La Couronne de Cuivre

Je viens de finir deux bouquins complètements différents.

La petite critique de Mort de Bunny Munro, Nick Cave sur mon blaugue. Pour ceux qui aiment la littérature qui gratte et qui n'ont pas les yeux sensibles, le roman suit les aventures d'un VRP sex-addict qui emmènent son fils sur la route après le suicide de sa femme. Le livre alterne entre passages très crus et envolées lyriques pour décrire une sorte de chemin de croix dépravé de Bunny Munro qui va devoir affronter tous les échecs de sa vie: son mariage raté, sa carrière aussi navrante, la relation toxique qu'il entretient avec son père et son absence auprès de son propre fils.

Promis, le prochain livre sera radicalement différent

Daytripper, au jour le jour, de Gabriel Ba et Fabio Moon :

(Vous m'excuserez mais je n'ai pas mis les accents sur les noms de ces messieurs qui sont des jumeaux brésiliens... Je ne sais pas comment on fait , mais bon, si vous les cherchez sur Internet, ça vous empêchera pas de les retrouver ).

Si on voulait traduire le titre encore mieux, je suis d'avis (mais les anglophones pourraient me buter pour ça ) de dire : "voyageur d'un jour", ou même encore "touriste d'un jour", ce qui correspond merveilleusement bien à cette bande dessinée, ou à ce comics, je ne sais pas vraiment où le classer, et selon les bibliothèques, ils ne le rangent pas toujours au même endroit... moi je dirai que c'est de la bande dessinée, aller, soyons fous, soyons arbitraires.

Au départ, c'est un cadeau de Noël. Quand je l'ai ouvert, j'ai enfin pu scruter la couverture à loisir. Présentation sibylline mais relativement attirante, à se demander vraiment ce qu'elle renferme...
Nous voilà donc partis pour une BD divisée en chapitre, chatoyante et dont le texte met tout de suite dans l'ambiance. Bras de Oliva Domingos est écrivain. En tous cas, c'est ce qu'il voudrait être. Pour l'instant, il n'écrit que des nécrologies dans un journal, ce qui ne lui apporte pas vraiment pleinement satisfaction. Et puis... Bras a 32 ans, puis 47, puis 9... Chaque instant est différent, et nous en apprend plus sur Bras, sur sa famille, mais aussi sur nous même, sur ce qu'il se passe quand d'un seul coup, tout s'arrête.

J'ai rarement vu une bande dessinée aussi forte, aussi riche. Je ne peux que la conseiller. On y trouve pas forcément ce qu'on aurait voulu, les réponses sont... ce qu'elles sont, quand il y en a... Un ouvrage à l'image de la vie et de l'art qu'on peut mettre à la vivre.

Je lis un roman par semaine en ce moment, je n'arrive plus à suivre le rythme sur mon Blaugue !

Sue Monk Kidd- Le Secret des Abeilles

1964, Lily Owens vit en Caroline du Sud avec son père, veuf et brutal, et une bonne "de couleur", Rosaleen. Lily a un secret: elle a tué sa mère accidentellement lors d'une dispute entre ses deux parents. Quand Rosaleen se met en tête d'aller s'inscrire sur les listes électorales, la violence raciale explose et force Lily à porter secours à Rosaleen, et à partir vers Tiburon, seul lien qu'elle a avec sa mère dont elle ne se souvient plus. Elles vont y rencontrer trois soeurs noires vivant dans une exploitation d'apiculture: May, June et August. Lily va y passer un été décisif.

Je viens de finir le Volume 2 de l'intégrale de Swamp Thing
Scénarisé par Alan Moore (mon taré préféré).

Pour ceux qui ne connaissent pas : Swamp Thing est un héros DC
Mélange d'humain et de plante né dans un marais après un expérience UN PEU ratée (en réalité c'est bien plus complexe mais vous devrez le lire pour comprendre ).

En tout cas cette bestiole mesure 2m30 et possède une force et une résistance colossale, elle ne peut mourir tant qu'il lui reste une cellule et elle se régénère si elle se trouve dans des marais.
20 euros à celui qui arrive à la tuer. Ca tente quelqu'un ?

Mais la Chose des Marais dispose de nombreux pouvoirs psychiques, comme un lien chamanique avec la nature et la possibilité de voyager dans le monde des morts.

Une oeuvre d'une beauté indéfinissable tellement j'ai cru avoir un retour d'acide à la fin et que je ne savais plus si je pleurais parce que c'était beau ou si c'était parce que j'avais perdu tout mes repères avec la réalité.

Vraiment transcendant.

La Danse des obèses, de Sophie Audouin-Mamikonian :


Je voulais lire un truc simple, pas trop casse pied, plutôt côté policier pour une fois, et je suis arrivée à la bibliothèque les mains dans les poches et j'ai trifouillé dans le coin "romans policiers". Et, à ma grande surprise, j'ai découvert que la madame qui prend sa plume pour Tara Duncan avait aussi tenté sa chance chez les adultes... alors succès ou pas ?

Bon, ça fleurait bon le truc bien sanglant : une enquête sur des obèses assassinés et mutilés, livrés avec poème écrit dans leur propre sang, un capitaine de police tout triste, une psychiatre toute névrosée... Non, franchement, ça sentait bon.
Et les premières pages sentent vraiment vraiment bon (l'huile d'olive et la truffe fraîche pour être précise) parce qu'on nous dévoile tout doucement un serial killer avec un rapport à la nourriture très spécial, qui prépare de bons petits plats... Alors ça, la bouffe comme vous ne l'avez jamais vu.
La découverte du premier cadavre est assez savoureuse, la rencontre entre le capitaine de police et la psychiatre un brin trop sucré, mais bon, c'est doux au palais quand même.
Les péripéties sont tout aussi gourmandes, deux trois dialogues un peu trop mielleux pour ne pas être écœurants ceci dit...

Et arrive enfin la fin. Tant attendue, l'eau est bouillante, il est temps de jeter les pâtes dedans . Maiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis là... là, et bah, c'est un peu comme quand on prend un chocolat dans une boîte où il n'y a pas de descriptif : une fois sur deux, on tombe sur le truc à la liqueur bien dégueu, qui dégouline à peine on a mis les dents dedans...

Je vais vous dire franchement : c'est aussi bon (ou mauvais, comme vous voulez ) qu'une émission d'Arthur sur la première chaîne un 31 décembre . J'en aurai presque pleuré de désarroi, de gâcher, comme ça, avec un arrière goût fétide, ce met, qui aurait pu être délicieux, est tombé dans l'excès. Trop de sel pour rien, ça pardonne pas.

Oh, je viens d'entendre le résumé du livre XY, de l'écrivain italien Sandro Veronesi.

C'est un mec qui a fait des études d'architecture, plus précisément une thèse sur Victor Hugo et la Restauration. Puis qui s'est aperçu qu'il était plus doué dans l'écriture. Il s'est donc mis à écrire des livres.

L'histoire se passe à San Giuda, un village isolé de 42 habitants dans le nord de l'Italie. Un matin, le traineau qui emmenait une douzaine de touristes visiter une église et un magnifique sapin recouvert de glace fait son apparition au village tiré par un seul des deux chevaux, un cheval a l’œil fou, complètement terrorisé. On se précipite au pied de ce sapin dont la glace est à présent rouge de sang, à moitié enfouis sous la neige gisent onze corps mutilés dont le propriétaire du traineau qui lui a été décapité.
Au même moment, dans la ville voisine, Giovanna, une jeune psychiatre de 31 ans se réveille la main maculée de sang, et découvre, que ce sang provient d'une cicatrice à son doigt vieille de 15 ans, une cicatrice qui semble s'être mystérieusement ouverte pendant la nuit.

Le mystère va s'épaissir lorsqu'on découvre que toutes les victimes sont non seulement probablement décédées à la même heure, à savoir 9h45, mais que toutes le sont d'une mort différente, et quelle mort : on l'a dit, décapité, mais aussi violée puis étranglée, y en a un qui a les organes volés, cancer, étouffement par du gaz carbonique, étouffé en mangeant, et même, dévoré par un requin dont l'espèce a disparu depuis plusieurs années.

Face à une telle absurdité, l'enquête piétine, d'autant qu'on n'ose pas trop en parler, de cette affaire. Les villageois, eux, qui étaient très croyant, commencent à perdre la foi, la folie guette, et le curé du village, en proie au désarroi général va partir chercher de l'aide en ville, et c'est à l'hôpital qu'il rencontre Giovanna, à qui il va demander de venir l'aider. Giovanna, qui n'a toujours pas d'explication concernant l'ouverture de sa cicatrice, Giovanna qui a constaté l'ouverture de sa blessure à 9h45 exactement le matin du carnage, la même heure que celle à laquelle les montres des victimes se sont arrêté. Alors elle même en quête de réponses et fuyant un ex-mari trop entreprenant, elle accepte de venir s'installer au presbytère et de se faire passer pour un médecin généraliste afin de pouvoir approcher et examiner les habitants du village, toujours méfiant vis-à-vis des psychiatres, pour tenter de les aider.

La scientifique pure et dure et l'homme de dieu vont alors mener une enquête qui va les conduire beaucoup plus loin que ce qu'ils avaient escompté, trop loin peut-être, à la recherche d'un coupable, et c'est en réalité dans leurs propres entrailles qu'ils vont finir par regarder et presque se perdre.


Car si ce roman ressemble à un polar, ça n'en est pas un. L'énigme à résoudre, ce n'est pas "qui ?" mais "pourquoi ?". A mi-chemin entre le conte philosophique et le questionnement métaphysique, le romancier invite tout le monde à sa table, la raison et dieu tout puissant, la science et le diable manipulateur, indiquant au lecteur que si il cherche des réponses, ce n'est pas forcément entre les lignes de ce livre qu'il doit les chercher, mais au plus profond de son âme.



Je ne sais pas si ce livre vaut le coup, en tout cas j'ai bien aimé ce résumé, c'est pour ça que je l'ai recopié. On ne sait jamais, si je vis vieux et que je tombe par hasard dessus à la médiathèque locale (si il y a encore des médiathèques locales).

Je viens de terminer "Serviteur du Cristal", 1er tome de la série "Mercenaires", par R.A Salvatore (l'auteur de La Légende de Drizzt )
Y a pas à dire je me suis régalé, en retrouvant tout au long de l'histoire Artémis Entreri et Jarlaxle, mes deux personnages préférés mais un peu délaissés dans les livres centrés sur Drizzt. Enfin voilà, une intrigue passionnante, complexe et tout et tout.
J'ai déjà attaquer la suite, "La Promesse du Roi-Sorcier"

En ce moment, je fais ma chauvine, alors je m'attaque à la collection "Polar en Nord" .
Du coup, j'ai eu l''occas' d'en lire deux, bien sympas.


Mort sans ordonnance, de Zacharie Depreytis :

L'histoire d'un pharmacien picard qui se retrouve dans un cercle infernal et vicieux. Et accusé de meurtre. Ouai, c'est assez classe quand même, dit comme ça. Maiiiiiiiiiiis, c'est pas hyper glamour en fait : on apprend comment fonctionne une pharmacie de A jusqu'à Z, avant et après installation informatique. Si vous n'avez pas de rudiment en compta ou bien que les finances ne vous intéressent pas, je pense que vous pouvez passer votre chemin. Mais ceci dit, plus qu'une histoire policière, c'est un parcours de vie, à la fois étrange, mais aussi très banal. On espère tous qu'on n'est pas comme ça... même si on l'est tous un peu, probablement. Seriez-vous prêt à tuer pour garder un petit secret qui peut vous conduire en prison ? Sait on jamais... La mort, ça prévient pas .



Bondues sans confession, Philippe Govart :

Début 2007. Les joutes de la campagnes présidentielles ont débuté, et Lille est en proie à une belle effervescence de meeting et autres réunions politiques. Dans toute cette agitation, Rainer Cloos, un photographe allemand ultra cynique, se retrouve à suivre l'un des notables politiques de l'UMP jusqu'à chez lui, à Bondues pour des raisons inavouables. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que ce Fabrice Silure sera assassiné sous ses yeux... Ce secret va l'emmener loin, loin dans les profondeurs des notables et des mondes de la nuit du Nord, mais aussi loin dans son passé... Un jour, il sera temps de recoller tous les morceaux. Et c'est ce qu'il essaie de faire, sur fond de campagne présidentielle.

J'adore l'atmosphère du roman. Elle est d'un rendu extraordinaire, et le héros, que je ne supporte pas, aide vraiment à l'installation de l'action. Si vous connaissez un peu Lille, si vous ne connaissez pas, je vous le conseille. Vraiment. L'histoire nous tient en haleine longtemps .

eluveitie a écrit :Je viens de terminer "Serviteur du Cristal", 1er tome de la série "Mercenaires", par R.A Salvatore (l'auteur de La Légende de Drizzt )
Y a pas à dire je me suis régaler, en retrouvant tout au long de l'histoire Artémis Entreri et Jarlaxle, mes deux personnages préférés mais un peu délaissés dans les livres centrés sur Drizzt. Enfin voilà, une intrigue passionnante, complexe et tout et tout.
J'ai déjà attaquer la suite, "La Promesse du Roi-Sorcier"

Pour ceux qui s'intéresse aux royaumes oubliés voilà une nouvelle qui va leur faire plus que plaisir.

http://milady-le-blog.fantasyblog.fr/20 ... -con-2013/

En tout cas je vais y faire un tour.

Je viens de lire cette semaine "Moi...Charlotte Simmons" de Tom Wolfe, le célèbre auteur notamment du bûcher des vanités.


Cela raconte (rapidement) l'arrivée d'une jeune étudiante dans une université (fictive) prestigieuse américaine, elle qui vient de sa campagne pourrie de Caroline du nord, dans laquelle elle était une sorte de dieu vivant, élève super forte, bien que super seule.

Malheureusement, les choses se présentent mal. Sur place, que des fils à papa, et des filles à papa, blasés de tout, ne vivant que pour la "cool attitude", l'alcool, le sexe, la vulgarité, et toutes ces choses.

Si vous voulez avoir un bon avis de ce qui se passe dans les écoles de commerce en France, lisez ce bouquin. En tout cas, cela décrit avec une précision quasi chirurgicale ce qui s'y passe (en dehors du monde du sport qui lui est spécifique aux USA). Tout, ce détachement blasé qui passe pour cool, cette aristocratie qui détermine ta caste, ce mépris des cours, ce mépris de l'argent de ceux qui en ont beaucoup, cette langue ultra vulgaire, car rien n'est plus cool que de singer la "racaille" quand on vient soit-disant d'une élite.
J'ai énormément reconnu ce que j'ai vécu (bien sûr, j'ai pas vécu les mêmes choses qu'elle, il s'agit d'un roman!) dans ce roman à un point même que cela m'a mis mal à l'aise.
Lisez ce récit de cette petite ultra coincée, qui va s'intégrer, à sa façon, et pas de la façon qu'elle pensait, à cette école.
Cela se lit vite, malgré la longueur du roman.

Petit détail amusant, dans la traduction française, la fille vient de caroline du nord (donc, d'un état sudiste). Et pour traduire l'accent sudiste américain, ils le traduisent avec l'accent du sud-(ouest?) français. Exemple, elle dit (lorsque l'auteur signale que son accent la trahit dans une phrase) mouinnnsseeeeeeee au lieu de moins, comme il peut parfois m'arriver de dire moi-même, habitant du sud !

J'ai viens de lire deux livres très différents au cours du dernier mois.

"The Big Picture", de Douglas Kennedy. Un auteur désormais très médiatique, même si ce livre est assez ancien et date de la fin des années 90. Son titre en français est manifestement "L'homme qui voulait vivre sa vie" et a fait l'objet d'une adaptation au cinéma, par des français. Je n'ai pas vu le film mais les souvenirs que j'ai des présentations dans la presse paraissaient bien différentes de l'histoire que j'ai lue.
A mon avis, le titre français ne rend pas bien du tout compte de l'histoire du livre, j'espère que la traduction du texte n'est pas aussi mauvaise...

La couverture nous prédit un roman à suspens, mais ne vous attendez pas à des miracles de ce point de vue. A cause de cela, j'en suis venu à attendre des surprises qui ne sont pas jamais venues. Si je fais abstraction de ça (mauvaise com.), le livre semble plutôt tout à fait dans le style psychologique qu'il semble qu'on attribue à l'auteur.
C'est l'histoire d'un jeune américain qui rêvait de devenir photographe, qui a même essayé, puis qui a choisi de devenir avocat pour vivre et parce que son père menaçait de lui couper les vivres, aussi. Dix ans plus tard, il travaille à Wall Street, est marié, à des enfants, mais rien ne va plus avec sa femme depuis la naissance du deuxième. Il a les moyens de s'acheter plein de bons appareils photo mais hors du cadre familial, il ne cherche pas vraiment à en faire. A la suite d'un événement, il va se retrouver à vivre en quelque sorte une autre vie où il va essayer de vivre de sa passion de toujours. Je n'en dis pas trop pour ne pas dévoiler l'histoire.
Si j'oublie une "happy" end discutable, le roman est agréable à lire, relativement facile à lire en anglais, et la réflexion sur la célébrité et la précarité du succès artistique est intéressante.


Autre style, "Nos ancêtres les gaulais, et autres fadaises" de François Reynaert. L'auteur propose de revisiter l'histoire de "France", ou plus précisément de la zone géographique qu'occupe la France d'aujourd'hui, en tâchant de retirer le vernis de nationalisme dont le 19ème siècle l'a enrobée, sans oublier ce que les différents pouvoirs ont réécrit à leur propre gloire.
L'auteur est plutôt convaincant et cherche aussi à offrir une vision plus large de l'histoire que la simple litanie des noms des gouvernants et des batailles (sans oublier celles, perdues, dont on ne nous parle guère). En évoquant les conditions de vie du peuple, la situation économique, le sentiment d'appartenir (ou non, selon l'époque) à un groupe d'individus, il donne sans doute une assez bonne vision du moment où on a pu commencer à parler de la France en tant que nation.
Mon principal regret est que l'auteur semble être tombé, pour l'histoire récente, à partir de la deuxième moitié du 19ème siècle, dans le piège qu'il avait dénoncé auparavant : une façon de rapporter l'histoire de façon trop orientée par son opinion politique ou philosophique. Tout le monde n'aura pas forcément mon avis sur ce point, cela dit.

Orlando, de Virginia Woolf.
L'histoire: l'auteur se présente comme la "biographe" d'un lord anglais du nom d'Orlando, qui a dans les 17 ans pendant les dernières années du règne de la reine Elizabeth. Orlando est un riche jeune homme, charmant, assez rêveur, avec de grandes ambitions littéraires (contrariées puisqu'un noble ne s'abaisse pas à écrire, c'est plus que mal vu). Il rencontre une jeune russe dont il tombe fou amoureux, bref, les premières pages sont assez banales... Sauf que. Sauf que, information n°1: Orlando va vivre incroyablement longtemps. Le roman s'achève en 1928, ie au moment réel de sa rédaction par Woolf. Et puis, au beau milieu du livre, Orlando change de sexe. Là encore, comme ça, pour rien, pouf, nous n'aurons jamais d'explication, puisque "les biographes doivent la vérité au lecteur", donc 1) il devient une femme et 2) on ne nous dira jamais pourquoi.

Ce livre est complètement fou, mais d'une folie douce. J'entends par là que c'est un livre complètement anglais, avec tout un tas de trucs déjantés, mais présentés avec le plus grand sérieux et le ton le plus pince-sans-rire qui soit. A aucun moment on ne nous explique ce qui se passe, cela va de soi. Et c'est tant mieux d'ailleurs, cela permet à l'auteur de brasser sans qu'on s'en aperçoive et avec un indéniable talent tout un tas de topos littéraires - la fuite du temps, l'identité, les rapports sociaux, la littérature et le sens qu'il faut lui donner.... Ajoutons une petite ironie féministe saupoudrée ça et là, à chaque fois que Orlando, resté le même malgré le changement soudain de son corps, se trouve confronté au carcan de la société (il laisse entrevoir sa cheville sur un bateau et aussitôt, un marin se pâme et le capitaine lui fait les yeux doux, alors qu'il y a quelques jours sa cheville d'homme n'aurait eu de connotation érotique pour personne, ni femme ni homme). Orlando rencontre des lords, des reines, des prostituées, des poètes, ils changent tous au fil des siècles, mais en fin de compte, peut-être bien restent-ils tous fondamentalement les mêmes.

Bref, un livre tout à fait à part. Pas de thème précis, pas de réelle intrigue, juste des événements et des remarques qui se déroulent, tranquillement, scène après scène, selon leur logique propre. Et pourtant, sous son apparente frivolité, ce roman brasse très sérieusement de vraies questions existentielles, avec un humour décapant mais aussi une réelle poésie dans l'expression (il y a des passages qui sont sincèrement de toute beauté, notamment la description de Londres en plein XVIIIe siècle, où Orlando penché à sa fenêtre se remémore la Londres sale et poisseuse des temps élizabéthains, avant de voir soudain débarquer le XIXe siècle et son goût si particulier). La réflexion sur la littérature est aussi très belle. Tout à fait inclassable mais tout à fait marquant, en bref. Ne me reste plus qu'à voir le film (avec Tilda Swinton dans le rôle-titre, si si) et tout sera parfait!

Ahahhahahaha ! tu arrives vraiment a LIRE Virginia Woolf ?
Pour moi, c'est comme Proust ou Faulkner, je n'y ARRIVE pas.
C'est tellement ennuyeux !
Ma copine est fan, mais je ne sais pas non plus comment elle fait.
Enfin, je me dis surement (vu que ces trois larrons sont probablement les auteurs les plus reconnus) qu'elle doit avoir des qualités, mais je sais pas...il y a quelque chose qui bloque.

Sinon,

Nos ancêtres les gaulais, et autres fadaises

, je l'ai feuilleté ça a l'air intéressant.

De mon côté hum...je suis en train de lire Kohyo Ozaki, le "Démon doré". Ca raconte la chute de la société féodale et l'arrivée du pouvoir de l'argent dans la société, partout. Tout ça à travers une histoire d'amour.

Orlando me tente bien, j'en ai tellement entendu parler.
Après, je ne connais pas Woolf au delà de Mrs Dalloway qui n'est pas un livre dur à lire (pour répondre à Inarius), et Faulkner en dehors de ses romans à écrit moult nouvelles qui n'ont pas la complexité stylistique de ses romans mais restent d'excellent textes: A Rose for Emily, archétype du Southern Gothic et tout une série de nouvelle inquiétant qui dépeint la violence du Sud: That Evening Sun, Was, Barn Burning... Je les recommande d'ailleurs vivement toutes autant qu'elles sont!

Moi j'ai pas mal varié ce dernier mois:
La Dernière Conquête du Major Pettigrew, de Helen Simonson: une historiette d'amour enveloppée dans une délicieuse satire de la société anglaise d'aujourd'hui.
Le Major Pettigrew, bientôt septuagénaire, veuf, vit tranquille dans son cottage, est membre du club de golf de son village d'Edgecomb-St-Mary et fréquente la noblesse sans le sous de Lord Daggenham. Puis à la mort de son frère, il commence à se lier avec Mme Ali, l'épicière du village qui vit seule avec son neveu depuis la mort de son mari. Plus toute jeune elle aussi (58 ans), elle se lie au major et observent la dégradation de la société anglaise sous les traits du neveu de Mme Ali qui se radicalise dans sa foi musulmane et du fils du Major, financier au dents longues qui est prêt à tout pour réussir à la City.
Rajoutez à ça des promoteurs américains, des voisins très "vieille Angleterre", quelques hippies et on trouve un comédie légère mais qui sait être acerbe quand il le faut.

Les Joyeuses Commères de Windsor de l'ami William. Très intéressant de lire une pièce de Shakespeare, comédie qui plus est, qui s'intéresse à la classe moyenne anglaise (alors que toutes les autres pièces s'intéressent aux nobles.) Les ressorts farcesques fonctionne et on sourit plusieurs fois devant les divers quiproquo menant au dénouement heureux de rigueur. Mention spéciale au médecin français et au pasteur Gallois qui ne facilitent pas la lecture mais sont fort drôles.

Je me suis aussi remis dans Platon à travers l'I et I, mais bon je ne vais pas en faire un résumé, je n'en ai pas les capacités

Vague à l'âme au Botswana de Alexander Mac Call Smith : vu comme ça, ça donne l'impression que c'est un bouquin plombant ... Ben pas du tout ! C'est en fait une des aventures de Mma Ramotswe qui a ouvert une agence de détectives pour dames, numéro un au Botswana. Elle a une secrétaire Mma Makutsi qui est à la fois directrice d'un garage par interim et assistante détective, si si ... Entre deux tasses de thé (rouge), elles résolvent des enquêtes. Attention, pas de pistolet ou de courses poursuites. Mma Ramotswe joue en finesse. Elle pose sur l'afrique un regard bienveillant mais pas naïf pour deux sous.
J'ai beaucoup aimé le personnage, tout en douceur. Les enquêtes sont menées avec un certain humour. Les personnages sont attachants, vraiment. Pour moi, c'est une bonne surprise de lecture. Et joie ... il y a plein d'enquêtes (a)

Ma dizaine d'heures de transport en commun me permettant de lire un paquet de trucs (y compris des machins que j'aurai même pas eu l'idée d'ouvrir ), j'ai décidé de m'attaquer à l'un des grands noms de la "littérature française moderne" : Anna Gavalda.

Ainsi, j'ai attrapé négligemment l'un de ses romans les plus connus, c'est à dire "Ensemble, c'est tout".

Alors Was ist das ?

Une histoire avec une anorexique née avec un crayon dans la main qui fait le ménage de bureaux la nuit, un cuisinier qui saute sur toutes les filles qui passent, sa grand-mère qui périclite doucement et... un nobliaux qu'on se demande un peu d'où il sort, bourré de TOCs et de trouilles en tout genre.
Tous ces gens là, pour plein de raisons différentes, vont se retrouver et apprendre à vivre ensemble.

Autant vous dire que du sucre, il y en a "en veux-tu en voilà", que c'est souvent sacrément édulcoré : la vision de l'anorexie est intéressante mais bien trop glamour pour être vraie, la présentation de ce qu'est une maison de retraite reste quand même sacrément partielle (on oublie un peu facilement les efforts du personnel soignant...), la vision de ce qu'est le déclin d'une personne âgée est également très incomplète... C'était pas le but de "montrer" tout ça, on le comprend rapidement : le but c'était de parler des gens, de ce qu'ils ressentent. Mais du coup, ces manques m'ont fait rester sur ma faim...

Et la fin... C'est pas que je n'ai pas aimé ce qu'il se passe à la fin : c'est digne d'un film comme Love Actually mais... Vous savez, parfois, un auteur écrit un chapitre qu'il aurait mieux fait d'éviter d'ajouter... et bien dans ce livre, c'est malheureusement le cas de l'épilogue. Enfin surtout des 20 dernières lignes...

Bref, c'est sympa mais sans plus. C'est rafraîchissant si on est réceptif, mais pas renversant. Un peu comme cette brise pas trop froide mais un peu fraîche qu'on prend plaisir à respirer avec le redoux des températures. Ni plus, ni moins.



Double post pour la bonne cause... et pour laver mon honneur . Oui, Anna Galvada, c'était trop... . M'enfin, qu'est ce que vous voulez : avant de dire qu'on aime pas, faut essayer .

Cette fois-ci, c'est du lourd : je crois que c'est l'un des meilleurs livres que j'ai lu ces derniers mois, c'est dire .

Doux comme la mort, de Laurent Guillaume, aux éditions "La Manufacture des Livres" :

Gabriel, Le Messager, est un tueur à gage freelance qui a servi dans les forces spéciales. Incarcéré au Mali pendant 3 ans, il décide de s'échapper suite à l'annonce de la mort de l'homme dont il partageait (autrefois) la vie. Forcé de se remettre au "travail" par de hautes instances françaises, Gabriel se retrouve englué dans une histoire qui croisera alors tous les aspects de sa vie... mais aussi ceux de sa cible.

C'est lent à démarrer, et pendant une cinquantaine de pages, on se demande un peu où est ce qu'on veut vraiment nous amener. Mais les efforts sont bien récompensés.
En effet, j'ai absolument a - do - ré ! Je suis certaine qu'il y a un ou deux trucs qui collent pas bien, ou moyennement, mais ça ne se voit pas tellement on s'éclate à gratter, doucement, la couche de poussière et de sable qui recouvre l'histoire de chaque protagoniste. Au croisement entre le polar noir et le roman d'espionnage, le texte est violent, cru, presque nu, pour nous livrer la nature de chacun des protagonistes.
Le Messager est un personnage hors du commun, qui n'attire pas spontanément la sympathie, mais attise la curiosité avec un talent des plus développés : à mi chemin entre Terminator et un ninja, il a un charisme assez hallucinant et un romantisme à presque toute épreuve.
Enfin, l'auteur fait partie des hautes instances de la Police Nationale, et a déjà travaillé aux stups. Ca se sent, et on voit bien que son expérience est une valeur ajoutée au récit.

Je regretterai cela dit toujours quelques erreurs de texte (genre deux verbes l'un à côté de l'autre ) qui indiquent une relecture un peu rapide par l'auteur mais aussi l'éditeur, mais bon... le récit est le récit, fût-il écrit sur un brouillon, il reste bon !

A savourer !

Ta mort sera la mienne/Fabrice Colin : je dirais que c'est un bouquin qui non seulement retourne mais aussi qui vous secoue pour faire tomber les bricoles qui restaient dans vos poches. Et franchement, ça fait un peu mal. L'intro, c'est un gars qui arrive dans un hôtel de vacances où des étudiants s'apprêtent à participer à un séminaire de littérature et tire sur tout le monde. C'est un carnage. Ensuite, l'ouvrage se divise en chapitre (ça, c'est classique ) qui portent le nom de trois personnes : Karen, Troy, Donald ... Au début, on ne sait pas vraiment qui ils sont. Donald, dans les chapitres qui lui sont consacrés est le narrateur. Il raconte son parcours de policier qui a commis une bavure et qui s'en veut. Il s'est fait muter en territoire Navajo pour oublier. C'est lui et son équipe qui apprend qu'un massacre est en train d'avoir lieu. Et il se rend là-bas. Dans le chapitre réservé à Karen, la focalisation est externe et on nous raconte l'histoire de cette Karen qui est conseillère d'éducation et qui a emmené ses élèves pour le séminaire de littérature. Elle est donc sur les lieux du drame retranchée dans un bungalow avec une élève à qui elle raconte sa vie. Les chapitres pour Troy sont les plus dérangeants. Parce que l'auteur nous tutoie, du moins, il s'adresse à Troy et ce Troy ben ... C'est le tueur ...
Les chapitres sont constitués à la fois de flash-backs et de passages dans le présent. On passe de l'un à l'autre sans problèmes. Au départ, on pense que les personnages ne seront liés que par le schéma traditionnel : bourreau, victime, policier. Non ! Et c'est là toute la force de Patrice Colin. Petit à petit, au fil du passé, une vérité effroyable se révèle. Ta mort sera la mienne est une lecture prenante parfois très dure (surtout les passages avec Troy, notamment ceux de son enfance) et sans appel. A ne pas lire quand on est déprimé, mais peut-être à lire tout de même.

Nous avons toujours vécu au château de Shirley Jackson : une histoire plutôt étrange avec un narrateur étrange. L'histoire est contée par Mary Katherine Blackwood (Merricat) qui vit avec sa soeur Constance qui quelques années plus tôt a été soupçonnée d'avoir tué les membres de sa famille avec de l'arsenic. L'ambiance est assez étrange, presque fantastique. La folie guette à chaque page. Merricat hallucine-t-elle ou est-ce son petit monde qui est halluciné ? Un roman bien étrange ... Mais j'ai beaucoup apprécié.

L'ivresse du kangourou et autres nouvelles du bush/Kenneth Cook :
Après le koala tueur et la vengeance du wombat ... Donc ce sont des nouvelles qui se passent en Australie. L'auteur se met en scène et assure que chaque nouvelle en véridique. Honnêtement, je n'espère pas pour lui. Dans ce volume, il monte en avion avec un pilote qui a peur des animaux et qui se retrouve avec une dizaine de lézards dans le cockpit, il manque se faire estourbir par une autruche, fait la connaissance d'un kangourou alcoolique et manque de se faire grignoter par un rat. Puis, comme si ça ne suffisait pas, il prête mille cinq cent dollar à un de ses amis qui créée un restaurant panoramique sans panorama et qui tourne sur lui même à trente à l'heure ... Je suis assez bon public et pour la plupart des récits, j'étais complètement morte de rire (vous pouvez demander à l'affreux). Il faut dire que l'auteur est très bon en auto-dérision et dans les passages descriptifs. Certains passages valent leur pesant de cacahuètes : le kangourou qui a l'alcool mauvais et qui s'en prend aux gens de la ville, les gens dans le restaurant qui tourne qui sont pris par la force centrifuge et qui volent les uns après les autres, le pilote évanoui avec les lézards et son avion qui vole sur le dos, le gars qui anesthésie son amie au lieu de l'autruche. Si vous avez envie de vous amuser un peu avec quelque chose qui n'est pas de la fantasy

Je viens de me taper les trois tomes des Enfant du graal de Peter Berling, prenant mais quand même content d'en avoir terminé avec ces briques là.

L'histoire débute lors de la prise de Monségur, une forteresse cathare, en 1244 par les armées du roi de France mandée par l'église romaine. Deux jeunes enfants échappent au massacre emportés dans la nuit par deux templiers travaillant pour le compte du prieuré de Sion pendant que leur mère brûle sur le bûcher.
Ces enfants, Roc et yeza, descendent des Trancavel, la lignée de David, pour le garçon, et des Hohefstaufein (pardon pour l'orthographe), c'est à dire la lignée de l'empereur Frédéric 1er (grand opposant de la papauté à l'époque), pour la fillette et vont être l'objet de toutes les convoitises pendant 10 ans, car en tant qu'enfants du Graal ils sont le Couple Royal destinés à gouverner un monde de paix, tel est le grand projet du Prieuré.

Entre les machinations des Templiers, des Hospitaliers de Saint-Jean, de la papauté romaine, de la couronne de France, de la secte des Assassins d'Alamut, des Mongols, de l'Emir du Caire, du Sultan de Damas, et d'autres. Tout le monde veut mettre la main sur les enfants, pour les contrôler, les protéger ou les tuer. De la Provence, jusqu'aux steppes de Mongolie, en passant par Constantinople, Damas ou Saint-Jean d'Acre, les enfants fuient en compagnie d'un gros moine fransiscain flamand dévergondé nommé guillaume de Robrouck.

Dépaysant, instructif (je sais maintenant pourquoi les sunnites et les chiites se taperont dessus jusqu'à la fin des temps quoiqu'on dise ou fasse) mais parfois longuet.

Ugo a écrit :Je viens de me taper les trois tomes des Enfant du graal de Peter Berling, prenant mais quand même content d'en avoir terminé avec ces briques là.

L'histoire débute lors de la prise de Monségur, une forteresse cathare, en 1244 par les armées du roi de France mandée par l'église romaine. Deux jeunes enfants échappent au massacre emportés dans la nuit par deux templiers travaillant pour le compte du prieuré de Sion pendant que leur mère brûle sur le bûcher.
Ces enfants, Roc et yeza, descendent des Trancavel, la lignée de David, pour le garçon, et des Hohefstaufein (pardon pour l'orthographe), c'est à dire la lignée de l'empereur Frédéric 1er (grand opposant de la papauté à l'époque), pour la fillette et vont être l'objet de toutes les convoitises pendant 10 ans, car en tant qu'enfants du Graal ils sont le Couple Royal destinés à gouverner un monde de paix, tel est le grand projet du Prieuré.

Entre les machinations des Templiers, des Hospitaliers de Saint-Jean, de la papauté romaine, de la couronne de France, de la secte des Assassins d'Alamut, des Mongols, de l'Emir du Caire, du Sultan de Damas, et d'autres. Tout le monde veut mettre la main sur les enfants, pour les contrôler, les protéger ou les tuer. De la Provence, jusqu'aux steppes de Mongolie, en passant par Constantinople, Damas ou Saint-Jean d'Acre, les enfants fuient en compagnie d'un gros moine fransiscain flamand dévergondé nommé guillaume de Robrouck.

Dépaysant, instructif (je sais maintenant pourquoi les sunnites et les chiites se taperont dessus jusqu'à la fin des temps quoiqu'on dise ou fasse) mais parfois longuet.

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Je les ai lu, enfin, j'en ai lu plusieurs. Mais j'ai pas eu le courage de finir l'avant dernier. Par contre tu dis trois Tomes, j'ai 5 livres en ma possession, peut être un regroupement ?

Enfin pour ma part, j'ai saturé au quatrième livre, j'ai trouvé que c'était comme tu l'as dit un peu longuet et j'en voyais pas le bout.

Ezekiel a écrit :________________

Je les ai lu, enfin, j'en ai lu plusieurs. Mais j'ai pas eu le courage de finir l'avant dernier. Par contre tu dis trois Tomes, j'ai 5 livres en ma possession, peut être un regroupement ?

Enfin pour ma part, j'ai saturé au quatrième livre, j'ai trouvé que c'était comme tu l'as dit un peu longuet et j'en voyais pas le bout.

Moi
EDIT : Pensez à la balise "spoiler" pour éviter que ceux qui ne veulent pas trop en savoir apprennent tout en jetant un oeil à vos posts

Sur les conseils de missElder :

missElder a écrit :Sous les vents de Neptune, de Fred Vargas: lu parce qu'on en a parlé en cours de français. Une historienne réputée qui devient une star du polar, c'est ce qu'il me faut! Eh bien, c'était assez sympathique. Avec ses personnages récurrents si j'ai bien compris (le commissaire Adamsberg, son héros), pour un petit break chez nos amis québécois. C'était du plus pur roman policier à énigmes, où tout est à deviner au fil du temps en même temps que l'enquêteur, et où le suspense repose vraiment sur une enquête à résoudre. Là-dessus, une écriture assez particulière et une ambiance assez méditative -> j'ai bien aimé. Pas vraiment sombre, contrairement à ce qu'on voit souvent en ce moment; c'est mélancolique, mais pas sombre, ni violent ou trash. Je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien, mais simplement que ce qui est fait est bien fait. Plaisant. J'en lirai peut-être d'autres. Après c'est pas transcendant non plus.

je l'ai également lu. C'est pas mal en effet, j'ai bien accroché. Je ne suis pas un grand fan de Vargas, mais la retranscription des dialogues québecquois m'a soufflé un peu de nostalgie.

Lu récemment, Prisonnier de l'Annapurna de Jean-Christophe Lafaille, l'un des alpinistes français ayant vaincu le plus de 8000 mètres. Dans le milieu de la montagne, il est évidemment connu pour d'autres faits d'armes (des ouvertures de voies, des courses particulières...) ; mais du grand public, il est surtout connu pour avoir vaincu l'Annapurna, l'une des montagnes les plus meurtrières. Ce bouquin retrace sa première expédition en compagnie de Pierre Béghin, la disparition de celui-ci, la nécessaire reconstruction qui a suivi (10 ans), et son nouvel affrontement avec sa bête noire. C'est un récit de montagnard, un peu à l'image des bouquins de Reinhold Messner, donc ça ne se lit pas comme un roman.

Je sais plus si j'ai déjà fait une critique sur ce livre, mais j'ai lu tous les Thursday Next , et c'est super bon ! Je ne peux que le recommander à ceux qui aiment l'humour, la science fiction pas sérieuse, l'humour, et qui ont des connaissances culturelles, et de l'humour, aussi.

Je viens de terminer "La Légende de Drizzt - Livre XII : L'épine Dorsale du Monde", qui me permet de me revendiquer à présent 100% fan de la série
La dernière phrase du livre donne vraiment envie d'aller directement acheter la suite, qui ne sera disponible en librairie qu'en Septembre en version de poche malheureusement.
Enfin bon, je vais faire un effort et attendre le dernier livre de La Légende de Drizzt, avant de me plonger dans la suite qui se situe à Neverwinter je crois

eluveitie a écrit : Enfin bon, je vais faire un effort et attendre le dernier livre de La Légende de Drizzt, avant de me plonger dans la suite qui se situe à Neverwinter je crois

Et non, tu as 7 livres avant d'être dans le cycle Neverwinter.

eluveitie a écrit :Je viens de terminer "La Légende de Drizzt - Livre XII : L'épine Dorsale du Monde", qui me permet de me revendiquer à présent 100% fan de la série

Ah oui, je l'ai lue celui-là je crois. Enfin j'ai arrêté quand Cattie-Brie (comme le bon brie de Normandie, ça m'a toujours fait marré) et Wulfgar était installés à la cool chez papa Bruenor, que les pretres nains faisaient des conneries avec leurs sorts parce que c'est des nains, et la magie chez les nains... et qu'il se passait des trucs bizarres dans leurs galeries parce qu'ils vivent dans des souterrains, obligé c'est des nains.
Comme j'ai complètement oublié le nom ou le numéro de l'ouvrage, je ne saurai jamais exactement quand j'ai arrêté la série.


Sinon, je viens de prendre mon premier bouquin à la bibliothèque de ma commune où je suis bibliothécaire bénévole, il était temps, c'est un gros bouquin où y a marqué "recommandé par Robin Hobb", et ça, moi ça me suffit. "L'Empire Ultime" Brandon Anderson

Le lièvre de Vatanen, roman finnois de Paasilinna, publié en 1975. Ou l'histoire de l'errance d'un ex-journaliste en rupture de vie sociale et qui remonte toujours plus au nord de la Finlande, avec un lièvre pour principal compagnon d'aventure. Chaque chapitre correspond à une sorte d'historiette comique. Très agréable à lire, très drôle, je recommande.

Timbré, ou mon Pratchett de l'été (bon, je ne promets pas qu'il n'y en aura pas d'autre. ) Ou ce qu'il se passe quand un condamné à mort reprend le ministère de la poste à Ankh-Morpokh. Pour l'instant le suspense tient bien. Et puis c'est Pratchett quoi, toujours au niveau.

Lothringen a écrit :Le lièvre de Vatanen, roman finnois de Paasilinna, publié en 1975. Ou l'histoire de l'errance d'un ex-journaliste en rupture de vie sociale et qui remonte toujours plus au nord de la Finlande, avec un lièvre pour principal compagnon d'aventure. Chaque chapitre correspond à une sorte d'historiette comique. Très agréable à lire, très drôle, je recommande.

Il a fait l'objet d'une très belle adaptation avec Christophe Lambert et Julie Gayet.

Mma Ramotswe detective/Alexander Mc Call Smith : chère madame Ramotswe ... Déjà, ce qui m'a intriguée, est le fait que vous êtes une femme décrite par un homme. Votre psychologie me semble définie avec justesse et a la douceur des rondeurs qui vous caractérisent. Vous êtes d'une femme africaine d'une "stature traditionelle" donc un peu ronde, si j'ai bien compris. Et vous vous affrachissez bien des diktats qu'imposent les maigres en vous asseyant sur elles. Vous menez vos enquêtes dans votre petite fourgonette blanche avec sagacité, perspicacité, efficacité mais surtout avec votre coeur. Et c'est cela qui vous rend si attachante. Bien sûr, vous vous inspirez du manuel du "Parfait détective" mais vous avez d'inépuisables ressources. Aidée par votre fidèle secrétaire Mma Makutsi et votre fiancé J.L.B Matekoni, vous buvez du thé rouge et menez vos enquêtes tambour battant et surtout avec sensibilité et humour. A travers vous se dessine une certaine idée de l'afrique avec ses soucis (aparthied, sida, guerres, sorcellerie) mais vous nous emmenez loin des sentiers battus là où demeure une émouvante beauté et une chaleur certaine. Votre passé lui même n'est pas rose (vous avez été battue, vous avez perdu un bébé en bas âge) mais vous êtes belle et fière. Vous êtes pour moi le plus beau personnage féminin de roman que j'ai croisé. Mma Ramotswe, laissez-moi vous dire ceci ... Je vous adore !!!!