La Couronne de Cuivre

- Bien... Myyrdin, c'est ça ? Vous pouvez pénétrer dans Manost. A votre guise ensuite de vous y installer ou non, vous n'aurez qu'à en faire la demande, dit-il en souriant devant l'enthousiasme de son interlocuteur. Il vous suffira de respecter les règles de la cité et tout se passera parfaitement bien. Sur ce, bienvenu à la cité du Vigilant, noble semi-elfe Et qu'Helm vous guide dans la découverte de notre monde.

Myyrdin regarda l'homme, c'était le seul humain qui lui fit jamais un sourire... Les humains n'étaient donc pas si mauvais que cela apparemment...

- Merci pour cet accueil, je saurais me souvenir de vous… L’homme regarda bizarrement Myyrdin, intrigué par cet étrange personnage…

Myyrdin souri à l’homme, siffla doucement, comme-ci il appelait quelqu’un ou quelque chose. Un croassement lui répondit : un grand corbeau noir voltigeait dans le ciel, fit quelque tours et vint se poser sur l’épaule de son maître… Myyrdin le caressa et se retourna vers l’humain :

- J’espère qu’il n’est pas interdit d’avoir ce genre d’ami. Dit il en montrant l’oiseau de mauvaise augure…

- Les familiers ne sont pas choses rares à Manost. Ne vous en faites donc pas au sujet de ce corbeau, ajouta le garde. Bonne chance pour la suite... Eh vous là-bas ! cria-t-il en se tournant vers une autre personne qui s'avançait...

Le doux vent soulevait de petits nuages de poussière. Le soleil maintenant au Zenith rendait les ombres quasiment inexistantes.

- Cui cui, fit l'oiseau.

Saiko était sur le point d’arriver à Manost. Ces dernières expériences sociales humaines lui donnait dorénavant une préférence certaine pour la tranquilité et l’intimité.
Saiko avait sa propre histoire. Une histoire que lui-même ne comprenait pas. Il était vivant une fois soudainement, né dans le creux du plus grand des arbres des forêts occidentales. Après quelques années de vie en tant qu’hermite, un brutal contact à la civilisation l’avait mené à la condition de servitude, ayant été fait esclave pour une forge Mélandienne. Après avoir écrasé le crâne de son possesseur qui n’avait pas voulu lui vendre sa liberté, il s’était mis en route vers Manost.
Son arrivée dans la cité helmite était précédée d’une bande de bambins surexcités qui annonçaient son arrivée partout où il allait.
Les gardes manostiens interrompirent leurs débats douteux à propos des courtisanes manostiennes à la vue de cette ribambelle de gamins qui détalaient en direction de la grande porte.

- Holá canailles ?! Quelle est cette agitation ? Parlez, vauriens ! Gronda le garde.
- ‘Scusez M’sieur, c’est l’homme-panthère ! Il arrive !
- L’Homme-panthère ? Qu’est-ce donc que cette blague ?

- Comme j’vous dis M’sieur. Un Homme panthère, il vient par ici !!
- Vin Diou, mais est-ce...

Le garde s’interrompit et imita ses compagnons en écarquillant les yeux, yeux qui
étaient maintenant dirigé par cet étrange créature. Effectivement une sorte d’hybride aux jambes et bras d’homme et au torse de panthere marchait, battant la cadence de ses pas avec son baton d’aventurier. Il était assurément grand et musclé. Il portait à la ceinture une simple fronde. Le garde reprit ses esprits, se postra dans une position incertaine de mise en garde et hêlà le mysterieux voyageur.

- Qui va-là ?? Je n’ai jamais vu de créature comme toi. Qui est tu et que veux tu ? Questionna avec un léger ton de méfiance le garde qui saisissait à présent sa lance à deux mains.

- Reste calme, garde. Je ne suis pas plus panthère que tu n’es perspicace. Ceci est un costume. Mon nom est Saiko et je souhaite m’installer dans cette ville. Expliqua la demi-panthère.
- Commence par montrer ton visage, où tu gouteras au fer de ma lance !
- Mon visage fait peur, je dois te prévenir. Il est couturé de cicatrice et porte une balafre.
- Tu m’fais rire, « petit chat ». Si tu crois que j’en ai pas vu d’autres !? rétorqua narquoisement le garde.

Saiko se dit qu'il serait dangereux de créer des problèmes à peine arrivé. Il s’éxecuta donc. Il porta ses mains à sa gueule de panthère et souleva de ses épaules ce qui s’avérait être un masque. Les gamins qui étaient restés observer la scène eurent des hauts-le-cœur et l’on put même deviner le menu du dernier repas de l’un d’eux d’après les restes mal digérés qui s’étalaient à présent sur le sol. Le garde lui-même ne put s’empêcher d’exquisser une grimace à la vue de ce visage tordu par d’anciennes blessures.

- Hum !! Euh, tu as effectivement une sacrée sale gu... euh non ! Un visage pour le moins insolite !! Balbutia le garde. Dis-moi qui tu es exactement et ce que tu viens faire et je considérerai la possibilité de ton entrée à Manost.
- Comme je l’ai dit je suis Saiko. J’ai des affaires importantes à régler et je souhaite m’installer dans cette ville oú l’on dit que chacun s’occupe de ses affaires. Je ne souhaite de mal à personne, bien sur ce n’est qu’un souhait... Je tiens à travailler en tant que mercenaire.
- Qu’est-ce que sont que ces deux bestioles ? demanda le garde qui venait de remarquer les deux créatures du genre simiesque qui étaient juchées sur les épaules de Saiko et qui fixaient maintenant le garde de leurs grands yeux sans rétine ni pupille.
- Voici Shadji et Norak, mes deux compagnons de voyage. Inoffensifs.

Le garde s’apprêtait à répondre quand il fut interrompu par un bruit de tuyauterie peu agréable.


- Beeeeuaaaaargh ! Shlarc Ptiou ! Euuuaah. Gémit le gamin.
- Je vais voir ce qu'on décide de ton cas, "petit chat" ronchonna-t-il à l'intention de Saiko.

Se tournant vers le gamin qui tentait vainement de ramasser ses entrailles.

- Va souiller un autre sol que celui-ci, espèce de vaurien !!

- Tout de suite ! Gloup !

Saiko se détourna du garde et alla reposer son corps fourbu sur une souche affleurante. Il entreprit de caresser l'échine de Shadji en attendant le verdict. C'est àlors que l'oiseau qui n'avait rien dit prononça un proverbe convenant à la situation

- Cui cui !!

@Saiko

Le garde revint peu de temps plus tard un petit sourire accroché au visage.

- Bon l'ami, tu es autorisé à séjourner en ville. Et tant que tu respecteras les règles et n'ira pas à l'encontre du Vigilant, tout se passera très bien. Sois le bienvenue à Manost, singulier personnage Je ne doute pas que tu t'y plairas Considère toi comme Manostien à présent, et qu'Helm veille sur toi

Saiko se ramassa du mieux qu'il put. Il avait passé la nuit au pied de la grande porte et dans cette seule nuit il avait plu, grêlé, gelé, oragé, venté, glacé... Il regarda le garde qui était visiblement amusé de le voir.

- Merci de votre hospitalité. Je vais tenter de trouver une auberge avec un bon feu pour dégeler Norak...

Il se retourna un instant pour observer une dernière fois les paysages qu'il avait parcouru pour atteindre Manost. Un jour il retournerait dans la forêt. Quand il connaitrait le pourquoi de sa présence, alors il viendrait accomplir son ultime pélerinage dans sa forêt natale.

- Allez Shadji, montrons à cette ville ce dont nous sommes capables...

Les portes se refermèrent derrière Saiko, récent citoyen helmite.

Le matin avait été dur pour Dinguedepi qui, réveillé très tôt, avait repris sa marche vers la cité manostienne. Il savait qu'il ne lui restait plus que quelques heures de marche.

En effet, en début de soirée il voyait les portes de la ville. Il s'arrêta un instant, souffla un moment, puis repris sa marche.

Arrivé aux portes de la ville, un garde l'interpella:

- Alors l'ami, où est-ce que vous allez comme ça?

- Je vous salue noble guerrier. Je me nomme Dinguedepi et j'aimerais devenir citoyen manostien. J'erre depuis trop longtemps sur ces plaines désertes.

Dinguedepi était un elfe des bois de la forêt du Téthyr qui avait été rejeté par les siens car il s'était intéressé à la physique et à l'explication des phénomènes naturels. Adolescent, il avait été recueilli par des gonmes qui ont enrichi sa culture scientifique. Mais il voulait toujours en savoir plus, ce qui l'a amené à entreprendre ce long voyage.
Ayant entendu parler de la cité manostienne, la cité du Vigilant, il avait décicé de faire route jusque là. Son bâton de charme lui avait permis d'échapper à toute sorte de brigants et autres voleurs qu'il avait rencontré, ce que ne lui aurait pas permis son physique trop faible.

- Attendez un instant, on va examiné votre cas, lui dit le garde en se retirant.

Eh bien, il y avait pas mal de demandes aujourd'hui. Et ce n'était pas pour lui déplaire, surtout que celui qui venait se présenter était bien poli pour quelqu'un qui avait erré longtemps hors de la civilisation, et avait en plus une tête sympathique. Enfin bref, le garde n'était pas là pour juger des apparences (souvent trompeuses, ne l'oublions pas) et ne tergiversa pas longtemps. Il revint rapidement vers l'elfe qui attendait patiemment :

- Bien l'ami, tu as la citoyenneté manostienne. Les dieux ne t'ont pas trompé en menant tes pas jusqu'ici Soit le bienvenu à Manost, et j'espère que tu t'épanouiras dans notre belle cité. Le garde termina par le classique : Et qu'Helm veille sur toi

En réponse à ces paroles, l'elfe s'inclina et prononça ces paroles:

- Je vous remercie, et qu'Eldath vous protège. puis il se redressa et dit Pourriez-vous m'indiquer où je pourrais trouver des artificiers ou autres scientifiques en ville ?

Le garde réfléchit quelques instants avant de se rappeler que la guilde de magie à Manost possédait un laboratoire.

- Vous pouvez toujours vous renseigner auprès des Gardiens des Arcanes, la guilde de mages de Manost. Ils ont laboratoires et se livrent à de nombreuses, et plus ou moins dangereuses , expériences. Des fois je me dis que quelque chose finira bien par leur péter à la figure, fit le garde en rigolant. La guilde est dirigée par les mages Lionel Trell et Eloern. J'espère que vous y trouverez votre bonheur. Vous la trouverez dans le fort de Manost

Shinook marchait péniblement depuis tant d'heures qu'il décida de faire une pause. C'était un après-midi de printemps. Les fleurs, magnifiques, étaient en nombre autours de lui. Il décida donc de s'y assoir quelques instants, le temps de se reposer et de regagner ses forces...
Finalement, tellement éreinté par la route, Shinook s'endormit dans l'herbe bordant le chemin jusqu'à Manost. Il se réveilla, il faisait nuit noire. Le ciel était encombré par les étoiles, brillantes, étincelantes dans le vide astral. Il était tout seul, accompagné par le bruit de quelques sauterelles aux alentours. Il décida de manger quelquechose, car il ne l'avait pas fait depuis la dernière journée. Il sortit donc de son sac à dos les quelques provisions qu'il put récupérer chez lui, autrement dit du pain, des plantes, mais peu de viande. Il s'en contenta donc, et rangea ce qu'il restait dans son sac.
Au petit matin, dès les premières lueurs de l'Aube, Shinook entreprit de continuer son chemin jusqu'à la grande cité de Helm dont il avait tant entendu parler, Manost. La brume fraîche adoucissait l'air, et le soleil, emplit de lumière et de chaleur, commençait à se présenter à l'horizon. Shinook estimait le temps qu'il devait encore parcourir à une demi-journée. Bientôt, dans la journée, sous le soleil chaud, il commençait à suer de nouveau, sous ses vêtements de voyageur noir. Ses provisions étaient à sec, mais il ne s'en inquiétait plus, car il pouvait apercevoir après en les murs de la cité, imposants et signifiant la fin de son périple.
Arrivé aux portes de la Cité, il rencontra un Garde :
"-Vous désirez passer ?
- En effet, je suis en quête de travail à Manost, la ville Neutre..."

Le garde dévisagea le nouvel arrivant :

- Et ... quelles sont les raisons qui ont motivé votre choix de venir à Manost ?

Shinook pris un air un peu plus grave et sérieux qu'à son habitude :

"-Disons que je suis ici pour affaires personnelles. Si vous voulez vraiment savoir, et bien je suis à la recherche des assassins de mes parents, qui ont également enlevé ma petite soeur. Certains indices m'ont menés jusqu'ici. Sinon, il se trouve que je recherche un "refuge". En effet, étant à demi-elfe noir, même si je suis en grande partie un Elfe de Lune, j'ai souvent été méprisé pour mes origines paternelles, et j'espérais trouver chez le Dieu de la Neutralité la paix et la tolérance, être respecté et considéré comme un individu ordinaire. En outre, j'aimerai m'engager dans la Milice, car je suis en quête de travail..."

Shinook venait de finir sa phrase, et attendait avec inquiétude la réponse de son interlocuteur...

Le garde lui répondit :

- Bien, mettons les choses au clair : Helm n'est pas le dieu de la neutralité. Le dieu de la neutralité n'existe pas. Manost est une ville qui accueille toutes les personnes qui s'engagent à respecter nos principes. Fais attention à tes actes en cette ville et à ta volonté de vengeance, garde que tu n'ailles pas à l'encontre de nos lois... Sur ce, qu'Helm guide tes pas dans sa cité.

Shinook, avec un air de soulagement, répondit :
-Je suis tout à fait conscient que je n'ai pas le droit de transgresser les lois de Helm, et je veillerai à me tenir, même si quelques sentiments m'y poussent. J'agirais pour le bien de la communauté et de la société, je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir... encore merci.
Le visage de Shinook était soudain empli de gratitude, et adressa un simple sourire au garde qui venait de le laisser passer, qui lui rendit, au moment où Shinook passa à côté de lui, et pénétra dans la ville de Helm...

[ quète commmmplllèèèttteeemmmeeennnt HRP......]

*Dzouinnngggg ( bruit d'une harpe)*

Hum Hum... voici l'histoire du chef de guerre désirant devenir chef tout court...

Les gardes de Manost se reposaient sous l'ombre d'un Cyprès.. ( quelle bande de feinéants..) sirotant une boisson très forte : la grenadine... se servant de leur cape et de leur cuirasse pour créer des coussins de fortunes... alertes ils surveillaient intensément la route...

" heuuuu... Garde contre à Coeur..."


C'est dans ce cadre, ma foi assez pitoresque, que survint l'évènement marquant de l'année à Manost... non non ce n'était pas la majorité de Link, ni le Trezième mariage de banshee, ni la faillite des caves de Sakasse... ni...

*paf*


Tais toi le barde et va à l'essentiel...


Bref en cette belle matinée, une sonnerie de trompettes retentit dans la campagne manostienne... Eberlués, les gardes se relevèrent tant bien que mal et saisirent leurs piques...


Ils virent s'avancer sur le chemin Deux minotaures torses nus munis de longues trompettes desquelles pendaient l'étendard ... Melandien.... derrière eux s'avançait un être sombre... au visage recouvert par sa capuche... il butta contre une pierre sur le chemin et....


Tu parles ouais... on la connais ton histoire... il était fin saoul oui !!!!

Chutt enfin !! laissez moi racontez mon histoire oui !!!


* paf*

Aîe !! donc je disais, le sombre personnage s'avança en zigzaguant quelque peu et s'avança vers les gardes de la cité...


" Faites place!!!! je susi SEINA, barde du chaos, semant la zizanie là où je passe, élu de talos seigneur de la destrution, pourfendeur de trolls, éradicateur d'anges, le viens ici pour réclamer ma place au conseil Manostien !!!!!

Les gardes cessèrent aussitôt de taper le carton, autant pour se retourner vers l'étrange personnage que pour ramasser précipitamment leurs cartes à l'approche d'un de leurs officiers. En toute autre circonstance, leur négligence pendant la garde aurait certainement coûté aux Manostiens quelques semaines de cachot mais, aujourd'hui, le spectacle navrant du barde Talosien accaparait toute l'attention du lieutenant ébahi.

"Comprenez-vous ce qu'il raconte?" chuchota le lieutenant au soldat le plus proche qui tentait désespérément de faire disparaître un balor de coeur dans le plumet de son casque.

"Non, mon lieutenant, mais ça peut s'expliquer par le fait qu'il vient de perdre son dentier." répondit le soldat en plissant son nez d'un air de dégoût.

"Monsieur, monsieur, s'il vous plait, hem, ramassez-vos dents ou je vous coffre pour jet d'ordure sur la voie publique."

La réponse du barde du Chaos fut certainement cinglante si l'on en croit la superficie sur laquelle s'étalèrent ses postillons nauséabonds mais la justesse de sa réplique se perdit dans un gargouillis incompréhensible.

"Mon lieutenant" fit timidement un autre garde "Il me semble l'avoir entendu dire qu'il voulait récupérer sa place au Conseil de Manost."

"Ah, tout s'explique! C'est sans doute un des pensionnaires du Très Miséricordieux Hospital des Paladins Grabataires de Manost. Déjà qu'ils sont marteaux de leur jeune temps, ils finissent toujours mal en vieillissant. Pourraient pas les surveiller un peu mieux, c'est le troisième qui s'échappe cette semaine."

"Pitié, lieutenant, ne nous demandez pas de le raccompagner, la dernière fois un de ces malades a essayé de me charger en chaise roulante et a de me transpercer avec sa jambe de bois."

"Bon, vous les deux bleus au fond" fit le lieutenant en désignant deux jeunes gardes recouverts de la bave du barde du Chaos "Ramenez-le à l'Hospital et assurez-vous qu'il n'en ressorte pas de si tôt. Inscrivez-le donc à l'atelier de gommettes sur livres de chevalerie, ça les occupe toujours pendant un bon mois".

A contrecoeur les deux bizuths s'exécutèrent.

Le jeune semi-drow se présenta aux portes en un état passablement lamentable. Ses traits étaient tirés, son estomac criait famine. Feuilles et branchages s’emmêlaient dans sa natte blanche. Il lui semblait qu’il y avait sur ses bottes plus de livres de boue qu’il n’y a de brigands sur la route d’Athkatla aux terres calimshites.
C'est qu'il avait bien pris soin de ne pas faire un pas sur la route de Manost, qu’il avait pourtant suivie durant plusieurs jours, mais à distance respectable, c'est-à-dire à cent pas, à travers les sous-bois. La prudence était à ce prix. Sa courte expérience du monde lui en avait appris assez sur les hasards de la route pour lui donner le goût de la discrétion : pour un voyageur solitaire, la grande majorité des rencontres ne se révèlent-elles pas de mauvaises rencontres ? Surtout quand on ressemble comme un frère à l’un de ces drows qui le haïssaient.
Ses narines se froncèrent en une grimace de dégoût. Il n’y avait pas que son aspect qui n’était pas à la hauteur des événements. Il y avait aussi son odeur… Il y reconnut un savant mélange de sueur recuite, de sève humide et de cuir en sauce. Un parfum à faire détaler un grouilleux grippé. Il demeura néanmoins quelques temps devant les portes, perdu dans la foule, à essayer de ranger ses deux haches de bataille, de réajuster son arc et de nettoyer ce qui pouvait l’être.

- Mordioux, grommela-t-il pour soi-même en approchant de la garde. Il ne me manque vraiment plus qu’un familier démoniaque, et j’aurai toutes mes chances.

Il était tout de même temps qu’il songe à entrer. La nuit tombait ; ses chances seraient encore plus minces s’il essayait de convaincre le guet de manquer à ses consignes.

- Hum, excusez-moi, lança-t-il à l’attention d’un garde dont il avait saisi le bras pour être plus à même d’obtenir une réponse. Je voudrais entrer.

Le garde se retourna avec un premier mouvement de colère, cet inconnu ayant une poigne qui manquait de délicatesse. Puis il dévisagea l’importun avec une terreur mêlée de mépris. Ce dernier avait beau s’y attendre, il ne s’y faisait toujours pas. Il rassembla dès lors toute sa politesse de guerrier, toute sa patience de boule de nerfs, et reprit d’une voix qu’il aurait voulu rendre aimable :

- Vous avez bien entendu. Je voudrais entrer.
- Hem, mais c’est qu’on n’entre pas comme ça. Qui êtes-vous, d’abord ?
- Je change de nom comme de région, cela peut s’avérer parfois bien commode. Ces derniers temps, je suis Lothringen. Il sourit. [color=7AC5CD]Vous voilà bien avancé ![/color]
- Un… un elfe noir, je présume ?
- Un semi-drow. Mais je préfère penser à moi comme à un guerrier-mage, si ça ne vous fait rien. Ne me dites pas que Manost a des lois contre la couleur de ma peau ? Elle aurait tort, puisque je suis des fidèles de son dieu. Mais si c’était le cas…
- Ce n’est pas le cas, reconnut le garde de bien mauvaise grâce.
- A la bonne heure ! Voilà une nouvelle que je voudrais fêter dignement… avec du liquide et des bulles… Dans un bac débordant de bulles, en fait. Son regard parut un moment s’égarer dans un rêve pétillant.
- Pourriez-vous préciser votre profession ? reprit la sentinelle en tentant de mémoriser les rares informations données par l’étranger.
- Chien errant, répliqua le visiteur, brutalement tiré de son extase. Devant la mine effarée du planton, le semi-drow jugea bon de préciser : je plaisante. Je suis mercenaire, j’aide le plus offrant à remporter la guerre contre son voisin. Quand il l’a gagnée, il me chasse à plus ou moins brève échéance, au nom de sa dignité morale retrouvée. Vous voyez ? Il haussa les épaules. Non, vous ne voyez pas. Ce n’est pas grave. De toute façon je me suis un peu lassé de cette existence itinérante. J’étais venu dans cette ville avec quelques projets en tête, pour offrir mes services de mercenaire et achever ma formation en magie – je ne devrais pas vous poser de problèmes. Il fronça les sourcils en ajoutant à mi-voix : j’en ai déjà assez sans me mettre en frais de nouveaux, merci bien. Quelques projets, oui… Mais pour l’instant j’ai une peine certaine à prévoir beaucoup plus loin que ce fameux bain moussant.

Il y eut un silence. Le soldat s’efforçait de ne pas trop laisser voir son aversion instinctive pour les elfes des ténèbres. Le semi-drow, pour faire bonne mesure, échouait totalement à dissimuler un léger agacement.

- La nuit tombe. Allez-vous enfin me laisser entrer ou vais-je devoir attendre ici stoïquement qu’une bonne nuit glaciale fasse de moi la copie congelée de vos statues tristes ?

Il regarda le soldat avec un demi-sourire amusé que ce dernier prit pour une menace.

- Ce n’est pas moi qui prends les décisions, répliqua le garde avec aigreur. Il se pourrait aussi que vos indications soient un peu lacunaires. Je vais avertir un supérieur…
- C’est ça.

En se détournant, le planton respira du nez pour la première fois de la conversation.
Et le regard de l’aventurier se voila tandis qu’en réprimant un haussement d'épaules il le regardait s’éloigner en direction du poste de garde.
« Jhaluk ! Encore un qui ne pourra pas me sentir. J’ai un don…»

Un garde qui avait suivi la conversation de loin s'approcha du semi-drow.

- Pf ...encore un drow ? Décidément, c'est à croire que vous développez des allergies aux sous-sols ces temps-ci, on ne compte plus le nombre des votres qui s'aventurent dans nos cités. Hum grmf.... Bref sinon je doute que le grand émissaire n'apprécie la présence de mercenaires qui pourraient à tout moment retourner leur veste pour une histoire d'argent voyez-vous... Mais bon si vous avez d'autres projets et que vous restez loyaux à Helm .....

Le semi-drow se tourna avec curiosité vers ce nouvel interlocuteur et ne se gêna pas pour le toiser à son tour, de pied en cap. Ce fut vite fait. Il y a des êtres qu’on ne réussit pas à cerner en une existence entière, et d’autres dont on fait le tour en un coup d’estoc. De toute évidence, ce sympathique personnage n’appartenait pas à la première catégorie.

Qu’avait-il dit, déjà ? Ah oui… Le doux babil accoutumé. On l’avait encore assimilé à un drow. On lui avait encore craché à la face un mépris… qu’il avait toutes les raisons du monde de partager. Monde cruel.

- Blablabla, épargnez-moi les formules de politesse habituelles, vous allez me faire rougir. Le problème avec les sous-fifres, voyez-vous, c’est qu’on ne sait jamais jusqu’où leurs gargouillis font autorité. Votre chaleureux commentaire n’engage-t-il que vous? Ça veut dire oui, ça veut dire hélas, ou ça veut dire que vous ne savez pas terminer vos phrases ?
Je ne peux que répéter ce que j’ai dit. Si vous avez envie d’oublier mon existence dès que je serai passé, je n’y vois pas d’inconvénient. Compte tenu de mon métier et de ma situation actuelle, en fait, ce serait de votre part une excellente idée, et je m’emploierai à vous y aider au besoin. Surtout qu’il m’est déjà arrivé de devoir payer pour obtenir ce même résultat… Non, ce n’est pas une tentative de corruption, ajouta-t-il en réponse à un mouvement du garde. Quelque chose me dit que de vous je pourrai l’avoir gratis.
Quant à la présence de mercenaires dans votre ville… Il éclata de rire. Il y a à Manost une guilde connue comme le loup des glaces à des mois de marche d’ici, ne le saviez-vous pas ? C’est à se demander comment le Grand Emissaire du Vigilant parvient à fermer dignement les yeux. On doit l’aider un peu… A moins qu’il ne voie comme moi aucune incompatibilité entre les préceptes de Helm et… Mais il s’interrompit presque à temps sur cette pente un peu glissante. Ah ça, mais je bavarde, je bavarde, et j’en oublierais presque qu’il souffle ici un vent glacial et pénétrant. Prévenez-moi quand vous aurez une réponse claire : accord, refus - de source autorisée. Après tout, votre collègue est déjà parti dans cette idée, non ? Je ne voudrais pas m’introduire dans cette ville sur un malentendu, cela ferait désordre. :notme:

« Et je les forcerai à assumer leurs décisions, quelles qu’elles soient », songea-t-il. « Vomie soit la tiédeur. »

Lothringen s’enveloppa plus étroitement dans sa cape d’un bleu sombre et s’adossa à un large tronc d’arbre, plus à l’abri du vent. Il y avait un peu d’amertume dans son persiflage comme dans ce soudain silence, ou ce sourire forcé. C’était toujours ainsi, toujours : il fallait faire l’histrion, le bravache, ou bien se laisser piétiner. Et c’était lassant.

Il frissonna. C’est qu’il faisait tout à fait nuit à présent.

Le premier garde revint à la fin de la conversation, un parchemin à la main.

- Soit ....quoi qu'il en soit, vous êtes le bienvenu à Manost, le conseil a accepté votre requête , vous pouvez vous considérez comme manostien dès maintenant. Puissiez-vous y trouver votre bonheur.

- Vraiment ? vous me tolérez ? Malgré… sans tenir compte de… Ah ! Lothringen parut ne pas en croire ses oreilles, dont les pointes se dressèrent avec stupéfaction. Loués soient les yeux sans sommeil pour vous avoir aveuglés de la sorte ! conclut-il malicieusement, peut-être pour faire oublier que ses joues viraient au gris rose.
Il sembla goûter encore quelques instants l’irréalité de la nouvelle, puis songea qu’il était peut-être temps de montrer sa gratitude. Il remercia donc chaleureusement le messager - en faisant mine de ne rien voir de son dépit – redonna une flamme bleue au brasero éteint des sentinelles, puis se lança dans une incantation assez complexe au terme de laquelle apparurent, sous le porche enfin ouvert, comme mille petits flocons de lumière qui neigeaient en silence, formant un mince rideau d’éclats dorés. La vision était magnifique ; et pourtant, il ne s’agissait que d’un simple sort d’illusion qui se dissipa après quelques minutes. Mais c’était beaucoup plus qu’il n’en fallait au semi-drow pour passer royalement les portes et s’engouffrer dans les rues de la ville, en quête d’un idéal à sa mesure…
….un BAIN.

Direction > Le Loyal Paladin

En arrivant à Manost, après avoir franchi les lourdes portes de la ville, je me suis perdu dans le quartier des confessions biographiques où j'ai cru bon de me présenter... Heureusement que Banshee SangDeLune, un(e) membre des guildes de Manost fut là pour me remettre dans le droit chemin :

"Hé jeune aventurier, savez-vous que le quartier des confessions biographiques est réservé aux monastiens""
Ah, non! Désolé, c'est que je suis nouveau dans cette ville ; je fuis des assassins qui me pourchassent et je viens chercher refuge à Manost car mon précepteur/maître du nom de Mérillym Thom m'a conseillé de me réfugier ici... Etant un peu bouleversé par le départ de mon maître, je n'ai pas compris que je devais d'abord me présenter aux portes de la ville, veuillez m'en excusez, sincèrement."
"Il n'y a pas de problèmes, allez vous présentez aux portes de la ville."
"Merci beaucoup pour votre attention."

C'est ainsi que je me suis rendu aux portes de la ville pour poser ma candidature de manostien. En me trouvant en face du bâtiment qui recevait les demandes d'adhésions, je fus une fois encore émerveillé par la beauté du monument. C'est un garde à l'entrée qui me tira de mes contemplations pour me demander si j'avais besoin d'une quelconque aide. Je lui répondis que je souhaitais devenir un citoyen manostien... Ainsi, il m'ouvrit les gigantestques portes de bronze de la salle du conseil... J'entrais. Je fus littéralement ébloui par tant de richesses et de beauté mais je n'eus pas le temps d'admirer toutes ces merveilles car une grosse voix m'interpella et me fit sursauter :

"Bienvenu à Manost, la cité des divinités neutres. Que voulez-vous?"
"Je me nomme Mérillym Martial. Je suis un demi-elfe de trente ans. Je suis un barde et j'ai quelques talents de ménestrel. Je viens poser ma candidature pour devenir un manostien. Je suis rempli de bonnes intentions et de bonnes idées"
"Votre requête va être étudiée. Veuillez patientez dans la salle prévue à cet effet."
"Merci pour votre accueil!"

C'est tout excité que je me suis dirigé vers la salle prévue pour les voyageurs et nouveaux arrivants à Manost... mais j'étais également inquiet car les assassins ne s'étaient pas manifestaient durant mon voyage... En aucun cas, je ne voudrais qu'ils me trouvent...

Le garde réapparu quelques temps plus tard, un légéer sourire sur le visage.

- Bien Sire martial, soyez le bienvenue à Manost. *Prenant un air un peu plus sombre* Cepandant je dois vous rappeler plusieurs choses. Manost n'est pas la cité des divinités neutres, elle est la cité bénie de Helm le Vigilant. Des temples pour Torm, Ilmater et Tyr vont être érigés sous peu mais ici, c'est une théocratie. Ne vous méprenez pas sur le statut de notre cité, nous suivons les principes des Yeux Sans Sommeil. Sur ce, j'espère que vous saurez vous plaire à Manost. Avez-vous déjà une idée de l'activité que vous allez exercer ?

En entendant les paroles du garde, mon coeur ne fit qu'un bond : ma demande d'adhésion venait d'être en partie acceptée... D'un pas plus assuré que la fois précédente, je me dirigeais vers le garde qui avait bien voulu écouter ma requête. Avant de lui adresser la parole, n'étant qu'une simple personne, je lui fis une pronfonde révérence...

"Merci de votre attention, excellence! Je vous pris d'excuser ma maladresse au sujet de Manost, je suis nouveau et je commence à peine à inculquer les coutumes de cette merveilleuse ville... Je suis en fervant serviteur de Helm, mon précepteur m'a toujours affirmé que seule la voix de Helm était la bonne... Merci pour cet accueil chaleureux!"

En m'entendant affirmer ma dévotion à Helm, je vis apparaître, l'espace d'un instant, un sourir sur les lèvres du garde... Il me demanda pour la seconde fois quel rang je souhaitais intégrer dans Manost... D'une voix un peu confuse, tant d'attention pour ma personne était déjà un honneur, je lui répondis de la manière la plus agréable qui soit :

"Etant un ménestrel, je pourrais soit iriger et diriger une nouvelle taverne dans Manost (marchand ), mais avec aucune prétention de concurrencer celles qui existent déjà, soit intégrer la garde manostienne... Mon précepteur, que je considère comme mon père m'a entraîné à l'art de l'épée... je pourrais donc faire un bon soldat. De plus je pourrais utiliser mes talents de ménestrel pour remonter le moral de vos troupes... Qu'Helm puisse vous guider et me choisir la meilleure place qui soit... Mais si je puis me permettre, j'aurais une préférence pour la garde manostienne..."

Le garde me dévisagea avec attention avant de me déclarer :

"Bien reçu, votre demande va être étudiée, veuillez à nouveau attendre dans la salle prévue à cet effet ou explorer la ville si vous le souhaitez. Nous vous recontacterons."

"Encore une fois, je vous remercie pour l'attention que vous me portez."

Tout heureux d'être accueilli à Manost, je me dirigeais vers l'extérieur de la salle du conseil pour respirer l'air libre et me laisser voguer avec mes pensées... J'allais très certainement devenir un manostien... tant de joie effaça en moi, momentanément, la peur que les assassins noirs lancés à mes trousses me retrouvent...

Cette fois-ci, je n'eus pas à attendre trop longtemps car une grosse voix me tira de mes pensées : j'étais attendu dans la salle du conseil. Le garde, c'était bien lui qui m'avait interpellé, demandait à me voir... J'étais très excité, qu'allait-il me dire ? J'entrais donc dans la salle du conseil et j'allais me présenter devant le conseiller Ravestha, ce dernier avait un sourire qui ne pouvait présager que de bonnes nouvelles... D'un ton acceuillant, il me déclara :


"Votre demande a été étudiée avec attention et vous êtes maintenant un manostien à part entière, vous êtes entièrement libre de circuler dans la ville. Bienvenu à Manost fidèle de Helm... Qu'Helm veille sur vous et vous protège de ces sinistres assassins qui sont à vos trousses. J'ai du travail, je dois vous laisser, au revoir."

Je fus complètement abasourdi. J'étais un manostien! J'étais si heureux que j'eus du mal à parler pour remercier le conseiller Ravestha de bien avoir voulu m'accorder un peu de son temps... D'un ton balbutiant, je le remerciais chaleureusement :

"Mer... Merc... Merci pour cet accueil! Je serais digne de votre confiance. Je ne dirais qu'une chose : vive Helm et Manost!"

Le conseiller manostien Ravestha retourna voguer à ses occupations... En le regardant s'éloigner, je me dis qu'il était temps d'aller me présenter à la salle des confessions biographiques... C'est donc rempli de joie que je pris le chemin de la salle des confessions biographiques...

Severus et son compagnon de route, Alcibiade le rôdeur, arrivaient aux portes de Manost. Ils avaient marché plusieurs jours depuis leur dernière halte à 'l'Auberge de la Bonne Pitance'. Bien que très fatigant, le voyage avait été agréable et sans encombre. Grâce à l'aide du rôdeur, Severus avait trouvé des herbes et des champignons qu'il cherchait depuis longtemps pour confectionner ses potions, et cela le rendait de fort bonne humeur.

Alcibiade se tourna vers le nécromancien et clama :
Nous y voilà! La Grande cité de Manost!

En contemplant les tours de défense et les remparts de la citadelle fortifiée protégeant les maisons à colombage, Severus sut qu'il se sentirait bien ici. Les Helmites étaient peut-être des bigots un peu comiques à ses yeux, mais il les savait francs, courtois et avant tout tolérants.

-C'est ici que je vous laisse, bonne chance mon ami.
-Vous avez été fort aimable, Alcibiade. Tenez : prenez cet antidote, il vous protègera des créatures venimeuses de la forêt. Voici également un onguent qui cicatrisera instantanément toute blessure superficielle. Et puis, qui sait, peut-être passerez-vous me voir à Manost?
-Je n'y manquerai pas. Adieu!

Le rôdeur fit un signe de la main et s'enfonça rapidement dans les profondeurs de la forêt. Severus était maintenant seul sur le chemin menant à la porte principale de Manost.
Les gardes manostiens étaient lourdement arnachés dans leur harnois et le nécromancien se demandait comment ils pouvaient rester debout en plein soleil avec un tel poids sur les épaules.
Il suivit le chemin tout en remarquant les finesses de la cité, les gargouilles astucieusement placées, les crénaux tous travaillés. Les artisans manostiens étaient réellement talentueux.

-Holà voyageur! fit le garde en interrompant brutalement la réflexion de Severus, on ne rentre pas dans Manost comme dans un moulin! Veuillez vous identifier et motiver les raisons de votre venue!

Severus recula doucement et dit d'une voix calme, en s'inclinant légèrement :
-Bien le bonjour maître Garde. Je m'appelle Severus et je suis herboriste. Je souhaiterais obtenir la citoyenneté manostienne afin d'ouvrir une boutique dans votre cité.

Severus remarqua que le garde le regardait d'un air soupçonneux. Il était évident qu'avec sa robe noire, ses cheveux de jais et son teint cireux, il ressemblait davantage à un vampire qu'à un être humain. Le garde semblait le craindre.
Les petits yeux malicieux du nécromancien pétillèrent, il avait une idée.

-Vous avez une bien vilaine cicatrice sur votre front. Est-elle ancienne?
-Ha! M'en parlez pas! Foutu aphoticaire militaire! Entre ses mains, Une petite coupure se transforme en véritable boucherie! Il a aggravé la blessure et recousu comme il a pu. Et ça donne le charmant visage que vous avez devant vous.
-Laissez-moi arranger celà. Permettez?
-Bah, j'ai rien à perdre.. Allez-y.

Severus sortit de son sac une paumade. Il appliqua légèrement celle-ci sur le cou et sur la joue du garde qui semblait toujours méfiant.

-Hé! Ca pique votre truc!
-N'y touchez pas.. Laissez faire la paumade..

Les chairs commencèrent à se refermer légèrement, et la couleur rosée de la cicatrice s'estompait.

-Voilà.. C'est déjà mieux. Gardez cette paumade et utilisez la tous les matins pendant trois jours.
Le garde regarda le reflet de son visage dans le lame de sa hallebarde. En voyant l'efficacité de l'onguent magique, il fut stupéfait.
-Mais c'est que ça marche votre truc! Merci maître Severus! Je vais prévenir le conseil de ce pas et appuyer votre candidature, comptez sur moi!
Devant l'état d'excitation du garde, le nécromancien ne put réfrener un rictus de satisfaction.
-Fort bien.. Je vous attends ici.

Le garde revint en souriant vers le nécromancien :

- Voilà, le conseil approuve votre demande, vous êtes Manostien messire, sachez respectez les principes de Helm et vous serez toujours le bienvenu dans sa cité bénie. N'hésitez pas à prévenir le conseil si vous avez des requêtes ou autres pour votre magasin.

- Voilà, le conseil approuve votre demande, vous êtes Manostien messire, sachez respectez les principes de Helm et vous serez toujours le bienvenu dans sa cité bénie. N'hésitez pas à prévenir le conseil si vous avez des requêtes ou autres pour votre magasin.

Severus, heureux de ce dénouement si rapide et finalement relativement aisé, répondit au garde en s'inclinant :
-Vous remercierez le conseil pour sa dilligence et sa courtoisie.. Comme il est de coutûme en ces lieux, je vais de ce pas notifier toute trace de mon passé jusqu'à mon arrivée dans cette belle cité. Je solliciterai ensuite un entretien avec le prévot de la guilde des marchands. Auriez-vous l'obligeance de m'indiquer la route, mon brave?
-C'est tout simple Messire, vous allez droit devant vous sur l'allée principale et vous prenez la deuxième rue à droite. C'est à deux pas.. Vous trouverez facilement la guilde des marchands, on ne peut pas la rater!
-Merci, mon brave. Revenez me voir si vous êtes à court de paumade..

Severus prit congé du garde et entra plus profondément dans la ville. Le coeur léger pour la première fois de sa vie. Il avait un bon apriori sur cette cité et sur les gens qui y habitaient.
Enfin, je vais pouvoir commencer une vie normale.. songeait-il en se rapprochant du bâtiment de la mémoire de Manost.