La Couronne de Cuivre

En fouillant le corps squameux et gluant de la créature à s’en salir les doigts, Galariel dénicha un objet qui était selon toute vraisemblance une sorte de médaillon. Quant à sa fonction, il s’agissait là encore d’un mystère que le professeur devrait éclaircir pour eux. Ce dernier se manifesta avant que le gnome puisse répondre à l’injonction de Galariel.

- Je ne voudrais pas vous presser ou quoique ce soit mais ce portail instable ne restera pas ouvert toute la nuit. Et je ne suis pas certain de parvenir à me resynchroniser sur sa position s’il se réinitialise.

Quête : Traque et matraques 2

Le mage avait raison, ils étaient en train de perdre de précieuses minutes. Et pendant ce temps là Gundann mettait à profil celui-ci pour leur échapper un peu plus. Même s’il n’avait que très peu d’indice sur leur future destination, il fallait qu’ils prennent le risque de s’y rendre.

- Je propose que nous retardions les questions mutuelles pour s’engager dans le portail. Comme l’a dit le professeur il ne tiendra pas très longtemps. C’est notre seule chance. Mais toi - elle s’adressa au gnome des profondeurs- tu n’es pas mêlé à cette affaire. Tu es simplement tombé au mauvais endroit au mauvais moment. C’est donc à toi de choisir : veux-tu nous suivre ?

HRP : Ugo, mon personnage Rp s'appelle Maligorn, pas eluveitie

Maligorn réfléchit quelques instants à la proposition de Thémis. Il s'ennuyait quelques peu ces dernières années, et cela l'ennuyait rien qu'à l'idée de retourner à la taverne de bienveillance. Il pris rapidement sa décision.
- Soit, je vous suivrait, et je vous garantis que je ferais tout pour vous aidez, ou je ne suis qu'un duergar imberbe ! J'aimerais quelques explications cependant, mais je pense que nous sommes assez pressés comme cela. Allons, prenons donc la route de l'aventure alors ! Nous avons assez perdus de temps.
Maligorn espéré que cette aventure lui rapporté au moins quelques pièces d'or, afin de pouvoir vivre les longues années qui l'attendait comme un pacha... Il n'était pas vraiment du genre à se battre pour le bien et le vertu, mais si il pouvait en tirer des bénéfices, pourquoi pas ?

Quête : Traque et matraques 2

Le portail montrait en effet les premiers signes d’instabilité et le professeur renouvela ses appels à la promptitude. En bon éclaireur, le compagnon des jeunes femmes, Thomas, prit la tête des opérations en passant le premier par le vortex magique. A peine y fut-il passé qu’il disparut à la vue de tous, ouvrant ainsi une voie incertaine vers l’inconnu.

Et c'est qu'il était possible de trouver encore plus mal famé que des quais militaires qui suaient testostérone et immondice maritime : Les taudis.
Pour Zaïu, la société humaine descendait encore d'un cran dans son estime. Si au moins le flux et le reflux de la marée avaient une action nettoyante sur une partie des quais, ici, rien de tout ça. L'air, lui-même, semblait prisonnier dans ses basses ruelles dominaient par des édifices tortueux et serrées les uns contre les autres. L'odeur était parfois exécrable. Parfois un peu meilleur quand un marmiton faisait cuire ... Que pouvait-il bien faire cuire d'ailleurs ?
Adaptant sa foulée pour pouvoir suivre les grandes enjambées de Dorian, Zaïu du batailler ferme pour ne pas se laisser aller à un point de côté. Son compagnon, quant à lui, ne semblait pas plus choqué que çasur la physionomie des bas-fond de Luménis, la ville de ... Lumière ?
Arrivée devant l'entrée d'un bouge tout ce qu'il y a de plus suspect, Dorian émit son idée. Il est vrai que niveau discrétion, Zaïu passait mieux, au moins au niveau de la taille, et du teint... Enfin sur tous les points physiques.
Se munissant de quelques piécettes de monnaie, il acquiesça d'un hochement de tête et poussa la porte d'une main sûre.
Tout de suite agressé par une venaison de gras brûlé, il plissa le nez avant d'entrer gaillardement. Après tout, il était vêtu en elfe d'arme et devait se comporter comme tel. Il devait aussi ne pas fondre sur le premier blond qu'il trouvait puisque, mathématiquement, la ville devait en compter plusieurs. Tout en se rapprochant du comptoir il s'interrogea intérieurement sur la démarche à suivre. Dorian a dit reconnaissance. Donc prises d'informations. Comment s'y prendrait Damant ? Ses pensées furent arrêtées par un mur de bois qui s'avéra être le comptoir. Il se hissa sur un tabouret et un coup de poing ferme sur le bar précéda sa commande :

Une infusion de Bergamote ! Pas sucrée !

Les bas quartiers de la cité, dévastés et envahis lors de l'occupation par les troupes de Morféa Nwalk étaient peu à peu reconstruits et réhabilités mais il restait encore bien du chemin pour que les honnêtes citoyens se décident à venir y mettre les pieds autrement que pas la plus impérieuse des nécessités. Heureusement, les établissements comme l'étaient le Fond de la Barrique avaient été parmi les premiers à bénéficier de cette esquisse de renouveau. Si le mobilier et l'atmosphère en général faisait un peu de peine aux esthètes, l'établissement ne semblait plus pour autant aussi mal famé que l'avait laissé entendre l'intendant des quais militaires. Pour preuve, alors que la remarque de Zaiu aurait certainement provoqué de l'hostilité dans un tel endroit, elle ne s'attira qu'une réponse polie de la part du tavernier :

- Je suis désolé, messire elfe mais il ne me reste plus que du thé à la menthe en boisson non alcoolisée. Cela vous conviendra ?

Ce délai laissait au jeune guerrier le temps d'examiner la salle et ses rares clients attablés. L'un d'eux, brun et sans signe distinctif particulier se leva de sa chaise et s'apprêta à sortir, déclenchant une réaction de la part du tavernier :

- Je mets ça sur votre note, monsieur Strueux ?

Evidemment, bien que prononcée à voix haute, Dorian n'aurait pas pu l'entendre depuis dehors où il attendait.

Diantre !
Un vocabulaire presque civilisé, Zaïu en restait bouche bée. Comme quoi, les préjugés se forment à une vitesse ahurissante.
Mais voila que suite à l'inventaire guère exhaustif des herbacées propres à être infusées, le tenancier parler de Monsieur Strueux... Qui décidait de lui faussait compagnie alors que celle-ci n'avait pas eu le temps de s'établir.
C'est alors que Zaïu réfléchit. Parce que des fois ça arrive.

Vu que Dorian était posté à l'entrée, enfin, normalement. Rien n'interdisait à Zaïu de prendre son thé à la menthe.
Il le commanda et alla s'attabler à une table proche de la sortie.


\Hrp : j'ai considéré qu'in n'y avait qu'une seule issue/

L'homme se dirigea sans autre forme de procès vers la porte après avoir décidé de régler sa note en se justifiant :

- Je vais vous payer ce que je vous dois. Je retourne dans les montagnes aujourd'hui et je n'aurai pas d'autre cargaison avant six mois je pense.

Entre temps, Zaiu avait pu se positionner à une table près de la porte devant laquelle l'homme passa sans un regard, la tête basse et l'air pressé.

Le destin est parfois joueur.
Alors que Zaïu doutait encore quant à sa stratégie d'appréhension en douceur, voila que le Sieur Strueux lui passait juste à côté, le frôlant même.
De plus, il arguait dans le sens d'un retour plus que pas probable dans la prochaine quinzaine. Il fallait agir, au moins avant que Dorian ne chope une insolation.
Il se releva de son siège et s'approcha normalement de sa cible en train de régler. Puis, d'un coup d'un seul, il se mit à courir, et, puisant dans les arcanes secrètes de tout son art martial, il ceintura les genoux de Simon avant de tenter un renversement de ce-dernier non sans crier :

Dorian ! Zaïu tien le Môsieur Strueux !

Comme quoi des fois, réfléchir c'est nul !

HRP : Aucun problème Bat. Zaiu a crié assez fort pour que tu l'entendes donc c'est parfaitement logique.

Effectivement, le sieur Strueux était en tout point normal et n'était donc pas de taille à lutter contre les efforts combinés de l'elfe et du forgeron. Néanmoins, lil y avait d'autres façons de lutter dans cette situation et l'intervention pour le moins cavalière des deux "enquêteurs" n'allait pas sans attirer une certaine attention non désirée de la part des témoins :

- Hey, lâchez-moi ! Au vol, au vol ! Vous êtes fous ou quoi ! Prévenez la milice !

Le tavernier avait sorti une gaffe de l'arrière de son comptoir :

- Pour qui vous prenez-vous ?! Lâchez immédiatement mon client ou il vous en coûtera ! Je ne tolère pas les bagarres d'ivrogne dans mon établissement.

Les rares autres clients s'étaient eux aussi levé de leur chaise dans le but d'assister au spectacle, voire d'y participer, qui sait ?

L'explication de Dorian n'avait pas vraiment convaincu les habitués de ses bonnes intentions mais cela leur fournissait au moins une excuse pour ne pas intervenir la conscience tranquille. Du moins, tant qu'une bagarre n'aurait pas éclatée mais déclenchée par un autre. Le tavernier s'était tout de même approché pour demander davantage de détails :

- Et vous agissez au nom de quelle autorité ? Vous n'êtes ni miliciens, ni militaires, ça se voit tout de suite.

De son côté, leur infortuné prisonnier avait fait le choix d'une stratégie de défense bien habituelle :

- Vous me confondez avec un autre ! Je n'ai rien fait. Lâchez-moi où il vous en coûtera ! J'ai des amis aussi costauds que vous, vous savez ?

Quête : la guerre en Dorrandin – Luménis (mission 1)

Dorian regarda d' abord brièvement son prisonnier et lui jeta un regard ironique quand l' autre parla de ses "amis costauds", regard qui montrait combien le bon vampire était sceptique sur la véracité de ses affirmations...Puis il dit au tavernier d' une voix volontairement basse :

"En fait messire, ce sont les autorités du port qui nous ont envoyé chercher cet homme ici présent à des fins d' interrogatoire. Cet individu est soupçonné d' être lié à fait grave survenu dans la zone des quais. "

Dorian s' arrêta de parler une ou deux secondes laissant le tavernier ingurgiter ses paroloes puis reprit :

"Au sujet de notre apparence, vous êtes dans le vrai messire : nous ne somme pas en uniforme et à raison. L' absence d' insignes officiels a une raison précise : ne pas alerter le sieur Strueux ici présent, prévenir toute fuite de sa part. Maintenant si vous voulez bien, nous allons l' emmener."

Les arguments raisonnables de Dorian achevèrent de convaincre le tenancier qui ne cherchait de toute manière pas les histoires. nul doute qu'il se renseignerait sur la véracité de ces propos mais plus tard. Pour l'heure, il lui importait davantage de voir les troubles cesser dans son établissement, même s'ils impliquaient le départ d'un habitué. Un habitué qui avait réglé sa note, ce qui changeait les choses positivement pour ce qui était du plan des enquêteurs.

- Bien, vous pouvez y aller. Mais méfiez-vous dans la rue. Strueux a effectivement quelques relations en ville.

Se sentant abandonné et qu'il n'était pas en position de lutter présentement, le dernier nommé n'opposa pas de résistance :

- Où m'emmenez-vous ? Je n'ai rien à voir avec vos histoires de minerai d'abord !

Diantre ! Déjà un aveu. Le sieur Strueux avoua au moins qu'il y connaissait quelque chose au sujet de la "tragique affaire du fer tout mou", comme la renomma Zaïu.
Cependant, le caractère geignard du personnage ne tarda guère à grignoter le capital patience elfique, pas aussi élevé que son score de sagesse. Il aurait pu aussi s'offusquer de la remarque du tenancier qui les congédiait comme prince en cours mais il était trop occupé à "réquisitionner" une nappe. Il s'ingénia ensuite à bailloner le Simon avant de lui faire une cagoule intégrale avec le reste du tissu pendant.

Si on ne le reconnait pas, on ne risque pas de voler à son secours ?
On vous ramènera la nappe ... propre, se crut-il bon d'ajouter, il est déjà en train de baver partout.

Dorian approuva Zaïu du chef. La précaution consistant à mettre une cagoule au sieur Strueux pouvait éviter bien des inconvénients aux deux enquêteurs. Ceci dit, mieux valait ne pas trop trainer dans les rues. Les gens risquaient de s' étonner en apercevant cet étrange trio : un géant demi-elfe, un guerrier elfique et un homme de taille médiocre recouvert d' une cagoule. Dorian avisa une impasse et fit signe de la tête à Zaïu d' aller par là. Une fois sur place, Dorian fit asseoir leur prisonnier sur un muret et lui enleva la cagoule.

"Maintenant que nous voilà tranquilles" fit le bon vampire " causons. Parlons peu parlons bien messire Strueux. Si vous nous correctement et sans perte de temps inutile, nous vous laisserons aller, est-ce bien clair ? Sinon vous serez mis aux fers et au cachot dans une prison secrète de Luménis.

Il y a peu vous avez affirmé n' être pour rien "dans nos histoires de minerais" selon votre propre expression. Alors messire Strueux, que s' est-il passer avec la cargaison de minerais contaminé ? Qu' avez-vous vu de suspect depuis votre départ de la mine ? Répondez !" acheva le guerrier-forgeron avec fermeté.

Tout en posant des questions, Dorian restait aux aguets. Comme le tavernier l' avait dit, Simon Strueux disposait de quelques relations, relations qui pouvait se manifester à tout moment, une épée à la main.

Les deux enquêteurs convertis en geôliers n'avaient eu aucune difficulté à sortir de l'établissement et mener leur prisonnier dans la ruelle choisie par Dorian. Cependant, dès que le masque fut retiré à Simon Strueux, il se mit à imiter le forgeron, à la recherche de renforts dont il espérait la venue. Encore confiant en ses chances malgré le regard soutenu et le ton impatient de son interrogateur, Simon choisit de le défier :

- Vous bluffez sinon j'y serais déjà dans votre fameuse prison secrète. Et même si c'était pas le cas, j'aurais rien à vous dire sur cette affaire qui vous dépasse. Je n'ai rien fait d'illégal en plus ! Cette cargaison était pas à moi. Je n'ai fait que la livrer.

L’homme étant encore en partie libre de ses mouvements, son premier réflexe fut de s’écarter le plus loin possible en arrière pour s’éloigner de la lame. Mais il ne disposait pas du recul nécessaire aussi se rabattit-il sur une solution plus triviale. Lui avoir retiré son bâillon exposait à ce genre de rebondissement :

- A L’AIIIIIIDDEE !!! AU VOL ! ON M’AGREEEESSSE !

Moins de trente secondes plus tard, le bruit d’une douzaine de bottes se fit entendre au détour de la ruelle où ils s’étaient retirés. S’ils voulaient tenter d’éviter la rencontre, les deux enquêteurs de choc n’allaient plus devoir tergiverser.

Mais le forgeron avait à peine fait trois pas, chargé de son fardeau, qu'il entendit une voix autoritaire l'interpeler :

- Halte là ! Milice de Luménis !

Et de fait, en jetant un œil par dessus son épaule de libre, Dorian constata que les propriétaires des bottes étaient bien armés et surtout qu'ils portaient l'uniforme des patrouilleurs de la cité. C'était donc aux autorités légales qu'ils avaient affaire et, le moins qu'on puisse dire, les apparences ne plaidaient guère pour leur innocence.

Déjà deux gardes avaient mis les enquêteurs en joue de leur arbalète pour les dissuader de se soustraire à l'interpellation. Mais quand l'officier commandant la patrouille de six hommes (car tous avaient deux bottes comme de coutume) se rapprocha, il leur fit signe de baisser leurs armes :

- Oh, c'est vous maître Dorian ? Oui, pas de doute possible. Qui est votre prisonnier. Veuillez le reposer en tous cas : nous allons nous en charger. Mais vous pouvez nous accompagner au Fort pour la déposition si vous voulez. Et vous aussi, euh... maître elfe.

Maître elfe ?! ...
Zaïu était-il un archétype tellement significatif de son espèce qu'il méritait le nom de maître. Il connaissait des maîtres pâtissiers, des maîtres d'armes ... Mais des maîtres elfes, il n'en avait jamais ouïe une quelconque rumeur à leur sujet. Peut-être son charismes époustouflant le donnait aux autres l''image d'un puissant dirigeant elfique en devenir ! Ou pas.
Toujours est-il que ne plus être en joue rassura passablement l'enquêteur de choc (j'aime bien l'expression). Il continuerai à garder un oeil sur leur prisonnier et se demandait néanmoins comment ils allaient faire pour garder le secret de leur mission. Cependant, avoir la milice pour alliés devrait leur facilité la tâche. Encore une fois, il préferé Dorian laisser le soin de converser plus avant, lui connaissant mieux les coutûmes de sa ville.

Zaïu accompagne Dorian.
Aussi s'il vous accompagne, Zaïu accompagnera Dorian qui accompagnera la Milice et son chef heu ... Maître Milicien ?

L'officier s'était présenté à Zaiu sous le nom de Lieutenant Fontenay mais les civilités s'arrêtèrent là pour laisser la place au pragmatisme une fois que Dorian eut obtempéré. Le lieutenant désigna deux miliciens pour examiner le prisonnier puis s'en charger. Il ordonna aux trois autre de redoubler de vigilance tant qu'ils n'auraient pas quitté les bas quartiers.

En marche depuis cinq minutes, l'officier se détendit un peu et reprit la parole :

- Nous devons mener votre homme au Grand Fort où nous pourrons l'interroger. Vous pourrez ainsi prévenir votre commanditaire de son arrestation. A moins que vous ayez d'autres consignes écrites de sa part. Je m'en voudrais de commettre un impair, surtout en ce moment.