La Couronne de Cuivre

L'elfe se redressa, s'épousseta machinalement puis tira son épée. Les yeux grands ouverts, l'oreille tendie, il se mit en chasse de l'homme qui, apparemment, était en assez bon état pour se déplacer. Tant mieux, s'il refusait de parler, il serait toujorus possible de l'y contraindre par la force.
-Petit petit petit ! lança-t-il d'un ton joyeux en se dirigeant vers les jardins. Tu peux toujours courir, tu n'iras pas bien loin...

Arya sentit la rage autant qu’une envie d’éclater de rire lui monter à la gorge. Le novice avait eu de la chance qu’elle eut pensé que ce put être lui. Sa voix se fit volontairement dure et intransigeante sans pour étant qu'elle fut élevée afin d'éviter d'être entendue par d'autres oreilles et il était fort possible que le novice ne puisse la reconnaître tant elle différait de la voix mélodieuse qu'elle avait d'habitude, alors qu’au fond de son âme elle avait pitié de lui. Mais il fallait surtout qu’il comprenne qu’il n’avait rien à faire ici et que sa place à défaut maintenant d’être sur le port était d’obéir aux ordres qui lui seraient donné.
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Tyber, je devrais vous trancher la gorge pour votre présence ici, je le ferai volontiers si je ne vous connaissait pas et n'avait quelque amitié pour vous. Maintenant, vous allez de ce pas rejoindre les clercs qui sont présents au temple et vous conformer strictement à leur ordre. Je peux vous garantir que si vous retombez sous ma dague, cette fois je ne vous épargnerai pas. Je ne plaisante pas Tyber, que vous preniez des risques est votre affaire, mais que vous nous en fassiez prendre est inacceptable. Maintenant filez aussi discrètement que vous êtes arrivé, je ne peux vous accompagner, mais vous avez intérêt à m’obéir et à ne plus vous trouver sur notre chemin, ni celui de nos ennemis qui ne feront qu'une bouchée de vous.

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi faillit buter dans le paquet laissé à même le chemin. Un coup d’œil à l’intérieur lui suffit pour confirmer ses soupçons. Mais il n’était pas temps de s’occuper des morts. Le rôdeur porta le paquet et le posa délicatement à l’abri des regards sous un taillis. On reviendrait chercher la dépouille d’Euryale plus tard. Avoir empêché son exposition était une bien maigre consolation.

Il redoubla d’effort pour rattraper le Sharite suivi par le hibou. Au bout d'un moment, il finit par repérer sa trace sans plus avoir à se fier au hibou qui continuait sa traque. Il entreprit alors de contourner le trajet du clerc par les fourrés bordant le chemin. La traque tourna court car l’homme ne se méfiait guère et cela lui coûterait cher. Kasumi finit par le dépasser puis le devancer. Il était prêt à lui tendre une embuscade. Lorsque le clerc arriva dans son champ de vision, il tira de son carquois une flèche enduite du liquide pâteux et visa le ventre de sa cible. L’homme ne serait pas mortellement touché mais ne pourrait aller loin ni même incanter avec un peu de chance.

Suite au parc...

Tybert acquiesça sans oser ouvrir la bouche, penaud. Toute sa carcasse tremblait, et il tituba vers les marches, prenant appui sur les agrès comme il repartait vers le sanctuaire. Arya entendit alors Kasumi et Taliesin crier. Apparemment, il y avait un intrus dans les jardins, et le rôdeur avait décidé de quitter le temple.

Les jardins étaient gigantesques et le cri de Taliesin se perdit dans la nuit. Tandis qu’il dépassait à l’angle du temple, deux clercs surgirent soudain sur le parvis, en armure, la masse à la main. Ils ne le virent pas immédiatement et l’un d’entre eux se mit à incanter. Une seconde plus tard, une lumière naquit entre ses mains et illumina les premiers mètres de pelouse. Le second se mit à incanter à son tour et son armure se chargea d’une lueur violacée.
« Allons-y. » dit l’un des deux, et ils avancèrent vers l’extérieur.

Taliesin s'immobilisa. Il ignorait le niveau de sang froid de ces clercs, et c'était exactement le genre de circonstances où l'on pouvait recevoir un mauvais coup de la part d'alliés pris au dépourvu.
Il attendit donc qu'ils se soient un peu éloignés avant de se manifester, puis, assuré qu'ils ne l'abattraient pas immédiatement, il se rapprocha.
-Il est tombé du toit dans ces buissons, fit-il en indiquant la zone d'un geste de la main. Et sa piste mène jusqu'ici. Sur le gazon, elle sera moins aisée à suivre que parmi les arbustes... Si nous la perdons, sans doute serait-il bon que nous formions une sorte de ligne et que nous avancions à un rythme à peu près égal, histoire qu'il ne nous éhcappe pas...

La Magicienne ne prit pas le temps de suivre la progression hésitante de Tyber qui tentait de tenir sur ses jambes qui flageolaient de peur. Elle avait compris que pour l'instant c'était dans les jardins que des intrus se trouvaient et elle se précipita dans l'escalier, faisant tinter les clochettes à son passage. Dès qu'elle fut dehors, elle apreçut le Barde et se mit à courir dans sa direction, elle vit également au loin les clercs qui semblaient avoir pris des initiatives qui risquaient plus de les gêner qu'autre chose, mais il n'était pas temps de s'en occuper. Pour l'instant il semblait que le Barde savait où se terrait un ennemi. Elle se porta à la hauteur de Taliesin et murmura.

Ils sont présents ? Si tu sais à peu près où ils sont, je peux lancer un sort de détection d'invisibilité pendant que tu t'apprêtes à en arrêter au moins un, ainsi il ne pourra nous échapper. Si ils sont à moins de dix mètres, même dans les buissons, je saurai où ils se terrent.

Déjà Arya se concentrait est s'apprétait à faire son incantation.

Taliesin secoua la tête.
-Je crains qu'il ne soit pas assez près de nous. Et il n'y en a qu'un, pour autant que je sache : il avait pris pied sur le toit et j'ai préféré lui tirer dessus avant qu'il ne convoque ses ténèbres. Il est tombé dans les buissons et à gagné les jardins. Quant à ceux qui l'attendaient en bas du mur d'enceinte, ils se sont enfuis. Kasumi est à leur trousse. Alors, à moins que vous ne vouliez le rejoindre, je propose que nous nous joignons aux clercs qui cherchent notre homme. Le mieux à faire est de nous éloigner les uns des autres et de former une ligne. En progressant de concert, nous augmenterons nos chances de le retrouver. Mais sans doute, oui, vos sorts de détection nous seront-ils utiles. Je ne sais s'il est en état d'incanter, mais c'est possible.

Arya n'eut pas à réfléchir, seule si elle tombait sur lui elle risquait de ne pas faire le poids et pour protéger sa vie se verrait dans l'obligation de l'achever. Mais avec le barde celui-ci pourrait sans aucun doute l'immobiliser et ils auraient ainsi peut-être la chance de pouvoir le faire parler.

Il faut que nous restions ensemble, pour ma part, je ne saurai certainement pas le garder en vie jusqu'à votre arrivée sans mettre en danger la mienne, je ne ferai pas le poids si il n'est que légèrement blessé. A mon avis, il a dû se diriger vers les fourrés les plus denses pour laisser le moins de traces possibles et surtout pour nous voir arriver. Le mieux si je peux le détecter et de tout faire pour qu'il ne puisse se concentrer et donc faire ses incantations. Mais je vous suis, je ne suis pas très expertes dans les poursuites et je pense que vous saurez mieux que moi où nous diriger.

Taliesin acquiesça. Certes, s'ils s'étaient tous séparés, ils auraient couvert davantage de terrain et peut-être gagné du temps. Mais le plus important étant effectivement de garder le fuyard en vie : l'abattre ne les avancerait à rien.
-Très bien. Allons-y, alors... souffla-t-il.
Sans plus tarder, il s'élança dans la direction approximative qu'avait dû prendre l'assaillant. Suivre sa piste était rien moins qu'évident : il faisait nuit, il n'avait rien d'un rôdeur, et l'autre n'allait certainement pas leur faciliter la tâche en laissant des petits cailloux pour marquer son passage. Le barde ne pouvait qu'espérer ne pas s'être trompé dans son estimation et, qui sait, quelques signes manifestes...

HRP : j'ai compris que nous étions en dehors de ténèbres, si ce n'est pas le cas j'éditerai.Arya avait fait confiance au barde pour avoir choisit la direction la plus probable et lui avait immédiatement emboîté le pas. Les traces qu’ils trouvaient régulièrement démontraient qu’ils étaient certainement sur la piste de leur ennemi blessé et elle espérerait qu’ils arriveraient à rejoindre le fuyard avant que celui-ci ne puisse disparaître dans la nature.<o>

</o>L’apparition du dôme des ténèbres fut la réponse que Taliesin avait choisit la bonne direction, mais la Magicienne eut dès lors une certitude bien désagréable qui lui vint à l’esprit, ils ne pourraient plus détecter le fuyard et leur infra vision ne leur servirait pas dans le noir absolu où ne régnait plus la moindre parcelle de lumière. Elle s’accroupit derrière les bosquets tout en se déplaçant pour ne pas être une cible immobile, cherchant une solution au problème que posait cette barrière qui lui faisait face.<o></o>

Elle ne pouvait pénétrer dans cette zone de ténèbres sans prendre des risques plus qu’inutiles, car même en étant des plus prudentes, elle deviendrait une cible idéale. Pourtant laisser cette opportunité de mettre la main sur un Sharite risquait de ne pas se représenter de si tôt. De sa position, elle pouvait supposer de celle du Sharite qui devait se situer au centre du dôme qu’il avait généré et que la seule manière de pouvoir faire disparaître les ténèbres était de l’empêcher de se concentrer. Mais aucun sort n’avait suffisamment de portée ou ne pouvait traverser la végétation importante pour pouvoir l’atteindre à moins de se risquer à entrer dans la zone. Mais une fois passé le dôme rien ne permettrait plus de savoir si le Sharite se déplaçait, donc de le situer.<o></o>

Il ne restait maintenant plus qu’une seule chance, celle que l’ennemi tente de quitter le parc par le mur d’enceinte et Arya prit la décision de contourner le dôme pour ne pas se trouver dans la zone où elle serait aveugle, de se diriger vers le mur et de le franchir en espérant qu’elle serait de l’autre côté avant le fuyard si celui-ci avait décidé de choisir cette solution. Il ne pourrait se concentrer pour incanter en passant cet obstacle et elle aurait à cet instant une chance de le stopper quitte à le faire trépasser, ce serait au pire un ennemi de moins.

Elle murmura ne sachant si Taliesin pouvait l'entendre car elle ne le voyait pas.

Je vais sortir du jardin par le mur du fond en contournant le dôme.

Puis, sans attendre de réponse, elle se faufila entre les arbres, rampant tel un serpent entre les bosquets, se dirigea vers une portion du mur qui lui permettrait de grimper sur celui-ci sans être visible du centre du dôme car cachée par un arbre de belle taille.

Taliesin, pour sa part, demeura où il était. Si Arya parvenait au mur avant le fuyard, elle lui couperait toute chance de retraite. Le bon point était qu'alors, pris en tenaille, il ne pourrait plus leur échapper. Le mauvais, qu'il n'aurait plus d'autre choix que de combattre - bizarrement, le barde l'imaginait mal se rendre spontanément et leur confier de son plein gré tout ce qu'il savait.
Mais le combat pouvait s'avérer des plus périlleux : ils ne savaient rien de la puissance de leur adversaire, de ses ressources, de sa détermination. Et au cœur de ces ténèbres, il avait sur eux un redoutable avantage.
Avant toute chose, Il fallait tenter de remédier à cela.
-Messieurs ? cria Taliesin à l'intention des deux clercs qui arpentaient toujours le jardin. J'aurais besoin de vos lumières ! Connaitriez-vous un sortilège capable de dissiper cette fuligineuse nape d'obxcurité ? Tout pousse à croire que notre ami se terre sous son couvert...

Lorsqu’Arya atteignit le mur du domaine, elle constata que le dôme de ténèbres le recouvrait en partie, sur une largeur d’environ trois mètres. La zone obscure était immobile, inerte, comme un bloc de nuit posé sur l’herbe. Les animaux l’évitaient. Perchée sur le mur, elle vit l’endroit où l’ombre naturelle reprenait ses droits, dans un taillis clairsemé où il serait difficile de se dissimuler. Pour l’heure, il était silencieux et désert. Il était possible que le Sharite l’ait prise de vitesse et ait déjà quitté les ténèbres, mais c’était peu probable, s’il avait dû escalader le mur avec une épaule blessée.

Les clercs rejoignirent Taliesin et l’un d’entre eux se mit à incanter, manipulant une lumière blanche entre ses doigts. Sa mélopée se transforma peu à peu en une prière, et l’elfe comprit quelques mots, référant au soleil et à Lathandre, avant que la lumière ne s’évase et n’englobe le prêtre. Il se retrouva alors entouré d’une aura rayonnante et sortit sa masse.
« Allons-y. » fit-il ensuite.
Puis il marcha droit sur les ténèbres, qui se dissipèrent petit à petit sur sa trajectoire.

Les paroles du Barde étaient parvenues jusqu’à Arya, mais la Magicienne ne doutait pas que leur ennemi les avait lui aussi entendues et qu’il ne se laisserait pas prendre aussi aisément. Il devait, protégé par ces ténèbres qu’il avait générées, préparer sa sortie peut-être même allait-il disparaître avant même qu’ils puissent réagir. Pourtant celui lui paraissait impossible, car malgré son avance, il avait dû s’arrêter pour faire son incantation et quelle que soit sa blessure, il ne pouvait que mettre un certain temps pour escalader le mur. Elle avait été prompte dans sa décision et avait toute les chances que le Sharite fut encore là, dans les ténèbres, voire seulement à quelques mètres d’elle. A peine fut-elle sur le haut du mur et qu'elle eut constaté qu’une partie était dans les ténèbres, elle comprit que rester là serait faire une cible de rêve si leur ennemi s’y trouvait lui aussi perché. S’il ne l’avait pas franchi, il n’avait pu la voir et la luminescence des clercs lui parvenant, elle savait que ceux-ci le prendrait côté temple. Mais qu'il fut en haut ou dans son escalade et il ne fallait pas le laisser fuir. D’un bond souple, elle sauta de l’autre côté, tout en surveillant ses arrières se dirigea au pas de course vers le taillis qui était à la limite des ténèbres pour s’y dissimuler au mieux et s’apprêter à stopper le fuyard dans sa courses'il venait à prendre ce chemin,le temps que le barde la rejoigne. <o></o>

Les battements du cœur d’Arya s’accélèrent lorsqu’elle découvrit, à l’empennage de la flèche, que le Sharite venait d’apparaître sur sa gauche et que contrairement à sa supposition, il semblait ne pas être gêné dans sa progression par la blessure infligée. Pourtant, il n’était pas question qu’elle le laisse filer et elle devait l’immobiliser avant qu’il ne quitte son perchoir pour aller se perdre dans les ruelles où il deviendrait probablement difficile à suivre. Son choix fut instantané, car le sort qui lui vint immédiatement à l’esprit le stopperait net et au vu de la portée et du rayon d’action, elle était certaine de pouvoir l’atteindre.
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Arya --- > Sommeil --- > Sharite
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A peine eut-elle terminé son incantation, elle se précipita en direction de l'ennemi pour le rejoindre sur le mur tout en hurlant.

Taliesin ! sur le mur ! Il faut l'assommer !

Taliesi hésitait sur la direction à prendre lorsque retentit l'appel d'Arya. Levant les yeux, il repéra alors l'origine des craquements, à la limite du dôme de ténèbres : le Sharite était au sommet du mur et tentait de s'enfuir en direction de la rue.
-Il y a eu de la lumière, par là-bas ! cria-t-il à l'intention des deux clercs en indiquant l'endroit où, un instant, avait brillé la lueur. Allez voir de quoi il s'agit, si vous voulez bien ! La magicienne et moi nous occupons du Sharite !
Les prêtres auraient pu les aider à capturer l'individu. Mais mieux valait ne pas prendre de risque : qui sait quel sorte d'ennuis pouvait signifier cette lumière fugitive...
L'elfe s'élança ensuite dans la même direction que le Sharite mais coupa tout droit à travers les jardins : le fuyard étant contraint de suivre la courbe du mur, il parviendrait peut-être à le devancer, à y grimper avant son arrivée et ainsi, à lui couper le passage.

Du haut du mur Arya jeta un œil rapide sur le Sharite qui gisait dans les ronces, Taliesin était déjà prêt de lui et cela la rassura à moitié. Elle redoutait que dans sa chute ce prisonnier inespéré eut trépassé et que de ce fait, il ne soit plus en état de parler. Elle s’avança de quelques pas pour ne pas sauter dans les ronces qu’elle entrevoyait autour de l’homme et se lança souplement en bas du mur. Malgré l’aplomb qu’elle affichait, ses craintes n’étaient pas envolées, si il était mort, c’était un ennemi de moins, mais un prisonnier à coup sûr muet, au contraire, si la chute n’avait pas été fatale, tant que la vie l’animerait, il pourrait avoir quelques mauvais tours à leur jouer et elle resta prudente tout en s’approchant, se concentrant prête à lancer un nouveau sort.<o>

</o> Elle s’avança près de lui lentement et dès que le Sharite fut à sa portée, le premier geste qu’elle fit, fut de découvrir son visage.

Si le fait que le Sharite fut inconscient, donc hors d’état de nuire, était plutôt rassurant, cela voulait aussi dire qu’ils ne pouvaient le faire parler. Il était difficile de juger des blessures qu’avaient pu lui infliger sa chute et quand il reprendrait ses esprits. Mais le garder en vie pouvait être si ce n’était immédiatement, peut-être dans les prochaines heure, une chance qu’il leur révèle des pistes, voire l’endroit où était retenu Albérich.<o></o>

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Je lui donne une potion de soin, cela ne le fera probablement pas revenir à lui, mais au moins nous aurons plus de chance de le garder en vie. S'il ne reprend pas conscience rapidement, ce serait bien que les prêtres l’emmènent au temple et s’en occupe jusqu’à ce qu’il soit en état de parler et… elle se tut un instant en pensant aux deux hommes manquants … où sont Kasumi et Belenn, j’espère qu’ils n’ont pas d’ennui. <o></o>

Taliesin soupira de soulagement en constatant que l'homme était toujours en vie, et se loua de la réaction d'Arya : l'interroger était une priorité absolue et lui avoir prodigué si rapidement des soins était le mieux qu'ils puissent faire, pour l'heure, en attendant l'arrivée des clercs.
-Pour Belenn, je n'ai aucune idée de l'endroit où il se trouve. Pour Kasumi, j'espère aussi que sa poursuite se passe bien, et qu'il n'est pas tombé dans quelque traquenard... Mais mieux vaut que nous restions où nous sommes et que nous soyons vigilants en attendant l'arrivée de renforts. Jai envoyé les deux clercs qui nous ont aidé vérifier quelque chose, une lumière étrange qui a lui une seconde... Il s'agit peut-être d'une diversion, d'un leurre. Et il se peut aussi qu'on tente de tuer notre prisonnier, pour l'empêcher de parler... Il faut donc que nous restions sur nos gardes.
Joignant le geste à la parole, il se mit à examiner attentivement les environs, l'épée toujours tirée, prêt à réagir en cas de grabuge. Avec un peu de chance, les autres ne tarderaient pas à les rejoindre.

Pendant un long moment, personne ne vint. Par contre, les elfes purent constater qu’on avait ravivé les lumières à l’intérieur du temple, dont la grande salle était à présent éclairée. Quelques minutes plus tard, un clerc se détacha sur la baie et descendit vers eux. Il retraversa tout le jardin jusqu’au mur du fond et s'arrêta à leur hauteur. Il jeta un coup d'oeil dégoûté à l'homme étendu.
« Vous avez besoin d’un coup de main pour le porter à l’intérieur ? » demanda-t-il ensuite aux elfes.

Taliesin opina du chef.
-Oui, s'il vous plait... Et peut-être faudra-t-il aussi lui ôter cette flêche et lui donner quelques soins... Mais pas trop. Le tout est qu'il soit en état de répondre, mais plus il sera fringant, plus il sera tenté de nous tenir tête et nous obligera à lui arracher les réponses dont nous avons besoin..

Une fois à l’intérieur, il serait en sécurité, mais il était certain au regard du clerc qu’il ne fallait pas le laisser seul avec eux. Ils auraient tôt fait de le faire trépasser avant même qu’il ait parlé malgré les paroles du barde. Dès que Taliesin eut parlé, elle s’approcha de lui et lui glissa à l’oreille.<o>

</o> Il faut que l’un de nous reste avec lui si jamais il parle, mais surtout pour le protéger des clercs, je doute qu’il comprenne vraiment la valeur que le Sharite à pour nous et ils auraient vite fait de le laisser mourir, voire de l’y aider.<o></o>

Puis, elle s'adressa au clerc.
<o></o>
Il faut le déplacer avec prudence, il peut être gravement blessé et nous avons impérativement besoin de lui.<o>

</o> Elle avait insisté sur les derniers mots en espérant que le clerc à défaut de comprendre les raisons invoquées par le barde et elle-même, il prendrait tout de même quelques précautions lors du transport du Sharite qui pouvait être gravement blessé par sa chute sur le dos.<o></o>

Le clerc prit le pouls du blessé, puis passa une main sous sa nuque et la palpa doucement, redescendit le long de sa colonne et grimaça.
« Vous avez de la chance qu’il soit vivant. » fit-il. « Il a au moins deux vertèbres en compote. »
Il se redressa et fit craquer les articulations de ses doigts.
« Il survivra. Pour le reste, il l’a cherché. » ajouta-t-il avant de le soulever dans ses bras et de l’entraîner vers le temple.
Lorsque les deux elfes pénétrèrent dans le sanctuaire, ils y trouvèrent les trois autres clercs, ainsi que Belenn et Tybert. Ces deux derniers étaient en grande conversation et le clerc avait passé un bras amical autour des épaules du novice qui sanglotait. Il remarqua néanmoins l’arrivée des deux elfes et leur fit signe qu’il en avait pour deux minutes. Les deux Lathandrites échangèrent encore plusieurs paroles avant que Tybert ne s’éloigne avec les trois autres clercs et que Belenn ne rejoigne ses compagnons.
« Je vais m’en charger, Jarrod, merci. » dit-il à son collègue, et il lui prit le Sharite des bras.
Le clerc s’inclina et partit sur les traces des siens.
« J’ai voulu suivre sire Kasumi, mais je me suis arrêté en route. » dit Belenn en faisant signe aux elfes de le suivre. « Je vois que vous n’avez pas chômé de votre côté. »
Il les entraîna dans un couloir, puis poussa la porte d’une petite salle de réunion où brûlaient deux torches. Sur la table trônait un gros paquet emballé de cuir sombre, maladroitement ficelé. Belenn étendit le prisonnier à côté.

Une fois arrivée au Temple, avec les lumières et la présence des clercs, Arya sentit la paix l’envahir d’autant que le jeune novice terrifié par son geste et qu’elle avait abandonné à son sort était maintenant en de bonnes mains et que cela ne lui servirait que de leçon.<o>

</o> Elle suivit Belenn et Taliesin à l’intérieur de la pièce, mais dès qu’elle aperçut le paquet sur la table, un frisson la parcouru. La forme était suffisamment édifiante pour qu’aucune question n’ait besoin d’être posée. <o></o>

Nous avons à faire pour l’instant à quelques éléments sans grande envergure. Ils n’ont probablement peu ou pas de connaissance en magie à part les ténèbres pour utiliser une potion d’invisibilité. <o></o> <link rel="File-List" href="file:///C:/DOCUME%7E1/AMETHY%7E1/LOCALS%7E1/Temp/msoclip1/01/clip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w oNotOptimizeForBrowser/> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} p.MsoBodyText, li.MsoBodyText, div.MsoBodyText {margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; mso-bidi-font-size:12.0pt; font-family:Arial; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style> Son regard s’était fait plus sombre et dans sa voix se sentait l’inquiétude de l’absence de Kasumi qui devait se trouver seul face à un ou plusieurs ennemis.
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o></o>
Il suffit qu’un seul d’entre nous reste ici au cas où il se réveille. Non seulement, nous devons tenter d’en débusquer d’autres, mais … son regard se posa tour à tour sur les deux hommes, nous ne pouvons laisser Kasumi seul. Il faut que nous le retrouvions. Belenn où l’avez-vous laissé ?

Quête : un désir de crépuscule

Ainsi donc quelqu’un était venu ravir les restes d’Euryale. Il tait probable que cette disparition soit le fait des Sharites ou de leurs complices. Cela signifierait qu’ils étaient prêts à retenter une action d’éclat. Kasumi sentit le poids de la fatigue sur ses épaules. Une sensation plus morale que physique. La chance avait permis de contrecarrer les plans de leurs ennemis pour la soirée mais au moins deux individus avaient réussi à s’enfuir sans dommage, libre de commettre à nouveau leurs méfaits et de rapporter à leurs supérieurs la menace que constituait le groupe d’enquêteurs. Le rôdeur s’inquiétait de devenir une cible potentielle à leurs attaques même si cela confèrerait eu petit groupe un certain avantage stratégique et des opportunités de rendre les coups. Pourtant, là encore, ils n’avaient toujours aucun élément leur permettant de frapper les commanditaires de l’enlèvement d’Albérich et d’Euryale et les meurtriers d’Hector. Kasumi espérait que l’interrogatoire des prisonniers, qu’il faudrait très vite confier aux services secrets, leur fournirait ces éléments. Il n’était cependant pas assez naïf pour espérer que ces subalternes facilement défaits en sachent long sur les activités de leurs supérieurs.

Il arriva devant les portes du temple avant que son prisonnier ne s’éveille et pénétra dans le hall maintenant éclairé, tout de même soulagé de retrouver ce havre. Il s’enquit auprès de l’un des clercs en faction de l’endroit où se trouvaient ses coéquipiers. Le clerc, avisant le prisonnier, accompagna Kasumi et son fardeau dans une salle retirée du temple.