La Couronne de Cuivre

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi sourit à nouveau, éprouvant une certaine fierté à ce que la jeune femme se plaise à Luménis. Bien que ce fût totalement irrationnel, il était ravi d’entendre des louanges sur cette ville qui l’avait accueillie et dont il était citoyen même s’il n’y vivait pas vraiment. Il reprit d’un ton amusé à l’adresse de la nouvelle citoyenne :

- Je n’y connaissais absolument personne la première fois que j’y suis venu. Et je dois dire qu’aujourd’hui encore je ne dois pas y connaître plus de dix personnes. Mais je m’y suis toujours senti bien et ce doit être lié au fait que je suis rôdeur. Nous avons la réputation d’être taciturnes et asociaux. Je suis certain qu’une jeune femme charmante telle que vous ne rencontrera pas les mêmes difficultés.

Un coup de coude dans le flanc et un regard noir d’Astrée suffirent à lui ôter toute envie de sourire et il fut précipitamment entraîné à l’écart par la rôdeuse. Les deux rôdeurs étaient trop éloignés pour que Joon et Myrhela distinguent clairement les propos qu’ils échangèrent à voix basse. Seuls quelques mots parvinrent à leurs oreilles. Des mots qui semblèrent apaiser la situation :

- Voyons mon cœur, je plaisantais…

La scène n’avait duré que quelques secondes et Kasumi et Astrée se rapprochèrent à nouveau comme si de rien n’était. Le rôdeur affichait pourtant un air contrit et sa compagne le tenait manifestement à l’œil.

Myrhela essaya de faire comme s'il ne s'était rien passé, même si elle était bien curieuse de savoir ce qu'Astrée avait pu reprocher au rôdeur.

"Taciturnes et asociaux.. je n'avais jamais rencontré de rôdeur jusqu'alors, mais vous deux me paraissaient loin de vérifier cette réputation, fit-elle en souriant timidement, et vous, Joon, êtes-vous aussi un rôdeur..?"

"Pas tout à fait, je suis un druide en fait. Et effectivement, la plupart des rôdeurs que j'ai rencontrés étaient assez amers envers les citadins, leurs récits transpiraient de reproches envers les urbains. Mais en général, ce sont des gens au grand coeur..."

Joon se remémora quelques unes de ses missions dans les montagnes aux côtés de rôdeurs, surveillance de cols et protections de convois... Définitivement, il serait un nomade. La vie était ainsi bien plus riche d'expériences.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Streen avait écouté attentivement les propos d’Arya et il devait avouer que celle-ci avait raison. Les mages présents dans leur groupe ne pouvaient pas risquer à épuiser leurs sorts pour protéger constamment les autres.
-Je suis assez d’accord, les magiciens présents ici ne peuvent risquer d’épuiser leurs sorts uniquement pour les autres sauf en cas de danger de mort. Chacun doit user de ses compétences. En combinant nos diverses attaques, nous pouvons déstabiliser bien plus que nous le pensons. Mais de toute manière je ne suis pas certain que nous rencontrerons que des mages.
Streen ne parla de l’impression du lien qu’il possédait avec l’hospice mais en m’absence de certitudes, il ne pouvait pas en parler.

"Oh druide.. vous savez lancer des sorts alors? Vous avez vécu dans la nature avant à ce que j'ai compris.. De ce que vous avez pu voir durant vos quelques jours à Luménis, cela mérite-t-il tous les reproches de ces rôdeurs que vous avez pu rencontrer?"

Se rendant compte que sa dernière question allait surement mener à une vive critique de la société urbaine, Myrhela rajouta quelques mots dans le but d'orienter la discussion différemment.

"Ce n'est pas trop dur au fait la vie dans la nature? Les animaux sauvages et tout le reste.."

"Oui, quelques sortilèges, mais je n'ai passé l'initiation qu'il a quelques mois, je ne maîtrise pas encore beaucoup de choses. En ce qui concerne la vie citadine, elle est en tout cas bien plus confortable ! Mais je ne suis pas aussi radical que les druides et rôdeurs qui vivaient dans ma région natale. Je trouve que Luménis est très «vivante», une sorte de fourmilière à échelle humaine. Tout dans le juste milieu, pour l'instant, je n'ai pas l'impression d'avoir constaté de graves atteintes à la nature... comme le font les mineurs, par exemple..."

Peut être qu'il manquait quelque chose qu'avaient cernés les autres druides, mais pour l'instant il ne voyait pas quoi. Peut être était-ce dû à son jeune âge, ou à sa faible expérience. Ou les deux... Quoiqu'il en soit, il aurait pleinement le temps d'approfondir la question.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi avait gardé le silence depuis la discussion qu’il avait eue avec Astrée mais il ne se priva pas d’intervenir à nouveau d’un ton qui ne se voulait pas sérieux :

- La vie en pleine nature est merveilleuse au contraire, du moins quand on n’oublie pas sa couverture et qu’on parvient à éviter les nuées de moustiques. Hormis les rencontres avec les ours mal léchés, elle peut se révéler tout à fait paisible. Mais je fais un bien curieux rôdeur car je ne dédaigne pas non plus séjourner en ville de tant à autre, ne serait-ce que pour dompter les rats et cancrelats qui y pullulent parfois.

"Et bien il semble que Tymora m'a bien guidée quand j'ai du choisir quel navire prendre pour quitter mon ancienne cité.. puisqu'un druide et un rôdeur on un avis favorable sur cette cité.."

Les nains et leurs actions dans les montagnes semblait un sujet sensible pour Joon, alors Myrhela passa outre sa dernière remarque.

"Des nuées de moustiques.. erk.. surtout que les moustiques m'aiment énormément je crois.. bien que leur façons de le montrer n'a rien pour me ravir..", fit-elle bien heureuse que la discussion ne soit pas sur un sujet trop sérieux.

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La bonne humeur de Joon et Myrhela étaient communicatifs et les deux rôdeurs partirent d’un rire franc et sans arrières pensées. Kasumi tendit la main pour gratouiller entre les oreilles la boule de poil dont le druide s’était emparé.

- Me voilà grandement rassuré. Avec un allié comme Outshi, les mages ne pourront plus compter sur la terreur qu’inspireraient les insectes à nos troupes. A partir de là, ils seraient avisés de signaler leur reddition immédiatement.

Comme si le fait d’évoquer les ennemis qui les attendaient leur donnait plus de consistance, le visage du rôdeur s’assombrit brièvement. Si les prisonniers de l’île étaient libres d’agir, même sans renfort magique extérieur, le combat pourrait se révéler âpre pour ‘escouade Luménienne. Certains des hommes ne reviendraient pas de leur mission et le demi-elfe n’osait même pas imaginer devoir perdre Astrée. Il chassa cette pensée avant de la formuler sachant qu’il préfèrerait mourir plutôt que de revenir sans elle. Il maintint un sourire de circonstance en espérant ne pas avoir trahi ses pensées. Une partie de leur réussite proviendrait de leur assurance de pouvoir vaincre.

Il se rendit pourtant compte que la même réfléxion avait traversé l'esprit d'ue partie de ses compagnons, à commencer par Astrée.

"Je sens que je vais aimer énormément Outshi pour ses capacités hors du commun.."

"Il fallait bien qu'à un moment les mages à causes desquels on fait ce voyage soit évoqués, se dit la demi-elfe, mais pas si tôt.."

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Légèrement calmé par Arya et Dorian, Eomer répondit à Arya:

" Ne vous en faites pas, je ne compte pas laisser une Dame avec comme seule défense ses sorts magiques, si ils s'agit de mages redoutables en magie, le meilleur moyen reste une attaque physique rapide et précise avant même qu'ils aient fini d'incanter.
Je veillerai sur vous le moment venu si cela semble nécessaire, avec mon arc et mes flèches je pense même pouvoir déconcentrer un mage à moitié fou. Et dans le pire des cas je vous protègerai avec mes épées."

De toute façon, intérieurement Eomer comptait bien faire preuve de ses talents de déplacement furtif et éliminer les menaces les plus visibles donc il ne pensait pas qu'ils seraient dans de telles situations désespérées. Malgrès tout il rougit un peu juste après avoir dit ces paroles.

Tel est pris qui croyait prendre

L’inquiétude ne venait pas de se retrouver seule face à une arme portée par un membre de son propre camp, mais les paroles d’Eomer firent naître un sourire enchanté sur le visage de l’elfe alors qu’une fraction de seconde lui suffit pour revivre quelques parcelles de sa vie passée et lorsque les images s’envolèrent, elle était presque surprise que son interlocuteur n’eut pas des oreilles d’elfe.

Je te remercie et j’apprécie tes paroles, elles me sont bien agréables et m'ont rappelé un temps si proche. Elle soupira de si bien cerner l’esprit que leurs ennemis pouvaient avoir. Je ne pense pas que les mages attendront d’être à notre portée pour se protéger, tous mages sait qu’il est vulnérable sans protection magique et ils ont dû se préparer à cela même sans savoir qui viendra et quand sera l’attaque. Ils sont certes fous, mais certainement pas assez pour oublier leur point faible. Mais peu importe, nous vaincrons, j'en suis persuadée.

Le soleil lançait maintenant ses milles feux dans le ciel bleu azur et l'elfe laissa son regard dériver sur les vaques qui courraient à la surface de la mer.

La nature est si belle, si sauvage et imprévisible, c'est un émerveillement de chaque instant de la regarder vivre.

Le jeune paladin fit volte-face et retourna vers la cantine. A l’idée d’apostropher le cuisinier au perroquet, il se sentait un peu moins fringant, mais la cause était noble ! Il affronterait le destin et le volatile ! Il se dirigea d’un pas décidé jusqu’à la table de service, pour découvrir que la graine de pirate avait été relevée par un marmiton de son âge, les cheveux courts et la peau stigmatisée par la fin de l’adolescence. Le coq avait eu, apparemment, une urgence. Arthur n’en demanda pas davantage. Vu l’heure matinale, le remplaçant un peu dépassé proposa au paladin pas moins de sept infusions différentes, et Arthur porta son choix sur un mélange « vivifiant, contre les rhumatismes et la migraine, renforçant la mémoire et les prouesses musculaires ». Une fois la théière brûlante posée sur un petit plateau, il obtint également un petit pot de lait tiède et un second de miel doré. Avec adresse, il louvoya ensuite entre les convives qui allaient et venaient pour rejoindre à nouveau le dortoir et l’ancêtre studieux.
« Voici, messire. Ça s’appelle "mélange du printemps". J’espère qu’il vous plaira. Je vous sers ? »

Bouaaaahaaaahahaaaarrrrf ! [baillement]

Ravi comme un nouveau né après une bonne sieste, Zaiu venait de s'assoir sur son lit, un large sourire d'auto-satisfaction fendant son visage. Il prit quelques instants pour détailler la cabine dans laquelle il se trouvait. Simple, voire sommaire : du bois partout, une table, une chaise.
Il s'étira et s'extirpa de son lit pour se dirirge vers le "bureau". Heureusement, il y trouva dans l'unique tiroir un encrier et une plume, son oeuvre pouvait donc être accomplie. Au bout de quelques insntants, de "jolies" dessins de bateau, de soleil et d'oiseaux ornaient le bois placide des murs et la pièce tout entiére avait un bien meilleurs aspects. Bon, certes il n'y avait plus d'encre mais on ne fait pas d'omelettes sans casser oeufs non mais !

A présent, il était devant la porte, prés à sortir. Il rassmenbla ses souvenirs sur ce qu'il avait vu la veille et se dit que se rappelait d'un ou deux noms serait imamcablement un plus dans les discussions avenir... Surtout s'il se rapellait du nom de la jolie magicienne elfe qui l'avait si chaleureusement accosté. RIen d'autre qu'un épais brouillard chaotique apparut dans son esprit.
Pas le choix, il se ferait une deuxième fois assomé par une liste de noms qu'il ne retiendrait pas.
Pas d'inquiétude cependant, il suffit d'offrir un visage affable pour que les gens n s'offusquent pas, puis il avait quand même un sacré alibi pour avoir oublier tout le monde.

Une main sur la poignée, celle-ci grinça doucement sous la pression exercé par Zaiu.
Un rayon de lumière vertical se forma quand la porte s'ouvrit.
Un courant d'air frais.
Un cri d'un marin.
Une vague qui fait "sbourlf".
Les embruns ...

L'activité qui rêgnait hors cabine tranchait avec le calme de la cabine. Disons que Zaiu n'avait rien entendu car trop épuisé. Maintenant qu'il était bien révéille, une question lui vint a l'esprit : Où va se navire ? Parce qu'avoir enduré la traversée de la Lorien et une balade maritime suicidaire, c'est une chose, mais passer par toutes ses épreuves pour retourner d'où il venait, c'était autre chose !
Ne perdant pas son sang-froid, il se mit à déambuler un peu au hasard . Un marin lui conseilla de retourner voir le capitaine qui était ... quelque part...
Visitant, Zaiu finit par se retrouver dans les dortoirs. Espaces peu engageant et caractérisé par une forte odeur de renfermé. Un peu comme quand il faisait une fête entre amis dans une cabane et qu'au matin, on ouvre toutes les fenêtres pour aérer... Sauf que là, on pouvait pas... Il remarqua un viellard en train de lire et un autre lui portant une infusion. Il s'avança.

Salut ! C'est vous le vieux ennuyeux dont m'a parlé un corbeau ?!

A moins que je n'ai rêvé d'un corbeau qui parle...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Tandis que chacun vaquait à ses occupations ou discutait, selon son humeur du moment, le capitaine et le comte d'Aiglepierre s'étaient à nouveau enfermés dans le carré des officiers. Sans doute pour discuter de ce qu'il conviendrait de faire de Zaïu, lorsqu'il serait remis de ses émotions. L'équipage veillait à exécuter les manœuvres, les soldats de l'armée luménienne s'exerçaient ou entretenaient patiemment armes et armures, et les mages de guerre, paraissant déjà s'ennuyer ferme, s'occupaient de leur mieux, lisant leurs grimoires, répétant des incantations, discutant parfois des modalités ou des différences de certains sortilèges...
Le bateau, quant à lui, poursuivait sa route, ses voiles gonflées par le vent. Ils avançaient à un bon rythme.


HRP : pour ceux qui s'inquiéteraient, sachez que je ne vous ai pas oubliés ! Simplement, je ne voulais pas interrompre vos conversations alors qu'il ne se passe rien de particulier... N'hésitez donc pas à continuer, c'est très bien que des liens se tissent entre vous. En plus, comme je pars bientôt en vacances, il n'y aura pas de grands bouleversements d'ici là...

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Les deux rôdeurs ne tardèrent plus guère à s’excuser poliment auprès des deux jeunes gens. Ils auraient tout le temps pour bavarder encore un peu dans la journée et ils se promirent de le faire avant de se séparer. Astrée et Kasumi s’éloignèrent alors suffisamment pour se sentir un peu seuls et contemplèrent l’océan en discutant longuement de tout et de rien, le demi-elfe se plaisant à évoquer quelques anecdotes ayant animé ses voyages en mer. Aucun n’avait envie de s’attarder sur les risques qu’ils allaient courir. Ils avaient déjà traversé de nombreuses épreuves ensemble, bien souvent moins bien entourés et préparés que pour cette mission. Ils écartèrent le sujet de leurs pensées, les tournant vers des sujets plus légers.

Lorsque certains soldats commencèrent à s’exercer dans un coin dégagé du pont, le demi-elfe les observa attentivement et désigna à sa compagne l’un des miliciens qui lui était familier. Le jeune garde avait suivi l’un des entrainements dont s’était chargé le rôdeur avant l’enlèvement du conseiller Megrall. Kasumi n’aurait pas cherché à s’approcher davantage s’il s’était agi d’un entraînement supervisé par un officier mais après avoir vérifié que les soldats étaient seuls, il s’approcha d’eux sous le regard d’Astrée qui n’avait pas souhaité se montrer au centre de l’attention.

- Bonjour, j’ai besoin de me dégourdir un peu les jambes, seriez-vous contre l’idée d’échanger quelques passes ?

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Dorian entendit la remarque inquiète d' Arya concernant la possible vulnérabilité des membres du groupe non protégés contre la magie, lorsque les mages attaqueraient. Elle espérait que les dits membres du groupe sauraient se protéger sans avoir besoin de faire appel aux mages de l'expédition. " Voilà qui est bien pensé " se dit Dorian.

" A titre personnel, je suis euh...protégé contre les sorts de charmes et autres affectant l'esprit, ainsi que contre les sorts de paralysie et de sommeil " fit le demi-elfe à l'adresse de ses amis Eomer, Arya et Streen. " Pour le reste on verra " ajouta le vampire en riant.

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Si la beauté qu'offrait le grand large captait les sens de l'elfe, elle n'en était pas pour autant fermée aux paroles de Dorian et son regard quitta l'horizon pour se poser sur le géant. Elle souriait à cette annonce bien qu'il était évident qu'elle s'interrogeait sur les raisons de cette protection importante et pourtant partielle et lorsqu'une question la taraudait, elle cherchait à avoir une réponse. Un sourire accompagna ses paroles.

C'est très intéressant au vu de ce qui nous attend, car nos esprits risquent d'être mis à rude épreuve. Son regard se posa amicalement sur Streen. Car nous savons qu'ils agissent sur les esprits. La curiosité fit briller son regard alors qu'elle crosait celui de Dorian. Tu as aussi un talisman pour être ainsi protéger en permanence ?

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Eomer n'aimait pas trop les mages, comme son ami Vilnor il trouvait que la magie était une offense à la nature, que sa puissance destructrice était plus grande que ses intérêts et surtout que quiconque dans cette discipline se détournant du droit chemin pouvait avoir une capacité de nuisance bien plus forte et à grande échelle que pour les autres personnes.
Ce en quoi le rôdeur était particulièrement vigilant puisque'il avait déjà pû voir la magie dominer la nature et la pervertir et il avait été dégouté devant une telle perversion.
Mais si Vilnor ne pouvait tout simplement pas accepter de faire équipe avec un mage, Eomer lui ne se faisait pas trop d'idées, il n'aurait pas souvent le choix dans ses relations et ne pouvait que essayer d'entretenir des relations les plus amènes possibles.
Mais cela lui était dur, surtout lorsque l'on considérait les non-mages comme des poids dont les mages devraient s'occuper en partie en leur conférant des sorts de protection... }:
Si il était possible de l'énerver plus encore cela devait relever de l'exploit. Qu'on le traite comme si il était un amateur et lui dire ce qu'il devrait faire sur place puis lui faire comprendre qu'apparemment les personnes de l'équipe qui ne sauraient pas se protèger des sorts seraient des poids pour les mages, là c'était trop fort...

Eomer repartit au quart de tour avant que Dorian ne réponde à Arya:
" Je suis désolé que vous voyez les non-mages comme des sources de soucis puisque ils n'ont pas de sorts de protection mais pour que l'on soit clair je n'en souhaite pas, ma furtivité en serait altérée je pense. d'autant plus que l'on ne sait pas si ils ont des capacités de détection magique. Je me contenterait des potions que les Conseillers ont mis à notre disposition. Cela devrait amplement suffire.
Dans le cas contraire je dispose de quelques atouts contre la magie qui pourraient être utiles.
Dans votre cas Dorian, je suppose que votre nature vampirique vous apporte quelques avantages dans la maîtrise des esprits...Et du votre..." Ajouta le rôdeur avec une expression indéfinissable. Quiconque les aurait vus ensemble sans les connaître se demanderait vraiment si il n'y avait pas de l'orage dans l'atmosphère entre eux deux mais pourtant il régnait entre eux une certaine reconnaissance mutuelle. En partie parce qu'ils étaient commerçants dans la même rue et parce que ils avaient pu se croiser à bien des occasions...

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La proposition de Kasumi fut accueillie avec enthousiasme par les soldats. Surtout par l'un d'entre eux. Grand, le muscle noueux, le crâne totalement chauve, il avait tout l'air d'un vétéran expérimenté. D'ailleurs, il n'était pas sans arborer quelques vestiges de ses combats passés : l'un d'entre eux lui avait coûté une oreille, laissant une cicatrice d'aspect inquiétant qu'il ne faisait rien pour cacher aux regards.
-L'idée me tente bien... dit-il avec un sourire franc. Il ne faut pas que nous nous empâtions, durant le voyage...

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La stupeur que généra les sentiments négatifs du rôdeur qu’Arya ressenti violemment, tout comme les paroles de celui-ci, put se lire aisément sur le visage de l’elfe, mais bien vite elle lui accorda un sourire amical. Le jeune homme semblait particulièrement susceptible et avait tendance à se sentir viser, voire amoindri par les généralités qui étaient dites. Que cela soit était une chose, mais, elle n’allait ni faire enfler la polémique, ni reprendre ses mots, comme elle l’avait fait pour ceux de Dorian, pour lui démontrer que ses dires n’avaient rien d’offusquant, mais était une interrogation face aux dangers qui les attendaient, qu’elle serait elle-même source de soucis pour les autres, qu’elle le savait, mais que si des rôdeurs et des guerriers accompagnaient les mages, la raison était bien que chacun avait forces et faiblesses. Pas plus, elle ne lui dirait qu’un sort bien choisi ne serait aucunement une entrave aux capacités qu’il possédait, il serait toujours temps si cela se devait de l’en informer. Elle décida de ne relever que la conclusion qui pouvait être faite des affirmations qu’il avait émise et que, sans s’en rendre compte, le rôdeur dans sa colère, disait clairement que les mages étaient inutiles.

Tant le ton de sa voix que le visage amicale et détendu de l’elfe démontrait qu’elle ne portait pas ombrage aux mots entendus et qu’elle accordait volontiers à Eomer ses certitudes.

J’ai été ravie de savoir que ton épée me défendrait, mais ma satisfaction ne peut être plus grande maintenant que je sais n’être là que pour une croisière de plaisance.

La réponse à la question qu’elle avait posée à Dorian venant de tomber, elle n’eut qu’un souhait alors que son regard se replongeait dans le décor sans fin qui les entourait, que malgré ce sentiment qu’il pouvait totalement se passer des mages, le moment venu, Eomer saurait leur faire confiance comme elle-même ferait confiance aux rôdeurs et aux guerriers.

Mais déjà toutes ces questions sans réponse disparaissait pour laisser place à des souvenirs, comme ceux qui généraient ses transes, qui vinrent rapidement occuper l’esprit d’Arya la plongeant dans une totale sérénité.

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Le rôdeur toisa son partenaire tout en se dirigeant vers le râtelier pour s’emparer de deux épées d’exercices, en métal mais non affûtées pour éviter que les soldats se blessent durant leurs passes d’arme. Le soldat qui lui faisait face mesurait presque un demi pied de plus que lui et préférait manier une lourde épée à deux mains. Après avoir jaugé l’équilibre de ses lames, Kasumi s’avança vers lui pour se mettre en garde, laissant l’initiative à son adversaire.

Ils commencèrent à échanger doucement quelques passes pour ses jauger et s’échauffer avant d’entrer dans le vif du sujet. Très vite cependant, l’adversaire du rôdeur accéléra les passes pour porter de larges coups de taille qui forçaient Kasumi à tenir sa distance. Ce dernier parvenait sans trop de difficultés à esquiver les lourdes attaques mais il devait parfois parer précipitamment certains changements de rythmes. Une fine pellicule de sueur envahit son front avant même qu’il trouve des ouvertures pour riposter. Le soldat Luménien était un bretteur doué et le demi-elfe se félicita bien vite qu’il soit dans leur camp. Cependant, par fierté en sentant le regard attentif d’Astrée sur le combat, le rôdeur se refusa à rendre les armes et se mit à attaquer à son tour, tournant autour du colosse en faisant jouer ses lames en un ballet ordonné.

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Eomer fut assez surpris par Arya, il ne la comprenait pas bien. Il avait du mal à la cerner, à la fois famillière et elfe, à la fois mage et femme de caractère plutôt agréable. Il réfléchit quelques instants alors qu'elle semblait totalement absente dans sa contemplation de la vaste immensité bleutée...
En tant que rôdeur et en tant qu'homme il n'avait jamais rencontré une femme comme elle. A la fois ouverte et si solitaire par moments elle semblait ailleurs comme plongée dans des souvenir ou des sentiments diffus qu'elle avait pu expérimenter.
Le rôdeur avait remarqué son expression de surprise voir même de déconvenue après ses propos, il en chercha la raison mais ne la trouva pas. Après tout c'était lui qui c'était senti offensé. Pourtant faisant appel à toute sa sagesse il interrompit ses rêveries (à lui comme à Arya) et tenta de trouver une réponse valable au trouble qu'il avait decelé et il décida de lui dire avec honnêteté :

" Dame Arya, je dois vous avouer, et vous l'aurez peut être remarqué, que je n'aime pas trop les magiciens ou plutôt leur utilisation de la magie qui est souvent excessive et rompt les fondements de la nature. Et j'ai pû en connaître certains tout particulièrement qui étaient dédaigneux envers ceux n'étant pas initiés aux arcanes de la magie.
Excusez moi si j'ai pû vous faire ressentir cette attitude envers les mages, je ne pense pas que vous ou Dorian correspondiez à cette image que j'ai gravée en moi.
Par ailleurs, même si j'évite d'encourager à l'utilisation de la magie pour ses débordements, je doute que cette mission sera une "croisière de plaisance" pour qui que ce soit.
Je suppose qu'on aura tous notre rôle à jouer bien assez vite. "

HRP: Kasumi ta couleur change en stp :s

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Sans sortir totalement de ses souvenirs, la magicienne posa un regard bienveillant sur le rôdeur. Elle n’était pas de ceux dont ils parlaient et son éducation l’avait mise au-dessus de possible critique négative qu’elle lui soit directement adressée ou donnée dans une généralité. Elle était elfe, mage et alchimiste et fière de l’être, ni plus ni moins que si elle fut guerrière, prêtresse, rôdeur ou autre, tout en étant elfe évidemment, fait qui lui conférait le sentiment de ne pas être concernée par les propos peu élogieux.

Que vous n’aimiez pas les mages, cela fut un instant si évident que je l’ai ressenti et rassurez-vous je ne vous porterai pas ombrage pour cela, vous avez droit à vos sentiments et il n’engage que vous. Son sourire se fit amusé et sa voix persuadée. Quant à la croisière de plaisance, c’était une façon de vous démontrer que j’acceptais volontiers votre manière de penser. Sachez surtout que j’apprécie votre honnêteté et votre franchise, c’est si rare dans ce monde que j’en suis parfois déroutée lors de conversations qui changent de ton selon les personnes présentes. Il est certain que vous avez bien des qualités.

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L'arme du soldat était lourde, réputée peu maniable. Pourtant, il avait assez de force dans les bras pour lui faire décrire d'habiles arcs de cercle, lui faire prendre des angles inattendus qui surprenaient autant un adversaire en position de défense qu'en phase d'attaque. Néanmoins, les assauts de Kasumi étaient vifs et, plus d'une fois, il dû recourir à ce genre de botte pour les parer.
L'affrontement était acharné, et pour le moins équilibré. Cependant, si Kasumi ne ovulait pas se déconsidérer aux yeux d'Astrée, ni le guerrier à ceux de ses comparses, aucun des deux ne puisa à fond dans ses réserves. C'était un entraînement, les lames d'exercice, même non affutées, pouvaient causer de cruels dégâts : il n'était donc pas question d'en faire trop.
Enfin, le colosse rompit l'affrontement.
-Bonne lame... dit-il. Je n'en attendais pas moins de vous. Mais je crois que c'est assez pour aujourd'hui... D'autres, peut-être, voudront s'amuser, et il n'y a pas assez de place sur ce pont pour beaucoup de combattants... De plus, le voyage est encore long : si nous dévoilons d'emblée tous nos secrets, nous allons finir par nous ennuyer !

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Kasumi essuya la sueur qui perlait à son front et reposa ses lames avant de tendre la main pour serrer celle de son partenaire d’entraînement. L’exercice salvateur lui avait dégourdi les muscles tout en éloignant les ruminations concernant leur mission. Les deux bretteurs avaient un niveau égal quoiqu’un style différent et chacun pouvait se sentir satisfait de leurs échanges. Le rôdeur adressa quelques mots au soldat avant de retourner vers Astrée qui lui jetait un regard goguenard.

- Les conseillers ont porté leur choix sur des hommes de valeur à n’en pas douter. J’espère toujours éviter de recourir à l’acier mais si nous devons affronter des ennemis, je serais rassuré de pouvoir compter sur une lame sûre comme la vôtre. Nous aurons certainement l’occasion de nous exercer à nouveau ensemble d’ici à la fin du voyage et je tâcherai de réfléchir à une meilleure parade pour votre passe triple d’ici là.

Nature vampirique ? Eomer avait parlé de nature vampirique concernant Dorian. Alors Dorian était donc un vampire ? Il sursauta à la simple penser de se trouver à coté d’une créature dont les intentions se révélaient en général malfaisantes. Non, il ne pouvait pas rester là à coté d’un vampire. Il était trop secoué à ce moment là. Maintenant il comprenait pourquoi Dorian lui avait paru différent malgré sa nature de demi-elfe. Il s’adressa à ses trois compagnons avant de réaliser le différent d’Eomer et d’Arya.
-Excusez moi.
Il partit d’un pas ébranlé et craintif à la simple pensée que pouvait lui faire Dorian. Il doutait malgré tout des mauvaises intentions de ce dernier. Sans cela, les autorités luménienes ne lui auraient pas accordé une confiance absolue. Comment pouvait il supporter la lumière du jour sur le pont d’un navire ? Quoi qu’il en soit, rester près de lui le mettait mal à l’aise même s’il était lui-même quelqu’un de hors du commun. Il repensa à l’échange d’Eomer et d’Arya. Streen savait qu’il serait une charge pour le groupe n’ayant aucun talent dans n’importe quel domaine. Mais il était hors de question qu’on le considère ainsi. Il défendrait sa peau et celle des autres s’il le pourrait.

En réfléchissant à tout cela, il vit Kasumi s’entraînant avec un garde du navire.
-Bel entraînement ! commenta t’il lorsqu’il eurent terminé. A ce propos puis je m’entraîner moi aussi ? J’ai beaucoup à apprendre et un entraînement quotidien intensif me serait utile pour lutter contre les mages.

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Dorian avait apperçu l'expression de crainte sur le visage de Streen. Visiblmeent la révélation d'Eomer sur sa nature vampirique l'avait affecté. Streen avait du mal à supporter la présence d'un vampire à ses côtés. Dorian ne voulut pas que Streen poursuive son voyage avec une mauvaise impression à son égard. Il dit à Arya :

" Bon, notre ami Eomer vient de t 'éclairer sur ma véritable nature. Cependant ainsi que tu le sais déjà, un vampire maléfique ne se comporterait pas ainsi, il ne combattrait pasp our une ville consacrée à Lathandre non ? Mes pouvoirs vampiriques me mettent encore une fois à l 'abri des attaques psioniques et des sortilèges affectant l 'esprit. Je crois que nos amis les mages auront une belle surprise " fit le vampire d'un ton enjoué. Puis redevenant sérieux :

" Par contre, il faut que j'aille rejoindre notre ami Streen et le rassurer à mon sujet. A tout de suite Arya et Eomer ." Il s'inclina brièvement et fila rejoindre Streen. Il s'excusa auprès de messire Kasumi de s'immiscer dans la conversation et se tourna vers Streen.

" Streen écoute moi " dit le vampire, " je suis un vampire mais je ne suis pas contrairement à beaucoup de mes semblables buveurs de sang. Je suis citoyen de la ville de Lathandre, ville pour laquelle je me bat de temps en temps. Je ne défend que la cause du bien. Et je supporte la lumière du jour. Malgré ce que ut penses des vampires, il n'y a nulle raison d'avoir peur de moi ." Dorian parlait en regardant l 'autre en face te les mains bien en évidence. Il voulait plus que tout prouver sa bonne foi à son ocmpagnon d 'aventures.

-Mélange du printemps ? Et bien, pourquoi pas ! Je suis curieux de gouter ce breuvage ! Oui, servez-moi. Vous êtes décidément trop aimable !
Le mage aurait très bien put se servir lui-même, mais il était aisé de constater que le paladin aimait rendre service. Autant lui faire plaisir ! Le devin déposa son livre et aperçut alors un nouveau venu : un elfe. Ce dernier s’adressa à lui. Les propos qu’il tint firent naitre un sourire quelque peu crispé sur le visage du vieillard.
-Oui, il semblerait bien que ce soit moi. Diantre ! Je connais un volatile qui va s’amuser à classer les livres de ma bibliothèque quand nous serons de retour à Lumenis !
Manfred observa plus longuement l’inconnu. Il ne l’avait jamais vu avant cet instant et cela l’étonna un peu.
-Heu… je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontré. Manfred von Rabenhaus, devin. A qui ai-je l’honneur ?