La Couronne de Cuivre

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi adressa un sourire avenant au demi-elfe venu solliciter un entraînement. Le fait de reconnaître ses lacunes et de vouloir se perfectionner était extrêmement louable. Malheureusement, si Streen ne possédait aucune aptitude pour les armes, il faudrait bien plus de quinze jours pour lui enseigner de quoi affronter efficacement des mages bien décidés à défendre leur liberté. Le rôdeur jaugea d’un regard les qualités athlétiques de son interlocuteur et devina à sa façon de se mouvoir un potentiel indéniable.

Alors que Dorrian venait les interrompre, Kasumi salua le forgeron avant d’accepter la demande de Streen :

- Vous trouverez sans aucun doute de meilleurs professeurs que moi mais je pense pouvoir vous enseigner les bases du maniement du bâton. C’est une arme qui se prend rapidement en main même si elle nécessite force et adresse pour être vraiment maîtrisée. De nombreux bretteurs la dénigrent car elle est utilisée par les forestiers ou les paysans mais vous découvrirez bien vite qu’un bon combattant peut facilement faire face à un ou plusieurs bretteurs en maniant le bâton. En outre, si vous cherchez à mettre hors de combat un adversaire sans le blesser grièvement, il s’agit de l’arme idéale. Vous êtes partant ?

Kasumi adressa un sourire à Astrée. Il savait sa compagne bien plus douée que lui avec un bâton mais il doutait que la rôdeuse se prêterait volontiers au rôle de professeur avec cet inconnu. De plus, il s’agissait avant tout de jauger des capacités de Streen et non de lui enseigner les techniques avancées que maîtrisait Astrée.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Streen soupira en entendant les propos de Dorian.
-Ecoute, je ne doute pas de tes bonnes intentions car sans cela, le gouvernement luménien n’aurait jamais fait appel à toi. Simplement je n’ai pas l’habitude de côtoyer un vampire et j’ai encore du mal à m’y faire, tu comprends ? Cela n’a pas vraiment avoir à avec toi. A présent si tu veux bien m’excuser Dorian, j’aimerais m’entraîner pour lutter avec efficacité contre des mages car comme tu le sais, je n’ai aucun talent.
Il se remémora à ce moment là la force et l’agilité dont il avait fait preuve lorsqu’il avait grimpé sur un piédestal ainsi que lorsque le marin sur La fougueuse l’avait entraîné à l’épée. Il maîtrisait par ailleurs le coup à revers qui nécessitait une certaine vivacité. Néanmoins, il était naïf de penser qu’il maîtrisait aisément l’épée.

Puis à ce moment là, le rôdeur Kasumi avait proposé son aide. Il manifesta de la surprise en ce qui concernait l’arme proposé par celui-ci. Non pas parce qu’il craignait d’être pris pour un forestier ou un paysan mais parce qu’il avait légèrement appris à l’épée et non au bâton. Pourtant il disposait d’une épée à deux mains dans son fourreau empruntée à l’armurerie du gouvernement luménien même s’il n’avait pas eu le temps jusqu’à maintenant de la tester ainsi qu’une petite épée cachée dans sa tunique qui lui servait d’arme secrète. Cependant ayant prétendu à tout le monde qu’il ne disposait d’aucun talent, le rôdeur agissait de manière cohérente. Il préféra accepter la proposition du rôdeur craignant de le vexer s’il refusait. De plus, s’il ne s’agissait que de connaître ses talents, cela ne pouvait que lui être bénéfique.
-Je vous remercie pour votre offre Kasumi et je l’accepte s’il s’agit de connaître mes aptitudes.
En revanche il ne pensait pas conserver un bâton pour la suite des évènements se sentant plus à l’aise à l’épée.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre [Niveau des dortoirs]

Et bien je suis Zaïu ... Et je viens d'être repêché.

Évidemment, face à Manfred von Rabenhaus, le sobriquet de Zaïu faisait plutôt dans le bref comme présentation. Il fallait donc combler ce déséquilibre dans l'harmonie du monde en engaggean la conversation sur autre chose.

D'ailleurs où va se vaisseau ? Et où est le capitaine, je pourrai peut-être me rendre utile ou du moins le remercier...

En parcourant le navire un peu au hasard, il s'était aperçut qu'il y avait clairement trois groupes : les marins, des miliciens et des gens tous aussi dissemblables les uns que les autres (des aventuriers en somme). Plutôt intriguant tout ça. Voila notre tit elfe de la lorien embarqué dans une expédition aux attraits belliqueux. Il se mit alors à réfléchir et à se poser moult questions éthiques comme : Dans quelles mesures, toutes choses étant égales par ailleurs, l'ascendance de la contingence matérielle, dans un contexte d'élaboration de l'individu en tant que tel et dans un climat socio-culturel donné, influe-t-elle sur la perception faits d'acteurs agissants, leur interprétaion s'inscrivant elle-même dans des schèmes infra et suprastucturel ? En plus clair, dans la tête de Zaïu (qui est loin de ce genre de verbiage qui de toute façon ne veut rien dire) : Et si moi aussi je tapai le mal ? Parce que bien évidemment, tous les gens ici était bons et que les gens bon ne mangent pas de porc.

PS : Désolé pour la chute minable

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi et Streen se dirigèrent vers la proue où un espace de pont était dégagé et leur permettait de s’exercer sans gêner les manœuvres des marins. Astrée suivit les demi-elfes mais se tint à distance, une expression indéchiffrable sur le visage. Le rôdeur se tourna vers son « apprenti » et commença à lui donner quelques instructions tout en se mettant en position. Les premières minutes furent consacrées à la position des mains sur l’arme puis à celle des pieds. Lorsque Kasumi fut satisfait de l’équilibre de Streen, ils commencèrent l’entraînement à proprement parler, gardant le silence sauf pour de brefs échanges autour des directives du rôdeur. Celui-ci demanda à son opposant d’attaquer en avançant et se contenta d’esquiver ou de parer quand cela s’avérait nécessaire.

Les mouvements d’abord incertains de Streen se firent peu à peu plus précis lorsqu’il commença à appréhender son bâton comme une extension de son corps. Il fut rapidement évident pour Kasumi que son élève disposait d’un grand potentiel et qu’en plus de la force qu’il devait apprendre à maîtriser, il possédait une grande agilité et un bon équilibre lui permettant de se rétablir rapidement après une attaque. Le demi-elfe lui adressa des encouragements avant de lui montrer d’autres formes d’attaques. Pour finir, Kasumi inversa les rôles et, après avoir montré comment parer certaines attaques simples, il attaqua Streen en accélérant peu à peu le rythme, cessant l’assaut à chaque fois qu’il était débordé. Les échanges furent progressivement plus longs à mesure que le guerrier débutant apprenait à utiliser son arme. Lorsqu’il fut en sueur, Kasumi baissa son arme et interpella Streen d’un ton encourageant :

- Vous disposez de bonnes aptitudes qui ne demandent qu’à s’améliorer. Il serait très risqué pour vous d’attaquer un combattant aguerri mais si vous persévérez dans cette voie, vous serez rapidement apte à vous défendre. Remettons la suite à plus tard car il ne sert à rien de vouloir brûler les étapes. Demain, si vous le souhaitez, nous pourrons nous essayer à manier une épée. Vous découvrirez bien vite que son maniement n’est pas si éloigné du bâton.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Dorian s'apperçut que quelques paroles appaisantes ne suffiraient pas à effacer du moins dans l'immédiat les appréhensions de Streen à son égard. Du moins avait-il tenté lui Dorian d'applanir les choses. Mieux valait sans doute laisser un peu de temps à Streen pour accepter cette réalité. Dorian salua donc Streen.

' Bon et bien alors bon entraînement avec messire Kasumi Streen et à bientôt j'espère, malgré tout ". Sur ces paroles, le vampire retourna vers Arya et Eomer et écouta à nouveau leur conversation.

Damant avait suivi les conversations avec une certaine attention, il connaissait maintenant les noms et les quelques petites particularités que chacun avait laissé filtré en parlant. Accoudé au bastinguage pour profiter du vent marin, il avait également suivi le combat de Kasumi et du colosse Luménien et tout ceci l'avait franchement réjoui, il avait alors commencé à se diriger vers le groupe des miliciens pour demander à son tour un adversaire lorsqu'un elfe déguingandé lui passa devant et s'engouffra dans les quartiers qu'on leur avait attribué. Damant ne put retrouver de souvenir de lui dans sa mémoire et en conclut qu'il s'agissait sûrement du naufragé qu'Arya était allée voir lorsque Streen leur avait conté l'histoire ; il marqua une pause en haut des marches et tendit l'oreille un instant, puis entendit Manfred se présenter : "Manfred, devin, qui êtes-vous?"... La phrase en elle même le fit pouffer de rire discrêtement. Devine! Hé devin!
Zaïu... il retint le nom et reparti vers le groupe de soldats avec un sourire.

Quelqu'un d'autre à des fourmis dans les membres?

Streen remercia Kasumi avant de remonter sur le pont. Le rôdeur maîtrisait bien mieux les armes que le marin qui l’avait entraîné. Il avait l’impression d’avoir plus appris en une journée sur ce bateau qu’en une semaine sur la fougueuse. Quand à l’épée, il valait effectivement mieux attendre pour ne pas brûler les étapes. Plus tard lorsqu’il commencerait à bien maîtriser l’épée, il aurait l’occasion de s’entraîner également avec les autres gardes si le cœur lui en disait.

-Repêchez, vous dites ? Diantre ! Vous avez de la chance d’être tombé sur nous ! La mer n’est, hélas trop souvent, pas clémente. Et bien, Zaiu, vous êtes ici sur un navire militaire de Luménis : La Nébuleuse. Mes compagnons et moi-même avons été engagés par les autorités pour régler une affaire d’importance. Il ne m’appartient pas de vous en dire d’avantage. Le capitaine, justement, pourra vous réponde. J’ignore où il est en ce moment. Mais Arthur, - le mage désigna le palatin d’un discret geste de la main - ce fera une joie de vous aider. C’est quelqu’un de si serviable.
Le mage conclu ses paroles par un aimable sourire.

La réaction de Streen n'avait pas échappé à la magicienne qui se posa toutefois la question à savoir ce qui avait pu le faire partir aussi vite. Elle n'avait aucune certitude quant à sa déduction, mais lorsque Dorian le suivit et au vu de leur court échange, la réponse lui parut claire. Elle regarda Eomer pour essayer de voir s'il avait fait la même déduction et avant même qu'ils échangent leurs impressions, le demi-elfe revenait déjà.

Cela ne me regarde peut-être pas, mais pour notre ami Streen, j'ai l'impression que ...

Ne connaissant pas plus Dorian qu'Eomer, elle ne sut pas comment terminer sa question de crainte que celui-ci ne prenne ombrage à ses paroles comme l'avait fait le rôdeur.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Eomer ne fut pas vraiment surpris par la réaction de Streen qu'il ne tenait pas en grande estime. Il comprenait mieux maintenant pourquoi il était sujet à l'attaque mentale des prisonniers de l'île: il ne semblait avoir aucun cran ni courage et sa force mentale paraissait quasi nulle. Le rôdeur se demanda si il allait survivre longtemps si il ne changeait pas. En le voyant s'entraîner, l'estime du rôdeur remonta un peu mais il trouva qu'il semblait bien indécis dans ses gestes.

Lorsque Dorian revînt, Eomer lui fit un vague sourire de compréhension.

Arya semblait étonnée de la façon dont Streen se comportait après la révélation, et elle même paraissait mal à l'aise devant Dorian depuis.
Eomer décida de détendre l'atmosphère en finissant la phrase qu'elle avait commencé:

"J'ai l'impression que Streen semble bien craintif face aux vampires. Pourtant Dorian est tout ce qu'il y a de plus fréquentable

. Plus que certains humains de pure souche j'ajouterai..." Dit le rôdeur en voyant Damant l'ivrogne de la veille...

« Je… heu… » fit Arthur, fort à propos, qui n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait le capitaine. « Bien sûr. »
On est paladin ou on ne l’est pas.
« J’imagine que… si messire Von Rabenhaus n’a plus besoin de moi… Je peux vous aider à le chercher. Il n’est pas très difficile à reconnaître… et je pense que… peut-être à la barre ? Les capitaines scrutent souvent l’horizon, à la recherche d’un éventuel navire pirate, comme dans cette histoire qu’on raconte aux enfants… Enfin, aux enfants humains… Peut-être que pour un elfe, ce serait une histoire de… heu… bref. Je voulais dire… Allons sur le pont, il doit s’y trouver. Ou alors il compulse une carte quelque part dans sa cabine, mais s’il n’est pas sur le pont, on y trouvera son second, normalement… Je pense… Si c’est comme dans cette histoire… Sinon… Quelqu’un nous renseignera sûrement. Heu. »
Il esquissa un sourire, espérant que la pénombre du dortoir dissimulait son teint cramoisi.

Les soldats le regardèrent un moment comme pour le jauger et se mirent à discuter entre eux, apparemment pour savoir lequel lui servirais d'adversaire.
Pendant qu'ils délibéraient, Damant se retourna un instant vers ses compagnons d'infortune en sentant le poid d'un regard.
...
Eomer le fixait avec un air tout à fait suffisant et la fin de phrase qu'il avait capté lui sussurait que le rôdeur ne lui souriait pas par bonté. Il haussa un sourcil et lui rendit son sourire avec toute l'ironie dont il pouvait faire preuve et écarta les bras en signe d'invitation

Messire Eomer! Que diriez vous de quelques passes pour vous dégourdir un peu?

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Apparemment les yeux de Damant n'étaient plus embrumés par l'alcool puisqu'il remarqua le regard d'Eomer et lui proposa quelques prises d'armes...

"Ce serait avec plaisir bien que je n'ai nul besoin de me "dégourdir" puisque avant d'accepter cette mission je rentrais justement d'une excursion mouvementée hors de la ville... mais avant tout, peut être pourriez-vous vous présenter de façon plus formelle qu'hier à votre petite arrivée fracassante ?" Lui répondit le rôdeur puisque, après tout, il ne savait le nom de Damant qu'à cause des conversations qui avaient fusé la veille après son arrivé soûl.

Les phrases destinées au jugement de personnes qu'elle ne connaissait pas et qui de surcroît étaient négatives ne plaisaient guère à l'elfe dont le faciès ne révéla aucunement le fond de sa pensée pas plus que le regard que le rôdeur porta sur Damant et qui laissait ouvertement interpréter le jugement qu'il portait sur lui.

D'ailleurs, Arya profita de sa venue vers le groupe pour à nouveau laisser dériver son esprit vers d'autres cieux, là où les souvenirs n'étaient que chaleur et lumière. Certes, elle se serait bien défoulée en courant, ce qui était impossible sur le pont en l'instant, consulter son grimoire serait une activité qui était réservée aux longues heures de la nuit lorsque le pont serait désert. Ne restait que cet occupation si chère aux elfes, la rêverie qui leur apportait calme et sérénité et que leur permettait de ne pas être fatigué.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

A l'écoute des élucubrations d'Arthur, les sourcils de Zaiu se froncèrent et on pouvait lire sur son visage qu'il faisait un réel effort de concentration. A la tirade achevé du premier, un blanc s'installa, un peu gênant.
Puis finalement :

A ben oui !
L'histoire de Kikram le Flamboyant ... Mais c'est une histoire pour faire peur aux enfants.
On raconte que c'est un capitaine Orc qui mange les enfants elfes... Mais j'y crois plus parce que les derniers orcs que j'ai croisé hésitaient sur la main à utiliser pour manger ... Alors, de là à conduire un bateau volant ...

... ...

Faut être fortiche quand même pour piloter ça ...

Heu on parlait de quoi ? Ha oui !

Le capitaine ! Il avait l'air sympa malgré son prêtre bizarre.
J'aimerais bien savoir ce qu'il va faire de moi.

Une nave militaire ... Une affaire délicate ...
S'adressant à Manfred, d'un ton enthousiaste :

Si l'affaire délicate dont tu as parlé nécessite des gens de Bien pour châtier le Mal, alors, oui, alors que Zaiu devrait peut-être se joindre à vous !

Aux sols, une ombre furtive passa, rasant le mur.
Zaiu fléchit sur ses jambres.
Son bras se tandit en direction du mini intrus qui fut attrapé avec vitesse et précision.
C'était le chat Gredin ! Chat ulcéré qui ratatina bientôt la main du jeune elfe à grands coups de griffes et laminant, par la même, la petite mise en scène de Zaiu.

AAaaAAAArGh !!

Saleté de bestiole !
Chopons-le Arthur !

Le chat puis Zaiu sortirent des dortoirs en une course-poursuite animée par la vengance !
Peut-être qu'au bout, le capitaine apparaitrait ...

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Dorian remarqua l'air gêné d 'Arya depuis qu' Eomer lui avait révélé la nature vampirique du forgeron luménien. Décidément les relations entre le vampire et les autres membres du groupe n'allaient pas être simples.

"Effectivement comme Eomer vient de le dire, je pense avoir fait mes preuves à Luménis, comme combattant et comme citoyen du dieu de l' Aube je pense. Tu vois Arya, même si notre ami Streen est mal à l'aise avec moi, les autorités luméniennes et même les simples habitants de la ville semblent apprécier ma bonne volonté. J'espère que tu en penseras autant...de même que Damant ici présent."

Dorian se tourna vers Damant qui venait de se joindre à leur groupe.

"Salut Damant, content de te rencontrer. Bonnes passes avec notre ami Eomer."

Damant fixa un instant de plus Eomer avec un sourire aussi hypocrite que celui de ce dernier puis haussa les épaules avec un petit reniflement ; il se dirigea d'un pas nonchalant vers le petit groupe, les soldats qu'il avait interpellés ayant compris qu'il devait reporter l'affaire après que le rôdeur eu parlé.
Arrivé près du groupe, il se tourna vers Arya dans une esquisse de révérence, un sourire aux lèvres, jouant sur l'autodérision puisqu'Eomer avait ainsi introduit le bretteur à la discussion.

Dame Arya, je ne sais si c'est l'air marin qui vous donne ce teint si frais mais cela vous sied à ravir..

Il se redressa et leva le menton pour fixer Dorian dans les yeux, sourire en coin comme à son habitude.

Tout le plaisir est pour moi l'ami, ravi de te compter parmis nous, ta présence n'à pas à souffrir le reproche, comme Drizzt en son temps les plus sceptiques apprendront à apprécier ce que tu a à offrir à notre petite communeauté
Sourit de nouveau et d'une tape amicale sur l'épaule, avec un rire :
Et vampire ou pas, j'ai toujours préféré les francs colosses aux mesquins chétifs, parmis mes ennemis comme parmis mes amis.

Se tourne vers Eomer

Messire Eomer, c'est un plaisir également que de vous revoir.
Vous avez tout à fait raison, je manque aux règles les plus élémentaires de bienséance!
J'aurais dû me présenter bien plus tôt.
Penche la tête de côté vers Dorian et Arya, feignant une affliction démentie par le sourire férocement ironique qu'il affichait.
J'était tèèèèèlllement saoûl que j'ai du mal à comprendre comment je suis arrivé sur le bateau pour dire vrai!
Vers Eomer, l'oeil mauvaisement narquois
J'espère ne pas avoir choqué qui que ce soit par mon manque flagrant d'éducation?

Après un rire, recule d'un pas et esquisse une nouvelle courbette pour se présenter.
Damant Fenetdjo, du Calimshan.
Aventurier, Balladin et Chasseur de reliques pour les proches
Cartographe pour le commun des mortels.. (un regard amusé vers Dorian) et des immortels bien entendu!

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Kasumi s’était rapproché d’Astrée et tous deux discutaient paisiblement à l’avant du navire. Le rôdeur avait été cherché quelques morceaux de bois d’orme, tendre à sculpter ainsi que deux petits couteaux à bois. Les deux rôdeurs avaient décidé de mettre à profit les longues heures de la traversée et le demi-elfe enseignait à sa compagne les rudiments de l’art de la sculpture dans la bonne humeur. Les premiers essais, guère concluant occasionnèrent des fous rires et de joyeuses moqueries. L’un dan l’autre, le couple parvint à oublier pour un moment leur environnement. Pourtant, les tensions qui se faisaient jour entre certains des mercenaires ne leur échappèrent pas complètement et Kasumi jeta un regard désapprobateur dans la direction de Damant et d’Eomer. Si les deux hommes n’apprenaient pas à cohabiter rapidement, la mission pourrait finir par en pâtir et leur querelle diviser le reste du groupe. Le demi-elfe avait pu observer de tels comportements à l’époque où il escortait les caravanes marchandes et il n’en ressortait jamais rien de bon. Le plus ennuyeux est que cela intervenait après moins d’un jour en mer. Il n’y avait plus qu’à espérer que leurs rapports s’amélioreraient avant la première épreuve du feu.

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Après la tirade de Damant, Eomer se confirma intérieurement qu'il n'aimait vraiment pas ce genre de personnes. "Faquin" pensa t'il intérieurement.
Le rôdeur répondit donc à son attitude bouffonne avec un calme parfait comme il convient de faire avec ce genre de cabotin:

"Messire Damant, je suis enchanté de vous connaître de façon plus adéquate qu'hier mais pour votre gouverne, le fait que vous étiez soûl ou que vous manquiez d'éducation n'est en rien ce qui a pu me gêner de votre part puisque je n'ai jamais particulièrement eu d'a priori en ce domaine. Il s'agissait plutôt du fait que vous puissiez rejoindre notre expédition dans un état aussi lamentable alors que l'on compte dans une certaine mesure sur vos capacités. Pour moi il s'agit tout simplement d'une attitude irresponsable et dans un groupe qui part combattre la confiance en ses compagnons est un atout évident. Chaque chose en son temps, boire et se réjouir on peut le faire à notre retour, tous vifs de préférence.
J'espère au moins que vous tenez encore fermement vos plumes quand vous cartographiez sinon je ne vois pas votre utilité dans notre équipage.
Quoi qu'il en soit je vous remercie de votre franchise sur vos défauts et je vous sait gré de nous en avoir fait part, on sait à quoi s'en tenir dorénavant."
Lui dit Eomer, sans détours mais dans un ton tout ce qu'il y a de plus sérieux même lors des petites piques qu'il asséna à son interlocuteur.
Le rôdeur n'était pas du genre à mentir ou se cacher derrière de faux semblants et encore moins à être hypocrite: dire sans détours sa pensée était généralement sa politique envers les personnes qui allaient partager des moments durs avec lui et à qui il devait montrer sa franchise pour qu'on lui accorde la même chose et de la confiance par la même occasion.

Le jeune paladin vit détaler Zaiu sur la piste du chat, se tourna vers Manfred, les yeux écarquillés, puis leva les mains en signe d'impuissance, et sur une dernière tentative de courbette, s'élança derrière le jeune elfe. Il n'avait pas tant l'intention de capturer (ou sauver) le matou, que de s'assurer que l'énergique rescapé ne passait pas par dessus bord dans une tentative de placage avortée. Les félins étaient généralement rapides et lestes, souvent plus que les bipèdes, même lorsqu'ils étaient originaires de la broussaille et des grands arbres. Malheureusement, deux marins surgirent sur la trajectoire d'Arthur, il fut forcé de piler net pour ne pas les percuter, et lorsqu'il déboucha sur le pont, il ne vit plus la moindre trace des deux galopins (ou galopeurs, c'est selon). Il tenta de se repérer au bruit, après tout, une telle cavalcade devait provoquer son pesant de fracas, mais les vagues qui battaient les flancs de la Nébuleuse avalaient la plupart des sons. De plus, il y avait foule sur le plancher astiqué du navire, plusieurs conversations, ce qui ressemblait à des invectives, et le jeune homme capitula. Zaiu était certainement suffisamment grand pour prendre soin de lui-même. Arthur avait connu des gosses de 7 ans déjà parfaitement autonomes. Sur un dernier haussement d'épaules, il abanonna sa poursuite et retourna dans les ténèbres, bien décidé à retrouver Lothor, son compagnon de l'ordre, qu'il n'avait plus croisé depuis la veille.

HRP : je suis en vadrouille jusqu'au 15 août, merci de ne pas noyer mon petit paladin. Et ne vous entretuez pas !

Rien n'est simple lorsque l'on ne se connaît pas et les personnes engagées dans cette aventure avait des caractères bien différents et bien trempés. L'expédition allait se révéler riches en connaissances sur le comportement des uns et des autres. Elle était plutôt amusée par les sentiments qui émanaient de chacun que son empathie lui renvoyait, tout autant que par leurs paroles.

Elle souriait amusée.

Et bien Damant, si je n'ai guère apprécié votre arrivée d'hier, cela n'enlève pas la confiance que je puis vous faire. Certes, cela est agréable à entendre, mais nul besoin de me flatter pour faire bonne figure, tout le monde sait que les elfes ont toujours un teint frais comme s'ils venaient de naître et une mine reposée comme après une excellente nuit de repos. Puis Arya se tourna vers Dorian. Pour ma part, que vous soyez un vampire, cela ne me pose aucun problème du fait que vous-même en parler librement. J'en ai rencontré un il n'y a pas si longtemps que cela, il ne vous ressemblait pas, ne m'a pas plu du tout et je le lui ai fait savoir. Son regard fit le tour des membres du groupe, se porta sur ceux qui se promenaient sur le pont et elle haussa les épaules. Je pense que les jugements que nous pourrions porter les uns sur les autres ne sont que futilités, le moment venu les vraies personnalités se dévoilerons et là je pense qu'elles ont la diversité et la puissance qui sera nécessaire. Son regard se posant à nouveau sur Dorian. Entre autre celle de votre vampire, une belle surprise pour nos amis qui doivent nous attendre, non qu'en soit un mage soit totalement dépourvu, mais là ils ne doivent pas y avoir pensé.

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Tandis que Zaïu poursuivait le chat - qui ne tarda guère à le semer -, qu'Arthur se mettait en quête de Lothor - qu'il découvrit entretenant ses armes dans un coin relativement tranquille de la cale - et que les autres membres de l'expédition s'entrainaient, discutaient ou apprenaient à faire connaissance de manière plus ou moins orageuse, l'équipage de la Nébuleuse vaquait paisiblement à ses occupations, ne se préoccupant pas des affaires de ses passagers tant que ceux-ci ne gênaient pas les manœuvres. Lentement mais sûrement, le temps passait ; comme midi approchait, le capitaine et le comte d'Aiglepierre refirent leur apparition sur le pont, le premier interrogeant ses subordonnés pour savoir si tout se passait bien, le second s'accoudant au bastingage pour contempler l'horizon. Aucun des deux ne semblait sur le point de regagner le carré des officiers, et si quelqu'un désirait leur parler, le moment paraissait tout indiqué.

HRP : De retour.... une seule matinée en 1 mois ????? Et ben ! Si j'avais su j'aurais encore fait durer ! Mais au moins, j'ai rien loupé !

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Astrée avait passé la matinée à observer ses compagnons, ne se mêlant guère aux conversations, discrète. Elle laissait à Kasumi le soin de parler pour eux deux, c’était tellement plus simple que d’affronter sa timidité…
Elle haussa un sourcil en apercevant Eomer et Damant qui se défiaient du regard. Rien d’étonnant, dans un groupe important, que des personnalités s’affrontent… Ces deux-là, autant qu’elle avait pu en juger, paraissaient plutôt imbus d'eux-mêmes - le genre de personne qui ne l’attirait guère - et l’affrontement était inévitable un jour ou l’autre. Mieux valait qu’il ait lieu tout de suite, après tout. Et s’ils décidaient de se mesurer à l’entraînement, peut-être apprendraient-ils à s’apprécier, s’ils étaient tous deux aussi bons qu’ils le prétendaient.

Quant à elle, elle n’avait aucune envie de s’entraîner. Elle n’aimait pas se battre, même pour le plaisir. Bien sûr, il lui arrivait parfois de s’entraîner avec Kasumi, mais s’exhiber ainsi en public… Jamais ! Même si elle comprenait bien le besoin de défoulement de ses compagnons. Après quelques heures passées à l’arpenter, le pont lui paraissait bien exigu. Elle aurait donné cher pour pouvoir courir un peu, ou crapahuter dans la montagne… Et apparemment, elle n’était pas la seule à avoir besoin d’exercice : un jeune elfe – celui qui avait été repêché- jaillit soudain du pont inférieur, à la poursuite de je-ne-sais quoi, suivi de peu par… Arthur ? Elle faillit éclater de rire. Lui, d’ordinaire si posé et si sérieux ?

N’empêche… elle aussi avait besoin de bouger. Elle leva les yeux vers le mat central, où la jeune vigie guettait. Apparemment, tout était calme, la brise était régulière, aucune manœuvre ne s’annonçait. Elle sourit et se tourna vers Kasumi.
- Quand j’étais petite, j’adorais grimer en haut des mats. Bien sûr, ce n’était pas si haut, ce n’étaient que de petits voiliers, mais les pêcheurs m’avaient surnommée l’écureuil…
Elle hésita un instant. Elle ne voulait surtout pas gêner les manœuvres des marins… Mais la tentation était trop forte. La vue devait être si belle... Et puis, ce serait si bon de retrouver une impression de solitude là-haut.
- Le dernier en haut a perdu !
Et sans un regard vers son compagnon, elle s’élança en direction des cordages… Et se trouva face au capitaine qui arpentait le pont, qu'elle faillit heurter dans sa précipitation. Elle s’arrêta net, rougit, bafouilla, incapable de s'expliquer. Ses yeux allaient du mat, au capitaine, à Kasumi… Indécis.

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Kasumi tourna un regard amusé vers Astrée à la mention de son surnom. Il avait pu observer à de nombreuses reprises l’agilité naturelle de la jeune femme et se plaisait toujours à contempler la grâce et l’efficacité dont elle faisait preuve même dans les plus difficiles ascensions. Alors qu’elle lui lançait son défi et se levait vivement, il la suivit au pas en s’exprimant d’un ton taquin :

- Je n’ai aucune chance de l’emporter mais j’aime bien observer les jolis écureuils…

Il s’apprêtait à ajouter quelque chose de plus osé lorsqu’il aperçut le capitaine qui se tenait devant Astrée, brisant la course folle de cette dernière. Il était peu probable que leur projet de grimper dans le gréement soit bien accueilli par le maître à bord. Mais la joie qu’il avait lue sur le visage de sa compagne le poussa à demander l’autorisation à l’officier :

- Bonjour capitaine. Astrée et moi-même souhaiterions grimper dans la mâture avec votre accord. Sauf si cela gêne les manœuvres bien évidemment…

Le ton était humble et un peu soucieux, il ne souhaitait pas décevoir Astrée qui commençait certainement à se ressentir de l’inactivité et du confinement.

Joon avait préféré se retirer dans un coin du pont pour travailler quelques tours avec le louveteau. Celui-ci, assez peu discipliné, obéissait rarement pendant les entraînements. Ça avait été d'ailleurs un élément de surprise pour Joon. Il avait passé une semaine à lui apprendre de simples ordres, sans succès. Plus tard pendant le voyage, apercevant un ours près du campement, il avait ordonné au louveteau de se tenir près du feu, et il avait obtempéré immédiatement. Joon en avait conclu qu'il apprenait, mais prenait les séances d'entraînement comme un jeu. Après s'être appliqué à lui apprendre à transporter un petit objet à quelqu'un (ce qui s'était soldé par un échec, puisqu'Outchi avait préféré foncer jusqu'au même matelot pour lui chipper le verre en bois posé à ses pieds, pendant le repas), Joon abandonna pour la journée et s'assit sur le rebord pour regarder la mer.

Il fut amusé de voir que le ciel et l'océan avaient presque la même couleur. Il se balança donc dans le vide, retenu par ses pieds au niveau du rebord. Ses cheveux allourdis par sa coiffure pendaient au gré du vent. De ce point de vue, il avait l'impression de planer dans les airs, et il laissa ses bras tomber, l'esprit tout à fait serein. Au bout de quelques minutes cependant, il fut tiré de ses pensés par un bruit de pas précipités sur le pont. Il se releva et aperçu le rescapé, un elfe, les yeux un peu fous, sortant en trombe des cabines, précédé par un chat visiblement paniqué. Outré d'un tel comportement, Joon sortit un des morceaux de viandes chipés au marin par le louveteau, et appâta le chat quand il passa près de lui. Il le camoufla aux yeux du rescapé, et resta assis à jouer avec lui.

Plus tard, il observa l'affrontement entre Kasumi et l'homme de la garde. Il fut sidéré de voir les capacités du rôdeur à l'épée. Rien à voir avec ceux qu'il avait rencontrés auparavant. Lui même se sentit tout petit et un peu faible en comparaison. Néanmoins il se dit qu'avec une lance il n'était pas mauvais, pas très fort, mais il savait porter les coups où il fallait, il était souple, vif... Voyant Kasumi s'entraîner avec Streen au bâton, il lui vint l'envie de montrer lui aussi de quoi il était capable. Il n'en fit rien, ne sachant trop comment aborder le sujet.

HRP : Zaïu, me suis un peu incrusté, si jamais ça t'ennuie dis-moi, j'éditerai !

L’astre du jour dardait ses rayons brûlants et la magicienne s’était placée sous l’ombre d’une grand voile afin de se protéger. La température était agréable et elle se serait volontiers laissé coulé dans une transe, lorsque dans son champ de vision apparurent le capitaine et le comte.

Souriant à la forte ressemblance entre le père et le fils Longuehune, il n’était pas besoin de s’interroger pour savoir qui était le capitaine du navire, ni avoir la moindre crainte sur la navigation quel que soit le temps qu’ils rencontreraient.

Après quelques hésitations, trop de questions sans réponse se bousculant dans son esprit, l’elfe s’approcha du comte regrettant de lui prendre ainsi des instants de détente.

Bonjour comte d’Aiglepierre, je suis Arya Du Varden, professeur d’alchimie à l’université de la magie. Je suis honorée de faire votre connaissance et rassurée que nous soyons sous vos ordres. Son regard se porta au loin avant de revenir sur le comte. Nous avons la chance d’avoir un temps superbe et des vents propices qui nous offrent pour l’instant l’avantage d’un voyage calme pour nous préparer au mieux pour notre mission. Arya sourit et la tonalité de sa voix lassait paraître la perplexité qu’elle avait face au choix des sorts qu’elle devait faire. Pour pouvoir me préparer au mieux, quelques renseignements sur les mages eux-mêmes et les déviances qui les ont conduits dans les geôles me seraient bien utiles afin de ne pas m’éparpiller et faire le choix le plus judicieux possible. Peut-être avez-vous quelques informations qui pourraient m’être utiles ?

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le capitaine, qui avait fait un leste bond en arrière pour éviter de percuter Astrée, leva les yeux au ciel en entendant la demande de Kasumi.
-Déjà ? soupira-t-il, Je savais que ça finirait par arriver : ça finit toujours par arriver, lorsqu'on embarque des civils. Mais d'ordinaire, ça prend trois, quatre jours. Là, nous ne sommes même pas partis depuis vingt-quatre heures ! Qu'est-ce que cela donnera demain ? Après-demain ? Des plongeons depuis le château arrière ? Des balancements à bout de cordages ? Des concours d'apnée ? Pauvre, pauvre Nébuleuse...
Il secoua la tête, l'air fataliste, puis se fendit d'un sourire qui démentait en partie son attitude et son discours.
-Bon, le temps est au beau fixe, je ne pense pas qu'il y aura de grandes manœuvres dans l'immédiat, et vous m'avez l'air de gens d'expérience. Alors, à titre exceptionnel... Allez-y : crapahutez à votre aise. Mais soyez tout de même prudents : roulis et cordages sont parfois traîtres.

-------

L'officier accueillit Arya d'un sourire et la salua fort courtoisement. Même en ignorant son titre, il suffisait d'observer ses manières pour voir qu'il était issu d'une bonne famille et avait reçu une éducation irréprochable. Néanmoins, il ne se perdait pas en vaines simagrées, n'arborait pas l'affectation coutumière à bien trop de courtisans, que ce soit à cause du vernis militaire acquis en travaillant pour l'armée ou par simple goût pour l'efficacité et la sobriété.
-Je dispose effectivement de quelques informations, dit-il, notamment sur les mages morféens envoyés à l'Hospice après la chute du tyran. Sur ceux qui les y ont précédé, en revanche... tout à disparu. Je comptais transmettre aujourd'hui même ces éléments, ainsi qu'une poignée d'autres, à l'ensemble de l'expédition, au cours d'une nouvelle réunion. Toutefois, l'apparition de messire Zaïu a quelque peu chamboulé mes projets : je crains qu'il ne faille d'abord trancher sur son avenir parmi nous avant de parler de manière ouverte des buts de notre voyage. Sa nature est bonne : s'il désire nous seconder, il sera le bienvenu. Mais s'il préfère se tenir à l'écart des opérations, ce que je peux très bien comprendre, il faudra que nous le débarquions au plus tôt dans un port d'Hélonna... Une fois ce problème réglé, nous pourrons discuter sereinement de ce qui nous attend.

Quête : tel est pris qui croyait prendre

Astrée avait baissé la tête pendant la tirade du capitaine, un peu gênée. Elle s’en voulait de l’avoir dérangé ainsi. Même son ton plus positif lorsqu’il accéda à la requête de Kasumi ne parvint pas à lui oter la sensation bien afligeante de n’être qu’un poids mort, un civil gênant les manœuvres. Elle hésita un instant, et jeta un œil à son compagnon qui semblait bien décidé à relever son défi.
- Merci capitaine, bafouilla-t-elle. C’est simplement pour faire un peu d’exercice, vous savez….
Elle renonça à s’expliquer davantage. De toute façon, elle n’avait pas d’excuse valable, et était parfaitement consciente que son « défoulement » risquait de gêner les marins. Sauf… qu’il n’y avait pas de manœuvres prévues. Et qu’ils avaient la permission du capitaine… Elle ne pouvait plus reculer.

Elle s’éloigna donc un peu plus posément, en direction des cordages. Mais un coup d’œil vers son compagnon lui apprit qu’il s’apprêtait à la prendre de vitesse. D’un bond, elle se saisit du cordage le plus proche et entama l’ascension, souplement, utilisant les cordages les plus proches du mat pour plus de stabilité et de vitesse. Elle était certaine d’arriver première. D’accord, il était plus grand et plus fort, mais elle avait des années d’entraînement….

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi adressa un sourire joyeux et quelques mots de remerciements au capitaine avant de faire mine de devancer Astrée. Galamment, il l’a laissa le rejoindre pour équilibrer la partie mais se prit très vite au jeu lorsqu’elle se mit à grimper avec légèreté et rapidité. Il tenta de suivre son rythme mais compris bien vite qu’elle était bien plus douée que lui. Ne se laissant pas démonter, il continua sa progression en observant Astrée, non pas pour la reluquer mais pour observer sa technique, enfin presque que pour ça. Malgré ses efforts, elle eut le temps de s’installer en haut du mat avant qu’il ne parvienne au sommet. Imitant son geste, il prit place à ses côtés, enroulant un filin autour de sa cheville pour éviter la chute s’il était déséquilibré.

Les premiers instants passés, il parvint à faire abstraction du roulis accentué du navire à cette hauteur et se mit à observer l’immensité de l’océan. De là où ils se trouvaient, les rôdeurs ne percevaient plus l’agitation de l’équipage et seul restait la sensation d’isolement, l’impression d’être seuls au monde face aux éléments grandioses. Le couple resta longuement silencieux, profitant de cet instant mystique avant que Kasumi ne résiste à l’envie de glisser une remarque taquine à sa compagne toute proche :

- C’est vraiment magnifique. Tu grimpes vraiment aussi lestement qu’un écureuil, il faudra que tu me montres à nouveau comment tu fais. En attendant, j’espère que le perdant aura droit à un gage.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le comte était succint autant dans ses manières que dans ses paroles et la magicienne regretta autant la retenue dans l'un que dans l'autre. Mais, elle n'oubliait pas que tout comte qu'il fut, elle avait en face d'elle un militaire et se contenta de sourire sans laisser paraître sa déception de ne pas avoir plus d'informations, de ne pas pouvoir pour l'instant avancer.

Sieur Zaïu ne refusera probablement pas de nous apporter son aide, c'est un elfe et nous savons être reconnaissants, mais je comprends parfaitement votre réserse pour révéler ce que vous savez. La prudence est indispensable et la discrétion incontournable. Pourtant, je ne vous cache pas que j'ai hâte d'en avoir connaissance, tout comme bien de nos compagnons certainement.

Son regard s'était arrêté quelques instants sur ce que son petit protéger appelait virilité et un sourire vint animé son visage. L'homme attirait certes le respect, mais sa corpulence et sa pilosité n'était pas très esthétique aux yeux de l'elfe. Alors vu que parler de la mission était en l'instant impossible autant profiter de l'occasion pour avoir des renseignements afin de mieux appréhender l'avenir de l'enfant.

Ma question vous suprendra peut-être, elle n'est aucunement en rapport avec notre mission qui ne peut être abordée pour l'instant, mais je pense que vous pourrez certainement m'éclairer. Quelles sont les qualités que doit posséder un enfant pour espérer devenir un bon chevalier ?

La Couronne de Cuivre

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