[Lieu] Le Belvédère du Parc verdoyant

[Arthur de Faisanlys]

" Certains sont dotés d'une bonne dextérité, c'est tout. Mais dans les auberges raffinées, on les prépare, généralement, pour que les convives ne doivent plus que manger... J'imagine que les cuisiniers ont des tabliers, simplement, et une expertise..."
Il lui sourit.
" Tu as voulu prendre des risques. Mais c'est gentil : je vais sans doute manger du civet de lièvre coriace à la sauce brune pendant les trois prochains mois..."

[Chandara]

Chandara n'était pas prête à renoncer car il fallait bien reconnaître que la nourriture restait bien appétissante même en étant aussi difficile à atteindre. Elle s'interrompit cependant pour adresser un sourire affectueux à son compagnon :

- C'était bien l'idée : je suis bien contente que ça te fasse plaisir. Je voulais t'offrir un dernier repas luménien digne de ce nom avant ton départ. Et comme ça tu seras encore plus content de rentrer au bercail dans quelques mois !

[Arthur de Faisanlys]

" C'est quand même curieux, pour une non-Luménienne, de vouloir m'offrir un repas luménien, dit Arthur avec un sourire. Que mange-t-on à Cojum, alors ? Pas seulement des livres, je suppose..."
Il sourit.
" Et tu t'en sors très bien, pour une débutante. Mais tu n'as jamais manqué d'adresse."

[Chandara]

La jeune-femme sourit du compliment sincère mais entreprit de développer avec bonne humeur sa réponse concernant les spécialités cojumites.

- Je suis à peu près certaine qu'il y a une loi interdisant de dévorer des livres ! Mais c'est sûr que la cuisine est bien différente de celle d'ici. Plus montagnarde peut-être. Il y a des lièvres déjà, j'en ai peur. Après, nous aimons la cuisine au fromage et les charcuteries. Peut-être que je pourrai te faire gouter, un de ces jours qui sait ?

[Arthur de Faisanlys]

" Cuisine montagnarde en effet, dit le paladin. Approprié pour les climats rudes et les campagnes difficiles."
Pendant un instant, il se sentit transporté sur Dorrandin à nouveau, des images de guerre s'imposèrent dans son esprit, le tétanisant malgré lui. Mais il reprit le contrôle de ses émotions.
" Peut-être me montreras-tu Cojum un jour... J'espère que ta famille n'a pas trop souffert de la guerre."

[Chandara]

Rien que le fait d'entendre Arthur évoquer cette perspective, Chandara sentit son cœur s'accélérer et elle afficha aussitôt un sourire rayonnant. Il était évident qu'elle nourrissait beaucoup d'espoir à l'idée de faire découvrir à son compagnon ses terres natales et sans doute le présenter à sa famille. Et c'était d'ailleurs très touchant de sa part de s'inquiéter pour ses proches. Elle s'empressa de le rassurer sur ce point :

- Par bonheur, les combats n'ont jamais atteint Cojum et sa région donc ma famille n'a pas souffert. C'est aussi pour ça qu'ils ont accepté d'héberger deux familles de réfugiés. Ils sont nombreux à être venu s'installer dans la région faute de pouvoir retourner chez eux avant au moins le printemps.

Le sujet était grave mais Chandara se sentait malgré tout fière de la générosité dont les siens avaient su faire preuve en ces temps difficiles où chacun devait accomplir sa part d'effort.

[Arthur de Faisanlys]

" C'est vrai que c'est généreux."
Manost avait perdu la guerre, il y avait fatalement des gens qui avaient fui les territoires désormais occupés par Mélandis. Cependant, Dorrandin était vaste et il y avait sûrement assez de place pour que chacun y construise sa ferme, avec un peu d'organisation. Et puis c'était l'été, désormais : ceux qui pouvaient regagner leurs terres avaient dû le faire. Il songea malgré lui au château occupé où il avait été contraint de travailler pour les Mélandiens. C'était une période de sa vie qu'il aurait voulu pouvoir effacer d'un sortilège.
" Les as-tu prévenus de tes intentions ? Tu savais déjà, en partant, que tu voudrais rester ?"

[Chandara]

Chandara se tourna vers le paladin en arborant un sourire attendri, prenant le temps de se remémorer son départ de Manost et la courte visite familiale qui l'avait précédé. Non, elle n'avait pas prévu tout ce qui allait se passer. Elle avait espéré, bien sûr, mais elle avait un peu craint que le retour du jeune-homme chez lui ait estompé les sentiments qu'il éprouvait pour elle. A dire vrai, elle avait encore un peu de mal à réaliser tout ce qui avait si rapidement changé dans sa vie depuis sa rencontre avec Arthur. Elle glissa une main sur la sienne et c'est d'une voix marquée par l'émotion qu'elle répondit finalement :

- Non, je n'étais sûre de rien. Je crois que ça aurait été présomptueux de ma part.

[Arthur de Faisanlys]

" Ça ne doit pas être facile."
Arthur ne pensait absolument pas à lui-même, seulement au destin de paladine sunite qu'elle avait décidé d'embrasser. Il n'avait jamais imaginé — et il n'imaginait certainement pas à la minute présente — qu'elle aurait pu songer à rester pour lui. Ça lui aurait semblé une décision tout à fait... irrationnelle. Mais les Sunites l'étaient, évidemment.
" A mon avis, d'ici quelques mois, tu devrais obtenir une permission."

[Chandara]

La sollicitude du paladin la touchait forcément et elle lui caressa distraitement la main du bout des doigts. Elle était bien plus certaine de son avenir et de ce qu'elle désirait que quelques mois à peine plus tôt. L'avenir demeurait encore incertain, bien sûr, mais elle ne doutait plus de pouvoir le retrouver lui d'ici quelques mois. Les Sunites ne lui refuseraient pas de passer un moment près de son amoureux.

- Je vais leur écrire avant de me rendre à Antelucas. Et je me disais que... Que peut-être ils seraient rassurés de savoir que je ne suis plus seule.

Elle le regardait cette fois dans les yeux pour bien lui faire comprendre qu'elle n'évoquait pas la confrérie Sunite.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur rougit et baissa le regard. C'était beaucoup de responsabilités sur les épaules d'une seule personne et il continuait à penser que Chandara — merveilleuse et magnifique Chandara — allait trop vite. Elle allait passer des mois et des mois environnées de mille Sunites flamboyants, dont les trois-quarts allaient lui faire la cour. Il avait l'impression qu'elle ne prenait pas la mesure des tentations à venir. Et il avait peur d'être échaudé. Quelque part en lui, il y avait aussi la conviction qu'il ne valait pas le quart de ces preux, et que si Chandara ne parvenait pas à s'en rendre compte, c'est qu'elle... vivait un peu en marge de la réalité. Et qu'elle finirait immanquablement par ouvrir les yeux.
Qu'elle ait choisi Sunie était la preuve qu'elle était attachée à tous ces feux d'artifice. Cet univers lui était complètement étranger.
Il finit par relever les yeux et sourire.
" Je ne peux pas croire que tu aies jamais été vraiment seule."
Il l'avait été, lui. Seul avec sa mère, pendant seize ans. Seul dans un cachot sinistre, prisonnier des Mélandiens. Seul au milieu d'une armée d'étrangers, luttant pour un pays qu'il ne connaissait même pas.

[Chandara]

Même si la jeune-femme n'avait jamais été la plus douée qui soit pour comprendre les non dits et déchiffrer à cœur ouvert l'état d'esprit de ses proches, elle ne put s'empêcher de chercher à interpréter la longue hésitation de son compagnon ainsi que son geste.

Elle exerça une douce pression sur sa main comme pour faire passer toute son affection dans ce contact si anodin et répondit avec une grande sincérité :

- D'une certaine façon, je ne l'étais pas : je n'ai jamais vraiment perdu le contact avec ma famille et je savais que je pourrais retourner chez eux quoiqu'il se passe. Je sais que cette chance est très précieuse et qu'elle n'est malheureusement pas donnée à tout le monde. Mais malgré cela, j'étais souvent très seule, même quand je n'étais pas sur les routes. Je crois que je ne réalisais pas l'importance d'avoir quelqu'un à aimer. Quelqu'un sur qui compter, à qui se confier. Quelqu'un pour trouver une raison d'avancer même quand tout ne va pas bien ou avec qui partager ses bonheurs. Et surtout quelqu'un pour être toutes ces choses.

[Arthur de Faisanlys]

Il eut un peu peur, à nouveau. Elle mettait tant d'espoirs, tant d'attentes, dans leur relation naissante. Il n'était pas certain d'avoir la force d'être tout ça pour elle, quand bien même elle lui reviendrait après son passage chez les Sunites. Mais peut-être se faisait-il trop de soucis, à vouloir imaginer le futur. Peut-être pouvait-il se contenter d'être une épaule et une oreille juste là, maintenant, sans songer aux lendemains.
C'était très peu lathandrite, mais c'était très sunite. C'était peut-être le fond de ce qui les différenciait.
" Je suis heureux si tu peux me dire ce que tu as sur le coeur."

[Chandara]

Elle lui sourit à nouveau et se pencha même pour déposer un baiser timide sur sa joue avant de répondre d'un ton affectueux :

- Tu es vraiment la personne la plus gentille que je connaisse. Et la plus patiente : j'en ai fait fuir plus d'un à cause de ma tendance à pérorer sans cesse ! Oh... Regarde... Je sais que tu dois préférer l'aube mais ce coucher de soleil est fantastique !

Et en effet, le coucher de soleil qui se dessinait sous leurs yeux était à couper le souffle : le ciel se parait de mille couleurs chaudes se reflétant dans les flots. Et même les nuages semblaient participer du plaisir des yeux pour apporter une dimension fantasmagorique à cet instant époustouflant. Instinctivement, la main de Chandara se glissa dans la sienne alors qu'elle dévorait le spectacle en bonne sunite qu'elle aspirait à devenir.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur lui serra doucement la main. Le crépuscule était magnifique mais tout Lathandrite le regardait avec un pincement au coeur : le soleil s'éteignait pour la nuit, heureusement courte en été, et reviendrait pour les saluer au moment du départ. Il frissonna. Dernière journée à Luménis, dernière nuit à présent, et bientôt la ville serait à nouveau loin derrière lui. Contrairement à Chandara, il n'était pas pressé d'abandonner son berceau, pas du tout, alors qu'il n'y avait ni père, ni père, ni frères.
Il ne dit rien : le spectacle se suffisait à lui-même...

[Chandara]

Chandara aussi ressentit un pincement au cœur mais pas pour les mêmes raisons. C'était leur dernière soirée ensemble avant des mois. Une part d'elle - qu'elle se découvrait à peine - lui disait d'en profiter au maximum et de vivre ce merveilleux instant présent mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de nostalgie et même d'angoisse à l'idée de cette longue séparation qui approchait irrémédiablement.

Sans un mot, elle approcha sa chaise sans même s'en rendre compte et reposa la tête contre l'épaule de son compagnon, soudain avide de sentir sa chaleur et le doux réconfort mêlé à autre chose d'indéfinissable qu'elle ressentait à chaque fois.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur l'enserra de son bras libre, reposa la joue contre le sommet de son crâne, et lâcha un léger soupir d'aise. Il était troublé, à la fois présent dans l'instant et complètement ailleurs. Il était touché par l'initiative de la jeune femme, tout en étant conscient d'avoir une myriade d'émotions disparates dans le ventre. Il avait l'impression que s'ils avaient été fermiers, pêcheurs ou même musiciens, la vie aurait été mille fois plus simple, plus claire, plus évidente. Mais ils étaient paladins. Le chemin était semé d'embûches et ils venaient seulement d'y poser le pied.
Il était Lathandrite, il était optimiste. Mais aussi enclin à espérer pour demain plutôt que pour aujourd'hui.

[Chandara]

Chandara se laissa aller avec bonheur dans cette étreinte affectueuse et bienveillante. L'espace de quelques instants, le futur n'avait pas vraiment d'importance. Demain lui semblait appartenir à une époque lointaine qu'ils avaient la possibilité de repousser encore un peu. Et il n'était pas besoin de mots pour partager ces instants aussi la jeune-femme se tint inhabituellement coite. Peut-être craignait-elle de briser la magie de l'instant en effrayant son compagnon : il n'était pas adepte des grandes déclarations et elle apprenait peu à peu à en faire son parti.

[Arthur de Faisanlys]

C'était une chance car Arthur n'avait pas l'intention de déclarer quoi que ce soit. Il laissa le soleil glisser peu à peu derrière la mer, qu'on apercevait entre certaines maisons, plus loin à l'ouest. Il ferait bientôt complètement noir et ils seraient tout juste éclairés par les bougies. Il se demanda si des Luméniens, en ville, levant la tête, se demanderaient quelles étaient ces lueurs dans le parc... Il avait en tout cas l'intention de laisser l'initiative de la suite à la jeune femme... Enfin, sauf si elle s'endormait.

[Chandara]

Si s'endormir dans les bras était très certainement en très bonne position dans la liste de ses désirs secrets, la jeune-femme finit tout de même par se secouer alors que le soleil mourant jetait ses derniers feux dans le ciel.

- Il est prévu que quelqu'un vienne débarrasser... Que dirais-tu d'une petite promenade dans le parc ? A moins que tu préfères rester encore un peu ici ?

[Arthur de Faisanlys]

" Oh non, c'est toi qui vois." dit Arthur avec un sourire, en se levant.
Il jeta un oeil sur la table, songea à cette mystérieuse personne qui allait venir débarrasser une table au milieu d'un bois. Chandara avait trouvé des acolytes bien serviables.
" C'était délicieux en tout cas. Merci."

[Chandara]

Chandara se sentait transportée de joie d'avoir réussi à faire plaisir à son compagnon. Elle se rapprocha avec l'intention de se couler sous son bras mais modifia son geste au dernier moment pour finalement se dresser sur ses pieds et lui voler un baiser. Le geste n'était pas prémédité mais elle avait terriblement eu envie de sentir la chaleur de sa poitrine contre la sienne, le goût de ses lèvres aussi.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur lui rendit son baiser, la tenant un instant serrée contre lui, puis la relâcha, embarrassé. Il lui sourit doucement, garda sa main dans la sienne, puis l'entraîna vers le parc. Il savait qu'elle reprendrait rapidement la direction des choses : c'était dans son tempérament. Et elle avait peut-être d'autres idées derrière la tête...

[Chandara]

Pour une fois, elle donna l'impression de vouloir se laisser guider comme pour mieux permettre à Arthur d'exprimer ses désirs. Mais elle sentait bien que ce n'était pas vraiment dans le tempérament du jeune-homme et que cela pouvait contribuer à l'embarrasser davantage.

Une question, une idée lui brûlait les lèvres oui. Etait-il obligé de rentrer à la Commanderie ce soir ? Mais malgré le sentiment d'urgence qu'elle commençait à éprouver en songeant malgré elle aux longs mois qui allaient les séparer, elle n'osait pas franchir le pas de l'exprimer. Peut-être finirait-elle par s'y résoudre si elle sentait le jeune-homme un peu perdu. Et en attendant, tout l'encourageait à profiter de leur promenade, main dans la main.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur marcha à ses côtés, tranquille, silencieux, profitant de la belle soirée estivale, oscillant entre l'instant présent et l'instant futur, parfois dans une bribe du passé, mais sans s'y attarder. Il finit par rompre le silence.
" Tu es bien installée ? Dans ton auberge ? La compagnie n'est pas trop... envahissante ?"

[Chandara]

Chandara avait aussi été perdue dans ses pensées sans savoir si la nostalgie de se quitter dès le lendemain l'emportait ou non sur le bonheur pur de se retrouver comme seule au monde avec son compagnon dans cette partie un peu sauvage et déserte du parc. La mention du Repos de la dryade la ramena au moment présent et elle répondit avec plaisir :

- C'est un endroit tout à fait charmant et Amaranthe semble sélectionner sa clientèle pour s'assurer d'une bonne ambiance. Comme je suis la dernière arrivée, on m'a posé beaucoup de questions c'est sûr mais ça ne m'a pas dérangé. En tous cas, tu as vraiment fait merveille en trouvant cet endroit pour moi et je ne t'en remercierai jamais assez... Je ne vais pouvoir y rester que quelques jours mais j'espère bien pouvoir y retrouver une chambre quand je rentrerai à Luménis : je ne pense pas que les paladins logent tous au temple et ce ne serait pas très convenable pour y recevoir mon amoureux !

Elle avait ajouté cette dernière remarque sur le ton de la plaisanterie mais il était tout de même évident que ce n'était pas que des paroles en l'air. Plus une manière douce de le sonder. Pour l'avenir certainement...

[Arthur de Faisanlys]

Il rougit. Elle était décidément très directe. Il n'était pas certain que ce soit convenable, pas avant qu'ils soient mariés, quelque chose comme ça... Il ne savait pas, en somme. Et il espérait que ses prérogatives de paladin lui permettraient de prendre ces libertés. En tant que Sunite, elle serait certainement encouragée à faire ce genre de choses. De son côté, il savait que son départ précipité était un test que lui proposait sa hiérarchie. Il ne voulait pas échouer.
" Je crois que le temple de Sunie loge ses paladins, si. Ils ont de la place... et on dit que le luxe qui y règne n'est égalable par aucun établissement profane de l'île."

[Chandara]

La graine ayant été plantée, la jeune-femme espérait que l'idée ferait son chemin dans l'esprit de son compagnon. Mais elle le sentait gêné et sans doute à la limite de son seuil de tolérance sur le sujet. Se montrer insistante aurait donc été contre-productif et elle était tout de même assez sage pour le comprendre. Elle dévia donc légèrement du sujet pour ne pas mettre son compagnon encore davantage mal à l'aise :

- Il faudra que je me renseigne alors. Mais ce n'est pas pour tout de suite : il faut encore que je suive la formation à la commanderie et qu'on me juge digne de m'affecter une mission. et j'espère sincèrement que ce sera à Luménis ou dans ses environs pour que l'on puisse se voir souvent.

[Arthur de Faisanlys]

" Il faudra que ta mission coïncide avec un moment où je n'en ai pas." dit Arthur avec un léger sourire.
Il haussa les épaules.
" Mais on s'écrira. Comme ça, on saura orienter les choses pour que ça marche..."
Il n'était toujours pas persuadé qu'elle lui reviendrait après sa plongée dans l'univers des Sunites. Mais il avait bien compris que le dire était la pire chose qu'il aurait pu faire à l'instant présent.

[Chandara]

Et ce qu'il dit suffit à ravir sa compagne : oui, l'important était de croire en leur histoire car il leur appartenait de la préserver et de la développer malgré les nombreux écueils qui seraient sur leur route. Chandara aurait pu répondre tout cela mais les mots semblaient bien insuffisants et imparfaits pour exprimer les sentiments. Au contraire des gestes... La jeune-femme s'approcha de lui pour se blottir contre sa poitrine et le serrer très fort dans ses bras. Elle ne sut retenir une larme d'émotion - tristesse en songeant que la période bénie de ces vacances touchait à sa fin, joie et espoir de se voir une nouvelle fois confirmer à quel point Arthur tenait à elle. Et à eux.