La Couronne de Cuivre

L'acolyte lui dispensa une bénédiction de bonne grâce et le barde se sentit immédiatement en veine. Ce n'était pas qu'une impression mais il était bien placé pour savoir qu'il ne faudrait pas trop s'y fier de crainte de prendre trop de risques. Du reste, l'effet serait limité dans le temps mais au moins s'était-il signalé à sa déesse. Quant à trouver un endroit indiqué pour la remercier, la nef était vaste et les fidèles semblaient aimer prier en son centre, là où les rayons lumineux dispensés par les ouvertures du toit se réunissaient.

Et c'est pourquoi Norbert choisit de s'isoler dans le fond de la nef, loin de la porte et du centre afin de ne pas troubler les autres fidèles. Après avoir profondément remercié l'acolyte, tout en se dirigeant vers l'endroit qu'il avait repéré, il sortit sa flûte patinée par les voyages, la chauffa en la frottant dans ses mains et en soufflant dedans, sans produire de note. Arrivé dans le fond de la nef, il s'accorda rapidement puis se tourna vers le centre, levant la tête vers l'un des puits de lumière qu'il pouvait apercevoir. Norbert emboucha alors son instrument, ferma les yeux et choisit d'improviser, pas de jouer quelque chose qu'il connaissait déjà. Il souhaitait quand même remercier une déesse, aussi originalité et investissement personnel étaient les bienvenus, surtout lorsque l'on s'adressait à la déesse de la chance et de l'imprévu.

Ses pensées se tournèrent vers Tymora et il commença à jouer un air lent et doux, chaleureux et rempli de pauses, avant de le complexifier et de l'accélérer petit à petit, tel qu'il voyait le déroulement de sa vie. Tout en se balançant, Norbert essayait de faire transparaître dans le chant de son instrument toute la joie de vivre et la soif d'innovation le caractérisant ainsi que la gratitude qu'il ressentait pour Dame Chance. Il espérait que son oeuvre serait aussi agréable que le chant des oiseaux à ses oreilles.

Norbert ne sut pas si la déesse avait apprécié son récital mais c'était visiblement le cas de deux fidèles s'étant tourné vers lui sans paraître gênés le moins du monde. Le barde bénéficiait également d'un public plutôt inattendu : Bouli s'était approché pour voleter au-dessus de lui et se dandinait quelque peu dans les airs comme s'il était pris par l'air de musique.

Flatté par l'intérêt que lui portait Bouli, Norbert redoubla de virtuosité et se tourna vers lui pour les phrases finales de son hommage. En effet, quel meilleur moyen d'atteindre Dame Chance que de s'adresser à l'un de ses présages?

À la fois satisfait de son interprétation et légèrement anxieux de son accueil par Tymora, Norbert éloigna ensuite sa flûte de sa bouche, souffla un instant et remercia mentalement la déesse une dernière fois avant d'observer plus attentivement Bouli, les deux pèlerins et leurs réactions.

Les deux pèlerins se fendirent d’applaudissements discrets, sans doute quelques peu intimidés par le lieu où ils se trouvaient plus que par frilosité envers la prestation du barde. Bouli fit plusieurs tours sur lui-même – qui pouvaient être interprétés de bien des façons différentes – puis retourna flotter un peu plus haut, jouant manifestement à entrer et sortir d’un rai de lumière.

Norbert sourit, amusé de trouver un public dans un lieu pas destiné aux représentations artistiques et remercia discrètement, lui aussi, les deux pèlerins, par des gestes de la main et de la tête. Rangeant sa flûte, il eut un dernier regard pour eux et Bouli, salua au loin l'acolyte qui l'avait accueilli puis se dirigea vers la sortie du temple. Cette visite à Tymora lui avait fait du bien et il était à présent temps d'explorer les rues avoisinantes, ses commerces et d'échanger avec les habitants.

HRP : pour pimenter un peu ton initiation, j'ai utilisé notre outil d'événement aléatoire. Résultat : 41.

La foule était encore un peu plus dense qu'au moment où il était entré dans le temple. Les possibilités de rencontres étaient innombrables et les chemins à emprunter étaient nombreux. Norbert se souvenait qu'il pouvait rejoindre le grand parc de la ville en se dirigeant vers l'est. Il pouvait aussi rejoindre le quartier plus culturel au nord ou celui, plus huppé, au sud. Bien sûr, le quartier portuaire était bien loin de lui avoir livré tous ses secrets et il n'avait fait qu'en effleurer la surface. Alors qu'il réfléchissait probablement sur la direction à prendre ou les personnes à aborder, le barde ne put s'empêcher de remarquer un événement insolite. Dans une petite rue transverse, un homme se laissa tomber du rebord d'une fenêtre pour atterrir assez souplement sur les pavés dix pieds plus bas. On aurait pu croire à cambriolage ou à une activité au moins aussi répréhensible mais le jeune homme ne portait aucun objet sur lui. Pas même le moindre vêtement...

HRP: Excellent! Je n'ai pas lu les autres événements pour me conserver des surprises mais c'est une très bonne idée.

Ça alors! Ou Norbert se trompait fortement, ou l'homme était un amant surpris au lit. Amusé et curieux, il se dégagea de la foule et s'engagea dans la rue transversale dans l'intention de voir tout d'abord ce qui allait se passer et ensuite, pourquoi pas, de discuter avec l'homme. Après tout, il était toujours possible de tirer une chanson de tout événement, aussi minime soit-il, et Norbert n'avait jamais su résister à une histoire croustillante ni au piment de l'imprévu.

L’apparition incongrue avait provoqué un début d’attroupement et des voix scandalisées se faisaient entendre parmi la petite foule. Nul doute que la milice allait bientôt être prévenue et intervenir. Le jeune homme fort dépourvu l’avait bien compris et cherchait à échapper à la foule. Malheureusement, la ruelle n’offrait guère d’abri où se dissimuler. En désespoir de cause, il repéra une bouche d’égout et s’apprêtait à s’engouffrer dans le boyau alors que Norbert se frayait un chemin jusqu’à lui.

Norbert s'était déjà trouvé dans des situations gênantes et restait étonné de la propension des foules à se moquer des gens sans les aider. Il accéléra donc son approche et, arrivé juste derrière l'inconnu, lui demanda d'une voix ironique ce qui lui arrivait et s'il souhaitait se couvrir de son manteau. Il aurait facilement pu rendre cet homme invisible mais, ne sachant rien de lui, cela aurait été de la dernière imprudence aussi se contenta-t-il de lui proposer ce moyen très académique de sauver les apparences.

Le jeune homme était trop aux abois pour refuser pareille proposition même si elle venait d'un parfait inconnu. Il enfila le manteau avec une grande hâte avant de regarder nerveusement la foule qui les regardait, Norbert et lui :

- Merci... On ne devrait pas rester ici... Le guet va poser des questions. Et je pourrais avoir des problèmes.

Sans attendre la réponse du barde, il se dirigea d'un pas alerte vers l'entrée d'une autre ruelle.

Norbert emboîta promptement le pas à l'inconnu et, tout en vérifiant la fréquentation de la ruelle, engagea la conversation en essayant de mettre le jeune homme à l'aise:

"Il semblerait que vous vous en tirerez avec une simple frayeur et que les badauds en seront heureusement pour leurs frais. Mais dites-moi, pourquoi avoir sauté de cette fenêtre dans le plus simple appareil? Oh! À propos, je m'appelle Norbert d'Entre-les-Songes et je suis barde."

Le jeune homme continua de presser le pas sur les pavés malgré ses pieds nus même si personne ne s’était visiblement décidé à les prendre en chasse, Norbert et lui. Il tiqua visiblement à la question du barde et à l’énoncé de sa profession et répondre lui coûta un effort de volonté :

- Vous n’allez pas raconter cette histoire aux quatre vents tout de même ? Le mari de Mathilda pourrait l’apprendre et je serai dans de beaux draps ! J’habite à deux rues d’ici… Je pourrai me changer et vous rendre votre manteau.

"Ah! Ah! J'avais donc raison, vous êtes un amant surpris par le mari!" s'écria Norbert, tout guilleret.

Puis, essayant de rassurer le jeune homme, il déploya de grands efforts de diplomatie et de persuasion pour lui faire relativiser les conséquences de sa mésaventure:

"Voyez-vous, même si j'adore chanter et écrire sur la vie des gens, je ne me sens pas obligé de citer des noms ou trop de détails lorsque ce n'est pas nécessaire. Si j'avais surpris un événement important concernant tous les citoyens, j'y aurais réfléchi à deux fois mais ici, il ne s'agit que d'un adultère comme il s'en commet plusieurs chaque jour et je ne vois pas l'utilité de dévoiler vos identités respectives. De plus, il est tout à fait possible de retranscrire votre histoire dans un autre contexte et de sauver les apparences. Écoutez plutôt:

Dans un trou vivait un halfelin,
Tenaillé par l'aventure même s'il
N'en savait encore rien. Par suite
De rudes facéties du destin,
Il s'éprit du trésor d'un très vil
Dragon, à l'âme aussi anthracite
Que sa peau était rouge carmin.
L'Ancien prétendait passer au fil
De ses griffes mille fois maudites
Quiconque s'en approchait d'un brin.
Déjouant la surveillance du vigile,
Notre héros cueillit l'illicite
Joyau au sein même de son écrin.
Hélas! Le Grand Ver était habile
Et revint avant l'heure prédite!
Pris au dépourvu, tel le caprin
Devant le loup, soudain fébrile,
L'aventurier choisit la fuite.
Heureusement, il trouva une main
Brave qui lui évita toute bile
Et il jura que la visite
Suivante sonnerait le déclin
Du gardien. De son domicile,
Il tirerait la belle azurite."

Satisfait de sa tirade, Norbert laissa passer un instant de silence afin de laisser son interlocuteur s'imprégner de ses paroles puis lui lança, plein de gouaille:

"Qu'en pensez-vous? Avouez que cela a de l'allure, non? Aucun nom n'est cité et, en brodant un peu, votre pantalonnade devient un morceau de bravoure; il n'y a rien de tel pour reprendre confiance en soi!"

HRP : c'est très bien trouvé !

Le jeune homme ne put dissimuler un sourire ravi en écoutant cette longue tirade mais Norbert sentait qu'il était bien trop nerveux pour l'apprécier à sa juste valeur : il jetait de fréquents coups d'œil en arrière pour vérifier s'ils n'étaient pas poursuivis et sa tenue actuelle qui sauvait à peine les apparences ne manquait pas de continuer à attirer des attentions malvenues.

- Vous tenez une charmante histoire, pour sûr. Mais ne restons pas là : mon appartement se situe dans cet immeuble...

HRP: merci beaucoup! Les débuts furent laborieux mais après m'être limité à trois rimes répétées dans le même ordre, tout s'enchaîna rapidement.

Norbert remercia son interlocuteur et reporta son attention sur l'immeuble, espérant que la proximité de son logis finirait par détendre le jeune homme.

"Vous ne m'avez toujours pas dit votre nom." fit-il doucement remarquer. "Puis-je le connaître à présent?"

Malgré sa réticence, le jeune homme accepta de livrer son prénom avant de se diriger vers la porte du l'immeuble :

- Quentin, je m'appelle Quentin. Et je vous suis redevable de votre intervention. Si j'avais été arrêté par la garde, le mari de Mathilda l'aurait su. Il a le bras long, croyez-moi ! Suivez-moi, je vais vous rendre votre manteau.

Norbert assura à Quentin qu'il était toujours ravi d'aider les gens en difficulté et qu'il n'avait quand même pas fait grand chose.

En son for intérieur, il nota de faire attention s'il décidait de chanter sa chanson. Peut-être faudrait-il la retravailler pour gommer les imperfections de l'improvisation et éviter toute risque de soupçon par le mari trompé? Norbert ne craignait pas les ennuis provoqués par ses chansons et caricatures mais il préférait s'en attirer pour de bonnes raisons et éviter autant que possible d'en faire partager les conséquences à d'autres. Il serait également sage de connaître le nom de cet homme si puissant mais devant les réticences déjà formulées par Quentin, Norbert préféra ne pas évoquer ce sujet, craignant que celui-ci ne soupçonne le barde d'une tentative de chantage. Il n'avait nulle envie d'effrayer encore plus son interlocuteur, surtout quand il était si simple d'obtenir l'information autrement: il lui suffirait de revenir sur ses pas tout à l'heure et de s'enquérir discrètement du nom de l'occupant de la maison.

Norbert suivit donc Quentin à l'intérieur de l'immeuble.

Une fois à l'abri de la cage d'escalier, Quentin se détendit visiblement mais ne s'attarda pas pour autant avant de rejoindre le premier étage et d'ouvrir l'une des deux portes se trouvant sur le pallier. Il invita le barde à entrer dans la petite pièce chichement meublée et plutôt mal éclairée : selon toute évidence, le jeune homme était d'un niveau de vie bien inférieur à celui de son amante et de son mari craint. En quelque sorte, cela venait valider un peu plus la chanson improvisée par le barde.

- Hum, je peux vous offrir quelque-chose ? C'est la moindre des choses après tout.

"Volontiers mais prenez votre temps. Je peux patienter pendant que vous vous changez." répondit Norbert.

Le jeune homme récupéra des vêtements simples dans une armoire avant de retirer le manteau sans pudeur : c'était sans doute bien moins gênant que de s'être donné en spectacle dans la rue devant des dizaines de personnes. Il se changea en un tournemain avant de regarder ses pieds avec un air désolé :

- J'ai perdu ma seule paire de bottes, c'est idiot. J'espère que Mathilda pourra me les rendre mais je ne pourrai pas retourner là bas de sitôt.

D'un ton compatissant, Norbert lui répondit:

"À mon avis, vous serez même gêné pour vous rendre où que ce soit. Écoutez, vous m'êtes sympathique et je n'ai rien de précis à faire dans la journée; souhaitez-vous que je me rende chez Mathilda et que je récupère vos bottes? Peut-être qu'un objet vous appartenant et que votre bien-aimée saura reconnaître ou une lettre de votre main m'aideront à la convaincre de me les remettre?"

Une lueur d'espoir s'alluma dans les yeux du jeune homme mais il répondit d'un ton hésitant, gêné :

- C'est vraiment très aimable à vous, maître barde mais c'est dangereux ! Le mari de Mathilda est de retour. C'est un homme acariâtre et jaloux. Si vous tombiez sur lui plutôt que sur elle. Non, vraiment, vous ne devriez pas prendre ce risque.

Souriant légèrement, Norbert répondit d'un ton confiant:

"C'est fort civil de vous inquiéter mais les relations humaines ayant peu de secrets pour moi, je me fais fort d'inventer une histoire fiable et d'investir la place quelle que soit la personne qui m'ouvrira." In petto, il ajouta: "Au besoin, je me rendrai invisible et tout sera vite réglé."

Reprenant tout haut, il demanda quelques précisions sur ce fameux mari à Quentin:

"Cependant, pour maximiser mes chances de réussite, j'ai besoin d'en savoir plus sur le mari de Mathilda. Il s'agit de créer une justification crédible au cas où j'ai affaire à lui et son nom, sa profession et/ou son rôle dans Lumenis, ses relations avec son entourage et son caractère, par exemple, pourraient m'aider. De même, y a-t-il un ou plusieurs éléments dans la vie de votre bien-aimée que je pourrais utiliser avantageusement?"

Après avoir posé ces questions, Norbert réfléchit un court instant puis proposa à Quentin:

"Je pourrais me présenter comme un cousin ou un ami qu'elle n'aurait pas vu depuis longtemps? Ou comme un marchand ou un représentant de quelque corporation, au cas où le ménage en accueille de temps en temps? Qu'en pensez-vous?"

Norbert perçu rapidement qu’il perdait son interlocuteur encore un peu secoué avec l’abondance de ses questions et de ses réflexions. Le jeune homme hésita un instant comme s’il cherchait à se remémorer tous les éléments que le barde avait débité en moins d’une minute :

- Eh bien… Que vous dire ? Le mari de Mathilda s’appelle Gontrand de Boniface. Il est négociant en tissus et armateur. Euh… Je travaille pour lui en tant que commis. Je ne sais pas si Mathilda a de la famille à vrai dire. Nous n’en avons jamais discuté.

Souhaitant ne plus perdre Quentin dans ses interrogations, Norbert choisit de se concentrer sur le caractère et le travail de Gontrand et, d'un ton tranquille, posa les questions suivantes au jeune homme:

"Dans le doute, mieux vaut s'abstenir de construire une histoire sur la famille de Mathilda. Dites m'en plus sur ses activités de négociant et d'armateur s'il vous plaît. Sont-elles florissantes? Gontrand est-il spécialisé dans certains tissus, certains affrètements ou certaines clientèles? Et quel homme est-il, à part être acariâtre et jaloux?"

D’après les informations de Quentin, les affaires du mari de Mathilda le rendait riche, plus riche qu’il ne pourrait jamais rêver l’être. Il s’était spécialisé dans l’import de soieries et d’autres tissus de qualité en provenance de Dorrandin et que prisait la bourgeoisie de l’île. Quant à l’homme qu’il était, il ne pouvait pas vraiment en dire grand-chose sinon qu’il était un maître intransigeant et un mari distant.

Fort de ces informations, des enseignements de son enfance au sein d'une métropole marchande et de sa vie de voyages et de rencontres, Norbert se dit qu'il pourrait probablement faire illusion dans une conversation sur le commerce de tissus. Cependant, s'il souhaitait se donner l'air d'un marchand, il lui faudrait retourner à la taverne de la Bienveillance pour modifier son apparence et, point négatif, éviter à tout prix de se mettre en position de verser une avance quelconque pour des marchandises vu qu'il ne disposait aucunement d'une puissante bourse et que la supercherie serait alors vite découverte. Laissant là ses réflexions, Norbert sollicita de nouveau les lumières de Quentin:

"J'y songe: peut-être que Gontrand de Boniface possède un bureau ou un magasin ailleurs et qu'il ne traite pas d'affaires commerciales chez lui? Ce serait fort dommage. De toute façon, je vais avoir besoin d'une description de vos bottes et de l'intérieur de la maison, en tout cas du chemin me permettant de me rendre dans la pièce où vous les avez laissées. Peut-être que Mathilda les a cachées mais on ne sait jamais."

Le jeune homme lui confirma que le mari cocufié traitait la plupart de ses affaires depuis un bureau situé à proximité des docks. Quant à ses affaires, il y avait fort à parier que Mathilda les ait dissimulées sous le lit ou dans une armoire de la chambre. Quentin décrivit sommairement la disposition du grand appartement comportant deux niveaux et plusieurs pièces : la chambre étant accessible après un vestibule et un petit salon.

Norbert nota la description des lieux mais l'existence de ce bureau sur les docks le contrariait beaucoup. Il se retrouvait à présent sans plan précis et devrait improviser, trouver un autre moyen de susciter l'intérêt et la confiance de Gontrand de Boniface. À moins qu'il ne parvienne à l'éloigner de son domicile, ce que la fausse nouvelle d'un incendie de ses stocks réussirait probablement à accomplir. Retrouvant le sourire, le barde posa une nouvelle question au jeune commis:

"Dites-moi Quentin, les marchandises de votre patron sont-elles stockées à proximité de ce bureau?"

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Temple de Tymora