La Couronne de Cuivre

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Astrée serait bien restée indéfiniment assise au bord de l'eau. Mais ils avaient tous faim...
Elle se releva donc bien vite pour partir à l'assaut du premier arbre venu - un bananier. Prince des Frelons, croyant sans doute à un nouveau jeu d'escalade, vint bien vite lui tenir compagnie sous forme d'écureuil. Elle coupa quelques fruits, en pela un sur place pour le manger immédiatement, puis redescendit sa récolte à ses compagnons, et passa à l'arbre suivant, un cocotier, qui, outre le lait et la pulpe de coco, leur fournirait des récipients tout trouvés, qui pourraient même servir de gourde s'ils se contentaient d'en percer l'extrémité avec le couteau.
Elle trouva également des ananas, et plusieurs autres fruits dont elle ignorait le nom : de petites boules rondes blanches avec un gros noyau et un goût rappelant le raisin, d'autres fruits plus gros, qui, une fois ouvert, libéraient de petites grumes au goût très sucré, et tant d'autres, tous plus succulents les uns que les autres, qu'elle s'empressait de redescendre à Kasumi, Zaïu et Ridculle.

Ce fut un véritable festin de fruits. Bien sûr, cela manquait un peu de consistance, et il leur faudrait songer à pêcher quelques poissons, ou à chasser éventuellement. Peut-être trouveraient-ils quelques légumes sauvages, ou, mieux, des tubercules comestibles. Il leur faudrait fouiner un peu, repérer les traces d'autres animaux. Et essayer de reconnaître peut-être quelques herbes... quoique la végétation ici lui était tellement inconnue qu'elle doutait de pouvoir en trouver beaucoup.
- Il y a des bambous, on peut se fabriquer des cannes à pêche... A moins que vous ne préfériez que je vous attrape quelques poissons à l'arc, bien sûr.

Son regard tomba sur Léo, toujours aussi sombre et silencieux.
- Kasumi... Je vais te laisser commencer à explorer les alentours sans moi, je te rejoins, fit-elle discrètement à l'adresse de son compagnon, en lui désignant du menton le mousse.
Elle prit quelques fruits et s'approcha du jeune garçon, s'asseyant auprès de lui
- Tiens, mange, ça te fera du bien. Et on va essayer de te fabriquer des chaussures dignes de ce nom. Je n'ai pas trouvé de liège... mais je dois pouvoir tresser plusieurs épaisseurs de feuille de palmier en guise de semelle, et on trouvera bien un bout de tissu ou de cuir pour te les fixer aux pieds. Tu veux m'aider à les faire ? Ce n'est pas très compliqué, je peux t'apprendre...

Elle savait qu'il y avait plus urgent : trouver quelque chose de plus consistant à manger, explorer les environs, renouveler sa provision de fleurs insecticides... mais elle ne pouvait pas se résoudre à laisser Léo ruminer seul dans son coin. Il avait besoin qu'on s'occupe de lui... et besoin de s'occuper les mains et l'esprit. Et puis, Kasumi était parfaitement capable de se débrouiller seul, avec Première Neige...
Un écureuil roux, devinant que la situation était grave, vint se nicher sur les genoux du jeune mousse.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi échangea un regard complice et compréhensif avec Astrée en comprenant qu’elle avait l’intention de parler un peu avec Léo. Le garçon semblait vraiment apathique, subissant visiblement le contrecoup de la colère qui avait immédiatement suivi la mort de son père. Le rôdeur se sentait désarmé face à cette situation, ne pouvant que se souvenir des moments de rage qui avaient suivi le décès de sa mère, il y avait si longtemps. Aucune parole n’avait pu le soulager alors… Il ne pouvait cependant qu’espérer que le mousse ne serait pas habité par la même force destructrice qui s’était emparé de lui alors. Perdu dans ses réminiscences, le demi-elfe s’éloigna lentement en compagnie de Première Neige.

Le demi-elfe avait le regard ouvert à tout, ne sachant pas précisément ce qu’il pourrait trouver d’utile. L’urgence était de trouver de quoi se nourrir en dehors des fruits, de petits mammifères ou des poissons feraient idéalement l’affaire, mais il cherchait tout aussi bien des plantes dont il reconnaîtrait les propriétés ou des matériaux pouvant servir à confectionner des outils en pierre ou en bois.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Je ferai comme vous le désirez, madame... avait répondu Léo, sans lever les yeux. Il avait alors entrepris de manger les fruits que lui avait tendus Astrée, sans réel appétit, mais probablement bien conscient qu'on attendait de lui qu'il se nourisse, et peu désireux de susciter le mécontentement de la rôdeuse ou des autres en jeunant...
L'exploration de Kasumi fut rapidement menée, et concluante en bien des points. En premier lieu, il eut confirmation que l'endroit ne recelait aucun danger : les animaux qui le fréquentaient d'ordinaire, il le voyait à leurs traces, étaient plutôt petits. Sans doute se faufilaient-ils ici à l'aube, au crépuscule... Ensuite, il découvrit qu'ils n'auraient pas à se contenter de fruits, pour leurs repas : si les mammifères étaient pour l'heure absents, le lac regorgeait de poissons de belle taille et d'allure prometteuse, et les oiseaux comestibles ne faisaient pas non plus défaut, loin s'en fallait. Il trouva également nombre de branches mortes, de morceaux d'écorce, de pierres utilisables pour la création de divers outils et ustensiles... Ils ne manqueraient de rien, en la matière.
Seul ombre à ce tableau idyllique : les plantes... il y en avait, bien sûr, mais elles lui étaient étrangères, il ne pouvait, de prime abord, savoir quelles en étaient les vertus respectives...

Quête :Tel est pris qui croyait prendre

L’attitude de Léo n’en finissait pas d’inquiéter Astrée. Il était l’opposé exact de ce qu’elle avait connu la veille au soir. Le garçon semblait exagérément soumis, soucieux probablement de ne pas se faire remarquer, de se faire oublier pour pouvoir ruminer tranquillement ses idées noires.
Elle se souvenait très bien- trop bien- de sa propre souffrance après la mort de son mari et de sa fille, de son désir de se faire oublier, d’être seule et qu’on la laisse souffrir seule. La guérison ne pouvait venir de l’extérieur… Mais le gosse était sans doute trop jeune pour la trouver en lui.
Sa première réaction avait été de s’enfermer, de ne plus voir personne et de souffrir seule. Mais très vite, elle avait constaté qu’elle parvenait à évacuer une partie de sa souffrance morale par des efforts physiques-voire par une souffrance physique. Et qu’elle pouvait, en s’occupant l’esprit, tenir éloignée un moment sa mélancolie.

Fabriquer des chaussures pouvait lui occuper l’esprit. Il pouvait aussi pêcher, s’il avait besoin de souffrir seul. L’idéal aurait été une activité physique, mais elle n’en voyait pas. Pas dans l’immédiat.
- Bon, je vais te montrer comment tresser ces feuilles de palmiers. Et on pourra se partager le travail… A moins que tu ne préfères t’accuper de pêcher du poisson pour midi ? Il est facile de fabriquer une canne en bambou, et j’ai quelques morceaux d’os dans ma poche qui peuvent faire office de hameçon, suffit de trouver un appât…

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Après une première exploration générale, Kasumi revint lentement sur ses pas et se mit à réunir plusieurs pierres plates et légères qui pourraient servir à cuisiner ou à gratter la peau d’un mammifère tout en étant facilement transportables. Avisant un gros oiseau manifestement peu craintif et ressemblant vaguement à un faisan, il mit l'arc qu'il avait emprunté à Astrée en joue et décocha un trait précis qui frappa l’animal de plein fouet. La première urgence était de trouver un repas plus consistant que des fruits car ce régime finirait par les rendre malade. La nuit tombée lui permettrait peut être de chasser du gibier et de récupérer de quoi confectionner des vêtements plus chauds pour la nuit et le voyage à venir. L’apparente hospitalité de ce lieu ne lui faisait pas oublier qu’ils devraient partir tôt ou tard en quête des autres Luméniens ou d’un moyen de retourner chez eux. Il faudrait alors songer à faire quelques réserves de nourriture, peut être ne fumant du poisson ou en faisant sécher de la viande.

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Tandis que Kasumi revenait vers les autres, portant leur futur repas, Astrée continuait à montrer à Léo comment tresser des feuilles en vue de s'en faire des chaussures. A ses questions, le gamin avait répondu qu'il ferait tout ce qu'on le jugerait apte à accomplir afin de contribuer à la survie du groupe, y compris pêcher, sans toutefois manifester la moindre once d'enthousiasme. Il travailla sans plus d'entrain, mais avec opiniâtreté et soin, ce qui permit à la rôdeuse de constater qu'il était plutôt habile. Pourtant, on le sentait l'esprit ailleurs : c'était flagrant, bien que son labeur n'en pâtit pas.

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Astrée observait Léo avec inquiétude. Le gosse broyait du noir, et elle ne savait comment l'aider. Ni que lui dire. Toute tentative de conversation était vouée à l'échec, apparemment.
Elle resta un long moment près de lui, silencieuse, sans un regard pour Zaïu et Ridculle à qui elle venait d'apporter une montagne de fruits. Assis l'un à côté de l'autre, ils tressaient silencieusement leurs feuilles de palmier, composant une espèce de mille-feuille qui servirait de semelle.

Avec un morceau d'os qu'elle tailla en aiguille, et un bout de liane en guise de fil, Astrée fixa ensemble les différentes épaisseurs de tresse, en une semelle large et informe, mais suffisamment épaisse pour bien protéger le pied. Il ne lui restait plus qu'à découper une bande de tissu au bas de ses chausses, à la fixer sur le dessus des semelles, et les chaussures seraient prêtes.

Kasumi revenait déjà vers eux, porteur d'un gibier. Il lui faudrait faire un feu, le faire cuire... Elle sentit son estomac s'enthousiasmer à cette idée.
Mais l'état de Léo la préoccupait trop pour qu'elle donne libre court à sa joie. Elle observait du coin de l'oeil le gosse, toujours sombre, toujours ailleurs. Elle rompit soudain le silence d'une voix douce.
- A quoi penses-tu, Léo ?

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Le garçon, apparemment surpris et dérouté par la question, leva sa mine hagarde vers Astrée. Mais il avait à peine croisé son regard que, déjà, il baissait à nouveau la tête, contemplant ses genoux avec obstination, comme si c'était là la chose la plus intéressante au monde.
-Je ne pense à rien de particulier, madame... répondit-il finalement, d'une voix creuse.

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Astrée ne sut que dire, que faire. Valait-il mieux le laisser seul avec ses pensées ? Ou insister ? Peut-être quelqu'un d'autre, Zaïu par exemple, saurait-il mieux s'y prendre ? Elle avait constaté qu'entre l'enfant et le jeune elfe s'était installée une sorte de complicité... Et elle-même se sentait tellement démunie... Elle ne pouvait évidemment pas le forcer à se confier. Il fallait laisser faire le temps.
Finalement, elle posa une main sur l'épaule du garçon, la serra brièvement... Puis retourna à sa tâche du moment, découpant le bas de ses chausses pour en faire le dessus des sandales de fortune.
- Tiens... Enfile-moi ces magnifiques chaussures. Glisse juste ton pied dedans, je vais essayer de les ajuster mieux... Voilà... On a de la chance, le tissu des chausses est assez élastique, donc ça devrait bien te tenir aux pieds, il suffit de bien les ajuster au départ.

Elle sacrifia un peu de son petit rouleau de ficelle pour bien fixer le tissu, puis sourit au gosse qui s'était laissé faire sans réagir. A nouveau, elle sentit son coeur se serrer devant son regard vide.
- Je vais aller aider Kasumi à faire cuire ce gros volatile. Tu as quartier libre, jeune mousse. Tu peux nager, pêcher, te reposer... Je te demanderai juste un service : si jamais tu aperçois des animaux blessés, ou qui semblent malade, signale-les moi... je ne connais pas les herbes qui poussent par ici, et j'aimerais voir s'ils utilisent certaines d'entre elles pour se soigner, ça pourrait nous être utile...

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-Très bien madame, je ferai attention à ce genre de choses... répondit doucement Léo. Et merci pour les chaussures.
Puis il retomba dans son mutisme complet, se contentant de jeter un bref regard au lac avant de s'intéresser à nouveau à ses genoux.

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Kasumi jeta un coup d’œil à la dérobée en direction de Léo quand Astrée le rejoignit. La jeune femme arborait une mine sombre que le demi-elfe n’eut aucun mal à mettre sur le compte de son impuissance à faire sortir le jeune mousse de son attitude déprimée. Kasumi esquissa une expression peinée puis un petit sourire encourageant à sa compagne avant de se concentrer sur sa tache. Il commença par retirer délicatement la flèche fichée dans sa proie. La perte des bagages avaient vu la disparition de la plus grande partie de leur stock de flèches et il fallait les économiser avec le plus grand soin. Il s’adressa à Astrée d’un ton serein à défaut d’être enjoué :

- J’aimerais bien récupérer certaines de ces plumes pour servir d’empennage. Je pense pouvoir trouver facilement de la résine avec tous ces arbres fruitiers qui nous entourent. A moins que tu aies une meilleure idée pour les utiliser ?

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Astrée était trop préoccupée par l'état de Léo pour pouvoir réfléchir sérieusement à la question.
- Oui, fit-elle distraitement. C'est une bonne idée de les récupérer pour fabriquer des flèches. Par contre il faudrait qu'on trouve des pierres tranchantes en guide de pointe... Sinon, en prenant un bois assez dur et en taillent en biseau... Ou bien avec un os taillé en pointe...
Elle leva la tête, croisant le regard de son compagnon, et eut un sourire embarrassé.
- Je suis désolée, je n'ai pas vraiment la tête à ça, je me fais du souci pour Léo... Mais je crois que je ne peux rien pour lui, qu'il faut juste lui laisser du temps. Je ne sais pas...

Elle soupira.
- Bon, je ferais mieux de me rendre utile en faisant cuire la viande ou en fabricant un deuxième arc et quelques flèches. Mais je vais garder un oeil sur lui... Le mieux, c'est peut-être que tu t'occupes de la cuisson, comme ça je pourrai m'installer pas trop loin de lui pour fabriquer mon arc. Juste au cas où il ait envie de parler... même si ça m'étonnerait. Je vais voir si je trouve un bois suffisamment dur et souple pour y tailler l'âme de l'arc. A défaut d'if ou de frène, un bambou devrait faire l'affaire... peut-être même que j'aurai une arme plus puissante que d'habitude, vu son élasticité.
Elle se mit en quête de la branche épaisse dans laquelle elle taillerait l'âme de l'arc.

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Il fallut à Astrée de longues recherches avant de découvrir une branche susceptible de remplir cet office. Le bois mort qui trainait de ci, de là, était en général tout juste bon à alimenter leur feu de camp. Pourtant, elle finit par dénicher un morceau de bonne taille, ni pourri ni abîmé : une branche fraîchement tombée. Cela pouvait faire l'affaire. Sinon, il y avait effectivement du bambou en bonne quantité : dénicher la tige adéquate lui prendrait encore de longues minutes, pourtant, elle était certaine d'y parvenir, au regard du foisonnement de certains bosquets.

Il y a 50 messages depuis mon dernier post =='

Même s'il se passe rien de conséquent pour la suite, ça fait pas mal à rattraper... Alors, comme j'ai juste survolé vite fait : petit message vraiment pourri en guise de basse vengeance :

Zaiu a mangé des fruits :

Hmmm ! C'est Bon les fruits !

Zaiu a remarqué l'état silencieux de Léo :

Léo a l'air bien silencieux ...

Puis Zaiu décidé de se reposer :

Houla, je me reposerai bien un petit peu moi !

HRP : Encore toutes nos excuses, Zaïu...; on s'était pas aperçus qu'il y en avait autant, de posts...

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Astrée s'était installée près de Léo pour fabriquer son arme. Elle avait choisi une tige de bambou bien rectiligne, qu'elle avait quelque peu taillé aux pointes. Le bambou présentait l'inconvénient d'être creux, ce qui lui assurait certes une excellente souplesse, le rendant utilisable même par des bras moins puissants, mais qui n'en facilitait pas la taille. Elle finit néanmoins par obtenir un équilibre satisfaisant.
Léo, à côté d'elle, ne bougeait toujours pas. Elle osait à peine le regarder tant sa mine était sinistre. Elle ne savait quoi lui dire... Et elle appliquait à elle-même le conseil qu'elle aurait voulu lui donner : s'occuper les doigts pour ne pas penser.

Sur la plage, Ridculle et Zaïu se reposaient, allongés à l'ombre des palmiers. Comment les en blâmer ? Qui, dans un environnement aussi paradisiaque, et par une telle chaleur, résisterait à l'envie d'une sieste à l'ombre ? Il n'y avait guère que des rôdeurs pour oser faire passer le côté pratique, comme la nécessité de se nourrir, avant la détente.... Elle sourit. Voilà qu'elle se mettait à penser comme Zaïu à présent....

Opiniâtre, elle s'obligea à terminer d'abord son arc, malgré la chaleur et la tentation de l'onde rafraichissante. Elle humait la délicieuse odeur du volatile que Kasumi avait mis à cuire, et sentait la faim qui lui tenaillait l'estomac. Mais il y en avait encore bien pour une vingtaine de minutes de cuisson...
Elle hésita. Observa le lac, ses compagnons. Zaïu et Ridculle étaient allongés, peut-être les yeux fermés ? Et là-bas, presque au bout du lac, les arbres s'avançaient jusqu'à la limite de l'eau, masquant aux regards la berge. Certains arbres avaient même les pieds dans l'eau... Elle jeta un regard vers Kasumi, très occupé, vers Léo, qui ne semblait pas vouloir bouger. Et il faisait une telle chaleur... Elle sentait son corps dégouliner de transpiration, et l'air lui semblait infiniment lourd à respirer.

- Tiens, Léo, je te le confie un moment, fit-elle en tendant l'arc tout neuf au jeune mousse. Tu peux prendre une flèche ou deux dans mon carquois pour le tester, si tu as envie. Les plus courtes, celles qui sont en frêne, de préférence, les autres valent très cher.
Elle lui aurait bien proposé d'aller se baigner. Mais il n'en avait certainement pas envie.
- Je reviens, lança-t-elle à Kasumi qui la fixait d'un oeil interrogateur. Je vais juste me rafraichir un peu. Mais je reviendrai à temps pour déguster ton magnifique... heu... faisan !

Et sans attendre la réponse, elle se mit à longer le lac en direction du bouquet d'arbres qu'elle avait repérés. Elle attendit d'être suffisamment dissimulée pour ôter ses vêtements, les fixer au sol avec quelques cailloux pour éviter toute mauvaise surprise au retour, et plonger dans l'eau à l'abri des regards.
L'eau fraîche sur son corps était un délice. Si merveilleusement agréable qu'elle se demandait comment elle avait fait pour attendre si longtemps avant de s'immerger. Elle s'éloigna de la berge, quittant peu à peu l'abri des arbres, juste pour le plaisir de nager un peu. Elle était loin de ses compagnons, presque à l'autre bout du lac, et ne craignait aucun regard indiscret maintenant qu'elle était complètement immergée. Et puis, elle ne comptait pas s'éterniser. Quelques minutes encore, juste le temps de se sentir à nouveau fraîche et dispose.

HRP : absente de vendredi 23h à dimanche fin d'après-midi... postez sans hésiter en attendant (Talie est absent également)

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Lorsqu’il comprit les intentions de la rôdeuse, Kasumi fut bien près de décider de la rejoindre mais il se dit qu’Astrée avait peut être précisément choisi le moment où il était le plus occupé à faire dorer l’oiseau pour s’esquiver. Malgré cette interdiction tacite, il jeta des regards fréquents dans la direction d’où se baignait la jeune femme, pour s’assurer qu’elle ne courrait aucun danger s’efforçait-il de se convaincre.

Intérieurement, il redoutait l’effet de ce petit coin d’apparence paradisiaque et le moment où il finirait par leur faire commettre des imprudences par insouciance surtout si le séjour se prolongeait. Le demi-elfe savait qu’il leur faudrait quitter cet endroit rapidement pour tenter de rentrer chez eux. Cet interlude de calme pouvait laisser à Léo une chance de faire son deuil et aux voyageurs épuisés de reprendre des forces et de se ravitailler. A l’inverse, il était tout autant possible qu’il rende le retour à la réalité et les épreuves à venir bien plus rudes encore.

Le concours de "doigts de pieds en éventail" se termina par une victoire de Ridcull. Celui-ci refusa, juste après, au grand désarroi de Zaiu, la revanche au "Château de sable" !! Il ne resta plus qu'à se vautrer bien confortablement et profiter du lieu ; de rêvasser aider par l'odeur du zoisillon en train de cuire ; de se détendre ...

Détente pousser à l'extrême puisque Zaiu ne tarda pas à sombrer dans un sommeil si profond qu'il ne sentit point le soleil dardait ses rayons sur son visage par une ouverture dans le feuillage. C'est donc la face rougit et la peau tirée qu'il se réveillerait...

Il était rare pour un elfe de sombrer ainsi, mais les péripéties passées, couplées à l'allégresse d'être toujours en vie et en lieu sûr explique cette soudaine plongée dans les bras de Morphée ! Morphée qui par ailleurs avait des atours bien attrayants dans l'esprit du Zaiu endormi : elle était en effet cuisinière et préparait une sorte de faisan

C'est alors au commun du repas onirique ( ²) qu'il se réveilla en sursaut !

Un regards aux alentours ...
Toujours la même île
Question de survie ?
Quand est-ce qu'on mange ?

Zaiu laissa donc Ridcull à son bronzage et s'approcha de Kasumi. Non sans avoir fait un détour pour une tape un peu franche à l'épaule de Léo suivit d'une injonction :

Tu vas nous la faire durer encore longtemps ?!

Injonction qui n'attendait pas de réponses. Le jeune elfe continua sa route vers le cuistot de service à qui il fallait bien rendre grâce.

Il est bon de souffler un temps.
Le bras de Zaiu et même Zaiu tout entier commençait à fatiguer à force de batailler constamment !
Rechargeons notre vertue grâce à aux victuailles et ... et ...

Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi adressa un sourire amusé au surprenant elfe tout en s’occupant de faire dorer la peau de l’oiseau. Il jeta un nouveau regard discret en direction d’Astrée, juste pour s’assurer qu’elle allait bien avant de répondre à Zaïu :

- Pour le moment, notre priorité est de reprendre des forces comme vous l’avez si bien dit. Astrée et moi ferons en sorte de reconstituer une partie de nos vivres et de remplacer certains objets utiles que nous avons perdus hier. Peut être pourrez-vous nous y aider ? Nous essayerons ensuite de partir en reconnaissance à l’aide d’un oiseau. Cela nous aidera peut être à faire des plans sinon à retrouver la trace des autres.

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Ridculle n'avait rien entendu de cet échange : confortablement allongé sur le sable - il s'était même confectionné une sorte d'oreiller -, il dormait comme un bienheureux. Son attitude aurait pu étonner, compte tenu de la situation. Mais, à bien y réfléchir, il profitait simplement de leur halte dans ce lieux enchanteur pour reprendre des forces, ce qui serait, à n'en pas douter, utile pour la suite de leurs pérégrinations.
Quant à Léo, il était toujours bien éveillé. Sinistre, il jetait parfois des regards autour de lui, afin sans doute de repérer des animaux blessés, comme le lui avait demandé Astrée. Le reste du temps, il observait l'arc confectionné par la rôdeuse, et notamment sa corde pour laquelle il paraissait avoir une certaine fascination.

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Astrée fit tranquillement quelques longueurs à la nage, savourant la fraîcheur de l'eau et la détente qu'elle apportait. Puis elle finit par sortir de l'eau, se cachant de son mieux derrière les arbres de la berge. Mais de toute façon, Ridculle paraissait dormir, et Kasumi et Zaïu étaient en grande discussion. Personne ne faisait donc attention à sa nudité, qu'elle dissimula rapidement enfilant ses vêtements en un tournemain.

Elle se rapprocha ensuite de ses compagnons, suivie de près par Prince des Frelons qui avait retrouvé sa forme naturelle pour l'occasion.
Léo semblait toujours aussi sombre, et étrangement fasciné par l'arc.
Et l'odeur qui se dégageait de la viande en train de cuire était des plus appétissantes...
- Ca a l'air enfin prêt, fit-elle simplement remarquer. On va pouvoir manger un bout... J'espère que je ne vous dérange pas dans une discussion trop palpitante et secrète ?, ajouta-t-elle joyeusement à l'attention de Kasumi et Zaïu qui semblaient tous deux fort sérieux....

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L’expression joyeuse d’Astrée était un baume au cœur de Kasumi mais elle ne suffit pas à lui retirer tout à fait sa morosité. Il lui répondit tout de même d’un sourire et résista à l’envie de passer une main dans sa chevelure mouillée comme il aimait tant le faire. Il échangea ensuite un clin d’œil avec Zaïu avant de répondre à la jeune femme, souhaitant détendre une atmosphère qui pouvait redevenir sérieuse à tout moment si l’on songeait aux périls qui les attendaient.

- Tu sais bien que rien n’est secret pour toi en ce qui me concerne ! Tu serais bien aimable de me prêter ton couteau si tu veux me laisser faire le service.

Quête: tel est pris qui croyait prendre

- D’accord !, répondit-elle en lui tendant son couteau, se félicitant de ne l’avoir pas perdu dans le naufrage. Il lui avait tout de même été offert par Kasumi…
Astrée laissa le rôdeur découper soigneusement la volaille, tandis qu’elle se mettait en quête de coques de noix de coco vides. Dans l’une d’elle, elle fit cuire quelques instants des morceaux d’orange, d’ananas et de noix de coco, en guise de garniture. Les autres coques feraient office de bols.
Lorsque chaque bol eut reçu sa dose de viande et de fruits, en un délicieux mélange sucré-salé, elle y ajouta une fine baguette taillée en pointe qui servirait de fourchette.

Léo était resté immobile, non loin. Et Ridculle dormait toujours…
- Je vais les chercher, fit-elle en dissimulant de son mieux son inquiétude pour l’état de Léo.

Elle s’approcha du jeune mousse, s’accroupit près de lui en lui tendant son bol.
- Tiens, viens t'installer avec nous et goûte-moi ça… Une recette exclusive de mon invention, j’espère que tu vas aimer…
Volontairement, elle faisait mine d’ignorer sa mine revêche et boudeuse.
- On devrait peut-être réveiller Ridculle, qu’en dis-tu ? Ou sinon il va manger tout froid... Mais il a l'air tellement fatigué...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Que nenni, madame !s'exclama alors le vieil homme d'un ton joyeux. Ni fatigué, ni endormi. D'autant qu'il y a des fumets qui réveilleraient un mort, et celui qui chatouille mes narines en fait indéniablement partie...
-C'est vrai que ça sent bon... dit Léo, très poli mais sans parvenir tout à fait à dissimuler son manque total d'intérêt pour la nourriture.
L'instant suivant, ils de levaient tous deux et, à la suite d'Astrée, rejoignaient Zaiu et Kasumi, le mage d'un pas alerte, le gamin en trâinant les pieds.

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Kasumi prit la remarque de Léo comme un encouragement même s’il s’agissait avant tout de politesse et non d’enthousiasme. Il finit de découper le reste de l'oiseau en morceaux qu’il plaça dans l’un des plats improvisés par la rôdeuse :

- Il n’y a pas de raison de se rationner, au contraire. Nous avons tous sans exception besoin de reprendre des forces après les combats d’hier. Léo, j’espère que tu aimes la volaille, je ne voudrais pas risquer de te confondre avec l’un des squelettes que tu as bravement pourfendus hier.

L’ouverture était peut être un peu maladroite mais le rôdeur espérait que le jeune garçon sortirait de son mutisme. Et s’il perdait l’appétit, le moral ne pourrait pas suivre.

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Le gamin releva la tête de son assiette improvisée, observa Kasumi un bref instant.
-Oui, monsieur, se contenta-t-il de répondre.
Puis il baissa à nouveau les yeux et entreprit de manger avec diligence, puisque c'est ce qu'on attendait de lui. Avec diligence mais sans la moindre once d'enthousiasme.

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Le plat du jour était bon, cuit à point et bien garni à défaut d'être bien assaisonné. Astrée faisait mentalement l'inventaire des denrées qui leur manquaient. Du sel, tout d'abord - elle regrettait amèrement de n'avoir pas pris quelques algues imbibées d'eau salée. Il lui faudrait remplacer ça par des herbes ou des épices, si elle parvenait à en repérer dans cette végétation qu'elle ne connaissait pas. Il leur faudrait aussi manger des féculents de temps en temps, et rechercher pour cela des tubercules comestibles, ou quelque chose ressemblant aux chataignes. Il y avait certainement des sources alimentaires de féculents, même sous ce climat tropical. Les produits laitiers feraient défaut à Léo, encore jeune, et qui avait besoin de calcium.
Elle soupira. Il leur fallait également confectioner des récipients capable de contenir de l'eau, au moins pour la transporter, et si possible pour la faire bouillir pour manger autre chose que de la viande grillée et des fruits. Il suffisait d’évider une noix de coco par un petit trou au sommet pour en faire une gourde acceptable, et de confectionner une lanière pour la transporter.
Et puis… tôt ou tard, il leur faudrait quitter cette oasis paradisiaque. Et surtout quitter l’île…

- Comment va-t-on faire pour se sortir de ce pétrin ? finit-elle par demander à voix haute. Il nous faudrait un bateau pour quitter l’île… Vous croyez qu’on peut le fabriquer nous-mêmes et le mettre à l’eau à la crique qui se trouve à l’est d’ici, celle des méduses si je me souviens bien de la carte ? Et qu’il sera suffisamment solide pour traverser l’étrange tempête qu’on a rencontrée ?
Elle soupira. Elle se rendait bien compte que c’était sans doute perdu d’avance. Mais quel choix avaient-ils ?

- L’autre option, c’est de parvenir à contacter Luménis pour qu’ils nous envoient un bateau. Peut-être que quelqu’un, un mage, a lancé un appel au secours ? Sinon je ne vois pas comment contacter Luménis… Il paraît qu’il y avait un moyen de communication, mais qu’il ne marche plus. J’imagine qu’il faudrait pour cela aller au village de Port-Cabane, traverser l’île… A moins que ce moyen de communication ne se trouve dans l’hospice même, je ne me souviens plus. Et là ce serait suicidaire…
Elle replia ses jambes devant elle, posa son menton sur ses genoux.
- Peut-être qu’on pourrait commencer par essayer de repérer s’il y a eu d’autres survivants au naufrage… je peux tenter de recontacter Outshi, ou envoyer Prince en exploration, sous forme d’abeille… Ou alors on peut demander à Première Neige, elle irait plus vite…

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Astrée ne se laissait pas bercer par l’illusion de calme apparent que dégageait cette oasis. Loin de ressentir de l’inquiétude à ce rappel de leur situation précaire, Kasumi se réjouit du sens des réalités que manifestait sa compagne. Plus d’une fois, sa vision pragmatique des choses les avait tiré de mauvais pas. Il sentit pourtant qu’elle avait besoin de se rassurer et lui adressa un sourire confiant avant de donner son propre avis :

- La meilleure chose à faire avant d’arrêter un plan serait de reconnaître les environs. Si d’autres ont survécu au naufrage, ils ne devraient guère être éloignés. Mais avec cette végétation, nous pourrions nous manquer mutuellement pendant des semaines. J’espère que l’un de ces oiseaux acceptera d’effectuer une reconnaissance aérienne de la région. Quand nous aurons reconstitué nos vivres, il faudra choisir entre retourner vers la côte ou tenter de nous approcher de Port Cabanes. Je pense que les autres pourraient se diriger vers ce point de ralliement logique.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre.

Astrée hocha la tête.
- Oui, tu as raison. On peut sans doute faire appel à l'un des oiseaux de la forêt. Je vais essayer de contacter un rapace en quête de gibier, le persuader qu'il en trouvera en terrain découvert, l'envoyer vers la côte pour repérer des traces de naufrage... Mais il faut que je le trouve en-dehors de cette clairière paradisiaque, sinon je n'ai aucune chance de la convaincre de quitter un endroit aussi parfait. J'espère que ça marchera... Sinon je peux encore tenter de contacter Outshi, mais il faut que je fasse très attention cette fois-ci... Je préfère commencer par l'idée de l'oiseau. Qu'en pensez-vous, Zaïu ? Ridculle ? Léo ?

Et si ça ne marchait pas... peut-être se risquerait-elle à envoyer Prince en exploration. Elle craignait un peu pour sa vie, sous forme d'abeille il pouvait se faire prendre pour cible par un oiseau. Sous forme d'écureuil il n'irait pas loin. Sous forme équine il risquait de se faire éventuellement repérer par des ennemis, mais sans doute était-ce le moins risqué. Et puis, elle lui faisait confiance pour choisir la forme la plus adaptée aux lieux qu'il explorerait. Il lui suffisait de quelques instants pour passer de l'une à l'autre. D'un autre côté... Première Neige était plus apte à se défendre, elle ferait sans doute une meilleure éclaireuse... Il fallait qu'elle demande l'avis de Kasumi : cela restait risqué.

Mais il était inutile de se tracasser à l'avance. D'abord, tenter de convaincre un oiseau d'aller chasser en direction de la côte. Un rapace assez rapide, à grand territoire de chasse, de préférence... En cas d'échec, elle tenterait à nouveau de repérer Outshi - au moins savoir s'il était en vie et si possible dans quelle direction. En faisant vraiment très attention à ne pas se perdre comme la dernière fois.

Bras croisés, hochement de tête à chaque argument, moue crispée par la réflexion.
Zaiu ne perdait pas une miette de ce qui se disait, sous-pesant minutieusement le pour du contre de l'écureuil, de l'abeille ou de l'oiseau ... Décidément, les rôdeurs ont des capacités assez exceptionnelles. C'était comme imaginé Gilbertus le Pâle, palefrenier de sa tribus, en train de castagner des morts-vivants en faisant de la télépathie avec le monde animalier.

Zaiu pense que beaucoup de choses vont se jouer à Port Cabane, mais s'il aime pas trop les cochons.
Les villes attirent les gens, surtout quand ils sont perdus.
Et tous les survivants seront sans nul doute aussi perdu que nous !

Mais Zaiu pense aussi qu'il y aura aussi quelques agents diaboliques en faction !

Décontenancé par le fait d'avoir utilisé 2 fois le verbe "penser", il laissa son regard un instant perdu dans le vague, à la manière d'un boxeur qui n'a pas pu éviter un uppercut . C'était quand même une sacré chance d'être arrivé en ces lieux. D'un autre côté, combien de temps cela durerait-il ?Au vu des changements climatiques qu'ils avaient essuyé, des squelettes qui s'assemblent pour se dresser la nuit ! Devraient-ils affronter une armée d'iguanes vampires ? Devront-ils manger Prince des Frelons pour survivre ? Les carottes sont-elles cuites ?

Non !

Malgré la falaise de dangers prêts à s'abattre sur eux, malgré l'urgence de la situation, aucunes associations protectrices des animaux ne permettraient qu'un cheval soit mangé ! Qu'il soit déguisé en écureuil ou en mouche ! C'est quand même sacrément dégueulasse pour les carottes !

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A l'inverse de Léo qui gardait le nez obstinément plongé dans son "assiette", à tel point qu'aucun de ses compagnons n'aurait pu dire s'il avait écouté ou même entendu leurs diverses interventions, Ridculle, lui, se montrait particulièrement attentif.
-Chercher d'autres survivants par l'entremise de nos compagnons à poils ou à plumes... C'est, pour l'heure la meilleure chose à faire, ce me semble, dit-il finalement. Certes, notre escouade d'élite est à même de triompher de bien des dangers, mais... Plus on est de fous, plus on rit, comme on dit. Et si nous nous dirigeons vers Port-Cabanes, nous aurons intérêt à être beaucoup de fous : je suis de l'avis de Zaiu, il y aura certainement des ennemis là-bas. C'est l'endroit où ils s'attendront le plus à nous voir débarquer.

La Couronne de Cuivre

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