La Couronne de Cuivre

L'impatience de Sylvia était bien compréhensible et il ne voyait pas de raison de justifier de retarder leur emménagement tant que Martha donnerait son aval. Toutefois, sa compagne s'emballait un peu : il lui faudrait bien quelques jours - peut-être une veille entière - pour réparer et colmater toutes les ouvertures et s'assurer que le toit résisterait parfaitement aux intempéries de l'automne et aux frimas de l'hiver.

Sans compter qu'il ne pourrait pas vraiment commencer les travaux avant de s'être assuré de pouvoir régler la question des loups. C'est sur ce dernier argument qu'il insista, arguant du fait que les villageois lui avaient fait confiance pour le régler, d'où leur arrangement pour leur logement. Il se voyait mal prendre réellement possession de la cabane avant que la meute ne pose plus de problème.

Cela risquait de reporter leur emménagement à l'automne, et Sylvia fit la moue. Elle avait envie de profiter des belles journées de fin d'été ici, allongée à l'ombre de leur arbre, au calme, et non pas dans le village où régnaient les cris des enfants ou des bêtes, l'agitation des paysans et artisans. Se retrouver ici juste pour les mauvais jours, avec la perspective de rester enfermée entre les quatre murs, était nettement moins enthousiasmant. Elle espérait qu'il n'attendrait pas que le problème des loups soit totalement résolu :
" Si tu as trouvé l'endroit, et que tu sens qu'ils sont prêts à y emménager à l'automne, ce sera sûrement suffisant pour qu'on vienne s'installer ici ! Et puis, tu as déjà rendu service au village en les débarrassant de cette secte... Il faut qu'ils voient que tu t'occupes des loups, oui, mais on n'est pas obligés d'attendre que tout soit définitivement réglé..."

Kasumi se redressa sur un coude et sourit à sa compagne pour la rassurer sur ses intentions :

- Oui, je crois que si les choses prennent bonne tournure, ce sera agréable de commencer à s'installer doucement ici ! Mais la tâche ne va pas être si facile : les loups peuvent être encore plus têtus que moi. J'espère que Première Neige m'aidera à les convaincre que j'agis pour leur bien.

Sylvia acquiesça.
" Il faut espérer, oui. Mais ça fait longtemps que tu ne l'as pas vue.... C'est bizarre qu'elle ne soit jamais venue te rendre visite, non ? J'imagine mal Vif-Argent rester loin de moi si longtemps sans jamais venir me voir. Enfin... Si tu lui as dit de bien rester sagement là-bas, j'imagine qu'elle voulait t'obéir... Et veiller sur la meute, gagner leur confiance... C'est plus facile pour mon faucon, en un coup d'aile il est là..."

Les paroles d’Hortense lui revinrent à l’esprit et il se sentit quelque peu inquiet que cette nouvelle absence prolongée ait pu affaiblir un lien déjà mis à mal lors de son long séjour en Haute Forêt et au-delà. Toutefois, il ne voulait pas transmettre son inquiétude à Sylvia qui avait déjà bien d’autres choses en tête. Il irait, dès le surlendemain, rendre visite à la meute et à Première Neige. De toute façon, il avait absolument besoin de son concours pour se mettre à la recherche d’un nouveau site.

Le début d'après-midi était déjà bien avancé, et l'estomac de Sylvia criait famine, aussi prirent-ils le temps de se sustenter. Il constata qu'elle avait un appétit d'ogre. Elle voulut ensuite aller visiter l'intérieur avec lui, donner son avis sur les menues réparations à faire, installer peut-être les fameux rideaux, ou au moins décider de leur emplacement. Elle promettait de faire ensuite une nouvelle sieste d'une heure au moins avant de rentrer. Mais elle avait besoin de se sentir utile et associée aux décisions.

Kasumi n'y vit aucune objection d'autant plus que le moment était propice pour que Sylvia oriente ses travaux de l'après-midi. Ainsi pourrait-il avancer pendant qu'elle faisait la sieste et elle verrait le résultat avant leur retour pour le village. Malheureusement, le gros des travaux devrait encore attendre un peu : il devait mener une cérémonie le lendemain puis se mettre en quête des loups les jours suivants.

L'après-midi fila très vite. Sylvia avait le même avis que lui sur les travaux à faire, réclamant juste de mettre la priorité sur le toit, le lit et la cuisine. Elle lui faisait confiance pour le gros-oeuvre, mais voulait être associée au choix de la disposition des meubles ou des couleurs. Mais ils n'en étaient pas encore là...
Pendant que sa compagne faisait la sieste, Kasumi peaufina le ménage, rabotant quelques rondins, remettant aussi quelques tuiles en place suite à l'inspection du toit. Les fenêtres devraient attendre qu'il ait davantage de temps et les outils appropriés.
Le soleil déclinait à l'horizon lorsqu'ils rentrèrent au village. Sylvia marchait lentement, mais vaillamment, masquant de son mieux quelques douleurs au ventre. Elle était indubitablement fatiguée, mais on la sentait heureuse d'avoir pu passer cette journée en plein air. Martha ne fit aucune remarque sur ses traits tirés et n'exigea pas de l'examiner. Sa fatigue était apparemment normale. Se déclarant une faim de loup, elle n'attendit pas le repas pour avaler quelques fruits et un peu de fromage.

L'appétit de Sylvia faisait plaisir à voir après la longue période où ma moindre nourriture semblait l'écœurer et Kasumi lui adressa un sourire tranquille, satisfait lui aussi de sa journée de vacances même si elle s'était traduite en de nouvelles tâches utilitaires. Au moins avait-il l'impression de se rapprocher de ce qu'il souhaitait accomplir : avoir son propre chez soi lui garantissait bien plus de sérénité lorsqu'il devrait partir seul en forêt. Toutefois, il devait bien reconnaître que la journée l'avait épuisé et qu'il payait aussi la fatigue accumulée. D'autant qu'il devrait partir avant l'aube, le lendemain, pour pouvoir passer toute la journée au bosquet et à sa première cérémonie.

La soirée ne s'éternisa pas. Sylvia raconta par le menu à Martha les aménagements qu'elle envisageait dans la cabane, et il fallut que Kasumi rassure la sage-femme inquiète sur le fait que Sylvia s'était effectivement reposée, et n'avait pas passé son temps à arpenter les lieux... Mais la rôdeuse, rattrapée par la fatigue de la journée et par un mal de ventre lancinant -simple fatigue musculaire-, écourta la veillée. Ou peut-être était-elle pressée de se retrouver à nouveau à deux avec son compagnon. Vivre éternellement sous le regard d'une tierce personne, même bienveillante, était lassant.
Elle laissa à Kasumi le soin d'aider aux corvées ménagères et se contenta d'un brin de toilette avant de rejoindre leur chambre.

Après avoir aidé Martha, le demi-elfe effectua également un passage par la salle d'eau, heureux de profiter pour une fois d'eau chaude pour se laver en bonne et due forme. Il rejoignit ensuite Sylvia et se demanda, en entrant dans la chambre, si sa longue journée lui avait permis de veiller en l'attendant. Il souhaitait au moins lui rappeler qu'il ne pourrait pas attendre qu'elle se lève le lendemain s'il voulait être à l'heure pour sa première cérémonie.

Bien sûr, elle l'attendait. Un peu somnolente, mais décidée à profiter le plus possible de sa présence. Elle savait bien qu'il repartait le lendemain, qu'il partirait encore ensuite pour s'occuper des loups. bref, leur temps ensemble était limité et elle ne voulait pas en gaspiller une minute. La longue marche lui causait néanmoins des tiraillements dans le ventre, freinant toute velléité de câlins tendres... Mais ils pouvaient parler, notamment de leurs projets pour la maison -son sujet favori- ou le mariage...

Kasumi profita de ce moment privilégié pour évoquer ses idées et ses envies de décoration. Car, une fois qu’ils seraient installés pour l’hiver, la morte saison leur laisserait bien des heures pour s’occuper de l’intérieur et notamment des gravures et sculptures qu’il imaginait. Il était bien conscient que ce serait loin d’être leur première priorité mais il avait envie de se projeter au-delà, de penser déjà au moment où ils pourraient se sentir chez eux.

Sylvia, bien sûr, était enthousiaste à l'idée d'avoir un artiste à domicile. Elle n'avait pas autant d'idées que Kasumi pour la décoration, quelques envies concernant les couleurs seulement. Elle était du genre à se contenter de meubles bruts sans fioriture pendant toute sa vie, sans vraiment se préoccuper de finition, aussi laisserait-elle Kasumi entièrement libre de décorer la maison comme il l'entendait. "A condition qu'il y ait du vert. Et un peu de bleu aussi".
Un baillement l'interrompit, et Kasumi sut qu'elle n'allait pas tarder à s'assoupir. Il n'était pas tard mais elle dormait décidément beaucoup.

- C'est promis, souffla-t-il avant de déposer un baiser sur son front et de la laisser prendre ses aises à ses côtés. Lui-même pensait n'avoir aucune difficulté à sombrer mais il espérait que sa déesse lui permettrait de se réveiller à temps et malgré tout suffisamment en forme pour être à l'heure à son rendez-vous mystique. Au moins le programme chargé des derniers jours lui avait permis de ne pas trop se poser de questions sur sa capacité à rendre hommage à Mielikki.

Il se réveilla sans peine, presque une heure avant l'aube. Il faut dire que ses horaires de couchage auprès de la vieille Hortense tout comme de Sylvia, étaient particulièrement raisonnables, et qu'il dormait ainsi tout son content, récupérant de la fatigue de la journée.
Le ciel s'éclaircissait à l'est. Martha n'était pas encore levée mais ne tarderait peut-être guère. Quoiqu'il en soit, il avait à sa disposition tout le nécessaire pour se préparer un déjeuner, et même un en-cas à midi.
Sylvia, bien sûr, dormait profondément et paisiblement.

Kasumi ne voulait pas prendre le risque de rater le début de son office pour cette toute première pour lui. Il se leva et s'habilla donc aussitôt qu'il fut réveillé. De même, il n'attendit pas que Martha se lève et prit juste le temps de remplir sa besace pour le repas du midi et emporter de quoi se sustenter en chemin. Il avait emporté son aube, bien entendu, mais comptait ne la revêtir qu'une fois arrivé à la clairière : il s'agissait de ne pas risquer de l'abîmer en chemin plutôt qu'une quelconque forme de réserve au sujet de cette tenue.

Il quitta le village un peu avant le lever du soleil. De loin, il aperçut Ombrage, l'air encore endormi dans son pré. Il n'y avait personne dehors à cette heure, même si on entendait déjà des échos de paroles feutrées échangées ici ou là dans les maisons. C'était l'heure du petit déjeuner pour ceux qui travaillent aux champs ou cuisaient du pain.
Il entra dans la forêt comme on entre dans un lieu familier. Tout était paisible, excepté les trilles des oiseaux annonçant le jour tout proche. L'endroit était paisible : la souillure n'était pas sensible si près de l'orée des bois. Et pourtant, il la devinait, quelque part vers l'est, vers le sud aussi. Il lui semblait qu'il la ressentait davantage qu'auparavant, mais c'était peut-être lié à ses pouvoirs de clerc.
Les loups, et Première Neige, étaient à bonne distance de là, quelque part sur sa gauche. Il irait bientôt... La clairière et sa source étaient au nord-est, et c'est dans cette directionqu'il pressa le pas.

Quête : Des Hommes et des Loups

C’est ce qu’il choisit de faire : rentrer directement au village pour ne pas perdre un instant de plus que nécessaire avant de pouvoir prévenir Sylvia qui devait se faire du mauvais sang à son sujet. Il avait envie de la revoir et savait aussi qu’elle ne lui reprocherait vertement toute velléité de s’arrêter pour discuter avant même de s’être présenté à elle.

Boitillant plus fortement désormais en s’appuyant sur son bâton improvisé, il prit le chemin le plus direct vers Peyregorde et la maison de Martha sans faire d’effort particulier pour passer inaperçu des éventuels observateurs.

Personne ne vint interrompre sa progression. Il faut bien dire qu'ils avaient tous fort à faire en cette saison.
Sylvia avait dû être avertie par son espion ailé habituel, car elle ne parut pas surprise de le voir. Son visage affichait un mélange de soulagement et de colère, tandis qu'elle se levait d'un banc sous la tonnelle, avec la lenteur due à son gros ventre, pour s'avancer à sa rencontre.
" Kasumi ! Nom d'un ours-garou, tu te rends compte que je me suis fait un sang d'encre ? Mais tu étais passé où, enfin ? Tu faisais quoi ? On t'a cherché partout !"
Elle s'interrompit sur un froncement de sourcil, alors qu'il arrivait à sa hauteur, et s'adoucit subitement.
" Mais... Tu es blessé ? Oh, mince..."

La réaction de Sylvia n’avait pas surpris Kasumi – il s’y était même plutôt attendu et elle était légitime – et il afficha une expression contrite avant de la serrer spontanément dans ses bras. Il resta silencieux quelques instants pour simplement profiter de ce contact qu’il avait appelé de ses vœux tout au long de sa retraite sylvestre involontaire. Puis, parce que sa compagne avait besoin de réponses à ses questions, il rompit le silence d’un ton hésitant, encore épuisé par l’effort de sa longue marche :

- Après la cérémonie, j’ai retrouvé Première Neige pour commencer les premiers repérages avec elle mais nous avons été assaillis en pleine forêt pendant la nuit. J’ai présumé de nos forces sans doute… J’ai dû rester avec la meute le temps que ma cheville puisse me porter suffisamment longtemps pour que je puisse revenir. J’aurais aimé te prévenir.

Sylvia se laissa serrer dans ses bras sans vraiment réagir, sans le repousser mais sans lui rendre son étreinte. Elle ne semblait pas vraiment convaincue par ses explications.
" Bah, tu aurais pu, je ne sais pas.... m'envoyer ta louve peut-être ? Puisque tu étais avec elle... Elle aurait su me trouver, il suffisait de lui donner un bout de parchemin! Parce que, quand même, ça fait plus d'une demi-veille de retard ! Qu'est-ce que t'as fait tout ce temps ? Je croyais que tu étais capable de te soigner efficacement, en tant que clerc!"

Kasumi perçut cette fois les signes du danger : il ne s’en tirerait pas facilement par une explication évasive et un câlin. Sylvia s’était bien trop inquiétée pour se contenter de si piètres tentatives. Le demi-elfe s’écarta doucement d’elle et l’accompagna jusqu’aux fauteuils placés sur le perron :

- J’ai été empoisonné par une créature que j’avais déjà vue près de l’ancienne source corrompue. J’ai été inconscient un certain temps puis trop faible pour me guérir seul. J’ai songé à t’envoyer Première Neige mais elle a peur d’approcher du village. Et avec les bûcherons nerveux, ça aurait été très dangereux pour elle de le faire...

" Elle aurait pu essayer : peut-être qu'elle serait tombée sur Mylène.... La gamine t'a cherché deux jours, partout où elle osait ! Elle m'a dit qu'elle n'a pas pu s'approcher de la meute. Elle avait trouvé quelques traces qui partaient vers le sud depuis la clairière, elle a pensé que tu pouvais avoir rejoint ta louve, mais elle n'a pas pu vérifier."
Ravalant sa colère, Sylvia poussa un profond soupir désabusé.
" Tu ne te rends pas compte.... je ne peux pas bouger d'ici, rien faire à part me ronger les sangs ! C'est atroce d'être impuissante comme ça ! D'en être réduite à envoyer un faucon et une jeune fille faire ce que je ne pouvais pas faire. Je n'ai rien pu avaler, pas dormi... Je ne savais pas si je te reverrais un jour !"
Il y avait un sanglot dans sa voix.

La part analytique de son esprit nota que son hypothèse concernant Mylène avait été exacte et cela constituait au moins un problème de moins. Mais la détresse - même contenue - de Sylvia était telle que Kasumi n'accorda aucune importance à cette confirmation. En réalité, il ne savait pas bien quoi dire pour sa défense ou que sa compagne puisse se sentir mieux. Il baissa les yeux un instant en signe de contrition et se contenta de répondre d'un ton doux :

- Je suis là maintenant. Tu dois manger. Et dormir. Nous trouverons une solution pour que cela ne se reproduise pas. Il existe des sorts je crois, même si je n'y ai pas encore accès.

" Ce serait bien, oui. Si tu pouvais me prévenir par sortilège. Ou autrement. La prochaine fois... Même si j'aimerais mieux qu'il n'y ait pas de prochaine fois. Que tu restes ici auprès de moi. Ou que je puisse t'accompagner. Je déteste être dans l'incertitude à m'inquiéter, à imaginer le pire... Cinq jours c'est long..."
Sa voix se voila et elle baissa la tête. Quelques larmes coulèrent, qu'elle interrompit très vite en se redressant subitement pour le fixer d'un regard presque dur.
" Je t'interdis de me refaire un coup pareil ! Compris ? Plus jamais ça !"

Il esquissa un pauvre sourire et posa une main sur la sienne comme pour se montrer plus solennel dans sa réponse.

- Je ne peux pas te promettre de ne plus jamais être en danger mais je serai prudent. Et je ferai mieux de parler avec Mylène la prochaine fois qu'elle passera. Il pourrait être utile qu'elle m'accompagne la prochaine fois. Et que Première Neige se familiarise avec son odeur si elle doit rétablir le contact.

" Elle est aux champs. Comme presque tout le monde..."
Un profond soupir s'échappa de sa poitrine. Puis elle se blottit contre lui, la tête basse, un peu comme un animal blessé.
" Tu m'as manqué..., finit-elle par avouer tout bas d'une voix un peu rauque. Affreusement manqué."
Elle soupira à nouveau, et tout son corps parut se détendre dans un frisson.

- A moi aussi même si je ne te le montre pas toujours autant que tu le mérites, répondit-il dans un murmure en lui rendant son étreinte. Avant de voir Mylène - cela pouvait désormais attendre puisqu'elle ne risquait pas de retourner le chercher au mépris du danger - le demi-elfe avait envie de s'assurer que Sylvia allait rattraper les repas et le repos perdus ces derniers jours. C'est donc vers l'abri de la maison qu'il l'entraîna doucement. Lui-même était mort de faim et cela leur ferait du bien à tous les deux - et même tous les trois - de partager un festin bien mérité.

La maison n'était pas vide : Martha s'y trouvait. Elle les accueillit en boitillant légèrement : elle s'était blessée en travaillant aux champs la veille, une simple petite entorse. Ce qui expliquait qu'elle ne soit pas de corvée aujourd'hui, lui expliqua-t-elle en les précédant dans la maison.
" Mais je parle, je parle, et vous devez mourir de faim je parie ! Quelle idée de traîner ainsi sept jours dans les bois... je sais bien que vous êtes un bon chasseur, mais tout de même. Puis vous aussi vous avez l'air de boiter un peu ? Asseyez-vous donc ! La soupe est en train de cuire, mais je peux vous sortir du pain et du fromage en attendant..."

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Peyregorde