La Couronne de Cuivre

C'était beau, appétissant et harmonieusement disposé. Ni Morgan ni Titoeil qui pourtant excellaient dans le domaine culinaire ne seraient arrivés à une telle perfection. Elle espéra cependant que Malo n'allait pas se ruiner pour les inviter. Elle en aurait été gênée.

"C'est tout simplement magnifique. Vous êtes un fin connaisseur à ce que je vois."

Et elle était presque certaine que le vin qui accompagnerait le plat serait une pure merveille.

C'était bien le cas : la région de Cojum était connue dans toute l'île pour ses grands crus et celui-ci n'allait certainement pas entacher cette réputation fort méritée. Malo servit les deux jeunes femmes en vin tandis que Malika s'occupait du service de la nourriture même si elle avait marqué une hésitation avant de détruire la création aussi artistique qu'éphémère. Après avoir servi le vin, le professeur présenta les différentes sauces et conseilla simplement à la paladine d'en prendre un peu de chaque pour toutes les goûter et voir lesquelles elle appréciait le plus.

Le riz s'avéra fin et léger et la truite délicieusement ferme et moelleuse à la fois. En outre, les sauces et le vin permettait au tout de passer tout seul : Angèle ne se rendit même pas compte qu'elle faisait plus que picorer pour une fois et ce, sans ressentir la moindre gêne ou sentiment de satiété.

Sans s'en rendre compte, elle avait tout avalé. Au départ, elle n'avait pas spécialement faim. A la fin, finir son assiette lui était apparu comme une nécessité. Elle avait même failli saucer son assiette à la fin. Le vin quant à lui était un vrai nectar. Elle remercia au moins dix fois Malo. Plus détendue, l'estomac comblé par le délicieux repas elle oublia quelque peu son chagrin et ses inquiétudes. Elle se sentait presque à l'aise comme si elle avait connu les deux jeunes gens depuis toujours.

C'était peut-être la bonhomie de Malo qui déteignait sur elle.

Angèle constata bien vite que le phénomène n'était pas localisé chez elle car ses deux compagnons de tablée avaient eux aussi proprement nettoyé leurs assiettes. La bouteille de vin était tout aussi vide, signe qu'ils avaient tous les trois bu deux bons verres. D'ailleurs, la paladine commençait à ressentir les effets euphorisants et désinhibant de l'alcool...

- Je pense qu'il est plus prudent de nous mettre en route seulement demain matin alors - en dehors de nos dernières démarches à l'Académie - nous avons un peu de temps libre cet après-midi. Y A-t-il quelque chose que vous aimeriez faire ou voir, toutes les deux ?

Houps. Elle avait peut-être un peu bu trop vite. Heureusement, elle n'était pas de faible constitution mais sentait tout de même les effets de l'alcool. En général, boire même modérèment l'aider à sortir un peu de sa coquille. Aujourd'hui, cela l'angoissait presque. Elle allait devoir faire attention à ce qu'elle ferait et dirait. C'était presque angoissant. Quelque chose pourtant qu'elle pouvait faire confiance à Malika et Malo.

"Je ne connais pas assez la ville donc je me fis à vous, Malika.", répondit-elle à la question de Malo.

La jeune-femme parut un instant gênée mais répondit néanmoins de manière un peu confuse :

- Eh bien… Si ça ne vous fait rien… Il y a des amis que j’aurais aimé prévenir avant de nous remettre en route. Alors, je peux leur rendre visite pendant que vous allez à l’Académie si vous pouvez vous passer de moi. Sinon, je le verrai ce soir.

Malo répondit avec bienveillance :

- Bien sûr : c’est tout naturel que tu les préviennes. Angèle et moi pouvons très bien nous débrouiller pour les derniers préparatifs. Profite de tes amis et nous nous reverrons demain matin à mon appartement pour le départ !

Elle approuva par un simple sourire. Elle n'avait rien à dire. Ce n'était pas elle qui encadrait l'expédition et elle se voyait mal intervenir. Malika avait des amis à avertir avant l'expédition. N'avait-elle pas fait de même juste avant de partir ? Et quand bien même, passer un temps tranquille avec ses proches était important.

"Je vous souhaite une bonne fin de journée, Malika."

Ainsi, elle resterait en tête à tête avec Malo et cela ne l'embêtait pas plus que cela. Elle se sentait étrangement à l'aise avec lui. Peut-être parce qu'il lui ressemblait quelque part.

Malo lui adressa un grand sourire et attendit que Malika s'éloigne avant de reprendre la parole. Y avait-il une possibilité pour que le départ de la jeune femme soit plus qu'un simple hasard ? Qu'il ait même pu être concerté ? Ce serait prêter des intentions au professeur et il faudrait être vraiment suspicieux pour en parvenir à cette conclusion. D'autant que Malo fit tout pour mettre à l'aise la paladine :

- Je vous propose de nous rendre à l'Académie. Et je parie que votre lettre de recommandation nous vaudra même une visite guidée. Enfin, si ça vous fait envie. J'imagine que vous avez été formée à la Commanderie de Manost.

Angèle répondit avec une rapidité qui l'étonna elle-même.

"J'avoue que je serais ravie de visiter l'académie. Depuis le temps que j'entends vanter ses vertus. On dit chez nous que les paladins qui en sortent sont exemplaires. Pour ma part, j'ai fait mes classes au Coeur Radieux qui est le passage obligé pour tous les novices. Puis j'ai rejoint les tyrites."

Une nouvelle fois, elle se sentit coupable de parler d'elle et changea bien vite de sujet.

"Et vous, quel a été votre parcours ?"

Avec un peu de chance, il avait retrouvé d'autres souvenirs.

Mais Malo ne semblait pas vouloir la laisser s'en tirer aussi facilement. Il répondit un peu évasivement avant d'en revenir à ses propres questions :

- Oh, j'ai eu un professeur particulier mais il me semble que j'ai appris l'essentiel par l'expérience sur le terrain. Mais vous avez donc reçu l'enseignement du Cœur Radieux : est-ce à dire que la formation est œcuménique et que les paladins choisissent le dieu qui leur correspond le mieux après ? Ou alors vous saviez déjà que vous deviendrez Tyrite avant de rejoindre la commanderie ?

Malo avait l'esprit vif et maîtrisait fort bien l'art de la riposte. Jouer aux échecs avec lui ne devait pas être une partie de plaisir.

"Dans une ville religieuse comme Manost, le Coeur Radieux est une institution. De nombreuses familles pour la plupart aisées envoient leurs enfants accomplir leur noviciat. Pour ce qui est de l'appel ... Certains l'entendent avant et d'autres pas. Je ne vous surprendrai pas en disant que jusqu'à sa mort, Helm a inspiré bon nombre de vocations."

Elle n'avait pas précisé si sa famille était ou non aisée et quand elle-même avait voulu devenir tyrite. Une autre de ses fausses réponses.

Malo se révéla être un orateur curieux et déterminé et la réponse dilatoire d'Angèle n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd :

- Il faut me le dire si je vous parait trop insistant ou inconvenant mais c'est en quelque sorte une déformation professionnelle : j'ai compris que vous aviez une passion pour la lecture. Est-ce de cette façon que votre lien avec Tyr est né ?

L'interroger sur sa famille était exclu : il y avait des limites à ce qu'un quasi inconnu pouvait demander.

Angèle se surprit à sourire. Les questions de Malo étaient pertinentes et nullement insidieuses. Et elle avait envie de lui répondre.

"Je dirais que les deux étaient liés. A dire vrai, je ne me suis jamais reconnue dans Helm. Il m'a toujours paru trop strict, trop rigide même si je me sentais proche des lois. Tyr m'a paru plus bienveillant bien que strict lui aussi. Quant à la lecture, j'ai commencé assez tard. La commanderie ne me laissait pas vraiment le temps de lire."

A seize ans, son noviciat avait effectivement pris fin mais surtout, elle avait rencontré Morgan qui lui avait fait découvrir un univers bien plus vaste que celui qu'elle côtoyait jusqu'à présent. Chaque découverte avait soulevé bon nombre de questions auxquelles seule la lecture de nombreux ouvrages avait pu répondre. Mais elle passerait ce passage sous silence.

"Et j'ai énormément besoin de lire pour préparer mes plaidoiries. Sinon, je ne me sens pas efficace."

Tout en progressant sans se presser, Malo écoutait avec attention ce que la paladine lui révélait sur elle. Le professeur semblait tout à fait ravi de pouvoir en apprendre plus sur la paladine et l'écoutait en arborant un sourire un peu rêveur.

- Si vous ne lisiez pas, puis-je vous demander ce que vous aimiez faire de votre temps libre à la commanderie ? Enfin, si on vous en laissait bien évidemment ! Est-ce que vous étiez déjà passionnée par les étoiles, à cette époque ?

"J'ai la tête dans les étoiles depuis que je suis toute petite.", avoua-t-elle au bout d'un petit moment.

Elle se rendit compte qu'elle se confiait de nouveau et que peu de personnes connaissaient son intérêt pour les étoiles. Et que, quelque part parler un peu d'elle-même lui faisait du bien.

"A la commanderie, j'ai reçu une formation martiale poussée mais j'ai aussi appris l'art de la diplomatie et la façon de commander des troupes. C'est mon entrée chez les tyrites qui a fait de moi la gratte-papiers que je suis devenue. Et quelque part, ce n'est pas plus mal, croyez-moi."

Comment oublier les hommes qu'elle avait menés à la mort dans la sinistre Mélandis.

Malo répondit aussitôt, sa curiosité en partie assouvie mais tout de même désireux d'en apprendre encore davantage. Il commença néanmoins par un compliment sincère :

- Ce genre de compétences est très utile dans l'époque que nous vivons. Je me réjouis d'autant plus que vous nous accompagniez pour ce voyage. Mais je mentirais si je vous disais que c'est la seule raison...

Il marqua une pause mais reprit néanmoins avant qu'un silence embarrassant ait eu une chance de s'installer :

- Votre intérêt pour les étoiles est un trait rare et je suis content de pouvoir enfin le partager avec quelqu'un. C'est bien cette raison qui a orienté mes recherches vers le clan des LunePierre.

Il était content qu'elle l'accompagne ... Elle faillit rougir mais parvint à respirer juste à temps. Quelque part, il fallait bien l'admettre : l'aveu lui faisait plaisir. Elle avait toujours eu l'impression de ne pas être d'une compagnie très agréable. Ses amis et les années aidant n'étaient pas parvenus à la détromper. Morgan lui disait en plaisantant qu'elle n'était pas drôle et elle lui donnait raison quelque part. Elle n'avait pas de conversation, pas beaucoup d'humour et elle semblait froide pour un bon nombre de ses congénères. Mais ici, on lui demandait simplement de parler des étoiles ... Que demandait de plus.

"J'avoue que cette civilisation a piqué mon intérêt à cause de cet aspect là. Cette civilisation m'intrigue."

Malo lui retourna un sourire attendri avant de s'appesantir sur ce sujet qui semblait bien le passionner tout autant :

- Ce qui est remarquable, c'est que jusqu'ici on prêtait à tous les nains le goût des mines et des minerais mais le clan LunePierre montre que certains avaient les yeux tournés vers le ciel et ses trésors. Qui sait ce que nous apprendrons si nous parvenons à localiser leur observatoire. C'est ce que mon équipe recherchait lors de notre dernière expédition.

Sans même s'en rendre compte, le professeur évoquait des souvenirs qui lui étaient certainement revenus inconsciemment.

Dans une toute autre vie, elle aurait pu devenir exploratrice, à la recherche de civilisations anciennes aux yeux perdus vers les étoiles. Elle aurait passé son temps à voyager sans se soucier des bienséances et son univers aurait été presque infini. Le tableau ainsi représenté était presque idyllique. Mais elle n'était qu'une paladine angoissée qui avait peur des grands espaces et de ce qu'elle ne connaissait pas. Elle avait aussi une foultitude de responsabilités qui l'attendaient. Et ni Malo, ni les LunePierre n'appartenaient à ces prérogatives là. Une simple parenthèse. Et pourtant, elle se sentait bien. Malo retrouvait de plus en plus la mémoire comme l'attestait la mention de ses recherches. Peut-être que lui aussi finirait-il par se souvenir qu'elle était une anomalie qui n'appartenait pas à son décor. Elle s'entendit cependant répondre.

"Il me tarde déjà de le découvrir. Ce sera sûrement ma première et dernière exploration scientifique mais je suis heureuse qu'elle porte sur ce sujet là. J'ajouterais que je suis heureuse de pouvoir enfin reparler astronomie avec quelqu'un sans qu'on me regarde comme une bête curieuse."

Le regard du professeur se mit à nouveau à briller comme s’il s’apprêtait à dire une bonne plaisanterie et c’est avec un ton doux et léger qu’il répondit à l’enthousiasme exprimé par la paladine :

- Il me semble que vous avez les qualités essentielles d’une exploratrice. Et d’ailleurs n’est-ce pas ce que vous faites quand vous recherchez des textes parfois oubliés de tous sur lesquels fonder vos plaidoiries. Je vous l’accorde, il y a certainement un peu moins de monstres à occire mais je parie que vous aussi devez vous enfermer dans des lieux sombres pour les trouver. Quant à la curiosité, c’est loin d’être un défaut de mon point de vue alors permettez-moi de vous regarder comme une femme curieuse, Angèle !

Angèle continua de sourire même si elle ne savait pas vraiment comment prendre la dernière remarque.

"Disons qu'il m'est arrivé de passer beaucoup de temps à la commanderie tyrite ou chez moi. J'oublie toute notion du temps quand je lis."

Elle n'ajouta pas que sans Morgan ou Théodora, son amie d'enfance, il lui arrivait aussi d'oublier de manger et de dormir. Mais au vu du temps qu'ils avaient passé à lire tous les deux, le Professeur Maloran devait être aussi distrait qu'elle à ce niveau là.

Le professeur le lui confirma en hochant simplement la tête comme s’il se fut agi d’une évidence : lire était parfois suffisamment captivant pour qu’on en oublie tout le reste. A ce moment, ils arrivaient à nouveau devant la place en face de la grande bibliothèque, symbole et sanctuaire de leur passion commune. Malo les fit bifurquer vers la droite et le tout aussi imposant bâtiment principal de l’Académie. Devant ses grandes portes ouvertes se tenaient deux jeunes gardes en armure lourde. Sur celle-ci, ils portaient un tabard figurant l’emblème de la ville : une grappe de raisin et un livre ouvert. A leur approche, l’un des deux gardes s’approcha pour les aborder poliment :

- Désolé, monseigneur, madame. L’accès à l’Académie est strictement règlementé.

Mais ils avaient la fameuse lettre qu'elle tira de la doublure de son manteau. Elle sourit avec amabilité.

"Bonjour. Nous n'avions pas l'intention d'entrer sans votre autorisation. Mais nous avons ici une lettre de recommandation du Grand Lieur stipulant que nous avons le droit d'entrer."

Un véritable privilège. Elle en avait confiance.

Malgré son sourire avenant, le garde à qui elle avait tendu la lettre parut surpris de cette déclaration et examina la lettre en question mais le sceau du Grand Lieur y figurant acheva de le convaincre.

- Dans ce cas, bienvenue à l’Académie ! Sollicitez-vous une escorte ou un guide ? Les installations sont vastes et de nombreux nouveaux venus s’y perdent, voyez-vous !

C’était dit sans animosité aucune et même une touche de prévenance.

Ils n'avaient malheureusement pas le temps de se perdre ni d'errer dans les couloirs.

"Alors peut-être qu'un guide sera le bienvenu. Mais je ne voudrais pas accaparer votre temps plus que de raison.", sourit-elle.

Les gardes, à Cojum étaient beaucoup plus aimables à Manost. Peut-être devrait-elle en toucher deux mots à Vimaire.

L'homme se proposa pour faire office de guide, ajoutant au passage que faire le guet n'était guère distrayant...

- Où souhaitez-vous vous rendre ? Est-ce que vous voudriez une visite complète de l'Académie : les premières années sont sur le terrain d'entraînement si vous voulez assister à leur parcours...

Malo intervint le premier d'une voix intéressée :

- De jeunes gens qui sautent sur des rondins, passent des obstacles et rampent dans la boue, c'est bien ça ? A la base, nous sommes venu pour emprunter des chevaux mais peut-être pouvons-nous faire un détour, oui.

Ils avaient ce genre de parcours d'obstacles à Manost. Lors de ses premières années de noviciat, elle avait rampé dans la boue tenant une épée en bois à bout de bras. Elle avait escaladé des rochers, marché sur des rondins glissants pour franchir des rivières ... Autant de joyeusetés sportives qui l'avaient quelque peu endurcie mais dont elle se souvenait comme un cauchemar. Elle n'osait pas imaginer quel parcours les jeunes gens de l’académie la plus réputée de Dorrandin auraient à franchir. Elle était bien sûr curieuse mais un peu effrayée. Peut-être Chandara, la jeune paladine était-elle passée par là.

"Je vous suis.", finit-elle par dire.

Le garde leur fit franchir la porte qui menait sur un couloir à arcades courant autour d’un vaste bâtiment en U à trois étages. L’atmosphère était ici paisible, presque aussi studieuse que dans une bibliothèque. Ils ne croisèrent du reste que trois ou quatre personnes, des jeunes gens portant des toges et qui se hâtait de rejoindre quelque salle de cours avec un livre ou deux à la main.

Au bout du couloir, leur guide leur fit franchir une nouvelle porte menant à nouveau à l’extérieur, dans une très vaste cour cette fois. Ils avaient débouché sur une estrade en bois permettant d’observer le terrain d’entraînement situé en contrebas. Ce qui frappait tout de suite en dehors des obstacles en bois, des petites rivières, des trous, des passerelles et des rondins était l’omniprésence de la boue. Une boue qui recouvrait quasiment toutes les surfaces, y compris les pauvres jeunes gens qui s’y démenaient en glissant ou en s’y trainant fort peu élégamment.

En détournant le regard de ce triste spectacle, Angèle nota un autre détail, situé sur l’estrade cette fois-ci. Un grand tableau où figuraient des noms et des chiffres, les temps record réalisés par les meilleurs éléments, toutes promotions et sexe confondues. Et, à la troisième ligne de ce classement, la paladine manostienne trouva le nom familier de son amie : « Chandara de Claire-Combe, troisième année : 111 ». Les deux premiers noms ne lui évoquèrent rien en revanche.

Chandara était effectivement passée par là et elle n'avait pas démérité. Troisième au classement ... Mais elle avait su rester intègre, simple, avec l'esprit ouvert. Angèle souffla à Malo.

"Chandara de Claire-Combe est la soeur jumelle de Marvin que nous avons croisés au Clos. Je ne savais pas qu'elle avait atteint un tel niveau de maîtrise."

En même temps, elle n'en était pas spécialement surprise. Elle l'avait vue à l'entraînement. Elle espéra que, où qu'elle soit, son entraînement lui avait permis de survivre et qu'elles pourraient reparler de son passage à l'académie de vive-voix.

Malo l'écouta avec intérêt et son visage s'illumina à son tour, sans doute parce qu'on ne pouvait pas rester bien longtemps impassible devant le sourire d'Angèle.

- Oh, le monde est décidément très petit dans ce cas ! Et vous-même, Angèle ? Vous passionniez-vous pour ce genre d'activité pendant vos classes ?

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Cojum