La Couronne de Cuivre

Taliesin s’avança alors, comme pour s’interposer entre Althéa et le Conseiller. Il posa une main apaisante sur l’épaule de la jeune fille et lui parla d’une voix douce :

-Althéa… Je comprends ce que vous éprouvez… Votre souffrance est énorme, presque insupportable… Mais vous êtes forte, vous l’avez prouvé maintes fois. Vous la supporterez, vous l'affronterez et vous en triompherez… Vous n’êtes pas seule : je vous aiderai de mon mieux… Vous reprendrez goût à la vie, Althéa, je vous le promets... Songez à votre fiancé… Il ne voudrait pas vous voir désespérer… Il ne voudrait pas voir disparaître ce pour quoi battait son cœur… Vous devez vivre, pour lui… Pour vous… Vous devez lui faire honneur et porter sa mémoire tout au long de votre vie... Non comme un fardeau, mais comme une force. Et où qu'il soit, il sera fier de vous.

Althéa essuya ses larmes du revers de sa manche et regarda le barde. Dix ans auparavant, durant la traversée , il l'avait soutenue dans ses moments de doute, lui montrant l'espoir où elle ne le voyait plus, lui apprenant à rêver et rire . Aujourd'hui- elle le savait- il en irait de même. Mais cette fois...

"Je vous remercie Taliesin, répondit t'elle, mais cette fois, je ne peux pas ... La plus belle partie de moi est partie. Elle m'animait, elle n'est plus. Je ne suis plus qu'une ombre. Et je n'ais plus nulle part où porter mes pas."

Elle se tourna vers Folken les sourcils froncés.

"Mais il est vrai que le suivre dans sa non mort ne me satisferait pas non plus. Avez vous une idée du ...monstre responsable de cela ?"

Le conseiller poussa un soupir qui trahissait la perplexité dans lequel le laissait cette situation.

- Strictement aucune ! C'est en celà que l'affaire m'échappe... Jusque là il n'y vait aucune trace de vampire à Manost, et ce depuis la dispartion de Meboth et sa clique... Rien ! Pas de corps, pas de disparition, pas une trace ... Il n'y avait pas de vampire à Manost. Est-ce que l'un d'entre eux se serait introduit avec la clique de voleurs qui met à mal la population ? Mais dans ces cas là pourquoi Angelo en aurait-il été la seule engeance, le seul à se montrer actif ? Il montre une forme de logique et d'intelligence inquiétante...il agit comme un indépendant... les vampires agissent parfois voire souvent en hiérarchie et visiblement Angelo agit comme un indépendant. C'est une preuve de puissance ... ce qui est étrange car votre ami n'a pas disparu depuis si longtemps que ça ... bref sur ce sujet c'est le brouillard total ...on en saura peut-être plus d'ici les jours prochains...

Sur ces paroles le conseiller remis sa cape, et ajouta quelques mots

- Je dois malheureusement vous laisser, cette affaire n'est pas la seule qu me préoccupe mais j'entends bien la régler très vite ! Je vous déconseille de sortir de nuit ! Vous pourriez vous retrouver face à lui ... en attendant vous avez encore quelques heures devant vous pour vous aérer avant que la lumière ne laisse place à l'ombre nocturne... profitez-en bien ! Je viendrai vous tenir au courant de l'évolution de la situation mais d'ici là reposez-vous et aérez-vous l'esprit... vous en avez besoin...

Le conseiller descendit les escaliers s'adressa rapidement à un gnome en lui laissant une petite bourse et sortit en direction du fort où d'autres affaires préocuppantes l'attendaient.

Le départ de Folken avait laissé Althéa avec bien plus de questions que de certitudes. Qui donc était Méboth ? Comment avait il donc disparu ? Mais par dessus tout, une question lui faisait mal. Comment son fiancé avait il pû devenir un vampire ? Une réponse l'aiderait à surmonter sa peine.
Elle refit face à Taliesin pour lui demander :


"Folken vous a t'il demandé de me surveiller cette fois ?"

Taliesin esquissa un pâle sourire.

-Non, vous êtes libre. J’avoue que je rechigne à vous laisser partir seule, sachant le danger que vous courrez… Toutefois, si vous ne souhaitez pas ma présence, je ne m’imposerai pas, rassurez-vous. Sachez seulement que si je n’ai pas de vos nouvelles à la nuit tombée, je fouillerai Manost de fond en comble pour vous retrouver.

Althéa secoua la tête et croisa les bras en tremblant.

"Non, je ne sortirai pas car l'ombre m'effraie. En ce moment, elle est trop près de moi, trop palpable. Vous trouverez cela étrange : je suis déja morte mais mourir me fait peur. Je suis seule mais j'ai besoin de votre présence."

Elle eût un petit rire sans joie.
"Vous me croyez folle n'est ce pas ?"

Althéa remercia le barde du regard. Sa présence était comme une lumière au milieu de la tempête.


"C'est étrange, murmura t'elle, Angelo et moi avions prévu de venir nous établir à Manost peu avant qu'il ne disparaisse... Et aujourd'hui, nous sommes dans cette même ville séparés par un fossé plus profond que la mort...Les dieux aiment se jouer de nous."

-Les dieux ? Je ne suis pas sûr qu’ils soient pour quelque chose là-dedans. Si l’on se tourne vers son passé, il nous semble à première vue plein de ces jeux du destin, de ses hasards heureux ou malheureux… Mais ils nous apparaissent seulement parce que nous regardons notre propre histoire d’une certaine manière, en essayant de lui donner du sens… Rien n’est tracé d’avance, Althéa, rien n’est joué dès le départ. Ne donnez donc pas trop de sens à des coïncidences…

Taliesin s’arrêta alors de parler et s’étira longuement. Cela faisait près d’une journée qu’il était resté au Loyal et l’air confiné commençait à lui peser… Il aurait aimé sentir le vent sur son visage, emplir ses poumons d’air frais… De plus, tant que le jour était levé, la jeune fille ne courait aucun danger.

-Il est encore tôt, Althéa, et comme l’a dit Folken, la nuit ne tombera pas avant plusieurs heures. Ne désirez-vous pas sortir un peu ? Cela nous ferait du bien à tous les deux… Vous pourriez me faire visiter Manost…

Taliesin se releva et se précipita vers la fenêtre. Il ne découvrit rien dans la rue en contrebas, mais son oreille aguerrie perçut des pas lourds et traînants qui semblaient s’éloigner sur le toit. Se détournant, il courut vers Althéa. Cette dernière était penchée sur le corps : elle avait ramassé un objet que ce dernier devait tenir dans sa propre main. Mais elle n’y prêtait plus aucune attention : son visage atrocement pâle était fixé sur celui du défunt et semblait ne pouvoir s’en détourner.

-Le responsable n'est pas très loin ! Il peut encore être rattrapé si nous donnons immédiatement l'alerte. Nous devons faire vite... Mais... Althéa ? Que faites-vous ? Connaissez-vous cet homme ?

Mais Althéa prostrée à coté du cadavre ne répondit pas. Taliesin, inquiet posa une main sur son épaule. Alors, seulement elle tourna son visage vers lui. Ses yeux lui parurent immensèment noirs en comparaison à son visage si pâle.
Elle lui tendit machinallement l'objet qu'elle tenait dans la main. Il s'agissait d'un papier plié en quatre.
Le barde le prit doucement et lut :


"Douce Althéa.
Je suis heureux de te revoir dans cette si belle cité. Pour sceller nos retrouvailles, je me suis permis d'inviter un homme qui nous est cher à tous deux : ton père. Il va sans dire que nous t'attendons avec impatience. Je me suis permis - et tu m'en exuseras je pense - de fixer moi même le lieu du rendez vous. Le cimetierre est le lieu qui me convient le mieux. N'attends pas le lever du soleil ou il sera trop tard.

Ton dévoué Angelo"

Taliesin ne perdit pas une seconde. Il saisit Althéa par la bras et l’entraîna dans le couloir. Il prit alors la direction des escaliers mais, passant devant sa chambre, il y fit une visite éclaire. Dévalant les marches quatre à quatre, il parvint dans la grande salle qu'il fouilla du regard à la recherche du tavernier. Dès qu’il l’eut repéré, il se précipita dans sa direction.

-Nous venons d’être attaqués ! Envoyez quelqu'un prévenir la garde ! Notre agresseur est en train de prendre la fuite par les toits. Althéa va rester ici : veillez sur elle. Et faites seller nos chevaux : dès mon retour, nous irons retrouver le seigneur Folken.

Taliesin courut vers la porte menant à l’extérieur mais, avant de sortir, il tourna la tête en direction du tavernier. Celui-ci, outré qu'on ose perpétrer un crime dans son auberge toute neuve, s'afférait déjà. L'elfe attira son attention puis lui adressa un clin d'oeil :

-Au fait… Je ne suis pas certain de pouvoir assurer ma représentation ce soir…

Parvenu dans la rue, le barde repéra rapidement un échaudage qu’on n’avait pas encore retiré du long d’un des murs de l’auberge. Il l’escalada rapidement et bientôt se retrouva sur le toit. Au loin, dans la direction des portes de la ville, d’épais panaches de fumée s’élevaient dans le ciel. On entendait par intermittence une vague clameur, comme celle d’un combat… La guerre avait-elle vraiment éclaté à Manost ? Mais pas le temps de tergiverser. Taliesin parcourut des yeux les toits environnants, à la recherche d’une silhouette fugitive.

Althéa regarda Taliesin sortir et disparaitre au coin de la rue. Le tavernier finit par la laisser seule pour constater les dégats à l'étage. Elle se retrouva seule au milieu des clients. Petite ombre laissant l'obsurité s'insinuer en elle. Son fiancé, l'être qu'elle aimait le plus au monde transformé en vampire qui voulait se venger. Et il avait déja enlevé son père. Tout cela était trop pour son âme vacillante. Le brouhaha des gens autour d'elle lui parut soudain insupportable. Elle se leva et sortit sans un mot.

"Althéa de Lochnohan ?"

Elle se retourna. Un homme habillé de noir lui faisait face, il la regardait fixement.

"Que me voulez vous ? demanda t'elle peu rassurée.
- Mon maître s'impatiente à l'idée de vous voir. Il m'a demandé de venir vous chercher."

Prise de panique, elle voulût s'enfuir mais un objet lourd la heurta à la tempe et elle ne vit plus que du noir...
La scène s'était déroulée si rapidement que Taliesin ne se rendit compte de rien.

Taliesin ne mit pas longtemps à repérer un individu encapuchonné qui s’éloignait rapidement du toit de l’auberge et il se lança à sa poursuite. Le fuyard avait de l’avance : mais, de forte stature, il progressait plus lentement que l’elfe sur les surfaces inégales couvertes de tuiles glissantes et ses sauts de toit en toit était assez maladroits. Jetant un coup d’œil en arrière, l’individu aperçut son poursuivant et tenta d’accélérer l’allure. Mais la panique lui fit perdre sa lucidité, à tel point qu’il s’engagea dans une mauvaise direction et se retrouva bientôt coincé sur le bord d’une toiture, devant une rue trop large pour la traverser d’un bond... Il fit volte-face, mais Taliesin était déjà tout proche. Le fuyard dégaina alors une épée qu’il brandit d’une main tremblante. L’elfe s’arrêta à bonne distance et observa l’être qui lui faisait face. C’était un homme extrêmement jeune, son visage, possédant encore les rondeurs de l’enfance, était déformée par la peur…

***

Taliesin redescendit des toits par le chemin qu’il avait emprunté quelques minutes auparavant. Il n’avait pas été très difficile de convaincre le garçon de baisser son arme et de le faire parler : un adolescent trop vite grandi qui avait voulu gagner un peu d’or en accomplissant une étrange mission… L’homme qui lui avait fait l’offre était entièrement vêtu de noir, mais son visage se dissimulait sous les ombres profondes d’un capuchon. Il ne savait rien d’autre, il l’avait juiré… Convaincu qu’il disait la vérité, Taliesin l’avait laissé repartir : à quoi bon le livrer aux autorités ? Peut-être que cette frayeur le remettrait dans sur droit chemin.

L’elfe entra dans la grande salle du Loyal et s’immobilisa tandis que le tavernier se précipitait vers lui :

-La demoiselle… Elle n’est plus là ! J’étais allé vérifier les dégâts dans la chambre… Elle était immobile sur sa chaise, je pensais qu’elle n’en bougerait pas… Quand je suis revenu, elle avait disparu… Les clients m’ont dit qu’ils l’avaient vue sortir…

Taliesin se précipita à l’extérieur : mais les alentours étaient déserts. Nulle trace d’Althéa, aucun passant n’avait rien vu… Une certitude glacée envahit le cœur du barde : l’attaque n’avait été qu’une diversion… On avait profité de son absence pour enlever la jeune fille… Mais pourquoi ne s’était-elle pas tenue tranquille pour une fois ? Pourquoi n’était-elle pas restée à l’intérieur, en sécurité ?

Etouffant la colère qui, une fois n’est pas coutume, bouillait en lui, Taliesin rentra dans l’établissement. La garde n’était toujours pas arrivée ; il ne pouvait se permettre de l'attendre. Il alla donc rapidement récupérer quelques affaires dans sa chambre, puis redescendit dans la grande salle où il remercia le tavernier pour son aide (il ne pouvait pas le blâmer de son erreur ; il ne connaissait pas la jeune fille). Le barde alla ensuite aux écuries, enfourcha sa monture qui l’attendait toute scellée, et fila ventre à terre jusqu’au Fort de Manost où on lui avait dit que Folken s’était rendu.

Arrivé le premier sur les lieux, Wilhelm attendit les deux bardes à quelques pas de l'entrée. Une fois qu'ils furent arrivés, il leur dit ce qu'il contait faire.

Alors voilà. Dans cette taverne se trouve Passendus, un contrebandier, qui, j'en suis sûr, connait un moyen de quitter la ville sans se faire remarquer. Le seul problème c'est qu'il va falloir le convaincre de nous le dire. Donc si vous avez une idée de comment nous pourrions faire, je vous écoute.

Il attendit leurs propositions avant d'entrer pour et d'essayer de faire parler l'homme.

Ce fut sans la moindre rencontre malheureuse que les deux bardes rejoignirent Sire de la Canne, en provenance de l'entrée de la ville.

Ce dernier leur exposa brièvement son plan.

-"Pour convaincre un homme, rien de tel qu'une femme", s'exclama Djecks, un sourire aux lèvres.

Se tournant alors vers sa compagne, il lui dit :

- "Je suis sûr, très chère, que vous vous en tirerez à merveille. De plus, ne vous inquiétez pas : si ce rustre devait en venir à être menaçant, de quelque façon que ce soit, envers vous, je me tiendrai à deux tables de là, prêt à intervenir pour... calmer les ardeurs de ce monsieur".

Djecks attendit quand même l'approbation de Calisto avant de pénétrer dans la taverne.

Calisto n'en croyait pas ses oreilles... Alors voila à quoi se résumait le plan de Djecks? :8: Elle n'était pas modeste, elle savait qu'elle plaisait aux hommes, mais que l'un de ses compagnons pense a lui faire user de ses charmes... La fit bien rire...
- Bon, j'entre la première alors, mais j'aimerais savoir à quoi ressemble notre contrebandier, et ce que vous désirez exactement, mon cher Sire de la Canne... dit Calisto en se recoiffant et analysant son état général... puis, regardant Djecks:
- Que vous me demandiez de faire parler un homme, je ne vous en veut pas, mais que vous me le demandiez alors que nous venons de nous battres... Je suis toute défaite, je ne pense pas que même un soulard succomberait à mes charmes actuels...



hrp: si tu as une idée de ce par ou Passendus va nous faire passer...

Normalement, il prend toujours la même table, soit au fond à gauche. Et pour plus de précision, il est barbu, chauve et porte pratiquement toujours sa coiffe brune. Ce n'est donc pas vraiment (voire vraiment pas) un canon de beauté et je crains qu'il ne voit le coup venir. Au fait. comme il me connait, vous devrez-vous passez de moi. J'attendrais dehors au cas où il voudrait nous quitter innopinément.

Ceci dit, il s'adossa contre le mur de la taverne et se mit à attendre que les choses évoluent.

HRP: Je n'en sais absolument rien. Ce qu'il nous faut maintenant, c'est un mj.

Sire de la Canne s'était éloigné des bardes, il vigilerait la sortie de Passendus, Calisto fit signe a Djecks qu'elle allait entrer, il la suivrait sans doutes peu après...

Calisto entra d'un pas assuré dans la taverne, il ya avait un monde incroyable aujourd'hui, apparement, les gens ne s'intérèssaient pas au feu qui ravageait le quartier culturel...
Calisto se faufilait entre les saouls, les serveuses, les paladins... Essayant d'atteindre le fond de la taverne, elle avait l'air perdue et terrorisée, au premier abords, on eut pensé qu'elle venait d'être attaquée par quelque brigand.. Un beau paladin qu'elle venait de passer, l'arrêta:
- Jeune demoiselle, mais que vous arrive t'il? Puis-je mettre mes services à votre disposition?

Calisto en temps normaux, n'aurait certainement pas refusé l'aide de ce bel homme en armure, mais l'heure n'était pas à la coqueterie, elle avait des choses sérieuses a faire... C'est pourquoi elle coupa sec son interlocuteur:
- Merci mon brave, mais je n'ais pas le temps de jouer avec toi maintenant...

C'est alors qu'elle aperçu un homme assit à une table, au fond de la taverne, il correspondait a la description que lui avait faite Sire de la Canne, chauve, barbu, une coiffe brune sur la tête... bref, ce ne pouvait être que lui, il parlait avec un autre homme, grand et maigre, elle s'avança dans leur direction.
Lorsqu'elle fut assez près d'eux, elle prit son inspiration, elle avait eu le temps d'improviser sa petite histoire:
- Excusez moi de vous importuner, dit-elle de la voix la plus affolée qu'elle avait, vous êtes bien passendus? Puis elle fit semblant de regarder l'ensemble de la taverne, comme si elle était recherchée, Djecks était déja assis, une table plus loin, une serveuse, lui tenait compagnie...

- Pourquoi cherchez vous Passendus, lui répondit l'homme, et qui êtes-vous?

- je suis Calisto, je suis troubadour du vigilant, je cherche Passendus car j'ais de gros ennuis, un amis me l'a recommander, vous pouvez m'aider s'il vous plaît? Dit-elle presque larmoyante, elle se dit-en elle-même qu'il était bien dommage que ses meilleures interprétations ne seraient jamais connues du public...


hrp: ben voila, maintenant, on attends unMJ? PS: j'espere que vous avez apprécier ma petite histoire :love:

Calisto s'était finalement ralliée à sa proposition, bien que quelque chose dans l'attitude de la jeune barde trahissait son manque de conviction.

Alors qu'elle venait d'entrer dans la taverne, Djecks s'apprêta à la suivre.

- "Mon vieux", pensa-t'il, "les derniers événements ont dû altérer tes facultés de pensée.

On dirait que la demoiselle s'est méprise sur le sens de tes paroles, mais c'est de ta faute : on t'a déjà connu plus compréhensif.

Dire que tu pensais seulement qu'une femme capte plus facilement la confiance d'un homme (à preuve la facilité avec laquelle elle s'était faite accepter dans notre groupe).

D'autant plus qu'en tant que barde, elle a certainement le verbe facile et le mot juste.

Enfin, ce qui est fait est fait, et ce qui est dit est dit. S'il le faut, on s'expliquera après; pour l'instant tu as promis de veiller sur elle, donc allons-y".

Joignant le geste à la parole, Djecks pénétra dans l'atmosphère bruyante et légèrement enfumée de la taverne.

Il repéra assez facilement Calisto, qui entamait la conversation avec leur cible.

Djecks s'assit à une table voisine et, tout de suite, une serveuse vint prendre sa commande.

- "Un grand verre de lait, s'il vous plaît" car l'alcool serait un très mauvais choix en ce moment. Il fallait absolument garder les idées claires pour veiller sur Calisto.

Il reporta d'ailleurs toute son attention sur cette dernière qui avait, semble-t'il , réussi à capter l'attention de Passendus et était en plein show.

Le barde ne put s'empêcher de sourire. En fin de compte, il avait eu raison : sa collègue s'en tirait à merveille.

L'homme a laquelle Calisto s'adressait etait bien Passendus, mais ce dernier , par sa profession meme , etait méfiant .. surtout envers les jeunes demoiselles en detresses. Cela se terminait généralement par des ennuis , et les ennuis ne lui convenaient guère. Surtout avec l'état de siège de la cité ... Enfin , ecouter ne coutait rien ... et peut etre rapporter beaucoup

... Je vois. Vous v'lez quoi exactement , ma p'tite dame ? Et surtout , avez vous de quoi payer ?

Se penchant Calisto lui parla a voie basse , pour ne pas mettre la tavenre au courant J'aurais besoin de quitter la ville rapidement avec mon ami , il y a des gens qui nous poursuivent ....
Passendus eclata d'un gros rire
Ha ! ça , ma p'tite , ce sont des gardes qui te courrent apres ? ou c'est a cause du théatre qui vient de cramer de fond en comble ? Les batiments ont tendance a flamber vite dans le coin ... rappellant ainsi que la taverne avait brulé , elle aussi , il y a peu
Plutot le théatre ....
J'aurais peut etre une information pour vous mais ... mon bateau est coincé de l'autre coté de ses fichues murailles , pas moyen de venir le récuperer ... V's'interesse ?

Edit : pour le faire parler , ou vous le soudoyez ... ou vous tentez le c harme :love: , pour info , a 100 Po il lachera

Calisto fit signe a Passendus que toute information l'intérressait...
Voyez-vous... moi et mon ami étions entrain de recoudre les sièges... puis je n'ais rien compris, ils sont arrivés... puis les autres fous nous envoient des boules de feu... le théatre en flammes... j'ais juste eu le temps de sortir... je veux quitter cette ville...
Calisto était dans son papier et Passendus écoutait son discours incohérent, tellement elle parlait vite...
Oh la! Calme toi la môme! Avec moi on parle affaires, tu dispose d'argent ou pas?

Calisto fit signe que oui,

C'est déja un bon début, dit Passendus avec un sourire pour l'homme assi en face de lui.
Combien possèdes-tu ma belle enfant pour notre information? Demanda l'homme maigre...

Je suis barde... je.. je gagne une pièce à droite... une a gauche... je possède 100 pièces d'or... Cela suffira t'il?

Les 2 hommes se jettèrent un coup d'oeil rapide, que Calisto surpis malgré tout... ça va marcher se dit-elle...

Et bien la môme, bien que j'aurais préféré faire certaines choses avec toi... Enfin, soit, je dois penser d'abords a mon estomac, et a celui de mon amis...

Passendus pour les 100 pièces d'or de Calisto, allait commencer à parler...

Enfin une réponse ... désolé pour le retard mais je passe mon secourisme la


Empochant les 100 Po et les dissimulant dans une bourse a l'abri des regards, Passendus se décida a répondre

Bien ... J'ai récemment appris qu'un bateau allait partir avec l'aval des autorités .... il se nomme : La Galante. Le seul probleme est que c'est un bateau militaire. Si vous pouvez vous glisser a bord , ou vous faire passer pour des soldats , il n'y aura aucun probleme ... du moins , je pense chuchota t'il a l'oreille de Calisto

Maintenant ,si vous trouvez un autre moyen de sortir de la ville , n'hesitez pas a venir me prévenir ... j'ai des .. liquidités a écouler.

Attendant de voir si Calisto voulait d'autre information , il sirota sa biere d'un air songeur... l'affaire pourrait peut etre encore lui rapporter

- La Galante dites-vous? Pourriez vous me dire ou je pourrais trouver des habits de soldats pour mon ami et moi? Et pour d'autres membres de ma troupe d'atistes... Je pense qu'ils seront d'avis de changer d'air aussi et d'aller tenter notre chance dans une ville plus..... euhhh... calme...

Passendus se moquait bien de savoir si s'étaient des artistes, ou des criminels, il voyait là une occasion de renflouer encore un peu ses caisses...

Ma premiere idée serais assez simple ... sur un garde ... z'avez plus qu'a le convaincre de l'abandonner ... dit il avec un rire grinçant et un regard entendu ...

Sinon , si c'est vraiment grave , allez expliquer la situation a leur chef ... ptet' qu'il vous écoutera ... enfin moi ce que j'en dis ...

Bien qu'accaparé par sa discussion avec la serveuse, Djecks gardait un oeil sur Calisto.

Aussi, lorsque cette dernière quitta leur contact et sortit de la taverne, il ne loupa point le geste discret qu'elle lui adressa.

Il lui laissa 5 minutes d'avance, après quoi il se leva à son tour et quitta la taverne pour retrouver ses compagnons.

Lorsqu'il vit Calisto, sire de la Canne eut d'abords un doute sur le résultat de la mission. Cependant, elle le rassura vite. Même s'ils n'avaient rien trouvé pour sortir directement de la ville, ils savaient désormais que faire pour y arriver.

D'après ce que tu me dis, Nous avons deux possibilités. Une légale, et l'autre un peu moins... Reste à savoir par laquelle nous voulons commencer. Comme nous pourrons toujours recourir à la deuxième si jamais la première échouait, je propose de commencer par cette dernière. Des objections?

Cette question de pur réthorique n'attendait pas vraiment de réponse, mais bon. Mieux valait être poli et laisser ses compagnons donner leur avis.