La Couronne de Cuivre

[Quête : Chercheurs de Sens]

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Sylveneige, toujours au bras du jeune soldat, arriva enfin. Pourquoi ne pas être passée chercher tout d'abord mon Lumi ? C'est une mauvaise idée, Lumi aurait été un soutien dans l'horrible épreuve qui m'attend, songea l'elfe désemparée.

La rôdeuse ne voyait rien autour d'elle, une sensation d'étouffement concentrait ses impressions. Elle ne pensait qu'à quitter cette ville qui l'avait, lui semblait-il, trahie en lui enlevant son ami Streen.

Quête : Chercheurs de sens - Luménis

Sylveneige constata rapidement que la présence de son jeune guide, qui s'était présenté sous le nom de Swann, était un réel atout. Ce fut lui qui se chargea d'expliquer aux gardes la raison de leur présence : voir et identifier le corps d'un défunt ramené durant la nuit. Requête qui surprit apparemment grandement les deux gardes : ils n'avaient pas entendu parler de l'affaire, ignoraient qu'un défunt avait été ramené pendant la nuit, ce n'était d'ailleurs pas la procédure inhabituelle, on laissait d'ordinaire les gardes de la ville s'en charger... bref, ils ne semblaient pas vraiment les croire. Le jeune soldat dut insister pour qu'ils acceptent d'aller vérifier l'information auprès de l'un de leurs supérieurs. Celui qui s'en chargea revint au bout de quelques minutes, l'air grave.
- Jeune damoiselle, Sire Armand désire vous rencontrer, au sujet de votre requête. Je suppose qu'il tient à vous accompagner lui-même... Je vais vous accompagner à son bureau.
- Désirez-vous que j'attende ici votre retour, pour vous escorter au temple ? intervint Swann. Ou préférez-vous y aller seule ?

- Oui, merci Swann, vous êtes une aide précieuse.

Sylveneige s'apprêta à suivre son nouveau guide.

Elle se prépara à la pire scène de sa vie.

Quête : Chercheurs de sens

On la conduisit dans un bureau sobre, au bout d'un couloir tout aussi sobre.
Un homme aux cheveux d'un brun grisonnant se trouvait là, qui se leva à son entrée. Sa raideur toute militaire correspondait parfaitement à l'image qu'on se faisait d'un paladin, même si pour l'heure il ne portait bien évidemment pas d'armure. Il posa sur la jeune elfe un regard scrutateur, mais qui lui parut néanmoins bienveillant.
- Mademoiselle... Veuillez vous asseoir, je vous prie. Je suis Sire Armand, commandant en second de la commanderie. J'aurais besoin que vous me décliniez votre identité, s'il vous plaît. Vous comprendrez, je pense, que dans ce genre d'affaire, je ne puisse pas accéder à la demande du premier venu.

- Je suis Sylveneige d'Evereska, je loge chez Dame Poikarea à l'auberge de l'Ombre de l'Arbre, débita l'elfe sur un ton monocorde. Et je viens ici voir si le corps de l'homme aux yeux violets qui a été trouvé mort dans les bas-fonds de la ville est celui de mon ami Streen, qui logeait aussi à l'Ombre de l'Arbre...

La voix de la rôdeuse se brisa. Elle serra les poings pour empêcher ses mains de trembler.

- S'il vous plaît... J-j'aimerais en avoir fini rapidement. Ensuite je repartirai chez moi.

Quête : Chercheurs de sens

L'homme qui lui faisait face paraissait d'un calme inébranlable, mais elle crut voir un éclair de compassion dans son regard. Il resta silencieux un moment, paraissant réfléchir. Puis il la fixa droit dans les yeux et demanda, abruptement.
- Dame Sylveneige... Avez-vous un familier ?

- Oui, répondit Sylveneige, surprise de la question.

Oh bon sang, pourvu que rien ne soit arrivé à Lumi... Je ne me le pardonnerai jamais, pensa l'elfe. D'abord Streen, puis mon ami de toujours... Là je pars à Evereska immédiatement, rien ne pourra me retenir.

Elle se reprit et dit :

- Ecoutez, ne tergiversons pas, menez-moi immédiatement au corps à identifier. Plus tôt ce sera fini... Sincèrement, si vous pouvez me rendre un immense service, c'est celui-là : faire vite.

Quête : chercheurs de sens

Sire Armand ne dit d'abord rien, se contentant de la dévisager en silence. Calme et serein, l'air un peu inquisiteur tout de même.
Puis il secoua la tête.
- Non. Pas avant que vous n'ayez répondu à ma question.
Le ton était sans appel.

HRP : j'ai répondu !!!

- Oui, je vous l'ai déjà dit... Un harfang des neiges, Lumi. Je l'ai confié au fauconnier du Temple de Lathandre.

@ Féérune :

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@ Streen :

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Sylveneige était repartie dans ses tristes pensées et ne remarqua pas le changement d'attitude du commandant en second.

Elle l'avait suivi dans une autre pièce, toujours pensive. Lorsque sire Armand ferma la porte, elle resta saisie de surprise.

Les morts marchent-ils donc, que ce soit le corps de Streen qui vienne à moi et non moi à lui ?

Cette pensée lui traversa l'esprit, aussi vive qu'une flèche, aussi claire que l'onde d'un ruisseau.

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Quête : Chercheurs de sens

Le jeune paladin - ou peut-être aspirant seulement ?- conduisit Streen au premier étage de la commanderie, longeant un couloir sobre, jusqu'à une pièce où se trouvait une grande table et des sièges confortable. Apparemment, une salle de réunion quelconque.
Il eût la politesse de frapper pour annoncer son arrivée, ouvrant aussitôt la porte.
- Dame Sylveneige... Sire Armand vous fait dire de le prévenir lorsque vous partirez, il sera dans son bureau...
Et il s'en fut, laissant Streen dans l'encadrement de la porte, face à Sylveneige... sans paraître prêter attention à la surprise qui se peignait sur les visages.

Les murs de la pièce se mirent à tourner, tourner... Sylveneige vacilla et tomba.

Streen crut défaillir lorsqu’il vit Sylveneige face à lui. Que faisait elle ici ? A présent, il craignait le pire. Avait elle eu connaissance de son séjour chez les paladins ? Ciel, si elle l’apprenait, il serait sujet à toutes les insultes qu’elle pouvait lui insuffler. Néanmoins, ce ne fut pas le cas. Elle était tombée dans les pommes. Bon, ce n’était que partie remise. Mais pourquoi était elle aussi surprise ? Sir Jolan ne lui avait donc rien dit ? Mais il n’avait pas le temps de s’en préoccuper. L’heure n’était pas aux questions. Il quitta la pièce en trombe de manière à rejoindre le apaldin qui venait de les laisser seuls.
-Aidez moi ! cria t’il. Dame Sylveneige fait un malaise !
Puis il s’approcha de sa compagne et lui prit doucement la main :
-Sylveneige mon amour, réveille toi, je t’en prie !

Quelque chose soufflait légèrement sur son visage, mais quoi ? Une brise d'Evereska ? Un curieux élan monta en Sylveneige, comme une vague qui la soulevait.

Enfin elle ouvrit les yeux. Impossible... Mais finalement peut-être... Mais oui...

- Streen !

L'elfe leva les mains vers le visage de son ami, le toucha... Elle eut soudain envie de pleurer, mais lutta contre les larmes qui l'empêcheraient de voir Streen. Streen vivant.

Quête : Chercheurs de sens

Le tout jeune paladin avait regardé Streen, d'abord sans comprendre, puis franchement embarrassé.
- Je... Heu... je ne dispose pas de sorts de soins... Je... je vais voir ce que je peux trouver.
Et il s'en fut d'un pas rapide vers le bout du couloir.
Il revint quelques minutes plus tard, un sachet à l'odeur forte dans une main, un verre d'eau et un linge humide dans l'autre.
- Faites-lui respirer ces sels, et mouillez-lui le vis... Oh, je... Ce n'est plus la peine je vois... je vais vous laisser alors...
Il s'en fut dans le couloir sans chercher à en comprendre davantage.

Soulagé de voir son amie revenir à elle aussi rapidement, Streen lui releva doucement la tête puis la prit dans ses bras. Puis le jeune homme revint avec des sels mais c’était inutile. Elle était déjà revenue à elle. Par chance, il partit sans poser des questions. Ouf, si les paladins imaginaient que Streen s’était épris de la première inconnue qu’il croisait à la commanderie, cela lui vaudrait une expulsion de la part des paladins. Si jamais cela devait arriver, le plan serait fichu et ce serait peine perdue. Il se retourna vers sa compagne brûlant d’envie de lui demander la raison de sa présence puis pourquoi s’était-elle évanouie en le voyant. Pour le moment, il préféra la rassurer. Il la serra contre lui en murmurant :
-Tout va bien, c’est fini maintenant.

Sylveneige avait complètement repris ses esprits.

- Ils ont trouvé un demi-elfe aux yeux violets mort... J'ai cru que c'était toi, ce ne pouvait être que toi ! oh mon Streen chéri ! j'ai cru mourir... Je voulais partir, aller chercher mon Lumi et retourner en Evereska...

Le regard de l'elfe se durcit d'un coup.

- Mais avant... Avant j'aurais tué les deux frères.

La rôdeuse s'ébroua comme pour chasser ces pensées haineuses. La haine, la rancoeur, n'entraient pas dans son caractère.

Streen parut surpris en entendant Sylveneige :
-Mais…tu as raison, c’était bien de moi qu’il s’agissait et bientôt tout le monde sera au courant concernant ma soi-disant mort, y compris les deux clercs.
Il marqua un temps d’arrêt avant de reprendre :
-Ce n’était qu’une ruse que j’ai mis en place avec Sir Jolan pour faire croire aux deux clercs ma mort. Comme ils savent que je suis un espion, c’est ce que j’ai décidé de mettre en œuvre. Je dois donc rester caché ici en attendant que vous partiez tous les trois pour la secte. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu n’es pas au courant de ce stratagème. Sir Jolan était sensé t’informer de cette ruse et de te rassurer concernant mon cas. Il ne l’a pas fait ?
Puis poussant un soupir :
-Il va falloir que tu retrouves les clercs ce soir et que vous partiez. Sir Jolan et moi vous suivront en filature.
Il conserva néanmoins ses deux mains autour de sa compagne en adressant un sourire narquois :
-Tu voulais partir en Evereska sans moi ? Oh que non, nous irons là bas tous les deux avec Lumi une fois que tout sera terminé. Je n’ai pas oublié notre promesse.

En écoutant Streen, Sylveneige sentait quelque chose monter en elle. Quelque chose qui lui donnait une énergie insoupçonnée, une sensation curieuse, une sensation de tension : la colère.

Elle eut la patience d'attendre la fin du petit discours de Streen pour réagir. S'exprimer. Enfin.

- Jolan...

La voix de l'elfe était très calme, à peine audible.

- Joooolan...

Le ton monta d'un cran.

- Ce type-là... ce type-là va finir... mal...

Un petit trémolo dans la voix de la rôdeuse, vite maîtrisé.

- Je vais le trucider... je vais le bouffer... ce type va finir en bouillie...

Sylveneige parlait toujours entre ses dents, le ton de sa voix redescendu à la limite de l'inaudible.

- Je vais commencer par le désosser... os par os... non... avant je l'écorcherai... lambeau de peau après lambeau de peau... et je garderai ses cheveux pour en faire une belle perruque pour mes vieux jours...

Ses poings se serraient doucement.

- Non mais quel sombre abruti !!!

C'était désormais une jeune elfe très remontée qui s'adressait à Streen.

- Première chose à faire : retrouver Jolan et lui passer le savon de sa vie.

Streen avait presque envie de rire tant la situation était causasse.
-Hé bien fit il, tu dois vraiment avoir parcouru toute la ville pour lui en vouloir comme ca. A ce qu’il me semble, il devait te rejoindre à l’Ombre de l’arbre. En revanche, j’ignore quand. Je te suggère quand même de ne pas être trop dure avec lui. Sans son intervention dans les taudis, je ne serais plus de ce monde pour de vrai. Ce lâche de clerc que tu vas suivre m’avait attiré dans un guet-apens avec deux hommes armés jusqu’aux dents. Quel lâche, il avait besoin d’en venir à de telles extrémités pour m’éliminer. Le lâche, il refusait un combat à la loyale. Je te jure que je lui planterai mon épée dans le cœur et qu’il verra qui le fera au moment voulu. Dommage que je doive rester ici pour ne pas dévoiler ma présence mais je te jure que si il y avait un message à faire passer, ça serait celui-là. Quant à toi, je pense que tu devrais retourner à l’Ombre de l’Arbre Sylveneige chérie, je suis certain que Sir Jolan s’y trouve.

Le problème, pensait Sylveneige, c'est que dès que je laisse Streen quelque part il lui arrive une embrouille.

- Tu sais, Streen chéri à moi, franchement je n'ai aucune envie de te laisser tout seul, même si c'est pour te repo... te mettre au vert un petit moment. Dès que je t'abandonne c'est la croix et la bannière pour te récupérer.

Elle soupira.

- Bon. Je vais retourner à l'Ombre de l'Arbre en larmes pour donner le change à Dame Poikarea... Là aussi, ça va être agréable, tiens... On ne pourrait pas la mettre dans la combine ? Marre de devoir pleurer comme une demoiselle en détresse !

Sylveneige eut une grimace expressive.

- Quant à Jolan... Lui, ça va être sa fête.

L'elfe s'approcha de Streen, se haussa sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

- Alors... Pfffou... J'y vais. Un conseil, une idée, avant que je file ?

Streen se pencha vers l’avant de manière à prolonger le baiser de son amie. Lorsqu’ils eurent finit, il reprit :
-Je regrette mais Sir Jolan a été très clair : seuls toi, moi et les paladins doivent être au courant de la ruse. Ne t’inquiète pas pour Dame Poikarea, elle s’en remettra. Quant à moi, je ne risque rien ici. Les deux frères ne sont pas assez fous pour venir ici ni envoyer un de leurs assassins. Et comme ils me croiront mort…En revanche, je t’en prie, sois prudente. Je te fais confiance mais nous savons de quoi ils sont capables. A présent nous nous reverrons une fois que cette secte sera mise en déroute. A bientôt j’espère.

- Bon... Je file... En fait, te quitter me rend triste... Donc je devrais bien jouer le rôle d'une désespérée...

Sylveneige se dirigea vers la sortie de la Commanderie, l'esprit déjà occupé par ce qu'elle allait dire à son retour à l'Ombre de l'Arbre.

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Streen regarda tristement partir sa compagne. Pourquoi avait il fallu que les clercs ne désignent qu'un des deux? les deux ou aucun auraient été plus simple. Bon maintenant que le mal était fait, autant aller jusqu'au bout. Il était temps de quitter cette minute de paradis pour retourner à l'enfer et rejoindre Boulet. Il se dirigea en direction de l'entrainement des paladins.

Quête : chercheurs de sens

En son absence, l'entraînement avait avancé. Un peu. Les chevaux marchaient à présent en file indienne, tournant autour de la cour, et ne suivre l'itinéraire imposé sans erreur ni hésitation. Peut-être aussi qu'ils se contentaient tout simplement de suivre le cheval qui les précédait. Streen nota que c'était Gontrand qui ouvrait la marche, guidant sans effort son cheval.
Son instructeur lui tendit les rênes à son arrivée.
- Je vous laisse remonter en selle, maintenant vous savez faire. Ensuite vous cognez légèrement les talons sur la croupe, faites peut-être claquer un peu les rênes si nécessaire, et il avancera. Tirez à droit pour qu'il tourne à droite, à gauche pour qu'il vire à gauche, et vous vous insérez dans la file...

Streen remonta sur son cheval de manière aussi peu aisée que la fois précédente. Il perdit au moins deux minutes avant de parvenir à se stabiliser sur Boul…heu Boheme. Mais alors que les autres marchaient en file indienne, son cheval n’avançait pas. Cela dit, il ne savait pas ce qu’était la croupe. Sa connaissance des chevaux était limitée.
-Heu…c’est où la croupe ? demanda t’il.
Mais il finit très vite par renoncer à cette opération et décida de faire claquer légèrement les rênes.

Le cheval s'immobilisa en sentant claquer les rênes, et tenta de tourner la tête pour voir son cavalier. Il ne se mit pas en marche, même quand Streen claqua une seconde fois, un peu plus fort. Il fallut que l'instructeur s'approche et lui donne une tape franche sur l'arrière du corps pour qu'il avance d'un pas, puis d'un autre. L'opération n'avait rien d'agréable pour un cavalier débutant : ça tanguait de droite à gauche, de gauche à droite, de façon fort peu confortable. Puis il s'arrêta à nouveau.
- Tapez des talons sur son flanc, là, sans perdre les étriers !
Il sentit qu'on lui prenait le pied pour guider son geste. Et à nouveau, le cheval avança. Puis, voyant la file des chevaux avancer docilement devant lui, il se décida à s'approcher. Mais au lieu de suivre sagement à l'arrière, il tenta d'approcher sa tête de celle du dernier de la file. C'était une jument, qui visiblement ne le laissait pas indifférent, et qui ralentit à son tour pour répondre à ses tendres caresses, au grand désespoir de son cavalier. Ou plutôt de sa cavalière, une jeune adolescente d'une douzaine d'années, qui claquait des talons de toutes ses forces pour la faire avancer.
- Allez, tous les deux, montrez à vos chevaux que c'est vous les chefs !: Ils vous obéiront !

Streen crut qu’il allait mourir. C’était un supplice da faire équipe avec ce cheval. Ou plutôt, c’était un supplice de faire de l’équitation, c’était plus juste. S’il n’avait pas été contraint de faire de l’équitation, il aurait laissé planté le cheval ici. Mais non, il fallait le faire avancer. Streen n’en avait pas vraiment envie. Ce cheval n’allait pas être sa monture pour très longtemps. Pourtant, il fallait le faire. Pas question de perdre la face devant les autres paladins. A contrecœur, il donna un ferme coup de talon sur le flanc gauche de manière à ce qu’il puisse tourner…en espérant que le coup aie été assez puissant pour qu’il daigne de bien obéir.

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[Bâtiment] La Commanderie des Paladins de Lathandre