[Commerce] La Taverne de la Bienveillance

[Voyageuse]

Le mage soupira.
" Je ne me l'explique pas moi-même.... Mais je suis le seul fautif. Je n'ai pas fait appel à un mage plus expérimenté, j'ai surestimé mes capacités. Ces objets paraissaient tout à fait ordinaire. Je n'ai pas senti d'aura qui en émanait. C'est une forme de magie.... que je n'ai pas su détecter. Peut-être que je manque d'expérience... Ou tout simplement, je pense la magie divine drow est un peu différente de la magie profane humaine, qu'elle ne dégage pas la même signature. N'y ayant jamais été confronté, je ne l'ai pas détectée. Ou alors, comme c'est une divinité qui a créé ces malédictions, il est possible qu'il avait un pouvoir suffisamment puissant pour en dissimuler la trace aux yeux d'un non-initié.. Pour le médaillon, j'ai eu un doute, parce qu'il y avait des runes très discrètes, c'est aussi pour cela que je voulais le récupérer. Mais l'épée... Il n'y avait vraiment rien de particulier, à part de jolies pierres incrustées... et un motif géométrique qui n'évoquait rien de particulier, en tout cas pas des runes."
Il précéda Kmir sur le seuil de la porte.
" Mais je vais incanter tout de suite, ne perdons pas de temps...."
Une lumière violette l'enveloppa, et il sursauta.
" Il est loin... Mais par là-bas", fit-il en indiquant le sud.

[Kmir Tailleroc]

« Vous l’avez détecté ? Parfait. Hâtons-nous. »
Kmir n’avait pas fait de commentaire sur les explications de Maevion. Après tout, ce qui était fait était fait. Il en voudrait très probablement au magicien si l’objet leur échappait et donc, les condamnait. Mais présentement, il semblait toujours y avoir une chance de le retrouver et il fallait se concentrer là-dessus. Puisse Tymora leur sourire.

[Voyageuse]

HRP : je me suis trompée de direction, c'est plutôt sud - sud-ouest ; ça m'apprendra à ne pas regarder le plan


Ils se mirent en route, se dirigeant plus ou moins vers le sud. Maëvion, concentré, hésita plusieurs fois sur la direction à prendre : les rues allaient rarement dans la direction voulue. Il dut relancer son sortilège au bout d'une dizaine de minutes, ayant perdu la trace du rubis, et bifurqua un peu plus vers l'ouest. Kmir, reconnaissant la ville, devina qu'ils se trouvaient maintenant au sud-est du port de la ville. Les rues étaient moins commerçantes, le quartier davantage résidentiel. S'ils avaient obliqué vers l'est, ils auraient rejoint les riches villas du quartier sud. Mais l'ouest menait à la mer... et à une zone d'entrepôts et d'artisanat. On y trouvait les installations du chantier naval, deux scieries, une tannerie, une menuiserie, mais surtout d'immenses entrepôts stockant des marchandises en attente -qu'elles viennent de la mer ou y soient destinées.
La trace ténue que suivait le magicien menait tout droit vers ces entrepôts.

[Kmir Tailleroc]

Après son départ du bosquet, Kmir arriva à proximité de l’auberge. Peut-être que, s’il n’avait pas de chance, le guet serait au rendez-vous. Il avait disparu durant toute une nuit, faire un lien entre l’entrepôt et le bateau était possible. Tout du moins, si le rôdeur ou le mage avaient dit quelque chose.
Au besoin, le gnome avait préparés des mensonges. Il ne se cachait plus.

[Voyageuse]

Nul ne l'importuna pendant son trajet. Les rues étaient presque désertes, tout juste arpentées par quelques passants vaquant à leurs occupations matinales, et personne ne prêta attention à sa présence. Il n'avait eu aucune difficulté à trouver une cachette discrète, dans le secteur des entrepôts, pour cacher son butin -là où il pourrait espérer, peut-être, le retrouver plus tard. Il ne transportait donc plus rien de suspect sur lui.
Lorsqu'il parvint à la porte de l'auberge, le jour se levait tout juste. Il n'y trouva aucun garde en faction : tout semblait parfaitement normal. En jetant un coup d'oeil par les fenêtres, il put constater que la grande salle était vide. Un mince rai de lumière filtrant sous une porte témoignait qu'il y avait de l'activité en cuisine, en revanche. Mais la porte principale était close, et il dut y frapper plusieurs coups avant qu'on s'aperçoive de sa présence.
" Ça par exemple !, s'exclama l'aubergiste en le trouvant sur le pas de la porte. Vous êtes de retour ! Vous savez que vos amis se sont fait un sang d'encre à votre sujet ?"

[Kmir Tailleroc]

« Oui, je devine bien… répondit Kmir avec un ton las. J’ai dû faire face à quelques imprévus. Rien de trop fâcheux cependant. N’en demeure pas moins que je suis ravi de pouvoir retrouver le confort de votre établissement. »
Il jeta un regard vers les tables vides, hésita, puis :
« Le jour se lève déjà, je vais attendre mes compagnons ici. Si vous pouviez me servir un remontant, ça me fera tenir éveillé. »

[Voyageuse]

" Oh, étant donné l'heure tardive jusqu'à laquelle monsieur Desplaces vous a attendu, je doute qu'il se lève à l'aube. Il est resté encore une bonne heure après le départ de son ami. Il doit dormir profondément à l'heure qu'il est. D'autant qu'il avait mauvaise mine... "
Il se dirigea vers la cuisine.
" Je vais vous trouver de quoi déjeuner, si vous voulez... Mais si vous préférez rejoindre votre compagnon de route dans votre chambre et dormir quelques heures, n'hésitez pas, le petit déjeuner est servi à toute heure ! Vous avez la mine de quelqu'un qui n'a pas dormi de la nuit..."
Il y avait un soupçon de curiosité dans la remarque, mais l'aubergiste savait être suffisamment discret pour ne pas le questionner directement.

[Kmir Tailleroc]

Kmir, après une nouvelle hésitation, haussa les épaules.
« Bon… Je vais peut-être glaner quelques heure de sommeil alors. Je monte. Je vous dit à plus tard. »
Et il joignit le geste à la parole. Si, en entrant dans la chambre, il ne réveillait pas Bruno, il le laisserait dormir et se contenterait de se coucher. Au-moins aurait-il la bonne surprise de le découvrir lorsqu’il ouvrirait les yeux.

[Voyageuse]

Bruno dormait profondément, mais d'un sommeil passablement agité. Il ne se réveilla pas lorsque Kmir entra dans la pièce, mais se retourna plusieurs fois en marmonnant des paroles incompréhensibles.
Le gnome put se coucher à son tour et, enfin, dormir...

Lorsqu'il se réveilla, il faisait grand jour, la matinée était bien avancée et la pièce déjà vide. Il trouva son coéquipier attablé dans la salle commune presque déserte, devant un petit déjeuner consistant qu'il avait quasiment terminé d'avaler. Celui-ci l'accueillit avec un large sourire.
" Ah, vous voilà enfin ! Je vous ai laissé à manger, promis ! Asseyez-vous... et racontez-moi donc ce qui s'est passé ! On s'est inquiété..."

[Kmir Tailleroc]

« Oui, j’imagine », lui répondit Kmir en s’asseyant.
Il ne se sentait pas tout à fait reposé et il avait découvert à son réveil une désagréable inquiétude. Non, il ne pensait plus à la garde, aux meurtres. Hier, il y pensait. Mais maintenant, il se remémorait le fait qu’il n’avait pas eu froid, en pleine nuit, qu’il avait à peine senti l’eau, la manière dont se guérissait l’éraflure… Il avait peut-être moins de temps devant lui qu’il ne se l’était imaginé. Combien de jours lui restait-il ?
Il entama son petit déjeuné, puis poursuivit :
« J’ai retrouvé le rubis. On a évité le pire. »
Ça, c’était le principal.
« J’aurais pu être de retour bien plus vite, mais j’ai eu un souci en chemin. Sans rapport avec notre affaire. »
Il allait partir du principe qu’il avait trouvé le bijou directement dans l’entrepôt.

[Voyageuse]

Le visage de Bruno s'éclaira lorsque Kmir mentionna le rubis, pour se rembrunir aussitôt après.
" Un souci ? Rien de grave, j'espère ?, s'inquiéta-t-il avec sollicitude. Même si l'essentiel est d'avoir récupéré le rubis, je ne voudrais pas que vous vous soyez attiré des ennuis..."
Lui-même avait le teint pâle, grisâtre même, et l'air particulièrement fatigué. Mais puisqu'il ne bougeait pas, il était difficile de savoir si ses articulations étaient plus raides que la veille. Et sa mauvaise mine pouvait très bien être due à sa longue veille.

[Kmir Tailleroc]

« Rien de grave dans l’absolu, répondit Kmir. Mais… »
Il hésita et tourna son regard vers sa main.
« Je dispose peut-être de moins de temps que je ne me l’imaginais au départ. Rien de nouveau, on savait qu’on devait se hâter. On a les deux rubis, Maevion doit récupérer l’épée. »
Le gnome observa de nouveau Bruno.
« Vous avez convenu de quoi, hier, en vous séparant ? Et qu’est-ce qui s’est passé en mon absence ? Des gens sont venus ? »

[Voyageuse]

Bruno resta silencieux quelques instants, fixant lui aussi la main de Kmir dont la teinte dorée était désormais très nette.
" Ici ? Et bien... Ah, oui."
Il grimaça.
" On a eu des nouvelles de la garde. Pas aussi bonnes qu'espéré. Ils ont le nom de l'homme qui a acheté l'épée. Un certain duc de Russac. Le nom me disait quelque chose, je ne me suis pas rappelé tout de suite, ça m'est revenu pendant la nuit... C'est là où devait aller travailler la jeune fille qu'on a rencontrée sur la route, la petite Ilona. Ou c'est quelqu'un de sa famille. Bref... Le souci, c'est qu'ils n'arrivent pas à rencontrer le duc, qui semble avoir disparu. Son fils prétend qu'il est parti en voyage... Et la garde trouve son attitude louche. Il leur faut un mandat pour enquêter... Voilà où ça en est."

[Kmir Tailleroc]

« Un manda… »
Lorsque Bruno avait rencontré Kmir, il était relativement rare que ce dernier sorte de son calme placide, mais plus les jours passaient, plus la malédiction avançait, plus le gnome devenait expressif. Présentement, le rôdeur n’eut aucun mal à lire le ton et le visage du svirfnebelin. Un manda… combien de temps à l’attendre ? Ce serait trop long ! Et c’était agaçant !
« Un manda… » répéta-t-il.
Son manque de repos manqua le pousser à la colère. Il passa une main sur son front, soupira, replongea dans son petit déjeuné. Il finit cependant par déclarer :
« Bruno, vous devinez bien qu’hier, dans l’entrepôt, j’ai commis un vol. Certes, j’ai volé un objet volé, mais allez expliquer ça au guet. Aucun problème cependant pour le rubis, le guet ignorait où il se trouvait, on n’a pas à leur expliquer. Mais là, l’épée, ils savent. Comment, par tous les dieux, même si on arrive à la subtiliser, on ne va pas s’attirer des questions, des suspicions ? Or, sans leur soutien, comment on fait pour monter une expédition, trouver les mages, les prêtres ? »

[Voyageuse]

Bruno poussa un soupir.
" Je sais tout ça... Mais d'après ce que dit le capitaine Berthier, il aura le papier probablement demain ou après-demain, ce n'est pas très long. Il avait la sensation que le jeune homme qu'il a vu là-bas avait quelque chose à cacher. Peut-être qu'on devrait essayer de se renseigner de notre côté, on n'a rien à perdre... Et sinon, a-t-on vraiment besoin du soutien de la garde, et de monter une expédition ? Au pire, on trouve l'épée, on la remet à sa place et hop, on a réglé le problème..."

[Kmir Tailleroc]

« Vous oubliez la veille de voyage entre ici et les ruines, mon bon Bruno. Or, votre état ne va pas en s’arrangeant. Je suis encore vaillant pour ma part, mais pour combien de temps ? Au minimum, il nous faut trouver un mage capable de nous téléporter là-bas. J’ignore si Maevion peut faire cela. »
Le gnome acheva son petit déjeuné.
« On doit trouver la jeune fille qui travaille pour le noble. On verra bien ce qu’elle peut nous dire. Et faudra voir avec Maevion pour la téléportation. »

[Voyageuse]

Bruno acquiesça.
" Même s'il ne peut pas nous téléporter lui-même, il a sûrement des amis qui le peuvent... avec ou sans permission officielle. Reste le souci de retrouver Ilona... Mais en ayant le nom de la maison où elle travaille, ça ne doit pas être compliqué. Le quartier sud n'est pas immense. On doit pouvoir se renseigner dans une taverne du coin."
Il porta machinalement sa tasse à ses lèvres, oubliant qu'il avait déjà avalé l'intégrité de son contenu, puis la reposa.
" On commence par quoi ?"

[Kmir Tailleroc]

« Occupez-vous de la fille. Vous serez plus doué que moi pour ça. Mon apparence et trop atypique pour ne pas me desservir. Moi, je me charge de la téléportation. Dites-moi où trouver Maevion, à moins que ce soit lui qui soit sensé venir aux nouvelles. »

[Voyageuse]

Bruno secoua la tête.
" Non, non, il n'a pas prévu de repasser par ici, sauf s'il avait une nouvelle urgente à transmettre. Il m'a donné son adresse. C'est dans le quartier sud, pas très loin de l'université, au 22, rue des Saules. J'étais sensé le rejoindre pour midi, mais il sera soulagé d'avoir des nouvelles plus tôt que prévu. On comptait aller signaler votre disparition à la garde, cet après-midi, si vous n'étiez pas revenu. Et il devait se renseigner, de son côté, sur la famille qui a acheté l'épée. Mais je parie qu'il a fait la grasse matinée et qu'il sortira tout juste du lit quand vous arriverez là-bas."

[Kmir Tailleroc]

« Fort bien. J’y vais. On verra si je le tire du lit. Rendez-vous ici-même pour le repas du soir, si on ne se revoie pas avant. »
Sur ce Kmir se leva. Un peu découragé, et pas très reposé, il espéra qu’un peu de marche lui fasse du bien.

[Voyageuse]

" Je pense que je vous rejoindrai avant, peut-être pour midi... si je vous trouve. Sinon, ce soir, effectivement."
Il se leva à son tour, avec des mouvements précautionneux. Kmir nota qu'il restait légèrement voûté, mais il souriait bravement. Le gnome, quant à lui, n'avait plus qu'à se diriger vers le quartier sud. Mais il fut interrompu, alors qu'il s'apprêtait à sortir de l'auberge, par une voix connue dans son dos.
" Ah, je savais bien que je vous reverrai par là !"
Se retournant, il reconnut Emma, l'ancienne voisine de Bruno, joyeuse et pimpante, affichant son perpétuel sourire vaguement charmeur. Elle se tourna vers le rôdeur avec une moue inquiète.
" Bruno, mon vieux, on dirait que t'as pris dix ans en un rien de temps ! Vous, en revanche, vous avez incroyablement bonne mine, ajouta-t-elle à l'adresse de Kmir. Je n'ai jamais vu un teint pareil chez un svirfnebelin. Mais je ne veux pas vous mettre en retard, si vous comptiez partir... Ilona m'a juste chargée de vous saluer de sa part si je vous croisais"

[Kmir Tailleroc]

Kmir adressa à Emma un signe de tête pensif. Elle tombait un peu à pique, celle-là.
« Oui, je pense que je suis bien partie pour devenir le svirfnebelin le plus élégant de l’île et d’en-dessous. Ilona, il se trouve que Bruno a besoin de la voir et… hum, pourriez-vous nous dire où vous l’avez laisser ? »
Il eut une hésitation, puis se tourna vers Bruno avant de lui murmurer.
« Emma ne peut que se douter de quelque chose. Et elle est curieuse. Est-elle de confiance ? »
Il se demandait presque s’il n’allait pas demander à Emma d’aller voir Ilona, Bruno étant manifestement de plus en plus affecté. Il se demandait aussi s’il n’était pas temps de prévoir la solution de secours. Bruno serait bientôt hors jeu et il ignorait combien de temps il lui restait personnellement. La malédiction de l’or évoluait de manière différente, qui sait si la dernière phase ne serait pas très rapide. Il se sentirait mieux s’il savait que quelqu’un poursuivait la quête.

[Voyageuse]

Ilona observa leur conciliabule avec un sourire goguenard.
" Vous en faites des cachotteries ! Bruno, tu m'avais habitué à plus de franchise !"
Le rôdeur rougit vivement, et finit par marmonner un "je t'expliquerai..." un peu confus, mais sans oser répondre à Kmir.
" Bon, alors... Je vous dis où est Ilona... et vous me dites ce que vous cachez avec tant de maladresse ?
- Pourquoi pas... d'accord... mais tu vas être déçue, fit remarquer Bruno. Mais toi d'abord : dis-nous d'abord où on peut trouver Ilona... et surtout son employeur, le Comte de Russac... Ou duc, je ne sais plus.
- Ah, si tu cherches les de Russac, alors c'est qu'il y a de l'or en jeu. Ils font partie des riches famille de la ville, mais je suppose que tu ne le savais pas. Par contre il y a plusieurs branches... Lesquels cherches-tu ? Tu as un prénom ?"
Bruno secoua la tête avec une grimace.

[Kmir Tailleroc]

Kmir soupira.
« Le nom, on l’aura bientôt. Quant à ce qu’on fabrique, si vous tenez tant à le savoir, autant discuter autour d’une chope. Mais Bruno vous a prévenu, vous serez déçu. En vérité, moi-même je l’ai été. Une sale histoire… »
Il commanda de la bière, puis une fois Emma installée, il lui exposa, sans entrer dans les détails, ce qu’était la malédiction de l’or et de la pierre.
« … Voyez, il n’y a guère de profit à se faire, à moins bien sûr que vous soyez prête à vous servir dans les coffres plein de richesses de ce temple impie. Je vous le déconseille cependant, sauf peut-être si nous parvenons à briser la malédiction et même plus encore à détruire le caractère divin du temple, chose impossible sans l’aval d’un puissant clerc. »
C’était la première fois qu’il mentionnait aussi directement les coffres, mais s’il voulait appâter Emma, il le pensait nécessaire.
« En tout cas, nous cherchons à briser la malédiction, pour nous sauver, nous et les autres personnes affectées. Bruno n’en a malheureusement plus pour longtemps et le mal progresse en moi plus vite que je ne le voudrais. Notre espoir, cependant, c’est que la pétrification ne soit pas fatale, du moment que quelqu’un se charge de briser la malédiction après coup. Pour ça, il nous faut l’épée, cette épée achetée par ce noble. »

[Voyageuse]

La jeune femme avait écouté avec attention, les yeux brillants d'intérêt, surtout lorsque Kmir mentionna les coffres.
" Une épée... , fit-elle, pensive.
- Une épée antique en or, précisa Bruno.
- Logique. Les de Russac ne sont pas des guerriers. Mais plutôt des collectionneurs. L'un d'eux est particulièrement réputé pour ça, c'est l'aîné de la branche principale de la famille. Il s'appelle Olivier de Russac. Par contre, ce n'est pas l'employeur de la cousine d'Ilona, mais son cousin... et presque voisin. Je peux vous montrer son manoir, si vous voulez. Mais il est bien gardé. Et je vous rassure, je n'ai absolument pas peur de fouiller un vieux temple impie, même drow.
- Le contraire m'eût étonné, marmonna Bruno.

[Kmir Tailleroc]

« Nous sommes dans une course contre le temps, Emma, cela, vous l’avez compris. Nous nous sommes adressés à la garde pour organiser une expédition dans le temple impie, mais j’ai peur que la garde soit trop lente. Il nous faut songer au plan B. Montrez à Bruno le manoir et trouvez Ilona. Il nous faut des informations sur ce collectionneur. Je ne serais pas surpris qu’il ait été touché par la malédiction de l’or. Moi, je vais voir Maevion, on doit pouvoir se téléporter au temple, une fois tout les objets récupérés. »
Petite pause puis :
« Et si jamais même le plan B s’avère trop lent, Emma, vous pourriez bien être, vous, le plan C. Si Bruno se pétrifie, si je me change en statue d’or, vous pourriez finir cette sale histoire et, peut-être, nous sauver la mise. Et comme en ce monde, tout ce paie, ce que nous savons tout les deux très bien eu égard de notre profession, soyez certaine que ce service ne sera pas gratuit. Je paie toujours mes dettes. »
Sur ce, à la vue seulement d’Emma et de Bruno, il sortit ce qu’il portait au cou, sous sa tunique, son superbe pendentif d’or et de rubis. Emma connaissait les svirfnebelin. Elle savait qu’ils ne montraient pas leur richesse au quotidien, mais ils ne les aimaient pas moins. C’était, comme les nains, un peuple de la terre, métaux précieux et gemmes étaient leur domaine.

[Voyageuse]

Une lueur de convoitise s'alluma dans les yeux d'Emma à la vue du bijou.
" Vous prenez des risques en montrant ce genre de chose à une inconnue, fit-elle remarquer avec un sourire narquois. Vous ignorez ce dont je suis capable..."
Bruno leva les yeux au ciel. Insensible à l'attrait de l'or, il n'avait pas tiqué à la vue du bijou, mais il ne semblait guère s'inquiéter de la réaction de son ex-voisine.
" Tu as toujours eu beaucoup plus de gueule que de... tu vois ce que je veux dire. Bref. Ne vous en faites pas, Kmir, Emma n'est pas du genre à assassiner un gnome dans son lit pour le cambrioler.
Il avait pris la précaution de parler à voix basse, comme Emma.
- Qu'est-ce que t'en sais ? Je ne m'en serais sûrement pas vantée devant toi, c'est clair !
- Bon, écoute, Emma, c'est vraiment pas le moment. Tu m'emmènes là-bas, oui ou zut ?
- D'accord, je t'accompagnes... Si tu arrives à marcher.
- T'en fais pas, je suis pas encore cloué au lit.
- Mwouais... Ne force donc pas trop ton côté force de la nature..."
Bruno se redressa, avec des gestes un peu précautionneux, éveillant une lueur d'inquiétude dans le regard d'Emma. Mais la jeune femme ne dit rien.
" Allons-y. On se retrouve... dès qu'on peut ? Chez Maëvion, pour déjeuner ou pour dîner, ça dépendra combien de temps il nous faudra pour obtenir les informations".

[Kmir Tailleroc]

Tenter de voler Kmir dans son sommeil n’était pas une bonne idée. Un certain Drow pouvait en témoigner. Mais le gnome ne dit rien et se contenta d’acquiescer. Avait-il bien fait de mettre Emma dans le coup ? En même temps, avait-il eu le choix ?
Quoi qu’il en soit, il prit la direction de la demeure du demi-elfe.

[Voyageuse]

Kmir connaissait la ville. Il rejoignit rapidement l'une des artères principales et longea le nord du grand parc verdoyant jusqu'à atteindre l'université de la magie. Il obliqua ensuite vers le sud, prenant la petite allée qui le traversait et permettait aux citadins aisés des beaux quartiers de se rendre dans les administrations du nord de la ville. Comme la majorité des mages et enseignants de l'université, Maëvion demeurait en effet dans le quartier sud de Lumenis.

HRP : la suite là-bas.

[Brutus]

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Quelques minutes plus tard,a moins d'une demi rue de la Taverne de la Bienveillance...

Le moine et sa jeune disciple étaient enfin arrivés devant une Taverne-Auberge assez imposante,Fessant au moins trois étages de hauteur si on comptait les combles,La Taverne de la bienveillance semblait d'extérieur d'être une Taverne Auberge plutôt cossue et qui pouvait acceuillir bien des voyageurs de passage comme des marins,En tout cas,Rare était des Tavernes auberges aussi massives...A Athkatla il y en avait deux ou trois a travers les quartiers de la cité des pièces...Et ailleurs...La taverne de la Bienveillance entrait dans la dite catégorie...