La Couronne de Cuivre

Son mouvement, trop ostensible, arracha un éclat de rire à Sylvia.
" Dis-moi... tu le protèges tellement bien, ton dessert, que ça donnerait presque envie de te piquer ton sac rien que pour voir... Attends un peu, je dois avoir un moyen de t'obliger à vider ton sac. Voyons... Si je me souviens bien, tu crains les chatouilles non ? Et plus particulièrement... ici ?"
Et sans la moindre pitié, elle entreprit de s'attaquer sournoisement à l'un de ses points faibles les plus sensibles...

Sylvia le connaissait bien : un peu trop même ! La rôdeuse l'avait atteint aux cotés et Kasumi ne tarda pas à se tordre de rire tout en essayant de lui échapper. A tout instant, le repas menaçait d'être balayé d'un mouvement erratique mais les deux jeunes gens n'en avaient cure. Le demi-elfe parvint à grand peine à écarter les mains de sa compagne puis à contre-attaquer mollement - à bout de souffle d'avoir trop ri - avant qu'elle ne réclame grâce et demande une trêve.

Mais craignant une ruse dont la jeune femme était coutumière, Kasumi ne relâcha pas ses mains cette fois-ci et s'approcha pour l'embrasser sur le bout du nez. Il resta penché vers elle, la regardant droit dans les yeux un bon moment comme s'il s'y était soudain perdu. Il avait maintenant une expression plus sérieuse, presque solennelle. Il se tourna vers son sac et en sortit rapidement un petit objet qu'il garda dans sa main.

- Je... Je n'ai plus très faim en fait. Alors je me dis que nous pourrions tout de suite passer au dessert.

A nouveau, il la regarda droit dans les yeux et mit un genou en terre devant elle avant d'ajouter d'une voix un tantinet nerveuse :

- Sylvia, tu fais de mon bonheur depuis que je t'ai retrouvé et aussi en acceptant de m'accompagner même si pour cela tu dois quitter ainsi tout ce que tu connais. Tu es la femme la plus courageuse que je connaisse et je suis comblé et chanceux de pouvoir t'avoir désormais à mes côtés. Consentirais-tu à faire de moi l'homme le plus heureux de tout Féérune en acceptant de m'épouser ?

Il ne l'avait pas quitté un seul instant du regard même au moment où il ouvrit la petite boîte qu'il tenait maintenant ouverte dans sa paume, révélant la bague qu'il avait faite façonner à Everaska.

" Oh..."
La rôdeuse resta silencieuse un moment, toute vélléité de jeu envolée, ses yeux allant du rôdeur à la bague, de la bague au rôdeur.
" Je ne m'attendais vraiment pas... à ça..." finit-elle par bafouiller.
Ses joues avaient pris une magnifique couleur écarlate, et elle semblait incapable de trouver ses mots.
" Mais je... Oui... Je veux bien t'épouser."
Elle sourit, largement.
" Oui, mon amour, articula-t-elle plus fermement. Enfin... si tu es sûr... Ca a été tellement vite. Mais je sais que je serai la plus heureuse des femmes à tes côtés," ajouta-t-elle en tendant les lèvres pour l'embrasser.

Son cœur avait cessé de battre pendant les longues secondes qui avaient précédé la réponse affirmative de la jeune-femme. Et quand il reprit sa course, il se sentit léger et euphorique comme jamais. II embrassa fougueusement les lèvres tendues encore et encore, comme s'il ne pouvait plus s'en empêcher. Le souffle un peu court mais les yeux rieurs, il posa ses mains sur les épaules de Sylvia, son visage tout près du sien :

- Oui, j'en suis certain. Je n'ai jamais été plus sûr de quoique ce soit dans ma vie. Je t'aime.

" Moi aussi, je t'aime."
Un coup de tonnerre, dans le lointain, ponctua cette déclaration. L'orage était encore loin, cependant, et ils avaient du temps devant eux. Du temps pour s'embrasser, encore et encore, pour se serrer dans les bras l'un de l'autre, pour se murmurer des mots doux, se souvenir du passé, préparer l'avenir, du temps pour s'allonger et observer les étoiles... ou faire tout autre chose d'ailleurs.
Une chose était certaine : ils n'avaleraient pas grand-chose du pique-nique apporté par Kasumi. Ils avaient la tête à tout autre chose.

La soirée était bien trop belle pour songer à ce genre de détail : la nourriture pourrait être récupérée pour le lendemain pour ne pas être gaspillée mais les deux rôdeurs avaient désormais bien d'autres choses en tête. Kasumi avait glissé la bague à l'un des doigts de sa fiancée puis avait entreprit - lentement mais inexorablement et avec force caresses sensuelles - de lui retirer l'intégralité de ses autres effets tandis qu'elle faisait de même.

Insensibles à la fraîcheur et à l'orage qui approchait, confiants en l'avenir qui s'offraient à eux, ils firent l'amour avec tendresse et passion, prenant plaisir dans leur complicité, assouvissant leurs désirs dans une toute nouvelle union.

Il fallut l'orage, déversant subitement sur eux ses trombes d'eau, pour les arracher à leurs étreintes. Il fallait mettre la nourriture au sec, et les rafales de vent finissaient par leur sembler fraîches.
Une fois rhabillée, Sylvia prit toutefois le temps de contempler, à la lueur du feu mourant, sa bague que l'émotion l'avait jusque-là empêchée de détailler véritablement.
" Elle est magnifiquement ouvragée... Enfin, je la verrai mieux demain à la lueur du jour. Elle est verte ?"

Au moins l’arbre et son feuillage avait à peu près préservé la nourriture mais Kasumi la rangea à la hâte dans son sac avant même de songer à renfiler ses vêtements. Il faudrait certainement la trier une fois à la cabane mais l’essentiel devait être sauf.

Il se rhabilla ensuite tout aussi vite car l’eau et le vent étaient désagréablement frais et qu’ils allaient attraper un sérieux refroidissement s’ils ne se hâtaient pas de se mettre à l’abri. Kasumi marqua toutefois une pause pour regarder Sylvia et son cœur se mit à battre un peu plus vite en la voyant contempler son cadeau. Il lui répondit d’un ton doux et amoureux en lui prenant la main :

- Je l’ai fait faite spécialement pour toi à Everaska. La pierre est une émeraude de la couleur de tes yeux…

Sylvia leva des yeux brillants vers lui.
" Oh... c'est gentil. J'ai vraiment hâte de la voir à la lumière du jour. Mais ça a dû te coûter une fortune ! Il ne fallait pas te ruiner pour moi..."
Insensible aux trombes d'eau qui ruisselaient, elle semblait ne pas se lasser de contempler le bijou. Elle finit cependant par réaliser qu'ils étaient en train de se faire tremper, et resserra son manteau en frissonnant.

Kasumi ne la quittait pas des yeux, absolument ravi par l'émerveillement de la rôdeuse. Il répondit d'un ton doux :

- Tu m'aies infiniment plus précieuse que tous les bijoux du monde et il fallait bien marquer cette occasion si spéciale : on ne fiance qu'une fois après tout !

Puis, sans prévenir, il la souleva dans ses bras et partit d'un rire joyeux en élevant la voix pour être entendu par-dessus le vent qui forcissait :

- Je vais te porter jusqu'à la cabane : j'ai trop hâte que nous nous mettions au chaud tous les deux !

" La cabane ! Tu es fou ! Tu sais à quelle distance on est ?"
Mais elle ne fit pas mine de se débattre ou de chercher à regagner le sol.
" Tout ça pour me montrer toute ta force retrouvée... Ah, les hommes... Tu sais que la vieille tradition de porter son épouse, c'est le jour des noces ? Ah, je sais... En fait, tu veux surtout avoir un prétexte pour me réclamer un massage à l'arrivée !"

Kasumi partit d'un fou-rire et répondit d'un ton euphorique :

- Et est-ce que tu crois que j'ai une petite chance de l'obtenir, ce massage ?

Il ne la porta en fait que sur quelques dizaines de mètres et la déposa quand le chemin se fit beaucoup plus régulier. A partir de là, ils pourraient progresser plus vite en se contentant de la guider : il fallait se montrer un peu plus raisonnable, parfois.

Il faisait nuit noire et la pluie tombait à verse lorsqu'ils parvinrent au campement. Bien sûr, nulle lumière n'était visible : à une heure aussi tardive, tout le monde dormait.
" Ah... j'adore cette sensation d'avoir le village pour nous tout seuls ! La nuit nous appartient, comme autrefois quand on bivouaquait ensemble... Mais tout de même, ça serait mieux si j'y voyais aussi clair que toi !"
Sylvia avait veillé à parler à voix basse, mais même en chuchottant, son ton était euphorique.
A tâtons, elle poussa la porte de sa cabane, alluma une bougie, et grimaça en voyant le feu éteint dans l'âtre.
" Alors... Voyons ce massage..."

Leurs vêtements à tous deux étaient irrémédiablement trempés comme ne manqua pas de le faire aussitôt remarquer Kasumi d'un ton espiègle :

- Je vais ranimer le feu dans l'âtre mais je pense qu'il est beaucoup plus sage - sur un plan purement médical bien entendu - de retirer ces frusques glacées ! Je suis à vos ordres dans un instant, ma belle dame.

Il mit aussitôt son conseil en pratique en retirant sa tunique puis ses bottes et enfin ses chausses avant de se diriger calmement - et de manière assez provocante - vers le petit foyer pour en ranimer les braises. Ils avaient pris soin de fermer les volets avant leur départ aussi bénéficiaient-ils d'une intimité particulièrement bienvenue.

Sylvia l'ignora ostensiblement et se déshabilla de son côté, s'allongeant sur le lit sans paraître sentir la fraîcheur qui régnait, dans une attitude tout aussi provocante que la sienne.
" Mmmmm.... A la réflexion, moi aussi je veux bien un massage, mon amour. Dès que tu nous auras apporté un peu de chaleur..."
Elle étouffa cependant un bâillement : il était tard et la fatigue se faisait sentir. La saison, avec les jours qui raccourcissaient de plus en plus, encourageait la somnolence.

Dès qu’il la vit du coin de l’œil, Kasumi cessa son jeu pour privilégier l’efficacité et ranima rapidement les braises pour leur apporter sinon de la lumière, un peu de chaleur supplémentaire bienvenue. Il la rejoignit ensuite dans l’alcôve pour entamer un massage langoureux destiné à la détendre plutôt qu’à autre chose même si l’envie ne manquait pas de le rendre plus sensuel… Il ne se sentait pas vraiment fatigué de son côté mais il restait avant tout à l’écoute des besoins et des envies de sa partenaire.

Ils avaient déjà profité pleinement de la soirée dans la clairière se donnant l'un à l'autre avec passion, et ce qui dominait chez sa partenaire, c'était plutôt le bien-être et la langueur. Elle se laissa masser avec bonheur, puis entreprit d'inverser les rôles, mais il était évident qu'elle ne souhaitait pas prolonger outre mesure la soirée et qu'elle luttait contre le sommeil.
Ils s'endormirent donc assez rapidement.
Bien sûr, Sylvia avait gardé la bague à son doigt et son premier réflexe, en ouvrant les yeux le lendemain matin, fut de la contempler enfin à la lueur du jour.
" Elle est vraiment magnifique," fit-elle avec un sourire radieux dès qu'elle vit son compagnon émerger du sommeil.

Kasumi avait dormi un peu plus longtemps que de coutume mais la journée promettait d'être tranquille avant la petite fête du soir aussi n'avait-il aucune envie de se hâter. Et voir Sylvia admirer à ce point son cadeau le rendit doublement heureux : d'une part parce qu'il avait eu la main heureuse dans son choix mais surtout par ce que cela signifiait. Il n'était pas certain de réaliser encore pleinement l'engagement qu'ils venaient de se promettre l'un à l'autre mais la pensée qu'ils allaient un jour se marier était tout à fait grisante. Il retourna son sourire radieux à la jeune-femme avant de répondre d'un ton sincère :

- Toi aussi tu es vraiment magnifique !

" Ca me fait tout drôle d'avoir ça au doigt. Enfin, je suppose qu'on s'habitue..."
Elle sourit, rêveuse.
" Et donc... tu veux vraiment qu'on se marie... j'ai encore du mal à réaliser. Mais d'ailleurs, tu veux qu'on fasse ça quand ? Et où ? Et comment ? Avec une fête avec plein de monde, ou rien qu'entre nous ?"
Ses yeux brillaient d'enthousiasme.

Il se redressa pour la prendre dans ses bras et l'embrasser avec autant d'enthousiasme qu'il en lisait dans le regard de sa fiancée.

- Je sais que ça a peut-être été un peu vite... Cela fait quelques veilles qu'on s'est retrouvés, qu'on est ensemble. Mais je suis certain de vouloir devenir ton époux. Cela me fait tout drôle qu'en j'y pense mais c'est ce que je veux...

Il l'embrassa de nouveau et reprit avec davantage de légèreté :

- Il faut que nous discutions de tout cela mais rien ne presse : j'aurais envie que nos deux familles soient présentes déjà. J'aimerais que mon père et mon frère puissent venir au campement... Lors de notre prochain passage, peut-être ? Mais comment voyais-tu les choses, toi ?

" Je ne sais pas... je ne me suis jamais posé la question en fait."
Son regard s'assombrit légèrement.
" Je ne sais pas si j'ai envie que nos deux familles soient là en même temps, en fait. Je veux dire... je connais un peu ta famille, ils sont bien sympathiques... mais tu ne connais pas la mienne, juste Gwenaël. Et moi-même, je ne connais pas tant que ça ma famille, à la réflexion... Et je ne sais pas s'il faut forcément les faire se rencontrer. Peut-être qu'on peut faire... deux fêtes ?"

- Oh... Malgré sa récente conversation avec Gwenaël, il ne s'était pas attendu à cette réponse de Sylvia mais il lui sourit avant de lui caresser affectueusement la joue :

- C'est comme tu voudras, Sylvia. Nous avons le temps de nous décider pour ça... L'essentiel pour moi est de savoir que tu veux bien devenir ma femme. Pour la cérémonie et sa date, nous ferons comme les choses viennent...

Un nouveau baiser volé et son regard se mit à nouveau à briller avec plus d'enthousiasme :

- Mais dis-moi, est-ce que tu veux partager la bonne nouvelle avec Gwenaël, Amish et Joris ? Ton oncle veut nous inviter à déjeuner ce midi d'ailleurs !

" Je... oui, bien sûr, je vais leur dire !"
Sylvia souriait avec plus d'assurance, et ses yeux brillaient à nouveau.
" Amish va être surexcitée... avec une part de jalousie sans doute. Elle va me demander quand on fait la fête, par contre, j'imagine... avec sûrement l'espoir de rencontrer de beaux et séduisants jeunes gens, ton demi-frère en tête..."

Le sourire de Kasumi s'était élargi en voyant que Sylvia commençait à se faire à cette idée et à l'apprécier. Il esquissa néanmoins une légère grimace à la mention d'Amish et de ses espoirs qui risquaient d'être un peu déçus mais ils auraient bien le temps de faire face à ce problème voire à y trouver des solutions. Pour l'heure, le rôdeur s'attacha à une préoccupation bien plus immédiate :

- Je vais nous préparer le petit déjeuner : nous irons après si tu veux bien. Je parie que tu dois être affamée : nous n'avons fait que picorer hier soir, après tout !

Sylvia se mit à rire.
" Tu es bien pressé d'aller les rejoindre ! Ils nous attendent pour midi, pas avant ! Le campement continue de tourner, et Gwenaël doit déjà être en train d'aider quelque part. Et de mon côté, je comptais aller voir Maître Jérémiah pour lui annoncer que je mets ma cabane à disposition de qui en aura besoin, et régler aussi les questions d'intendance avec Yan, commencer à lui donner tout ce que je laisse à la collectivité notamment... Bref, j'ai quelques démarches qui vont bien m'occuper la matinée. Mais... la proposition d'un bon petit déjeuner consistant est attrayante, avant tout ça !"

Le demi-elfe ressortit de son sac quelques produits de la veille au soir qui pourraient rendre le petit-déjeuner plus roboratif et répondit joyeusement à son tour :

- Dans ce cas, je tâcherai de me rendre utile au campement moi aussi : à cette période, deux bras supplémentaires ne sont inutiles nulle part alors autant que je participe ! Mais tu as raison, je suis assez excité d'annoncer que je viens de me fiancer avec la plus belle femme de la Haute-Forêt et d'ailleurs !

Sylvia rougit fortement, ce qui était certainement le but recherché.
" Je te laisserai l'annoncer toi-même alors !", répliqua-t-elle, peut-être soulagée de se défausser ainsi.
Puis, piochant dans les provisions délaissées du repas de la veille, elle se fit une joie de leur faire honneur en dévorant largement sa part.

Kasumi trouva sans difficulté à se faire embaucher au potager, et la matinée passa finalement très vite. Il aperçut une fois ou deux sa compagne en train d'effecter les mille et une démarches dont elle avait parlé, et elle vint le retrouver à midi.
" Je t'ai fait chauffer un peu d'eau si tu veux te décrasser avant d'aller chez Gwenaël... Cela dit, tu vas sûrement te salir à nouveau cet après-midi ! Bref, c'est comme tu veux, ne t'en fais pas, il sait bien qu'on a tous des activités salissantes en ce moment..."

Mais Kasumi apprécia fortement l’attention et se débarbouilla rapidement pour se rendre tout de même présentable et faire honneur à la table de leur hôte. Il hésita à se changer mais ses vêtements, propres du matin, n’avaient pas tant souffert pour justifier pareille coquetterie.

Quand il rejoignit Sylvia, il se sentit pourtant un peu nerveux à l’idée d’annoncer leurs fiançailles à la famille de la rôdeuse. Non pas qu'il redoute d'officialiser encore davantage leur engagement mais il appréhendait de se retrouver au centre de mille attentions, de devenir encore plus l'attraction de la petite communauté.

La nourriture était toute simple, mais il était clair que Guilhem avait essayé d'améliorer un peu l'ordinaire. Ses enfants avaient décoré la table, donnant à la pièce une allure de fête. Ils déjeunèrent d'une tourte à la volaille et aux champignons, accompagnée de salade et de fromage, et suivie d'une tarte aux pommes et à la cannelle.
Amish et Joris monopolisaient un peu la parole, racontant leur dernière expédition dans les bois, et bombardaient Sylvia de questions sur tout et rien, conscients qu'ils ne la reverraient pas de sitôt. Ils insistaient, notamment, pour savoir où exactement ils allaient s'installer -il fallut dessiner une carte sommaire de Toril pour leur situer Hélonna- et surtout quand ils comptaient revenir les voir, question à laquelle Sylvia était bien ennuyée pour répondre. La fin du repas approchait sans que Kasumi ait eu le temps d'annoncer la grande nouvelle, mais heureusement, les deux adolescents semblaient petit à petit arriver au bout de leurs questions.

Et une telle nouvelle ne s’annonçait pas à la légère aussi le demi-elfe avait attendu son heure. Il profita donc de la question sur la date de leur retour pour déclarer d’un ton enjoué :

- Nous n’avons pas encore eu le temps d’en discuter Sylvia et moi mais je pense que nous reviendrons dans quelques mois. En tous cas dans l’année : il faut bien que vous soyez présents et je ne voudrais pas attendre plus longtemps pour organiser la cérémonie de notre mariage !

Il décerna un grand sourire à sa fiancée et lui prit la main avant de reporter son attention sur Gwenaël et ses enfants.

La Couronne de Cuivre

[Haute-Forêt] Quête : Racines