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Posté : ven. 10 mai 2013, 17:09
par Armand
Emile observa vaguement le docteur sans trop oser le regarder directement dans les yeux. Son "uniforme" était atypique mais ça ne l'étonnais qu'à moitié venant du docteur. Profiter un peu de sa compagnie rafraîchissante ne ferait vraiment pas de mal après les événements de la soirée précédente et puis il n'avait même pas pu avoir son avis sur les dits événements. Le docteur était un homme simple et son point de vue serait certainement à méditer.
"Eh bien oui docteur en effet c'est bien le cas. Je devrais juste faire un petit détour à la cuisine et nous pourrons faire un brin de conversation si vous le désirez. La chambre était à votre goût...?"
Posté : ven. 10 mai 2013, 18:53
par Smidge
"Oh, oui, tout à fait, s'exclama le docteur avec un enthousiasme non feint. Vos chambres sont parfaites ! Et spacieuses ! J'espère que vous avez bien dormi vous aussi."
Les chambres "Pervenche" et "Olive" demeuraient toujours silencieuses, malgré la légère agitation qui commençait à réveiller le château. Un bruit familier à l'intersection des deux couloirs de l'aile Nord attira son attention : la buanderie. Marjorie devait déjà être occupée à laver le linge.
Ils franchissaient le hall central que la porte de l'aile Sud s'ouvrait elle-aussi, laissant apparaître Yvette, suivie de madame Lemaçon.
Après une brève salutation réciproque, Émile et le docteur traversèrent le grand salon, pour arriver dans la salle à manger, où un appétissant et copieux petit-déjeuner les attendait, ne manquant pas de faire gargouiller intensément son estomac affamé de la veille. Seule Mylène, la jeune fille de la troupe de théâtre, y était attablée, ses épais cheveux bouclés tombant devant son visage.
"C'est un ravissement pour les yeux et pour les papilles !, lança Aimé Dupré, en frappant dans ses mains. Bien le bonjour à vous, mademoiselle !"
La jeune fille lui répondit à peine, trempant d'un geste désabusé sa brioche dans le bol devant elle.
Posté : dim. 12 mai 2013, 09:42
par Armand
Emile se tourna vers le docteur d'un geste avenant. Il était curieux de prendre la température aux cuisines rapidement, il aurait tout le loisir de se restaurer plus tard.
"Bien maintenant, si vous le permettez docteur, je vais juste faire un rapide petit tour aux cuisines. N'hésitez pas à commencez sans moi je n'en aurais vraiment pas pour longtemps."
Posté : dim. 12 mai 2013, 09:48
par Smidge
"Merci à vous, Émile", répondit le docteur, en s’attablant autour d'un bol et d'un pichet de lait frais.
Émile s'éclipsa ensuite en direction de la cuisine... vide, au demeurant. Yvette et Marjorie avaient certainement dû préparer le petit-déjeuner, mais n'étaient plus ici.
Fébrilement, il lança aussi un bref coup d'oeil dans la pièce voisine... Le corps était toujours là.
Et son estomac criait toujours famine.
Posté : dim. 12 mai 2013, 10:01
par Armand
Négligeant les caprices de son estomac qui s'exprimait de manière virulente, Emile se rapprocha à pas compté du corps. Glisser le trousseau de clef dans l'une des poches, ne devrait prendre que quelques secondes. Il fit mine d'appeler Yvette voir si quelqu'un était susceptible d’apparaître plus ou moins rapidement. Il aurait été trop bête de se faire attraper maintenant. L'endroit semblait désert mais avec la chance qu'il avait... S'assurer de la relative sécurité des lieux ne serait pas un mal.
Si personne ne répondait et si l'endroit semblait apparemment sur, il suffirait de se rapprocher du corps, remettre les clefs à leur place et revenir savourer un déjeuner bien mérité.
Posté : dim. 12 mai 2013, 11:14
par Smidge
"Yvette ? Yvette !"
Il attendit quelques secondes, uniquement perturbées par les bruits de couverts en provenance de la salle à manger. La voie était libre.
Émile poussa les portes battantes de l'arrière cuisine, et s'approcha précautionneusement du corps, prenant le plus grand soin à ne pas laisser la moindre trace de son passage. Il souleva le pan droit de la veste, glissa lentement le trousseau dans la poche intérieure, et replaça le vêtement comme il l'avait trouvé.
Il tendit de nouveau l'oreille... Non, personne n'arrivait, ni par la cuisine, ni par le couloir de derrière. Dès son tour de passe-passe terminé, il fit demi-tour, et reprit son traditionnel masque d'impassibilité devant les invités.
"Ah, bonjour Émile !", lança Nils qui s'était installé à son tour.
La troupe de théâtre était presque au complet : Roland était là lui aussi, mais il ne lui adressa qu'un bref regard; il tenait la jeune Mylène par l'épaule, qui n'avait pas bougé depuis qu'ils étaient arrivés avec le docteur.
Néanmoins, il s'installa sur une chaise à son tour, et se servit en brioche et autre confitures.
"J'espère que vous avez bien dormi, lui lança Nils d'une voix rauque. Ce fut une nuit des plus étranges, et venant de moi, ce n'est pas peu dire !"
"Bonjour !", les interrompirent soudain une petite voix.
C'était Alice, la femme de Gaston.
Les invités se réveillaient petit à petit, ainsi que les conversations, qui ne manquèrent pas d'égayer le petit-déjeuner. Quelques minutes plus tard, Gaston entrait à son tour. Très vite, il s'installa après du majordome, et le prit en aparté.
"Dites-moi, Émile..., serait-il possible que vous me conduisiez au vestiaire tout à l'heure ? J'aimerai... vérifier quelque chose, s'il vous plait."
Posté : lun. 13 mai 2013, 17:07
par Armand
Emile eut un petit frisson en entendant les paroles de gaston, il murmura à l'oreille du banquier les mots suivants.
"Euh oui bien sur sans difficulté. Mais vous savez, vous pouvez d'ores et déjà vous rassurez, je suis le seul à y avoir accès parmi le personnel et personne ne se permettrait de n'y glisser ne serait ce qu'un œil. Après si le besoin s'en fait sentir oui nous pourrons toujours prendre un moment..."
D'un petit coup d’œil discret il chercha du regard le notaire. Était-il arrivé ? Il ne l'avait pas encore vu...
Posté : lun. 13 mai 2013, 17:52
par Smidge
A défaut du notaire, ce fut mademoiselle Stoän qui surgit en chemise de nuit du petit couloir où donnait aussi sa chambre.
"Je vous... remercie., répondit Gaston. Ce serait assez pressé, par contre... Enfin, d'ici la fin de la matinée, disons. Dites-moi quand vous aurez un peu de..."
Gaston Chambernaud ne termina cependant sa phrase. Une sonnerie grinçante résonna d'une petite cloche électrique dans un coin de la pièce, qu’Émile reconnut tout de suite : le téléphone sonnait dans le bureau.
Posté : lun. 13 mai 2013, 18:23
par Armand
Emile s'attarda quelques instants sur le visage de Mademoiselle stoän. Allait-elle mieux ? Le visage du maître et celui de stoän s’entremêlait dans ses pensées, le testament mentionnait un enfant... Un enfant !? Mais déjà la sonnerie retentissait... Le téléphone à cette heure ci ? Qui cela pouvait-il bien être ?
Posté : lun. 13 mai 2013, 22:47
par Smidge
Sofia Stöan s'installa rapidement à table, puis dévisagea à son tour le majordome avec insistance, semblant lui demander qui devait répondre.
"Émile ? Qu'est-ce qui sonne, comme ça ?", interrogea le docteur.
Posté : mar. 14 mai 2013, 07:20
par Armand
Emile se leva d'un geste, ses réflexes reprenant le dessus.
"C'est le téléphone qui sonne dans le bureau. Veuillez m'excusez, le devoir m'appelle."
Joignant ses gestes à la parole, il partit d'un pas rapide vers le bureau. A croire que des forces secrètes et obscurs s'étaient ligué contre lui pour qu'il ne souffre d'aucun répit...
Posté : mer. 15 mai 2013, 17:17
par Smidge
Emile traversa le grand salon en quatrième vitesse, et bifurqua en direction du bureau, sur la gauche. Il eut à peine le temps d'apercevoir Mme Marquand qui attendait il ne savait quoi sur le pas de la porte du hall central.
Le bureau n'avait toujours pas été rangé de la veille, et les papiers trainaient toujours en vrac sur le sol.
Mais le temps que le majordome referme la porte derrière lui, la sonnerie avait cessé...
Il ne lui semblait pourtant pas avoir laissé sonner si longtemps...
Posté : jeu. 16 mai 2013, 09:03
par Armand
C'étais étrange tout de même, il vérifia si le téléphone était toujours en état de marche puis entrepris de mettre un terme au désordre ambiant. Peut être serait ce l'occasion d'en apprendre plus sur ce qui c'était passé ici ? Et cela pourrait également lui donner quelques instants afin de réfléchir sur la situation actuelle...
Posté : ven. 17 mai 2013, 00:00
par Smidge
Avant de procéder à une fouille plus approfondie de la pièce, Émile décrocha le téléphone par acquis de conscience... et entendit - à sa plus grande surprise - plusieurs voix s'élever du combiné...
Sans un bruit, il retint sa respiration, et porta l'écouteur à son oreille...
"Vous vous en sortez sinon ? C'est comment là bas au fait ? C'est aussi bourge qu'on le raconte ?"
Émile reconnut la voix masculine qui parlait. Il s'agissait du lieutenant du commissariat qui avait pris sa déposition la veille au soir.
"Je peux faire quelque chose d'autre pour vous ?", ajouta-t-il.
"Envoie quelqu'un en fin de matinée, pour le corps, je pense que j'aurais fini ce que j'ai à faire d'ici là", répondit la voix de l'inspectrice.
Où était-elle donc ? Il n'y avait qu'un seul autre téléphone dans le tout le château : dans l'aile Nord, à l'étage, dans le bureau accolé à la chambre du maître [là où se trouve aussi le coffre-fort].
"Et puisque je te tiens, ajouta-t-elle, pourrais-tu me trouver des infos sur Sofia Stoän, le maître Marquand et Gaston Chambernaud ? Inutile de me sortir leur biographie, trouve-moi juste ce qu'il y a de plus intéressant à savoir sur eux."
Le coeur d’Émile battait la chamade.
"...Sto...än... arquand... ber...naud..., répéta-t-il, comme s'il tenait quelque chose entre ses lèvres. C'est noté, patron ! Je vous fais parvenir ça par le taxi de tout à l'heure ! Et je vous tiens au courant pour l'autopsie. Bonne journée !"
"Merci. Bonne journée, Antoine."
Le majordome attendit encore quelques instants, une main devant sa bouche afin d'éviter de se trahir, puis un "clic" sonore, suivi d'une longue plainte monocorde, lui indiquèrent que la communication était enfin terminée.
Posté : sam. 18 mai 2013, 18:26
par Armand
Mademoiselle stoän était soupçonné...? A bien y réfléchir elle était l'une des premières présentes prés du corps et... Oh mon dieu qu’allait il faire ? Mon pauvre emile que va tu faire ? S'il dévoilait le testament maintenant cela reviendrait à accuser indirectement mademoiselle stoän ! Et s'il ne le devoilait pas il se faisait peut être le complice d'un meurtre !!
Allez Emile réfléchis, si stoan avait eu réellement un fils avec le maitre il ne devrait pas être trop difficile de vérifier ça. Il y avait surement une machine à écrire dans les parages il suffisait de se souvenir où...
Posté : sam. 18 mai 2013, 19:43
par Smidge
Une machine à écrire, oui. Il était certain d'en avoir aperçu une ici-même. Son regard se porta instinctivement sur les étagères près de la fenêtre.
Il avait vu juste. La machine à écrire se trouvait bien ici.
Posté : dim. 19 mai 2013, 08:34
par Armand
Emile entreprit de sortir la machine de son étui et glissa une feuille vierge dans l'enrouleur :
"Mademoiselle stoän,
Le brusque décès du compte de Rochebois ayant mis en lumière certains documents auquel j'ai pu avoir accès L'inquiétude me guette quand à ses véritables intentions vous concernant... Est-il vrai que les sentiments que vous éprouviez pour monsieur le comte, tant et si bien qu'il existe, ont donné fruit à un enfant ? Et si c'est le cas est-ce que ce Rochebois vous avez parlé de ses intentions concernant cet enfant ?
N'hésitez pas à me faire part de votre réponse, la salle de bain commune comporte une dalle branlante prés du mur ouest. Je vous invite à y jeter un œil..."
Cela devrait suffire, un peu froid, une pointe de méchanceté, un soupçon de sous entendu. Il n'étais pas vraiment fier de ce qu'il faisait mais il cherchait à susciter une réaction. Il n'avait plus qu'à rejoindre la chambre de mademoiselle stoän, il y avait peu de chance pour qu'il y croise grand monde.
Posté : dim. 19 mai 2013, 15:55
par Smidge
Son forfait achevé, Émile rangea précautionneusement la machine à écrire à l'endroit même où il l'avait trouvée, plia le papier pour le glisser dans sa poche, et rajusta son costume.
Rien ne devait paraître de ses intentions.
Il tourna la poignée de la porte du grand salon, poussa la porte, et sentit sa respiration se bloquer tout à coup.
Mademoiselle Stoän se trouvait à l'autre bout de la pièce, non loin de la cheminée à tête de serpent, le regard tourné dans sa direction. Seule.
Posté : dim. 19 mai 2013, 21:12
par Armand
Emile avança innocemment en direction de mademoiselle stoän, un sourire hésitant au lèvre. Que pouvait-elle bien faire ici toute seule ? L'espace d'un instant il se demanda si elle avait des doutes à son encontre, même s'il n'y avait pas de raison...
"Mademoiselle stoän ? Tout va bien mademoiselle ?"
Posté : mar. 21 mai 2013, 10:26
par Smidge
La jeune femme le fixa quelques instants.
"Je... oui, je vais bien, répondit-elle. Enfin... autant que faire se peut, vous savez. Il n'y a pas vraiment de quoi se réjouir, je crois..."
Elle poussa un léger soupir, puis fronça les sourcils par dessus ses lunettes.
"Mais vous Émile ? Vous êtes certain que tout va bien ? Je vous sens préoccupé."
Posté : mar. 21 mai 2013, 19:09
par Armand
Emile baissa les yeux l'air désolé, il n'était vraiment pas doué pour jouer la comédie par moment. Il commença tout en se rapprochant de la cheminée :
"Oui bien sur, je suis vraiment désolé avec tous ces événements j'en perds tout mon bon sens. Je ne voulais vraiment pas vous offenser."
Prenant un tison prés de l'antre de la cheminée il entrepris de tasser le bois calciné et poussiéreux.
"Mais pour tout vous dire oui je suis inquiet, je me suis aperçu de quelque chose d'étrange à l'étage. Je me demande si..."
Il rebaissa la tête, se mordant les lèvres comme soumis à des pensées contradictoire.
Posté : mar. 21 mai 2013, 19:32
par Smidge
Mademoiselle Stoän s'approcha d’Émile et posa une main sur son bras.
"Quelque chose a disparu ?", demanda-t-elle d'une voix douce.
Posté : mer. 22 mai 2013, 07:49
par Armand
Emile rougit au contact de la peau de mademoiselle stoän, il n'était vraiment pas habitué à une telle proximité.
"J'ai l'impression que quelqu'un a retourné tout le bureau à l'étage juste dans le but d'adresser un message. De vous adresser un message..."
Se faisant il sortit un papier de sa poche, il était tout tremblant et suait légèrement.
"Je n'aurais certainement pas sur le faire mais je n'ai pu m'empêcher de..."
Il devenait de plus en plus pale même si mademoiselle stoän pouvait naturellement se tromper sur le pourquoi de cela...
Posté : mer. 22 mai 2013, 15:47
par Smidge
Mademoiselle Stoän prit le papier de ses mains, et le parcourut rapidement. Ses sourcils se froncèrent, puis elle les haussa.
"Et où avez-vous trouvé ce tissus de balivernes, mon cher ?", répondit-elle enfin.
Posté : mer. 22 mai 2013, 16:23
par Armand
Emile commença à rassembler un peu de bois sec dans l’âtre afin de faire démarrer la flamme. Ouuuhhh, respire emile respire... Il n'y comprenait rien, ce testament était-il un faux ? C'étais bien l’écriture du maître pourtant
"Oh, et bien il y a un bureau à l'étage qui était sans dessus dessous. Cela a du se produire..."
Sa pomme d'adam fit un violent allez retour puis il reprit.
"Durant la nuit dernière... J'avais pensé à une tentative d'intrusion sur le moment."
Le feu commençait à prendre, il se saisit de quelques morceaux de bois un peu plus épais puis se retournant vers mademoiselle stoän il tenta un bref sourire.
"Mais peut être aurez vous une meilleure idée que moi à ce sujet. Il s'est passé tant de chose depuis la journée d'hier que... Que je préfère laisser la réflexion à d'autres. Tout cela est un peu trop agité pour moi je le crains."
Le brasier commençais à bien prendre, il prit une grosse bûche et la lança dans les flammes...
Posté : jeu. 23 mai 2013, 00:02
par Smidge
Sofia Stoän ne répondit pas tout de suite, laissant à Émile le temps d'achever son office.
Quant il eut enfin terminé, elle le dévisagea de ses yeux verts vifs par dessus ses lunettes, et demanda :
"Et vous Émile, qu'en pensez-vous ?"
Posté : ven. 24 mai 2013, 11:32
par Armand
Emile expira d'un air las
"Je pense que le maître ne s'étais pas que fais des amis et il a certainement beaucoup de choses qui nous dépasse..."
Emile disait cela d'un ton lointain comme absorbé par les flammes.
"Enfin je vous ai assez ennuyé avec ces histoires la police y verra certainement plus clair dans tout cela. Ce n'est pas au personnel de maison de s'occuper de tout cela, nous avons propre soucis."
Arborant son plus beau faux sourire, il reprit.
"Sur ce j'ai des affaires qui m'attendent. Les choses iront mieux mademoiselle stoän n’écoutez pas les paroles d'un vieux concierge fatigué..."
Se faisant il repartit vers la salle à manger.
Posté : ven. 24 mai 2013, 17:07
par Smidge
La jeune femme le remercia d'un léger sourire tandis qu'il se dirigeait vers la salle à manger.
Il avait à peine ouvert la porte qu'un petit groupe s'avançait dans sa direction. Nils, Roland, Alice Chambernaud ainsi que Georgette Marquand avaient apparemment terminé leur petit-déjeuner, et rejoignait à présent vraisemblablement leur chambre.
Restaient seuls à table Louis et Gaston, absorbés par leur discussion.
"Ah, Émile !, l'interpela tout à coup le banquier en levant une main dans sa direction. Vous vous rappelez ce que je vous ai demandé tout à l'heure ?"
Posté : sam. 25 mai 2013, 12:56
par Armand
Ah oui le banquier, il lui était complétement sorti de la tête celui là.
"Oui, oui bien sur je ne vous avais pas oublié. Si vous voulez bien me suivre..."
Dans le même temps, il jeta un oeil autour de lui pour voir s'il apercevais la policière.
Posté : sam. 25 mai 2013, 13:51
par Smidge
Émile conduisit Gaston vers les portes du hall sud, où se trouvait le vestiaire. Louis Marquand les salua, et partit à l'opposé, en direction du grand salon. Mme Lemaçon ne se trouvait pas dans les parages en tous cas. Il était d'ailleurs fort probable qu'elle se trouve toujours dans l'aile Nord.
Le soleil inondait la façade sud à cette heure de la journée, et le hall resplendissait de mille feux, ses armures rutilantes reflétant la lumière. Émile ouvrit le placard du vestiaire, et parcourut les cintres un à un.
"C'est celui là, lui indiqua le banquier. Merci, Émile."
Émile reconnut aussitôt le vêtement, dont il avait emprunté l'arme enfouie au fond de la poche quelques heures plus tôt.
Gaston prit son manteau, et déambula entre les colonnes en direction des fenêtres, lui tournant le dos par la même occasion. Il resta ainsi quelques minutes, silencieux, s'arrêtant à intervalles réguliers pour contempler un bibelot.
"Dites-moi, Émile..., lança-t-il tout à coup d'un ton plus pensif, vous qui connaissiez Lucien de façon un peu plus... "quotidienne"... Savez-vous s'il était quelqu'un de méthodique et ordonné ? Voire persévérant ? Ou agissait-il davantage de façon impulsive..."
Il se retourna finalement dans sa direction.
"Quel concept avait-il... de la vengeance ?"