Page 71 sur 257
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 20:09
par Taliesin
Ils tinrent encore une minute, une autre...
Puis, soudain, un adolescent - l'écuyer de Gaspard, sans doute - surgit dans leur dos. D'une voix incertaine, il annonça que le couloir sud n'était plus tenu et que Guillermo suggérait un repli général vers les escaliers.
Gaspard et le reste de l'escouade jetèrent des regards incertains à Hubert.
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 20:15
par Hubert de Maleval
Hubert donna l'ordre de repli, conformément à la suggestion de Guillermo. Il était heureux d'apprendre que le chef mercenaire était toujours en vie, défait de devoir abandonner des hommes dans le couloir, sans savoir s'ils étaient vivants ou morts, ni ce que leurs agresseurs feraient d'eux ou de leur corps. A nouveau, la rage bouillonna en lui, tandis qu'ils abandonnaient la lutte. Il resta évidemment à l'arrière, surveillant que personne n'était surpris dans son recul, et calmant les velléités d'un Ithilien ou l'autre désirant en profiter.
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 20:22
par Taliesin
Après avoir ordonné à son écuyer de regagner le rez-de-chaussée, Gaspard demeura aux côtés d'Hubert, couvrant le repli de leur escouade.
Les Ithiliens, tout sauf désireux de les laisser souffler, se ruèrent au contraire à leur suite.
Mais si Guillermo avait donné son conseil à temps, il n'y aurait pas de groupe ennemi pour surgir derrière eux par un couloir latéral et, ainsi, leur bloquer toute retraite.
Si Guillermo avait donné son ordre à temps...
***
L'un des premier membres de la Communauté à descendre les escaliers fut Gabriel. S'il était évident qu'il avait passé sa cotte de mailles à la va-vite, il l'avait néanmoins passée, ainsi qu'un manteau, et il brandissait sa masse d'une main ferme.
-Bon, où est le mal qu'il faut terrasser ? s'enquit-il en apercevant Albérich
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 20:37
par Galathée
" Gabriel, j'ai besoin de ton aide pour faire évacuer la forteresse aux colons qui le désirent, dit Albérich. Le mal vient d'Ithilion et nous sommes en train de perdre. Je sais que tu voudrais botter le cul de ces Oghmans de malheur, crois-moi, je partage ton envie, mais tu seras plus utile à accompagner un groupe de colons vers la ville. Je viens d'en faire partir un premier... Nous devons cadrer les gens et organiser leur fuite, tant que nos militaires gardent les envahisseurs au sous-sol... Vu le cor qui vient de sonner, je crains qu'ils ne déferlent sur nous dans très peu de temps, et nous serons alors prisonniers..."
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 20:52
par Taliesin
Les épaules du Lathandrites se voutèrent légèrement.
-Tu te souviens quand même que je suis un homme d'action, pas vrai ? C'est aussi pour ça que j'ai quitté mon temple... et qu'on m'a encouragé à le quitter. Enfin, le devoir avant tout, n'est-ce pas : puisqu'il semble que je sois toujours et invariablement condamné à demeurer loin de l'endroit où les choses se passent, autant en rester éloigné... avec le sourire !
Et de fait, il sourit.
-Bon mais donc, je fais quoi, concrètement ? Je rassemble un groupe et je pars en ville ? Hum, tiens quand même compte du fait qu'avant de mettre les bouts, j'irai récupérer mes ouailles. Merde, j'étais en train de les civiliser, c'est pas pour les laisser à ces balais-dans-le-fondement d'Oghmans ! En plus, il paraît qu'Ithilion a une phalange spéciale composée d'anciens petits Paludiers capturés et élevés en vue de devenir des tueurs...
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 21:01
par Galathée
Albérich grimaça.
" Nous parlons des Ithiliens... pas des Mélandiens..."
Misère, les gosses paludiers... Qu'est-ce qu'ils allaient faire de cette marmaille sauvage dans leur fuite ? C'était la garantie d'une catastrophe à venir.
" Va t'occuper de ces enfants, alors... Mais Gabriel, ils vont être ingérables..."
Il ferma les yeux. Essayer de convaincre le clerc de les laisser derrière était inutile... et sans doute inhumain.
" Choisis une maison dans la rue que nous avons dégagée. La sixième à droite, par exemple. Emmène-les là. Restes-y. Je tâcherai de trouver des volontaires pour vous y rejoindre."
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 21:11
par Taliesin
-Envoie-moi Alban. Ou mieux, Giovanni : ce serait injuste qu'il participe aux combats et donc qu'il s'amuse pendant que moi, j'en suis privé.
Il souriait de toutes ses dents, comme si la situation ne l'affectait guère. Pourtant, il avait parfaitement conscience de l'urgence, comme le prouva la suite de ses propos.
-Mais leurs chambres sont situées à l'intérieur des remparts, je pourrai les récupérer un peu plus tard. Dans l'immédiat, je vais t'aider à orienter les gens, à constituer les groupes... On doit aussi pouvoir faire une chaîne transportant des vivres ici depuis les cuisines...
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 21:17
par Galathée
" Ezéchiel s'est déjà occupé de ça, et la nourriture n'est pas notre souci principal... C'est le froid. Il faut surtout que les gens pensent à prendre manteaux et couvertures. Dépêchons-nous..."
Il se dirigea vers les escaliers d'un pas rapide.
" On n'oblige personne à partir. Entre l'hiver et les Ithiliens, je ne sais pas ce qui est le pire, d'autant qu'ils vont très certainement nous traquer... Ils risquent de se montrer plus indulgents avec ceux qui décident d'emblée de se soumettre à leur autorité..."
Sauf s'ils décidaient, au contraire, de passer leur frustration de n'avoir pu capturer tout le monde sur eux.
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 21:30
par Taliesin
-D'accord, on n'oblige personne. Mais à titre personnel, sache-le, je préfère l'hiver. Appelle ça de l'orgueil si tu veux, mais le mot reddition ne fait pas partie de mon vocabulaire.
Et ils gravirent à l'étage où des gens complètement perdus et ne sachant que faire en côtoyaient d'autres qui annonçaient qu'ils rejoignaient l'armurerie et conseillaient à ceux qu'ils croisaient d'en faire de même. Bref, pour les deux clercs, il y avait du pain sur la planche.
***
Ils avaient atteint, gravi l'escalier.
Puis ils avaient fait volte-face.
Pour l'heure, ils parvenaient à contenir les assaillants, en position défavorable.
Mais ils ne tiendraient pas éternellement.
Surtout si tous les escaliers menant au sous-sol n'étaient pas protégés de la sorte...
Derrière eux, c'en était fini du calme et du silence : dans la forteresse en pleine ébullition, l'on entendait appels, cris, bruits de courses...
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 21:37
par Hubert de Maleval
Ils devaient savoir ce qu'il en était dans la forteresse. Hubert accrocha le regard d'un soldat non loin de lui.
" Replie-toi, va voir ce qui se passe en haut, essaie de savoir combien de temps encore ils ont besoin..."
Sans doute beaucoup plus que ce qu'ils ne pourraient leur en donner. Mais ils ne pouvaient pas baisser les bras tant que leur résistance était encore utile aux civils. C'était leur raison d'être, après tout.
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 21:45
par Taliesin
L'homme acquiesça, s'en fut.
Il revint de longues minutes plus tard, de longues minutes durant lesquelles Hubert, Gaspard et leurs quelques compagnons avaient dû batailler dur pour tenir leur position.
-Apparemment, messire Megrall, Gabriel et quelques autres organisent l'évacuation de ceux qui souhaitent tenter de fuir. Mais un certain nombre de civils se sont armés et se sont portés en renfort au sommet de certains escaliers. Personne n'a vu ni les autres clercs, ni les mages, ni Étienne.
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 21:58
par Hubert de Maleval
Albérich était vivant. Hubert n'avait pas voulu y songer, mais l'entendre l'emplit d'un soulagement presque dangereux. Mais Thibault, Barthélémy et Etienne étaient invisibles, et cela signifiait probablement que les mercenaires les avaient capturés, tout comme les mages. Les éléments à risque de la communauté. Où étaient-ils ? Le fait qu'ils n'aient pas encore été utilisés pour casser la révolte était presque inquiétant...
Et les civils se battaient. C'était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Le repli devenait de plus en plus compliqué à organiser. Si tous les colons étaient assimilés aux militaires, un massacre pourrait avoir lieu dans la forteresse...
Quant à eux... Ils devaient tenir encore un petit peu...
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 22:04
par Taliesin
Ils tinrent encore.
Et plus qu'un peu : plusieurs minutes.
Ils tenaient même toujours lorsque l'écuyer de Gaspard reparut. Il était blanc comme un linge.
-L'ennemi a pris le contrôle d'un escalier et un autre est sur le point de tomber entre leurs mains, lâcha-t-il d'une voix atone.
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 22:17
par Hubert de Maleval
C'était fichu. Il le savait depuis un certain temps, mais ce n'était pas pour autant agréable.
" Repliez-vous !" cria-t-il à ses hommes.
Peut-être pourraient-ils encore protéger quelques fuyards dans la grande salle puis la cour... Mais la forteresse était tombée. Jamais, une nuit plus tôt, il n'aurait imaginé une telle chose possible. Mais ce n'était pas le moment de se laisser gagner par le découragement : tant qu'il y avait une once d'énergie en lui, il devait la consacrer à la sauvegarde des civils. Il prit à nouveau l'arrière du groupe tandis qu'ils abandonnaient les escaliers.
Posté : jeu. 02 avr. 2015, 22:58
par Taliesin
Et ils se replièrent.
Sur les visages marqués de ses compagnons, Hubert voyait de la fatigue et du découragement. Mais de la détermination, aussi.
Beaucoup.
***
Avec l'aide de Gabriel et de quelques volontaires, Albérich avait réussi à conduire un premier puis un deuxième groupe jusqu'aux portes. A chaque fois, un Renaud furieux d'être tenu éloigné des combats mais fidèle au poste leur confiait un guide et des vivres avant de les laisser partir.
Les Lathandrites en étaient à constituer un troisième groupe, veillant à ce que ses membres aient de quoi se tenir chaud, lorsque leur parvint la sinistre nouvelle.
Les escaliers si vaillamment tenus par la garde de la Communauté venaient de tomber pour certains, d'être abandonnés pour les autres.
Leurs soldats tentaient encore de contenir la vague ithilienne mais... L'ennemi commençait à investir la place.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 17:33
par Galathée
" Tant pis pour l'organisation, dit Albérich à Gabriel. Si tu veux sauver les Paludiers, c'est maintenant..."
Il se tourna vers les gens amassés dans la grande salle.
" Fuyez vers la ville ! Réfugiez-vous dans les maisons qui se trouvent le long de la rue principale ! Prenez des torches ! Cachez-vous ! Nous nous rassemblerons plus tard ! Restez à quatre ou cinq ! Evitez les premières maisons ! Ne quittez pas les maisons sécurisées ! " dit-il aux premiers qu'il rencontra, puis il répéta le même message de groupe en groupe, les pressant de gagner la sortie.
Il aurait pu monter sur une table pour crier son message, mais il ne voulait pas avertir les Ithiliens de leurs intentions.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 17:56
par Taliesin
-On se revoit plus tard ! avait lancé Gabriel. Mais souviens-toi : quand le Conseil préparera la contre-attaque, j'exige d'être en première ligne !
Les efforts d'Albérich ne furent pas inutiles : ceux qu'il croisait l'écoutaient, lui obéissaient sans plus chercher à comprendre, se raccrochaient à son autorité. Mais il avait beau se démener, il avait beau parfois être soutenu par quelques membres de la Communauté essayant comme lui de hâter un tant soit peu la fuite - il croisa ainsi Roxane et Ariel en une occasion -, il ne pouvait pas lutter contre ce qui avait été longtemps contenu, contre ce qui commençait à se répandre désormais librement : la panique. Les cris et les appels se multipliaient, de même que les courses effrénées ; parfois, les gens partaient dans une direction puis rebroussaient aussitôt chemin, car la rumeur voulait que des Ithiliens soient sur le point de surgir...
Combien de colons étaient déjà sortis de la forteresse ? Cent ? Deux cent ?
Combien en restait-il à l'intérieur ? Au moins autant...
Trop.
Beaucoup trop pour espérer que tous échappent à l'ennemi.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 18:06
par Galathée
Albérich continua à répéter son message et à guider les gens vers la sortie. Il tentait d'apaiser l'angoisse des uns, de canaliser la colère des autres, de soutenir et soutenir encore. L'idée qu'il reste tant de monde dans la forteresse le rendait malade, et il n'était pas prêt à reculer tant qu'il n'avait pas les Ithiliens sous les yeux. Et quand ils seraient là... Il n'était pas encore tout à fait sûr de ce qu'il ferait. Personne ne méritait de rester en arrière.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 18:21
par Taliesin
-Messire Megrall !
Se tournant, Albérich vit Ingrid remonter à contre courant la cohue des colons en fuite. Elle tenait par la main l'un des petits Paludiers, celui qui avait passé un temps incroyable pelotonné dans les bras d'Alban.
-Avez-vous vu Ruth ? s'enquit la couturière.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 18:29
par Galathée
" Non. Non, je ne sais pas où elle est." dit le Luménien.
Il la prit par les épaules.
" Allez vous mettre à l'abri dehors. Je vais aller la chercher. Je vous la ramènerai."
C'était la seule chose décente à faire.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 18:38
par Taliesin
Elle acquiesça.
-Ne vous mettez pas non plus inutilement en danger. Elle est débrouillarde, vous la connaissez. Et puis, nous aurons besoin de vous, dehors.
Elle tourna les talons, disparaissant bientôt parmi la foule en fuite.
***
Ils s'étaient repliés, les Ithiliens sur les talons.
Ils avaient atteint la grande salle, fermé ses portes sous leur nez.
Autour d'eux, des gardes, des civils en armes, des membres de la Communauté se ruant vers le hall tandis que d'autres continuaient vaillamment à faire la navette depuis les cuisines, transportant les vivres qui pouvaient l'être facilement.
Du coin de l’œil, Hubert repéra Roland et Edgar. Mais point de Mathias, point de Guillermo.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 18:44
par Hubert de Maleval
Aussi affecté puisse-t-il être par leur perte, Hubert ne pouvait pas s'en soucier dans l'immédiat. Les Ithiliens défonceraient la porte dans quelques minutes, et sans magie pour la renforcer, ils ne pouvaient pas y faire grand chose. Il ordonna néanmoins qu'on pousse des tables devant pour la consolider, avant d'essayer de se faire une idée de la situation. Ils étaient en train d'évacuer la forteresse, des gens couraient dans tous les sens, mais il y avait un semblant d'organisation. Il rassembla rapidement ses officiers.
" Edgar, Gaspard, vous allez accompagner les civils vers la ville. Postez-vous au bas de la butte. Essayez de les répartir dans les maisons, enjoignez-les à la prudence et à la patience. Roland, tu restes avec moi. On va couvrir ceux qui continuent de descendre."
Il se tourna vers le sergent de la Trouée.
" Avant de partir... As-tu la moindre idée d'où sont les clercs ? Les mages ? Est-ce qu'Ezéchiel a reparu ?"
Posté : ven. 03 avr. 2015, 18:50
par Taliesin
Edgar secoua la tête.
-Non, mon capitaine. Vu aucun d'entre eux. Mais...
Il prit une profonde inspiration.
-Est-ce que je ne serais pas plus utile dans les étages, à essayer d'empêcher les Ithlliens de grimper les escaliers ? Parce que sauf votre respect, abandonner le fort, ça me fait... Ça ne me plait pas.
-A moin non plus, lâcha Gaspard. Avec tout le respect que je vous dois, Hubert, les chevaliers laïcs ont aussi vocation à être les dernier à partir. C'est dans notre code d'honneur.
-Sans compter que c'est pas vraiment nous que les gens, là-bas, auront besoin de voir pour être rassurés. Ce serait plutôt vous, mon capitaine.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 18:57
par Hubert de Maleval
Misère, en voilà deux qui choisissaient vraiment leur moment pour discuter les ordres. Il devait vraiment manquer d'autorité pour qu'on la conteste aussi aisément.
" Je suis sensible à vos doléances, mais c'était un ordre. Vous reviendrez botter les fesses des Ithiliens un autre jour. Maintenant, mettez-vous en mouvement. Les civils ont besoin de vous."
Posté : ven. 03 avr. 2015, 19:02
par Taliesin
Les deux hommes grimacèrent, visiblement furieux d'être ainsi écartés de la ligne de front.
-Un autre jour, ça peut être dans pas longtemps car, si ça se trouve, minuit n'est pas passé, souffla Edgar.
-J'en doute mais on va faire comme si tu avais raison, répondit le chevalier. Parce que c'est à peu près le seul moyen que je vois pour obéir aux ordres tout en ne bafouant pas les vœux prononcés lors de mon adoubement.
Et, bon an, mal an, ils s'en furent à grandes enjambées.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 19:16
par Hubert de Maleval
Hubert soupira, ignorant s'il était un piètre chef ou si ses hommes étaient mal embouchés. Sans doute un peu des deux. Mais de toute façon, c'était de la faute des Ithiliens. Il ordonna aux soldats de renforcer toutes les portes, puis d'escorter et de soutenir les civils qui continuaient à fuir. Edgar avait tort : défendre les escaliers qui montaient ne servait à rien. Une fois piégés dans les hauteurs, les gens seraient de toute façon coincés... A moins qu'il n'y ait une autre issue, plus discrète, qu'ils pourraient protéger pour exfiltrer les retardataires...
Posté : ven. 03 avr. 2015, 19:40
par Taliesin
Protégée par des murailles ne possédant qu'une entrée - si l'on exceptait les souterrains -, le bâtiment lui-même était doté de plusieurs issues secondaires. Autant de sorties par lesquels pourraient s'échapper les colons... et s'élancer à leurs trousses les Ithiliens. Il fallait espérer que, sur les murs, les archers commandés par Renaud tenaient toujours leurs positions.
Les coups commençaient à pleuvoir sur les portes barricadées. Solides, elles pouvaient tenir longtemps, à moins que l'ennemi ne possède des mages...
Mais ils pouvaient, aussi, décider d'investir les étages.
Posté : ven. 03 avr. 2015, 20:07
par Hubert de Maleval
Hubert se tourna vers les escaliers dont descendaient encore des civils désorientés.
" Roland, je te laisse la grande salle... Evacuez tout ce que vous pouvez, puis... je te laisse juge, je suppose..."
Il sourit.
" Je vais aller couvrir ceux qui tentent encore de descendre."
Posté : ven. 03 avr. 2015, 20:19
par Taliesin
Roland lui rendit son sourire.
-Moi vivant, pas un de ces tristes sires ne pénétrera ici.
Et il le salua de son épée, en digne paladin de roman.
On est Sunite ou on ne l'est pas...
***
Il finit par les entendre.
Plusieurs minutes s'étaient écoulées.
Combien ? Il n'aurait su dire, pas plus qu'il n'aurait su dire combien de colons avaient réussi à s'échapper durant ce laps de temps.
Mais à présent, les sommations résonnaient, à peu de distance de l'endroit où il se trouvait.
-Au nom des seigneurs légitimes de cette cité et des terres environnantes, nous vous demandons de déposer les armes ! Rendez-vous et aucun mal ne vous sera fait ! Battez-vous et nous serons contraints d'employer la force !
Posté : ven. 03 avr. 2015, 20:32
par Galathée
Il décida d'avancer prudemment. Il n'était pas taillé pour se faufiler dans les couloirs et espionner l'adversaire, il en était bien conscient. La compagnie de Giovanni lui faisait défaut : le barde aurait pu aller constater ce qu'il en était sans se faire voir. Mais comment retrouver Ruth et Alban dans cette fourmilière ? Il n'avait aucune idée de l'endroit où ils s'étaient trouvés au moment de l'alarme. Les deux gosses ne manquaient pas de cran, peut-être s'imaginaient-ils pouvoir combattre les Ithiliens à leur manière ? Quoi qu'il en soit, il avait promis à Ingrid de les retrouver, et il fallait qu'il se montre à la hauteur de l'angoisse d'une mère. Bien sûr, il était conscient qu'il n'aurait jamais dû s'engager dans une intervention pareille, mais comment aurait-il pu faire autrement ?
Il fallait qu'il aille voir qui faisait face aux Ithiliens, il n'y avait pas d'autre solution. Et peut-être pourrait-il les aider à fuir...