[Lieu-dit] Le parc verdoyant de Lumenis

[Mekren le maudit]

[Quête : L’invasion des ombres]

Le Maudit acquiesça doucement à la première partie de la tirade de l'elfe noire.

"Vous avez parfaitement raison. je suis content de vous savoir aussi prudents. Vos mesures de sécurité ressemblent étrangement aux nôtres et je ne peux que vous en féliciter."

Il réfléchit un instant à la demande de Phylacrypte. Il espérait bien que le conseiller en question puisse arriver jusqu'à lui. Il ne voulait pas que cet individu là lui file entre les pattes, ce genre d'hommes était capital pour eux.Agrippa ne lui pardonnerait sans doute pas d'avoir fait capoter une occasion. A vrai dire, c'était aussi l'une des raisons pour laquelle il prenait l'initiative dans l'intégration de Dedalus, pour pouvoir ne rien dire au clerc si la tentative échouait. Il n'avait aucune envie de se faire sermoner.

"Hum... Qu'il vienne ou que vous veniez me prévenir qu'il ne peut se rendre à la bibliothèque, la personne qui me contactera là-bas devra demander le tome intitulé "Des malédictions divines et des sorts qui peuvent les briser". Je sais qu'ils le possèdent en rayonnage et en un seul exemplaire. je l'aurais entre les mains à ce moment là, ce qui vous permettra de venir me parler avec une excuse valable.
Si vous-même ne pouvez pas approcher, ce dont je doute, je pourrais attendre jusqu'à minuit avant de quitter les lieux, bien que je n'aime pas cette solution."

[Arya Du Varden]

[Quête : L’invasion des ombres]

Alors que Mekren lui indiquait où et comment le Haut-fonctionnaire pourrait le rencontrer, un sourire passa sur le visage de l’Elfe noire. La proposition de son interlocuteur lui plaisait car elle présentait un avantage certain pour le bibliothécaire. Dedalus devait sans aucun doute connaître exactement l’emplacement du volume évoquer par le Maudit. Ainsi, il pourrait juger de lui-même si le lieu de rendez-vous offrait l’opportunité de passer incognito ou si les dangers encourus étaient trop importants. De plus, si cela devait être, elle-même était connue à la bibliothèque et nul ne viendrait à douter que sa présence ait un autre but que celui d’agrandir ses connaissances, voire simplement d'assouvir sa curiosité.

La jeune femme savait que dans l’heure qui suivrait, elle rencontrerait Dedalus, mais elle préférait ne rien en dire et laisser Mekren dans l’ignorance que le haut-fonctionnaire se trouvait dans le même parc qu’eux en cet instant et que c’est elle-même qui irait à sa rencontre grâce au familier de celui-ci.

- C’est parfait ainsi, cela nous laissera suffisamment de temps s’il ne me contactait qu’en fin de journée.

Phylacrypte ne put s’empêcher de penser "Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’entre temps le volume n’ait pas été emprunté".

Pour la jeune femme tout avait été dit et il était préférable qu’elle ne s’attarde pas trop avant de s’en retourner à l’Auberge. Elle devait encore rencontrer Dedalus et si elle savait comment, elle ne doutait pas que comme la veille, elle aurait à jouer avec le tressym avant de le retrouver, ce qui d’ailleurs la réjouissait car une course à travers bois lui permettait de garder la forme et surtout elle appréciait particulièrement le familier.

- Maintenant si vous n’avez pas d’autres directives, il me faut m’en retourner à l’auberge. Pour ma couverture, je suis sortie de ma chambre incognito et je compte bien y retourner de la même manière avant d’apparaître dans la salle comme une cliente ayant passé une excellente nuit. Je pense que notre prochaine rencontre c’est ici dans vingt-quatre heures ?

[Mekren le maudit]

[Quête : L’invasion des ombres]

Le Maudit fendit le visage de son hôte d'un sourire franc en entendant l'elfe noire évoquer sa couverture à l'auberge. Cela faisait un certain temps qu'il n'avait plus souri à pleines dents, et cela lui fit du bien, même si le comique des dires de Phylacrypte était quelque peu contestable. Il redevint cependant totalement neutre lorsqu'on parla du prochain rendez-vous.

"Si nous sommes encore entiers, oui, demain, même heure."

Il rabattit sa capuche, passant son index sur la pulpe de sa lèvre inférieure. Ses mains redescendirent à portée de garde, ses armes toujours dissimulées au mieux dans les replis de sa cape.

"Je vous souhaite bonne chance. Je pars en premier, comme d'habitudes, attendez quelques instants pour quitter le couvert du bosquet."

Il se détourna, sortit de l'ombre des arbres après avoir regardé à droite et à gauche. Aperçevant un passant matinal, il préféra ne pas relever sa capuche immédiatement, et s'éclipsa avec un mélange de fausse nonchalance et de discrétion, espérant rester assez gris aux yeux du promeneur pour ne pas attirer son attention.

Il sortit du parc avec la même démarche, prenant juste le soin de révéler son visage pour la rue, maintenant que le gêneur était hors de vue. Pour échapper aux yeux qui cherchent, se dissimuler n'était pas forcément la meilleure idée. Au coeur de la ville, mieux valait être un habitant comme les autres plutôt que de raser les murs.

[La grande Bibliothèque]

[Arya Du Varden]

[Quête : L’invasion des ombres]

Phylacrypte n'apprécia guère le sourire magistral qui éclaira le visage de Mekren alors qu'elle parlait, celui-ci ressemblant fort à une moquerie, mais la jeune femme ne laissa rien paraître.

Par contre, elle fut particulièrement surprise par son départ quelque peu précipité, ii avait filé sans même avoir entendu Elkantar, le Mage lui avait apporté de nouvelles potions pour les résistants et peut-être avait-il lui aussi quelques messages secrets à lui adresser. Elle secoua la tête "pas très convainquant pour un présumé chef" tout en se retournant vers Elkantar.

- Je suis désolée Professeur, j’ai monopolisé l’attention de Saedan, mais …..

Elle eut un sourire gêné par le secret qu'elle détenait et qu'elle ne pouvait lui révéler.

- Je ne sais pour quelle raison le voilà déjà parti car ce n'est pas à cause de notre conversation, j’espère que vous n’aviez pas de question vitale à lui poser, ni n’attendiez une quelconque réponse de sa part. C’est aussi dommage que vous n’ayez pas pu lui remettre au moins les potions. Ne nous attardons pas trop trop maintenant qu’il est parti.

[Dedalus]

HRP : Message de liaison entre l’entretient matinal Phylacrypte, Elkantar, Merken et le futur rendez-vous Merken Dedalus.



[Quête : L’invasion des ombres].

Phylacrypte se promenait dans les sous-bois du parc, les sens aux aguets, cherchant du regard Ryld. Plusieurs fois, la jeune drow attendit du bruit dans de proches buissons mais ne vit nul trace du tressym. Après une demi-heure de recherche infructueuse, Phylacrypte s’arrêta sous un chêne. Et alors que la jeune femme se demandait quelle direction prendre par la suite, un léger miaulement se fît entendre.

Phylacrypte regarda au-dessus d’elle. Ryld était là, dans les branches basses de l’arbre, regardant la jeune drow. L’elfe noire était rassurée, elle avait retrouvé l’animal tant recherché. Le tressym avait un regard où l’on pouvait lire de la joie et de l’amusement.

D’un bond faussement nonchalant, Ryld descendit de son promontoire. Contrairement à la fois précédente, le tressym ne semblait pas vouloir jouer à chat perché. Le petit animal voleta et se cacha derrière un frêne, invitant Phylacrypte à essayer de le trouver. La drow chercha la petite boule de poil avec une paire d’aile. La jeune elfe noire savait le tressym proche car elle l’entendait dans les fourrés ou dans les buissons mais à chaque fois qu’elle pensait le surprendre, Ryld se dérobait à son regard.

Une fois de plus, Phylacrypte était désorienté dans les bois du parc, sa partie de cache-cache lui avait fait perdre ses points de repères. Alors que la jeune drow s’était arrêtée, Ryld miaula comme pour l’attirer à lui. L’elfe noire suivit l’appel et déboucha dans une petite clairière. Sur un lit de braises, de la viande cuisait, deux verres en bois étaient près de deux pierres plates. Dedalus vidait une partie du contenu d’une outre dans un renforcement du sol pour que le tressym puisse s’abreuver.

Puis le bibliothécaire accueillit son hôte. Ensemble, ils échangèrent un frugal repas ainsi que des nouvelles de l’échange entre Phylacrypte, Elkantar et son mystérieux contact. L’elfe noire lui rapporta l’entretient, l’attitude de son interlocuteur et la proposition de Merken. Dedalus acquiesça, il ne lui restait plus qu’à attendre l’heure du rendez-vous, à moins que …

Le demi-elfe et l’elfe noire effacèrent les traces du repas et se séparèrent. Phylacrypte s’en retournait vers la taverne de la Bienveillance. Dedalus allait aussi en ville mais fît un léger détour avant de se rendre à la bibliothèque.

[Kasumi]

Quête : l’invasion des ombres

Kasumi avait quitté son allié en acquiesçant simplement de la tête. Inutile de s’éterniser sur de nouvelles instructions ou encouragements. S’ils survivaient tous deux à leur infiltration de la cité occupée, peut être auraient-ils l’occasion d’apprendre à mieux se connaître. S’il venait à trouver la mort en cette terre inconnue, Kasumi se prendrait presque à regretter ce qu’il avait laissé à son départ de Dorrandin. Ce qu’il avait acquis de haute lutte avec des personnes qu’il avait appris à ne plus considérer comme des étrangers. Tout ceci était nouveau pour le rôdeur qui n’était jamais resté suffisamment au même endroit depuis la mort de sa mère pour considérer quelqu’un comme un ami. Tout ceci pouvait changer, s’il restait en vie et en paix avec lui-même. Des conditions presqu’opposées puisqu’il allait devoir se faire le champion de sa déesse et d’une cité qu’il avait à peine entrevue contre une tyrannie organisée.

Tout à ses ruminations, Kasumi se dirigeait vers un endroit qui, il l’espérait, lui apporterait quelque quiétude avant les combats qui ne manqueraient pas de se présenter bientôt. Franchissant une grille ouvragée, il resta un instant stupéfait devant la beauté qui s’étalait devant lui en massifs de fleurs irisées, arbres centenaires alignés et autres fontaines d’eau douce et chantante.

Il aperçut quelques soldats à l’entrée du parc mais aucun ne patrouillait pour l’heure au milieu des allées. Il n’y avait pour ainsi dire personne à contrôler hormis quelques très rares promeneurs. Il se dirigea néanmoins vers les parties les plus boisées où il se sentirait moins à découvert dans l’attente de l’heure où il lui faudrait partir affronter les rues de la Cité.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Après son rendez-vous, Kasumi se rendit une nouvelle fois au poste qui lui avait été assigné. Sa mission était simple : observer. Le rôdeur commença par rechercher une cache où disparaître au besoin. Le Parc ne manquait pas de lieux propices à l’isolement. Ils avaient sans doute servi d’abri aux amoureux à une moins sombre époque. Le demi-elfe opta pour une petite place en gravier, entourée de trois bancs de pierre. Une statue de Mielikki trônant fièrement en son centre. L’endroit était entouré par une végétation abondante. Kasumi y agrandi un terrier qu’il agrandit légèrement. Certes, le confort était des plus sommaires et il devait partager sa suite princière avec quelques marmottes, mais le crissement des graviers l’avertirait de la moindre approche.

Il déposa son sac dans la couche improvisée et prit grand soin à la dissimuler. Seul un rôdeur chevronné pourrait détecter sa présence. Il prit ensuite l’habitude de se promener à la périphérie du Parc, misant sur la discrétion. Plusieurs jours durant, il ne nota rien d’intéressant. Les allées verdoyantes ne semblaient intéresser personne et encore moins les soudards du nouveau maître de la ville.
Néanmoins, un soir où il se rendait à la statue de Mielikki pour y rechercher un éventuel message, il fut surpris par des grommellements et le raclement de bottes sur les graviers :

- Ces salauds du quartier du gouvernement ! J’ai entendu dire qu’ils avaient reçu un nouvel équipement pas plus tard qu’hier. Et la nouvelle loi sur l’esclavage leur profite bien, moi je te le dit ! Et nous alors ? On nous snobe et on nous relègue aux quartiers sans intérêts où il n’y a aucun endroit où s’amuser.

Le vieux Bruce a disparu alors qu’il se rendait là-bas. Ma main à couper qu’un de ces chiens de la Garde rouge lui a fait la peau.

- Et tu comptes faire quoi ? On se ferait tous massacrer en allant réclamer notre du.

- Peut être bien que l’on devrait se servir nous-mêmes : ils sont devenus arrogants au point de se promener en petit groupe. Si on leur tombe dessus, personne n’en saura rien. On le doit bien au vieux Bruce !

- Allons tu n’es pas bien malin. Tu ferais mieux de te taire avant de passer pour un traître.

Alors que les deux soldats s’éloignaient, un plan mûrit dans l’esprit du rôdeur. Ces dissensions allaient servir leur cause. Il suffisait juste de forcer certains évènements. Une autre bonne nouvelle rendit le sourire à Kasumi : lorsqu’il passa la main dans la crevasse à l’arrière de la statue, il y trouva un pli. Il s’empressa de le dégager puis l’ouvrit. On pouvait y lire :

« Demain, le mousse boira une bière au comptoir. »

Le message était suffisamment clair. Les choses bougeaient enfin. On réclamait sa présence à la Taverne de la Bienveillance.

[Kasumi]

HRP : triple post justifié par le fait qe je rentre toujours seul dans mon repère.

[Quête : l’invasion des ombres]

La courte nuit s’était déroulée sans autres incidents notables que laréuniondes résistants. Le lieu somme toute reculé et sauvage qu’avait choisi Kasumi n’était plus visité et les gardes ne s’y aventuraient pas. Comme à son habitude, le rôdeur s’éveilla peu avant l’aube et se dirigea vers une source naturelle afin de réaliser sa toilette. Il ne concevait ni cela comme une corvée, ni comme un acte de coquetterie. Il s’agissait à la fois d’un rituel de purification dédié à Eldath et une nécessité pour survivre dans les ombres : il ne comptait plus le nombre d’embuscades déjouées lors de son service en tant qu’escorte de marchands en raison d’un manque d’hygiène de ses adversaires.

Une fois ses affaires récupérées, Kasumi quitta le Parc pour se joindre à la foule matinale des rues de Luménis. Il se dirigea vers les rues concomitantes aux quartiers méridionaux et occidentaux de la cité. L’embuscade de la soirée devrait idéalement se dérouler ici pour donner plus de poids aux soupçons qui pèseraient sur les gardes rouges du quartier Sud. Kasumi se dirigea vers les ruelles marquant la limite commune des patrouilles des deux factions.

Il s’intéressa notamment à une ruelle longue d’environ deux cent mètres et suffisamment étroite pour ne pas laisser passer plus qu’un simple chariot. La plupart des hauts bâtiments qui l’enserraient, semblaient inoccupés et laissés à l’abandon. La muraille de cinq mètres de hauteur formée par les façades aveugles était coupée, au milieu de la venelle, par un passage menant sur un vieil entrepôt en retrait.

Kasumi vérifia qu’il n’était pas observé avant de se diriger vers cette éventuelle solution de repli.

[Lies]

[Quête : l’invasion des ombres]

Lies arriva à l'heure tardive comme il était convenu. Elle venait souvent en ces lieux quand elle ne savait pas où allait et quand les soirées se faisaient longues et où sa seule véritable amie était sa solitude grandissante de jour en jour.

Elle avançait calmement et faisant mine de regarder le paysage. Elle s'attardait même devant quelques arbres, en touchait les feuilles, l'écorce. A vrai dire, elle n'osait pas trop s'avancer dans le parc mais elle ne voulait pas non plus rester trop en vue. Elle restait tout de même le long du chemin pour être facilement reconnaissable par l'homme avec qui elle avait rendez-vous.

Il n'y avait pour l'instant personne en ces lieux et la nuit commençait à reprendre de plus en plus ses droits. Le vent commençait à se faire entendre dans les arbres, il agitait les feuilles qui, tantôt, se faisait toucher délicatement par la main de Lies. Lies eût un petit frissonnement quand le vent vint embrasser son cou, elle serra un peu plus sa cape contre elle et baissa la tête comme pour se protéger.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Le frisson qui avait parcouru le corps de la jeune elfe se mua en inquiétude. Plus un bruit ne troubla le Parc comme si le vent lui-même retenait son souffle. Soudain elle sentit comme une présence dans son dos. N’osant pas se retourner, elle avança d’un pas quand une voix la fit frémir :

- Il est bien tard pour se promener seule en ces lieux. Venez à l’abri !

Ces derniers mots ne souffraient aucune contestation et Lies eut à peine le temps d’apercevoir une silhouette s’enfoncer dans le sous-bois en se retournant.

[Ravestha]

Le soleil n'était pas couché et il reignait encore une grande activité dans Luménis. Cette agitation dans les quartiers contrastait avec le silence et le calme surnaturel du parc. Le premier groupe était passé sans encombre parmis les rues étroitement surveillées pour se rendre dans cette partie de la ville où les soldats ne patrouillaient que rarement.

C'est donc ainsi que les quatre premiers archers firent leur apparition dans le parc. Visiblement ne sachant pas précisément où devait se tenir le rendez-vous, car n'ayant jamais mis les pieds dans le parc, ils avançaient selon les consignes qui leur avait été données. Mais l'absence de signe du rôdeur commençait à les tarauder.

[Kasumi]

HRP : l’arrivée des soldats précède l’arrivée de Lies, cette scène a donc lieu avant ma rencontre avec Lies.

[Quête : l’invasion des ombres]

Kasumi s’était positionné de façon à voir arriver toute personne se dirigeant vers la zone du parc qu’il avait fixé pour le rendez-vous. Il n’eut ainsi aucun mal à détecter la présence de quatre silhouettes néanmoins discrètes. Il attendit un moment avant de les aborder afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas suivies. Quand il en fut convaincu et qu’il reconnut le signe distinctif qui avait été convenu avec l'émissaire, il quitta l’abri de la végétation pour apparaître à une dizaine de mètres devant eux sur une promenade pavée à l’abri des allées fréquentées. Il s’approcha rapidement des gardes en laissant ses mains en évidence. Arrivé à leur hauteur, il les salua brièvement.

- Messieurs, nous avons fort à faire ce soir et je vous remercie de votre diligence. Suivez-moi à l’abri je vous prie. Dès que vos compatriotes nous auront rejoint, je vous exposerai les détails de notre opértaion.

Il conduisit les quatre hommes à l’abri d’une pinède où ils pourraient entendre des visiteurs inopportuns les approcher. Un fois les gardes cachés, il retourna à sa position initiale afin de guider les renforts qui ne manqueraient pas de se présenter sous peu.

[Lies]

[Quête : l’invasion des ombres]

Comme il n'y avait âme qui vive dans le parc, ce devait être son rendez-vous. Lies n'avait même pas eu le temps de se retourner ni d'apercevoir un seblant de visage chez cet inconnu.

Elle le laissa s'aventurer dans le petit bois, attendit quelques minutes et fit genre d'être attirée par une plante.

Elle s'avança d'elle, la regarda, tourna autour et en cueillit une semence qu'elle déposa dans sa besace. puis d'un pas tranquille, elle s'avança dans le sous bois.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Une fois la barrière des arbustes franchie, l’elfe se retrouva face à face avec un personnage un peu inquiétant à la lumière déclinante. Il était vêtu d’une cape verte se fondant à la végétation ambiante. Par-dessous, il portait une cotte de maille rouge et deux épées. Lies nota un arc long dépassant de ses épaules mais le plus troublant était le regard inhabituel du demi-elfe. Ses pupilles jaunes brillaient dans l’ombre. Comme en réponse à son malaise, l’homme lui adressa la parole d’une voix basse et posée :

- Mekren m’a avertit de votre participation mais ne m’avez pas révélé que j’aurai affaire à une Dame de votre beauté. Je salue votre courage à nous aider en ces tristes moments. Veuillez me suivre, je vous prie. Votre escorte vous attend plus loin.

D’un geste d’invite, il incita Lies à le suivre plus avant dans le Parc. Au bout de quelques minutes silencieuses, ils débouchèrent dans un espace dégagé occupé par quelques soldats.

[Lies]

[Quête : l’invasion des ombres]

Lies avait suivi l'homme sans trop chercher à en savoir davantage ni même comprendre ce qui se passait et ce qui allait se passer. Elle avança parfois péniblement dans le sous-bois, la nuit n'était pas un bon guide lors de balade à travers des branchages.

Elle avait eu un mouvement de recul quand elle avait vu cet homme. Elle ne s'attendait pas à voir un demi-elfe vêtu ainsi. Mais d'ailleurs, elle ne s'attendait à rien du tout en fait. Elle n'avait même pas vraiment eu un instant à elle pour penser au rendez-vous. Les évènements s'enchaînaient à une vitesse folle et Lies était un peu dépassée par tout cela.

Ils arrivèrent assez rapidement dans un espace dégagé. Lies était très peu confiante. Et, quand elle vit les gardes, elle se recula un peu pour rester suffisamment dans l'ombre. Elle voulait laisser l'homme se débrouiller seul, après tout, qu'est ce qui lui faisait croire que ces gardes étaient de leurs côtés et non pas de celui de Morfea.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Kasumi perçut la crainte de la jeune dame, et marqua une pause avant de s’avancer parmi les hommes rassemblés en demi-cercle. S’adressant à l’elfe, il lui fit signe d’approcher.

- N’ayez crainte. Je vous présente nos alliés qui vont nous accompagner ce soir. Je suppose que Mekren ne vous a pas donné les détails de notre opération ?

Le hochement de tête qu’il obtenu en réponse l’incita à poursuivre.

- C’est très simple en réalité. Les hommes que vous voyez ici présent sont chargés de combattre une partie de nos ennemis. Nous n’avons pas l’avantage du nombre aussi nous faut-il les surprendre sur notre propre terrain. Votre tâche consistera à attirer une patrouille de gardes dans nos rets.

Si vous ne vous sentez pas d’accomplir cette mission, je ne vous en tiendrai aucunement rigueur. L’affaire est risquée aussi vous entourerais-je de trois soldats chargés de vous défendre en permanence. Ils feront mine de vous donner la chasse avec des intentions peu honorables, vous une jeune citoyenne isolée.

Acceptez-vous cette tâche ?

[Lies]

[Quête : l’invasion des ombres]

Lies s'avança doucement et écouta tout ce que l'homme avait à lui dire. Elle écouta très attentivement pour ne pas occulter un détail.

"Attirer une patrouille ? Je pense que vous espérez que je le fasse de manière peu... noble ? Les draguer ne sera surement pas difficile à faire... Vu mon physique et le fait qu'ils ne puisent guère souvent avoir de filles à leurs côtés... Mais j'ai bien peur qu'ils se rendent compte de quelque chose. Je suis une dame à la base, je n'ai rien d'une fille de bas quartiers ou encore le genre de demoiselle qui va draguer le premier homme venu... Mais si vous me poursuivez... Peut etre que je pourrais... Oui voilà, je pourrais jouer de mon innocence, leur demander de me ramener avec un sourire des plus enjoleurs... Je suis une dame, je ne suis pas censée savoir que les hommes ne pensent bien souvent qu'à leurs conquêtes possible..."

Lies marqua une pause comme si elle réfléchissait déjà à la façon dont elle allait si prendre, son visage prit même une petite moue triste quand elle imagina que le complot ne marcherait peut-être pas...

"Et bien... Je suis une résistante et une battante ! Je ne vais pas vous abandonner si tôt ! Vous avez d'autres recommandations ? Je dois les amener ici ou ailleurs ? Dites moi tout, le temps nous est compté mon ami..."

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Le rôdeur sourit à la mention du mot « ami ». Il sourit chaleureusement en lui adressant un regard.

- Non, non, n’ayez pas d’inquiétudes, je ne compte pas vous exposer tant que cela. Et à vrai dire, bien que vos charmes soient véritables fassent sûrement tourner la tête de bien des hommes, nous aurions les pires difficultés à vous faire passer pour une femme de mauvaise vie.

Le rôdeur fit signe à tout le monde de s’approcher. Il savait que Dame Galathée ne tarderait plus à se montrer et il escomptait profiter des derniers instants de lumière pour exposer son plan. Il dessina un croquis sommaire dans la poussière du sol : il représenta deux rues à angle droit. La première était large, la seconde, moins longue et moins étroite. En son milieu, il désigna une venelle.

- Voilà notre terrain de jeu de la soirée. Cette large avenue est patrouillée fréquemment même de nuit. J’ai pu compter une patrouille de dix hommes toutes les dix minutes environs. Nous aurons donc un créneau de cinq à six minutes pour agir. C’est très peu aussi nous faudra-t-il coordonner nos actions au mieux. Cet endroit est situé à la limite des circonscriptions de deux quartiers. Les gardes du port, mal entraînés sont notre cible. Il faudra attirer une patrouille dans la rue latérale. Trois hommes se posteront de chaque côté de la rue, sur les toits. Ici et ici.

Il désigna deux points situés à mi distance de la petite venelle :

- Un homme sera placé plus loin dans la rue pour nous prévenir de toute approche inopportune par ce côté. Enfin, Lies vous serez accompagnée de trois hommes et vous traverserez la rue principale devant une patrouille avec ces gaillards à vos trousses. Je vous fais confiance pour donner le change aux soldats. Je vous attendrez dans la rue latérale avec un autre élément de la résistance.

Il se tourna vers les hommes pour adresser ses dernières consignes :

- Messieurs, vous devrez tirer pour tuer. Nous ne pourrons pas nous permettre le luxe de manifester de la pitié. Vous abattrez ces hommes dès que Lies sera à l’abri derrière moi. Vous nous appuierai depuis les toits.

Après un instant, il poursuivit :

- Sachez que si tout ne tourne pas comme nous le souhaitions, cette petite venelle donne sur un bâtiment dont les issues sont dégagées. Ce sera notre unique échappatoire. Une fois notre action effectuée, nous récupérerons les armures des patrouilleurs et nous laisserons leurs corps où ils seront retrouvés au matin. Si un garde parvient à échapper à notre embuscade, je me serai assuré qu’il désigne les Gardes Rouges comme les coupables. Nous devrons attirer une dizaine d'hommes maximum. Avez-vous des questions ?

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Galathée pénétra dans le parc comme le jour déclinait dangereusement. Après avoir quitté la Taverne, elle avait dû faire un détour pour éviter une escouade de gardes particulièrement curieux et musarder un peu dans les environs pour ne pas attirer l’attention au moment de franchir le portail. Les promeneurs nocturnes avaient mauvaise réputation. Elle chemina quelques instants avant de noter, dans les broussailles sur sa droite, une petite silhouette qui fourrageait consciencieusement dans les feuilles mortes, ni trop discrète, ni trop visible. La rôdeuse sourit en reconnaissant l’hermine de son homologue au regard étrange. La créature se redressa, lui jeta un regard perçant en couinant une fois, puis s’éloigna par petits bonds dans le sous-bois. Galathée vérifia que personne ne la suivait, puis s’engagea sur sa piste. Elle profita de ces instants de quiétude au cœur de la nature pour aiguiser ses sens… Ecouter chaque craquement, cri, murmure, le bruissement du vent dans les ramures épaisses des arbres, le chant étouffé des oiseaux, le frottement furtif d’un rongeur qui s’éloigne. Devant elle, l’hermine continuait à courir, s’arrêtant de temps à autre, dressée, pour surveiller la progression de sa compagne. Le corbeau s’envola brusquement, sans un bruit, et gagna les branches. Galathée ne s’en inquiéta pas, persuadée de le revoir rapidement. Puis, soudain, elle perçut le son d’une voix. Elle se fit alors plus légère, glissant dans les fourrés comme une ombre, curieuse de voir jusqu’où elle pourrait arriver sans que les conspirateurs ne l’entendent. Le sol forestier était traître, mais elle avait une grande habitude des bois et de leurs pièges, même si elle était un peu rouillée. Eviter la brindille qui craque, l’écorce qui grince, le frou-frou des feuilles tombées devenait presque un jeu, propice à, un instant, dissiper les nuages. Puis elle déboucha dans le cercle des conspirateurs, trahie quelques secondes plus tôt par les pépiements de l’hermine. Et au vu des mines peu accueillantes des soldats manostiens, c’était une chance : elle leur devina la flèche facile. Elle salua l’elfe d’un léger mouvement de tête et sourit au rôdeur. A cet instant, le corbeau tomba du ciel et se posa sur son épaule. Il ne poussa pas le moindre croassement, ce que Galathée imputa à sa gorge encore meurtrie. Elle songea néanmoins que ce silence pouvait passer pour une maîtrise bienvenue des humeurs de son compagnon, et elle s'en félicita.
« Je suis en retard… ça devient une habitude, je vais essayer d’éviter d’en faire un trait de caractère. » annonça-t-elle, enjouée.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des zomb’]

Kasumi poursuivait l’énoncé détaillé de ses instructions, désignant les membres des différents groupes et leur position. Il avait laissé la petite Lune gambader près de l’allée principale pour accueillir sa compagne rôdeuse. Il ne doutait pas un seul instant qu’elle ne manquerait pas l’invitation et que l’hermine guiderait tout naturellement cette personne de confiance auprès de son maître. L’heure limite prévue pour partir vers les lieux de l’embuscade approchait dangereusement quand les hommes entendirent les couinements de l'animal avant qu'il ne jaillisse des fourrés. Les plus prompts avaient déjà encoché une flèche et bandé leur arc dans cette direction quand Galathée en émergea tout naturellement. Le demi-elfe ne prit pas la peine de se retourner avant d’ordonner aux archers de baisser leur garde. Galathée pénétrant dans le cercle des conspirateurs, il lui adressa un signe de tête appréciateur.

- Vous n’êtes ni en retard ni en avance puisque nous n’avions pas convenu d’horaire précis. Votre grande discrétion sera un atout de choix ce soir.

Il s’adressa aux deux premiers groupes de trois hommes.

- Messieurs, vous savez comment vous rendre à votre position et mieux vaut ne pas s’y rendre tous en même temps. Nous vous suivrons dans dix minutes. Bonne chance. L’action commencera dès que nous serons tous en place.

Alors que les six hommes s’éloignaient discrètement en direction de la rue indiquée plus tôt par le rôdeur, Kasumi se tourna à nouveau vers Lies et Galathée qui patientaient sans un mot. Il profita de l’intervalle de temps avant le second départ pour résumer à cette dernière le plan d’action. Une fois Galathée au fait de la situation, il poursuivit ainsi :

- Vous avez le choix, Dame Galathée. Vous pouvez profiter de votre habileté à l’arc pour nous couvrir depuis les toits enserrant la ruelle et donner l’ordre d’attaquer à nos archers. Vous assureriez également la coordination des troupes au sol en désignant la patrouille à leurrer et en me prévenant de l’imminence de l’attaque. Si vous vous sentez plus habile au corps à corps, j’apprécierais de vous avoir en renfort dans la ruelle à mes côtés. Enfin, si vous préférez nous faire profiter de votre discrétion, vous pourriez tenir le poste de guet situé plus loin dans la ruelle et nous avertir de toute approche indésirable.

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.


Galathée grimaça. La tentation était grande de se rabattre sur un rôle mineur, de se contenter d’observer la ruelle à la dérobée, sans porter le moindre coup à personne, sans se salir les mains. Autrefois, elle aurait choisi cette tâche sans tergiverser, désireuse de respecter des idéaux vierges. Aujourd’hui, il lui semblait que cette option était celle de la fuite, d’un retrait peu compatible avec la confiance qu’on avait placé en elle.
« Je mènerai les archers, si vous pensez que c’est à cette position que je puis être le plus utile. Je n’ai rien d’une spécialiste du corps à corps, et je crains de vous importuner plus que vous ne l’imaginez en me coulant dans votre ombre. »
Elle jeta un coup d’oeil au corbeau, puis à l’elfe et au demi-elfe qui lui faisaient face.
« Je crains malheureusement de ne pas avoir l’oeil aussi acéré que le vôtre au plus noir de la nuit... J’espère que nous bénéficierons de quelque lumière, sans quoi mon acuité risque d’être réduite. »

[Kasumi]

[Quête : l’évasion des tombes]

Le rôdeur sourit intérieurement. S’il avait laissé le choix à l’humaine, il espérait secrètement la voir assumer des responsabilités lors de leur opération. Etrangement, il pensait lui faire plus confiance qu’aux soldats de métier pourtant plus expérimentés. Développer l’autonomie des alliés était aussi une nécessité à moyen terme pour que la résistance s’organise autour de cadres compétents. Kasumi entreprit néanmoins de rassurer la rôdeuse sur les tâches qu’elle aurait à accomplir :

- Rassurez-vous. L’essentiel est que nous demeurions moins visibles que nos cibles. La nuit sera notre alliée plutôt que la leur. La grande rue d’où proviendra notre patrouille est raisonnablement éclairée. Votre vision d’humaine y suffira amplement à une centaine de mètres. Quand les gardes seront à cette distance, vous ferez signe à Dame Lies et à ses trois hommes de se préparer à jouer la comédie.

Il se tourna alors vers l’elfe.

- Madame, ce sera alors le moment de convaincre les Luméniens que vous êtes agressée. Je ne veux vous voir prendre aucun risque, aussi devrez-vous tous être engagés dans la ruelle avant qu’ils ne soient sur vous. Vous prendrez alors position derrière moi.

D’un hochement de tête, Lies signifia qu’elle comprenait ce qu’on attendait d’elle.

- Dame Galathée. La ruelle bénéficie de l’éclairage indirect de la rue principale, les Luméniens approcheront à contre jour. Les toits que j’ai repérés sont à cinq mètres environ du sol. La distance ne vous pénalisera pas. Tirez en priorité sur les gardes les plus proches de la rue. Vous leur couperez la retraite. Moi et les trois soldats les plus expérimentés nous chargerons de combattre dans le noir de la ruelle. Visez pour tuer. Rappelez-vous que nous n’avons que six minutes avant la patrouille suivante pour cacher les corps.

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres

Visez pour tuer. Trois mots qui résonnèrent aux oreilles de Galathée, s’accrochèrent à son âme, s’imposèrent à sa conscience. Mais je n’ai jamais visé pour tuer, songea-t-elle. Et je n’ai jamais eu l’intention de viser pour tuer. Ni l’envie.
Elle se souvint d’une place, dans une autre ville, un autre temps, et le besoin qu’elle avait eu de sauver la vie d’un jeune homme inconnu, fourvoyé, et pourtant ennemi. Elle réalisa qu’elle ne savait pas ce qu’il était advenu de lui. Qu’il était sans doute mort. C’était il y a si longtemps.
Comme ces pensées se succédaient dans la tête de la rôdeuse, Kasumi était déjà passé à autre chose, prompt, précis, déterminé. Galathée se réjouissait de voir avec quel aplomb il organisait leur opération nocturne. En même temps, il y avait quelque chose d’effrayant dans son esprit tactique. Ou simplement quelque chose qu’elle comprenait mal.
« Très bien. J’agirai selon vos instructions. » dit-elle simplement.
N’était-ce pas finalement étrange de se ranger aux côtés de stricts inconnus, pour une cité qu’elle connaissait à peine, et de plier les moyens à une finalité indistincte ? Elle secoua la tête, ferma les yeux une seconde.
Range-moi tout ça, se morigéna-t-elle mentalement. Si Althéa avait décidé de les suivre, si Taliesin était en danger, que lui fallait-il de plus ?
« J’imagine que nous n’allons plus tarder. »

[Kasumi]

[Quête : l’infestation des ombres]

Le rôdeur effaça consciencieusement toute trace de la réunion et ordonna aux trois soldats de se préparer au départ. Il resta en arrière avec les deux jeunes femmes tandis qu’ils ouvraient la route en file indienne, avec le minimum de bruit. Kasumi profita qu’ils étaient encore dans le parc pour croiser le regard de Galathée. Il lui glissa à l’oreille avec son ton le plus apaisant :

- Je comprends vos tourments. Il ne m’est pas facile d’ôter la vie de sang froid mais il faut parfois abattre un arbre pour perpétuer l’espèce. Des milliers d’habitants innocents mourront ou survivront sous le joug de l’oppression si nous ne faisons pas ce sacrifice qui nous répugne. Pardonnez-moi d’avoir été si brusque mais le temps nous est compté. Etes-vous avec moi ?

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Galathée fut surprise de l’intervention de son homologue. Etait-elle à ce point lisible ?
« Je suis avec vous. Je vous prie d’excuser mes réticences. Je sais qu’elles n’ont pas leur place par les temps qui courent et que les enjeux... méritent qu’on leur sacrifie une part de nous-mêmes... aussi douloureux cela soit-il. Mais je ne vous faillirai pas. Si vous ne doutez pas de ma détermination, je n’en douterai pas non plus. » répondit-elle avec un calme sourire.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des cendres]

Le rôdeur rendit son sourire à Galathée et lui adressa un clin d’œil complice avant de presser le pas. Le groupe atteignait la limite ouest du Parc Verdoyant. Il porta un doigt à ses lèvres pour inviter ses compagnes au silence le plus complet pendant leur pérégrination jusqu’au site de l’embuscade. Il n’y aurait que quelques centaines de mètres à parcourir dans des rues peu fréquentées mais la prudence était de mise pour ne pas risquer de faire échouer une mission aussi capitale.

Le groupe progressa prudemment en s’arrêtant à chaque coin de rue profitant des perceptions visuelle et auditive exceptionnelles de l’elfe. Une demi-heure plus tard, ils rejoignirent la ruelle sombre. Kasumi chercha immédiatement du regard une trace des six archers dépêchés plus tôt.

HRP : chers MJs, à vous de me dire si ces derniers sont arrivés sans trop de casse.

[Lies]

[Quête : l’invasion des ombres]

[HRP : Désolée pour la réponse tardive...]

"Convaincre les gens n'est pas une chose très compliquée à faire.... Mais les convaincre que je suis en danger.... J'ai plus une tête de personne qui vient de subir un choc plutôt que d'une personne qui se fait poursuivre dans des ruelles que je ne connais encore que très peu... Mais je veux bien tenter...

Mais... S'il faut les tuer comme vous dites... Je fais comment en cas de riposte ? Je n'ai guère d'arme si ce n'est une petite dague courte... Vous avez une alternative au plan si quelque chose échoue ? Non pas que j'ai peur qu'il m'arrive quelque chose... Juste que j'ai quand même un fils à élever..."

Elle regarda Kasumi avec l'espoir que celui-ci ait déjà étudier toutes les situations possibles. Elle ferait du mieux qu'elle pouvait mais elle ne pouvait en aucun cas assurer le succès total de cette mission et dame Galathée semblait tout aussi soucieuse de cela.

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Quittant la ruelle, Galathée, Lies et les Manostiens se replièrent donc sur le parc, emportant leurs blessés et le sergent prisonnier. Prudents et informés, ils y parvinrent sans difficulté, se glissèrent sous le couvert des arbres, jusqu’à atteindre la petite clairière où Kasumi les avait briefés plus tôt. La rôdeuse renvoya deux archers indemnes faire le guet et soupira.
Galathée était soucieuse. La manière dont Kasumi s’était éloigné sans attendre l’avait prise au dépourvu. Il était manifestement blessé, ne pouvait-il pas envoyer quelqu’un de valide porter son message ? Pourquoi fallait-il toujours que les hommes décident de jouer les héros ? Elle aurait pu au moins jeter un oeil à cette blessure, s’il n’avait pas décidé de filer si rapidement !
Mais tant pis, il fallait à présent soulager les maux des blessés Elle se tourna d'abord vers Lies. Bien que l’elfe soit probablement plus âgée qu’elle, il semblait à Galathée qu’elle était une toute jeune fille.
« Vous allez bien ? Vous n'avez pas été blessée ? »

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]


Alors que la rôdeuse prenait des nouvelles de la jeune elfe, les hommes installeinte le campement. Deux d'entre eux souffraient de contusions et de diverses coupures légères aux bras et aux jambes. Cependant le cas le plus sérieux était celui d’un jeune soldat que ses compagnons avaient allongé dans l’herbe. Une épée l’avait atteint au mollet droit et sans l’aide de ses compagnons, il n’aurait jamais rejoint le Parc. Le pansement de fortune qu’on lui avait appliqué avait ralenti l’hémorragie mais l’homme avait perdu beaucoup de sang. Les autres gardes s’en tiraient apparemment indemnes. L’un d’entre eux s’approcha de Galathée.

- Les sentinelles sont en place et les blessés ont été réunis. Quels sont vos ordres Madame ?

Voilà que la rôdeuse se retrouvait investie de la tâche de commander l’escouade. Après tout, n’avait-elle pas été désignée pour commander les archers durant l’attaque ? Le départ précipité du demi-elfe la propulsait sur le devant de la scène.

A côté des blessés, le prisonnier commença à s’agiter...

[Lies]

[Quête : l’invasion des ombres]

Lies regarda Galathée et ne répondit rien, elle était encore choquée. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, enfin si, elle comprenait mais elle n'arrivait pas à s'imaginer comment on avait pu arriver à une telle situation. Puis, voyant qu'elle la regardait, elle répondit :

"Oui... Oui... Mais et les autres, il faudrait peut-être les aider..."

Lies se tourna et regarda le prisonnier encore un peu incrédule. La journée avait vraiment été des plus marquantes.

[Désolée si c'est court...]