La Couronne de Cuivre

Le barde était d'un niveau nettement supérieur à son adversaire, ce dont celui-ci se rendit compte dès la première passe d'armes. Taliesin parvint aisément à le toucher à l'épaule, ouvrant une estafilade écarlate sur son pourpoint sale. L'homme abandonna aussitôt le combat et détala sans demander son reste... mais non sans bousculer au passage une structure enflammée qui s'effondra en travers de la route de l'elfe, l'empêchant de le poursuivre aisément.

Mais il n'avait aucune intention de le poursuivre.
Sa blessure ne passerait pas inaperçue et il serait donc facile de l'identifier. Sans compter que vu l'intervention du centaure, un certain nombre de ses complices devaient eux aussi être touchés.
Mais surtout... Il fallait trouver Victor.
Ainsi rengaina-t-il sa lame et se remit-il en marche.

Il dut à nouveau contourner l'obstacle, ce qui le força à quitter un moment l'enceinte du campement, retrouvant l'air pur, salvateur, de la nuit. La lumière du brasier rendait la nuit environnante plus noire que jamais : il était presque impossible d'y distinguer quoi que ce soit.
Il y eut un brusque fracas sur sa gauche et une silhouette déboula à une quinzaine de mètres de lui. C'était un centaure, lancé au triple galop, qui fila dans le noir, vers le nord. Juste derrière lui surgirent une dizaine d'hommes armés, poussant des cris féroces. Deux d'entre eux avaient des arcs, les bandèrent, mais les flèches filèrent dans l'obscurité, manquant la créature : après tout, les humains n'y voyaient rien dans de telles conditions. Le barde, lui, eut l'impression que le fuyard portait quelque chose sur l'épaule. Peut-être quelqu'un, peut-être un enfant. Ou peut-être pas. Difficile de savoir. L'éclat des flammes rendait le monde environnant trouble, piquant, terriblement sombre...

Il s'efforça de mémoriser la directin prise par le centaure : le suivre dans l'immédiat était fort peu envisageable, compte tenu des hommes lancés à sa poursuite, compte tenu, aussi, du fait qu'il avait pu se tromper en croyant qu'il transportait quelque chose ou quelqu'un. Mais le suivre plus tard, en revanche... Nul doute qu'il le tenterait.
Pour l'heure, cependant, il allait retourner dans le campement. Victor voire l'un de ses habitants y demeuraient peut-être toujours.

Les derniers vestiges du campement étaient en train de s'effondrer. Il était impossible d'aller fouiller dans les décombres tant que les flammes seraient hautes et crépitantes, la chaleur ne le permettait pas. Taliesin progressa peu à peu au coeur de la fournaise. Il ne vit personne de vivant. Quelques corps, tous humains, gisaient dans le coin dont s'était extrait le centaure qu'il venait de voir fuir. C'était un bivouac de taille modeste, vu de près, avec des toiles tendues en paravent, désormais dévorées par les jaunes et les oranges d'un feu réjoui. Il y eut du mouvement, quelques hommes revinrent dans le brasier pour emporter les corps de leurs camarades tombés. Ils avaient l'air pressés, cependant, et renoncèrent à dégager ceux que les débris des tentes avaient ensevelis.

Se raccrochant à toute force à l'idée que si Victor était encore dans le camp au moment de l'assaut, le centaure qu'il avait vu fuir l'avait emporté avec lui, Taliesin décida de se replier : mieux valait ne pas être aperçu de ces monstres assoiffés de sang prêts à éliminer tout témoin de leurs méfaits. Mais, bien décidé à ce qu'ils ne s'en tirent pas impunément, il s'efforça de mémoriser tous les détails susceptibles de permettre leur identification, depuis leur apparence jusqu'aux paroles qu'ils échangeaient.
Il allait ensuite s'éloigner discrètement, pour voir si Baptiste était toujours à l'endroit où il l'avait laissé ou s'il avait fui avec les autres. Puis il prendrait la direction du nord, sur les traces du centaure.

Mais les hommes étaient déjà en train de rebrousser chemin. Demeurant dans l'ombre, veillant à ne pas se faire repérer, le barde était forcé de rester à distance. Il compta une trentaine de personnes au bas mot, qui convergeaient désormais vers l'endroit où le second centaure avait fait sa sortie. L'elfe repéra sans mal la forme de son corps, étendu dans la plaine, inerte. Il était trop loin, cependant, pour entendre ce qui s'échangeait. On rapatriait des corps vers le sud, la route, sans doute Champsdor ensuite. En apprendre davantage nécessiterait probablement de prendre des risques : il n'y avait rien pour se cacher entre le brasier et le groupe, et la lumière de l'incendie le trahirait immanquablement.

Mais il avait plus d'un tour dans son sac.
Une incantation plus tard, il était invisible et se rapprochait des meurtriers.
Il allait constituer un dossier aussi précis que possible, compilant tous les renseignements qu'il glanerait sur ces assassins. Bien sûr, entre les blessés et les morts, les autorités de Champsdor auraient facilement pu connaître jusqu'au dernier membre de la sinistre bande. Sauf qu'elles ne feraient pas le moindre effort en ce sens. Les gardes de faction aux portes de la ville fermeraient les yeux sur le passage des rescapés, comme ils avaient fermé les yeux au moment où la sanguinaire troupe avait quitté la ville, comme ils avaient fermé les yeux quand était apparu cet étrange convoi de femmes...
Non, ce dossier serait pour Togoria. Ou plutôt pour Luménis : il connaissait un certain elfe, officier au sein des services secrets, qui ne resterait probablement pas les bras croisés devant pareilles atrocités commises sur son île...

Les hommes discutaient entre eux de ce qu'il convenait de faire du cadavre du centaure. Certains étaient partisans de le laisser sur place, d'autres de l'embarquer, les derniers de le jeter dans le brasier. Quelqu'un demanda si la croupe se mangeait, ce qui fit rire le groupe. Un peu à l'écart, un trio discutait du centaure qui s'était enfui. Ils étaient d'avis de ne pas s'en soucier : il avait compris ce qui lui arriverait s'il osait revenir et ne constituait plus une menace. Les blessés étaient emmenés vers les chevaux, restés à l'écart du campement. Il faudrait attendre la fin des flammes pour aller récupérer les cadavres des leurs. Le groupe qui discutait du centaure convint finalement de le ramener à Champsdor, pour "plaire aux elfes", selon leurs termes.

Ces hommes étaient décidément stupides à manger du foin, car le massacre d'êtres de la nature serait plutôt vu comme une circonstance agravante par les elfes...
Quoiqu'il en soit, lorsqu'il aurait glané un maximum d'informations, il verrait s'il ne lui était pas possible de nuir à cette bande de monstres. Pourquoi ne pas pousser leurs chevaux à fuir, par exemple ? Cela ralentirait le repli des assassins et lcomme quelqu'un finirait bien par venir voir ce qui se tramait ici, les autorités ne pourraient plus, au risque de dévoiler leur corruption au grand jour, faire comme si de rien n'était, comme si aucun des coupables n'avait été vu...

Le groupe s'était à présent ébranlé vers les chevaux, à quelques exceptions près : quelques uns guettaient les ténèbres, dans la direction où s'était enfui le dernier centaure, pour s'assurer qu'il ne reviendrait pas tenter un baroud d'honneur. D'autres remontaient vers le campement en flammes, incertains, cherchant des points d'entrée dans le brasier finissant. Suivre le groupe qui allait vers les chevaux signifierait s'écarter de l'incendie, d'une bonne centaine de toises, peut-être plus. Taliesin entendit un homme mentionner l'enlèvement d'un gosse par le centaure qui s'était enfui. L'autre se contenta de hausser les épaules : pertes collatérales. A quoi s'attendre avec ces brutes, de toute façon ? Puis le barde entendit la mention du mot elfe, à nouveau. L'homme qu'il avait blessé en informait d'autres de la présence d'un intrus...

L'heure n'était donc plus à l'action mais au repli.
Il était malade à l'idée de laisser ces salopards s'en tirer si facilement - dire qu'ils osaient qualifier les centaures de brutes ! Mais ce n'était que partie remise : jusqu'au dernier d'entre eux irait croupir en prison, il en faisait une affaire personnelle.
Essayant de se raccrocher à cette idée pour se rasséréner, il se mit en devoir de rejoindre l'endroit où Baptiste l'avait un temps attendu. Et où il l'attendait peut-être encore.
Ensuite... Victor.

Taliesin abandonna donc les lieux de l'attaque, d'abord invisible, puis visible mais protégé par les ténèbres. Il fallait espérer que ses traces ne se verraient pas dans l'herbe humide et qu'on ne lui donnerait pas la chasse dans l'immédiat. De toute façon, ses adversaires n'y voyaient sans doute rien. Il marcha de plus en plus vite, finit par courir, atteignit l'endroit où il pensait avoir laissé Baptiste. Il n'y avait pas de points de repère, dans cette immensité plane, et il lui fallut chercher un moment, appeler à mi-voix, avant que l'enfant ne se révèle. Le chien avait disparu depuis longtemps. Dès que Baptiste le repéra, à la lueur de la lune, il courut vers lui et l'étreignit avec force.
" Qu'est-ce qui s'est passé ?" demanda-t-il.
Derrière eux, le campement centaure terminait de se consumer.

-Des habitants de Champsdor sont venus massacrer les centaures. Mais l'un d'entre eux a réussi à prendre la fuite en emportant ton frère qui avait eu la merveilleuse idée d'entrer dans le camp.
Il jeta un regard en direction de l'incendie, revint à son fils.
-Ne trainons pas ici : ces barbares sont décidés à éliminer tout témoin. On va essayer de voir si on peut retrouver Victor dès à présent. Si c'est trop compliqué, on rentrera à Vauxgrisants, on préparera nos bagages et on fera d'une pierre deux coups en se lançant à ses trousses et en quittant cette vallée maudite.

Baptiste le regarda en blêmissant, accusant le coup de ce déferlement de colère.
" Co... comment on va le rattraper ? demanda-t-il finalement, en scrutant la campagne endormie. Il doit être drôlement loin, déjà... Est-ce que je ne devrais pas... rentrer ? Si Titus se réveille tout seul... Il va paniquer."

-J'ai laissé un mot à Mona : elle devrait pouvoir lui expliquer la situation, il commence à bien comprendre le commun... Mais c'est sûr que s'il se réveille avant elle... D'un autre côté, je refuse de te laisser rentrer seul avec ces types en maraude.
Ces types qui considéraient l'enlèvement d'un môme comme un dommage colatéral.
-Rentrons ensemble, conclut-il, résigné. De toute façon, dans l'obscurité, j'ai peu de chances de repérer la piste du centaure. D'autant que je ne pourrai pas la suivre depuis son point de départ...
Si ces ordures l'apercevaient, ils l'abattraient sans autre forme de procès.

Baptiste hésita.
" Taliesin, peut-être que... tu devrais quand même le chercher... Demain..."
Il frissonna.
" Demain, il sera peut-être trop tard... Le centaure... Il doit être rudement furieux..."

Il ferma les yeux, une seconde.
La situation était tellement compliquée, lui-même avait les idées tellement peu claires...
-Tu as malheureusement raison...
Il prit une profonde inspiration.
-Bon, je vais te laisser rentrer seul à Vauxgrisants. Mais je veux que tu le fasses très discrètement, d'accord ? Tu peux longer la route mais ne l'emprunte pas et si tu vois qui que ce soit, cache-toi jusqu'à ce qu'il soit parti. Une fois de retour chez Mona, réveille-la et explique-lui la situation. Jusqu'à mon retour, ni toi ni Titus ne devez sortir de la maison et si quelqu'un vient demander de mes nouvelles, elle devra répondre que nous sommes partis tous les quatre.

Baptiste grimaça.
" Tu es sûr qu'on peut lui faire confiance ? Est-ce que je ne devrais pas plutôt... aller réveiller Titus, laisser un message racontant n'importe quoi, et aller t'attendre quelque part ? Près de la rivière, par exemple ? Je sais qu'elle et Yann ont été très gentils jusqu'ici mais... ce sont... quand même des étrangers..."

-Je leur fais confiance : quand je lui ai proposé que nous partions pour lui éviter des ennuis, suite à l'incident avec Titus, Mona d dit que ce n'était pas nécessaire... D'un autre côté, je ne sais pas comment elle réagirait si elle sentait qu'elle et son fils seraient en danger en nous protégeant...
Il ne voulait pas céder à la paranoïa, craignait que s'il disparaissait, on lui collerait tout sur le dos, jusqu'au massacre des centaures. Mais sachant que les autorités locales étaient possiblement corrompues, pouvaient-ils prendre des risques ?
-Écoute, mieux vaut être plus prudent que pas assez. Alors fais comme tu le proposes. Essaie de prendre nos affaires et si tu ne peux pas, récupère au moins mes notes sur les ruines : je ne veux pas qu'elles tombent entre les mains des gens du coin. Je te retrouve à la rivière dès que possible et nous aviserons.

" D'accord." dit Baptiste.
Il pinça les lèvres.
" Il y a juste le cheval... On ne pourra pas prendre le cheval. Il réveillerait tout le monde..."
Et le soleil ne tarderait pas à le faire s'ils ne se hâtaient pas : le ciel bleuissait déjà à l'est, derrière la masse sombre de la Lorien.

-Ce n'est pas grave : on le récupérera plus tard. Vraiment, je fais confiance à Mona et à Yann. Et pour être franc, ça me fait même de la peine de devoir recourir à cette mesure... Mais c'est sans doute le plus prudent d'autant que, compte tenu de la situation, notre présence chez eux pourrait les mettre en danger. D'ailleurs, si tu devais les croiser, c'est ce que tu dois leur expliquer : vous vous cachez pour éviter qu'ils aient des ennuis à cause de nous. A cause de moi, en particulier : ces gens ont essayé de me tuer, après tout, alors que je n'ai montré aucune agressivité à leur égard, quoi que je puisse penser de leur crime...
Il poussa un profond soupir.
-Allez, file. On se retrouve d'ici peu.

Baptiste acquiesça, l'étreignit vivement, puis détala dans la nuit, aidé par la lune et le pâlissement progressif du ciel. Sans doute retrouverait-il rapidement la route et pourrait-il la suivre pour rentrer. Plus vite il aurait atteint la zone de champs et de potagers, plus vite il aurait des cachettes à sa disposition cependant. La lumière qui l'aidait aiderait aussi d'éventuels poursuivants, et les pâturages offraient vraiment peu de couvert.
Mais ce n'était plus du ressort du barde : il devait à présent songer à son second fils.

Celui-ci se sentait déstabilisé, frappé par la promptitude avec laquelle tout avait viré au cauchemar.
Bien sûr, il y avait eu des signes précurseurs, comme la disparition de Cordélia et le massacre des elfes. Mais ces forfaits avaient été accomplis par des criminels invisibles dont on pouvait supposer qu'ils étaient extérieurs à la vallée.
Bien sûr, il avait craint que les événements ne tournent comme ils avaient tourné, à cause du refus des autorités de régler en douceur le problème lié aux centaures, de donner satisfaction à ces derniers. Mais il y avait un gouffre entre craindre un sinistre dénouement et assister à ce dernier, en sachant que la garde de Champsdor avait fermé les yeux, en constatant que les meurtriers étaient sanguinaires au point de vouloir éliminer tout témoin et de se soucier comme d'une guigne de l'enlèvement d'un enfant.
Il y aurait un avant et un après, c'était certain.
Avant, il n'avait eu peur ni pour sa sécurité, ni pour celle de ses fils.
A présent, il envisageait la vallée comme un vaste guêpier dont il fallait se tirer au plus vite.
Ce qui passait d'abord par retrouver Victor.
Il entreprit donc de contourner largement le lieu de l'incendie, pour demeurer hors de vue des assassins. Il fallait espérer qu'il finirait par repérer les traces laissées par le fuyard...

C'était difficile. L'herbe était humide mais elle avait été foulée par des dizaines de sabots au cours des journées précédentes, et repérer quoi que ce soit dans cet entrelacs d'empreintes, de bouses et de mottes de terre tenait de la prouesse. Or, Taliesin n'avait rien d'un pisteur, et dans la pénombre, malgré son regard d'elfe, il trouva des dizaines de pistes potentielles, sans qu'aucune ne se révèle finalement la bonne : pas de traces des sabots ronds d'un cheval. Il persévéra, pourtant, et finit par débusquer ce qu'il cherchait : le sol éventré par une battue lourde et puissante. Il ferait bientôt jour, cependant, et malgré la distance qu'il avait laissée entre le campement et lui-même, il n'aurait aucun endroit pour se cacher.

Raison de plus pour presser le pas, malgré la fatigue qui pesait lourdement sur ses épaules.
Spontanément, il n'aurait pas imaginé le centaure brutaliser Victor : quelle que soit la race, seuls les êtres dévoyés faisaient du mal aux enfants. Mais les circonstances étaient particulières, le fuyard devait être dévoré par la colère, sentiment qui était très, très mauvais conseiller.
Bref, il n'avait pas le choix, il devait continuer, quitte à recourir à un sort d'invisibilité pour éviter d'être repéré par les habitants de la vallée.

Remonter la piste ne s'avéra pas très compliqué, et Taliesin s'éloigna peu à peu des lieux de l'attaque, sans doute suffisamment pour ne plus être repéré par ses ennemis. Cependant, le centaure avait filé droit devant, sans ralentir, sans incurver sa trajectoire vers le bois qui enserrait la butte, non, il avait galopé toujours tout droit, vers le nord. Et s'il était bien une chose certaine, c'est qu'un homme à pied ne rattraperait jamais un cheval lancé au grand galop, même s'il était à moitié humain.

Bon gré, mal gré, Taliesin dut se résoudre à convoquer un coursier fantôme.
Une demi-heure d'incantation, une demi-heure perdue...
Du moins en apparence, car il la regagnerait ensuite. Il gagnerait même beaucoup plus de temps que cela.
Et de totue façon, c'était la seule solution pour rejoindre le centaure avant qu'il ne soit hors d'atteinte. D'autant que pareille manœuvre ne serait plus possible lorsqu'il serait accompagné de Baptiste et de Titus.

La créature fantomatique surgit du néant, tournant ses yeux de braise, démoniaques, vers son cavalier. Taliesin eut l'impression de percevoir un frémissement dans la nature autour de lui, comme si elle se révulsait de cette subite apparition. Evidemment, c'était le dernier de ses soucis et il monta en selle. Pourtant, il ne put pas profiter de la pleine vitesse de sa monture car il devait continuer à suivre la piste et donc garder un contact visuel avec son environnement. D'autant qu'avec le lever du jour, les habitants de la Vallée ne tarderaient plus à rallier leurs champs, et peut-être chercherait-il à cheminer à l'abri de leurs regards, en se servant du couvert des vergers et des bosquets épars...

Il n'était pas certain que tous les habitants de la vallée jusqu'au dernier pâtre, jusqu'au dernier cultivateur soient des êtres sanguinaires prêts à tuer. Mais oui, il prit malgré tout de s précautions : mieux valait être plus prudent que pas assez. Par ailleurs, il finirait bien par atteindre les limites du domaine bénie par Chauntéa - si c'était bien elle qu'on vénérait ici - et pourrait dès lors chevaucher plus librement.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La Vallée Fertile