La Couronne de Cuivre

-Non. Ils savent que ni moi ni la Communauté ne nous fierons plus à eux, ils savent que nous ne les laisserons pas libres même s'ils se rendaient et, de toute façon, ils ne sont pas hommes à se rendre. Et puis, je crois qu'il y a plus urgent.
Il était manifeste qu'il parlait à contrecœur : l'envie d'occir Lothar devait le démanger.
-Ils sont passés à l'offensive. Or, comme ils ne sont pas idiots au point de croire qu'ils pourront à eux seuls imposer leur volonté à la Communauté, j'en déduis qu'ils sont convaincus de recevoir sous peu des renforts.

" Mais d'où diable pourraient-ils recevoir des renforts ?" dit Hubert à mi-voix.
Si Guillermo voyait juste, il fallait agir rapidement. Trente tueurs endurcis ne seraient déjà pas facilement vaincus, mais s'il en venait d'autres, ils seraient débordés.
" Les murailles nous protègent efficacement... Ils n'entreront pas par là... Oh... Les souterrains. Ils pourraient arriver par les souterrains, je suppose. Lothar a pu informer des alliés du moyen de nous rejoindre sans être vus, depuis les forts... Misère... Il faut leur bloquer la route avant qu'il ne soit trop tard."

Guillermo acquiesça.
-Mais dans ce cas, je me demande si la discrétion a encore du sens et s'il ne vaut pas mieux sonner le branle-bas auprès de vos hommes. Bien sûr, cela alertera les miens. Cependant, je crains que s'ils veulent attaquer des gens ou les prendre en otages, nous n'ayons de toute façon pas les moyens de les en empêcher immédiatement.

" Je ne veux pas de pertes civiles, murmura le paladin à moitié pour lui-même. Mais je ne peux peut-être pas l'empêcher. Nous ne sommes pas obligés de sonner le branle-bas de combat. Descendez aux souterrains. Essayez de les bloquer par n'importe quel moyen. Je vais faire le tour des hommes et vous les envoyer. Si je croise des mercenaires en route, je m'en occuperai. Mais il y a de fortes chances qu'une partie d'entre eux soient en bas, pour accueillir leurs alliés... Misère... "
Il secoua la tête comme pour s'éveiller de ce mauvais rêve.
" Guillermo, vous avez le commandement. Roland, soutenez-le. Je vous rejoins dès que possible."

Le capitaine mercenaire sourit.
-Il faut que j'en profite : quand il sera de notoriété publique que mes hommes se sont mutinés, on ne me confiera plus jamais le moindre commandement et il me faudra changer de métier...
Puis lui et les autres s'en furent, les échos de leurs pas s'atténuant rapidement.

En les regardant partir, Hubert songea au fait qu'il offrirait du travail à Guillermo dès le lendemain, si on en venait à cela. Pour autant qu'ils survivent. Il fila vers les hauteurs. Thibault devait avoir prévenu Etienne et Gabriel, il fallait qu'il mette la main sur les mages, les bardes, tous les autres soldats. Il allait commencer par ces derniers, car il savait où logeaient ses officiers. Il devait juste veiller à ne pas faire de mauvaises rencontres ou, s'il en faisait, à avoir le dessus. Mais la stupéfaction faisait peu à peu place à la colère. Lothar avait été droit chez Albérich. Cette sale brute avait intérêt à ne pas lui avoir fait de mal. Il avait promis de le laisser à Guillermo, mais il se sentait prêt à passer sa mauvaise humeur sur n'importe quelle crapule acoquinée avec le grand mercenaire. Mais d'abord trouver ses officiers.

Il savait que Mathias et Edgar, habitués à la vie militaire, s'étaient installés avec les soldats célibataires dans des manières de petits dortoirs. Ceux-ci étaient situés au premier et étaient facilement accessibles depuis la hall et la salle commune - ils les avaient justement choisis pour cela, pour être en mesure d'intervenir rapidement en cas de besoin. Ézéchiel, lui, avait pris ses quartiers un peu à l'écart : il était du genre solitaire. Les chambres des chevaliers, enfin, n'étaient pas très éloignées l'une de l'autre : elles étaient même relativement proche de celle où s'était établi le paladin.

Il décida d'aller réveiller Matthias et Edgar, et de récupérer par là même tout un groupe de soldats supplémentaires à envoyer vers les sous-sols. Thibault devait avoir atteint les chevaliers, de son côté. Ensuite, il irait chercher Ezéchiel, avant de redescendre auprès de Guillermo. Il devait se hâter. Et espérer retrouver Albérich quelque part, accessoirement. Il sourit malgré lui en songeant que le clerc avait réussi à se débarrasser des mercenaires venus l'agresser. Il n'était décidément plus tout à fait le même...

Le couloir donnant sur les chambres de ses officiers était désert.
Et les portes desdites chambres closes.
A l'intérieur, tout le monde dormait paisiblement.
Mais, passé la prime surprise, personne ne protesta, personne ne se perdit en longue interrogations : efficaces, pragmatiques, Edgar et Mathias promirent de descendre au plus vite après avoir réveillé les soldats installés à proximité immédiate.

***

Optant pour le plus court chemin, Albérich et Giovanni avaient emprunté le premier escalier menant au sous-sol sur lequel ils étaient tombés.
A présent, éclairés par une torche magique qu'ils avaient récupérée en chemin, ils progressaient dans le dédale des caves, en direction de la salle où, d'ordinaire, s'assemblaient les expéditions : c'était là, en effet, que se trouvait l'accès aux tunnels.
Ils n'en étaient plus très loin lorsque le barde lui saisit le bras.
Devant eux, l'on percevait le son ténu de conversations murmurées.

Albérich s'immobilisa puis le regarda.
" Peux-tu te rendre invisible ? murmura-t-il à voix basse. Il faudrait que nous sachions combien ils sont... et s'il s'agit déjà de leurs fichus renforts... ou si c'est seulement un groupe de mercenaires qui les attend..."

-D'accord, je vais faire ça. Cependant, laisse-moi te dire qu'aucun barde digne de ce nom ne devrait utiliser semblable sortilège. Normalement, notre boulot, c'est de tout faire pour ne pas passer inaperçus !
Il incanta, disparut. Albérich l'entendit à peine s'éloigner.
Les secondes succédèrent aux secondes. Elles devinrent des minutes.
Interminables.
Puis...
-Me revoilà, fit une voix toute proche de lui.
Soupir.
-Ils sont une grosse quinzaine. Deux mercenaires et le reste, des soldats en uniforme. Les couleurs qu'ils arborent me rappellent furieusement celles de la famille régnante d'Ithilion.

" Je me doutais que c'était eux, murmura Albérich. Je ne vois pas qui d'autre aurait pu manigancer une chose pareille. Depuis le premier jour, je craignais qu'ils finissent par s'intéresser à nous... En fait, c'était déjà le cas. "
Il soupira en pinçant les lèvres.
" Lothar a parlé de deux cent soldats. Nous devons les refouler avant qu'ils ne prennent pied dans la forteresse. Je ne suis pas certain que nous pourrons y arriver juste à nous deux..."

-Moi je suis sûr... que nous n'y arriverons pas. Sans vouloir te faire offense, évidemment. Mais ils sont déjà nombreux...
Il l'entendit bouger légèrement.
-On pourrait remonter donner l'alerte. Il y a un passage secret, pas loin. Tu me diras que ça prendra quand même du temps et je te l'accorde. Mais si nous revenons trop tard... C'est que de toute façon, les renforts étaient trop proches pour que nous fassions quoi que ce soit, non ?

" On ne peut pas arriver trop tard, Giovanni. Si ces hommes entrent dans la forteresse, la communauté est perdue. Il n'y a pas de compromis possible."
Il soupira.
" Va donner l'alerte. Je tâcherai de les retenir s'ils bougent. Et prie Sunie qu'elle nous protège des Oghmans."
Il le retint.
" Et dis aux autres qu'il faut songer à évacuer tout le monde par les rues. Je ne sais pas pour aller où, mais nous n'avons pas forcément le choix."

-Ils ne vont pas massacrer tout le monde, quand même...
Il semblait avoir un doute.
-Mais bref. A moins que tu ne puisses m'expliquer de manière irréfutable comment tu vas retenir plus de quinze hommes d'armes à toi tout seul, soit je reste, soit je t'assomme et je t'embarque. Parce que si je te laisse, tu seras soit tué, soit capturé. Et te capturer, c'est justement ce qu'ils veulent, non ? Sinon, tu ne serais probablement déjà plus de ce monde...

Albérich soupira.
" Tu ne comprends pas. S'ils s'installent dans la forteresse, nous ne pourrons jamais les déloger. Ithilion est une dictature, Giovanni, une ville sous la coupe d'un dément mégalomane. Les gens seront réduits en esclavage, contraints de travailler pour extraire toute la richesse de cette ville, tout son savoir, à la seule fin de profiter au prince d'Ithilion et aux clercs d'Oghma. Même si nous en appelons à Luménis, nous n'aurons pas d'aide avant des mois, si pas des années ! Etienne, Hubert, moi-même... Nous serons emprisonnés, peut-être tués, et ils nous contraindront à nous rendre parce qu'ils auront toute la communauté en otage ! Ils ne peuvent pas entrer. S'ils entrent, tout est foutu. Je garde le fort. Il me reste des sorts offensifs, je peux les retenir un moment... mais surtout si tu te grouilles."

-Désolé, je n'ai pas l'habitude d'obtempérer lorsqu'on me propose un plan qui ne tient pas debout.
Il eut un soupir agacé.
-Si tu te fais capturer, ils se serviront de toi comme otage. Ils auront d'emblée un moyen de pression sur la Communauté. Et sur Hubert en particulier, lequel n'osera rien faire qui puisse te porter préjudice. S'il dépose les armes, tout le monde suivra, et les horreurs que tu décris se produiront à coup sûr.
Une main invisible lui prit le bras.
-Tu viens avec moi donner l'alerte. S'il est trop tard pour les repousser, alors nous ferons fuir autant de monde que possible vers la cité, où les lieux pour se cacher ne manquent pas. Et nous ferons en sorte que toi, Hubert, Étienne et les autres personnes qui comptent soient parmi celles qui iront se mettre à l'abri. Ainsi Ithilion ne vous capturera pas, ainsi ceux qu'elle aura capturés garderont espoir, ainsi pourrez-vous organiser la résistance face à l'envahisseur.

Albérich faillit protester mais se retint. Ils perdaient du temps. Giovanni ne flancherait pas, malgré la naïveté de ses propos.
" Très bien."
La résistance. Un autre tyran, une autre ville à libérer. Diable, la vie se répétait, où qu'il aille. Ils avaient vaincu, autrefois, à Luménis. Il fallait sans doute se raccrocher à cette idée. Mais rien ne serait simple, une fois que les Ithiliens auraient tout le savoir des Anciens à leur disposition.
Il soupira.
Ce n'étaient que des ruines. Il fallait juste sauver les gens. Le reste, les Oghmans pouvaient bien l'avoir, Albérich s'en souciait peu.

Giovanni l'entraîna dans les couloirs, les fit bifurquer en deux occasions puis, dans une petite salle vide, il retira du mur une pierre que rien ne distinguait des autres et appuya sur le bouton qu'il dissimulait. Un pan de mur fut alors escamoté dans un léger grondement, révélant les premiers degrés d'un escalier en colimaçon.
-Quel étage ? s'enquit le barde d'un ton qui se voulait léger.

***

Hubert était parvenu aux abords de la chambre qu'occupait Ézéchiel.
Avec prudence, il s'engagea dans le corridor sur lequel elle donnait. Désert, lui aussi.
Pas le moindre bruit aux alentours : un calme profond, un silence absolu...
Mais la porte du rôdeur était ouverte.
A l'intérieur, il découvrit le cadavre de deux mercenaires, non celui de l'occupant des lieux.
Manifestement, c'est de derrière qu'on les avait occis.

" Ezéchiel ?" souffla Hubert sans réellement espérer que le rôdeur se soit attardé après s'être défait de ses agresseurs.
Ces brutes s'étaient rendues directement chez les conseillers. Albérich avait réussi à s'échapper — une chance que les enfants aient été absents — mais le paladin ne serait soulagé que lorsqu'il aurait eu un signe tangible de sa bonne santé. Qu'en était-il d'Etienne ? C'est dans cette direction qu'il allait désormais porter ses pas, prudents. S'il était repéré, si les mercenaires avaient des otages, il n'était pas encore certain de la manière dont il réagirait... et il n'était pas pressé de le savoir.

N'ayant pas obtenu de réponse, il s'éloigna, traversant des enfilades de couloirs déserts et silencieux. Il parvint à la chambre du chevalier sans encombre, sans croiser âme qui vive. La porte en était entrouverte, de même qui la voisine derrière laquelle, il le savait, se trouvaient les quartier de l'écuyer d’Étienne. N'entendant pas le moindre bruit, il entra.
Les deux chambres étaient vides, les deux lits défaits, et des vêtements soigneusement pilés étaient déposés à leur pied.
Il nota des traces de désordre sans pouvoir savoir si elles étaient normales ou non.
Des habituels occupants des lieux, nulle trace.

Ils avaient été pris. Hubert le savait sans avoir besoin d'en avoir les preuves. Sa foi lathandrite aurait sans doute dû le faire espérer le contraire, mais ils avaient déjà eu beaucoup de chance jusque là. Il resta silencieux un moment, écoutant la nuit et le silence. Les mercenaires n'étaient plus tout à fait trente, ils avaient connu des pertes durant le trajet jusqu'à la cité. Mais jusqu'ici ils n'en avaient localisé que cinq : deux morts chez Ezéchiel, trois prisonniers chez Albérich. Où diable étaient tous les autres ?
Réveiller Gaspard, maintenant, puis retourner à la rencontre de Guillermo, en espérant qu'il ait pu empêcher l'invasion souterraine. Il faudrait s'occuper d'Etienne plus tard. Jusque là, il ne pouvait que prier Lathandre qu'il soit toujours vivant.

Il pénétra dans une chambre parfaitement rangée : armes et pièces d'armures étaient ordonnées avec soin, prêtes à être équipées. Ailleurs, on voyait quelques livres et, au mur, un tableau de petite taille mais de très belle facture. Un portrait de famille, selon toute vraisemblance.
Gaspard reposait sur sa couche, profondément endormi. Il ne lui fallut toutefois qu'un instant pour passer du sommeil à l'éveil. Il jeta un regard à Hubert puis, aussitôt, se leva et entreprit de se vêtir avec célérité.
-Dites-moi ce qu'il se passe et ce que vous attendez de mo.
Tels furent ses premiers mots.

Hubert fut soulagé de la promptitude avec laquelle Gaspard se mit en mouvement.
" Les mercenaires se sont mutinés, ils ont probablement Etienne en otage... Nous pensons qu'ils attendent des renforts qui arriveront cette nuit, sans doute par les souterrains. J'ai envoyé Guillermo, Edgar et un premier groupe de soldats vers le sous-sol. Nous devrions les rejoindre au plus vite, avec tous les hommes que nous pourrons rassembler. Je ne sais pas où sont les mercenaires, cependant... Nous devons rester sur nos gardes, sous peine de nous retrouver en mauvaise posture."

Ces nouvelles, assénées avec la franchise dont on ne pouvait faire l'économie compte tenu des circonstances, ne manquèrent pas d'affecter Gaspard. Néanmoins, il se contenta d'acquiescer.
-Voulez-vous que j'envoie mon écuyer réveiller des hommes de la garde pour qu'ils nous rejoignent en bas ? s'enquit-il. C'est risqué, évidemment, mais puisque nous ne savons pas où sont les mercenaires, il n'est pas non plus en sécurité ici.De surcroit, il sait se montrer prudent et discret.

" C'est une bonne idée. Je rechigne à l'exposer ainsi, mais nous n'avons pas le choix. Equipe-toi au mieux. Je crains que la nuit ne soit longue, et nous devons être parés à toute éventualité."
Comme celle de perdre la forteresse, par exemple, même s'il ne voulait pas le verbaliser. Il craignait vraiment le moment où il se retrouverait confronté aux premiers otages. Il ne savait pas s'il pourrait agir autrement qu'en baissant son épée.

Peut-être le jeune chevalier craignait-il la même chose le concernant, car il ne dit pas un mot de la capture d’Étienne qui pourtant, cela crevait les yeux, le touchait beaucoup. Il se rendit dans la pièce voisine, murmura quelques phrases et revint enfiler sa cotte de maille - mettre son harnois aurait pris trop de temps. Il n'en avait pas terminé que, déjà, Hubert entendait une porte s'ouvrir et l'écuyer se couler dans le couloir.
-Je vous suis, dit enfin Gaspard en ceignant son épée.

Il leur fallait désormais regagner les étages inférieurs et faire jonction avec le groupe de Guillermo. Hubert essayait de ne pas trop songer à Albérich, à Etienne, Ezéchiel, Giovanni, à Thibault qu'il avait envoyé dans la gueule du loup et dont il n'avait plus de nouvelles — mais c'était un clerc puissant, aussi puissant qu'Albérich, il devait avoir des ressources, à ses écuyers qu'il ne savait pas où trouver. Tout cela menaçait de le faire flancher, et ce n'était vraiment pas le moment, alors qu'ils étaient en train de subir une attaque imprévue qui menaçait tout ce qu'ils essayaient de construire depuis des veilles. La pensée de tous les civils qui dormaient, inconscients du danger, lui serra le coeur. Il fallait qu'ils arrivent à temps, qu'ils renversent la situation. L'identité des agresseurs lui importait peu, tout ce qui comptait était de les mettre en déroute, comme le Seigneur des Tombes, Ignace ou les Ecorcheurs avant eux.

Ils descendirent un escalier, longèrent un couloir, s'engagèrent sur une autre volée de marches...
Ils se rapprochaient rapidement du sous-sol.
Partout le calme, le silence : on aurait pu croire que rien ne se tramait.
Et pourtant...

***

-Ma question était sérieuse, reprit Giovanni.
Ils avaient atteint un premier palier.
-Où veux-tu que nous aillions, qui veux-tu que nous prévenions ? Hubert, sans doute ? Si c'est le cas, as-tu une idée de l'endroit où il se trouve ?

" Je n'en ai aucune idée, dit Albérich. Il voulait chercher Guillermo... Il peut être n'importe où... Ah... Je suis... dérouté."
Mais Giovanni n'aurait sans doute pas davantage d'idées. Si les mercenaires avaient d'abord neutralisé les gens "dangereux" comme ils les appelaient, peut-être Ezéchiel et Etienne étaient-ils hors jeu. Comment le savoir ? Et que faire ? Albérich ne parvenait pas à entrevoir une autre solution qu'une victoire militaire sur l'envahisseur. Sortir au dehors, c'était s'offrir à une mort lente et glaciale. Et pour quoi faire ? Les Ithiliens récupéreraient leur matériel, leurs provisions et laisseraient l'hiver leur régler leur compte.
" Ecoute... Je voudrais m'assurer que les Ithiliens ne mettent la main ni sur mon recensement, ni sur la carte que nous avons établie de la ville... Le premier est dans mon bureau, la seconde dans la salle du conseil... Penses-tu pouvoir aller les chercher ? Dans le doute, il vaut mieux les détruire. Je vais... tâcher de trouver Hubert."
Vers les remparts, peut-être, ou la grande salle. Les autres mercenaires avaient dû essayer de le coincer. Il était sans doute le plus dangereux d'entre eux.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une cité perdue