La Couronne de Cuivre

Galariel salua la jeune fille d'un petit geste de la main et se permit un léger sourire pour la rassurer, elle retira même la main de la garde de son épée. Trouver une survivante dans ce village était inespéré, au vu de ce qu'ils avaient tous vu aujourd'hui même le personnage le plus optimiste n'aurait jamais imaginer que pareille découverte put être faite aujourd'hui.
Le plus important était maintenant de savoir qui exactement avait opéré ces exactions, quand et par où ils étaient partis.

La jeune fille releva un visage incertain vers Surya qu’elle devait certainement considérer comme la personne la moins intimidante de leur petit groupe.

- Ils sont partis ? Tous ? Mais si vous n’avez pas tout exploré il reste peut-être encore des survivants, non ? Je n’ai pas osé fouiller la maison quand les bruits ont cessé. Je crois qu’ils ont fait mal à mon frère. Et à ma camériste. Elle s’est faite passé pour moi pour que je puisse me cacher. Je ne suis pas fière de moi. Je voudrais m’assurer qu’elle a… qu’elle a survécu.

La jeune fille était sur le point d’éclater en sanglots à présent.

Surya s'approcha de la jeune fille et lui sourit avec douceur, avant d'avouer, avec une grimace.
- Je ne sais pas s'il reste des survivants. Mais les soldats vont fouiller la maison, et finir de fouiller le village... Et vous n'avez rien à vous reprocher : vous ne l'avez pas obligée à jouer ce rôle, c'est elle qui l'a décidé. Et ça n'aurait rien changé de toute façon. Ils semblent avoir tué ceux qui ne leur étaient pas utiles...
Il n'y avait sans doute pas d'autre survivant. Sauf si les Mélandiens avaient emmené des otages...
- Venez, on va trouver une chaise où vous asseoir. J'ai de l'eau, si vous voulez boire. Et quand vous vous sentirez un peu mieux, vous pourrez nous dire ce qu'ils voulaient. Juste faire du mal, ou autre chose ?

La jeune fille tenait à peine sur ses jambes et s’appuya de tout son faible poids sur Surya. Contrecoup des émotions et de l’attente solitaire et angoissée, elle ne semblait plus vraiment savoir s’orienter dans sa propre demeure et le banc apporté par Galariel fut rapidement mis à profit, faute de mieux.

De son côté, Tristan fut appelé aux côtés du sergent qui lui fit discrètement signe de le rejoindre dans l’une des pièces latérales. Un examen attentif de la jeune fille serait sans doute souhaitable mais pour l’heure, le Lathandrite préféra suivre l’injonction du sous-officier de sorte à laisser la villageoise entre des mains féminines et certainement plus rassurantes.

- Ils sont venus pour nous faire du mal oui. Mais pas seulement. Ils voulaient s’en servir pour la guerre. Ils tenaient à ce que certaines personnes apprennent ce qui s’est passé ici. Les hommes de mon père et certains villageois sont partis renforcer les troupes de Manost. Ils ont fait en sorte que certains d’entre eux reçoivent des messages de ceux restés ici. Des messages racontant ce qui leur était arrivé. Ils semblaient en connaître énormément sur nous.

Les mots de la survivante manostienne firent immédiatement réagir Galariel, les troupes mélandiennes disposaient semble t-il d'un service de renseignements efficace. Bien plus efficace que de nombreux services d'autres nations à ce qu'il semblait, un fait à prendre compte.
Elle se garda néanmoins d'en faire part maintenant, inutile d'en rajouter devant la victime qui n'avait pas besoin de ça en plus.

Surya réfléchit.
- Les officiers luméniens pensaient à ce genre d'éventualité. C'est pour ça qu'ils ont envoyé un prêtre avec nous je croàis. Ils songeaient à une opération visant à déstabiliser les troupes manostiennes, à saper leur moral. Donc j'imagine que c'est bien de ça qu'il s'agit...
Elle fronça les sourcils.
- Tout de même, c'est étonnamment bien préparé. Vous dites qu'ils en savaient beaucoup sur vous, qu'ils savaient qui avait des contacts dans l'armée... Ils voulaient juste que vous décriviez ce qu'ils faisaient ? Ou bien ils demandaient des choses, une sorte de chantage, dans ces lettres ?

La jeune fille se remit à pleurer maintenant que la première tension était passée et que les question de la jeune barde la poussait à se remémorer les heures précédentes.

- Oui, ils savaient qui toucher, ils avaient des listes de parents d'officiers de l'armée, ma famille la première évidemment. Cela ne peut signifier qu'une chose : il y avait un traître parmi nous. Je ne sais pas ce qu'elles étaient leurs intentions et à quel point ce qu'ils ont commis était dicté par le simple sadisme. Ils ont torturé tout le monde. Même ceux qui ont voulu coopérer. J'ai pu m'échapper mais j'ai vu... et entendu beaucoup de choses. Par Helm, je dois savoir ce qu'il est arrivé à mon frère...

Et elle fit mine de se lever certainement dans l'intention d'entrer dans la chambre où se trouvaient les autres luméniens.

Galariel plaça son bras contre le chambranle de la porte pour bloquer le passage, la jeune fille leva ses yeux humides sur la guerrière manifestement contrariée. La luskanienne tenta de prendre la voix la plus douce qu'il lui était possible pour s'adresser à la survivante:

- Il n'y a plus rien à faire pour ton frère, je le crains petite.

Surya se leva à son tour et prit doucement la main de la jeune fille, retenant le regard noir qu'elle s'apprêtait à lancer en direction de Galariel. Elle savait que la guerrière disait très certainement la simple vérité, mais elle sentait que c'était trop tôt pour Lucinda. Même si la guerrière avait très certainement raison, il valait mieux attendre d'avoir fouillé partout avant d'annoncer une nouvelle aussi terrible. Il était probable, du reste, que la jeune fille n'accepte pas la mort de son frère avant que tout ait été fouillé de fond en comble.
- Il vaut mieux laisser les soldats chercher. Ils nous diront s'ils trouvent d'autres survivants. Mais votre frère... Il était dans la maison ? Ou bien ils l'ont emmené dehors ?

Lucinda mit un long moment à répondre aux jeunes femmes comme si elle avait du mal à comprendre leurs paroles ou à interpréter leur sens. Elle avait les yeux dans le vague quand elle tourna le dos à la guerrière pour répondre à la petite barde :

- Il était dans la maison. J’ai reconnu sa voix. Je.. Je crois qu’il était dans la pièce à côté de la réserve, désignant la pièce où se trouvaient les luméniens.

- Je n’ai pas osé aller voir, ajouta-t-elle en réprimant difficilement un sanglot. Du reste, le sergent et le clerc ne faisaient pas signe de sortir : ils avaient probablement découvert quelque-chose. Ou quelqu’un.

Surya grimaça.
- Je peux comprendre...
Elle jeta un coup d'oeil à Galariel.
- Voulez-vous que l'une d'entre nous aille voir ? Et demande à nos camarades s'ils ont trouvé quoi que ce soit ? Ou je peux rester avec vous, si vous préférez, pendant que Galariel va aux nouvelles...
Ils avaient peut-être trouvé un corps, là-bas. Ce qui expliquait leur silence...

Galariel hocha la tête pour confirmer qu'elle avait bien saisi l'allusion, Surya était la plus indiquée pour chaperonner la jeune fille. Elle fit demi-tour et se dirigea vers le couloir, arrivée dans le couloir elle alla directement vers la pièce où se trouvait le sergent et Tristan.

La jeune fille saisit la main de Surya et lui dédia un regard implorant avant de répliquer timidement :
- Restez s’il vous plait. J’ai été seule pendant des heures. Je ne le supporterai plus.
Elle ne regardait que la petite barde, signe qu’elle ne s’adressait peut-être qu’à elle. Mais rien ne permettait d’en être sûr… En tous cas, elle n'avait pas cherché à retenir Galariel. La guerrière sentit la même impression de détachement que lors de la traversée de la place du village avant même d'entrer dans la chambre... Tristan et le sergent en revenaient au même moment et leur expression cendreuse était éloquente. Galariel aurait-elle le courage d'entrer malgré tout ? Se raviserait-elle en se contentant du rapport que leur dispenseraient les deux luméniens ?

La jeune femme leva la main pour indiquer aux deux hommes de ne pas dire un mot, elle devait voir par elle-même le spectacle qui avait ainsi indisposé ces deux soldats pourtant aguerris. Et il devait être gratiné à voir les mines de Tristan et du sergent, mais la vue de ce qui se trouvait dans ces pièces ne pouvait que lui apporter une motivation supplémentaire pour traquer ceux qui s'en étaient pris à ce hameau.
Elle prit une profonde inspiration et s'avança.

Pendant ce temps, Surya s'était assise sur le banc, à côté de la jeune fille, et avait pris sa main dans la sienne. Plutôt que de laisser un silence trop lourd s'installer, elle préféra continuer à questionner la jeune fille. Il n'était pas utile de la laisser s'interroger inutilement sur le sort réservé à son frère. Elles le sauraient bien assez tôt...
- Il n'y avait que votre frère et vous, ici ? Et vos serviteurs j'imagine ? Mais où sont vos parents ? Votre père est officier dans l'armée, c'est ça, si j'ai bien compris ? Excusez-moi si je suis indiscrète... Si vous préférez ne pas parler, je comprendrai...

La jeune fille sembla trouver un exutoire dans l’opportunité de parler avec la petite barde à moins que sa voix suffise simplement à la mettre en confiance :

- Ma… mère est morte l’année dernière. D’une mauvaise grippe. Mon père dirige le contingent de notre village. Il n’y avait que quelques serviteurs et quelques gardes dans le manoir. Mais il n’y a plus personne maintenant, pas vrai ?

Elle se remit à pleurer comme les dernières bribes d’espoir semblaient l’abandonner.

Surya soupira, et serra très fort la main de la jeune fille.
- Peut-être... Enfin, pour être tout à fait franche... C'est probable.
Elle grimaça.
- Je n'ai pas l'impression qu'ils aient laissé beaucoup de survivants. A moins qu'ils n'aient emmené des otages, auquel cas nous les retrouverons.
Elle tenta de sourire.
- Mais vous êtes vivante, vous. Et votre père aussi, là-bas dans l'armée. Et vous avez certainement une famille élargie, hors d'ici. Ils seront là, ils vous soutiendront...

Pour Galariel

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***
Tristan et le sergent avaient rejoint Surya et sa protégée et semblaient devoir déployer de gros efforts pour ne pas rendre ce qu’il restait de leurs déjeuners. Ils se tenaient cois et semblaient hésiter à poursuivre plus avant les recherches. Leur présence et leur attitude déclencha un nouveau sanglot de Lucinda qui avait compris ce que cela signifiait pour son frère.

Choquée,Galariel s'adossa au chambranle de la porte, elle avait déjà vu bien des horreurs mais aujourd'hui elle creusait de plus en plus profond, et chaque fois qu'elle pensait avoir touché le fond elle se rendait compte qu'il y avait encore matière à creuser. Elle serra les poings et dut se retenir pour ne pas hurler de rage, elle n'aspirait plus qu'à une seule chose, trouver ces crapules et leur faire payer mille morts.
Sa seule crainte actuellement était que le sergent décide de repartir vers leurs lignes faute d'effectifs suffisants pour faire la chasse aux auteurs de toutes ces atrocités. Elle en oubliait même la mission qui lui avait été confié par ses Soeurs, à vrai dire pour le moment elle s'en fichait complètement.

Surya n'avait pas besoin de questionner les deux hommes. Et apparemment, Lucinda non plus. Leur expression était éloquente... Le frère de la jeune fille était mort, certainement, et de façon atroce. Comme sans doute toutes les autres personnes de la maison. Elle préférait ne pas savoir comment, au fond.
Les gens qui avaient fait ça étaient des monstres. Et peu importait, finalement, s'ils avaient une raison rationnelle ou non d'agir ainsi, peu importait cette histoire incompréhensible de lettres à des proches. Il fallait les retrouver, les arrêter.

En silence, elle passa un bras autour des épaules de la jeune fille, ne trouvant rien à dire qui puisse alléger sa peine. Il n'y avait plus rien à faire ici.
Elle se dit que si ces lettres étaient parties, il faudrait prévenir son père que sa fille était toujours en vie. Et qu'il leur faudrait emmener la jeune fille avec eux, aussi. Elle n'allait pas rester seule dans ce village maudit.
- Vous allez venir avec nous, murmura-t-elle finalement. Vous serez en sécurité.
Bien sûr, ce n'était pas à elle de prendre ce genre de décision. Mais l'officier ne pouvait pas, humainement, agir autrement.

Le sergent sembla enfin reprendre pied dans la réalité en entendant les mots emprunts d’humanité de la petite barde.

- Vous avez raison. Emmenez-la en bas pendant que nous fouillons les autres pièces. Nous avons des vêtements chauds et de la nourriture pour vous.

Lucinda s’était laissé étreindre sans opposer de résistance, s’appuyant et tirant de la force de cette étrange petite femme qui lui rendait déjà quelques pouces malgré leur différence d’âge. Elle ne réagit pas aux paroles du luménien, s’en remettant manifestement à la seule figure de salut qu’elle était capable d’entrevoir dans son monde de chaos.

Galariel se redressa et inspira plusieurs fois pour se calmer, dans ces instants troublés il était important de garder la tête froide. Avant tout elle devait savoir quelles décisions le sergent avait prise pour la suite des informations. En sortant de la pièce elle vit Surya soutenant la jeune fille venir vers elle, la guerrière s'effaça pour les laisser passer tout en bloquant l'accès à la pièce où ne devait surtout pas aller la jeune fille.

Surya salua Galariel d'un signe de tête, devinant l'interdiction implicite de se rendre dans la pièce voisine. Elle entraîna la jeune fille à l'opposé, en direction de l'escalier. Ils devaient avoir laissé un soldat en faction dans le grand hall d'entrée, avec de quoi manger et boire. la jeune fille n'aurait peut-être pas très faim, mais des vêtements chauds, et peut-être une infusion si on lui autorisait à prendre le temps d'en préparer une, lui feraient le plus grand bien. Et même si elle n'avalait rien, c'était le geste qui comptait : elle avait besoin de sentir qu'on prenait les choses en main, qu'on s'occupait d'elle.

Surya trouva effectivement le soldat laissé en arrière qui fut plus qu’étonné de voir une survivante. Avec un certain tact, il s’abstint de poser la moindre question et se contenta de sortir une tunique chaude de ses affaires personnelles. Un uniforme luménien qui paraissait bien trop grand pour Lucinda mais qui lui tiendrait bien chaud une fois dehors. La jeune barde put sans peine trouver les cuisines et mettre à chauffer de l’eau alors que les luméniens restés à l’étage ne donnaient pas signe de revenir tout de suite.

- Il… y a du thé, si vous en voulez. Enfin, il y en avait, dans ce placard je crois.

***

A l’étage, Galariel put rejoindre le sergent et Tristan en train d’examiner les papiers amoncelés dans le bureau jouxtant la petite réserve, à l’opposé de la chambre qu’elle venait de quitter. A son arrivée, ils avaient déjà réuni des éléments intéressants :

- Le seigneur local est parti avec trente hommes armés à la guerre et en avait laissé une douzaine en garnison. Le village n’était pas censé se trouver près de la ligne de front.

- Et regardez ceci, apparemment l’un des défenseurs a pris le temps de décrire les forces assaillantes. C’est plutôt lapidaire et il l’a caché au milieu de notes commerciales sans doute pour que ce ne soit pas découvert. Nous devrions emporter ça.

Il restait de nombreuses étagères à fouiller, chargées d’ouvrages, si Galariel souhaitait aider les deux militaires.

Machinalement Galariel se mit à fouiller dans les étagères désignées, elle prit le premier tome, en feuilleta quelques pages ce qui fut suffisant pour se rendre compte qu'il s'agissait d'un livre de comptes comptabilisant les taxes locales. Elle le secoua pages vers le bas pour faire tomber d'éventuels documents cachés mais rien ne tomba à terre. Elle le remit en place et fit de même avec les suivants sans résultat.
Après avoir fait une étagère sans rien trouver, elle prit le premier livre de l'étagère en dessous, un gros volume dont la reliure en cuir noir commençait à donner de gros signes d'usure. Considérant le livre usé, elle dit tout haut d'un ton las:

- Fouiller des livres quand les responsables de ce massacre errent libres à l'extérieur, je me sens si inutile

Surya hocha la tête et se dirigea vers le placard indiqué, trouvant le thé et deux tasses.
Elle mit les feuilles de thé dans l'eau bouillante et s'assit sur une chaise, attendant que le breuvage infuse.
Elle sourit avec douceur à la jeune fille.
- On ne va pas vous laisser toute seule ici. Enfin, ce n'est pas moi qui décide, mais je suis sûre que le sergent et le clerc penseront la même chose. On va sûrement vous raccompagner jusqu'au régiment, pour retrouver votre père, je pense.

Tristan releva le nez des papiers qu’il compulsait et adressa un sourire doux à la jeune femme :

- Ce que nous faisons ici a son importance même si je ne suis pas impartial vu que nous appartenons à un régiment d’éclaireurs. Connaître notre ennemi, ses forces et ses positions apporte une contribution décisive à la guerre.

Le sergent l’interrompit :

- Mon maître des soins a raison mais n’ayez crainte Galariel : le temps de l’action va venir bientôt. Nous avons fini de fouiller ici. Je compte envoyer deux de mes hommes porter des nouvelles à Graëlon, raccompagner la jeune-fille et quérir des renforts. Tous les autres seront assignés au repérage de la piste de ces criminels. Vous et Surya auraient le choix de votre affectation, bien entendu.

***
Au rez-de-chaussée, la jeune-fille s’était assise à côté de la petite barde sans trop oser la dévisager :

- C’est vrai ? Mais mon père doit me croire morte à cette heure. Il faut vite démentir ces messages : j’ai peur de ce qu’il pourrait faire s’il se croit seul, désormais. Et je ne supporterai pas de le perdre lui aussi… Il est tout ce qu’il me reste maintenant.

Surya eût un sourire rassurant.
- On va vous rapatrier là-bas aussi vite que possible, bien sûr. Et peut-être que les messages ne sont pas encore arrivés... Surtout s'ils sont partis tout récemment. Et votre père, il est en poste à...
Elle chercha le nom de la localité près de laquelle ils avaient débarqués.
- Graëlon ? Ou ailleurs ?

La jeune-fille avait commencé par sourire tant l'expression douce et rassurante de Surya était efficace mais son humeur s'assombrit à la question de la jeune femme.

- Euh aussi voulaient savoir... Pardon, vous n'êtes pas comme eux. Pas du tout. Mon père devait rejoindre Graëlon mais pas forcément pour y rester. Je ne sais pas trop où il est maintenant. C'est à mon frère qu'il transmettait ce genre d'informations.

Sa voix se tut à nouveau, brusquement. Comme si le simple fait d'évoquer son frère suffisait à lui faire réaliser sa perte.

Galariel replaça le livre qu'elle examinait sur l'étagère, elle se tourna vers le sujet:

- Pensez vous franchement devoir encore me demander de venir avec vous? Je veux plus que tout rendre la monnaie de leurs pièces à ces immondes pourritures. Quand à Surya, allez savoir, ce n'est pas une combattante et la raison voudrait qu'elle accompagne la jeune fille jusqu'à nos lignes, elle s'entendent bien, mais elle voudra surement participer à la traque.

La voix de la guerrière était tranchante comme la lame de son épée qu'elle escomptait bien user sur ses ennemis, le plus tôt possible.

La Couronne de Cuivre

Quête : Guerre des Plaines Brûlantes – Galariel et Surya