La Couronne de Cuivre

Sylvia s'était déjà levée en le voyant approcher, l'air inquiète, mais son expression parut la rassurer. Elle laissa néanmoins les bûcherons prendre un peu d'avance, achevant de rassembler les reliefs de leur pique-nique, avant de se mettre en route et de l'interroger.
" Rien de grave ?"
Les bûcherons étaient loin devant, quasiment arrivés au village.

Kasumi passa un bras derrière son épaule et chercha à se montrer rassurant sur ce qui venait de se passer :

- Les bûcherons ont été surpris par un ours mais il n'y a pas eu de blessés. J'irai voir demain matin s'il est toujours là et si je ne peux pas l'apaiser si c'est le cas. C'est probablement un animal qui a été blessé ou dérangé.

" Oui, sûrement", répondit Sylvia, rassurée.
Ils constatèrent en arrivant au village qu'un petit attroupement s'était formé, les villageois commentant avec passion l'incident. Certains mentionnaient des loups aperçus non loin du village, y compris d'un loup blanc -que Kasumi identifiait sans peine-, la plupart s'inquiétaient de cette proximité d'animaux dangereux. Quelqu'un affirma avoir aperçu un félin de grande taille, peut-être un léopard.
Des regards curieux, et pour la plupart méfiants voire inquiets, se tournèrent vers eux. Ils entendirent le chef du conseil expliquer à ses concitoyens que le rôdeur se proposait d'aller voir sur place, mais cela ne semblait guère les rassurer. Néanmoins, personne ne semblait vouloir spécialement leur adresser la parole. Martha, attirée sur le pas de sa porte par les discussions, leur fit signe de rentrer -le signe s'adressait surtout à Sylvia, d'ailleurs.

Kasumi n'eut aucun mal à interpréter le signe de Martha et il signala à Sylvia qu'il la rejoindrait d'ici quelques minutes. Pour sa part, il jugeait plus prudent de se tenir au courant de l'humeur des villageois et des actions qu'ils avaient peut-être en tête. Il hésitait à leur révéler que la louve blanche était son compagnon animal et qu'ils n'avaient rien à en craindre mais il allait sans doute devoir le faire pour éviter que l'un d'eux ne se mette en tête de blesser Première Neige. Il fallait juste trouver le bon moment...

Le bon moment, apparemment, n'était pas pour tout de suite. Les villageois l'aperçurent, mais la méfiance dominait, ou peut-être s'étaient-ils dit tout ce qu'il y avait à dire. Le groupe se disloquait, chacun rentrant dans sa demeure répondre aux questions inquiètes des membres de son foyer.
Des bribes de discussion qui lui parvinrent, il ne put pas déduire grand-chose, en-dehors du fait que nul n'irait se promener en forêt tant que Kasumi -ou l'un des chasseurs du village- n'aurait pas vérifié que que l'animal ne rôdait plus dans les parages. Le chef du conseil vint tout de même le saluer, en l'encourageant à venir le prévenir directement chez lui dès qu'il aurait été faire son expédition de reconnaissance le lendemain.

Kasumi salua le chef du conseil avant de prendre congé et de retourner vers la maison de Martha, l'humeur assombrie par l'ambiance inquiète qui régnait dans tout le village. Il n'y avait pas à hésiter : il se rendrait dès le petit matin sur les lieux de l'incident pour essayer de tranquilliser tout le monde avant son excursion à Respelm. Avec un peu de chance, il pourrait même partir dès le lendemain même s'il n'y croyait guère.

Sylvia avait déjà informé Martha de l'incident, et les deux femmes se rangèrent à son avis : mieux valait en avoir le coeur net pour pouvoir rassurer les villageois avant d'aller à Respelm.
" Il vous faut environ six à huit heures à cheval pour rejoindre Respelm, fit remarquer Martha. Et Hortense habite avant le village. En cette saison, les jours sont longs, donc peut-être que vous pourrez y aller tout de même. Après tout, l'endroit où l'ours a été aperçu, si c'est au milieu des coupes des bûcherons, n'est probablement qu'à une heure d'ici... Après, bien sûr, tout dépend de ce que vous y trouverez... Mais je vous préparerai un pique-nique, donc?"

Kasumi acquiesça à sa proposition : il se mettrait en route après avoir pris son petit déjeuner pour aller vérifier autour de la zone de coupe. Il serait alors temps d'aviser en fonction de ce qu'il découvrirait ou non et du temps qu'il aurait à y passer : s'il avait fini avant la mi journée, il s'orienterait ensuite vers Respelm pour y arriver avant la nuit et ainsi perdre le moins de temps possible. Evidemment, cela signifiait qu'il ne pourrait quasiment pas voir Sylvia le lendemain mais il la savait entre de bonnes mains !

La décision étant prise, il ne leur restait plus qu'à profiter du bon repas préparé par leur hôtesse, lequel s'avérait particulièrement ravigotant : à croire que Martha s'ingéniait à trouver des recettes susceptibles de les engraisser. Sans doute était-ce dû à l'état de Sylvia, qui faisait preuve à cette heure-ci de la journée d'un appétit d'ogre.
Ils se retirèrent dans leur chambre de bonne heure, la rôdeuse accusant la fatigue de la journée. Elle avoua que son bas-ventre la tiraillait à nouveau de façon fort désagréable, ce qui lui attira un froncement de sourcils de Martha : il y avait fort à parier que Sylvia serait consignée dans sa chambre le lendemain, ce qui ne la réjouissait guère.
" Je vais me languir de toi, avoua-t-elle. Mais je sais bien qu'il faut que tu le fasses..."

Kasumi s'allongea à ses côtés et lui caressa tendrement la main avant de la porter à ses lèvres et de répondre avec calme :

- Toi aussi tu vas me manquer mais c'est nécessaire : tant pour rassurer les villageois au sujet de l'ours que pour nous faire gagner du temps avec la prêtresse. Et je serai très vite de retour à tes côtés ma toute belle ! Cela me rassure que tu sois avec Martha : elle a l'air de beaucoup t'apprécier !

" Elle est aux petits soins pour moi, acquiesça Sylvia. Presque trop : je finirai sûrement par la trouver étouffante à la longue ! "
Elle l'embrassa légèrement sur les lèvres avant de poursuivre :
" Mais d'un autre côté, c'est rassurant d'avoir quelqu'un d'expérimenté à proximité. Il faut bien reconnaître qu'elle est très compétente..."
Sa phrase s'acheva dans un bâillement.
" N'hésite pas à me réveiller avant de partir, que je puisse au moins avoir un baiser dans la journée... Et puis comme je vais passer la journée allongée, je peux bien faire l'effort de me lever, j'aurai tout le temps pour récupérer ensuite !"

Kasumi répondit à son baiser puis lui sourit avant de souffler la bougie sur leur table de chevet et de finalement se rallonger confortablement.

- Moi aussi ça me rassure que tu puisses bénéficier de ses bons conseils. Bonne nuit ma douce : je promets de te réveiller demain matin avant de partir, ne serait-ce que pour passer quelques minutes auprès de toi.

Il ponctua cette promesse d'un baiser sur sa tempe puis commença à chercher le sommeil tout en songeant à la journée du lendemain et à tout ce qu'il aurait à faire.

Quelques coups de tonnerre roulèrent dans le lointain, mais ils étaient confortablement installés, au chaud et à l'abri, aussi s'endormit-il rapidement : la journée avait été longue et chargée.
La nuit fila en un battement de cil et l'aube fut rapidement là, accueillie par le chant du coq au-dehors, tandis que le ciel s'éclaircissait à l'horizon est. Il faisait sombre encore, le ciel était chargé de nuages, comme la veille. Tout était silencieux dans la maison, mais Martha ne tarderait sans doute pas à se lever pour lui préparer déjeuner et casse-croûte.
S'il avait eu l'intention de laisser dormir Sylvia, il en aurait été pour ses frais : elle ouvrit les yeux dès qu'elle le sentit bouger légèrement à ses côtés, comme si elle avait guetté son réveil du plus profond de son sommeil.

Il avait d'abord eu l'intention de la laisser dormir un peu plus et de la réveiller quelques minutes avant de partir vers la cabane et la zone de coupe mais puisqu'elle était déjà réveillée, il lui sourit dans la pénombre et l'embrassa en guise de bonjour :

- Voilà au moins le baiser que tu attendais et il peut y en avoir d'autres si tu veux : il est encore très tôt ! Comment te sens-tu ce matin mon amour ?

Il suspendit son geste de se lever, soudain moins pressé de se mettre en route sous le ciel couvert et menaçant.

" Endormie. Vaseuse, répondit-elle d'un ton qui ne l'était pas moins. Tu es sûr que c'est déjà l'aube ? Tu veux déjà partir alors qu'il fait encore presque nuit ?"
Elle se redressa à demi dans la semi-obscurité, que les yeux de Kasumi perçaient sans peine mais qui devait encore être trop profonde pour les siens.
" La journée va être interminable sans toi..."
Des bruits, dans la pièce voisine, indiquaient que Martha se réveillait également.
" Tu ne veux pas dormir... encore une demi-heure ? Tu es sûr ?"

Il se rassit à ses côtés tout en lui prenant la main et chuchota pour ne pas risquer de signaler à Martha qu'ils étaient déjà réveillé à une heure indue.

- Il est encore très tôt alors je peux rester quelques minutes à côté de toi à te regarder dormir.

Il se pencha pour planter un baiser sur le bout de son nez.

HRP : Kasumi a préparé un sort d'apaisement des animaux en plus de son traditionnel enchevêtrement.

" C'est gentil", marmonna-t-elle en refermant les yeux.
Sa respiration se fit plus régulière, comme si elle sombrait à nouveau dans le sommeil. A côté, Martha s'affairait, mais avec discrétion. Puis Sylvia finit par sursauter.
" Mais.. tu es encore là ? Tu vas finir par être en retard, non ? Bon, faut que je donne le bon exemple et que je me lève, alors !"
Elle bailla, s'étira, et finit par se redresser en déposant au passage un léger baiser sur ses lèvres.

Et il l'observa avec plaisir se mouvoir dans la pénombre de leur chambre avant de se secouer lui aussi pour s'habiller rapidement et la rejoindre avant qu'elle ne fasse son entrée dans la salle de vie. Il tenait tout de même à se mettre en route rapidement étant donné le programme copieux qu'il s'était fixé. Il avait d'ailleurs prévu de déjeuner sur le pouce quitte à négocier avec Martha pour en emporter une partie pour le finir en chemin.

Tout était déjà prêt sur la table : thé, pain, jambon, fromage, beurre et confiture. Il pouvait manger ce qu'il souhaitait, en emmener également, cela ne semblait guère déranger leur hôtesse qui était du reste en train de lui préparer un petit sac pour casse-croûter à midi.
" Je vous ai mis du pain, du jambon, du fromage, quelques crudités et des fruits... Peut-être que je devrais doubler la dose, si vous partez deux jours ? Mais vous ne savez pas encore, j'imagine... Bah, écoutez, le mieux c'est que je prépare d'autres provisions pour demain midi pendant que vous êtes en forêt. Vous allez de toute façon repasser au village avant de partir pour Respelm...
- Tu seras prudent ?" l'interrogea Sylvia d'une voix subitement inquiète.

Kasumi avait répondu par l'affirmative à la question de Martha : il escomptait bien repasser par le village - qui était de toute façon sur sa route - pour donner des nouvelles de sa reconnaissance en forêt. A Sylvia, il prit le temps de répondre avec douceur et en arborant un sourire confiant :

- Bien sûr que je serai prudent : je ne chercherai pas à approcher l'ours s'il est vraiment hostile et Première Neige va pouvoir m'aider à le repérer de loin si nécessaire.

Ensuite de quoi, il l'embrassa chastement avant de récupérer sa nourriture pour la demi journée et leur souhaiter au-revoir, conscient que - quoiqu'il puisse dire - Sylvia ne pourrait être pleinement rassurée avant son retour.

La rôdeuse l'embrassa avec fougue, sans dissimuler son inquiétude. Elle aurait clairement voulu pouvoir l'accompagner, et bouillonnait intérieurement de devoir rester sur place. mais c'était ainsi, elle n'avait pas d'autre choix.
Le soleil n'était pas encore levé lorsqu'il quitta la maison, et il n'était pas prêt de faire son apparition à en juger par la couche nuageuse. Le village dormait encore, ou presque : quelques hommes s'activaient autour du four à pain communal, de l'autre côté de la grande place, mais c'était le seul signe de vie alentours. Ils ne lui prêtèrent guère attention, peut-être même ne le virent-ils pas.
Il sentit la présence de Première Neige, quelque part dans les bois, dès qu'il s'approcha de la forêt. Elle venait à sa rencontre, du moins c'est ce qu'il comprit. Le chemin de débardage était clairement visible dans la grisaille de l'aube, et il paraissait complètement désert pour l'heure.

Kasumi avait l'intention de pousser jusqu'à la cabane et d'y laisser Ombrage pour qu'il ne risque pas de paniquer en présence de l'ours. Il poursuivrait ensuite à pied sur le chemin avec Première Neige, son arc à la main pour ne pas risquer de se faire surprendre par une mauvaise rencontre : il avait promis de se montrer prudent à Sylvia et comptait bien honorer sa parole. Mais, en premier lieu, il avait l'intention de profiter de l'occasion pour vérifier à nouveau le bandage de sa louve.

La louve était encore un peu loin, et il put progresser quelques minutes sur le chemin des bûcherons, tous les sens aux aguets, avant d'apercevoir une tâche blanche se mouvant derrière les arbres. C'était Première Neige. Elle boitait beaucoup moins. Il constata au premier regard que son bandage était sale et à moitié arraché, mais la blessure en-dessous paraissait cicatriser plutôt bien. Par leur lien, la louve lui apprit qu'elle n'était plus allée sur le territoire de la meute de ses congénères, préférant rester en lisière de forêt -au risque d'effrayer les villageois. Elle n'avait rien chassé récemment, se remettant de sa blessure, mais avait trouvé l'avant-veille un sanglier mourant, blessé de deux ou trois flèches, qui tombait à pic pour assurer sa pitance.

C'était tout de même un signe inquiétant en soi que quelqu'un ait tiré sur un animal sans prendre la peine de l'achever pour finalement le laisser agoniser. Etait-ce un des villageois effrayés par la présence d'animaux sauvages ou quelque chose de plus sombre ? Il n'avait pas vraiment l'occasion de se poser la question et il y avait bien plus urgent à régler pour l'heure : il défit donc les restes du bandage de la louve puis les remplacèrent par un tout neuf, sans doute le dernier dont elle aurait besoin. Ensuite de quoi il l'enjoignit d'être vigilante et de lui signaler la présence de toute bête sauvage avant de reprendre sa marche en avant vers la zone de coupe, lieu de la rencontre de la veille.

La louve prit les devants. Elle ne boitait quasiment plus, mais serait certainement gênée s'il lui fallait courir vite.
La coupe en question n'était pas très loin, et ils n'eurent aucun mal à la reconnaître : les outils avaient été abandonnés pêle-mêle près des grumes, laissés sur place par les bûcherons dans leur hâte de fuir.
Kasumi repéra immédiatement des traces d'un plantigrade de belle taille, qui semblait boiter : l'une des pattes s'enfonçait plus profondément et l'espacement était irrégulier. L'animal, venu du sud et fonçant apparemment droit devant lui, avait franchi l'un des tas de bois en y laissant une trace tout à fait reconnaissable de sang séché. Il avait ensuite poursuivi sa course vers le nord, à travers les fourrés, se rapprochant probablement de la lisière de la forêt.

Voilà qui confirmait la première hypothèse - inquiétante - qu'il avait formulée la veille. Le demi-elfe fit aussitôt le rapprochement avec le sanglier laissé à mourir qu'avait trouvé Première Neige. Il faudrait déterminer qui était à l'origine de ses attaques et pour cela il avait deux pistes à suivre avant d'aller interroger les villageois : retrouver la carcasse du sanglier pour y récupérer les flèches ou suivre la piste de l'ours blessé. C'est vers cette direction qu'il décida de porter ses pas : il pouvait peut-être encore rattraper le plantigrade et peut-être même lui prodiguer des soins avant qu'il n'attaque quelque innocent sous le coup de la colère et de la douleur.

L'ours avait poursuivi sa course folle un moment encore, s'approchant de l'orée de la forêt plus au nord, puis s'en éloignant à nouveau. A en juger par la façon dont il fonçait à travers les taillis sans se soucier des griffures, il devait être fou de douleur. Mais au moins ses traces étaient-elles faciles à suivre.
Plusieurs fois, Kasumi détecta des traces de sang, signe que la blessure saignait encore.
Première Neige avait pris un peu d'avance, jouant les éclaireurs en se guidant sur son flair. Elle avançait avec circonspection, et Kasumi la vit s'arrêter subitement, les oreilles dressées, en alerte. Il devina avant même qu'elle lui transmettre l'information qu'elle avait trouvé l'ours.

Kasumi s'arrêta lui aussi un moment, prenant le soin de vérifier que les arbres de cette zone pouvaient être escaladés rapidement en cas de charge par le plantigrade. S'il pouvait compter sur ce plan de secours, il pourrait avancer avec davantage de sérénité mais, dans tous les cas, il avait l'intention d'avancer sans un bruit - et dans le sens inverse du vent pour ne pas qu'il porte son odeur - vers l'endroit où se trouvait l'ours. Il pouvait lancer son sortilège à distance et bénéficier de la docilité de l'ours pendant plusieurs minutes, le temps de gagner sa confiance, de l'examiner et peut-être de l'aider.

Le vent était quasiment inexistant, mais par précaution il dut se décaler un peu plus vers la droite avant de s'approcher. De loin, il devinait un corps allongé, une sorte de montagne de fourrure informe. C'était un ours brun de taille imposante. Il semblait parfaitement immobile, inconscient peut-être. Ou déjà mort.
Première Neige, après avoir humé un moment l'air, parut décider qu'il n'y avait pas de danger et s'approcha peu à peu du plantigrade. Celui-ci ne broncha pas, et le rôdeur, s'approchant à son tour, eut la sensation, devant son absence totale de mouvement, qu'il était probablement mort. Replié sur lui-même, roulé en boule, il ne voyait, de là où il était, que son arrière-train.

Kasumi s'approcha, le cœur au bord des lèvres au regard de ce gâchis : il était probable que le pauvre ours ait subi une longue et douloureuse agonie à en juger par le sang qu'il avait perdu. En approchant, il était moins inquiet qu'en colère pour ne pas avoir pu agir et pour l'injustice du sort subi par le plantigrade. Il n'oublia pour autant pas la prudence et fit volontairement craquer une branche sous son pied alors qu'il était encore à bonne distance. Si l'ours réagissait, il aurait encore largement le temps de lancer son sort d'apaisement. S'il ne réagissait pas, il approcherait avec prudence pour vérifier l'état de l'animal...

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Peyregorde