La Couronne de Cuivre

[Quête : le châtiment de l'Aube]

L'ambassadeur réfléchit un instant. Certes, Zéphirah savait qui était impliqué... mais sa cible n'était certainement qu'un sous-fifre dans cette sombre machination. Remonter la filière serait ardu, mais il n'avait guère le choix. Rien ne l'empêchait, en revanche, d'être accompagné.

"Des alliés luméniens... je ne leur fait guère confiance, mais malheureusement il n'est pas question de faire le difficile. Garfield pourrait nous être utile. S'il l'accepte. Vous avez vu sa répugnance à nous aider, à l'amphitéâtre..." Il s'arrêta, afin de mettre de l'ordre dans ses idées, pour ne pas devoir recommencer plusieurs fois son explication.

"Je propose d'envoyer notre sauveuse en éclaireur. Après tout, elle n'est pas encore recherchée pour tentative de meurtre sur le Haut-Conseiller. Et, ses talents d'assassins ne sont plus à démontrer, si elle est réellement l'auteur de ce nettoyage au service des renseignements... Ce dont je ne doute pas un instant.". Il fit une nouvelle pause. Agrippa lui avait posé une dernière question, mais il ne savait trop quoi répondre. Melandis était la ville du complot par excellence. Remonter une piste pareille relevait de l'impossible, vraiment.

"Je ne sais pas qui a commandité toute cette machination contre moi. Mais, sans doute un ennemi politique de ceux qui m'ont fait libérer et envoyer ici. A moins que ce ne soient les mêmes... allez savoir.".

Il ponctua son discours d'un froncement de sourcils qui lui assombrissait le visage entier.

[Quête : Le Châtiment de l'Aube]</span>

<span style=\'color:turquoise\'>-Il faut retrouver Garfield, ambassadeur. Je vous aiderai de mon mieux... peut-être avez-vous raison, utiliser votre agent pour cette tâche serait le plus approprié, puisque nous sommes des cibles potentielles pour tout agent luménien.

Une fois le Haut-Conseiller retrouvé, il saura sûrement nous donner des informations supplémentaires. Et si ce n'est pas le cas, il sera toujours temps de quitter la ville.

Agrippa commençait à se demander si son séjour à Luménis n'allait pas tourner court, en connaissant une fin tout à fait imprévue. Mais sa détermination à fonder une église de Dénéir dans cette ville restait vive, malgré l'appréhension devant la situation actuelle.

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Un accord rapidement conclus convenait parfaitement à Mornagest. Il n'avait guère la patience de se lancer dans des palabres inutiles quant au déroulement de la suite des évènements. Le plus simple restait de frapper après avoir reçu les informations récoltées par Zéphirah.

Il alla donc la réveiller enfin, et, après une minute de discussion banale avec l'assassine, Mornagest en vint au fait :

"Nous avons décidé de riposter le plus rapidement possible face à ce complot. Je suppose que vous ne serez pas contre une petite vendetta dans les règles de l'art", lui expliqua-t-il.

"Etant donné que vous avez... rencontré un agent mélandien, et que vous êtes inconnue des services de sécurité luméniens, vous êtes toute désignée pour glâner des informations qui nous permettront, à tous trois, de nous débarasser de nos adversaires en ville. Y voyez-vous un inconvénient ?"

Son ton n'appellait qu'un seul type de réponse : une approbation sans hésitation.

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Se satisfaisant d’extrêmement peu d’heure de sommeil, l’elfe n’eu aucun mal à passer instantanément de la rêverie à l’éveil, distinguant la silhouette du prêtre en fond de chambre et celle de l’ambassadeur qui était venu la réveiller.

Ses muscles, mis à l’épreuve la veille, avaient reprit de leur force malgré quelques tiraillements. Elle s’étira longuement, jusqu’à mesurer la souplesse de ses doigts.

Mornagest s’entretint alors un moment avec Zéphirah, cette dernière écoutant avec une distraite attention, guettant l’instant ou il en viendrait au fait.
Lorsqu’ils furent enfin au centre du sujet, elle inclina la tête, le visage grave.
Bien sûr, elle répondrait à ses critères qui exigeaient, en somme, la perfection ou la mort, n’ayant aucune autre alternative. Mais elle ne se contenterait pas d’obéir aveuglement, comme n’importe quel fantoche à la merci des plus puissants.

"Allons, vous m’assignez là un travail qui demande un minimum de confiance pour celui qui l’exécute ! Ce que j’ai fais la veille ne semble pas vous suffire…Très bien…soyons clairs ; j’aime placer ma loyauté là ou il me plaît, et si je vous estime à la hauteur, alors vous pourrez vous en remettre entièrement à moi, quelque soit la tâche imposée."

Elle se garda de s'étendre sur le cas contraire.

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Les trois occupants de la chambre contemplèrent littéralement le Haut Conseiller. Sa venue spontanée était sans conteste totalement inattendue. Alors que Mornagest avait déjà imaginé les pires difficultés qu'ils auraient à trouver ce personnage, le voilà qui se présentait face, il fallait le dire ainsi, à la gueule du loup.

Comment pouvait-il être si sûr de lui ? Il avait devant lui deux tueurs ennemis, à peine liés dans la même situation désastreuse. Les réactions de Zéphirah et de Mornagest n'étaient guère prévisibles.

L'ambassadeur fut le premier à se resaisir. Tenant toujours fermement son épée en main, il interpela le nouvel arrivant :

"Je suppose que vous avez une bonne raison à nous donner pour qu'on ne vous découpe pas immédiatement en rondelles ?".

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Ben voyons, Garfield avait mis sa vie en péril a cause de ce chien de mélandien, et maintenant, il se faisait agresser...

-La première raison est que je suis dans ma cité, et que si on retrouve mon cadavre tronçonné dans l'auberge où l'on vous a vu, je doute que vous réussisiez a rejoindre Mélandis en un seul morceau vous même. La deuxième raison est que vous avez tendance à sur estimer le pacifisme des Lumeniens, et en enfin, la troisième et dernière raison, c'est à vous de me la donner. Pourquoi est-ce que des mélandiens viennent agir dans l'ombre a Luménis pour fomenter une révolte?

La colère de Garfield était montée tout a long de son court discours. Il avait les mains de chaque coté de sa ceinture, prêtes à saisir les deux épes courtes du conseiller en cas d'échaufourée avec le mélandien un tantinet trop impulsif...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

L’homme qui leur faisait face était le point de mire de tous les regards, tous hostiles.
Sous les yeux des trois occupants, ils était passé par la porte… sans aucune encombre. Avaient-ils étaient assez stupides pour la laisser sans verrou, plus vulnérables durant leur nuit de sommeil qu’avec un couteau sous la gorge ?
Zéphirah étudia l’intrus, laissant ses valdris pendre ostensiblement à son flanc. Si l’attitude du Luménien, au premier abord, paraissait sans menaces, elle préférait rester sur ses gardes, jetant en dernier recours un regard en coin à l’ambassadeur, attendant de celui-ci une réaction qui ne se fit pas attendre.
Voilà une confrontation verbale (XD) qui s’annonçait intéressante...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Mornagest était resté coi durant la tirade de Garfield. Ses paroles, bien que teintées de colère et de dignité sans doute bien placée, avaient le ton de la sincérité. Mais, si c'était bien le cas, ce que cela impliquait intriguait l'ambassadeur. Ce complot aurait-il des ramifications jusque dans les proches du Haut Conseiller, pour qu'il soit ainsi tourné contre les Mélandiens, innocents, malgré les apparences trompeuses ?

Mornages fit un signe discret à Zéphirah, pour lui demander de temporiser son assaut éventuel. Assassiner Garfield ne résoudrait sans doute rien. Il allait falloir le persuader qu'ils étaient tous trois extérieurs à cette sombre machination.

"Je pense que votre colère est légitime. Cependant, elle est dirigée sur les mauvaises personnes. Les responsables de ce désastre sont autres. Et, je le crains, Luméniens...".

Il vit les traits de Garfield se durcir davantage. Sans doute ne croyait-il pas un mot de sa phrase...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Toute cette histoire commençait à devenir bien trop tentaculaire pour Garfield. Mélandien et Luméniens n'étaient pas du genre à agir main dans la main, même pour créer une révolte.

-Ben voyons... L'homme qui a essayé de me tuer m'a pourtant clairement dit d'où il venait. Alors si vous avez un brillante théorie, Elminster, je vous suggère de la formuler. J'ai risqué ma vie pas mal de fois aujourd'hui, je ne suis plus ça près... D'autant que ça va faire au moins trois heures que je n'ai pas tranché de gorge...

Visiblement, la patience commençait à manquer au haut conseiller. Il était dans un état second, fébrile et inquiet a la fois, et il n'aurait pas hésité a attqué les mélandiens, même s'il savait qu'il n'avait aucune chance...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Une théorie ? Un coup d'état bien organisé, tout simplement. Ne le voyait-il pas ? Lui qui semblait se croire si méchant, il avait encore bien des choses à apprendre dans ce domaine, semblait-il. Mais le lui rappeller n'aurait fait qu'envenimer les choses.

"Tout simplement, on s'est joué de vous. Votre maître des services de renseignements nous a proposé de vous trahir avec lui. Mais nous avons refusé. Je ne pactise pas avec des traîtres. Du reste, Agrippa, ici présent, a lui-même fait l'objet de maltraitances physiques. Un empoisonnement, qui a heureusement pour lui échoué. Je ne pense pas qu'il soit judicieux de nous entretuer. Au contraire, l'ennemi n'attend que cela".

Les mots de Mornagest semblaient creux. Pourtant, ils étaient vrais. Mais comment Garfield pouvait-il le savoir ? Il lui faudrait sans doute des preuves tangibles. Et il croirait plus facilement ses hommes plutôt que des rénégats mélandiens...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Visiblement, les deux Conseillers avaient des avis aussi différents que leur cités respectives...

-Je sais que Tarkil a trahi Luménis. Seulement, il ne s'est pas servi des mélandiens, les mélandiens se sont servis de lui. Cette outre a vinasse n'est même pas capable de s'assumer lui même, alors de là à fomenter un coup d'état...Je pense qu'il y a un plus gros poisson a ferrer sous la surface, et il ne semble pas en vouloir qu'à moi, dit-il avec un regard appuyé en direction de Mornagest.

[Quête : le Châtiment de l'Aube]</span>

Agrippa pensa qu'il était temps de mettre un terme à la dispute entre les deux hommes, avant qu'ils n'en viennent à des extrêmités fâcheuses. Aussi le prêtre s'avança-t-il vers Garfield, tout en fixant Mornagest du regard. Ainsi placé entre eux, il prit la parole calmement, et pesa chacun de ses mots.

-Il est clair qu'il ne peut s'agir du seul Tarkil... Il y a ici à Luménis, aussi bien qu'à Mélandis, des gens influents qui ont décidé votre mort... et la mienne par ricochet.

Chacun pouvait lire l'amertume sur le visage du prêtre.

Faire le travail à leur place ne me semble pas la conduite la plus avisée. Il faut travailler ensemble à traquer ces comploteurs; en attendant, mettons nos différents de côté. Il sera toujours temps de les régler à un moment plus approprié.

Après quelques secondes de silence, Mornagest et Garfield parurent se détendre, et Zéphirah, voyant le changement qui s'opérait chez les deux hommes, abaissa sa garde, quoique presque à contre-coeur à ce qu'il semblait.

Le petit groupe n'eut malheureusement pas le temps pour les effusions. La porte de la chambre s'ouvrit pour la deuxième fois en deux minutes, laissant apparaître un homme armé. Les insignes sur son brillant harnois l'identifièrent immédiatement aux yeux de Garfield comme un paladin de l'Eglise de Lathandre.[

Tu nous a gentiment conduit au repère de tes alliés mélandiens, crapule! beugla le paladin à l'intention du Haut-Conseiller. C'est ici que ta traîtrise s'achève!

Instinctivement, les quatre occupants de la chambre reculèrent de quelques pas vers le fond de la pièce, laissant deux bons mètres entre eux et leur invité de dernière minute, lequel fut immédiatement rejoint par trois hommes et une femme qui émergèrent du couloir. Deux des hommes étaient visiblement des acolytes appartenant à l'ordre du paladin qui les commandait. La femme était vêtue d'une légère armure d'écaille grise, et était selon toute vraisemblance une lanceuse de sorts sacrés de première ordre. Quant au dernier homme, il ne portait qu'une tunique et était armé d'un bâton, ce qui ne laissait rien présager de bon pour ses adversaires quant à ses compétences de soutien au combat.

<span style=\'color:yellow\'>J'ai été mandaté par l'Eglise de l'Aube pour vous retrouver et exécuter la sentence. Pour trahison de notre seigneur et compromission avec des Talosiens, toi et tes compagnons avez été condamnés à mort.

Garfield laissa échapper un juron... Sa sortie retardée du "Fond de la Barique" n'avait probablement rien dû au hasard, et il avait commis l'erreur d'aller droit à la Taverne de la Bienveillance sans surveiller s'il y avait été suivi.

Garfield se rapprocha jusqu'à être côte-à-côte avec Mornagest qui brandissait maintenant son épée, tandis que Zéphirah se positionna légèrement en retrait par rapport à l'ambassadeur, une arme dans chaque main. Agrippa était lui adossé à la fenêtre, et s'apprêta à soutenir les combattants du mieux qu'il le pouvait.

Zéphirah émit un sifflement suraigu. L'initiative était plus dans le tempérament de la Mélandienne que l'attente. Elle s'élança avec une clameur féroce sur le paladin qui menait le groupe adverse.

Et le combat s'engagea.

[Quête : le Châtiment de l'Aube]

Jouant le tout pour le tout, la voleuse ouvrit le bal et s’élança vers le premier adversaire à sa portée, la fureur courant presque sur sa peau. Au milieu du tumulte, les cris fusèrent tandis que le combat s’engagea, dont l’issue paraissait de plus en plus incertaine.

Ses deux mains serrant ses valdris avec fermeté, elle calcula sa course de manière à se mettre le plus possible dans la trajectoire du paladin.
Jambes fléchies, elle se propulsa au dernier moment d’un salto avant, et se réceptionna accroupie derrière lui, ses bras se tendant automatiquement pour faucher jambes et cuisses dans se tenant trop prés des lames meurtrières.

[Quête : le Châtiment de l'Aube]

Garfield avait vu les paladins rentrer, puis les avait entendu proférer des accusation à leur encontre. Ensuite, la mélandienne s'était jetté sur eux, et il s'était retrouvé lui même a foncer sur une prêtresse alors que celle-ci venait de lancer un sort en hurlant dieu savait quoi sur un "sauvage".

Il courrait maintenant vers la femme, une épée dans chaque main. Puis soudain il réalisa vers qui le prêtre concentrait ses aussaut: Mornagest. Interrompant sa course, il roula de coté et se retrouva derrière le prêtre qui, lui, continuait de courir vers l'ambassadeur. Garfield tendit la jambe en arrière, ce qui eut pour effetde faire trébucher le prêtre. Le bretteur se releva grace à une acrobatie aussi esthétique que redoutable etse retrouva entre la prêtresse et le prêtre-tapis.

Quant a Zephirah et Agrippa, ils semblaient s'amuser avec leur paladins et acolytes respectifs.

[Quête : le Châtiment de l'Aube]

Garfield entendit le cri du prêtre et se retourna vers la prêtresse qui incantait. Il devait tenter quelque chose, mais il était coincé entre les deux acolytes. Sesdeux épées se taillaient un chemin entre les robes et la chair des acolytes, tout comme les valdriss de l'elfe de lune.

En un court intervalle, il recula, posa une de ses épées courtes au sol, sorti une dague de sa botte et la lança en direction de la prêtresse. Mais il n'eut pas le temps de regarder si la dague avait atteint sa cible, car s'il avait réussi a parer une majorité des coups de son adversaire avec une seule épées, son bras commencait a se couvrir du sang echappé des multiples coupures qui l'ornaient. Il redoubla donc d'ardeur, espérant écourter le combat.

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Le combat faisait rage. Et il tournait lentement à l'avantage des assaillants lathandriens, qui parvenaient plus facilement à se soigner mutuellement en combat, qu'Agrippa, qui venait par ailleurs de s'assomer à demi sur le sol.

Sans prendre le temps de vérifier si son compagnon n'était pas mort sur le coup, Mornagest se releva en toute hâte, et refit face au paladin, plus hargneux que jamais. Il n'avait jamais laissé impunie une blessure provoquée par un cul-béni, et le jour n'était certes pas encore venu.

Brandissant fermement son épée, Mornagest entama un moulinet vers le flanc gauche du paladin, feinta, et releva prestement sa lame en direction du torse de son adversaire. Sans être mortel, car freiné, le coup fit mouche malgré tout.

Réitérant son attaque, Mornagest relança son épée, vers le visage du paladin, cette fois. Mais il para l'attaque, trop lente, à nouveau. Ses séjours répétés en prison n'avaient pas favorisés ses talents au combat...

Un coup d'oeil sur l'ensemble de l'entretien armé rendit du courage au guerrier : Zéphirah s'en sortait bien, et Garfield savait apparemment mieux manier les armes que la diplomatie dans les moments critiques...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Dans la fièvre du combat, le groupe redoublait de férocité contre la force adverse, mais malgré tous leurs efforts, presque en vain, comme s’ils luttaient contre un vent violent.

Zéphirah évoluait au milieu de ce champ de bataille improvisé comme le prolongement vivant de ses lames courbes, accusant de multiples coups, redoublant de feinte, mais que la fatigue commençait à surprendre. Refusant à lui céder, elle fit appel à toute sa science, et rechercha en elle toute sa noirceur, sa profonde et suintante colère. Une colère claire et froide, exempte de raison et pourtant extrêmement lucide.

Au fond de la chambre, le prêtre et l’ambassadeur venaient tout juste de subir les assauts dévastateurs du paladin. L’elfe évalua d’un rapide tour d’horizon ses chances d’atteindre la prêtresse ou son pair, tandis que le paladin, qui semblait disposer à ne leur laisser aucun répit, était déjà prit d’assaut par un Mornagest furieux.

Laissant Garfield à son acolyte, elle se précipita vers le soldat qui faisait barrage aux prêtres et engagea le combat avec lui, écartant le risque de lui offrir son dos comme cible au cas ou elle l’ignorerait.

Il se tenait déjà prêt et l’accueillir et lui fit une belle entaille au bras, alors qu’elle parait de justesse, la force de son bras pas assez suffisante pour le faire reculer.
De l’autre, elle visa son cou, si prêt qu’elle cru sentir le frôlement de sa lame sur la chaire molle. Le réflexe de l’homme le sauva et il s’en tira seulement avec une légère éraflure, sans danger.

De nouveau, ils enchaînaient les passes furieuses, et guettaient l’instant ou l’autre, à la merci de l’épuisement, deviendrait une proie facile.

[Quête : le châtiment de l'Aube]

La mort du premier acolyte avait autant encouragé garfield qu'elle avait démoralisé le second acolyte. Celui-ci tentait le tout pour le tout, frappant le haut conseiller de masse d'armes. Alors que celui-cui parait les coups en bloquant le manche de la masse avec ses lames, il recut un coup en plein poignet. L'arme contendante avait bien fait son travail, et Garfield lâcha son épée courte gauche. Les os du poignet avaient préféré battre en retraite après s'être reçu la tête de la masse.

L'acolyte s'en trouva ragaillardi, mais Garfield ne lachait pas si facilement l'affaire. Il se battait maintenant avec une seule arme, il ne pouvait plus parer et attaquer en même temps. A moins que... Au coup suivant, Garfield para cette fois convenablement la masse, la bloquant avec sa lame juste en dessous de la tête de métal. Il retoura sa lame vers le bas, guidantt la masse de l'acolyte vers le sol. L'arme fut suivie par l'adversaire de Garfield qui ne lachait pas pris, se penchant pour ne pas laissertomber sa masse.
Garfield en profita donc pour administrer a l'homme un copieu coup de genou dans la tête...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Mornagest était furieux. Les dégâts qu'il avait pu occasionner à ce vil défenseur du bien venaient d'être dispersés en un clin d'oeil. Et il n'avait guère de possibilités d'atteindre cette maudite lanceuse de sortilèges pour lâches en armure étincelante.

Il n'avait pas d'alternative. Son état était lui-même critique, aussi devait-il se défendre du mieux qu'il le pouvait : en attaquant de plus belle.

Ragaillardi par sa guérison, le paladin s'avançait à nouveau vers l'ambassadeur, qui l'attendait de pied ferme. Il lui réservait un tour à sa façon...

Un pas plus tard, le paladin leva son épée, convaincu qu'il porterait aisément le coup de grâce. Se déportant vers la gauche, Mornagest fit mine de chuter, mais dès que l'arme s'abattit en sa direction, il se précipita sur la droite, leva son épée et gratifia son adversaire d'une splendide estafilade, juste à côté de l'oeil. Le sang chaud se déversa, et brouilla la vue du paladin, et Mornagest profita de l'occasion pour embrocher à nouveau l'ennemi.

La pointe de son épée parvint à peine à transpercer son armure, mais il sentit l'acier pénétrer la chair tendre de ce redresseur de torts. Celui-ci cracha une gerbe de sang sur l'ambassadeur, qui recula afin d'éviter un assaut désespéré.

Il porta ensuite son attention sur les autres combattants. Un acolyte au tapis, mais l'autre prêtre était maintenant d'attaque. Et protégé par une aura étrange, que Mornagest n'identifia pas.

Il dut se rabattre sur l'autre prêtresse, encore située derrière ce fichu paladin, qui refusait de mourir...

[Quête : le châtiment de l'Aube]

Alors que le paladin s'effondrait sur le sol avec un bruit mat, Mornagest entendit Zéphirah hurler de douleur, lorsque la prêtresse parvint à lui jeter un sort des plus ignobles. Sans se poser davantage de questions, le guerrier plongea en direction de la lanceuse de sorts responsable de cette infâmie, et tenta de se placer entre elle et l'assassine, qui balottait lamentablement sur ses jambes affaiblies par le coup dur qu'elle venait de subir.

Mornagest fit face à la prêtresse, qui tentait d'incanter à nouveau un sortilège. Mais sans protection aucune, elle ne put éviter le coup que Mornagest lui porta au flanc droit. Interrompu, la prêtresse cessa de psalmodier, et lâcha un juron bien senti. Elle recula ensuite, tentant de se mettre à l'abri des coups enragés de l'ambassadeur.

[Quête : le Châtiment de l'Aube]</span>

Prêtresse -10pe (reste 10pe)

Les deux Lathandriens encore debout étaient maintenant acculés contre le mur ouest de la pièce, à quelques pas de la porte d'entrée restée ouverte. Garfield et Mornagest, aidés des chiens convoqués par Agrippa, formaient un demi-cercle autour d'eux, les empêchant de tenter une sortie.

Agrippa s'était avancé vers Zéphirah, laquelle était étendue dans une flaque de sang au milieu de la pièce. Le prêtre, titubant sous l'effet de ses propres blessures encore ouvertes, s'agenouilla près du corps meurtri de la Mélandienne, et commença l'incantation d'un sort de soin spontanné dans l'espoir de stabiliser l'état de l'elfe.

Agrippa => Soins superficiels ==> Zéphirah
Zéphirah +6pe (reste 2pe)

Protégé par le sort de sanctuaire et voyant que le combat était maintenant sans espoir, le prêtre lathandrien prit la parole d'une voix chevrottante, alors que la prêtresse tentait de se protéger des chiens en se cachant derrière lui.

<span style=\'color:OliveDrab\'>-Vous nous avez vaincu... Laissez-nous la vie sauve... je vous en prie, vous... vous ne pouvez pas nous achevez,... Garfield! Vous êtes quelqu'un de raisonnable...

Mornagest et Garfield interrompirent leur assaut, et se regardèrent brievement.

[Quête : le châtiment de l'Aube]

L'ambassadeur soufflait un peu, afin de rétablir son rythme cardiaque à la normale. Il observa tour à tour Garfield, puis le prêtre, qui transpirait lui aussi, mais probablement de peur, toujours cette peur antique de la mort... Ridicule. Seule la souffrance devait être crainte. La mort n'apportait que cette absence de douleur. Mais ce pleutre ne semblait pas l'avoir appris par son dieu pathétique.

Néanmoins, la sagesse dictait à l'ambassadeur d'épargner ces deux incapables. Ils pourraient peut-être les renseigner quant à ces mystérieux comploteurs, omniprésents par ailleurs. Mais Mornagest craignait que le complot fut ordonné par des gens qui masquaient à dessein leur identité. Rien de bien étonnant à cela...

"Malgré ma furieuse envie de vous étriper joyeusement avec ma lame, je pense que vous avez encore un rôle à jouer dans le monde des vivants... Tâchez d'être à la hauteur.", acheva-t-il avec un sourire mauvais en coin.