[Habitation] 17 Impasse des Dauphins

[Arya Du Varden]

Puisque pour elle et Taliesin, la mission était décidée et ne pouvant aider ses compagnons dans un scénario pour les taudis, pendant qu’ils dialoguaient, Arya choisit de préparer un petit encas pour Kasumi, du pain, un peu de lard, du fromage et quelques fruits, ainsi qu’un verre de vin qu’elle déposa le plus discrètement possible devant lui afin de ne pas les distraire. Puis, elle jugea utile d’aller chercher quelques affaires dans sa chambre afin de coller avec la couverture sous laquelle ils se présenteraient chez les Megrall. <o>

</o> L’Elfe pris sa sacoche dans laquelle elle glissa les deux liasses de papier qu’elle avait pris la précaution d’emporter, ainsi que des crayons et deux morceaux de fusain cela pouvant toujours servir. Elle y glissa quelques feuilles de brouillon couvertes de signes, de dessins et de quelques textes la plupart en elfique ou en espuar, venant de notes prises lors de ses recherches personnelles à la bibliothèque dont elle ne se séparait jamais, pouvant laisser penser qu’ils possédaient déjà des données sur Albérich et que ce fut vraiment les souvenirs personnels familiaux qui les intéressaient.<o>

</o> Après quelques hésitations, elle choisit de changer de bottines afin de pouvoir emporter sa dague qu’elle glissa dans l’emplacement intérieur prévu à cet effet. Précaution sans doute inutile en cet après-midi, mais devant les sombres heures qui allaient s’annoncer, mieux valait prévenir une possible mauvaise rencontre qui l’obligerait à un combat rapproché. Malgré tout, elle n’emporta pas son épée, trop visible si elle était invitée à se séparer de sa cape et dans ce cas là malvenu pour une jeune femme de se rendre dans une demeure privée pour questionner les parents d’un haut-prêtre de surcroît haut-conseiller.<o>

</o> Avant de sortir de la pièce, elle passa sa main sur son grimoire, voilà une activité à laquelle elle pourrait s’adonner lorsque les hommes dormiraient, se remémorer quelques sorts pour leur protection même si pour l’instant l’Elfe se demandait lesquels leur seraient utiles. Puis, elle referma soigneusement sa porte avant de redescendre pour suivre la conversation en attendant de partir.<o></o>

[Taliesin]

Taliesin, qui écoutait d'une oreille distraite l'échange entre Belenn et Kasumi - il n'avait de toute manière pas le temps de leur donner des conseils en matière d'infiltration, eut-il su quoi leur dire -, se pencha vers Arya sitôt celle-ci revenue.
-Si vous en êtes d'accord... fit-il à voix basse pour ne pas déranger les autres. Je propose que nous nous rendions d'abord au Syndicat du Commerce, lorsque nous partirons. Nous ne savons pas ou habitent les Megrall et, dans tous les cas, paraîtra plus naturel de nous enquérir de la localisation de leur entrepôt avant de les rencontrer plutôt qu'après. Nous pourrons toujours arguer que nous avons besoin de les voir rapidement, compte tenu de nos contraintes éditoriales, et qu'il nous serait donc utile de connaître tous les lieux où ils peuvent se trouver.

[Arya Du Varden]

Ravie de pouvoir enfin sortir, non pas qu’elle voulait se presser, mais il était évident qu’ils ne pouvaient rien apporter de plus ici, Arya acquiesça et répondit sur une tonalité toute aussi mesurée.
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Ton idée me semble bonne, mais je devrais rester discrète aux abords des quais, je m’y rends tous les matins et …, elle jugea inutile d’en donner la raison, je ne voudrais pas que l’on m’y reconnaisse, pour certains, la tendresse pouvait se lire dans son regard alors qu’elle pensait à Podrick qui devait probablement se trouver dans les parages, cela pourrait sembler bizarre. Je pense que nous pouvons y aller maintenant, j’ai pris tout ce qui nous permettra d’être crédibles face aux Megrall et nous pourrons discuter en chemin pour mettre au point une stratégie s’ils venaient à poser quelques questions pièges. Le peu que nous sachions d’eux c’est qu’ils sont retords et cupides et … il vaut mieux que nous soyons préparer pour le minimum, ils doivent avoir l’habitude de faire des affaires louches, donc ils sont certainement fourbes ... ajouter le mépris qu'ils portent à leur fils ...

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi fut extrêmement reconnaissant du repas que lui apporta Arya. Il se rendit alors compte qu’il mourrait de faim et se jeta sans vergogne sur les mets simples mais que son estomac jugeait plus qu’appétissants. Après sa troisième bouchée, il avisa que la magicienne avait disparu et daigna enfin reprendre la conversation où il l’avait laissée quelques instants plus tôt :

- Je ne pense pas être forcément connu là-bas et on peut supposer sans grand risque qu’ils n’ont pas d’espions avec ma description dans chaque taverne des taudis. La garde n’est malheureusement pas très présente. Si les choses dégénèrent, il faudra compter sur nos propres forces.

Le demi-elfe poursuivait son repas, faisant en sorte de recouvrer sa vigueur au cas où elle serait amenée à servir dans un proche avenir.

[Galathée]

Belenn se leva et s’accroupit devant un paquetage qu’il avait déposé contre la cheminée. Il en sortit un manteau sombre qu’il ramena jusqu’au banc et replia sur ses genoux.
« Dès que vous serez rassasié, je propose que nous y allions. Si vous êtes d’accord, fixons-nous demain midi comme heure limite de retour en ces lieux. Nul ne sait où la nuit va nous entraîner… Mais si demain midi, nous ne sommes pas ici, nos amis elfes pourront s’inquiéter à juste titre. Et si tout va bien, il nous restera encore un peu de temps pour nous préparer pour les hostilités de la nuit sans lune. »
Il sourit au rôdeur.
« Mais je pense qu’il faudrait plus de quelques Sharites pour venir à bout d’une équipe telle que la nôtre ! » ajouta-t-il avec entrain.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur rendit son sourire au clerc entre deux bouchées. Celui-ci, comme il l’avait annoncé, ne semblait pas se ressentir de l’accueil qu’il avait reçu à son arrivée au repère. Pour détendre encore un peu les relations, Kasumi répliqua d’un air de conspirateur :

- D’autant que nous avons la partie la plus facile de la mission. S’infiltrer dans la secte d’un Dieu mauvais en écumant les tavernes les plus mal famées de Luménis est une sinécure comparé à ce que devront affronter nos amis elfes. Je n’aimerais pas me frotter à la famille du conseiller, c’est certain.

Le rôdeur acheva son repas du même mouvement, habitué à s’alimenter à la va-vite quand la nécessité s’en faisait sentir. Il récupéra ensuite les quelques affaires qu’il avait emporté au sanctuaire, il était inutile de se charger outre mesure. Quelques pièces d’or, sa pelisse et ses épées seraient bien assez suffisantes pour faire face aux situations les plus probables.

[Taliesin]

Taliesin acquiesça.
-Bah, j'en ai croisé de plus coriaces que ça, à Mélandis. Mais oui, une stratégie est nécessaire. A la rigueur, nous pouvons endosser le rôle de méchants polémistes désirant faire un portrait à charge du bienaimé conseiller. Leur montrer que nous ne sommes pas des admirateurs indéfectibles, que nous voulons enquêter sur un éventuel côté sombre d'Albérich pourrait nous aider à les faire parler. Et, qui sait, à en dire plus sur leurs griefs qu'ils ne le voudraient... Enfin, nous pourrons en reparler en route.
Il se leva.
-Belenn, Kasumi, nous allons y aller aussi. Midi demain me semble une bonne heure de rendez-vous. Je ne pourrais de toute façon pas revenir ce soir : je suis de service à la Bienveillance. Les soirs précédant la Fête de la Lune sont particulièrement animés, et le tenancier verrait mon absence d'un mauvais œil.
Il adressa un signe de la main aux deux hommes puis s'esquiva vers la porte. Le Syndicat du Commerce les attendait.

[Galathée]

Belenn se leva à son tour, hésita à prendre sa masse et haussa les sourcils lorsqu’il vit Kasumi ceindre ses épées.
« Vous n’avez pas l’intention de faire dans la dentelle, je vois. » dit-il, souriant.
Il reposa son arme et jeta le manteau sur ses épaules, dissimulant imparfaitement sa tenue blanche.
« Vous me protégerez donc ! Et je vous soignerai si vous êtes mis à terre. »
Puis il se dirigea vers la porte d’un bon pas, l’ouvrit à son compagnon, et ensemble, ils quittèrent l’impasse pour aller se frotter aux joyeux lurons du quartier des taudis.

[Arya Du Varden]

La pièce semblait maintenant bien vide alors qu'Arya revêtait sa cape pour s'en aller rejoindre Taliesin qui devait l'attendre non loin de là. Elle referma soigneusement la porte à clef en sortant et sourit ravie que la température se soit un peu adoucie en ce début d'après-midi. Cela leur permettrait de discuter plus calmement en se rendant chez les Megrall.

Après avoir fait quelques pas, elle jeta un regard au fond de la ruelle et aperçut son congénère, elle hâta le pas pour le rejoindre avant que tous deux prennent discrêtement la direction du .

[Arya Du Varden]

L’apparence d’Arya n’avait rien de bien reluisant lorsqu’elle pénétra dans la maison. Sa petite balade dans le avait laissé bien des traces de boue sur sa cape et bien qu’elle ait nettoyé au mieux son visage, les mèches de cheveux détrempées qui tombaient régulièrement devant ces yeux n’arrangeaient en rien l’ensemble.<o>

</o> C’était la première fois qu’elle pénétrait dans la maison sans que l’un ou l’autre de ses coéquipiers furent présents et elle ressentit une sensation de vide qui lui parut fort désagréable, Pour donner un peu de chaleur au sens propre comme au figuré, la première chose qu’elle fit c’est de préparer un feu dans l’âtre et dès que les flammes commencèrent à danser rougeoyantes et pétillantes, à répandre leur chaleur, à teinter tout ce qui se trouvait à proximité d’une douce couleur rouge-orange, elle s’enquit de mettre un baume sur son genou, puis de nettoyer sa cape et ses bottines.<o>

</o> Elle s’enquit ensuite de se préparer un repas qu’elle aurait voulu chaud rêvant d’une soupe épaisse, de quelques légumes accompagnant un peu de viande … un repas comme ceux qu’elle avait l’habitude de prendre à la Taverne de la Bienveillance, mais elle renonça à ce désir qui était loin de sa portée, elle n’avait jamais cuisiné et bien qu’elle eut trouvé bien des ingrédients, elle était incapable de savoir comment s’y prendre. Finalement, elle avait découvert des œufs, avait réussi à ne pas en mettre plus d’un quart à côté du récipient lorsqu’elle les avaient cassés, avait touillé avec une fourchette, y avait quelques jeté quelques dés de jambon et ensuite versé dans une poêle qu’elle posa sur le foyer. Une odeur agréable se répandit dans la pièce alors qu’elle coupait deux belles tranches de pain pour accompagner ce festin, premier de sa cuvée, se versait un grand verre de lait et posait une assiette sur la table. Le résultat fut bon, bien que peu présentable, mais c’était chaud et copieux.

Depuis leur arrivée la veille, rien de ce qui avait été utilisé n’avait été lavé et elle prit le temps de faire la vaisselle, donner un bon coup d’éponge sur la table, un coup de balai sur le sol. Elle y mit le temps, le courage et lorsqu’elle qu’elle se retourna pour admirer le travail accompli, elle fut très fier d’elle … c’était la première fois.<o>
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</o> Elle alimenta encore une fois le feu, mis quelques fruits sur la table, alla chercher son grimoire et s’installa confortablement face à l’âtre pour profiter de la douce chaleur tout comme pour laisser parfois son regard s’hypnotiser dans les flammes.
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Les heures passaient lentement, elle n’était pas impatiente, ni inquiète. Elle savait que les hommes ne rentreraient que très tard, voire pas du tout.<o></o>

[Galathée]

Comme l’avait prévu l’elfe, ni Taliesin, ni Belenn, ni Kasumi ne revinrent à la nuit. Le premier avait l’intention de rester bien au chaud dans sa demeure, les deux autres avaient prévu d’écumer les tavernes jusqu’aux petites heures. La nuit s’égrena donc, tranquille et silencieuse, sans que rien ne vienne la troubler, permettant à Arya de se ressourcer comme elle en avait besoin, dans cette transe particulière aux elfes. Au petit matin, son attention fut attirée par un oiseau posé sur l’appui de fenêtre, qui frappait du bec sur le carreau. C’était un pigeon ordinaire mais il portait un petit message à la patte : celui-ci indiquait, laconique, qu’une personne de leur groupe, au moins, était attendue en fin de matinée à l’assemblée, afin d’y faire le point. De Taliesin, Kasumi ou Belenn, nulle trace.

[Arya Du Varden]

HRP : je suppose que nul ne va rentrer avant l'heure du RDV - en tous cas pour K et B, si ce n'était pas le cas pour T, j'éditerai ...

Ce visiteur matinal fit naître un sourire sur le visage d’Arya, elle s’approcha de la fenêtre qu’elle ouvrit, frissonnant à l’air glacial qui vint la caresser, et tendit sa main comme elle l’aurait fait pour tout autre animal afin d’entrer en contact avec lui, tout en faisant ce geste, elle remarqua le petit rouleau délicatement accroché à une patte de l’oiseau et faisant bien attention de ne pas le blesser défit la fine attache qui le retenait.
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Bonjour petit visiteur, quel message m’apportes-tu ?
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Un trouble la saisit alors qu’elle y découvrait les quelques mots, non que ce furent ce qu’ils disaient, mais elle prenait conscience qu’à moins qu’ils furent rentrés sans qu’elle s’en aperçoive, ce qui lui semblait impossible, aucun des hommes n’étaient revenus de sa petite virée nocturne. Le temps de cette réflexion, le pigeon s’était déjà envolé et elle referma la fenêtre avant de monter rapidement la volée de marches qui l’amenèrent à l’étage et frappa à la porte dans laquelle elle espérait bien entendre la voix de Kasumi, il ne vint rien, elle frappa encore, puis ouvrit la porte, la chambre était vide, elle fit de même là où elle espéra quelques instants que Belenn serait, mais n’eut pas plus de réponse et lorsqu’elle jeta un regard rapide dans la pièce, elle ne put constater que nul âme qui vive n’était présente.
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Arya aurait voulu ne pas se laisser empreindre par cette inquiétude qui naissait dans son esprit, cherchant à se rassurer que le rôdeur et le clerc était toujours dans les taudis à chercher quelques signes de leurs ennemis, voire avaient peut-être trouvé une piste, mais cela ne la rassurait pas.
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La matinée se passa, les minutes s’égrainèrent lentement, l’elfe s’occupait le mieux qu’elle le pouvait, se rassurait, se raccrochait à des pensées optimistes malgré cette absence qui lui pesait à chaque instant un peu plus. Midi arriva, elle était toujours seule dans cette maison qui lui semblait de plus en plus vide et le rayon de soleil qui vint caresser son regard, y découvrit une inquiétude dont elle n’était pas coutumière. Que Taliesin ne fut pas là, cela était prévisible, mais que Kasumi et Belenn ne soit pas revenu pouvait laisser prévoir le pire. Il n’y avait qu’une seule question qu’elle ne se posait pas, qui se rendrait à l’assemblée.
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Arya se voulait de ne pas paniquer, de ne pas entrevoir le pire et s’enquit de laisser un message, compréhensif, mais pas trop explicite au cas où l’un d’entre eux reviendrait. Elle prit une feuille de papier y traça leurs initiales, fit un dessin entourant la sienne de la forme d’un oiseau qui s’envolait pour signifier qu’elle était sortie, englobant le B et le K avant de la hachurer tout en laissant apparaître les lettres pour tenter de dire qu’elle ne les avait par revus, puis une forme représentant une maison floue autour du T signifiant ainsi qu’elle pensait que Taliesin était soit à la taverne soit chez lui. Elle espérait que si l’un d’entre eux rentrait, il arriverait à décrypter ses quelques signes et attendrait son retour.

Après s'être chaudement vêtue, elle sortit de la maison, referma la porte à clef et fila rapidement en direction de . Elle prit des précautions pour surveiller qu'elle ne fut ni observée, ni suivie comme cela ne lui était jamais arrivé auparavant.

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[Galathée]

Quittant la prison, Belenn et Kasumi parvinrent à leur repaire après une petite promenade tranquille sous le soleil automnal. Le ciel était dégagé, peut-être signe que la soirée serait belle, même s’ils savaient l’un et l’autre que les choses seraient bien plus compliquées.
Ils investirent la petite maison, constatèrent qu’elle était vide, et tombèrent sur l’étrange message d’Arya. Le clerc le retourna pendant quelques secondes, puis sourit et le tendit au rôdeur.
« Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça veut certainement dire quelque chose. » lança-t-il avec bonne humeur.
Puis il disparut dans la cuisine pour voir ce qu’ils pouvaient bien improviser comme repas. Il revint avec du pain et un gros saucisson ainsi que quelques poires et s'installa à table. Le rôdeur l'imita et ils commencèrent à manger de bon appétit, en attendant leurs collègues.

[Taliesin]

Taliesin fut le premier à faire son apparition, arrivant tout droit de son domicile déserté. Après avoir déposé contre le mur une partie de son arsenal, il s'approcha des convives attablés.
-Bien le bonjour, messieurs... fit-il en s'adossant à la cheminée. Content de voir que vous êtes revenus entiers de votre expédition... Mais, comme vous n'arborez ni robe noire, ni disque pourpre, j'en déduis que vous n'êtes pas parvenus à vous infiltrer parmi nos amis Sharites. Dommage : j'aurais fort aimé obtenir une invitation pour la petite sauterie de ce soir.

[Galathée]

« Ne vous fiez pas aux apparences, maître Taliesin. Vous présumez bien rapidement de l’échec de nos tentatives ! Cependant, vous voyez juste. Si un Sharite nous a vus, nous l’avons manqué. Dans le noir, cela s’explique, nous ne jouissons pas de vos yeux perçants qui fendent les ténèbres. Mais nous avons testé les couchettes de la prison des quais, et ma foi, elles sont plutôt confortables ! »
Il sourit et l’invita à les rejoindre à table.
« Et de votre côté ? Les Megrall vous ont-ils invité à prendre le thé ? »

[Taliesin]

Taliesin écarquilla les yeux.
-En prison ? Les dieux m'en soient témoins, vous êtes pleins de ressources ! J'espère simplement que vous n'avez pas ramené de puces.
Il s'assit et se servit un verre de vin.
-J'avoue m'être fort bien entendu avec ce cher Siegfried. Bouffi de haine, de rancune, partisan d'un gouvernement mené par le général Maelwedd, persuadé que son fils est un incapable qui mènera la ville à sa ruine... Nous avons discuté un bon moment, sans que rien d'intéressant n'en ressorte. Je me serai bien attardé, toutefois, mais dame Arya avait l'air d'avoir eu sa dose, et nous avons pris congé... Ah, et rien à déduire non plus de la localisation du hangar de la famille : ni proche, ni lointain. Bref, en un mot : chou blanc !

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi s’était attablé avec joie et dégustait le repas simple et rustique avec un bel appétit lorsque le barde fit son apparition. Il fut grandement soulagé à sa vue et le gratifia d’un sourire narquois alors que le clerc ne cachait rien de leur lieu de villégiature nocturne :

- Dommage que vos investigations ne vous aient rien appris. Belenn et moi nous sommes au moins amusés entre la visite à la maison close, l’entretien avec un faux scélérat elfe qui s’est révélé espion pour le compte des autorités et finalement la bagarre à la taverne. Les Sharites ont intérêt à se montrer originaux ce soir s’ils escomptent nous surprendre. Savez-vous où se cache Arya ? Elle nous a laissé un joli dessin mais nous n’avons guère son talent pour les devinettes ésotériques.

[Taliesin]

-Non... Je ne l'ai pas revue depuis que nous nous sommes quittés au sortir de notre entretien avec le sieur Megrall...
L'elfe prit le message et fronça les sourcils en l'examinant.
-Hum, j'imagine que les lettres sont nos initiales, et que les dessins les entourant... Peut-être représentent-ils l'endroit où Arya pensait que nous nous trouvions ? Parce qu'autour du T, on dirait bien une maison... Quant à elle... Je ne sais pas. J'imagine que ça ne veut pas dire qu'elle s'est changée en oiseau mais... Je ne sais pas si les autorités luméniennes sont coutumières de l'usage de pigeons voyageurs... ça pourrait vouloir dire ça;.. Ou alors qu'elle est allée regarder les canard sur les plans d'eau du parc.

[Galathée]

« Les canards… Est-ce une coutume elfique ? » demanda le clerc en se penchant sur le parchemin qu’avait laissé Arya. « A mon avis, si elle a eu le temps de dessiner ceci, c’est qu’elle n’a pas été enlevée par des Sharites meurtriers. Mais elle avait deviné que nous serions en prison, regardez, messire ! »
Il tapota du doigt le cercle hachuré où figuraient leurs initiales.
« En fait, nous étions les seuls à espérer nous en sortir libres ! »
Il sourit.
« Il ne nous reste plus qu’à espérer que dame Du Varden ne tarde plus. Nous avons des choses à décider pour ce soir. Et peu d’informations sur lesquelles nous baser. »

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi se détendit et se finit son verre de vin qu’il savoura avec délectation. Il ne s’inquiétait pas vraiment pour leur partenaire qui savait manifestement se débrouiller mais si elle n’apparaissait pas bientôt, il faudrait tout de même envoyer quelqu’un à sa recherche. Il goûtait à ce moment de calme simple et s’efforçait de repousser de son esprit les évènements obscurs du soir à venir :

- Je ne pense pas qu’il faille s’inquiéter de retrouver notre magicienne en prison étant donné qu’elle ne fréquente pas les mêmes endroits que nous mais j’espère qu’elle arrivera bientôt. Malgré le peu que nous avons appris, nous devons établir des plans pour ce soir.

[Arya Du Varden]

Sur le chemin qui la ramenait depuis . Arya marcha d’un pas pressé, bien emmitouflée dans sa cape dont la capuche était relevée pour la protéger du froid qui semblait ne pas vouloir laisser place à ce peu de chaleur que tentait de procurer l’astre du jour maintenant libre de rayonner dans un ciel serein.
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Dans quelques heures maintenant, les Sharites ou tout autre viendrait probablement troubler la liesse qui se serait installée. La magicienne tentait de trouver dans le peu qu’elle savait quelque chose qui lui aurait échappé, mais il n’y avait rien, pas le moindre petit indice qui put être sujet à développement. La seule chose que lui revenait à l’esprit était qu’ils avaient dû tout prévoir : le silence des autorités sur la disparition d’Albérich, qu’ils fassent appel à des néophytes pour tenter de limiter les dégâts, que les Sélunites partiraient après la mort de leur prêtresse, que la cérémonie au temple serait annulée, mais que la fête sur le port aurait lieu et que la majorité des forces de l’ordre y serait aussi. Cela ne permettait ni de savoir ce qu’ils avaient prévu, ni de connaître le ou les lieux où ils interviendraient et ne donnait pas plus de renseignements sur la manière dont ils agiraient, ni laissait entrevoir une faille si minime soit-elle car celle-ci devait exister. Tout prévoir même l’imprévu étant impossible …
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Ses réflexions s’arrêtèrent là, l’elfe poussa la porte et un sourire ravi égaya son visage alors que les voix de ses compagnons l’accueillir sur le pas de la porte. Elle referma la porte derrière elle et s’avança tout en enlevant sa cape qu’elle déposa sur le dossier d’une chaise avant de prendre place toujours souriante, elle les regarda tour à tour en parlant le regard rayonnant de les retrouver tous les trois attablés.
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Bonjour Messieurs, je suis contente de vous revoir, vous ne pouvez savoir à quel point je souhaite que vous ayez trouvé ne serait-ce même qu’un minuscule indice. Mais comme vous avez pris le temps, elle regarda souriante tour à tour Belenn et Kasumi, j’ose l'espérer.

[Kasumi]

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi fut ravi de l’arrivée de la magicienne mais son sourire mourut sur ses lèvres lorsqu’elle s’adressa à lui et Belenn, pleine d’espoirs. Il rougit légèrement autant parce qu’il allait devoir révéler sur leurs activités de la soirée que sur l’échec de leur chasse aux indices qui allait décevoir la jeune elfe :

- Eh bien, nous n’avons guère appris encore une fois. Nous avons été retardés contre notre gré mais pas parce que nous avons réussi à entrer en contact avec les Sharites. C’est précisément l’inverse qui s’est produit. Au lieu de conspirateurs, nous sommes tombés sur ceux chargés de les trouver et comme ils nous ont pris pour les conspirateurs, nous avons écopé d’une nuit en prison Belenn et moi.

Il était inutile de s’appesantir sur leurs précédentes destinations. Avouer leur arrestation était déjà suffisamment humiliant.

[Galathée]

Belenn dévisagea ses compagnons avec inquiétude, comme s’il était sensible à leur subit abattement.
« Mes amis, ne baissons pas les bras. Shar est désespoir et ténèbres, nous ne devons pas la laisser gagner avant même de l’avoir affrontée. Nous savons peu de choses, certes, mais nous sommes quatre, nous avons des possibilités de renforts auprès des autorités, et nous pouvons quand même tenter de déduire certaines choses de ce que nous avons trouvé… Mais peut-être dame Du Varden devrait-elle d’abord nous dire ce qui l’a entraînée au dehors, à moins que cela n’ait pas de rapport avec notre affaire, évidemment. »

[Arya Du Varden]

Ne rien laisser paraître de l’amusement qui était né dans son esprit à la réponse de Kasumi n’était pas évident, alors, Arya profita de répondre à Belenn pour justifier le sourire qui naquit sur son visage.
Si pour vous c'est acceptable, peut-être serait-il préférable que vous m'appeliez tout simplement Arya, pour ma part, cela me réjouirait. Puis elle reprit son sérieux. En fait, ce matin j’ai eu une visite des plus inattendues … un pigeon nous apportant un message afin que l’un d’entre nous se rendre à l’Assemblée. J’y ai rencontré le Conseilleur Longuehune, lui est donné les informations que nous avions et lui m’a communiqué les dispositions prises que je vous résume. Les Sélunites sont partis et cela supprime probablement une cible de choix surtout si nous avons à faire des Sharites comme nous le présumons. Il n’y aura pas de réjouissance au Temple de Lathandre, seule la fête au Port aura lieu et la majorité des forces de sécurité y seront présentes. La ville n’aura dès lors que peu de gardes ou d’agents des services secrets. D’autre part, pour palier à l’absence d’Albérich, ils ont nommé le général Maelwedd en intérim, mais ne l’annonceront pas au public, sauf … l’elfe soupira à la perspective que cela impliquerait, puis sourit, nous pouvons compter en tout temps sur leur aide. Je pense avoir tout dit bien que mon résumé soit succinct, mais si quelque chose vous pose question, je développerais volontiers.<o>

</o> A part cela, je n’ai rien de nouveau et bien qu’ayant tourné le peu que nous savons, je n’ai pas pu y retrouver un indice que nous puissions développer. Je ne sais pour vous ?<o></o>

[Taliesin]

Taliesin, renversé sur sa chaise, les mains croisées derrière la tête, se fendit d'un sourire sans joie.
-Le général Maelwedd, voyez-vous ça ! C'est le père Megrall qui serait content de l'apprendre ! Tout tourne comme il l'aurait voulu, et il y aurait peut-être là un signe, si l'envie nous prenait de nous perdre à nouveau en vaines conjectures...
Son sourire disparut, et il se pencha en avant.
-Soyons lucides : nous n'avons servi à rien, jusqu'ici. Nous n'avons rien découvert que les services secrets n'auraient pu trouver par eux-même. Nous n'avons pas de piste sérieuse, à part l'identité des ravisseurs, identité dont nous ne sommes même pas assurés. Et si nous n'avons pas été utiles jusqu'ici, nous ne le serons pas davantage ce soir. Que changerait notre présence au port ? Elle n'aurait pas le moindre effet, au regard du déploiement de force prévu. D'ailleurs, on peut imaginer que nos ennemis ne frapperont pas là, de toute façon, s'ils veulent frapper. La ville entière leur sera offerte, dégarnie d'une bonne part de sa soldatesque, pour un coup d'éclat quelconque. Mais quel genre de coup ? Et contre quoi ? Le temple ? Le palais présidentiel ? L'assemblée ? La boulangerie de madame Michu ? Ils peuvent faire tout et n'importe quoi, et nous ne sommes pas assez nombreux pour tout surveiller. Même avec de l'aide : où enverrions-nous des hommes, sur quelle supposition ?
Il dévisagea ses compagnons.
-Nous en sommes réduits à l'état de spectateurs. Le mieux que nous puissions faire est d'attendre qu'ils agissent. Puis d'aller sur les lieux de leur méfait pour tenter d'y trouver des indices.
Tout flegmatique et cynique qu'il puisse paraître, cet état d'impuissance le rendait malade. Mais, comme il l'avait dit, il fallait être lucide. Courir à droite et à gauche serait aussi épuisant que futile.

[Galathée]

« Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. » intervint alors Belenn d’une voix blanche.
Le clerc avait manifestement pâli et n’alla pas plus loin dans sa proposition. Il se leva brusquement, une mimique embarrassée sur les traits.
« Je vous prie de m’excuser, j’ai besoin d’un peu de soleil, je reviens dans quelques instants. » balbutia-t-il rapidement, avant de se diriger vers la porte du fond et de sortir précipitamment dans la cour arrière de la maison, abandonnant le trio d’enquêteurs derrière lui.

[Taliesin]

Taliesin écarquilla les yeux un instant puis secoua la tête en grimaçant.
-Je n'ai pourtant pas fait d'humour mal placé, pour une fois... grommela-t-il, embarrassé.
Il n'avait pas la moindre idée de ce qui, dans ses propos, avait pu provoquer le malaise du clerc. D'autant que celui-ci s'était montré plein d'allant et d'optimisme jusqu'à présent.
Une chose était sûre, cependant : si Belenn commençait à craquer nerveusement, il ne donnait pas cher de la pérennité de leur petit groupe.
Ah ça, ils faisaient de bien beaux enquêteurs ! De splendides sauveurs de Luménis ! De merveilleux adversaires des ténèbres.

[Arya Du Varden]

Arya n’était pas surprise par le ton amère de Taliesin, mais s’il pensait pouvoir la démotiver, il se trompait. Quant aux supputations qui pourraient être faites sur le fait que ce fut le général Maelwedd qui fut premier de liste pour remplacer Albérich et que cela pouvait ravir son père laissèrent froid la magicienne. Mais lorsque Belenn devint pâle et sortit, elle le suivit d'un regard interrogatif.

Je ne sais si c'est le pessimisme dont étaient empreinte tes paroles, mais cela est bien poss... , Le regard d'Arya se posa le rôdeur et le barde et parla d'un seul trait ... ou alors un fait, un mot viennent de lui revenir et cela concernant nos ennemis et il a entrevu ce qui pourrait ce passé ....

L'Elfe se leva est se dirigea d'un bond vers la cour arrière pour rejoindre Belenn afin de comprendre ce qui c'était passé, elle était quasi sûr que ce fut une révélation qu'en à leur mission.

Belenn, puis-je vous être d'une quelconque aide ? Peu-être simplement vous écouter ? Sans vouloir être indiscrète soyez-en assuré.
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[Galathée]

Belenn regardait le ciel, les poings sur les hanches, lorsqu’Arya fit son apparition dans la cour. A sa question, il rougit et secoua la tête.
« Rien de grave, c’est juste… Je ne devrais pas me laisser prendre, c’est exactement ce qu’espèrent nos adversaires… Semer la zizanie. C’est juste que… je ne pensais pas qu’ils seraient aussi rapides pour écarter le culte. »
Il expira avec bruit puis se dirigea vers la porte.
« Mais reprenons. Tout va bien. J’irai voir Marcus demain, quand nous aurons le temps. »
Disant cela, il reprit sa place à table et sourit aux deux autres.

[Arya Du Varden]

Arya avait elle aussi repris place, dans son regard pouvait se lire l’incompréhension de l’attitude de Belenn malgré sa brève explication. La décision de supprimer le culte était la meilleures des décisions et ce fut son propre dieu qui en eut été privé qu’elle se serait raliée à cette perspective. Mais, il n’était pas temps de tergiversé, Belenn était comme lui-même l’avait dit un sanguin et elle préféra ne pas imaginé ce qui pourrait arriver si cela le prenait alors qu’ils se trouvaient dans une situation délicate, les problèmes étaient suffisants pour l’instant est il semblait bien que celui-ci fut le seul dont ils aient connaissance.
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Pour reprendre ce que tu disais Taliesin, le port, c’est bien le dernier endroit où nous serions utiles ! Mais rien ne nous empêche de nous promener dans la ville, de faire attention à ce qui s’y passe. Pas besoin de courir, je dirais même, courir serait une erreur. Tout comme attendre pour inspecter les restes ! Ce sera peine perdue, car si ils n’ont pas laissé d’indice jusqu’à maintenant, ils n’en laisseront pas plus si nous ne sommes pas là pour les prendre sur le fait. Il y a un point qui me semble devoir retenir notre attention, une nuit sans lune qui offre peut-être une faible clarté avec la myriade d’étoiles que nous aurons peut-être … plus noir que noir, de plus en plus sombre. Sillonner la ville en faisant attention à tout ce qui pourrait paraître plus sombre qu’à la normal, à tout ce qui pourrait sembler perdre sa luminosité habituelle comme les candélabres qui s’éteindraient. Je ne sais, mais être sur le terrain, cela me semble indispensable, sinon demain comme aujourd’hui nous ne saurons rien de plus que peut-être de bien tristes nouvelles qui nous laisseraient autant démunis qu’aujourd’hui, voire sûrement plus.
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