La Couronne de Cuivre

La piste qu'il suivait décrivit bientôt une volte vers l'est, bien au nord de Vauxgrisants, presque à la limite de la Vallée, et se dirigea droit sur la Lorien. Malgré le temps que lui faisait gagner son coursier magique, il était toujours forcé de vérifier que les empreintes du centaure martelaient la terre, et il lui parut clair qu'il avait déjà atteint la forêt. Il serait nécessaire d'y pénétrer s'il entendait le retrouver.

Et bien, il y pénétrerait.
Il était elfe, il en avait le droit.
Par ailleurs, ça n'était pas vraiment comme s'il avait le choix. S'il tergiversait, s'il rebroussait chemin, le centaure serait rapidement hors de portée et sa piste froide ou effacée.

Si son cheval magique pouvait galoper sur tous les terrains sans s'enfoncer, la forêt présentait des particularités dont aucune magie ne pouvait se prémunir, à moins de devenir subitement intangible : les branches. Le barde avait cependant de la chance dans son malheur : le centaure avait ouvert une tranchée très visible dans le sous-bois, qui facilitait sa propre progression. Il était néanmoins probable qu'il jouissait encore d'une saine avance sur l'elfe.
Contrairement à la Vallée, la Forêt regorgeait de vie et l'apparition de la monture ténébreuse causa du grabuge dans la faune du bois. Insectes, oiseaux, petits mammifères, tous s'enfuirent à son passage, créant une certaine commotion. Nul doute que les maîtres des lieux en seraient rapidement informés.

Que lui importait ?
Il n'avait rien fait de mal, n'avait rien à cacher. Il était juste aux trousses d'un centaure ayant enlevé son fils. Et il n'avait même pas l'intention de lui nuire : il entendait juste discuter, récupérer Victor puis retourner brièvement à la vallée pour récupérer le reste de la marmaille et partir loin, très loin de ces lieux où, décidément, rien de bon ne se produisait jamais pour qui n'en était pas originaire.

Il était certes dans son droit, mais la réaction ne tarda pas à venir. Elle prit la forme d'une escouade en travers de son chemin. Une flèche se planta dans la selle de son cheval, à quelques centimètres de sa jambe. Nul doute que c'était l'endroit précis où l'archer avait désiré la planter, et une forme d'avertissement.
" Halte là !" s'exclama une voix forte, en elfique.
Taliesin pouvait décider de forcer le passage... mais ce serait sans doute très peu efficace.

Décidément, tout, absolument tout se liguait contre lui.
Non, parce que, vu la taille de la forêt, vu l'étendue de sa lisière, quelles étaient les chances réelles pour qu'il tombe pile sur une patrouille elfe ?
Cela tenait vraiment du cauchemar.
Et quelque chose lui disait que ça n'était que le début.
Quoi qu'il en soit, il immobilisa sa monture et leva les mains.
-Si on pouvait expédier les formalités vite fait bien fait, ça m'arrangerait, répondit-il néanmoins, en elfique. Non parce que je dois rattraper un centaure qui a embarqué mon fils avec lui. Par ailleurs, j'en ai un autre, ainsi qu'un petit faune que 'jai pris sous mon aile, à aller ensuite récupérer dans la vallée avant que la situation ne se complique davantage. Bref, vous comprendrez que je sois un tantinet pressé.
Sérieusement, il commençait à en avoir marre.
Et pas qu'un peu.

Les elfes, eux, n'étaient jamais pressés. Ils avaient l'éternité devant eux. Le discours emporté du barde les surprit cependant. Celle qui semblait être leur chef d'escouade fit cependant baisser les armes de ses hommes.
" Alors fais-les sortir de la forêt au plus vite, sinon nous ne répondons pas de leur sécurité, elfe-humain." répondit-elle sèchement.
Puis, d'un geste, elle ordonna le repli de la petite troupe, qui se fondit dans le feuillage. La route était à nouveau dégagée.

-Essayez quand même d'envisager la possibilité d'accorder un asile au centaure, leur lança-t-il d'un ton plus détendu. Au, au moins, de l'autoriser à rester sous le couvert de la forêt jusqu'à ce qu'il ait pris ses distances avec la vallée. Il y est encore plus en danger que nous et si je lui demande d'y retourner immédiatement, je doute qu'il m'écoute et qu'il accepte de me rendre mon fils.
Sur ce, il reprit sa route.

A la manière dont les branches étaient brisées, à la couleur de la terre retournée sur le sol, Taliesin comprit qu'il gagnait du terrain, que le centaure n'était sans doute plus loin. Il devait s'épuiser, à creuser sa voie au travers du sous-bois touffu, et les elfes ne devaient pas apprécier ce manque de respect manifeste pour la nature environnante : tout était cassé, piétiné, fleurs, racines, champignons, terriers et nids, la créature en fuite ne s'était arrêtée pour rien. Le cheval fantôme et son cavalier parvinrent subitement devant une rivière que l'animal enchanté franchit sans ralentir. Le centaure en avait fait de même, sans doute avec moins de facilité. Ils étaient de plus en plus proches, mais le terrain devenait plus accidenté, plus rocailleux, et descendait vers le fond d'un repli de terrain encaissé, à la végétation dense et traître. Rien d'ingérable pour l'imperturbable coursier fantôme, bien sûr...
Il finit par l'apercevoir, une croupe rousse dans la pénombre émeraude, continuant sa route vaille que vaille. Il l'aurait bientôt rattrapé.

Il laissa passer encore une ou deux minutes puis décidé de l'interpeler. A fondre sur lui sans mot dire, il donnerait l'impression d'être animé d'intentions vengeresses, ce qui n'était pas le cas et s'avérerait surtout contre-productif.
-S'il vous plait, attendez ! Je veux juste vous parler !
Il s'était évidemment exprimé en sylvestre. De surcroit, il avait employé un ton conciliant, raisonnable.

Le centaure cessa immédiatement de fuir et fit volte-face. Taliesin vit qu'il était épuisé, aussi furieux qu'on pouvait l'imaginer, probablement blessé — mais le sang qui maculait sa tunique pouvait aussi appartenir à quelqu'un d'autre — et armé. Il tenait une lance qu'il braqua aussitôt dans sa direction. De l'autre main, il retenait Victor contre son épaule. Le gosse était manifestement inconscient — ou pire, difficile de le savoir.
" Ne t'approche pas !" grommela le centaure.

Il arrêta sa monture et, comme il l'avait fait face aux elfes, leva les mains.
-Vous n'avez rien à craindre de moi. Je n'ai rien à voir avec ceux qui vous ont attaqués et qui ont tenté de m'éliminer pour qu'il ne reste aucun témoin de leur forfait.
Il porta son regard sur Victor.
-Comment va mon fils ? s'enquit-il sans chercher à masquer son anxiété. Sans vous, il aurait péri dans l'incendie allumé par ces barbares...

Les paroles de Taliesin semblèrent déconcerter le centaure, mais il demeura sur la défensive.
" Ne parle pas ma langue, elfe. Je comprends parfaitement l'elfique ou le commun." dit-il finalement, sans baisser son arme.
La présence du cheval fantôme semblait le mettre mal à l'aise, sans doute était-ce lié à la nature de l'invocation.
" L'humain va bien, pour l'instant. Ce n'est pas ton fils. Les elfes ne font pas des humains."

-Il n'est ni de mon sang, ni de ma race, mais cela ne m'empêche pas de l'aimer comme mon fils, répondit-il sans agressivité aucune.
Savoir que Victor allait bien le soulageait grandement et l'aidait à être plus serein.
-M'autorisez-vous à mettre pied à terre et à laisser mon compagnon rentrer chez lui ? s'enquit-il, sensible au malaise de son interlocuteur.

" Ce n'est pas ton compagnon, c'est une créature contre-nature, d'ailleurs la forêt le hait. Il n'a pas de chez lui."
Il frissonna, sans baisser sa lance.
" Pourquoi t'écouterais-je ? Tu n'as rien à m'offrir, juste des mots."

Il descendit de sa monture et mit fin au sortilège.
-Je vous dirais bien que j'ai déjà essayé de vous aider, que j'ai insisté auprès du clerc de Vauxgrisants pour qu'il vous obtienne satisfaction, que j'ai dit à tous les habitants du village avec qui j'ai pu discuter que je ne croyais pas à votre culpabilité concernant massacre des elfes. Mais cela ne peut pas compter : ça n'a servi à rien.
Il soupira.
-Je dois quitter la vallée : j'en sais trop sur les auteurs du crime dont vous avez été victime et si ceux-ci n'ont pas réussi à m'abattre sur le moment, nul doute qu'ils essayeront à nouveau ou qu'ils feront en sorte que je sois arrêté pour quelque précept fallacieux. Pour autant, je ne vais pas oublier ce que j'ai vu cette nuit, ni laisser ces gens et ceux qui les ont couverts s'en tirer à si bon compte. Je vais dire tout ce que je sais à des personnes de la capitale qui ne tolèreront pas que semblables forfaits restent impunis. Je suis d'autant plus décidé à le faire qu'une de mes amies a été enlevée, dans cette fichue vallée, que personne n'a rien fait pour m'aider à la retrouver et... que ses ravisseurs sont probablement du cru. Bref, il y a quelque chose de pourri, ici, et il est grand temps de l'en extirper.

" Ha ! Les gens de la capitale ! s'exclama le centaure avec mépris. Ils agissent ici, puis là-bas, et toujours trop tard, immanquablement. Ce n'est pas cette Vallée qui est pourrie, c'est l'espèce humaine ! Oui, il y a quelques exceptions, mais elles ne font que confirmer la règle ! Cette île restera viciée tant que cette vermine pullulera, en se croyant tout permis, où qu'elle aille. Que vous soyez... proches d'eux, malgré ce qu'ils ont fait à votre peuple... Cela prouve l'étendue de leur pouvoir."

-Je ne viens pas de cette île. Je suis né sur un autre continent, et je puis témoigner qu'il existe bien des lieux où les tensions raciales ne sont pas aussi exacerbées qu'ici, bien des lieux où les elfes n'ont pas été massacrés...
Il secoua la tête.
-Mais je comprends votre réaction. Permettez-moi simplement de vous dire qu'il suffirait d'éduquer différemment les humains pour que les exceptions deviennent la règle. Car, petits, ils ne se croient pas supérieurs aux autres races, ils n'ont aucun mépris pour elles.
Il soupira.
-Quant aux autorités de Luménis, je sais que ce n'est pas l'idéal : elles sont bien intentionnées mais lointaines et leur intervention prendra du temps. Mon amie sera peut-être morte quand elle se produira. Malheureusement, je n'ai aucun moyen d'action, ici.

Le centaure hésita.
" Vous êtes naïf. Je pourrais dire que cela explique le déclin de votre peuple. Mais le mien est dans une situation bien pire et pourtant, nous n'avons jamais eu vos travers insouciants. Peut-être aurions-nous eu davantage de chance si nous avions pu grimper aux arbres."
Il regarda Victor, le laissa glisser jusqu'au sol où il reposa, inerte.
" Quelles preuves avez-vous de ce qui se passe ici ? Moi je ne vois rien d'autre qu'une bande humaine qui se serre les coudes."

-Je n'ai pas de preuves. Concernant l'attaque de cette nuit, il n'y a que mon témoignage mais la personne à laquelle je compte m'adresser me faisant confiance, elle ne le remettra pas en doute. Pour le reste...
Un nouveau soupir lui échappa.
-Disons qu'il y a juste une série de coïncidences troublantes. Le convoi que vous avez escorté, la disparition de mon amie, celle de la princesse elfe : toutes ces affaires concernent des femmes, alors qu'il se trouve ici une abbaye où des femmes vivent complètement recluses. Et même sans cela : ça fait beaucoup d'événements bizarres en très peu de temps, pour une si petite région. Ajoutez-y les affirmations d'un garde-chasse selon qui une "source" pervertirait la faune du bois de l'ouest, sachant que le malheureux est mort à cause de blessures empoisonnées récoltées tandis qu'il recherchait mon amie - elles lui auraient été infligées par des chauves-souris géantes et diurnes...
Il haussa les épaules.
-Je ne peux m'empêcher de chercher un lien entre tout ça. Je peux d'autant moins m'en empêcher que les autorités, non contentes de rester totalement inactives quand il s'agit d'affaires concernant des étrangers, font tout pour que personne ne vienne mettre le nez dans leurs affaires... Tenez, j'ai proposé mon aide pour enquêter sur le massacre des elfes : on l'a refusée. Moyen bien pratique de m'empêcher de voir des choses embarrassantes. Comme de grossières mises en scène visant à vous faire porter le chapeau, telle cette énorme pointe de flèche prétendument retrouvée sur un cadavre...

" Ce sont vos supputations, vos soupçons... mais où sont vos preuves ?" répéta le centaure en secouant la tête.
Il eut un rire amer.
" Vous n'avez rien."
Il jeta un oeil sur la forêt autour de lui.
" Quant à moi, je suis toujours vivant."
Il dévisagea le barde.
" Qu'est-il arrivé à l'autre centaure ? Ils l'ont tué, n'est-ce pas ?"

Il acquiesça.
-Je suis désolé.
Il eut une grimace embarrassée.
-Si les autorités de la vallée étaient fiables, j'irai dans l'instant dénoncer les coupables : je peux livrer des noms, des descriptions... En réalité, elles n'auraient même pas besoin de ça : cette bande est sortie de Champsdor sans faire le moindre effort de discrétion, et elle y est retournée pareillement, avec ses blessés, ses morts... Mais cela montre bien que les autorités sont corrompues : les gardes ont laissé passer ces types, elles les laisseront rentrer sans sourciller, personne ne les inquiétera d'aucune manière... D'où la nécessité d'un recours auprès d'instances supérieures. Comme je le disais, je compte bien dénoncer le crime dont vous avez été victime. Ainsi que porter plainte pour tentative de meurtre sur ma personne et sur celle de mon fils.

Le centaure secoua la tête.
" Vous êtes pétri de cette justice luménienne dont tout le monde chante les louanges. Ces hommes ont voulu nous arrêter. Nous avons résisté. C'était de la légitime défense, voyez-vous ? Personne ne sera poursuivi. Votre fils ? Un accident. Vous ? Une méprise. Ce sont des faits anodins, à l'échelle de l'île. La justice qui s'applique, c'est celle de ces gens. C'est comme ça partout. Ils sont maîtres en leur Vallée. Et maintenant... ils vont vous chercher."

-Je m'en doute, et je n'ose imaginer quels prétextes fallacieux ils vont imaginer pour m'incarcérer puis se débarrasser de moi. Du coup, j'ai demandé à mon autre fils et à mon pupille de se cacher : je dois aller les chercher avant de quitter à nouveau la vallée. Mais croyez-moi, ça ne va pas en rester là : une amie a été enlevée sur ces terres, peut-être par ses habitants, on a tenté de me tuer, on a failli tuer mon fils et on a perpétré, sous mes yeux, ce qui ressemble fort à un pogrom. Hors de question que tout cela reste impuni. J'ai un ami dans les services secrets, un elfe d'ailleurs, et quand je lui aurai fait part de tout cela, quand je lui aurait fait part de mes soupçons quand à quelque chose de vraiment pourri... Il ne restera pas les bras croisés. Malheureusement, comme je ne sais pas me téléporter, ça va prendre du temps.
La frustration lui fit serrer les poings.
-J'aimerais avoir d'autres possibilités mais je dois me rendre à l'évidence : je n'en ai pas.

" Je vous souhaite bien du plaisir. Et du courage. Surtout du courage."
Il soupira, baissa son arme.
" Votre... fils, comme vous dites, s'en remettra. Mais ce n'est pas votre fils. C'est un humain. Vous feriez bien de ne jamais l'oublier car tôt ou tard, cela vous explosera au visage."

Il préféra ne pas répondre sur ce point : son interlocuteur n'était pas d'humeur à entendre son avis sur la question. Il ne pouvait pas le comprendre, non plus. Ce qui s'expliquait par ce qu'il venait de subir... et par ce qu'il avait vécu auparavant, sans doute.
-Qu'allez-vous faire, de votre côté ? Votre témoignage est sans doute le plus à même de permettre que les coupables et ceux qui les ont sinon encouragés, au moins couverts soient condamnés. Et les personnes auxquelles je compte m'adresser ne jugeront pas vos dires moins recevables que c'eux d'un humain, je peux vous le garantir.

" Je suis désolé, elfe, mais les affaires humaines ne me concernent en rien. Le prix que mon peuple demande pour l'infamie causée est plus élevé que celui que votre justice bien aimée m'en donnera, je le sais, pour l'avoir déjà expérimentée."
Il regarda autour de lui.
" Je serai bientôt désigné comme coupable du meurtre de la princesse elfe, et j'aurai toutes les tribus du coin sur le dos. Je dois filer rapidement."

-Savez-vous quelque chose à ce sujet ? Ou sur le convoi que vous avez transporté ? Ou quoi que ce soit susceptible d'étayer mes dépositions ?
Il marqua une courte pause.
-Je pourrais également témoigner en votre faveur auprès du clan de la princesse, dire qu'on a essayé de vous faire porter le chapeau et de vous éliminer purement et simplement. Vous avez sauvé la vie de mon fils, je vous dois bien ça.
Bien sûr, il n'avait pas de preuve de l'innocence de son interlocuteur mais cela lui semblait tomber sous le sens : les centaures, surtout s'ils n'avaient été que deux, se seraient révélés bien incapables de venir à bout de l'escorte...

" Je vous l'ai dit, je n'ai pas confiance, dit le centaure. Et je n'ai rien à vous apprendre. Nous n'avons pas attaqué les elfes. Mais ils trouveront ce qu'ils cherchent dans les ruines de notre campement... Un vêtement, un objet... Votre parole ne vaudra pas grand chose contre leurs preuves... et même s'ils finissent par me disculper, ça ne me rendra pas Maelwys. Et je devrai m'en remettre à la justice d'un peuple qui n'est pas le mien."
Il secoua la tête.
" Vous ne savez pas ce qui s'est produit. Vous ne pouvez pas parler en ma faveur. Juste des impressions... aucune justice ne se base sur ça."

-Il existe des sortilèges permettant de connaître la vérité. Si nous allions trouver les elfes dès à présent, si nous demandions à ce que leurs clercs nous soumettent auxdits sortilèges, ils sauraient que vous n'êtes pas coupable, ils sauraient que les gens de la vallée ont l'intention de leur mentir plutôt que de rechercher la vérité, ils sauraient ce qu'ils ont fait et étaient prêts à faire pour étayer leurs mensonges. Dès lors, nous disposerions d'alliés beaucoup plus proches que mes amis de Luménis et nous aurions sans doute les moyens de faire bouger les choses. Certes, vous n'obtiendriez pas la forme de justice que vous souhaitez mais il y aurait malgré tout une manière de justice, les coupables seraient punis et vous-mêmes verriez votre honneur lavé.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La Vallée Fertile