Quête : Le Poing Levé / Guerre des plaines brûlantes : à Graëlon

[Mornagest]

Soit Sire Rowan et Lothringen n'en savaient pas plus, soit ils essayaient de rester discrets. Bah, ils auraient le temps d'en discuter durant leur trajet, à l'abri des oreilles indiscrètes. La réponse d'Haldir le rassura quelque peu : il n'avait guère sur lui de quoi combattre efficacement autre chose que des humanoïdes. Des morts-vivants... il en gardait un mauvais souvenir, mais après tout, qui pouvait savoir ce qui se cachait derrière ces pillages organisés ?

Décidé à montrer qu'il partait l'esprit plus serein, Mornagest remercia les deux hommes et s'affaira à rassembler ses affaires et à les faire tenir dans sa besace. Il repassa mentalement ce qu'il avait appris au cours de la journée, et ses pensées se tournèrent une fois encore vers ce phénomène si étrange dont ils avaient été les victimes, son compagnon et lui. Que diable... ?

Il finit par renoncer à y réfléchir, trop fatigué pour parvenir à tenir un raisonnement logique, et annonça simplement être prêt.

[Lothringen]

Autour de lui la plupart des gardes avaient déjà fini leur paquetage et attendaient, debout près de leur lit. Sire Rowan esquissa un demi-sourire en entendant sa remarque, et répondit simplement.

"Parfait. Vous pouvez donc vous recoucher, vous ne serez pas de garde cette nuit."

Le capitaine avait en effet remarqué que sa nouvelle recrue n'était pas au sommet de sa forme durant l'entraînement, et décidé de lui laisser la possibilité de se refaire un peu avant l'expédition. Lorsque son supérieur se fut retiré, Mornagest put donc passer une nuit à peu près tranquille sans être à nouveau dérangé. C'est à peine s'il entendit se lever les uns, se coucher les autres, lors des changements de quart.

De son côté, Lothringen retrouva la grande salle d'apparat de l'hôtel de ville, avec son lit immense et vide, et passa une bonne partie de la nuit à se tourner et se retourner en battant ses draps. Après avoir passé tant de temps à dormir, il n'en avait plus aucune envie. Il pensait à son expédition du lendemain, il repensait à cette mystérieuse attaque magique surtout, celle qui l'avait plongé dans le sommeil, inquiet à l'idée que quelqu'un puisse savoir pour Mornagest et lui, et frapper à nouveau de quelque manière différente. Quel avait été le but de tout ceci ? Mais il manquait d'informations, dans un cas comme dans l'autre. Finalement, le mieux qu'il put faire fut de refaire son sac, de réviser ses sorts et de les mémoriser correctement. S'il en avait le temps, il mettrait à profit ses talents divinatoires durant le trajet vers Chêne-des-Clercs. La connaissance était primordiale... Rah, voilà qu'il se mettait à parler comme un adepte d'Oghma. Mais il restait devin jusqu'à la moëlle, après tout.

Tandis que le Conseiller était réveillé en sursaut par la première lueur de jour qui filtrait des voilages - maudit soleil, la plaie de ses yeux trop sensibles - le dortoir de ses gardes du corps était vide depuis longtemps déjà. Les uns prenaient leur déjeuner au réfectoire tandis que les autres se trouvaient aux écuries, en train de seller leurs montures. Ils avaient pu conserver les chevaux utilisés pour voyager entre Manost et Graëlon, de bons chevaux de guerre, robustes et sûrs. Des tentes venaient compléter leurs bagages.

HRP :
- sorts mémorisés par Lothringen : cf. liste de sorts mémorisés par défaut
http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post164843
- équipement : (il a pris tout ce qu'il avait à son départ de Manost, n'étant pas sûr d'y retourner jamais)
* dans sa poche magique non scellée (réduction d'encombrement), portée en travers du dos : un arc +1, des flèches normales, une corde, une couverture, divers objets personnels liés à ses quêtes (quatre sphères divinatoires, le sceau de Manost, une fiole de poison méconnu et son antidote, la lamelune de Ravestha, le livre de sorts du nécromancien Eolder'n), son livre de sorts. Une casserole, quelques vêtements de rechange, une gourde, du savon, un peu d'or (mais il n'en a plus beaucoup).
* sur lui : une cotte de maille magique très légère portée sous la veste, ses haches de bataille +2, une miséricorde, la lettre de Ravestha, la chevalière du Conseil, tout un arsenal d'ingrédients de sorts dans les poches de sa cape.

[Mornagest]

Sa nuit n'avait guère été bonne. Non en raison du mouvement autour de lui, mais à cause de lui-même. Il ne cessait de ressasser ce qu'il avait subi aujourd'hui, et, à mesure que sa fatigue grandissait, il angoissait davantage à propos de ce sommeil magique. Quel destin lui était-il encore réservé ? De quoi passer une bonne partie de la nuit à se retourner dans son lit...

Au petit matin, il n'était donc pas très frais. Mais au moins, il avait de quoi s'occuper l'esprit pour éviter de songer à tout cela. Les derniers préparatifs étaient en cours, et il était pour sa part prêt à prendre la route, exception faite du déjeuner, rituel avec lequel il ne transigeait jamais, sauf cas de force majeure... et encore. Une fois des forces reprises, il s'affaira à seller son cheval, tâche qu'il commençait à bien mener à force d'habitude et de conseils amusés des autres membres de la Garde : il n'avait jamais excellé en équitation, mais se débrouillait suffisamment pour chevaucher sans trop d'encombres, désormais.

La Garde Blanche était prête. Tous étaient en selle, attendant le mot d'ordre pour se mettre en route. Mornagest ressentit une curieuse impression, comme s'il se doutait qu'il ne reverrait jamais Graëlon, ou jamais sous cet aspect. Reviendraient-ils lorsque la guerre serait déjà passée par là ? S'il revenaient ?

hrp : je redétaille l'équipement, sommaire : cotte de mailles classique, épée à deux mains +1, besace contenant de la ficelle, quelques bougies, du savon et un rasoir, un marteau d'outillage et une paillasse.

[Lothringen]

Lothringen s'était hâté pour ne pas finir bon dernier ; il détestait se faire attendre, et conservait dans un recoin de son esprit quelques habitudes militaires qui, tout bien réfléchi, ne dataient que de trois ans plus tôt. Pour rattraper le rythme, il s'était habillé rapidement et avait à peine mangé. Son empressement avait presque rendu chèvre le chef de la garde, qui avait eu un instant de panique en le cherchant en vain - pour retrouver bientôt le Conseiller à l'office, en train de prendre ses panier-repas pour la route.

"Messire !" le gronda sire Rowan. "Ce n'était pas nécessaire, je les avais pris pour vous."

Lothringen rougit légèrement. Il ne cherchait pas à faire l'original, ni à manifester une humilité ostentatoire qui pourrait à bon droit passer pour hypocrite. Simplement... Il n'avait vraiment pas l'habitude de se faire servir, tout particulièrement en voyage, et encore moins d'occuper la première place dans un groupe. Le semi-drow bredouilla des excuses avant de rejoindre la cour à pas pressés, conscient de son ridicule.

Son cheval gris l'attendait, déjà prêt, et les derniers gardes étaient en train de monter en selle. Il en fit autant. Après un temps d'hésitation, il se détacha du groupe de chevaux et se retourna. C'était ce qu'on attendait de lui, non ? Il regarda ces hommes qui, deux mois plus tôt, servaient encore le Grand Emissaire, ce modèle inégalable, cet homme d'airain, ce héros...
... ce héros qui s'était effondré d'un coup, comme un vieux chêne, et les avait tous trahis.

Pour finir, il leur sourit. Il n'était que lui-même, un homme simple, ni un meneur d'hommes, ni un héros, mais quelqu'un qui essayait de faire au mieux dans des circonstances difficiles. Ils comprendraient.

"Messieurs, je gage que vous prenez plus de plaisir à aller à la rencontre du danger qu'à attendre dans les couloirs d'un palais qu'il vienne nous frapper dans le dos. Nous partons aujourd'hui pour un village d'où plus personne ne revient depuis plus d'une semaine. A nous de mettre un terme à ces disparitions..."

"Nous sortons par la porte Nord !" enchaîna le capitaine de la garde blanche, alors que la petite troupe se mettait en branle. Quelques instants plus tard, une douzaine de chevaux en bon ordre battaient le pavé de Graëlon, en direction de l'enceinte extérieure de la cité.

Suite ici :
http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... lercs.html

[Kasumi]

L’arrivée du conseiller, de Mornagest, des blessés toujours inconscients qui l’accompagnaient et de quelques autres membres de son escorte ne passa pas inaperçue dans la ville transformée temporairement en campement militaire. Aussitôt en alerte, un officier de garde vint aux nouvelles auprès du conseiller, visiblement soulagé de son retour : la guerre avait évolué ces derniers jours, son avis et sa présence allaient être requis. Mais il commença par aller chercher un clerc pour s’occuper des gardes inanimés. Sans doute que les Luméniens demanderaient aussi à parler au conseiller après cette mission commune et ce qui était advenu de l’un de leurs mages les plus puissants.

HRP : un grand merci pour votre fidélité – et parfois votre patience lors de cette quête qui aura duré plus longtemps que prévu. Très bientôt, un résumé de la guerre sera proposé par Taliesin et je laisse volontairement la situation ouverte pour vous permettre de positionner vos personnages comme vous l’entendez pour la suite. Pour avoir fricoté avec des démons et des disciples d’Orcus, vos personnages gagnent 5 points gratuits à répartir comme vous l’entendez entre connaissances des mystères et connaissance des plans.

Suite des aventures de Lothringen et Mornagest ici :
http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... aelon.html