[Lieu] Les portes de Manost

[Lothringen]

... Barundar eut la mauvaise surprise de constater qu'il y avait là d'autres gardes, dont une partie examinait les uns après les autres les postulants d'une longue, longue file de piétons, et dont l'autre se contentait de surveiller les portes. L'un d'entre eux, justement, se dressait devant le poney de toute sa hauteur arrogante...

"Dites donc, vous !" gronda-t-il d'une voix de volcan en éruption.

Le nain leva le nez, pour apercevoir en contre-plongée un géant de ferraille au regard peu amène.

"Vous croyez qu'on vous a pas vu ? A la file, comme tout le monde !"

[Graoumf]

Barundar réajusta ses lunettes devant ce soudain obstacle qui bouchait si sottement tout le passage. Il s'apprêtait à sortir quelques propos bien sentis, mais le regard peu amène que lui lançait le monstre de fer le ravisa. il ne put s'empêcher cependant de lâcher un :

- Et bien ! Quel accueil !

avant de bondir à terre. Il entreprit de détailler le garde de la tête aux pieds, en courant tout autour de lui, plus vite que celui-ci ne pouvait se tourner, tout gêné qu'il était dans son immense et pesante armure.

- Mais regardez-moi donc l'état de cette armure ! Les rivets pendouillent par pans entiers !... Mmmm... et oh ! Qu'est-ce que c'est que ce tissu qui dépasse du cuissot ? Je n'ose même pas imaginer l'intérieur ! *se dérobe avant que le garde ne le touche* Cette bande mériterait bien que je m'en occupe... Ah ! Je ne peux pas vous laisser dans cet état là !

Joignant le geste à la parole, le nain se glissa jusqu'à Sabot d'Or et l'une des sacoches qu'il transportait sur ses flancs. Il en releva le rabat et fouilla à l'intérieur à la recherche de son marteau. En un éclair, il était à l'ouvrage sur la bande qu'il avait repérée plus tôt.

- Ah je ne pourrais pas faire aussi bien que sur mon enclume... mais enfin, arrêtez de vous trémousser comme ça !

*CLONG* *CLONG*...

[Lothringen]

"Mais... enfin ! Allez-vous cesser de..."

Le garde s'agitait, essayant vainement de se soustraire au marteau du forgeron nain qui tentait pour sa part de rapetasser son armure un peu déformée par un trop long usage. Les manèges de l'un et de l'autre commencèrent à amuser les passants, et notamment deux des collègues du garde, qui, abandonnant leur enquête auprès des postulants, contemplèrent la scène avec une hilarité certaine.

"Laisse-toi faire, voyons, tu ne vois pas que l'on essaie de ravauder tes bas ?"
"J'ai toujours trouvé que tu avais l'air d'avoir été renversé de dos par une tarrasque", plaisanta l'autre.

"Vous trouvez ça drôle ? Ah !" grogna le garde en voyant que le nain avait enfin cessé de le harceler."Avez-vous enfin fini ?"

Pressé de se débarrasser du ridicule qui lui collait désormais à la peau, la sentinelle s'adressa d'un air agacé à ses collègues.

"Veuillez traiter son cas rapidement, que je n'aie plus à supporter sa, hum... compagnie. Oh, et merci quand même", ajouta-t-il de mauvaise grâce, avant d'opérer un retrait stratégique un peu plus loin des rieurs.

Les deux collègues firent signe à Barundar de les suivre, et reprirent leur poste ordinaire à la table de leur registre, toujours hilares.

"Hé bien, hé bien, forte tête... reprit l'un d'entre eux. Quelle est votre requête ? Désirez-vous effectuer une vérification systématique des fournitures de la garde, ou envisagez-vous d'entrer en ville ?"

[Graoumf]

Barundar réajusta ses lunettes et déclara :

- Eh ma foi, je comptais bien profiter des produits de vos alambics tout d'abord ! Je dois vous avouer que ses efforts m'ont quelque peu desséché le gosier... *adresse un gros clin d'oeil à un des gardes* héhé... et en dehors de ça, je comptais visiter un peu vos forges et aller tirer quelques oreilles de vos grands-saucissons de forgerons au passage !

Barundar s'épongeait le front avec un tissu de grossière facture tandis que le garde lui débitait les règlements, us et coutumes de la cité helmite. Sabot d'Or s'étant approché de son vieux maître, celui-ci en profita pour ranger dans ses sacoches le marteau qu'il tenait encore à la main.

[Lothringen]

"Bien bien bien... Je suis certain, alors, que vous serez ravi d'apprendre que la principale forge de Manost se trouve placée juste en face de la principale auberge de la cité. Mais terminons-en d'abord avec les formalités d'usage... Je crois avoir bien pris le temps de vous décrire les us et lois de Manost. - la garde est très stricte à ce sujet... Maintenant, c'est votre tour de vous présenter, maître nain."

En temps ordinaire, la seule mention de l'origine raciale et du poney auraient suffi comme signalement, mais on venait de voir passer un autre nain tout récemment, et mieux valait avoir des registres précis : la garde manostienne était du genre consciencieuse. Sans compter que depuis la déclaration de guerre, les mesures de sécurité avaient été grandement renforcées aux points de passage.

"Nom complet, localité d'origine, armes à déclarer... A part ce redoutable marteau bien entendu ? Mon collègue doit examiner vos sacoches."

[Graoumf]

A la mention de la fouille des sacoches, Barundar fronça quelque peu les sourcils.

- Oh, vous trouverez rien de bien folichon dans les sacoches, si ce n'est mon marteau de forgeron et quelques outils.

Il ne manquerait plus que les gardes tombent sur ses précieuses gemmes et son recueil de techniques et méthodes de forge.
Le vieux nain avait enfoui tout le toutim tout au fond du sac, sous de vieux mouchoirs usagers dans la même veine que les linges qui les emmaillotaient... en prévision d'éventuels voleurs. On n'était jamais assez trop prudent.
Tandis qu'un des gardes commençait à fureter dans les sacoches, Barundar tenta de détourner son attention :

- Je possède également un clibanion que j'ai forgé moi-même. *dénoue le tissu qui l'en protège* du bel ouvrage... sans vouloir me vanter..., fit remarquer Barundar tout en jouant avec sa barbe.

[Lothringen]

Peu sensible aux arts de la forge, l'homme ne jeta qu'un rapide regard au clibanion, pour vérifier qu'il n'y avait rien d'autre sous le tissu entrouvert, et retourna aux sacoches. Tout y était si bien tassé pour le voyage qu'il n'avait plus d'autre choix que de tout déballer par terre. Outils, vêtements propres ou sales, nourriture plus ou moins bien emballée, tout y passait sous les yeux médusés des piétons encore coincés dans la queue. Et le garde finit par arriver sur une couche complète de mouchoirs morveux.

« Beurrrrkk... Et moi qui croyais que les nains étaient une race propre », grommela-t-il dans sa barbe, avant de saisir ces choses entre son pouce et son index gantés et de les déposer une à une, bien en vue, sur le sol. Il poursuivit avec des tissus marronnasses dont il préféra ignorer le parfum, finit par tomber sur un ouvrage qu'il se contenta de feuilleter, et enfin, sur un sac de gemmes où il fourra son nez, et qu'il redéposa bien vite où il était, au fond de la sacoche. Il remit pèle-mêle en place ce qu'il avait précédemment vidé par terre, mais avec plus d'empressement que de souci d'ordre, ce qui donna aux sacoches une morphologie des plus chaotiques - puis alla parler à l'oreille de son collègue, qui hocha la tête. Ils mentionneraient au registre la présence des gemmes. Toujours utile en cas de vol...

« Bon, apparemment vous n'avez que ce marteau. Mais vous n'avez toujours pas décliné votre identité ? »

[Graoumf]

Les poings de Barundar avaient blanchi de crispation à la vue du contenu de ses sacoches déballées à la vue de tous les passants. Il marmonnait encore dans sa barbe lorsqu'un des gardes lui demanda à nouveau de décliner son identité. Le vieux nain grommela un "Barundar du clan Grmbl...orunn..." entre ses dents, tandis qu'il rangeait avec minutie les sacoches que ce %£$§ de garde avait dévasté.
Il jeta un coup d'oeil peu amène aux alentours entre ses sourcils broussailleux, persuadé de surprendre quelques regards malsains de convoitise, mais les passants avaient vite repris leurs mines ennuyées face à l'interminable attente de ces contrôles. Il lâcha un dernier "Grmblblbl..." tout en serrant les attaches de ses sacoches, et de se planter devant les gardes :

- En avons-nous fini avec les formalités ?

Sabot d'Or choisit ce moment pour venir poser son menton sur l'épaule du vieux nain.

- Humf...

Barundar se détendit quelque peu tout en gratouillant le chanfrein de son compagnon.

[Lothringen]

L'homme hocha la tête en achevant son griffonnage sur le registre. La plupart des précisions qu'il y inscrivait étaient tracées sous forme de symboles, ce qui empêchait les voyageurs de savoir ce qu'il notait au juste, et avait le don de les exaspérer.

« Tout à fait, nous en avons fini avec vous. Si vous cherchez toujours une taverne, demandez le Loyal Paladin, dans le quartier des Arcades ; n'importe qui en ville pourra vous l'indiquer. La forge centrale est juste en face. Si vous voulez vous renseigner sur les commerces, notamment les forges, c'est encore au siège de la guilde des marchands, dans le quartier du gouvernement, que vous obtiendrez le plus facilement des informations. Je vous souhaite un bon séjour. »

Et le soldat, dont la journée était loin d'être finie, fit signe au suivant qu'il pouvait avancer.

[Graoumf]

Un bon séjour, un bon séjour... à présent que toute la lie de cette ville était au courant des richesses du nain, il promettait d'être bon en effet... le séjour. Barundar attrapa la bride de Sabot d'Or et se détourna des gardes. Sans un mot, ni un regard en arrière, il entra dans Manost...

[Umbre]

Umbre et ses compagnons arrivaient des côtes du sud tel un groupe de saltimbanque tout ce qui avait de plus normal. Seul la blessure d'Umbre pouvait paraitre suspect, mais après tout, les acrobates se blessaient aussi. Grâce à son sort, Umbre paraissait tout à fait "normal", un demi elfe comme il en existait tellement... Il se dirigea vers le garde d'un air humble et dit:"Bonjour messire, je me nomme Celendhyl et je suis acrobate de cette troupe, je souhaite rentrer dans cette ville pour me faire soigner suite à une chute et faire des spectacles pour gagner de quoi vivre."

[Lothringen]

A vrai dire, dans le contexte actuel, Manost et les gardes des portes n'avaient pas vraiment le cœur à rire, et un groupe de saltimbanques n'y était pas accueilli avec la même bienveillance qu'autrefois. L'officier auquel Umbre s'était adressé était à cran. Depuis la déclaration de guerre, le durcissement des mesures de sécurité rendait son travail plus fastidieux, sans compter les responsabilités plus lourdes et les voyageurs qui râlaient invariablement. Et puis il y avait cette agitation autour du temple, depuis deux jours... Sans savoir exactement de quoi il retournait, il pressentait que quelque chose clochait.

Interpelé par le nouvel impétrant, il grommela quelque chose d'assez confus où il était question d'un moment mal choisi pour demander des soins, avant de dévisager le petit groupe et de reprendre d'une voix plus claire :

« Hum. Il va le falloir plus ample informé avant de vous laisser entrer. Il me faut les noms de chacun, ainsi que votre dernier lieu de séjour et l'adresse à laquelle vous comptez loger. Avez-vous une promesse de contrat qui puisse tenir lieu de recommandation ? Il va de soi que la belle étoile et les campements sauvages ne sont pas des options. Enfin, nous devons fouiller vos personnes et vos bagages. »

En quête de contrebandes, de substances illicites, ou d'armes cachées... Mais cela allait sans dire.

[Umbre]

"Y a t-il un problème messire? J'ignorais que cette ville était si bien surveillé. Je vais laissé le soins à mes compagnons de se présenter" Umbre ignorait totalement ce qui était prévus, le mage était surement au courant. Le groupe avait bien fait de se séparer de ses armes avant d'arriver. Mais que les gardes soient aussi vigilant n'était pas normal et Umbre ignorait la déclaration de guerre faite entre les deux cités bien qu'il sache qu'elles n'étaient pas en bon terme, les guerres officieuses étaient moins dévastatrices en apparence mais bien plus sournoise.

[Mornagest]

Les autres membres de la troupe se présentèrent également, chacun donnant son nom et ses qualifications : jongleur, chanteur, musicien... ils avaient tous, dans leur sac, des instruments et des accessoires qui justifiaient de leur bonne foi. Et nulle arme, même bien dissimulée.

"Nous avons ouï dire d'une montée des tensions sur le continent, entre l'empire mélandien et la cité Bénie... les rumeurs étaient-elles donc fondées ?" lança ingénument une des "musiciennes".

[Umbre]

Umbre resta coi. Ce faire trop remarquer par les gardes était mauvais pour lui malgré son changement d'apparence. L'important était de rentrer dans la ville sans se faire remarquer. Son ombre immitait parfaitement ses gestes comme si elle comprenait l'enjeu de la discrétion... Il fallait paraitre le plus normal possible. Il était blessé, ils cherchaient du travail, mais le garde était un représentant de l'autorité... Les gens normaux se montreraient dépité et/ou en colère. Il choisit le dépit et prit un visage inquiet se qui n'était pas difficile à imaginer. Il s'approcha de Brianna et dit à voix haute: "Mais si les portes sont fermées, ou vais je pouvoir me soigner pour gagner de quoi vivre? Ou allons nous travailler?"

[Lothringen]

Les gardes avaient fini de fouiller le petit groupe et fait signe à leur officier que tout était en ordre. Les informations fournies avaient été soigneusement prises en note, ainsi qu'une description détaillée de la compagnie. Seraient-elles vérifiées ? Difficile de savoir comment fonctionnaient les services de sécurité de la ville. C'est alors seulement que l'officier se décida à répondre aux questions posées. Du moins, certaines d'entre elles. Il parlait en phrases hachées, en homme habitué à se répéter souvent, depuis quelques jours.

« Suite à la multiplication des incidents et exactions sur la frontière, l'état manostien a déclaré la guerre à l'empire de Mélandis, il y a plusieurs jours déjà. L'état d'urgence n'ayant pas été décrété, les portes ne sont pas fermées... »

Quelque chose sur son visage las disait : du moins, pas encore. Il leur tendit un parchemin.

« ...Mais les contrôles en ville se font plus nombreux. Faute d'avoir pu fournir de références, vous avez là un permis de séjour pour dix jours. Quand vous aurez un contrat, présentez-vous à la salle des registres, au palais du conseil, pour régularisation. Si vous n'avez pas trouvé de travail d'ici là, vous devrez quitter la ville. Je vous déconseille d"oublier de le faire. »

[Umbre]

Umbre prit l'air soulagé. Enfin la mission commençait, mais il devait se faire soigner et il ne connaissait pas la ville. Peut être que certain de ses compagnons pourraient le renseigner, il leurs demanderai une fois les portes franchis. "Merci à vous messires." dit il aux gardes avant de commencer à avancer.

[Mornagest]

La petite troupe s'en fut tranquillement. Chacun savait qu'il valait bien mieux aller l'air confiant, sous peine d'attirer rapidement l'attention. Et en ces temps troublés, c'était risquer de se faire arrêter et juger très rapidement, surtout dans une cité comme Manost, où l'ordre régnait normalement en maître. La tension n'en était que plus accrue, sans doute.

"Bien. Tâchons de trouver le temple d'Helm. C'est le plus imposant de la cité, cela ne devrait pas nous poser de problèmes. Mais, nous allons nous séparer, je pense. Inutile d'aller là-bas à dix... les autres iront trouver une bonne auberge pour nous loger. Nous nous retrouverons ici, près de cette fontaine."

hrp : à toi de poster au temple pour la suite

[Umbre]

Umbre fut soulagé d'entendre ces paroles, enfin il allait être soigné et donc allait pouvoir agir. Son bras le gênait et il voyait la guérison comme une délivrance. Il prit donc la direction dela place des Temples, avec un pas rapide et déterminé.

[Mornagest]

De retour de

La journée était bien avancée, et le petit groupe se retrouva près de la fontaine alors que la chaleur se faisait sentir, accueillie par la plupart des gens avec bonne humeur. L'hiver avait été rude, mieux valait que les récoltes fussent fructueuse, surtout si la guerre se confirmait...

Umbre était soigné, l'auberge était réservée pour un temps indéfini, et il leur restait un peu de temps pour la journée.

"Nous recevrons assez vite des informations," précisa un des membres du groupe. "D'ici là, nous devrions prendre nos marques et repérer les coins importants de la cité. Aucun d'entre nous n'est jamais venu ici... est-ce ton cas, l'ami ?" acheva-t-il en s'adressant au moine.

[Umbre]

de retour de la place du Temple

Umbre était arrivé ici par un navire il y a peu, mais ses pas l'avaient vite conduit hors de la ville, il la connaissait donc très mal. Il était inutile que ses compagnons en sachent autant sur lui, il leur répondis simplement: "Je ne connais pas la ville. Nous séparons nous pour visiter?"
Il était vrai que repérer le terrain était une mission primordiale, ils ne savaient pas encore sur quoi ils allaient tomber.

[Mornagest]

L'idée était intéressante. Voyager en grand groupe, même sous le couvert d'un déguisement, n'était pas forcément pratique pour passer inaperçu.

"Formons trois groupes. Nous nous fondrons plus facilement dans la foule, ainsi. Je propose que nous allions aux abords des temples, des tavernes bien vues, des commerces connus... au choix."

Umbre se retrouva avec Brianna et un autre elfe, tandis que les autres se partagèrent en deux autres groupes.

"Mmh," fit l'elfe, "Où voulez-vous aller en premier ?"

hrp : je te laisse nous guider jusqu'au prochain endroit

[Umbre]

"Je propose que nous allions vers le centre ville et le quartier administratif. Le port doit aussi être intéressant." Umbre prenait un air de touriste, admirant l'architecture tout en regardant les possibilités d'escalades et de dissimulations offert par l'architecture des bâtiments. Les zones d'ombres étaient relativement nombreuses pour qu'il puisse passer inaperçu dans certain endroit, mais pas dans tous.

[Althéa]

Quête : là où meurent les neiges éternelles

Ils avaient presque couru pour rejoindre les portes mais Althéa ne se sentait pas essouflée. Son corps devenu flamme d'angoisse lui était à présent étranger. C'est à mi-voix qu'elle demanda aux gardes en faction s'ils n'avaient pas vu une femme avec un enfant en bas âge. Il lui fut répondu que (ma pauvre dame) des enfants, il y en avait plein qui transitaient chaque jours aux portes de la ville. Lorsqu'elle précisa que la petite ressemblait à s'y méprendre à une petite drow, le représentant de l'ordre roulant des yeux lui expliqua (vous comprenez) que des enfants, il en voyait de toutes sortes et que tant qu'ils n'étaient pas armés ce n'était pas son travail de s'y intéresser (et heureusement).

Althéa se tourna vers Brus, éperdue ...

[Dhast]

Brus haussa les épaules, d'un air un peu bête. Ils venaient de courir depuis le Loyal Paladin jusqu'aux portes et Brus avait profité de la discussion entre Althéa et le garde pour reprendre son souffle. Hélas il n'avait pas beaucoup réfléchi à la possibilité que le garde ne leur donne aucune réponse, négative ou positive. Que faire maintenant? Les montagnes les plus proches de Manost étaient celles de la cordillère, or elles n'étaient pas si proches que cela, il leur faudrait plusieurs jours pour les atteindre. Qui plus est, la dernière fois qu'ils avaient franchi les montagnes, avec le groupe des helmites, ils avaient fait une dangereuse rencontre. Cependant ils ne pouvaient pas arrêter leur course ici, la vie de la petite en dépendait, et peut-être que celle de la mère aussi.

Althéa le regardait toujours. Il se gratta la tête en répondant:

- Y a qu'à y aller m'dame. Si 'pensez qu'elle est sortie, 'doit être déjà partie. Et... Dans l'livre y a pas une carte ou des mots pour nous dire par où faut aller?

[Althéa]

Althéa sortit doucement le livre et le regarda de nouveau, comme s'il allait à présent lui révéler le lieu où l'on retenait sa fille. Mais aucune autre information n'était apparue. Elle secoua doucement la tête.

"Ils parlent juste de ce temple, dans la montagne. Je suis sure qu'elle est là-bas.", dit-elle doucement.

Des larmes lui remontèrent aux yeux. Elle les réprima de justesse.

"Elissa a du matériel pour la montagne, j'en suis convaincue. Mais elle ne doit rien savoir sinon, elle m'empêchera de partir ... Il faut que j'aille là-haut. Tu comprends ?"

[Dhast]

Brus hocha la tête, bien que son geste trahît un manque cruel d'assurance. Les rayons du soleil caressaient les toits des maisons et les façades souriantes de leur robe dorée, faisaient transpirer les soldats qui lorgnaient le défilé continu et disparate des arrivants. Brus sentait leur chaleur moite sur ses cheveux. Maintenant qu'ils étaient aux portes de la ville la voie à suivre n'offrait plus aucune alternative et pourtant ils devraient repasser par la guilde. Il répondit en montrant plus d'entrain, la détermination plus qu'inébranlable d'Althéa l'angoissait et le rendait nerveux:

- Pour sûr n'y va m'dame! J'peux y aller à vot' place à la guilde, si vous v'lez éviter m'dame Elissa. Il ajouta en regardant autour de lui: puis p'tet qu'elle y sera pas.

Un marchand ventripotent et attifé d'un riche mauvais goût passa à côté d'eux en dévisageant Althéa, Brus surprit son regard et fronça les sourcils, il cracha à ses pieds en le dévisageant à son tour. Son crâne clairsemé était inondé de gouttelettes de sueur et ses épaisses arcades sourcilières recelaient deux yeux vitreux. Ses joues imberbes s'appuyaient paresseusement sur sa mâchoire et encadraient une bouche aux lèvres pincées. Les rayons du soleil caressaient les toits des maisons et les façades souriantes, il faisait beau à en crever.

[Umbre]

en provenance du quartier du gouvernement

"Rentrons vite, nous leur ferons payer plus tard."
Il avait du mal à digérer que ses illusions n'aient pas suffit à les faire fuirent. Lui qui se prenait pour un être exceptionnel, la pilule était dure à passer face à cet échec.
La blessure ne semblait pas suffisamment grave pour que ses heures soient comptés, mais elle était tout de même douloureuse. Le reste du retour avait été beaucoup plus calme. une chose était sur, ses malandrins allaient le payer de leurs vies. Et il ne serait surement pas le seul à vouloir les faires payer. Avec un peu de chance, leurs agresseurs étaient rechercher par la garde, se serait un bon moyen d'avoir accès aux hautes sphères de Manost ou d'avoir une récompense... Le sujet était à approfondir. Pour l'instant le plus urgent était de ne pas se faire repérer par les gardes et de retourner à l'auberge. et ils n'étaient plus très loin. Il fallait que ses compagnons trouvent des armes, car si lui n'en avait pas besoin, ce n'était pas le cas des autres.

[Mornagest]

Les autres étaient déjà revenus depuis quelque temps lorsqu'ils arrivèrent au point de rendez-vous. Ils s'étonnèrent de voir l'état de leurs camarades.

"Que s'est-il passé ? Vous vous êtes battus, ou quoi ?" plaisanta l'un.
"Faites attention, enfin... les gens normaux ne se promènent pas avec des flèches plantées partout sur le corps !" gronda un autre.
"Nous avons trouvé une auberge discrète qui peut nous accueillir sans problèmes. Elle se trouve non loin du port. Nous devrions y aller, et... faire un crochet par un temple afin de vous faire soigner, si cela est encore possible dans cette ville. Mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?"

[Umbre]

"Une embuscade" dit Umbre, "Ils étaient plus nombreux que nous et armés, notamment des archers. Dans une ruelle du quartier du gouvernement. Ils sont probablement connu par la milice de la ville. Il faudrait les retrouver pour leur faire comprendre qu'ils ne ce sont pas attaqués aux bonnes personnes cette fois ci."