La Couronne de Cuivre

Voyageuse a écrit :Je pense qu'en théorie je peux refuser...
En fait on avait négocié en interne dans l'équipe des profs de maths : lorsqu'on a appris qu'on perdait une classe, on était tous d'accord pour que mon collègue le plus âgé réduise son temps (une sorte de "pré-retraite") ; mon autre collègue gardait ses 2h sup et moi mon temps partiel relativement confortable.

Sauf que le boss veut soudain monter des projets de classe en 6ème, et veut que ma collègue qui a déjà des heures supp les prenne en charge (parce qu'elle a plein d'idées sympas), en plus de son temps actuel... Alors forcément elle a refusé : elle veut bien monter des classes à thèmes mais pas en ayant 20h de cours à assurer (dont tous les 3ème). Donc s'il veut monter son projet il faut qu'il la décharge un peu à côté et cesse de lui imposer des heures supp.
Donc il faut qu'il charge quelqu'un d'autre : soit moi j'augmente ma quotité de temps partiel, soit mon collègue de 61 ans accepte à nouveau 5 classes et une heure supp. Et comme mon collègue est une grande gueule il s'adresse en priorité à moi (ce qui me ferait quasiment autant de boulot que mon collègue, avec des classes plus dures d'ailleurs, pour 14/18ème de salaire... un détail !)

Je ne sais pas dans quelle mesure il peut me l'imposer, j'ai un temps partiel de droit pour enfant handicapé... Il serait plus simple pour lui, juridiquement, d'imposer une heure supp à mon collègue. Mais en fait il voudrait ne rien imposer à personne et simplement me convaincre d'accepter, à l'amiable (il sait bien que financièrement on est très juste depuis que je suis à temps partiel) ; ou bien qu'on s'arrange entre nous... ne pas avoir le rôle du "méchant" qui impose quelque chose. Et l'autre raison, bien cachée, est qu'il veut me donner une classe de 5ème pour faire plaisir à certains parents qui demandent explicitement à ce que leur enfant n'ait pas mon collègue (un prof "à l'ancienne" assez exigeant, mais justement qui leur impose une rigueur qui leur fait beaucoup de bien)

Le "travailler plus pour gagner plus", dans l'enseignement, ça n'a jamais convaincu personne... Là où je suis y'a pas grand-monde qui court après les heures supp!

Je pense que je vais lui dire que si je fais ces heures, je refuse catégoriquement d'être prof principale et de prendre en charge l'initiation à l'orientation comme je m'y était engagée. A lui de choisir...

Dans le public en tous cas, tu peux refuser toute heure supplémentaire lorsque tu es à temps partiel, y compris la première. C'est un droit que tu n'as pas à négocier.

Et si il y a trop d'heures sup pour les collègues restants (à savoir 1 HSA par personne à temps complet non refusable), c'est au principal de demander un BMP pour boucher les trous.

Smidge a écrit :Dans le public en tous cas, tu peux refuser toute heure supplémentaire lorsque tu es à temps partiel, y compris la première. C'est un droit que tu n'as pas à négocier.

Et si il y a trop d'heures sup pour les collègues restants (à savoir 1 HSA par personne à temps complet non refusable), c'est au principal de demander un BMP pour boucher les trous.

Merci Smidge !
Après concertation avec mon homme, je vais refuser : il voit absolument pas comment je tiendrai le coup, au niveau fatigue, avec une classe (et un niveau) en plus, et lui ne pourra pas m'aider, il aura encore plus de boulot l'an prochain.
Il m'a rappelé le conseil de l'instit spé qui suit ma fille en neuropédiatrie : temps partiel absolument indispensable, même sans tenir compte des multiples rendez-vous-réunions-déplacement, pour compenser l'épuisement psychique lié au suivi d'un enfant handicapé (je m'était trouvée au bord des larmes d'entendre reconnu ce besoin vital, donc c'est qu'il est bien présent)... dans mon cas elle se demandait comment j'arrivais à faire mon 3/4 temps, elle me conseillait de réduire encore... pas d'augmenter !

Mais voilà, mon boss me connaît bien et il sait que c'est excessivement difficile pour moi de refuser ce genre de requête qu'on me présente comme un service vital à rendre au bahut... sans le véto de mon homme je sais pas si j'aurais osé, mais plus j'y réfléchis, plus je me rends compte que je ne tiendrai pas... ou à quel prix ? J'ai au moins 100-150h de boulot sur l'année scolaire pour adapter les supports de cours de ma puce sur informatique, je ne pourrai pas les faire... Idéalement il me faudrait même une heure ou deux en moins, mais financièrement je peux pas trop là.

JJ Cale est mort. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'auteur de Cocaïne ou encore After Midnight, et a influencé bon nombre de guitaristes.

Bon, c'est officiel... on ferme une classe de quatrième l'an prochain, et vraisemblablement une classe de troisième l'année suivante.
Ce qui fait que j'ai le choix, pour l'an prochain, entre accepter un mi-temps ici (à 5 min de chez moi) ou bien me faire muter si je veux rester à 3/4 temps... et je ne sais pas encore où il y aurait des postes vacants (probablement à 30 km ?). Sachant que l'année suivante, j'ai un collègue qui prend sa retraite donc je pourrai avoir le nombre d'heures que je veux... C'est donc juste une année problématique (contrairement à mes collègues d'anglais et d'espagnol pour qui c'est plus complexe...)
Le mi-temps c'est confortable... mais on n'a pas trop les moyens, ou peut-être en donnant des cours particuliers (ce qui me gonfle énormément)

A côté de ça, mon boss déconne à fond... Apparemment, si le bahut va mal, c'est de la faute à tout et n'importe quoi mais pas la sienne : la faute au directeur du primaire qui a entraîné tout le monde à rédiger un projet d'établissement qui tient pas la route, la faute à la CPE qui "prend trop de place" et lui fait de l'ombre, la faute à ces feignants de profs qui sont trop malades et qui poussent à trop sanctionner les élèves, la faute au fait qu'on est pas assez catho, la faute à... la crise (un peu), la politique sarkozyste (beaucoup, mais il le dira jamais, il vote sarko). Nous on sait tous que le principale responsable c'est lui (qui écoute trop les parents, ne sait pas prendre les sanctions nécessaires, change de projet tous les ans, nous invente des outils inutiles et change de mode de fonctionnement chaque année... incapable de mener un projet à long terme de d'être cohérent, et à la merci de n'importe quelle influence : l'an passé influence catho intégriste, cette année influence d'un "coach" autoritariste)
Là il est en train de faire du harcèlement moral sur la CPE, qui du coup s'est mise en arrêt, il cherche à la pousser dehors, on le sent tous... alors qu'elle fait un super boulot, est hyper-compétente et hyper-consciencieuse (tout le contraire de lui).

Du coup, je me demande si je vais pas muter... Dommage, les collègues sont extras, mais le boss est nul, les élèves pas simples, les parents pourris. Principal avantage à rester : je peux facilement avoir les heures dont j'ai besoin pour mener ma puce en rééducation, et puis j'ai fait mon trou, ça se passe bien... Devoir tout redémarrer ailleurs, faire ses preuves, c'est pas toujours simple, et surtout j'arriverai jamais à imposer mes besoins de 3 demi-journées pour ma puce...
J'ai un mois ou deux pour décider. Et c'est pas simple, entre le côté financier et les contraintes familiales.

pour le reste... bah, en ce moment, les ados de quatrième, je les passerais bien par la fenêtre...

Hé bien ça craint qu'ils ferment des classes. Après, vivent les effectifs surchargés. Comment ils apprennent les gamins quand ils sont à plus de trente par classes ?
Je compatis, dans tous les cas. Les quatrième, pour en avoir entendu parler ont la réputation d'être des classes assez difficiles. Pour ton directeur, il a l'air un peu ... Plein de courage (f)

C'est à mi-chemin entre la bad news ou la gaffe... ou comment s'attirer des ennuis presque exprès...

Je résume : Je suis prof dans le privé (ce que je regrette quand je vois les positions se radicaliser). Mon établissement organise sa traditionnelle journée "bol de riz", dont les bénéfices vont à une assoce caritative. Cette année le "conseil pastoral" (quelques parents influents, le prêtre, le chef d'établissement, pas de profs représentés car ça nous intéresse pas) ont choisit comme bénéficiaire une assoce qui oeuvre en faveur des trisomiques. Soit. Des collègues se souviennent que cette assoce a défrayé la chronique par ses positions anti-avortement et qu'ils sont parmi les organisateurs de la "manif pour tous". Info à vérifier, mais la révolte gronde en salle des profs, ça sent le boycot...
Bref : je vérifie les infos, je confirme à l'ensemble de l'équipe en envoyant des liens (neutres ! j'ai pris wikipedia, pas l'article de l'huma...) et en disant que personnellement je ne m'associerai pas à cette action. (mail bref et neutre, j'ai fais gaffe! mais en même temps c'était important de prévenir pour des raisons purement d'organisation pratique)

Résultat : Mon mail (avec adresse mail perso) a été transféré par le chef d'établissement à tous les grands pontes du catholiscisme local (4 parents d'élèves, curés, soeurs, directeur diocésain) en leur demandant leur avis.
Donc j'ai reçu quelques réponses fort peu agréables de ces parents d'élèves... et je suis désormais probablement "fichée" par les responsables locaux de l'enseignement catho. Ce qui peut éventuellement nuire à une demande de mutation... Génial, en cette année où je vais perdre des heures et où je risque d'avoir à demander ma mutation...
Ca fait 2 ans que je dis que je vais me syndiquer sans franchir le pas... je crois que ça va urger.
Et je me demande s'il a vraiment le droit de transférer ainsi mon mail...

J'espère que tout retombera pendant les vacances...

Ben dis donc, c'est assez dingue cette histoire. En fait, tu n'as pas le droit de réfléchir, et de te documenter pour te faire une opinion par toi-même. Normalement, tu dois être libre de tes convictions. J'espère qu'il n'y aura pas trop de retombées. Courage en tout cas.

Arf, Voya, les mails c'est le bordel... On ne sait jamais comment ils vont circuler...
Je continue à trouver paradoxal de bosser dans un enseignement qui s'affiche catho quand on n'en partage pas les convictions, mais je sais que le système français est particulier. J'espère que ce sera beaucoup de bruit pour rien. J'imagine que ça se sait, dans ton école, que le staff professoral est en porte-à-faux avec la direction et les parents... :s Je te souhaite que cela se résolve au mieux (f). Essaie de profiter de tes vacances quand même...

Tu peux porter plainte vis-à-vis de ton responsable d'établissement, qui n'avait strictement pas le droit de transmettre cet e-mail aux responsables religieux de ton coin.

Article 1er de la Constitution Française du 4 octobre 1958 a écrit : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. (source)

À moins que ton école soit juridiquement hors de France, je vois mal comment justifier son acte.

Mornagest a écrit :Tu peux porter plainte vis-à-vis de ton responsable d'établissement, qui n'avait strictement pas le droit de transmettre cet e-mail aux responsables religieux de ton coin.


À moins que ton école soit juridiquement hors de France, je vois mal comment justifier son acte.

C'est un argument qui peut fonctionner si un jour le diocèse me cherche des noises en prétextant que je ne partage pas les positions "officielles" de l'église catho et que par conséquent ils ne veulent pas me nommer ici ou là, dans ce cas ok je peux m'appuyer là-dessus.
Mais ça ne lui interdit pas de transmettre mon mail sans autorisation... C'est plutôt de l'ordre de la circulation des infos privées, ça... je verrai si je trouve un texte quelconque, ça doit arriver fréquemment.

@ Gal : à l'époque où j'ai signé pour l'enseignement catho, j'étais à peu près croyante (non pratiquante) ; depuis j'ai changé d'avis... mais mon contrat est un CDI, et on ne peut pas passer du privé au public (ou faut repasser le concours comme si on débutait) ; et de toute façon ils n'ont pas le droit de refuser un prof pour des raisons d'opinions religieuses ou autre (tant qu'il ne fait pas du prosélytisme)
De plus je n'ai même pas affiché mes convictions devant les élèves (et je ne compte pas le faire, je n'en ai pas le droit !), j'ai juste refusé, devant les collègues, de participer à une action caritative...

Je plussoie avec Mornagest...

Mais temporise, avec ta direction. Donc :
- les mails de parents d'élèves limite >> tu les retransfères direct au responsable d'établissement qui a osé transférer les tiens à tout ce petit monde SANS ton autorisation
- tu lui mentionnes systématiquement sur les mails retransférés que tu te réserves de porter plainte pour harcèlement pour les mails litigieux
- tu gardes trace de tous ces mails échangés et fais attention que le responsable d'établissement n'y ait pas accidentellement accès (par ex. toujours déconnecter ton ordinateur s'il est en salle des profs)
- tu te couvres en te faisant épauler par un syndicat

ATTENTION modérateurs : cette section est consultable aussi par les simples visiteurs, est-ce normal ? J'y ai eu accès sans m'être identifiée.


EDIT : Consultée, bien sûr, comme tout le reste du forum (ou presque). C'est poster qu'il n'est pas possible sans être identifié.

Voyageuse a écrit :Mais ça ne lui interdit pas de transmettre mon mail sans autorisation... C'est plutôt de l'ordre de la circulation des infos privées, ça... je verrai si je trouve un texte quelconque, ça doit arriver fréquemment.

Il y a eu un exemple qui avait fait un peu de bruit à l'époque des discussions autour de la HADŒPI. Maître Eolas avait commenté les aspects juridiques de la chose.

Je rejoins Féérune sur le fait que les mails des parents d'élèves peuvent relever des lois sur le harcèlement : n'hésite pas à le faire valoir.

Pour le reste, courage, on est avec toi

L'attitude du chef d'établissement est tout simplement scandaleuse. Si on compare avec un travail "normal" (je dis ça parce qu'on a tendance à ne pas mettre le professorat sur le même plan qu'un autre travail... alors que la plupart des principes restent les mêmes !), il se trouve que tu as partagé des informations avec ton équipe de travail en indiquant que tu ne participeras pas à un évènement (et apparemment, vous n'êtes aucunement obligé d'y participer, si je ne m'abuse... ).

Il n'y a rien qui justifie que ton chef d'équipe (donc le chef d'établissement) fasse passer ce type d'informations, relatives à votre travail en quelque sorte, à des personnes extérieures à l'établissement. Dans n'importe quelle entreprise, on appelle ça se tirer une balle dans le pied : défoncer l'un de ses salariés en l'offrant à la vindicte populaire sans le licencier, c'est soi-même porter atteinte à l'image de l'entreprise dans le cadre de son travail, ce qui est, me semble-t-il, interdit.

Maintenant, il faut conserver tout ça, chacun de ces mails, le fait que ce soit le chef d'établissement qui ait dispersé ces informations, mais aussi les bonnes paroles des parents d'élèves. Parce que oui, en effet, c'est du harcèlement moral. Eeeeet, ce que ne réalisent pas beaucoup de gens quand ils envoient des mails, c'est que ce genre d'agissements tombe sous le coup de la loi ! Je l'ai beaucoup vu dans le cadre de mon précédent boulot : envoyer des mails à tout va, sans s'interroger sur le contenu agressif, ça va finir par faire des ravages... Ca a déjà commencé .

La liberté d'Internet est parfois trompeuse : parce qu'on peut faire certaines choses sans que l'ordinateur ou un quelconque programme nous en empêche, on peut croire qu'on peut faire absolument ce qu'on veut. Ce qui est, bien évidemment, faux.

pas mieux que Féérune, transferts les mails à ton crétin de boss et garde les , syndique toi, et contact un avocat pour savoir exactement ce qu'il est possible de faire et ce que tu peux leurs faire si ils t'emmerdent...

et si ça ne suffit pas... contact la presse que tous puissent admirer comment ces abrutis "aiment leur prochain"

Linux notre petit chat est morte hier, vraisemblablement après avoir été percutée une voiture.

Ah... C'est moche (f)... On s'attache à ses petites bestioles J'ai perdu le mien l'année passée plus ou moins à la même date, je me souviens qu'on a beau se dire que c'est juste un animal, c'est quand même toujours triste... Bises à vous :k:

C'est un chat, mais c'est un compagnon de vie tout de même...

Vous avez partagé une belle petite route ensemble... Une petite pensée pour vous :k: .

Merci les filles (f)
c'est vrai qu'ils prennent une place énorme. Ce qui est moche, c'est que Fossy et moi pensions qu'elle finirait vieille vu qu'elle sortait peu et peu loin. Mais il a suffit d'une fois.

Il en faut pas beaucoup, c'est fragile ces bêtes-là...
Je sais que ma soeur n'en veut plus : on a perdu tous ceux qu'on a eu, écrasés par des voitures, quand on était gamines (on habitait près d'une départementale)
Courage ! (et aux gosses aussi !)

Merci (f)
Les petits n'ont pas compris heureusement. Dans tous les cas, c'est terminé pour nous aussi. Plus de bêtes ici.

A cause du boulot je crois que je me suis bien fait mal au dos, et j'ai peur que les choses empirent d'ici peu. Bêtement j'ai pris un rendez-vous chez une osthéopathe, ça s'est avéré inutile. 55€ balancés par la fenêtre. C'est tout le bas du dos qui me fait souffrir. Surement à cause du manque de musculature à cet endroit... et au fait que j'utilise mon ordinateur couché dans mon lit.


Bref, je me demande si ça se répare. Et que faire pour. Tous les conseils sont les bienvenus.

edit : bah, j'ai le nerf sciatique bousillé, 3 jours d'arrêt, bienvenue dans le monde du travail. Quand je lui ai demandé si c'était à vie, le docteur m'a répondu que chez certains patients ça pouvait se guérir. Je ne sais pas pourquoi, quelque chose me dit que ça ne sera pas mon cas. Ah, si, je sais pourquoi, je viens de faire 1500 mètres à pied, il m'a fallu trois quarts d'heure. Les passants me regardaient d'un air étrange. Je n'ai que trente ans. Ça fait vraiment bizarre.

Je me suis inscrit au CAPES de physique-chimie, mais les cours sont à Chambéry ! J'ai tout de suite laissé tomber, pensant que Chambéry était trop loin de Grenoble (où j'habite) pour pouvoir m'y rendre chaque jour, sauf qu'aujourd'hui on m'a dit que ce n'était qu'à une demi-heure seulement.
J'ai des doutes.

Le plus simple serait quand même d'y faire un petit tour.



Ça me plait moyennement tout ça, se lancer dans deux pénibles années d'études à mon âge... si un miracle se produit et que je réussis tout les doigts dans le nez, je commencerai à enseigner à 32 ans, je n'ose pas imaginer la tronche qu'auront mes TP à 64, et encore moins la tronche de ma retraite si elle existe toujours quand j'aurais atteint cet âge canonique.


Je ne l'ai dit à personne encore, mais après j'aimerais bien faire prof de français Comme il n'y a aucune prise en charge lors de l'inscription au CAPES (c'est juste un bulletin à remplir sur internet), en fait j'ai envie de m'inscrire au CAPES de prof de français par la même occasion. En plus les cours seront à Grenoble, eux. Juste histoire de voir la tête du concours. Un acte désespéré de plus, un acte désespéré de moins, je ne suis plus à ça près.

Mr Sylvestre a écrit :Ça me plait moyennement tout ça, se lancer dans deux pénibles années d'études à mon âge... si un miracle se produit et que je réussis tout les doigts dans le nez, je commencerai à enseigner à 32 ans, je n'ose pas imaginer la tronche qu'auront mes TP à 64, et encore moins la tronche de ma retraite si elle existe toujours quand j'aurais atteint cet âge canonique.

Sans vouloir t'alarmer, la question à se poser avant celle des études est principalement de savoir si tu te sens prêt à enseigner (n'importe quelle discipline) à des ados pendant plusieurs décennies - donc au moins une partie en banlieue difficile.

Fais gaffe quand même, il y a des conditions de diplôme pour pouvoir s'inscrire au concours... enfin si ça n'a pas changé. Ce ne sont pas les mêmes entre le français et la physique.
Et je rejoins Smidge, faut surtout voir si tu es motivé pour enseigner !
Sinon, si tu as les diplômes requis, tu peux aussi te proposer pour faire des suppléances (privé mais aussi public j'imagine), ça te permet de voir ce que c'est... même si c'est pas évident, sans formation de base, y'en a plein qui ont commencé comme ça.

Mais quand même... fais un tour à la formation, même si pour des raisons de distance tu sèches de temps en temps ; ça aide beaucoup ! Chambéry-Grenoble c'est pas si loin, et ça roule bien, ça doit même être une autoroute, de mémoire...

Voyageuse a écrit : Mais quand même... fais un tour à la formation, même si pour des raisons de distance tu sèches de temps en temps ; ça aide beaucoup ! Chambéry-Grenoble c'est pas si loin, et ça roule bien, ça doit même être une autoroute, de mémoire...

Oui, c'est une autoroute, j'ai vérifié. Y aller fera exploser mon bilan carbone et videra mon compte en banque plus vite que je ne l'avais imaginé, mais après tout, ce qui m'intéresse le plus dans ces cours est de retrouver tout le savoir emmagasiné à la fac qui a disparu.

Ah, pour savoir si je suis apte à enseigner, la réponse est non. Mais comme mentionné dans ma fiche d'information ici, à la question "travail", ce n'est pas la seule chose pour laquelle je n'ai aucune aptitude. A ma connaissance je ne suis apte à rien qui puisse être rentabilisé sur du long terme. Et je ne dis pas ça pour me faire plaindre.

Mr Sylvestre a écrit :Ah, pour savoir si je suis apte à enseigner, la réponse est non. Mais comme mentionné dans ma fiche d'information ici, à la question "travail", ce n'est pas la seule chose pour laquelle je n'ai aucune aptitude. A ma connaissance je ne suis apte à rien qui puisse être rentabilisé sur du long terme. Et je ne dis pas ça pour me faire plaindre.

A la différence avec plein d'autres boulots que celui d'enseignant peut s'avérer très vite invivable pour celui qui le subit s'il ne s'en sent pas la vocation (en particuliers les premières années, en particulier celles en zone "sensible")

Smidge, je t'ai déjà dit que mon père a passé la moitié de sa vie à enseigner dans une zone "sensible" ? Je sais que les élèves sont stupides, indisciplinés, impitoyables, en quête constante d'affirmation de soi, que la télé les abrutit et que la drogue les endort. J'ai été dans son collège, j'ai vu les choses empirer, quand j'en suis parti les 6èmes qui arrivaient n'avaient plus rien en commun avec les 6èmes que nous étions. Mais si tu veux, tu peux me donner d'autres précisions. Au point où on en est...

Si ça peut te rassurer les chances pour que j'ai l'examen sont presque nulles, hein. J'ai l'impression qu'il n'y a plus besoin de profs de physique chimie dans ce pays, à la rigueur de profs de maths, de français ou d'économie, mais ça s'arrête là.

Mr Sylvestre a écrit :Smidge, je t'ai déjà dit que mon père a passé la moitié de sa vie à enseigner dans une zone "sensible" ?

Non.

Mr Sylvestre a écrit :Je sais que les élèves sont stupides, indisciplinés, impitoyables, en quête constante d'affirmation de soi, que la télé les abrutit et que la drogue les endort. J'ai été dans son collège, j'ai vu les choses empirer, quand j'en suis parti les 6èmes qui arrivaient n'avaient plus rien en commun avec les 6èmes que nous étions. Mais si tu veux, tu peux me donner d'autres précisions. Au point où on en est...

Bah, non, "les élèves" ne sont ni tous comme ça, ni tous des clones non plus. C'est juste qu'enseigner demande pas mal d'imagination et d'adaptation, encore plus en particulier en milieu difficile. Et souvent si tu n'as pas un minimum de "vocation", c'est un coup à passer des années très difficiles, voire rédhibitoire.

Mr Sylvestre a écrit :Si ça peut te rassurer les chances pour que j'ai l'examen sont presque nulles, hein. J'ai l'impression qu'il n'y a plus besoin de profs de physique chimie dans ce pays, à la rigueur de profs de maths, de français ou d'économie, mais ça s'arrête là.

Ca me rassure pas plus que ça m'inquiète hein, je te donnais juste un avis. Mais je pensais qu'il y avait davantage de place que ça d'ouvertes (en tous cas c'est le cas en maths et français).

Je viens d'échouer consécutivement à deux entretiens d'embauche, un visant à occuper la fonction d'assistant d'éducation (AEA), autrement dit pion, ou surveillant, l'autre visant à occuper la fonction d'auxiliaire de vie scolaire.
Malgré mes demandes répétées, aucune bibliothèque du bassin grenoblois n'a daigné me laisser travailler entre ses murs.

Il n'y a presque rien marqué sur mon CV, et à cause de ça, il risque de n'y avoir rien marqué sur mon CV pendant encore un bout de temps. Cette situation n'a pas de sens.

Prof, pion, AVS... Tu as une vraie motivation à bosser auprès de jeunes en ce moment, on dirait...
Allez, courage !