[Candidature] Bienvenue

[Folken]

Le soleil ne dépassait plus que de peu les murs de la cité bénie, quand le conseiller arriva aux portes où l'attendait le semi-drow. Descendant de son cheval, Folken s'entretint un cours instant avec l'officier de garde qui lui expliqua rapidement la situation, désignant de temps à autres du regard le drow. Celui-ci voyant que les choses bougeaient enfin se redressa, époussetant partiellement ses frusques, il rammassa ses affaires et se dirigea lentement vers le conseiller qui faisait de même.

- Il y avait bien longtemps qu'on ne vous avait vu dans les parages, il parait que vous avez des nouvelles intéressantes à m'apporter ?

Le conseiller ne tournait pas autour du pot, les circonstances, fallait-il le dire, le lui permettaient peu. Le drow lui expliqua alors ce qu'il avait vécu et vu dans la cité du chaos. Des nouvelles pour la plupart terribles qui vinrent s'ajouter à la déjà bien trop longue liste qui frappait Manost depuis peu. Ainsi donc, celà pouvait être pire ... Le décès du conseiller Egrevyn, même s'il s'y attendait mettait tout de même un terme au peu d'espoirs qu'il lui restait à ce sujet. Et malgré le choc qu'elle pouvait provoquer, la nouvelle semblait à peine toucher le demi-elfe, comme si celui-ci devenait incapable de pleurer la mort d'un proche. Et puis le temps, encore lui, toujours insuffisant pour verser la moindre larme de toute façon... Bien d'autres soucis attendaient le gardien de la défense désormais. Ecoutant le récit du drow, plusieurs idées lui vinrent en tête et alors que celui-ci achevait de raconter son périple ...

- Voilà en gros ...

Mais Lothringen n'eut pas le temps de conclure, que déjà Folken le coupait :

- Et tu dis avoir eu affaire à un vampire ?

Etrange question qui fit tilter le drow, comprenant rapidement qu'il y avait là quelque chose à en tirer

- En effet, la chasse au vampire fût l'une de mes principales activités là bas si l'on peut dire...mais pourquoi tant d'intérêt pour la chose ?

Pour toute réponse le conseiller invita le drow à rentrer, lui fit réquisitionner une monture et l'invita à le suivre jusqu'aux bureaux de la garde du quartier administratif.

[Ry'har Dimasta'cea]

"Tiens donc... mais quelle est cette ville?" s'interrogea Ry'har. Il s'avança de plus près, et vît un garde, installé contre le mur. "Bonjour, noble soldat. J'ose espérer que cette ville est à la hauteur de mes attentes. Quel est son nom?"
Ce dernier répondit gentiment au roublard: Bienvenue à Manost, étranger. Si notre belle cité ne correspond pas à tes critères, c'est que t'es un druide, s'exclama-t-il, souriant à l'aventurier. "J'aimerais bien voir ça par moi-même, cher guerrier. Comment fait-on pour devenir citoyen, ici?" Et Ry'har attendit la réponse du garde.

[Hugues de Breizh]

Le Garde dévisagea l'individu présent devant lui. il essayait de deviner ce qui pouvait bien l'avoir attirer dans la cité du Vigilant, mais c'était le matin, et il n'était pas tout à fait réveillé. En plus, il y avait encore eu du chahut durant la nuit, et il avait été appelé en renfort. il n'était donc pas tout frais en ce si bon matin.

"Pour rentrer dans Manost, il nous faut connaître vos motivations mon ami. Qu'est-ce qui vous amène en notre belle ville ? Et pourquoi avoir choisit notre Cité, que comptez-vous apporter à celle-ci, et que comptez-vous y trouver ?"

Le garde avait sorti ça s'en prendre de pause, d'un coup, ce qui eu don d'étonner son interlocuteur.

[Ry'har Dimasta'cea]

Effectivement, le roublard ne s'attendait pas à ça, de la part d'un soldat. "Euh... oh! Mes motivations? Vivre comme un bon villageois, c'est une motivation, ça? Ce qui m'amène ici? Pas grand chose, pour tout vous dire... j'ai quitté ma ville natale récemment, et j'ai abouti ici, dans votre belle ville. Ce que je compte y apporter... pour être franc, rien de bien spécial. Je cherche une petite vie normale, et cette cité pourra sûrement me l'apporter, non?" Le Filou avait subtilement caché sa vraie personne et ses vraies intentions, qui n'aurait certainement pas plû à la ville du Vigilant.
-Bien, tu peux entrer, mais je te préviens... on veut pas d'ennuis ici!
-Ne vous inquiétez pas mon seigneur, je ne serai coupable daucun problème à Manost.
Sur ces paroles, Ry'har donna une petite tappe sur l'épaule du garde, celui-ci à moitié somnolant, et entra tranquillement dans son nouveau chez-soi.

[Oblivion]

Oblivion s'approcha du garde qui, apparemment, restait encore somnolent. Il allait l'interrompre lorsqu'une main amicale lui fit une petite tape sur l'épaule. Oblivion se retourna pour tombé nez à nez avec le Paladin Hugues de Breizh.

-"Bonjour Hugues, content de vous revoir". Se remémorant les aventures récentes vécu avec l'aventurier, Oblivion ne put retenir une goutte d'amertume dans sa voix. Après avoir perdu des amis et s'être retrouvés à l'asile de Mélandis, le drow s'était promis de se poser quelque part. Manost était toute désignée pour l'accueillir.

- "Ainsi, vous avez fini par venir aux portes !" Hugues connaissait le mage depuis quelques temps et savait que tôt ou tard il finirait par venir vers la ville de Manost.

-"Oui, mon ami, je me décide enfin à poser mes quelques bagages. Je souhaiterai savoir se qu'il faut faire pour devenir citoyen de Manost."

(HRP = je perd pas espoir de finir la quête de l'asile )

[Hugues de Breizh]

Le Paladin avait aperçu Oblivion avant qu'il ne franchisse les portes. Il était venu de bon matin inspecter les défenses de la porte, et voir si des mesures étaient nécessaires, afin de réorganiser la garde. Des rumeurs insistantes faisaient état que certains gardes avaient relâché leur vigilance, entraînant bien des désagréments pour la ville.

"Mon ami, qu'il est bon vous revoir. Je vois que vous vous portez bien, et que les séquelles de notre séquestration ne sont plus que d'anciens souvenirs, tout du moins sur votre personne. En votre âme, je ne doute pas que Mélandis ait laissé quelques restes.
Pour ce qui est de votre intégration à Manost, elle se fera sans problème. Je me porte garant de vous, et je vous place dès à présent sous la protection de l'Ordre.
En outre, connaissant vos aptitudes à la Magie, je ne serais trop vous conseiller que de tvous rendre à la Guilde des Gardiens des Arcanes.
Voulez-vous que je vous y accompagne séant ?"

[Oblivion]

Le souvenir de geôle de Mélandis avait marqué à vie le drow. Mais les jours sombres étaient derrière lui à présent.

-"je ne voudrais pas vous gêner dans votre travail", reprit le mage."Cela dit, je dois vous parler de quelque chose d'important, accompagnez-moi si vous le pouvez dés à présent ou rejoignez-moi quand vous le pourrez."

Hugues avait l'air indécis. Peut-être avait-il plusieurs choses à régler où serait-ce quelques petites séquelles du séjour involontaire dans l'asile de la ville maudite qui étaient remontés lorsque le paladin en avait parlé. Acquiesçant, Oblivion le regarda et sentit sa sphère d'onyx se chauffer quelque peu. Le mentor du Drow faisait de plus en plus de signes depuis qu'ils avaient quittés l'asile. Le temps était venu et Oblivion le savait. Le retour dans les souterrains de son peuple maudit était sa prochaine destination. Mais avant, Oblivion se devait de se fixer, et par la même occasion, rechercher des indices sur le chemin qu'il devra parcourir.

Il regarda le chemin qui menait vers la guilde des Gardiens des Arcanes attendant la réaction de Hugues.

[Hugues de Breizh]

"Vous ne me gênez pas dans mon travail. J'ai justement fini l'inspection de portes de la ville. Il ne me reste plus qu'à faire mon rapport, mais l'audience auprès de l'Emissaire n'est qu'en fin de soirée? Nous avons donc toute la journée pour discuter, et je suis prêt à vous écouter et à vous aider, si mes services sont requis."

Donnant une tape amicale sur l'épaule du Drow, Hugues fit signe à Oblivion de le suivre.
Et c'est ainsi qu'un Paladin et un Drow firent route vers la Guilde des Gardiens des Arcanes. De nouvelles aventures semblaient attendre nos deux héros.

[DarkWintermoon]

Combien de temps DarkWintermoon avait il bien pu passer, échoué sur cette plage, inconscient? Il n'en avait aucune idée. Des images confuses du naufrage lui apparurent, mais les souvenirs peinaient à se reconstituer. Reprenant peu à peu ses esprits, il se releva et commença par observer les alentours. L'endroit ne ressemblait décidément à rien de connu. La tempête avait dû faire dériver le navire loin de son cap initial... Scrutant l'horizon, DarkWintermoon aperçut ce qui semblait comme les fortifications d'une grande cité. Il sourit et se mit en route.

Après une heure de marche, il parvint aux portes de la ville, dont la structure imposante ne lui était pas apparu avec la distance. Sur le bas côté de la route, un panneau arborait le nom de la cité: Manost. Cette ville devait posséder une grande importance, au regard de sa taile, mais aussi de la garde dressée à son entrée.

S'enhardissant, il s'avança vers un des soldats, le salua, et lui adressa ces mots:

-Les dieux soient avec toi, sentinelle. Peux tu me dire si cette ville accepte d'accueillir en son sein de nouvelles âmes?

Ce disant, DarkWintermoon ôta d'un geste de la main quelques grains de sable qui étaient restés sur ses vêtements.

[Folken]

Le garde dévisagea le nouvel arrivant qui n'appartenait visiblement pas à la classe des colporteurs. Les récents évènements le poussaient à rester méfiant envers tout nouvel arrivant. Si les portes avaient été réouvertes, celà ne faisait guère longtemps, et tous savaient qu'un vampire foulait encore de ses pieds sans ombre les rues de la cité la nuit, et que de l'imposante armée qui avait envahit ces mêmes rues il y a peu, tous n'avaient pas été mis hors d'état de nuire. Après avoir bien considéré son interlocuteur, le soldat répondit :

- Helm veille sur nous tous, soyez-en sûr, vous êtes ici en sa sainte cité ! Et pourvu que vous juriez de respecter ses principes, vous serez toujours le bienvenu en ces murs. Si vous souhaitez en devenir citoyen, il nous faut savoir quelles sont vos motivations pour intégrer la cité...

[DarkWintermoon]

Pendant un court instant, DarkWintermoon regarda le ciel d'un air songeur. Quelles étaient ses motivations pour intégrer la cité? Pour l'instant, il avait plutôt l'impression que cette cité était venue jusqu'à lui. Se réveiller sur une plage pour apercevoir une ville inconnue et prospère, DarkWintermoon appelait ça un appel du destin. Mais les gardes postés aux portes d'une ville prêtent peu d'attention à ce genre de questions...

-Mes motivations? Et bien... celles d'un homme dont les possessions matérielles ont été reprises par les éléments, qui en ont profité pour le mener en des terres inconnues. C'est pourquoi je me présente ici, dans l'espoir de m'y établir et d'y exercer mes (tousse) nombreux talents. Mes voyages m'ont permis de m'appliquer à des domaines aussi divers que le commerce, les arts et la pir... heu pratique des armes. Je suis un homme plein de ressources, et peut être que cette cité apprécierait d'en bénéficier?

[Folken]

Le gardien inclina la tête

- La bonne volonté est toujours bienvenue à Manost, si vous souhaitez ouvrir ou reprendre un échoppe, faites-en part au conseil. Les guildes et la garde vous sont également ouvertes si vous en faites la demande. Il y a également des tavernes si vous désirez prendre un peu de repos... Allez du côté des docks, elles sont généralement abordables pour les bourses réduites. Sur ce, soyez le bienvenu !

[Galathée]

Arrivant d'ici...

Galathée s’avança dans l’ombre de la muraille de Manost. Les hautes portes lui donnèrent un léger frisson. Attachée aux grandes étendues sauvages, elle n’était jamais parfaitement tranquille dans les villes, et redoutait la prison que ne manqueraient pas de former les remparts autour d’elle. Mais rassemblant son courage, elle se présenta devant les gardes, une chèvre sur les talons, un hibou à l’épaule.

- Excusez-moi, est-il possible d’entrer dans la ville ? Je voyage depuis plusieurs semaines, et j’aurais aimé pouvoir me reposer quelques temps en vos murs... Si cela est possible, bien sûr. Je... Heu... Je m’appelle Galathée Dullahan et je... Hum... Je suis pleine de bonne volonté !

Finalement, retrouver les humains n’était pas chose aisée : il allait falloir réapprendre les bases de la conversation... Elle sourit simplement, en espérant n’avoir pas fait trop mauvaise impression et attendit la réponse des gardes.

[Hugues de Breizh]

[Houlà, désolé pour le retard]

Cela faisait de nombreuses heures que le garde patrouiller. C'était bientôt l'heure de la relève et voilà que quelqu'un se présentait aux portes de la ville. Et il fallait que ça tombe sur lui. Franchement, on avait pas idée de se présenter maintenant.

Bon gré mal gré, le garde écouta ce que la jeune femme avait à lui dire. Encore une énième aventurière, mais là, cétait bien la première fois qu'il voyait comme familier une chèvre !!! Il en avait vu des vertes et des pas mûres, mais une chèvre comme familier. Tout compte fait, il était plutôt content que ça tombe sur lui.

"Vous pouvez entrer dans la ville, mais attention, pas de grabuge, sinon, c'est la porte. Vous trouverez de quoi vous nourrir et vous loger au Loyal Paladin. De là, vous pourrez demander assistance pour vous diriger dans la ville."

[Galathée]

Galathée sourit. Le garde semblait particulièrement surpris de voir une chèvre sur ses talons, mais elle ne se formalisa pas. Elle se demanda comment il réagirait s'il apprenait qu’elle avait fait le voyage guidée par un gnoll. Sans doute reviendrait-il sur sa décision de la laisser entrer, elle préféra rester en terrain sûr.

"Merci beaucoup, nous allons donc nous rendre au Loyal Paladin... Vous pensez qu’ils acceptent les animaux ?"

"Ça je ne pourrais pas vous le dire, mademoiselle..." répondit le garde.

"Et bien nous verrons, dès lors..."

Galathée franchit les portes avec aplomb, impatiente de se poser quelque part.

"Et pas de grabuge !" répéta le garde, derrière elle.

"Pas de grabuge, promis !" lança-t-elle en disparaissant au coin d’une rue.

[sahmaz]

Venant de là

Il faisait frais et brumeux. L'aube pointait seulement au coin du ciel et manost dormait paisiblement. Le poste de garde était tranquille.

Peu à peu, surgissant de l'ombre, apparut une forme aux couleurs vives qui approchait à grands pas. Une jeune femme, enveloppée d'une cape mais visible de loin grâce à sa chevelure rousse, s'avançait vers la ville. Elle portait une sacoche et un gros baluchon par dessus l'épaule. Une frêle silhouette avec un geste d'homme !

Masha'a s'approchait, nerveuse. Pourvu qu'on ne découvre pas son stratagème ! Elle avait tenté de se défaire de Grka, mais à moins de le tuer, le gobelin semblait impossible à faire partir. Il revenait toujours et avait rendu sa maîtresse à moitié folle à force de gémir et de se plaindre sitôt qu'elle faisait mine de vouloir se séparer de lui. L'approche de la ville n'avait fait qu'empirer la situation. Masha'a savait de quoi il retournait exactement. Ses rencontres avec des fermiers croisés sur sa route (pendant que Grka restait tapi dans les fourrés) lui avaient appris la nature de la cité et son réglement strict d'entrée. A coup sûr, un gobelin ne serait pas toléré. Mais Grka n'écoutait rien et avait même menacé de la dénoncer à la ville comme étant sa complice si elle tentait de se défaire de lui. Masha'a avait fini par abdiquer. De plus, le chat était trop voyant : s'il venait à se transformer en ville, elle serait au centre des regards. Or la jeune ensorceleuse voulait avant tout rester incognito. Elle avait donc trouvé un grand sac et y avait plongé ses deux compagnons de route dedans, leur intimant au passage le silence. Pour le reste, elle allait tenter de faire simple.

Un garde assis sur une chaise, les pieds en éventail sur un muret, la vit arriver.
Masha'a tenta de faire bonne figure. Elle arbora donc le sourire fatigué d'un voyageur ayant marché toute la nuit pour atteindre ce havre de paix et de sécurité qu'était la bonne ville de Manost.

"-Halte ! On ne passe pas !" Fit le garde. Masha'a s'arrêta. "Qui êtes-vous et que venez-vous faire en Manost ?" Sa voix était étonnamment ferme pour quelqu'un qui était censé avoir passé le dernier tiers de la nuit à veiller. Masha'a prit son courage à deux mains :
"-Je m'appelle Masha'a, je suis paysanne d'un hameau de la Côte et je viens à Manost pour quelques jours, le temps de faire quelques affaires.
-Des affaires, hein ? Et qu'y a-t-il dans ce sac ? fit le garde suspicieux en désignant le gros bagage. Masha'a se contenta de sourire :
-Mes effets personnels et des objets à vendre." Soudain, un grognement se fit entendre. Grka venait de pousser un juron, gêné par le chat qui lui griffait le visage dans le sac. Le garde haussa un sourcil.
"-C'est... c'est une poule que je viens vendre!" Masha'a pesta en elle-même : pourquoi avait-elle dit une poule ?
"-OUVREZ ce sac !" Il n'était pas l'heure de désobéir. Et Masha'a se sentit soudain perdue. Elle serait démasquée et soit rejetée, soit enfermée. Elle maudit tous les dieux et ouvrit le sac.

A peine défit-elle la cordelette qu'une forme ailée bondit du sac à grands coups d'elle et en poussant des gloussements stridents. Le garde fit un bond en arrière et Masha'a cria de surprise. Une poule courait maintenant autour d'eux en caquetant, hystérique. Masha'a la regarda, comme prostrée, avant d'éclater de rire !
"-Je vous l'avais dit ! Une poule ! Une bête poule !" Le garde courait après le volatile. Dès qu'il l'eut attrappée, il la redonna à Masha'a qui la mit dans son sac. "Puis-je entre maintenant, monsieur l'Officier ?"

[Folken]

HRP : Il s'agit ici d'un garde et non de Folken

Le garde, peu ravi par ce qui venait de lui arriver, n'insista pas et se contenta de lancer un :

- Allez circulez ! y en a d'autres qu'attendent ... Mais évitez de vous faire trop repérer...

Mais le garde eut à peine le temps de se retourner qu'une autre voix interpella la jeune fille.

- HALTE !

L'officier supérieur venait d'arriver et avait assisté à la scène. D'une part il n'était pas ravi de constater que le poste de garde avait été déserté, d'autre part les raisons données par la jeune fille ne le satisfaisaient guère. Renvoyant son subalterne au garde à vous à son poste en attendant qu'il lui fasse la leçon, le capitaine interrogea à son tour la sorcière.

- Excusez mon extrême impolitesse, mais les consignes sont assez strictes en ce qui concerne les allées et venues dans la cité bénie ces temps-ci ... surtout en ce qui concerne les étrangers. Qu'êtes-vous venus faire exactement à Manost ? Et d'où venez-vous ?

[sahmaz]

Masha'a était surprise de ce rebondissement. Elle était intimidée par la stature et l'aura militaire qui émanait du nouveau venu.

Baissant la tête et faisant vite appel à ses souvenirs, elle répondit d'une voix faible :
"Je comprends, Monsieur le Capitaine. En fait, j'viens du hameau de Goumi (C'était un des hameaux qu'elle avait croisés à plusieurs lieues de la cité) et j'viens vendre ma poule. Je voulais aussi... j'voulais, mais faut pas le dire à mes parents, voir les aventuriers !" Elle releva la tête, le regard brillant de curiosité : "Je rêve d'aventures et j'ai croisé l'un d'entre eux, M'sieur Saiko, il m'a donné ceci (elle exhiba le collier aux 2 pétales d'or que Saiko lui avait donné) pour l'avoir aidé à tuer des gobelins. M'sieur le capitaine, j'voudrais une nouvelle vie. Je suis grande et je sais me battre. Je veux rencontrer des hommes qui savent ce que c'est l'aventure ici. C'est pour ça que je veux venir à Manost."

Masha'a regardait le capitaine avec espoir. Ce sentiment n'était pas feint. Elle en avait sa claque de la solitude qui durait depuis trop longtemps. Sa rencontre avec Saiko lui avait ouvert quelques perspectives, même si ses expériences passées l'avaient amenée à se méfier davantage. Et puis, elle sentait la vie citadine de l'autre côté des murailles, la foule, les biens à vendre et à acheter, la civilisation. Elle y trouverait refuge et pourrait plus facilement se fondre pour ne pas se faire remarquer. Elle cherchait vraiment une nouvelle vie. Elle était à 2 doigts d'y parvenir. Elle regarda l'officier avec d'autant plus d'intensité.

[Folken]

Le capitaine crut reconnaître plus jeune. Lui aussi avait commencé ainsi. A la faveur d'une partie de chasse en forêt, il avait rencontré des soldats helmites en mouvement... C'était il y a bien longtemps. Et depuis le jeune homme naïf avait vieilli et s'était endurci. La cause était noble, mais il ne pouvait s'empêcher de prodiguer ses conseils de vieux guerrier :

- Humpf... l'aventure hein ? C'est pas tous les jours facile tu sais. Et t'as plutôt intérêt à bien t'y préparer. On ne part pas à l'aventure tête baissée come ça jeune fille. On rammasse trop de jeunes cadavres pour que je te laisse comme ça sans conseils ! Non pas que je veuille t'en dissuader, qui serait-je pour oser celà ? Pour rencontrer de valeureux compagnons, je vous conseille la garde ou allez faire un tour au coeur radieux... Dans tous les cas ne t'aventure pas au danger toute seule. Si tu as besoin d'aide, le bureau de la garde se trouve dans le quartier du gouvernement. Et la forge aux arcades. Y a aussi la taverne du Loyal paladin dans les arcades... y a toujours quelques aventuriers vénérables qui s'y trouvent... Voilà, n'hésite pas si tu as besoin d'aide, que Helm te garde !

Et le capitaine s'en retouna faire ses remontrances au jeune garde.

[sahmaz]

Masha'a sentit son coeur bondir de joie. Elle remit son sac sur son épaule et passa sans tarder sous l'arche imposante de la tour d'entrée. Elle aperçut alors l'intérieur de la cité. Dans les dernières brumes du matin, les commerçants sortaient déjà des maisons à moitié endormies pour ouvrir leur échoppe. Des gardes patrouillaient, devisant avec bonhomie. Quelques chiens errant rôdaient le long du caniveau central, fouillant les détritus ou se battant pour un lot de choix.

Masha'a se sentit soudain perdue. Où aller ? Elle voulait avant tout se reposer. Aussi partit-elle en quête d'une auberge. Dans son sac, Grka émit un nouveau gémissement. Elle lui asséna un coup de coude et s'en fut en musant un petit air de Féérune.

Vers une ruelle sombre du port

[Sixtine Ombreclaire]

La peur panique s'en était finalement allée. Mais ce n'était que le fruit de la fatigue. Sixtine tenait à peine debout. Sa faible constitution avait été durement éprouvée. Depuis cette terrible soirée et et cette rencontre avec l'oracle, la prêtresse d'Angharradh avait fuit en direction de Manost le plus vite qu'elle le pouvait, jetant toujours un oeil en arrière pour s'assurer qu'elles n'étaient pas revenues afin de se lancer à sa poursuite. Arrivée à la hauteur de la porte principale, l'elfe s'écroula, à bout de force sous les yeux des gardes qui se précipitèrent pour la relever.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda l'officier.

- C'est une elfe monsieur ! elle semble évanouie

Un prêtre passant à proximité, aida les soldats à ranimer Sixtine. A peine les yeux ouverts, l'elfe prit la parole :

- Les ... les ombres ! ... Ma...Manost est en danger ! il faut prévenir le conseil !

L'officier tenta alors de rassurer la jeune elfe d'un ton complaisant :

- Du calme ...allons, on va vous emmener dans le poste et vous allez nous raconter ce qui vous est arrivé.

Ainsi fût fait, on plaça l'elfe sur une couche et on lui apporta eau et nourriture. Le prêtre en profita pour lui jeter un sort d'appaisement et l'elfe expliqua alors ce qu'elle avait vu à ces interlocuteurs. Sa rencontre avec les ombres, ce qui avait été dit sur Helm et sur Manost... Bien sûr celà ne semblait guère avoir de sens.

Arrivée au terme de son récit, l'elfe but une gorgée d'eau sous l'oeil désabusé de l'officier qui n'eut pas le temps de prendre la parole que le prêtre l'entraina à l'écart.

- Je ne sais pas ce que cette fille a vécu, mais elle est visiblement folle ! Confiez la moi, je vais l'emmener au temple où on saura s'occuper d'elle.

- hé bien ..euh... faut que je fasse un rapport à mes supérieurs av...

Le prêtre se fit alors pressant :

- Oui oui oui bien entendu, mais croyez-vous vraiment que quelqu'un au fort porte attention à des paroles aussi délurées ? Et puis pour déranger ces messieurs de l'état-major pour aussi peu, il n'est point besoin d'imposer des souffrances supplémentaires à cette pauvre jeune fille. Il serait de bon ton de la laisser à nos soins pour ce soir, et nous la conduirons dans les bureaux de la garde dès demain matin si besoin est.

L'officier laissa donc la jeune fille aux soins du prêtre et consigna les évènements racontés par cette dernière dans son cahier, laissant le prêtre emmener l'elfe à demi-consciente au temple.

[Ravestha]

Son cheval avançait au pas, le bruit des sabots martelant le sol et le cliquetis de son armure accompagnant l’homme dans sa marche vers la cité bénie. C'était la fin du printemps, et si les journées étaient chaudes, les nuits étaient plutôt fraîches. Il portait un grand manteau noir sur lui, la capuche rabattue pour protéger son visage du vent. La bataille de Paymill qui avait marqué la fin de la guerre de Shar datait de plusieurs mois maintenant.
Il sentait l'air frais s’immiscer en lui à chaque inspiration, il sentait le vent sur sa peau et la chaleur du cheval. Il ressentait… C’était comme une deuxième naissance pour lui. Toutes ces sensations dont il avait été privé durant de longs mois, il réalisa combien elles lui avaient manqué, lui qui n’avait été que l’ombre de lui-même, n’ayant pour seule enveloppe une esquisse immatérielle de ce qu’avait été son corps.


Après avoir erré entre deux plans d’existence, finalement la forme éthérée s’en était allée. Sur le voyage du retour, durant le long mois de voyage jusqu’à Lunargent, le Fys’Nuyr l’avait régénéré. Il avait eu vent des vertus curatives du calice, mais il ne pensait pas qu’elles lui permettraient de recouvrer sa forme d’antan, quand il était un demi-elfe de chair et de sang. En apparence, Ravestha était redevenu celui qu’il était avant sa destruction par la demi-liche Alchra Diagoth. Mais l'artefact lui rongeait l’âme, jusqu’au jour où le calice avait eu raison de sa volonté de rapporter ce dernier à Lunargent, alors qu’il était sur la route entre Eauprofonde et la cité elfique. Il n’avait pas prit la direction des Marches d’Argent mais s’était dirigé vers le brûlant désert de l’Anauroch où l’attirait inexorablement le calice comme il avait attiré le sénéchal elfe il y a de très nombreuses années.
Il était arrivé à la frontière du désert, contemplant les immenses étendues de sable qui s’offraient à lui, mais le monde était soudain devenu noir.

- Je vous avais prévenu, Ravestha de Manost, le Fys’Nuyr ne devait pas réapparaître. Il y a quelque chose dans le désert qu’il vaut mieux ne pas réveiller.

La voix d’Alustriel Maindargent s’était éteinte en même temps que le Grand Emissaire perdait connaissance. Il s’était éveillé dans le froid et sous la pluie près de Paymill, à l’endroit exact où plusieurs mois auparavant, ils étaient apparus à la sortie du portail.


Aujourd'hui, il se présentait devant les portes de Manost après huit mois d’absence. La nuit était depuis longtemps tombée et les gardes s’emmitouflaient dans leur manteau pour se réchauffer un peu. A l’approche du cavalier, deux gardes s’avancèrent une torche à la main. Ravestha retira sa capuche sous le regard médusé des Helmites qui reconnurent les traits du Grand Emissaire malgré l’obscurité et la faible lumière des flammes vacillantes. D’un signe de tête, Ravestha salua les deux gardes qui lui rendirent son salut avec un temps de retard, encore surpris de le revoir…vivant. Ravestha pénétra dans la ville un sourire accroché aux lèvres.

[Vergil]

La Citee enfin!
Vergil n'arrivait pas a y croire. Apres des mois de marche a partir de sa
demeure, il etait enfin arrivee a destination. Manost, la citee ou Vergil allait pouvoir
enfin se refaire. Suite aux "incidents" de chez lui, Vergil avait passe des mois a mettre la plus grande distance possible entre cet endroit et lui. Ce voyage avait
ete long, penible et tres couteux. De sa reserve d'or de depart, il ne lui restait qu'une trentaine de pieces d'or et ses vivres etaient entierement epuises.
- et pourtant, je m'en suis bien sortit soupira-t-il.
En effet, a aucun moment de son voyage, ne s'etait manifeste son ascendance
paternelle. Meme si Vergil l'avait souhaite a certains moments, il n'avait pas subit de metamorphose. Cela l'aurait bien aide face a ces brigands. Vergil regarda son foureau un rictus sardonique aux levres.
- Au fond, j'en ai pas eu besoin...

Plus qu'une centaine de metres.

Lorsque Vergil arriva aux portes de la ville il vit qu'un garde surveillait l'entre.
Il trouva cela logique, et puis un guide ne serait pas un luxe pour un etranger comme lui.
- Je vous souhaite bien le bonsoir. Aurriez vous l'amabilitee de m'indiquer par quelle methode l'on peut devenir citoyen de votre citee?

Vergil choisit de garder un ton neutre et courtois, tel que l'on attendrait d'un homme pour lui. Il attendit la reponse du garde.

[Folken]

(Bon on est en période transitoire pour les règles d'admissions )

Le garde salua chaleureusement le nouvel arrivant :

- Bien le bonjour l'ami... Les portes de la cité bénie de Manost te seront grandes ouvertes pour peu que tu respectes les préceptes de notre Dieu protecteur bien aimé : Helm ! Ici tout est régit autour de sa divinité. Vous êtes en sa cité. Justice et ordre sont maîtres-mots.

Le garde prit un instant pour regarder deux gamins qui se bataient sur le bord de la route et leur signifia d'un simple regard noir qu'ils feraient mieux de s'arrêter.


- Bref, si vous êtes toujours intéressé, nous allons remplir le formulaire nécessaire... Puis-je savoir pourquoi vous avez choisi Manost et ce que vous comptez y faire ?

[Vergil]

Au moins ils sont biens organisés ici.
- J'ai cru entendre que cette ville était bien gérée et organisée. En effet j'ai du quitter ma derniere demeure suite à des probelemes familiaux.

Au regard du garde il pouvait voire qu'il souhaitait en savoir plus.

- Pour faire cour disons que ma mere n'était pas entierement fidele à mon pe.. à son maris, si vous voyez ou je veus en venir. Cela m'a valu l'expultion. Je cherche donc un endroit ou je pourrais recommencer ma vie. Trouver un emplois. Et j'ai pensé que cette ville était tout à fait appropriée pour moi. J'aime bien l'ordre aussis.

Vergil s'arreta il pensait avoir tout dit. Soudain il se rendit conte, il ne s'était meme pas présenté.

-Ah oui, pendant que j'y pense, excusez de mon impolitesse. Je me nomme Vergil.

[Folken]

- Hé bien soit, allons-y

Le garde fit entrer Virgil dans un petit poste et rempli un formulaire.

- Bon, voilà en devenant manostien, vous vous engagez à respecter les préceptes de Helm. Soyez les bienvenus. Si vous souhaitez ouvrir une échoppe ou autre, adressez votre demande au conseil.

[Saiko]

En arrivant de chez la vieille veuve, Saiko fit une pause aux grandes portes de la cité Helmite.

Il ne savait pas du tout où se trouvait le Golfe de l'Oubli ni la Chaloupe Echouée mais il espérait que le garde de faction pourrait le conseiller.

- Hep toi, le garde. Je dois me rendre au niveau du Golfe de l'Oubli. C'est par où ?

Le garde ne s'offusqua pas du manque de courtoisie, il voyait passer toutes sortes de gens chaque jour et celui-ci n'était pas le moins poli. Il s'en fichait.

- Ahem à ta place je prendrais le bateau, c'est moins fatigant et surtout beaucoup plus rapide... Je peux t'indiquer le débarcadère si tu veux.

- Je ne monterai sur aucun bateau... J'aime pas ça, tu vois ? Sinon je sais ou est le débarcadère, merci. Et maintenant, pour ceux désirant voyager à pied, c'est par où qu'on va ?

[Folken]

Après tout, si le bonhomme avait envie d'user ses bottes péniblement, c'était son affaire.

- Hé bien, mon vieux il va vous falloir longer la côte est du cap, remonter vers la cordilière du faucon, la contourner par l'est, et, passé la grotte du devin, vous y serez. Mais encore une fois si je puis me permettre, le bateau est une solution à envisager...

Mais le vagabond n'était visiblement pas disposé à écouter le garde.

[Saiko]

Tout en faisant ses explications, explications très succintes - mais Saiko ne méritait pas mieux - d'ailleurs, il avait tracé à la va-vite une sorte de plan représentant le sud de Dorrandin. Saiko saurait faire le reste en se repèrant d'après le soleil, et d'après les autres possibles rencontres qu'il ferait sur son chemin.

- Non non pas l'bateau, j'ai dis... 'pouvez pas comprendre...

Le garde regardait Saiko avec un air un peu effaré en le voyant lui parler de manière légèrement hautaine. Bof après tout, qui était l'idiot qui voulait user ses semelles inutilement quand le confort d'une croisière était tout à fait abordable ?

Saiko leva les yeux au ciel, le soleil commençait a entamer sa descente, puis il entama sa marche, soulevant la poussière et les regards des commerçants qui venaient vendre leurs babioles à la cité Helmite.

[Schédir]

Le bureau était maintenant calme lorsque brusqement la porte s'ouvrit. Entra alors un elfe, envelopé dans un grand manteau dont la capuche retombait sur sa tête, laissant toutefois apparaitre son visage fin mais pourtant glacial.

*Salut la compagnie:je me presente:je suis Schédir et je me demandais si mon courage et mon arc pourrait trouver preneur; moyennant une bonne rémunération bien entendu.*