[Bâtiment] Le Fort de Manost

[Kyrone]

"Ces cultistes portaient ce qu'ils appelaient un Karambit de pestilence,Une arme calimshite,en gros un poignard long recourbé dont le maniement requièrt beaucoup d'entrainement mais dans les mains d'un guerrier ou d'un assassin accompli ce dernier peut aisément causer des estafilades aussi précises que mortels...L'unique femme de ce groupe de cinq cultistes en portait un sur elle,mais une fois a Lumenis,Elle se le fit dérobée par trois jeunes dames elfiques,Dont deux d'entre elles sont des soeurs de clan,La troisième se nomme Sylveneige D'Evereska de ce que j'ai pu savoir sur cette jeune dame...Sans le savoir ou non,Ces trois jeunes dames avaient sauvés la vie de Geddarn et avait obliger la tueuse a demander a ses frères cultistes restés aux moonshaées de lui forger un autre Karambit de pestilence...Ils n'ont jamais pu le terminer...Je les ait occis avant...et j'ai détruit tous les ingrédients,Composants nécessaires a fabriquer cette arme avant d'aller a Lumenis et commencer ma traque des deux derniers cultistes.

Du reste et de ce que je sais des afflictions véhiculés par les dits Karambits,il s'agit d'un mélange de plusiers maladies naturelles et magiques...qui ont été apparament savamment choisis pour accentuer soit la contagion,soit accélérer les stigmates et de fait la mort du ou de la malheureuse affligés...Néenmoins,la mort qu'ils infligent ne ressemble pas a des déssêchements,Davantage une mort semblable a la peste en plus de causer le gonflement et le pourrissement du corps.*Pour Aril.*

Et je suis prêt a partir pour rencontrer ces deux clercs.*Au lieutenant.*

Répondit le jeune drow aux deux hommes...


(HRP:Streen après toi. )

[Streen]

Visiblement, certains aventuriers n'avaient pas froid aux yeux. Dérober seulement à trois une arme aussi mortelle que celle décrite par Kyrone contre cinq cultistes, Aril ne pouvait qu'admirer la prouesse. Soit les cultistes étaient des idiots, soit les trois jeunes femmes expérimentées. Le nom de l'une d'entre elle semblait lui revenir en mémoire: Sylveneige d'Evereska. Aril ne la connaissait pas. Streen en revanche, il n'en était pas certain. Mais Aril avait tiré un trait sur son passé, ses pensées étaient floues. Il se recentra sur l'ordre de mission. Visiblement, les symptômes que décrivaient Kyrone ne semblaient n'avoir aucun lien avec les déssechements. Il fallait donc pousser plus loin leurs investigations pour en avoir le cœur net. Peut être que d'autres symptômes étaient apparus avant les dessechements. Il se tourna vers Kyrone.

-Je pense que l'on devrait rendre visite à ce fameux Radegeist si vous n'y voyez pas d'inconvenient. Il nous parlera des symptomes avec plus de précisions.

HRP: Mortis, peux tu nous y amener stp? Brutus semble d'accord.

[Mortis]

Le Lieutenant se mit assis sur son fauteuil et se mis à écrire sur un papier ceci fait il le tendit à Aril et dit

- Tres bien. Allez-y, présentez cela à Radegeist. Je compte sur vous.

Cette lettre expliquait la situation au Kelemvorite et donnait au détenteur de cette lettre le droit de prendre connaissance des détails sur les autopsies et sur les circonstances de la mort des victimes.

- Rompez.

Il dit rompez par habitude certainement et laissa les deux aventuriers partir vers leur destination : Le Temple de Kelemvor.

[Althéa]

Il s'était isolé dans la chapelle sous prétexte qu'il voulait s'isoler du monde et se recueillir sur les ruines du Dieu mort qui avait tant donné pour la ville. Peu avaient cru à son subterfuge mais aucun n'avait eu le courage de le contredire. Lothar Strode, le haut prélat de la Cavalière Rouge était la figure montante de Manost. Depuis la fin de la guerre, de nombreux manostiens défaits par la capitulation devant Mélandis s'étaient tournés vers ceux qui les rendraient plus forts. Les gens priaient Helm comme on se recueillait sur la tombe d'un parent mort. D'autres pensant que la défaite était le résultat d'un grand laisser aller s'étaient tournés vers le hiératique Thorm et son représentant Guiguemar d'Aulfray.

C'était précisément celui-ci que Boros attendait, à lui qu'il avait donné rendez-vous dans ce lieu de culte hautement symbolique. Les deux cultes devaient s'allier pour diriger la ville, même si cela devait être un mariage de raison. Il n'appréciait pas du tout le haut prélat et son arrogance et il savait que l'animosité était la même du coté de son rival.

Le rendez-vous ne serait pas une partie de plaisir mais il était inévitable.

[Mortis]

Le Haut Prélat de Torm, était attendu, il fallait bien que quelqu'un dirige cette ville, la mort du gardien Borgne de la main de Tyr, avait privé Manost de son protecteur, il était facilement venu à l'esprit de certain de le remplacer, et qui de mieux que Torm pour succéder en tant que protecteur ? De plus le haut prélat était populaire en ville, et que ce soit lui qui s'en charge ne le dérageait pas, loin de là c’était là une tache qui lui seyait mais seulement voilà devoir partager le pouvoir l’irritait... un autre culte avait eu le vent en poupe celui de la cavalière rouge.

Le Haut Prélat de Torm, n’appréciait pas Lothar Strode... trop brusque, il avait des manières de petit soldat, et il le voyait comme un insignifiant. Mais il gardait pour lui toute ses récriminations, et rejoignait le chapelle de feu le vigilant... Il lui fallait se recueillir... ou tout du moins manifester une forme de respect envers le défunt dieu. Ce que le Haut Prélat de Torm daigna faire...

[Althéa]

Le geste de recueillement fut accueilli par Strode avec un sourire ironique. D'Aufray était le garant des vieilles apparences et de l'ancienne Manost. Pour lui, il symbolisait la défaite et lui le renouveau. Il voyait les gens se retourner, admiratifs quand lui et ses troupes circulaient du centre ville au terrain de manœuvre. Beaucoup de jeunes gens lui avaient demandé de rejoindre l'escouade. Peu avaient pu rejoindre l'élite.

Il se tourna vers son rival. Il fallait que l'un d'entre eux prenne la parole et se découvre d'une certaine façon. S'il la prenait, il aurait peut-être l'avantage.

"Salutations. Vos enquêtes avancent-elles ? J'ai entendu dire qu'un boucher élaguait les malfrats dans le quartier de la Taie Dorée."

Il savait que les troupes piétinaient ce qui était un camouflet pour d'Aulfray. Lui-même avait lancé des troupes aux trousses des meurtriers. Le tout était qu'ils les trouvent avant les siennes.

[Mortis]

Le Haut Prélat de Torm leva un sourcil, Strode voulait se lancer tout de suite dans une compétition puérile et l’échange de petite pique mesquine ? C’était bien là pour lui l'esprit belliqueux d'un Tempusien de seconde main... Le Haut Prélat ne comptait pas lui faire plaisir, et il se contenterai de lui faire la conversation. Il ne mérita pas que le Haut Prélat daigne entrer dans son jeu, de plus il ne fera sans doutes que s’énerver tout seul en voyant que ses petites piques ne paie pas.

- Messire.

Le boucher du quartier de la Taie dorée... Personnellement même si de son point de vue, c’était autant de vermines en moins, il allait sans dire que la population risquait de s’inquiéter si le meurtrier n’était pas arrêté, l’échec de ses troupe était une épine dans le pied du Haut Prélat, mais il ne comptait pas se laisser démonté par un un gueux parvenu.

Au même point que vous.

Le Haut Prélat de Torm montrait par cette simple phrase qu'il savait que les troupes de Strode aussi cherchaient, et que Strode ne devait pas plastronner car il n’était pas dans une meilleure position que lui. De plus son ton calme et froid montrait qu'il ne se sentait pas menacé.

A moins bien entendu que vous ne possédiez des informations nouvelles et sensible ? Non bien sur que non ! Si tel était le cas vous l'auriez sans doute partagé dans l’intérêt de Manost...

Le Haut Prélat savait très bien qu'en réalité c’était chacun pour soi, mais si un serviteur du dieu véritable ne pouvait mentir il pouvait très bien user d'ironie.

[Althéa]

Lothar Strode habitué à garder son sang froid ne leva même pas un sourcil. Le roquet l'amusait en quelque sorte. Et plus il se démenait, plus il avait envie de camper sur ses positions. Regardant l'homme qu'il dépassait largement en taille et en carrure, il lui répondit.

"Je n'ai pas plus d'informations que vous. En revanche, je vois que m'espionnez et me faites des procès d'attention totalement erronés. Dois-je voir une déclaration d'hostilité à mon égard ? Votre attitude suspicieuse nuit gravement aux intérêts de notre ville."

La question était rhétorique. Ils le savaient tous les deux. Lothar s'en amusait. Jusqu'où d'Aulfray garderait-il son calme ?

[Mortis]

Le Haut Prélat de Torm restait impassible, les petites piques du gros ahuri belliciste, ne le touchait pas. Comment pouvait-il espérer ? Son opinion n'avait aucune importance. Une question rhétorique il était inutile de

- Justement, c'est pour les intérêts de la ville que j'aime être informé de ce qu'il s'y passe, et je ne fais qu'agir en fidèle de Torm : la vérité doit prévaloir.

Le Haut Prélat se fit plus acide, en faisant signe de tendre la main à son stupide interlocuteur.

- C'est aussi pourquoi j'accepte à l'avance vos excuses ; en fidèle de Tempus, il est sans doute normal pour vous de voir des ennemis partout.

Le Haut Prélat venait de lui couper l'herbe sous le pied : Strode ne pourrait pas se donner des airs de réconciliateur, tout en se faisant passé pour celui qui cherche inutilement la querelle. Parfait.

[Althéa]

Le coup d'estoc de Guiguemar d'Aulfray l'amusa beaucoup. Lothar n'était pas homme à se laisser déstabiliser par des mots, même emplis de fiel. Il eut un sourire sincère avant de répondre.

"Si cela vous fait plaisir : je vous présente mes plus humbles excuses. Maintenant, pouvons-nous avancer sur d'autres sujets ? Il y a beaucoup d'orphelins en ville depuis la guerre. Si nous ne nous occupons pas d'eux, ils risquent de devenir des assistés et des oisifs. Je suis sur que vous avez pensé à eux. J'aimerais entendre votre point de vue sur la question."

Lui-même avait une idée derrière la tête.

[Mortis]

Le Haut Prélat n’était bien entendu pas un idiot, il se doutait de ce que Strode mijotait : il comptait sans doute les enrôler dans ses rangs... Rien d’étonnant de la part de ce fou belliciste. Il resta impassible tout en répondant :

- Les Orphelins de guerre ? Je comptais en enrôler certains dans l'ordre, ceux qui pourrait convenir aux rôles et aux serments de paladin ou de prêtre.

Le haut prélat ne comptait lui laisser tout le gâteau, si le tempusien voulait ces jeunes, autant le devancer et choisir la meilleur part. De plus la mort de Helm avait occasionné un certains nombre de départs dans les rangs helmites, ceux-ci rechignant à s'adapter aux circonstances, et de vouer leur prière à un autre dieu, il était temps de reconstituer les rangs, et ce sang frais était idéal pour cela.

[Althéa]

"Et laisser sombrer dans une routine molle et dépourvue d'aventures ? Vous en ferez des indigents incapables de défendre leur cité. Nous avons déjà à faire avec les blessés de guerre à nous occuper."

Lothar savait pertinemment que la réplique ferait sourciller le prélat et il s'en réjouissait par avance. Il souriait pour laisser croire à une plaisanterie. Le pire était qu'il croyait fermement en ses propos. Les enfants dès leur plus jeune âge - les garçons du moins - devaient être formés à la défense de leur ville.

[Mortis]

Le Haut Prelat de Torm, se contint de dire que nous avions déjà un tueur fou en ville, des hordes entières dans un camps retranché aux portes de la ville, il n’était donc guère intéressant d'en lancer la formation parmi la jeunesse orpheline de guerre, et que contrairement à ce que ce minable belliciste semblait penser, la guerre n’était pas l'objectif de tout militaire. Mais il prefera rebondir sur la dernière phrase de Strode, esperant que celles ci aurait son petit effet

- Si vos hommes sont à ce point dépassés quant aux blessés de guerre, je m’étonne que vous vouliez vous occuper aussi des orphelins, demandez donc de l'aide aux ilmates, soulager la souffrance et aider les blesser est leur credo.

Le Haut prélat n'oublia pas de répondre, à la petite pique de son interlocuteur.

- De plus je pense que surestimer les fonctions du simple soldat, qui ne doivent pas être exempts de "routines molles et dépourvues d'aventures", en même temps que vous sous-estimez celles de paladins et de prêtres. la preuve en est : sans doute que des prêtres et des paladins, aurait été une aide conséquente pour vos blessés de guerre...

La routine molle et dépourvue d'aventure, lui aurait été d'un grande aide.

[Althéa]

Lothar ne s'énerva pas. Au contraire, il attendait que d'Aulfray s'engage sur le terrain.

"Les prêtres et paladins ? Avez-vous oublié que ceux qui sont partis combattre pour Manost étaient en majorité helmites pendant que vous, qui attendiez derrière les remparts avez rapidement basculé sous l'égide de Torm ? Ils n'étaient plus que des guerriers, incapables de s'appuyer ou de soigner. Êtes-vous venus nous secourir ? Dois-je vous rappeler que sans l'intervention des hommes de la Cavalière, c'est Manost elle-même qui se serait retrouvée en péril ? Alors n'allez pas nous parler du soin apporté au paladin ou aux prêtres, vous qui êtes resté bien confortablement à l'abri."

Oui, un petit rappel ne faisait pas de mal.

[Mortis]

Le Haut Prélat de Torm ne sourcilla même pas, il s’était préparé à ce genre discours, il en avait même déjà entendu. Tous de pitoyables donneurs de leçons...

- Voilà qui n'est guère étonnant, vous ne pensez qu'en guerrier... A votre avis comment aurait réagi la population si tous les représentants de l'autorité avait quitter Manost ? La peur aurait fait des ravages... Le grand Émissaire de Helm, avait disparu, et le denier membre du conseil avait pris la tête des opérations avant de disparaitre à son tour... Finalement il ne restait plus que moi.

Le Haut Prélat pensa que si Strode ou d'autres avaient des reproches à faire il aurait été mieux de les adresser à ceux qui ont abandonner la ville...

- Quant aux Helmites, s'ils ont combattu affaiblis c'est de leur propre initiative. J'avais fait circuler une consigne visant à ce que les paladin se convertissent à une autre divinité... si plus d'entre eux avait fait comme moi justement, nous aurions disposé de suffisamment de force pour pouvoir effectuer des manœuvres tout en en ayant suffisamment gardant la cité.

Le Haut Prélat se rappelait de la paladine rousse qui avait ramener le haut prêtre de Helm à la cité, et qui avait été ulcérée par son conseil de changer de dieu... Helm, lui, aurait fait ce choix car ce choix était pragmatique et lui aurait permis de continuer son devoir par d'autres moyens.

[Althéa]

Lothar Strode sourit de nouveau.

"Vous vous appuyez sur un lointain passé pour justifier votre lâcheté ou votre opportunisme. La plupart des helmites sont restés fidèles à leur dieu même s'ils savaient très bien qu'ils risquaient de mourir. Vous vous êtes converti à la première occasion pour gagner de nouveau en puissance. Mais passons, ce n'est pas notre sujet. De nombreux déserteurs attendent leur procès dans les prisons manostiennes. Quel est votre opinion à ce sujet ?"

Il le haïssait mais face à Thoenn Borosl, il était important pour eux deux de présenter un programme commun, du moins en apparence.

[Mortis]

Le Haut Prélat de Torm n'en avait que faire de l'opinion de Strode, il savait que ce gros barbare, n'avait que haine à son endroit et lui le lui rendait bien par son mépris.

- Appelez-donc cela comme vous le désirez, peu m'importe.

Pour le Haut Prélat, répondit à son fort peu distingué interlocuteur, pour lui le sentimentalisme n'a pas sa place dans les décision judiciaire comme politique, mais il fallait pas faire passer Manost et ses dirigeant pour des bainites... Il se doutait que Strode proposerait de procéder au grand nettoyage par le couperet. ce genre d'action risquait fort de nous attirer l'inimité de Lumenis, et à l'heur actuel Manost ne pouvait pas se passer de son soutien, Le Haut Prélat en était tout à fait conscient.

- A part ceux dont la culpabilité semble véritablement évidente, libérons-les sous cautions en leur interdisant de quitter la ville... et créons une juridiction ad hoc à procédure inquisitoire pour liquider ces affaires. Cela fera de la place dans les prisons et libérera une partie de des tribunaux qui sont surchargés. Ensuite lorsque toutes les affaires de désertion auront été jugée, on la supprimera.

L'absence de débats contradictoire allait sans doute faire bondir les tyrites, mais Manost ne pouvait pas se permettre de faire du sentimentalisme... une telle population carcérale coute cher et le tribut de guerre à payer avait siphonner le trésor Manostien.

[Althéa]

Lothar Strode opina, convaincu. Pour une fois qu'ils étaient sur la même longueur d'onde.

"Je propose de faire un exemple, peut-être deux. La désertion est un fait grave et nous ne pouvons faire preuve de pusillanime. Sinon, sous peu, c'est toute notre armée que nous verrons s'amollir et plier devant les troupes mélandiennes. Quant aux autres, ils ne méritent pas de vivre à Manost. Je propose qu'ils quittent la ville, tout simplement."

[Mortis]

Le Haut-Prélat de Torm pensa effectivement que pour les plus coupables des déserteurs, pour ceux qui ont abandonné ou vendu sans hésitation ni remords leurs frères d'armes aux ennemis, il fallait effectivement être exemplaire. L'orgueil Manostien avait été blessé, il fallait trouver un moyens de panser cette plaie avant qu'elle ne s'infecte.

- De plus... La défaite à fait naitre en l'esprit du peuple un sentiment d'injustice, donnons leur les têtes des plus coupables d'entre eux, cela les calmera...

Le Haut-Prélat acquiesça, il restait à statuer sur le sorts des autres... l'exil était un solution, mais c’était perdre un grand nombre de citoyens, avec le risque qu'il passe à l’ennemi... sans doute Strode dirait-il que des traitre et des faibles aux service de l’ennemi n’était pas une grande menace... mais le Haut-Prélat lui préférait opter pour une autre solution.

- Pour les autres vous préconisez l'exil, je leur aurai donné la possibilité de se racheter... en effectuant une période de travaux forcés... tant qu'a être punis autant qu'ils soient utiles...

Le Haut-Prélat regardait la statue de son ancien dieu, aucune émotion ne se trahissait sur son visage.

- Nous pourrions les affecter à des travaux de manutention ou de gros œuvre dans un arsenal, posséder un flotte plus imposante serait un avantage pour Manost.

[Althéa]

"Voilà qui est bien parlé, approuva Lothar Strode, heureux de trouver enfin un terrain d'entente avec le haut prélat, nous avons besoin de bras en effet. Pour ce qui est de la flotte en revanche, je pense que c'est un gaspillage de forces. Nous sommes terriens et je pense que c'est notre infanterie qu'il faut développer. Et de nombreuses murailles ont souffert à cause des sièges Mélandiens et plusieurs de nos routes sont devenues impraticables notamment à cause du saccage des troupes et des pillards. Et nous avons l'orphelinat à construire ... Oui, nous avons besoin de bras."

[Mortis]

Le Haut Prélat de Torm ne faisait pas confiance à l'allié providentiel Lumenien, il savait que la cité était à l'image de Lathandre : interventionnistes, et défenseurs fanatiques du "bien". Malgré la présence du général Maelwedd à la tête des armées, son bon sens ne pourrait compenser sa propre ambition et la candeur démocratique de ses concitoyens...

- Sans doutes, Melandis n'est pas vraiment connu pour sa puissance maritime, c'est plutôt l'apanage des forces lumeniennes...

Pour Le Haut-Prélat, il était évident que la défaite et le diktat Melandien, avait créé un climat propice à l'esprit revanchard au sein de Manost. Sans doute Strode comptait-il dessus pour donnez un écho à sa doctrine belliciste... Le Haut-Prélat devrait donc limiter les débordements et éviter que Manost ne devienne un cité emplie de barbares...

- Plutôt qu'un simple orphelinat, créons un hôpital général qui accueillera les orphelins, les miséreux et les convalescents. Nous pourrions le confier aux ilmates, c'est leur domaine.

Le Haut-Prélat voyait cela aussi comme un moyen de les faire disparaitre des rues... leur nombre toujours plus grand risquait de provoquer des émois... Il fallait couper l'herbe sous le pied des sensibles, tout en donnant l'impression de se préoccuper de leur sort. De plus en confiant cela aux Ilmates on ne pouvait accuser l'un ou l'autre de vouloir se donner une bonne image

[Althéa]

"Un hôpital général. Mais voilà une excellente idée. Montrons à tous ceux qui furent meurtris par la guerre ou tout simplement à nos concitoyens que nous veillons sur eux. Les ilmates ne verront aucune objection à prêter main forte. Nous sommes ici pour rassembler et tirer tout ce petit monde vers le haut, vers l'excellence et la lumière. Manost doit rester unie et digne, même dans la défaite."

Il se sentait heureux, presque euphorique, investi par une mission presque divine de devenir l'un de ceux qui montreraient la voie.

[Mortis]

Le Haut Prélat de Torm, fut intérieurement surpris par la candeur de Strode, visiblement il semblait emballé par la proposition du Haut Prélat.

- Certes.

Le Haut Prélat se demandait comment ce petit conseil informel allait évoluer, et comment il allait s’intégrer à l'existant. dans une cité comme Manost, le changement n'est pas une chose forcement très appréciée... Il prit l'initiative d'aborder le sujet en premier. Une adaptation était possible même s'il fallait pour cela en nommer de nouveau membre, et que tous les membres officiels ont disparus

- De manière plus général, allons-nous conserver la forme actuelle du conseil de Manost ? Ou alors en adopter une forme nouvelle ?

[Althéa]

Strode sourit. Malgré sa naïveté apparente, il savait parfaitement où il allait. Et jouer l'imbécile pour obtenir concorde faisait partie de ses plans.

"Je pense que les gens hurleront s'il n'y a pas un conseiller helmite. Thoenn Boros est encore très populaire auprès des citoyens. Pour le reste ... un triumvirat ne me semble pas aberrant. Et vous, qu'en pensez-vous ?"

[Mortis]

Le Haut-Prélat de Torm réfléchissait... Il y avait cinq branches dans l'administration Manostienne : la justice, l'armée, la diplomatie, les finances et... la culture chacune en principe diriger par un conseiller... même si ces derniers temps... avec les différente crises le conseil n'a pas sur se reformer... même si le pouvoir de décision, passait entre les mains d'un triumvirat, il faudra bien à ces banches une tête ne serais ce que pour la gestion quotidienne.

- On peut certes se concerter pour les prises de décision, mais je pense que les différentes administrations ont besoin de figures tutélaires auxquels se rattacher.

[Althéa]

Strode haussa les épaules.

"Moi, je pense qu'en multipliant les niveaux de pouvoir, nous risquons d'amoindrir notre cité. Mais ceci n'est que mon opinion. Nous devons nous montrer à la fois polyvalents et efficaces. Nous savons que Thoenne Boros nous attend au tournant."

[Mortis]

Le Haut-Prélat de Torm, vit que l'idée ne plaisait pas à Strode, visiblement il pensait que des fonctionnaires dans une administration se commandaient comme ses troupes de barbares sur un champs... l'idée de déléguer l’exécution des décisions ne lui plaisait pas. Le Haut-Prelat fit mine de rien.

- Peut-être mais la question méritait d’être soulevé...

Le Haut Prelat se dit qu'il y aurai sans doutes à l'avenir des décisions qui nécessiteraient d’être prise sans attendre la réunion d'un triumvirat... et que le cas échéant il aurait toute la latitude pour en blâmer Strode, en déclarant qu'il s’était opposer à son idée par gout du pouvoir.

[Althéa]

"Elle le méritait", mentionna Strode.

Il resta quelques instants méditatif, comme perdu dans la contemplation de la statue du dieu mort avant de reprendre.

"Si vous ne voyez pas d'autres points à aborder, je pense que cet entretien est clos jusqu'au prochain événement. Je dois aller retrouver mes hommes. Sachez que je ne vous apprécie pas mais je vous fais le serment que quoi qu'il se passe, vous aurez mon soutien. A condition bien sur d'avoir la même conviction que vous me traiterez de même."

[Mortis]

Le Haut-Prélat de Torm ne voyait plus vraiment de sujets à aborder, les principaux événements et sujets nécessitant d’être aborder avait été traité par Strode et lui même.

- Non aucun autre, en effet.

Le Haut-Prélat pris cette "main tendue" avec une certaines suspicion, la Cavalière Rouge était une déesse de la stratégie, tromper un ennemis n’était pas une chose inconcevable pour Strode, il restait un barbare... Toutefois il répondit positivement à la proposition, avec la retenue qui était la sienne.

- Tant que vous agirez dans les intérêts de Manost vous me trouverez à votre coté.

Par contre si tel n’était pas le cas, le Haut-Prélat se trouverait les mains libres

[Althéa]

Strode hocha la tête sans rien ajouter. Le haut prélat était au courant de la réciproque.

"Alors, il ne nous reste plus qu'à clore cet entretien."

Il fit face à son interlocuteur et un bref salut militaire, il tourna les talons et s'en fut sans un regard en arrière. Manost était à un tournant de son histoire et il était fier d'en faire partie.