La Couronne de Cuivre

[Quête : l’invasion des ombres]

HRP : où a-tu vu qu'il faisait jour dans mon post?

(autant pour moi... édité

)

Iluvatar rendit le sourire à Ravestha : Nous avons tous fourni des efforts colossaux et mener un combat qui semblait perdu d'avance, et pour tous ceux qui sont morts, nous nous devons d'honorer leur mémoire en reconstruisant tout ce pourquoi ils se battaient.

Allons nous restaurer à la capitainerie, et même si je ne me sens pas vainqueur à la vue de ce massacre, revoir du monde me fera le plus grand bien.

Iluvatar prit le bras de Ravestha pour le passer autour de son cou et l'aida à se déplaçer, car même si le paladin était fatigué, il avait eu le temps de reprendre un peu de forces dans le courant de la bataille grâce à la magie de Lathandre, et se sentait par conséquent encore capable de marcher et de soutenir l'homme qui l'accompagnait.

Ils se dirigèrent donc vers la capitainerie du port...

HRP : Je viens de voir que Taliesin avait signalé notre "passage" à la capitainerie dans le post précédent celui de Kasumi, hum... comment fait on? On y va quand même?

[Quête : l’invasion des ombres]

L’infiltration dans le quartier est encore occupé avait mis les nerfs de plus d’un résistant à l’épreuve. Le petit groupe s’était glissé furtivement entre les lignes ennemies sous les ordres de Dorrian et du rôdeur demi elfe. Les hommes avaient longé furtivement les murs décatis et marché parmi les odeurs nauséabondes émanant des tas d’immondices jonchant ce qu’il convenait d’appeler les rues des taudis. Ces signes démontraient que cette partie de Luménis n’avait jamais connu d’heure de gloire avant ou depuis l’avènement de Morféa. Les gens habitant ici avaient simplement renoncé, désabusés par la misère imprégnant toute chose, appâtés ou dégoûtés par les promesses d’un nouveau tyran. Il était peu probable que nombre d’entre eux ne prenne le parti de la résistance, qu’aucun ne prenne les armes pour renverser Nwalk.

L’humeur de Kasumi s’était encore assombrie lorsque le groupe s’était introduit dans une caserne, égorgeant des soldats dans leur sommeil, attaquant des gardes à peine réveillés et désarmés, ne faisant aucun prisonnier parmi les officiers qui auraient pu organiser la défense. Le rôdeur avait pris part au massacre, abattant plusieurs hommes prêts à s’enfuir, des hommes qui auraient pu donner l’alerte se forçait-il à penser. Les images de la bataille récente des quais où ses flèches avaient fauché les rangs ennemis dans le dos lui étaient revenues en tête. La nausée ne l’avait plus quitté depuis cet instant malgré l’ardeur de la bataille qui s’était poursuivie toute la nuit. C’est l’humeur sombre qu’il avait assisté plus que participé à la reconquête du quartier est par les troupes venant du quartier sud.

Les habitants qui n’avaient pu fuir avant les troubles s’étaient claquemurés dans leurs habitations de fortune, se défiant des libérateurs, redoutant de perdre le peu qu’il leur avait été laissé pour une bataille qui n’était pas la leur. Kasumi s’était éclipsé à la mort du dernier ennemi, se refusant à affronter la vision des morts jonchant une nouvelle fois les rues.

Le demi elfe n'avait pu se résoudre à retourner à la demeure Artwin. Il avait porté ses pas en direction du quartier ouest où il avait dormi parmi les soldats chargés de défendre le quartier du port en cas de contre offensive de l’ennemi. Au matin, il avait erré ici et là, assistant aux entraînements qui étaient dispensés aux volontaires recrutés parmi les citoyens. Il avait finalement jeté son dévolu sur une vaste place dégagée servant de champ de tir à des apprentis archers. Une troupe d’une cinquantaine d’hommes et de femmes s’efforçait d’atteindre des cibles formées par des sacs de toile bourrés de paille. Bon nombre de flèches rebondissaient sur les pavés à plus de dix pas en avant des cibles, d’autres tombaient mollement parmi les sacs sans causer le moindre dégât. Le rôdeur se décida à abandonner sa morosité pour passer parmi les archers, prodiguant certains conseils, modifiant certaines postures, envoyant chercher des arcs courts pour certains qui n’avaient pas la force de bander les arcs de guerre des archers expérimentés. Les heures passèrent, les citoyens se succédant sur le pas de tir, certains pour ne pas revenir… Mais quand la clarté commença à s’estomper, les flèches atteignaient plus souvent leurs cibles, les archers avaient augmenté leur cadence de tir et commençaient à se relayer avec efficacité, tirant par salves plus compactes sous le regard appréciateur des quelques soldats de métier dépêchés pour les entraîner.

[L’invasion des ombres]

L’entraînement se poursuivit les jours suivants, et c’est au cours de l’une de ces séances que Kasumi vit venir à lui un soldat luménien visiblement hors d'haleine.

-Messire, fit l’homme après l’avoir salué, le commandant Grégoire vous mande sur l’instant à la capitainerie du port. Un conseil restreint va s’y tenir. Je ne peux vous dire de quoi il est question : on ne m’en a pas informé. Je gage que c’est de la plus haute importance.

Kasumi acquiesça sans poser de question, donna ses dernières instructions aux hommes qui s’entraînaient sur la place, rassembla ses affaires et s’en fut à grandes enjambées vers la Capitainerie.

Quête : L’invasion des ombres.

Une semaine plus tôt...

Galathée et Thémis cheminèrent péniblement dans la ville endormie, alors que le ciel se colorait déjà des lueurs fantasques de l’aube. Cette terrible nuit s’effaçait déjà, furtive.
Mais le cauchemar reste entier, songea-t-elle.
La douleur irradiait toujours, pulsatile, dans son front et son nez. Elle sentait que le sang s’était figé, entourant son visage d’une gangue fossile, comme un masque sordide, un maquillage de mauvaise augure.
Les stigmates de la nuit.
A ses côtés, appuyée sur son épaule, Thémis respirait avec bruit, épuisée. Malgré le pansement serré que lui avait fait la rôdeuse, l’hémorragie avait repris de plus belle et elle laissait une piste sanglante sur les pavés de la cité. Pourtant, stoïque, elle ne se plaignait pas, et Galathée se sentait d’autant plus désolée d’avoir embarqué la jeune fille dans leur escapade suicidaire.
Et tout ça pour quoi...
Repoussant les ombres du futur, elle se concentra tout entière sur son objectif, franchir un mètre, un autre encore, jusqu’à apercevoir enfin les premières lueurs, puis une nuée de points lumineux, délimitant l’espace ouvert des quais, où s’était installé l’hôpital de campagne des révoltés. Apercevoir cet asile tant espéré redonna un peu d’énergie aux deux jeunes femmes, et elles atteignirent bientôt la périphérie du rassemblement. Des hommes montaient la garde au pourtour des tentes de fortune, mais ils s’effacèrent en découvrant leur mine éprouvée. L’un d’entre eux leur désigna d’ailleurs une direction approximative.
« Courage... » souffla Galathée à sa compagne.
Elle avait l’impression que Thémis était sur le point de tourner de l’oeil, mais cette dernière lui décocha un sourire bravache qui n’était pas sans lui rappeler la Manostienne qu’elles avaient laissée au Parc.
Pourvu que tout se passe bien là-bas.
Elles reprirent leur route, clopinant.

[Quête : l’invasion des ombres]

Même à cette heure on ne peut plus matinale, l’hôpital de campagne dressé sur les quais militaires bruissait d’une activité fébrile : des hommes entraient et sortaient des multiples tentes, traversaient leurs rangés innombrables, accompagnés par les plaintes des blessés et les râles des mourants qui résonnaient de tous côtés. On n’en finissait pas de panser les plaies de la grande victoire contre Nwalk. Et les escarmouches contre ses troupes, dans le quartier sud ou aux frontières du quartier nord, apportaient chaque jour leur contingent de nouvelles victimes.

Les deux femmes avançaient à travers le village de toile, cherchant quelqu’un susceptible de les aider. Ledit quelqu’un apparut en la personne d’un très jeune clerc à la robe tâchée de sang qui, jaillissant d’une allée transversale, manqua les percuter. Il pila net, tagua un instant à la recherche de son équilibre, puis dévisagea les nouvelles venues avec une sorte de découragement désespéré. Sa mine s’éclaira quelque peu, cependant, lorsqu’il se fut assuré qu’elles n’étaient que deux.

-Ouf, je me disais qu’on allait encore avoir à faire à toute une escouade en charpie… marmonna-t-il. Suivez moi, je vous prie…

Et, sans leur poser la moindre question, il les conduisit jusqu’à une tente voisine, pour l’heure déserte : morts ou guéris, ses anciens occupants n’avaient laissé derrière eux que de l’hémoglobine coagulée. Le jeune clerc examina d’un œil critique les blessures de Galathée et de Thémis, puis hocha la tête. Avec un soupir épuisé, il commença à incanter :

Clerc --> soins légers --> Thémis
Clerc --> soins légers --> Galathée

Puis il observa le résultat.

-Mouais… Je suis désolé, mais je ne peux pas faire mieux dans l’immédiat, souffla-t-il. Et je crois que le père Ranulf et le père Odo sont également à cours de soins… Mademoiselle – il désigna Thémis – je crois qu’il vaut mieux que vous restiez ici quelques temps, pour qu’on soigne ça… un peu plus en profondeur. Quant à vous… – il se tourna vers Galathée – vous pouvez rester aussi, si vous voulez, mais vos blessures étant légères, je crains qu’il ne vous faille attendre un moment… Nous sommes un peu…beaucoup… débordés.

Quête: L'invasion des ombres.

Thémis accepta de rester en arrière, de mauvaise grâce. Galathée, par contre, choisit de reprendre sa route, en dépit de la fatigue. Elle laissa donc la bretteuse aux bons soins du clerc, promettant de passer prendre de ses nouvelles si elle ne la voyait pas apparaître au Parc. Avant de s’esquiver, elle obtint néanmoins quelques fournitures basiques de soins, des bandages propres, du fil et une aiguille, du savon. Ce ne serait pas aussi efficace qu’une potion taillée pour soigner, mais les blessés étaient nombreux parmi les résistants, et Galathée ne pouvait pas réclamer plus sans attirer une attention qu’elle ne désirait pas.

Elle quitta ensuite les quais, empruntant les rues en sens inverse, abandonnant les cris et les soupirs de l’hôpital derrière, tentant de se reposer, au moins mentalement, alors que ses pieds la portaient vers les arbres tranquilles du Parc. La douleur dans son visage s'était résorbée en une sorte de léger tiraillement, mais elle sentait qu'elle avait encore les joues et le nez gonflés. Par contre, ce qui l'attendait au Parc réveillait une angoisse sourde dans son ventre, une angoisse qui accélérait les battements de son coeur, qui lui donnaient vaguement envie de partir en courant ou de crier.
Elle s'immobilisa à mi-chemin, soudain songeuse, puis bifurqua vers l’enseigne encore endormie de la Taverne de la Bienveillance. Althéa saurait y faire le cas échéant, et elle n'avait pas l'intention de s'éterniser, sous peine de retrouver un barde froid entre deux racines...

[Quête : l’invasion des ombres]

Thémis avait suivi Althéa et Galathée jusqu’au parc, puis il avait été décidé que la rôdeuse et elles gagneraient l'hôpital de campagne dressé sur les quais. Avant de partir, elle avait salué la bretteuse qui devait rester auprès du corps de Taliesin, non sans un petit pincement au cœur car elle savait qu’elle ne retrouverait pas ses compagnes une fois ses blessures soignées. Elles n’avaient plus besoin de son aide.
Elle partit donc appuyée sur Galathée et ensemble cheminèrent jusqu'à leur but.
Pendant un moment, leur progression fut accompagnée des cris inquiétants des corbeaux qui tournoyaient paresseusement au dessus de leur tête, et Thémis sentit un léger frisson la parcourir et un certain mauvais pressentiment s’emparer de son esprit.
Enfin elles arrivèrent sur les quais où se dressaient une multitude de tentes et où retentissaient ici et là les râles et les gémissements des blessés.
Thémis était tellement fatiguée qu’elle devait faire un effort considérable pour rester éveillée et suivre les évènements qui l’entouraient. La seule chose dont elle eu vraiment conscience était qu’un clerc la soignait… Elle s’entendit manifester son désaccord car elle devait encore rester pour qu’on puisse la soigner… puis tous ses souvenirs furent aspirés par un long tunnel d’une noirceur indéfinissable et où régnait un silence de plomb. Mais, étrangement, elle ressentait une certaine sérénité, un calme qu’elle n’avait plus ressenti depuis longtemps...
Puis elle émergea brusquement de ce tunnel comme si elle sortait violemment sa tête de l’eau, retrouvant ainsi la clameur de l’extérieur avec une clarté, presque étourdissante. Les rayons du soleil couchant illuminaient la tente d’une lumière orangée et rassurante. Elle se redressa doucement et découvrit qu’elle était allongée sur un lit. Ses blessures avait été nettoyées et pansées. Réfléchissant, elle reconstitua les évènements passé et la première question qui fit surfasse dans son esprit encore embrumé fut "Combien de temps ais-je dormi ?" La réponse vint tout naturellement avec l’arrivée d’un clerc lui portant à manger. Quand il vit qu’elle était consciente, il lui sourit et dit :
- Vous voila enfin debout, cela fait une journée que vous dormez à poings fermés ! Vous devez être affamée, je pense...
Thémis hocha la tête et sourit à son tour. Il lui posa la nourriture sur une table, à proximité du lit.
- Le père Ranulf viendra voir l’état de vos blessures dans un moment, d’ici la, tacher de rester dans les parages
Elle acquiesça et attendit que le clerc soit parti pour commencer à manger. Elle se demanda si Galathée et Althéa avaient réussi à sauver le barde et si tout c’était bien passé. Mais maintenant elle ne pouvait plus rien faire pour les aider. Elle soupira et son attention se remporta sur la manière d’où elle pouvait retrouver Gawen. Elle avait commencé ses recherches mais sans succès. Alors peut-être se trouvait-il dans une autre ville ? Pourtant, il fallait qu’elle continue ses recherches, coûte que coûte, pour ne pas avoir de regrets, pour ne pas se dire qu’elle n’avait pas tout tenté.
Elle regarda distraitement le pan de toile fermant la tente, soulevé à intervalles réguliers par une petite brise venue du port. Elle ne put contenir sa curiosité et l’envie de se dégourdir les jambes. Elle se leva et constata avec plaisir que ses blessures allaient déjà beaucoup mieux même si elles ne lui permettaient pas encore d’avoir une démarche normale.
Elle se dirigea vers la sortie et souleva le carré de toile. Le vent lui caressa doucement le visage, ébouriffant ses cheveux. A mesure qu’elle progressait parmi ce village improvisé où les tentes devenaient plus rares, la brise se transformait en un souffle froid qui la fit frissonner. Elle continua à marcher sans but précis puis, arrivant sans doute, à la limite des quais, elle entendit des cris et des éclats de voix. Intriguée, elle s’approcha et aperçut un groupe important de personnes qui s’entraînaient et elle devina que cela devait être des résistants. Elle aurait voulu continuer à les regarder mais si elle tardait trop, le maître clerc risquait d’arriver avant son retour.
Elle rebroussa donc chemin mais sa décision était prise : il fallait qu’elle rejoigne ces personnes et qu’elle s’entraîne, qu’importe ses blessures, cela était impératif.

Elle ne fut pas plutôt rentrée dans sa tente que le père Ranulf apparut :
- Je suis heureux de voir que vous allez mieux, Mais je dois vérifier la cicatrisation de vos plaies…
Il regarda et Thémis attendit sa sentence, mais son esprit était occupé par autre chose…
- Tout vas bien, d’ici deux ou trois jours vous serez assez rétabli epour reprendre votre chemin. J'imagine que vous ne voudrez pas vous éternisez en ces lieux mais il faudra faire attention car vos blessures ne seront pas complètement guéries et si vous vous refaites blesser, cela risque d’être vraiment sérieux.
Il lui sourit et commença à bander sa jambe. Elle prit alors une profonde respiration et demanda :
-Je voudrais m’entraîner avec le groupe de résistants, si cela était possible.
Il arrêta ses soins et la regarda droit dans les yeux :
- Hum... Vous pourrez les rejoindre, si vous le ovules vraiment. Mais seulement d’ici deux jours, pour être sûr que vos blessures se soient cicatrisées de manière satisfaisante Il va y avoir de nombreux combats dans les jours à venir, et nous les volontaires ne seront pas de trop... Mais pesez bien votre décision : on ne s'engage pas à la légère..
Elle rougit, le remercia d'un sourire mais ne répond pas à sa dernière remarque. Pour l’instant elle ne savait pas ce qu’elle ferait vraiment… Mais en s’engagent parmi ses gens elle pourrait continuer les recherches pour retrouver son frère… Cependant, elle avait de plus en plus l’impression de caresser un souvenir, quelque chose d’irréalisable, comme si elle ne croyait plus possible de le revoir..

Les deux jours écoulés, Thémis se rendit sur le terrain d’entraînement, l’épée au côté coté.
Elle repéra sans peine celui qui devait être le capitaine et se dirigea vers lui avec une inébranlable détermination.
- Excusez moi, je voudrais me joindre à vos hommes, si mon aide peut vous être utile. Je suis bretteuse et je m’entrainerai autant de temps qu’il faudra...

[Quête : l’invasion des ombres]

Chronologiquement avant les posts prcédents : juste à la fin de la bataille.

Dubnium arrivait tout droit du quartier nord en proie à la plus vive confusion. Des soldats de Morphéa refluaient en désordre après le vif revers subi ici même : à pieds, à cheval, seuls ou en groupe, blessés pour la plupart. Le gnome comprit en observant les quais où s'affairaient les prêtres que les affrontements avaient également été meurtriers pour les résistants.

Tous ces morts ne le dérangeaient pas tellement. Que l'on s'entende bien : le gnome connaissait la valeur de toute vie humaine et la protégeait autant qu'il était en son pouvoir. Mais il considérait que donner sa vie pour une cause juste était un calcul particulièrement avisé et clairvoyant. Si lui-même mourrait demain dans l'explosion de son laboratoire, il n'en aurait nul regret (si tant est qu'il puisse encore ressentir pareil sentiment !) : il aurait apporté sa pierre à l'édifice de la science, d'autres viendraient et reprendraient le flambeau. Il en allait de même pour ces résistants tombés au champ d'honneur. Et c'était justement à lui de reprendre le flambeau...

Sur ces réflexions, il se rendit dans le repaire des égoûts où il trouverait sans doute des nouvelles fraîches et peut-être des instructions.

Ici !

[Quête : l’invasion des ombres]

Quelques jours plus tard…

L’officier toisa Thémis d’un œil critique puis haussa les épaules.

-Bretteuse, vous dites ? Et bien, si c’est le cas, vous serez pas de trop ! On manque de bonnes lames, par les temps qui courent. Hum… J’vais quand même vous mettre avec la bleusaille, pour commencer. Le prenez pas mal, mais ça vous permettra de vous refaire la main, et, à moi, de voir ce que vous valez…

Il lui indiqua un groupe de jeunes gens qui s’escrimaient non loin de là. Visiblement, l’enthousiasme des combattants n’avait d’égale que leur maladresse…

Elle fronça les sourcils et resta immobile, contemplant le groupe de jeunes gens qui n’avaient manifestement jamais touché une épée de leur vie.
L’officier la mettait au défi et il fallait qu’elle lui montre ce qu’elle valait.
Elle s’avança d’un pas assuré et se joignit aux soldats. Ceux-ci arrêtèrent leur combat et la toisèrent, sans cacher leur expression de supériorité. Un des leur s’avança, l’air sûr de lui, et leva son épée avec maladresse. Thémis ne put s’empêcher de sourire et dégaina son arme avec d’infimes précautions. Son bras ne la faisait pratiquement plus souffrir et elle sentait qu’elle pouvait exercer tout les mouvement qu’elle nécessaires.
Elle le défia du regard et s’élança ne lui laissant même pas le temps de se protéger.
La lutte fut courte et Thémis fut victorieuse. Elle sentit le regard des apprentis soldats un peu plus respectueux. D’autres personnse voulurent se mesure à elle, et elle n’eut point de mal à les battre.

[Quête : l’invasion des ombres]
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Les prouesses de Thémis impressionnèrent suffisamment l’officier responsable de l’entraînement pour qu’il l’autorise, dès l’après-midi, à ferrailler avec des hommes autrement plus expérimentés que la bleusaille à laquelle elle s’était mesurée jusqu’ici.
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Les jours passèrent ainsi, dans le bruit des passes d’armes et le ahanement des combattants. Encore gênée, les premiers temps, par les vestiges de ses blessures, la jeune bretteuse ne tarda guère à retrouver toutes ses sensations. Sa vivacité et sa prestesse l’aidaient à rivaliser avec la musculature et l’expérience de nombre de vétérans, et elle ne tarda guère à s’attirer un certain respect de leur part.
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Un après midi, un messager vint trouver l’officier et lui murmura quelques mots à l’oreille. Celui-ci acquiesça, scruta les rangs de ses hommes, puis, d’une voix forte, en manda une dizaine, dont Thémis.
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-L’état major requiert de bons combattants pour une opération d’infiltration dans le quartier nord, leur dit-il après les avoir menés à l’écart. Vous me semblez les plus aptes pour ce type te mission : ça va être très dangereux, et z’avez le droit de refuser, bien sûr. Mais si vous vous êtes engagés dans la résistance pour autre chose que vous entraîner, c’est le moment de rassembler vos affaires et de suivre ce messager.
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Aucune des personnes désignées ne se dédouana, et le petit groupe s’éloigna, à la suite du messager, ignorant encore que leur destination finale était le Palais Présidentiel ou résidait le Seigneur Noir. L'officier les suivit du regard, la mine attristée : à le voir, il n'était pas dur de deviner qu'il aurait aimé les accompagner.

Le petit garçon courait. Presque à en perdre l'équilibre mais sa petite taille lui offrait l'avantage de pouvoir fendre la foule amassée des curieux. On avait sonné le grand cor du phare. Cela n'avait rien d'inhabituel : son appel si caractéristique accueillait toujours le retour des grandes caraques de guerre à leur port d'attache. Mais c'était la troisième fois, rien que ce matin. Cette abondance était des plus inhabituelles. Bien entendu, les rumeurs avaient commencé à se propager dans la population des quais, même avant le retour du premier des patrouilleurs en provenance d'Evendum, sur la côte est. Mais les tavernes de marin ne désemplissaient plus depuis que le Dauphin argenté avait accosté. Car depuis, chaque jour ou presque avait vu arriver plusieurs navires de toutes sortes avec leur lot de militaires heureux de ce retour imprévu parmi les leurs. Depuis, les rumeurs avaient enflé progressivement, monopolisant chaque conversation. Mais la question qui revenait le plus souvent était de savoir combien de temps les patrouilleurs allaient mouiller aux quais militaires. combien de temps restait avant qu'ils ne soient prêts à appareiller à nouveau vers leur destination tenue secrète. Oh, bien sûr, il s'agissait là d'un secret de polichinelle : tous ou presque étaient destinés à voguer vers Dorrandin. A l'exception de ceux qui seraient choisis pour défendre Luménis et les côtes jusqu'aux côtes du soleil, loin au nord.

Le petit garçon avait définitivement distancé ses parents et se ménageait une petite place sur la digue protégeant la rade et les quais militaires. A nouveau on sonna : trois fois. Une pour chacune des voiles, fières et altières, se découpant sur l'horizon. Il fallut moins d'une heure aux trois solides navires de haute mer pour finaliser leur approche à pleine vitesse. L'Ardent, le Goéland et le Narval voguaient de concert, favorisés par la marée et les vents en provenance du grand large. La foule accueillit avec chaleur ce déploiement de la puissance que conservait Luménis sur les mers. Les vivats et les cris de joie tonitruaient d'un bout à l'autre des quais. Les familles avaient été autorisées à s'approcher des pontons réservés à l'arrivée des soldats de retour dans leurs foyers. Mais la milice urbaine avait bien de la peine à contenir le reste de la foule massée à proximité, réunie pour mieux assister à cet événement.
Dans un îlot de calme ménagé par les troupes d'élite, le conseiller Longuehune conversait avec un des ses officiers supérieurs :

- Bien, le rassemblement se passe en bon ordre. Vous procéderez vous-même à l'inspection et viendrez me rapporter sur l'état de ces trois là avant ce soir. Et veillez aussi à ce que les hommes ne se saoulent pas trop : ils ne sont pas en permission. Il nous reste des milliers de préparatifs mais pas un instant à perdre. Dès demain ils devront être mis à contribution.

Quête : la guerre en Dorrandin - Luménis, mission 1

Le conseiller Luménien attendait le forgeron dans son bureau encombré d'une quantité de parchemins assez volumineuse pour couler une caraque. L'arrivée de Dorian sembla le réjouir, en partie parce que cela lui permettait de s'en détourner un instant.

- Merci de vous être déplacé si vite. Je sais combien vous devez être occupé. Je ne vous aurais pas dérangé si vite après votre retour si l'affaire ne me semblait pas si importante. Prenez place je vous prie. Vous prendrez un remontant ?

Dorian comme l' on sait ne touchait pas à l' alcool. Néanmoins et afin de ne pas indisposer son hôte, il dit prudemment :

"Bien entendu Amiral, ce serait avec plaisir. Pourquoi pas un fond de cognac ou de whisky par exemple" fit le bon vampire en s'asseyant, conformément à l' invitation reçu. Le loup de mer qu' était Longuehunes devait bien avoir l' une ou l' autre de ces deux boissons dans sa réserve d' alcool personnelle ...

En même temps, le forgeron disciple de Sharess continuait à interrogeait du regard son interlocuteur....

Quête : la guerre en Dorrandin - Luménis, mission 1

L’homme de stature impressionnante prit le temps de les servir tous deux avant d’en venir au sujet qui l’avait amené à convoquer le forgeron :

- L’affaire est grave. Si la guerre n’était pas sur le point d’éclater, nous saurions y faire face sans trop de difficultés mais ce coup tombe très mal. La coïncidence est trop improbable pour qu’on y prête foi : nous avons affaire à un sabotage, voire à des traîtrises internes. Hier, un convoi de minerai devant servir à approvisionner certaines forges militaires a du être jeté : son minerai ne fondait pas correctement, donnant une fonte des plus friables, inutilisable. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu que tout notre stock soit contaminé. En tant ordinaire, il aurait pu s’agir d’une manœuvre brutale mais uniquement commerciale de nos concurrents d’Ithillion. Mais là, on a clairement cherché à nous paralyser à la veille du départ en Dorrandin. Je souhaite donc que vous vous chargiez d’une enquête pour débusquer ce traître avant qu’il ne fomente de nouveaux attentats. C’est une affaire prioritaire pour laquelle vous serez dédommagé. Vous avez prouvé qu’on pouvait se fier à vous mais vous en sentez vous capable ?

Dorian fut un peu étonné par la demande de messire Longueshunes. Ainsi lui demandait-on une mission de renseignement, en tant que forgeron et donc spécialiste des métaux. Cela lui rappela cette crise du fer sur la Côte des Epées quelques années auparavant, orchestrée par un jeune noble de la Porte de Baldur qui avait voulu prendre le pouvoir et provoquer une guerre avec l' Amn.

"Pourquoi pas ?" fit le bon vampire. "Cela peut effectivement m' intéresser. Si je vous ai bien suivi messire, il y a un traître parmi nous qui sabote le minerais que Luménis importe. Ce sabotage est peut-être effectué avec une fiole de liquide mystérieux. Effectivement, je peux assurer cette mission. Mais quelques points restent à éclaircir : par où dois-je commencer ? Dois-je opérer sous une identité d' emprunt ?"

Dorian se voyait mal arriver en temps que forgeron de Luménis...sauf à vouloir éveiller immédiatement la méfiance du saboteur et de ses commanditaires. A moins bien sûr que messire Longueshunes n' ait une idée derrière la tête...

Quête : la guerre en Dorrandin - Luménis, mission 1

Le conseiller détailla le forgeron du regard avant de répondre d'un ton catégorique :

- Non, votre stature et votre visage sont trop connus à Luménis pour envisager une approche dissimulée. Puisque nous avons détruit le minerai contaminé, le traître est certainement au courant que nous avons découvert ses méfaits. Il s'attendra donc à ce que nous dépêchions un enquêteur. Vous en l'occurrence. Mais il pourrait être utile de combiner cette enquête officielle avec des renforts plus discrets pour vous appuyer. Nos agents sont déjà sur l'affaire mais un appui extérieur s'est souvent révélé décisif dans ce genre de cas où l'on ne peut plus se fier à personne. Un de vos anciens compagnons d'aventure serait peut être disponible. Qu'en pensez-vous ?

Dorian se frotta sa tête imposante. Effectivement l' idée de messire Longuehunes ne semblait pas bête du tout. pourquoi ne pas en effet effectuer une enquête à la fois de l' intérieur et de l' extérieur ? Quand à choisir le compagnon adéquat...Plusieurs noms vinrent à l' esprit de Dorian.

" Plusieurs de mes compagnons pourraient effectivement faire l' affaire, notamment ceux avec qui j' ai couru l' aventure pendant la quête sur l' ile aux elfes sauvages. Je pense en particulier à Eomer et Kasumi les rôdeurs ou bien Streen le guerrier. tous 3 me semblent compétents et dignes de confianceMon équipe avec messire Eomer en particulier s' est révélée très efficace. Ceci dit si voulez me donnez un autre compagnon que ceux que j' ai cité messire, ce sera avec le plus grand plaisir que j' obtempérerais" fit le bon vampire...

Le conseiller hocha la tête gravement à la mention des noms proposés par le vampire avant de répondre d'un ton conciliant :

- Très bien. Nous contacterons ces personnes et leur proposeront de vous accompagner si elles sont disponibles. Mais soyez assurés que vous ne serait pas seul. Cette affaire est trop importante à deux jours de l'embarquement du gros des troupes pour être négligée. Je vous ferai parvenir un message à la forge dès que possible mais d'ici là, je vous serai gré de prendre contact avec l'intendant général de l'entrepôt. J'ai pris soin de vous préparer un document officiel pour attester de votre mission et ainsi vous permettre d'accéder aux réserves. Vous n'aurez qu'à le lui présenter. Mais avant cela, avez-vous d'autres questions ?

Dorian cogita un peu avant de répondre :

"Euh non pas vraiment de questions sauf au sujet de l' intendant des entrepôts. Je suppose qu' il est au courant pour mon en quête mais...avez-vous des raisons de douter de sa loyauté envers Luménis messire Longuehunes ? Après tout si quelqu' un est bien placé pour saboter le minerais de fer luménien, ç' est bien lui. Bien entendu ce ne sont que des suppositions" fit prudemment le bon vampire.

"Sinon je suis prêt à partir sur le champs aux entrepôts".

Le conseiller hocha la tête en signe d'approbation pour la question prudente posée par le forgeron. Il répliqua d'un ton certain de son fait :

- Le lieutenant Hector est à notre service depuis près de vingt ans et nous n'avons jamais eu de raison de douter de sa loyauté. Pendant l'occupation, il a fait partie de la résistance contre le tyran. Nous l'avons tout de même interrogé comme il se doit. N'ayez aucun doute quant à sa loyauté. Toutefois, je vous invite à me rapporter directement tout renseignement que vous pourriez découvrir car ce qu'un homme ignore, il ne peut le divulguer en aucune circonstance.

"Pas de soucis messire" fit Dorian. "Tout fait suspect vous sera aussitôt rapporté. A présent si vous voulez bien, je m' en vais chez le maître des entrepôts puis je retourne à la forge et j' attend de vos nouvelles. Au plaisir de vous revoir bientôt messire Longuehunes" fit le bon vampire. Il serra la main de son interlocuteur avec sa patte de géant puis glissa le laissez-passer de messire Longuehunes dans sa tunique. Il quitta le bureau sortir du bâtiment et se dirigea vers le maître des entrepôts.

Suite de la quête ici (sauf erreur de ma part) :

http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... ts-11.html

Quête : la guerre en Dorrandin - Luménis (mission 1)

Plusieurs passants se retournèrent sur le jeune elfe qui ne passait vraiment pas inaperçu avec tout son nouvel équipement. Mais la plupart d'entre eux ne lui accordèrent pas plus d'un regard, en le classant d'office dans la catégorie des jeunes têtes brûlées ne faisant pas partie de l'armée et qui avait bien l'intention de participer eux aussi à la guerre - ne fût-ce qu'en restant à Luménis à jouer au soldat.

L'instinct de Zaiu ne l'avait pas trompé pour cette fois et il se retrouva assez rapidement en vue du front de mer. Par dessus les soldats casqués qui le précédaient en bon ordre, il distingua sans peine les impressionnantes silhouettes des caraques qu'il avait d'abord pris pour des bâtiments tant elles étaient imposantes. Nul doute qu'il approchait des quais militaires mais ils étaient bien plus vastes qu'il l'avait imaginé : il allait avoir du mal à y retrouver Dorian, aussi grand que fut le forgeron.

Mais il n'eut pas à se demander dans quelle direction commencer ses recherches : il dut tout d'abord s'écarter pour laisser passer une cohorte de cavaliers en cotte de mailles et plastrons d'acier. Les hommes étaient en outre dissimulés derrière un grand bouclier normand et des casques complets. Le tout était impressionnant comme le vacarme des pas de leurs chevaux de guerre sur les pavés. Aussitôt la troupe passée, un soldat à l'aspect sévère dissuada l'elfe d'avancer :

- Halte-là citoyen ! Vous approchez d'une zone réservée aux affaires militaires. Puis-je voir votre laissez-passer ou votre ordre d'incorporation ?

Il fallait tourner à gaucher, puis 3eme à droite, puis 2eme à gauche puis... Trop compliqué de se retrouver dans cette ville. Zaïu, tout en suivant la troupe qui le menait aux quais militaires, avait renoncé à s'établir une carte mentale de la ville. Parce que dans carte mentale, il y a mentale, et ce n'était pas la partie la plus développée chez lui. L'odeur des embruns lui rappelèrent d'étranges souvenirs autant bon que mauvais : son sauvetage par la Nébuleuse, l'attaque des pirates et le retour long et ennuyeux mais agréable du fait de vivre plusieurs jours sans avoir à ferrailler pour survivre. La contemplation des navires de guerres l'amena à penser que sans cette guerre, sa bourse aurait pu être mieux garnie. D'un autre côté, ce sont des occasions comme celles-ci qui lui permettrait de la remplir à nouveaux ... Il n'eut point le temps de finir son traité "mental" de politique économique quand le bruit de sabot de la colonne cuirassée l'obligea à se pousser.
Tout ce fer sur ces gens ! Et dire que même Hector avait rigolé quand il l'avait mis en garde sur les dangers de la foudre ! Et voila que tous ces humains allaient, en plus, s'embarquer sur beaux vaisseaux tout neuf ! De la folie pure selon ses critères à lui.
Et voila qu'un soldat à l'allure "pas tibulaire mais presque" (c), héla sans ménagement.

Zaïu n'est point citoyen. Zaïu est Zaïu, chevalier solitaire sur la route de la gloire et de la justice.
Hector le forgeron a précisé que Dorian Le Gentil Zombi se trouvait quelque part par ici. Même s'il est un peu bizarre, il ne sent pas trop mauvais et fut un compagnon efficace contre les mages fous que nous avons combattus sur l'île Mouvante avec Kasumi Le Timide, Damant le Truculent et Astrée l'Ami des Plantes !
Mais peut-être n'êtes vous pas au courant, c'était une mission secrête... OUps ... Cela voudrait dire que j'ai trop parlé ?

L'avalanche continue de noms avait depuis longtemps fait perdre le fil de sa pensée au soldat mais c'était un homme qui en avait vu d'autres. Nombreux étaient ceux qui pensaient que citer le nom de personnes importantes pouvait leur ouvrir toutes les portes. Mais ce n'était pas le cas ici, surtout en ce moment. Et en plus les personnes qu'il avait cité ne devaient pas être si importantes que cela puisqu'il n'avait jamais entendu leur nom. Sauf bien sûr celui de Dorian le forgeron, célèbre artisan du quartier. Décidant de partir de là, le soldat formula ses pensées avant de répliquer d'un ton un brin agacé :

- La forge de Dorian est plus à l'est d'ici. Vous avez du faire fausse route. Ou alors vous êtes ici en mission "secrète" mais il va vous falloir révéler le nom de votre commanditaire que je vérifie cela. Alors ?

Ce n'était pas l'effet escompté.
Zaïu n'était pas encore un héros auréolé de gloire et ses compagnons guère plus a priori.
Quelle infâmie ! Avoir combattu le mal si vaillament et n'être pas poursuivi par la gente féminine ni ovationné par la soldatesque.
Un brin de clair voyance lui permit de concevoir qu'en effet, les autorités ayant refusé la mise en place d'une statue à son effigie, personne ne pouvait se douter d'avec qui ils avaient affaire. De plus, l'imagination populaire étant ce qu'elle est, la plèbe devait se représenter des héros comme des demi-géants avec 23 en charisme au réveil et une force herculéenne. Donc pas Zaïu en fait.
Il croisa donc les bras sans se départir de sa mine circonspecte et s'accorda un temps de réflexion au risque de laisser à l'ange l'opportunité de faire 4 ou 5 passages. Il pensa donc au fait que travailler pour Luménis n'était pas très important pour lui sauf que ses compagnons en étaient originaire. Après le temps passé avec eux, il se sentait le devoir de faire quelque chose pour eux. Si leur ville était en danger, il braverait se danger !

Zaïu veut combattre le mal qui défie la ville de ses copains !

Dit-il de son plus bel air buté. Et de laisser le garde jauger de sa volonté ostentatoire de ne pas retourner chez sa mère, qui n'était pas là de toute façon.

L'elfe dut se déclare à nouveau de même que le soldat quand une nouvelle colonne de cavaliers passa tout près d'eux en direction des quais militaires. Cela laissa au factionnaire le temps de méditer sa réponse au jeune Zaiu. Ses premiers mots étaient porteurs d'espoir...

- Ah ! Dans ce cas c'est tout à fait différent.

... Mais parfois on déchantait bien vite avec les soldats de rang :

- Il vous faut vous rendre au Grand fort là, tout en haut de la colline pour y signer un formulaire d'engagement. Mais je ne vous cacherai pas que vous n'êtes pas le premier à avoir eu l'idée, il y aura de la file d'attente. Nous devons vérifier les candidatures, voyez-vous ! Hors de question d'accepter n'importe qui dans l'armée de Luménis.

Château, colline, fille d'attente.

Fastoche ! Après un bref salut au soldat de faction, il tourna les talons et entreprit l'ascension vers son inscription.
S'orienter était plus simple vu que, même si les rues étaient toujours aussi tortueuse, il suffisait de constamment grimper pour gagner le bastion.
Tout en avançant, un détail le titilla. Remplir un formulaire ? Mais combien de gens dans cette ville était réellement lettré ? D'après ces confrère elfique, le villes humaines étaient des sortes de taudis gigantesques peuplés de barbares peu enclin aux choses de l'esprit. En y réfléchissant, pour l'instant, ce n'était pas très loin de la réalité.

HRP : Oups, tu es parti un peu vite alors que je cherchais juste à faire tourner le pauvre Zaiu en bourrique.

Mais par l'influence inexplicable d'un sens de l'orientation un peu défaillant en milieu urbain, l'elfe se retrouva, en sortant d'une rue latérale, à son point de départ et face au soldat qu'il avait quitté dix minutes plus tôt. Ce dernier lui adressa un regard étonné :

- Oh, encore vous ? Vous avez été drôlement vite !

Mais aussi frustrant qu'il soit, le retour imprévu lui permit de voir Dorian près d'un entrepôt et en grande discussion avec un inconnu. S'il le hélait, nul doute que le vampire l'entendrait.

Quête : la guerre en Dorrandin - Luménis (mission 1)

HRP : en provenance du bureau de l' intendant des entrepôts ici :

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Il n' y avait qu' une personne parmi les connaissances ou amis de Dorian capable de s' exprimer ainsi...

Dorian posa la main sur le bras de l' intendant :
"

"Attendez une seconde messire s' il vous plaît...Je reconnais cette personne dont la présence est peut-être liée à ma mission et à ma venue ici...Je reviens immédiatement."

Dorian pressa le pas et s' approcha de son étrange compère aventurier."

"Bonjour messire Zaïu. Vous semblez avoir quelques soucis. Peut-être pourrais-je vous aider ?"[/color]

La Couronne de Cuivre

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