La Couronne de Cuivre

Il s'agissait donc de la bonne personne. En même temps, les semi-drow nommés Lothringen ne devaient pas courir les rues... Le Grand Emissaire se morigéna intérieurement de laisser ses pensées ainsi digresser (surtout sur des considérations aussi stupides) alors que son interlocuteur semblait manifestement l'inviter à poursuivre.

- Bien. Je ne suis revenu qu'hier soir après de longs mois d'absence, donc nous n'avons pas l'honneur de nous connaître. Je me présente donc, je suis Ravestha, Grand Emissaire de Helm (Il sourit intérieurement en repensant à Saiko). Il y a une affaire urgente dont je dois vous parler, car j'aimerais me joindre à cette enquête. *Plus bas* Le vol de la relique du temple. Hugues de Breizh m'en a informé et m'a conseillé de prendre contact avec vous.

Quête : Vol d'une relique

Lothringen demeura interdit quelques instants. Le Grand Emissaire... Il dévisagea son interlocuteur, le temps de se demander si c'était une mauvaise plaisanterie. Mais non. Certainement pas. Si le Grand Emissaire était de retour à Manost, ce devait être lui.

Le semi-drow porta la main à son front et s'inclina respectueusement.

- Heureuse nouvelle, et trop peu attendue, que celle de votre retour, messire... Mais vous n'avez pas besoin de baisser la voix. Toutes les personnes qui nous entourent sont ici pour participer à cette enquête. Vous désirez... Il hésita. ...nous rejoindre?

Il craignait d'avoir mal compris. La demande était pour le moins surprenante.

Quête : Vol d'une relique

- Il se trouve que cette relique est l'un des objets les plus importants de notre cité et un véritable symbole pour le culte. Je désire effectivement vous rejoindre dans cette enquête, non pas par manque de confiance - bien au contraire -, j'ai confiance en vous.

Le Grand Emissaire se retourna vers les autres qui suivaient leur échange.

- ... En vous tous. Mais le voyage vers Lunargent n'a pas été très fertile en action et mon équipement n'a eu qu'à souffrir de la poussière des chemins de terre. Je suis resté trop longtemps seul avec mes pensées et j'ai là l'occasion d'y remedier tout en servant la cité et le Vigilant. Nous devrons la retrouver, quoi qu'il en coûte car ce vol est une vraie perfidie à laquelle nous devons remédier.

Quête: Vol d'une relique

Masha'a s'était peu à peu reprise au fil de la conversation. Curieusement, l'effroi avait lentement reflué et chaque parole de l'Emissaire apportait une douce vague apaisante et réconfortante. Il dégageait de cet homme une aura impériale de maîtrise et de bienveillance. Masha'a sentait ses craintes se dissiper lentement. Son passé avait resurgi de façon si abrupte qu'elle s'en voulut. Elle avait dû avoir l'air maligne à flageoller ainsi devant tous ! Elle jura intérieurement contre elle-même et se redressa encore un peu. Oui, les puissants pouvaient être dangereux, mais tous ne l'étaient pas forcément. Sentant son coeur balancer ainsi, elle prit la résolution de rester sur ses gardes mais, en attendant, de faire confiance un minimum à ses compagnons de route. Si Ravestha venait avec eux, elle devrait l'accepter et faire avec. Ou s'en aller. Mais elle sentait que cette solution risquait de l'entraîner sur une pente dangereuse dont la seule issue serait l'extrême solitude... et la mort.

Quête: Vol d'une relique

- Très juste, et ce n’est pas en restant sur ces marches que nous y parviendrons. Taliesin ?

Le semi-drow se tourné à demi vers le barde.

- Je suppose qu’il est inutile d’envahir l’office culturel à nous six. Son regard tomba sur les compagnons de Saiko. ... ou huit. Si vous alliez y faire examiner la broche que vous savez ?

Tandis que le barde s’éloignait, Lothringen reporta son regard sur la petite troupe. Pour la plupart des rôdeurs, des guerriers… beaucoup de combattants que la ville rendait mal à l’aise. Il pouvait le comprendre. Lui-même n’aurait rien contre un peu de poussière des chemins…

Saiko vit tous les gens arriver peu apres et observer comment Ravestha faisait mine de l'ignorer.

Puis Lothringen arriva et commenca a donner des ordres. Tant mieux, il fallait un chef capable de gerer l'enquete. En d'autres temps le reflexe de Saiko aurait ete de se battre pour la place de "male dominant" mais il ne voulait pas assumer de responsabilites trop grandes. Et puis il connaissait le semi-drow et avait confiance en ses capacites. Il pensait aussi qu'il serait le genre a ecouter sagement les conseils des autres membres.

Sur un ton qui paraissait etre de l'ironie, sans l'etre toutefois, Saiko prit la parole.

- Un barde dans un office culturel, c'est vrai que ca fait plus "propre" qu'un homme panthere, qu'une rousse aguicheuse et qu'une femme marine...

Et nous, que pouvons-nous faire ?

D'ailleurs cela fait un moment que je me pose la question. Quelle etait cette relique ? Quelle etait sa valeur ? Plus important, quelles techniques de combat ont ete utilisees pour reduire au silence deux paladins de l'Ordre du Coeur Radieux ?

Je cherche a savoir a qui nous avons a faire, une bande de gros bourrins ravageurs de metal, ou des assassins kensai pourquoi pas. Va-t-il falloir foncer dans le tas, ou jouer de ruse contre ces voleurs ?

C'etaient pour lui les questions essentielles qui lui venaient a l'esprit.

Quête: Vol d'une relique

Taliesin avait obtempéré sans attendre à la demande de Lothringen : c’était de loin la meilleure solution. Il fallait agir rapidement et discrètement, et se présenter tous ensemble aurait suscité bien plus de questions que fourni de réponses…

Il pénétra donc seul dans l’Office Culturel et examina attentivement les lieux. A cette heure, il n’y avait pas foule et les employés vaquaient à leurs occupations. En ayant trouvé un qui paraissait disponible, l’Elfe s’avança et le salua courtoisement :

-Bonjour messire ! Veuillez me pardonner mais je recherche des informations et je pense que nul endroit dans la Cité n’est mieux indiqué pour me permettre de les obtenir. Voilà… Je possède un bijou, un broche, travaillée et décorée avec grand soin. A vrai dire, je trouve cet objet remarquable et s’il en existe d’autres de la sorte, j’aimerais beaucoup m’en procurer… Peut-être pourriez-vous m’en apprendre d’avantage à leur sujet ?

Quête : vol d'une relique

Althéa observait le petit groupe à distance respectueuse. Les rassemblements de foule et les grandes questions métaphysiques lui plaisaient …quand ils ne duraient pas plus de cinq minutes. Elle se sentait aussi à l’aise qu’un poisson hors de l’eau. Taliesin était entré dans l’office culturel pour se documenter sur la mystérieuse broche. L’enquête allait pouvoir débuter. Elle allait commencer à se détendre quand l’homme panthère avait parlé. Un commentaire aussi agréable qu’ironique qui lui était allé droit au cœur. Elle avait adoré le tact et la courtoisie avec lesquelles il s’était exprimé. « Rousse aguicheuse », « femme marine » autant de mots doux pour la gente féminine. La cohabitation avec l’homme animal s’avérait fructueuse en rapports doux et amicaux …tant qu’il resterait loin d’elle. Elle croisa les bras et soupira profondément histoire de garder son calme. Se disputer maintenant ne servait à rien. Mais elle aurait sa revanche…Elle le laissa donc poser ses questions et attendit comme les autres les réponses de Lothringen en admirant l’aplomb et la patience du nouveau conseiller.

Hrp : étant manifestement en train de rédiger mon post quand Taliesin rédigeait le sien, je ne l'ais pas vu et j'ai donc interrompu l'action. :snif: Mon post est nul et non avenu. Je suis désolée. Pouvez vous l'enlever ? :snif:

Nan !

Quête: Vol d'une relique

Ravestha apprécia l'assurance avec laquelle le nouveau conseiller donna ses directives. Lorsque Saiko prit la parole, le Grand Emissaire se tourna vers lui :

- Je vais tâcher de répondre rapidement et efficacement à vos interrogations. C'est avant tout un symbole pour notre cité et pour le culte. Elle a été découverte avant que la ville ne soit rebaptisée Manost. A l'époque, c'était Artryl. La cité n'était pas alors sous l'autorité de notre Eglise mais notre culte était devenu plus influent que les autres. En effet, après une bataille devant nos murs contre les Talosiens durant laquelle les Helmites se montrèrent les plus actifs - voir les seuls -, la renommée d'Helm n'avait plus d'égale. La relique fut découverte dans un champ environnant et tous, y compris les autres cultes, ont reconnu le signe de Helm. Dès lors, nous avons fait de cette ville la capitale de notre culte et la théocratie fut instaurée. C'est l'un des objets les plus importants de la cité, sinon le plus important et un des piliers de stabilité de Manost car sa présence est un rappel à tous du soutien de notre Dieu. Cette relique est un objet très ancien, qui ne possède ni ne procure aucun pouvoir - du moins à notre connaissance. Ce qui me laisse donc penser que l'objectif encouru par les profanateurs, qui n'ont au passant rien pris d'autre, est plus politique ou stratégique qu'autre chose. J'exclus le fait d'un homme en recherche de pouvoir, ou alors la relique cache un secret mais j'en doute fortement. Les prêtres et les plus grands sorciers n'ont décelé aucune trace de magie ou quelconque pouvoir.

Ravestha s'arrêta un instant, le regard perdu, semblant se remémorer les détails qu'on lui avait fourni concernant cette affaire et notamment ce que lui en avait dit Hugues de Breizh qui avait été le premier à découvrir les corps.

- Ensuite, les paladins qui gardaient l'entrée étaient novices et ont été égorgés... proprement. Nous n'avons pas là affaire à des bourrins dans l'âme mais plutôt à des assassins et voleurs efficaces, car les corps ont été trouvé à l'exact endroit où postaient les deux novices. Ce qui signifie que les voleurs sont entrés très discrètement. Nous avons affaire à des personnes qui savaient très exactement ce qu'elles faisaient, qu'elle toucherait Manost de plein coeur avec ça. Les coupables ont des objectifs très définis qui dépassent le simple vol d'un objet de valeur : ils veulent plonger Manost dans le doute.

Les indices étaient maigres et il espérait que la borche aurait beaucoup de choses à leur dire...

Quête: Vol d'une relique

Ravestha avait ete a peu pres efficace dans ses reponses mais avait oublie l'essentiel

- D'accord j'ai compris mais, cette relique, c'est quoi exactement ? Une statuette, une coupe ? Imaginez qu'on passe devant sans la reconnaitre... Vous ne serez pas forcement a nos cotes pour la trouver, on doit en apprendre plus sur son apparence.

- Je me pose egalement une autre question. S'il s'agit de professionels, et que les soldats sont tombes a l'endroit meme ou ils etaient de garde, c'est qu'il n'y a pas eu de combats !? Comment est-ce qu'un morceau d'etoffe a pu se retrouver par terre, en plus avec une broche... ? Il faudrait eviter de suivre de fausses pistes laissees intentionnellement par ces voleur.

Quête: Vol d'une relique

Lothringen avait écouté les explications de Ravestha avec un malaise grandissant. Non que ces dernières aient bouleversé sa conception de l’affaire, à dire vrai. Il savait de longue date que la relique reposait dans une crypte du temple, et que si sa valeur dépassait celle que lui accordait la foi des helmites il n’était pas dans les coutumes du temple d'en faire étalage.
Le clergé helmite n'était pas toujours ni bienveillant ni coopératif, comme le semi-drow, alors mercenaire, avait déjà pu le constater lors d'une précédente enquête. Un secret plutôt encombrant qu’il partageait avec le conseiller Folken, le garde Shinook, et Erszebeth…

Ce qui le chiffonnait était plutôt le fait qu’il ne faisait aucun doute que le Grand Emissaire, pour sa part, accordait aux prêtres une confiance absolue. Comme on pouvait du reste s’y attendre de la part du fondateur de la cité, Ravestha laissait éclater sa foi à chaque phrase. « Notre culte… Notre Cité… Notre Dieu… »

Et Lothringen, qui se souvenait d’avoir été helmite et qui n’oubliait pas non plus qu’il ne l’était plus, songea qu’il allait falloir avant longtemps qu’il informe un peu mieux le Conseil de son identité. On ne lui avait certes rien demandé, mais il ne doutait pas qu’on pourrait lui reprocher son silence…

Saiko intervenait à nouveau, et Lothringen sourit à part soi. Bien qu’il n’ait pas fait mine de réagir aux divers échanges qui avaient eu lieu parmi les aventuriers, il avait laissé traîner ses oreilles. Si le rôdeur avait décidé de se faire amis partout dans le groupe, il faisait ce qu’il fallait…Et il choisissait ses cibles avec un goût très sûr.

- La relique, je pourrais l’identifier moi aussi, elle est si peu cachée que n’importe qui pénétrant dans le temple pouvait aller la contempler. Enfin, n’importe quel helmite... Quant au morceau d’étoffe, il était dans la main d’un des novices. Peut-être arrachée quand il se débattait. Peut-être une fausse piste, comme vous dites. Ceci dit, cherchez qui on veut faire accuser, et vous aurez quand même un bon renseignement sur l’identité de l’ennemi…

Quête: Vol d'une relique

- Nous n'avons pas vraiment le choix. Nous devons suivre la piste, bonne ou fausse, nous n'avons que celle là. En ce qui concerne la relique, il s'agit d'une statuette en métal d'une trentaine de centimètre de haut. Une main dont les deux derniers doigts sont repliés est au sommet d'une colonne aux multiples gravures et symbole dont la base est hexagonal. C'est tout ce que je peux vous en dire et j'espère que vous en avez une idée un peu plus précise maintenant.

Quête: Vol d'une relique

Saiko etait assis sur le sol, adosse au mur de l'office culturel. Il avait une multitude de questions a poser, de details qui le turlupinaient.

- Comment se fait-il qu'une telle relique n'ait ete gardee que par des novices ? Y'aurait-il a craindre une trahison de la part du chef de la securite ? ou de la part d'un responsable qui aurait pu assigner ces deux gardes precisement le jour ou la relique allait etre volee ? Je ne veux pas remettre en cause la loyaute des Paladins et la resistance de leur carapace metallique, mais si le soldat a l'interieur est un novice, je ne vois pas qui a pu le considerer comme qualifie pour une telle mission.

Quête : vol d'une relique


Althéa avait écouté en silence l’échange entre les conseillers et l’homme panthère qui avait vraisemblablement pris ses aises dans la conversation. Il s’était permis de mettre en cause à la fois l’intégrité et les compétences du clergé helmite devant l’un de ses défenseurs. Cela avec la plus grande désinvolture. Si elle avait été adepte du culte, elle aurait fini par sortir de ses gonds …Valkur l’en préservait. Pour le moment, elle attendrait sagement les réponses aux questions de Saiko avec un petit sourire aux lèvres. Un sourire qui ne disait rien de bon …

Quête: Vol d'une relique

Galathée se sentait déjà dépassée par la conversation. Saïko semblait avoir mille questions, mille pistes, mille suppositions. Elle n’avait jamais rencontré que des rôdeurs taciturnes, celui-ci semblait pour le moins volubile. Galathée, quant à elle, sentait sa bonne humeur l’entraîner sur des chemins de traverse... C’est quoi une relique? Un objet qui a appartenu à Helm lui-même? Et que faisait-il avec ce curieux machin? Trônait-il sur sa cheminée? Peut-être que Helm avait longtemps cherché sa relique perdue et qu’il avait décidé de la récupérer, voilà tout. Galathée musela un sourire.
Un peu de sérieux, voyons, ça ne les fera pas rire.

“Excusez-moi, mais... Elle a été volée il y a longtemps, cette relique?” osa-t-elle, finalement, entre deux salves inquisitrices de son compagnon rôdeur. “Parce que s’il y a une volonté politique, on aurait pu imaginer que les ravisseurs auraient des revendications, ou bien feraient une annonce publique pour terrifier la population. En l’état des choses, avec la fausse relique en place, c’est un peu comme s’il ne s’était rien passé: Manost ignore que la relique a disparu et ne s’en porte pas plus mal... A part pour les deux novices, bien sûr...”

Elle les dévisagea.

“Enfin, je disais ça...”

Quête: Vol d'une relique

Ravestha commençait à se sentir irrité par les questions de l'homme-panthère. Quand Galathée prit la parole, il fut soulagé d'avoir un nouvel intervenant dans la conversation.

- Non vous avez eu raison de nous interrompre. Nous devons lever toutes les interrogations avant de pouvoir commencer concrètement l'enquête. La relique a été volée il y a plusieurs semaines mais la réplique en place ne pourra pas masquer éternellement la disparition. N'importe quel oeil avisé serait en mesure de se rendre compte de la fausseté de l'objet du temple. Nous n'avons là qu'un temps de répit, celui pour trouver l'original, avant que la cité de Manost n'ait vent de ce qui s'est passé. Apparament, les profanateurs ont tout leur temps et nous n'avons eu aucune réclamation. Il faut savoir que les effets pourraient être dévastateurs si la population était au courant.

Ravestha tourna vers Saiko un regard perçant, il ajouta :

- Et au passage, je ne crois pas que vous ayez votre mot à dire sur la façon dont les Helmites gardent la relique et nous n'avons pas à nous justifier devant vous. Vous n'avez pas non plus à remettre en cause la loyauté et les compétences des paladins du Coeur Radieux. Vous avez les faits, nous avons une enquête à mener, point barre.

Le Grand Emissaire s'était volontairement montré franc et glacial.

Edit : encore oublié de mettre le titre :notme2:

Quête: Vol d'une relique

Masha'a était passée d'un sentiment à l'autre. Quittant les rivages de la crainte, elle s'était laissée porter par un amusement de plus en plus grand devant les interpellations successives de Saiko. Il y eut également un petit courant de colère : l'étiquette de rousse aguicheuse semblait reprise par de plus en plus de ses compères d'enquête. Il lui faudrait y mettre un terme définitif. Non mais !
L'intervention de Galathée l'avait plongée dans le même désarroi. Et la réponse glacée de Ravestha lui avait provoqué un frémissement tout le long de l'échine. En prenant ainsi fait et cause pour l'Ordre, Ravestha ne répondait pas aux interrogations pertinentes des deux rôdeurs. Le Grand Emissaire cachait-il quelque chose ?
En tous les cas, il apparaissait de plus en plus qu'elle avait mis les pieds dans une grosse affaire, alors qu'elle venait juste de débarquer sur le continent !
Elle maugréa contre elle-même et se découvrit toujours en équilibre précaire au bord d'un précipice qui menaçait son esprit. Elle devait attendre, regarder, observer mais en aucun cas intervenir. Elle craignait trop que les événements lui échappent à nouveau. Et le Grand Emissaire était un adversaire bien trop puissant pour elle.
Masha'a se contenta de croiser les bras, en espérant que la suite de la conversation permettrait enfin d'éclairer les nombreuses zones d'ombre qui entravaient l'enquête.

HRP: le titre de la quête en haut du post et les récits en italique. Un ptit effort de mise en page stp. :snif:

RP : le vol de la relique

A la demande du barde, le jeune prêtre obtempéra en souriant

- Mais bien entendu mon bon messire, montre-moi celà

Le jeune prêtre observa alors la broche, d'abord de loin pour voir à quoi il avait affaire

- En effet, un fort beau travail...

Puis se replongeant dans son analyse il jeta un oeil de près à la partie supérieure de la broche en fronçant les yeux comme pour distinguer plus précisément un détail, frénétiquement, il épousseta la broche puis attrapa une sorte de lunette qu'il plaça entre son oeil et l'objet. A ce moment, le barde perçut comme une gêne dans l'attitude du prêtre. Ce dernier se saisit d'un gros grimmoire qu'il feuilleta à toute vitesse avant de s'arrêter à une page et fixa l'objet comme pour le comparer à une description ou un dessin. Fermant le gros ouvrage d'un coup sec il se précipita à l'étage supérieur.

- Excusez-moi, je dois demander conseil à mes supérieurs... je ... je ne suis pas sûr...

L'attitude du clerc intriguait Taliesin, cette broche contenait visiblement un détail qui leur avait échappé pour qu'elle boulverse ainsi le jeune prêtre. Craignant que les choses ne s'éternisent, le barde jetta un oeil en arrière pour voir s'il pouvait prévenir l'un de ses compagnons, mais à sa surprise le jeune prêtre revint très vite, lui faisant signe de monter le rejoindre. Le barde monta donc les très larges escaliers marbrés de l'office sous l'oeil inquisiteur des gardes, faisant bien attention à rester dans les pas du jeune prêtre, qui lui expliqua en deux mots la situation

- Quelqu'un de très important souhaite vous rencontrer messire, soyez très poli surtout

Et avant même qu'il n'ait pu poser la moindre question Taliesin vit deux grandes portes s'ouvrir, et sursauta quand, dans la foulée, un prêtre hurla :

- SA LUEUR PONTIFICALE, LE GRAND PRETRE DE HELM ALREAC POINGVAILLANT

Le jeune prêtre s'agenouilla alors, et paniqua lorsqu'il constata que le barde n'en faisait rien, il hurla un murmure :

- Mais...Mais inclinez-vous bougre de bouffon irrespectueux ! Vous êtes devant l'autorité de notre Eglise derrière le grand émissaire lui-même, notre grand prêtre Alreac Poingvaillant !

Le barde surpris ne s'attendait sûrement pas à être reçu par un personnage dont il connaissait à peine l'existence, s'inclina dans la foulée, s'excusant poliment devant le vieil homme.

- Excusez-moi Sire, j'ignorais que j'allais avoir le privilège de vous rencontrez ainsi à l'improviste

Le vieil homme que l'on venait de présenter en grande pompe affichait un visage impassible et fit signe au jeune prêtre de se retirer

- Veuillez pardonner notre jeune ami, c'est une jeune clerc qui manque de maturité et qui n'a pas vu beaucoup d'autre chose que des rangées de livres dans sa vie... Mais celà a au moins le mérite de lui donner un savoir que peu à son âge peuvent se vanter de posséder...

Le vieux prêtre exposa alors la broche que le barde venait faire identifier à la lumière et respira lentement

- Je puis vous poser une question ? Où avez-vous trouvé ceci jeune homme ?

Le barde avait du mal à sonder le visage de son interlocuteur... Aucune émotion ne semblait transparaitre de ce visage, rien, si ce n'est peut-être le poids des ans. Pour un homme de son importance, il ne respirait pas la bonté, ni la haine, mais une forte présence se dégageait de l'homme. Taliesinn y devinait une grande sagesse ...

Quête : Vol d'une relique

Les évènements avaient décidément pris une tournure des plus inattendues. A voir l’émoi que déclenchait cette broche et les hauts personnages qu’elle intéressait, elle devait être encore plus importante que ce qui avait été soupçonné jusqu’alors… Le Grand Prêtre savait d’où elle provenait ou ce qu’elle signifiait, cela ne faisait guère de doutes. Il était plus incertain en revanche de le voir partager son savoir s’il n’avait pas confiance en son interlocuteur, ou s’il pensait que la demande n’était motivée que par la simple curiosité. Taliesin décida donc de lui dire la vérité, prenant néanmoins la précaution de baisser la voix, pour n’être entendu que du grand prêtre et ne pas révéler l’affaire aux témoins qui l’ignoreraient : :

-Sire, je fais partie de ceux qui, sous les ordres du conseiller Lothringen, enquêtent sur la disparition de la relique. Cette broche m’a été remise par le conseiller Hugues de Breizh : elle a été trouvée dans la main de l’un des deux novices qui furent assassinés lors du vol. C’est la seule piste dont nous disposons pour espérer retrouver les profanateurs.

Le vieux prêtre soupira... Le conseiller De Breizh avait donc décidé de mettre une affaire qui faisait la honte du clergé aux mains de mercenaires ! Rien de pire pour que le clergé helmite ne devienne la risée de tout Dorrandin. Le clergé se serait bien chargé de cette affaire lui-même, mais la mort des deux novices ne touchait pas que les prêtres, et il n'avait pu éviter que l'affaire remonte jusqu'au conseil et la justice civile, et malgré toute la prudence qu'il avait demandé, c'est un barde, un simple barde qui ne semblait pas même manostien, qui venanit lui donner des nouvelles de l'enquête

- C'était donc bien ce que je craignais en entendant votre groupe à l'entrée...Je suppose qu'il est inutile de vous rappeler que la plus grande discrétion est de mise dans cette affaire ! Je pensais que celà resterait aux mains du clergé, mais non seulement il n'en est rien, mais voilà que j'apprend qu'il existait un indice, chose que j'ignorai ...

- Le clergé enquête aussi sur cette affaire ?

A cette question le grand prêtre grimaça, la réflexion du barde lui rappela que ses prêtres n'avaient pas obtenu plus de résultats que la garde durant tout ce temps.

- Je n'aurai jamais dû laisser cette affaire aux mains d'incapables... Je suis bien d'avis aussi que notre clergé ne s'est pas montré plus capable que la garde... mais au moins lui avait su conserver le secret... la preuve, vous l'ignoriez et si vous continuez à vous ballader en meute en développant vos thèses abracadabrantesques aussi discrètement qu'assis à une table d'une taverne mélandienne, on court à la catastrophe...le prêtre se ressaisitje vous demande pardon, mais cette affaire me ronge les nerfs et l'élément que vous venez d'y apporter n'est pas pour me rassurer... il s'agit d'une broche qui porte la marque d'une vieille confrérie qui s'était faite remarquée par ses actes de cruautés barbares, les phalanges pourpres...

Le prêtre rendit la broche à Taliesin

- Voyez cette phalange levée vers le ciel sculptée dans la broche ? Ceci est leur emblème... Ce qui a fait douté mon jeune assistant est que cette confrérie a été éradiquée il y a déjà bien longtemps, du moins c'est ce que tout le monde croyait, et elle sévissait sur Toril, jamais nous n'avons vu de signe de ces marrauds sur nos terres... Il vous sera difficile d'expliquer la présence de cette broche sur le lieu du meurtre, c'est ce qui m'inquiète d'autant plus...

Pendant que Taliesin contemplait la broche, le vieil homme poussa un profond soupire qui vint conclure une courte réflexion ; le mal était fait, le conseiller de breizh avait décidé de confier cette mission a d'autres que ceux qui n'avaient su rapporter de résultats depuis tout ce temps... Il savait que le paladin n'aurait confier cette mission qu'à des hommes de confiance. Le prêtre se rassura puis reprit

- Encore une fois, je vous recommande la plus grande prudence, cette relique est le noyau sacré de Manost ! C'est Manost sans Helm ! Il nous faut à tous prix remettre la main dessus, et plus cette affaire s'ébruitera, plus dure sera votre tâche... Bien je vais rappeler les prêtres mobilisés sur cette affaire, je doute qu'ils s'y emploient réellement celà dit... Le clergé helmite s'en remet à vous...il lui en coûte, alors n'échouez pas, que Helm vous garde

Quête : Vol d'une relique

Le barde s’inclina profondément et remercia le Grand Prêtre. Lorsque ce dernier eut quitté la pièce, accompagné par sa cohorte de clercs, l’elfe se releva et se dirigea vers le rez-de-chaussée du bâtiment, tournant dans son esprit les informations qu’il venait d’obtenir. Une enquête parallèle et secrète menée par le clergé… Une redoutable confrérie jadis éradiquée qui faisant à nouveau parler d’elle… Tout cela n’augurait décidément rien de bon et l’affaire allait en s’assombrissant de plus en plus, au fur et à mesure que des bribes d’informations étaient recueillies.

Parvenu au rez-de-chaussée, Taliesin salua d’un geste amical le jeune prêtre qui l’avait accueilli puis sortit hors de l'Office Culturel. Il s'avança vers ses compagnons qui, à son approche, tournèrent vers lui des regards interrogateurs.

-J’ai obtenu des informations… Mais ce n’est pas le bon endroit pour vous les transmettre : nous attirons trop l’attention, assemblés ici. Il nous faut trouver un lieu à l’abri des oreilles et des yeux indiscrets.

Masha'a regarda ses compagnons. Un élan subit la fit se relever :
J'ai peut-être ce que vous cherchez. J'habite actuellement dans la demeure d'une vieille veuve qui est partie pour quelques jours en me confiant sa clé. La maison est dans une ruelle reculée du port. Si le coeur vous en dit, nous pouvons y aller, soit tous ensemble, soit par petits groupes.
La maison se trouve là

Quête: Vol d'une relique

Lothringen haussa un sourcil mécontent. La cité était-elle devenue si inquisitrice depuis son départ qu’il suffisait de voir s’assembler une poignée de voyageurs à proximité d’un bâtiment pour vouloir les espionner ? Ils étaient demeurés à l’écart de l’entrée et n’avaient pas parlé si fort… A part peut-être Ravestha dans sa colère… En levant les yeux, il remarqua une fenêtre grande ouverte à l’étage, et le profil d’un prêtre dans l’entrebâillement. En les baissant, il rencontra le coup d’œil torve du garde de tantôt, fixé sur lui. Le port, hein ? Vivement l’air frais.

Baissant la voix, il demanda à Masha’a de leur préciser l’emplacement de la maison et de convenir d’un signe de reconnaissance : en l’occurrence, une branche d’olivier sur la porte. La rôdeuse partit la première pour préparer la voie. Lothringen se tourna vers les autres.

- Dispersons-nous et rendez-vous sur place. Veillez à ne pas être suivis, ou la démarche sera tout à fait inutile. Quant à moi, discret comme je suis…

Avec sa peau noire, ses long cheveux blancs et ses oreilles en pointe ? Discret comme l’étendard de Helm à la tête des armées manostiennes, songea-t-il.
Le regard toujours fixé sur le planton de l’office culturel, il se mit à incanter.

Lothringen == > invisibilité suprême == > Lothringen

Le garde finit par ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes en ne voyant que le vide là où se tenait quelques instants plus tôt le semi-drow objet de tous ses soins. Sa réaction était si… ridicule.
Lothringen rit doucement.

- A tout à l’heure.

Suite > La maison de la vieille veuve.

Quête: Vol d'une relique

HRP: Galathée ne pouvant finalement poster, je m'y colle encore...


de retour de la maison de la veuve

Le petit groupe revenait sur ses pas, ce qui n'est pas particulièrement motivant, mais avec dans l'idée de ne pas laisser cette fois quelque barde que ce soit l'entraîner mystérieusement à l'autre bout de la ville avant de lui apprendre le peu qu'il avait appris. Lothringen se souvenait des recommandations de Ravestha, et il était bien résolu à les prendre au pied de la lettre au besoin.

Devinant du reste que les clercs n'avaient sans doute pas voulu trop en dire à un amuseur isolé et pas même manostien, Lothringen résolut de s'en mêler cette fois d'un peu plus près. Il salua d'un large sourire le garde son grand ami en franchissant le porche, accompagné de ses trois compagnons.

Taliesin lui désigna d'un geste discret, parmi les bibliothécaires qui répondaient aux questions des visiteurs, le prêtre auquel il s'était adressé.

Lothringen alla droit à ce dernier.

- Salutations. Je suis le conseiller Lothringen. Sans doute vous souvenez-vous de la visite de la personne ici présente, que j'avais dépêchée ici. Redoutant probablement d'importuner plus longtemps le grand-prêtre, Taliesin a omis de vous demander certaines précisions pourtant bien utiles pour notre enquête.

Il étudia la réaction du prêtre. De toute évidence, il n'avait pas oublié, et il avait le sentiment de marcher sur des oeufs.

Nous souhaiterions nous renseigner sur les activités passées de cette organisation que vous préférerez, j'en suis sûr, ne pas m'entendre nommer ici.
Je désire également savoir comment contacter les prêtres qui ont mené leur enquête, afin de savoir ce qu'ils ont pu recueillir comme pistes en leur temps. Je crois en effet me rappeler qu'ils ont été rappelés, et que l'Eglise a résolu de s'en remettre à nous...

Un rappel à toutes fins utiles.

Quête : vol d'une relique


Althéa avait accompagné Lothringen, Taliesin et Galathée jusqu’à l’office culturel. Cette fois, ils ne s’étaient pas arrêtés devant l’entrée mais avaient poussé jusqu’à l’intérieur. Le conseiller été déterminé à pousser plus loin ses investigations. Il s’était adressé aux prêtres courtoisement mais on pouvait deviner qu’il ne se contenterait pas d’explications évasives. Les prêtres avaient l’air modérément contents de les revoir. Sans doute s’attendaient ils à de nouvelles questions depuis que la broche mettant en cause l’organisation secrète avait refait surface.
Althéa se sentait un peu mal à l’aise face à tous ses prêtres dans ce lieu de savoir. Mais plusieurs questions lui venaient à l’esprit et elle ne partirait pas avant de les poser. Elle avait attendu que Lothringen ait fini de parler avant de demander le plus diplomatiquement possible :

« Je suis désolée de vous poser cette question mais je m’interroge à propos de l’organisation. Fait elle ou a-t-elle fait partie d’une branche du clergé helmite, s’en est elle séparée suite à une divergence d’opinions ? »

La question était très abrupte et elle pria que les prêtres de Helm de déchaînent pas sur elle les foudres de la justice en représailles.

Le prêtre déjà peu joyeux de se retrouver en facheuse posture face à un de ses supérieurs, dévisagea la jeune fille avec des yeux noirs aussitôt sa question posée.


- COMMENT OSEZ-VOUS ? Nourrir de tels soupçons sur notre clergé, c'est blasphématoire ! Ah mais le conseiller dela justice aura de mes nou....
à ce moment, le prêtre sentit le poids d'un regard sans nul doute bien plus indigné et bien plus pesant que le sien... Celui du semi-drow qui lui faisait face Hum... Non, bien entendu que non. s'il s'était ressaisi, le prêtre n'en gardait pas moins un ton visiblement agacé par la question qui venait de lui être posée Cette organisation n'a strictement rien à voir avec l'histoire de notre clergé. Simplement, il est arrivé que Helm ait eu à se mesurer à cette organisation sur Toril. Au sujet de leurs activités, cette organisation se présentait comme commerciale, puis avait mis en place une stratégie de terreur dans les villages, massacrant innocents, pillants convois et villages, pour affaiblir tous les commerces qui ne passaient pas par eux pour convoyer leurs marchandises et biens. Evidemment, pour s'enrichir, ils avaient trouvé le truc. Et bref, évidemment le truc ayant été découvert, ça a occasionné pas mal de batailles rangées terribles. Ils étaient basés dans la forteresse d'un noble baron... en fait la tête pensante de l'organisation. C'est l'Amn qui a finit par régler l'affaire en rasant la forteresse et ceux qui se trouvaient à l'intérieur. Le baron fut condamné à mort et on pensait l'organisation détruite... D'autant plus que cette histoire remonte au temps de mes grand-parents... C'est vous dire la surprise que j'ai eu quand votre ami m'a présenté cette broche.

Le prêtre vit bien que la réponse ne donnait pas à ses visiteurs les informations recherchées, mais sans se démonter, il fixa le semi-drow dans les yeux comme pour lui signifier que son clergé était propre et qu'il entendait bien le lui faire comprendre.

- Et au sujet des prêtres partis enquêter ? Je serai vraiment très ... désapointé de ne pas pouvoir les rencontrer vous savez.

En une phrase, le conseiller renvoya le jeune prêtre à sa place, et recadra les choses. Le clerc palit à vue d'oeil

- Je doute qu'ils ... qu'ils puissent vous aider monseigneur !

- Il n'y a qu'eux pour répondre efficacement à votre doute, bien où sont-ils ?

- Allez trouver le capelan Elfimus Dentdargent. C'est lui qui a été chargé du dossier par le grand prêtre Alreac Poingvaillant. Il doit d'ailleurs toujours se trouver dans son domaine, il y était convoqué ce matin. Et depuis il n'est pas revenu.

Le jeune prêtre regarda alors furtivement par dessus l'épaule du barde et baissa aussitôt le regard, comme gêné, honteux... comme s'il venait de faire quelque chose dont il se sentait fautif. Aussitôt le semi-drow jetta un oeil en arrière et fit fuir le regard insistant d'un autre prêtre qui sortait de l'édifice.

Quête : vol d'une relique

Le barde avait également suivi le regard du jeune homme ; voyant le prêtre à l’étrange manège s’éclipser rapidement, il se pencha vers Lothringen et murmura dans un souffle :

-Nous nous retrouvons où vous savez.

Puis il fit discrètement signe à Galathée de le suivre et sortit de l’édifice. Le prêtre s’éloignait en se hâtant mais il était encore bien visible. Il était encore temps de se lancer dans une filature, mais quelques précautions s’imposaient. L’Elfe incanta un sort d’invisibilité ; la rôdeuse n’avait nul besoin d’une telle protection : ses talents lui permettaient de s’avancer telle une ombre en toutes circonstances.

Taliesin --> Invisibilité --> Taliesin

Le prêtre venait de disparaître à une intersection. Taliesin et Galathée se lancèrent à sa poursuite, bien décidés à ne pas le laisser filer.

Quête : vol d'une relique


Althéa avait laissé l’orage Helmite s’abattre sur sa tête sans broncher. Orage rapidement maîtrisé par Lothringen. Le calme à peut prêt revenu, ils avaient pu apprendre ce que représentait la phalange pour le clergé…Finalement, les prêtres leur avaient donné le nom du prêtre qui avait enquêté sur l’organisation. Un moyen de se débarrasser d’eux peut être … Mais une piste de surcroît … Enfin !
Elle s’était tournée vers Lothringen et lui avait sourit avant de tourner la tête comme si rien ne s’était passé.
Le conseiller se tourna vers le prêtre :

« Merci de votre précieuse collaboration. Vous avez permis à l’enquête de progresser, j’en suis convaincu. Nous ne vous dérangerons pas plus longtemps »

Il avait prononcé ces mots avec un soupçon d'ironie nullement perceptible aux yeux de ceux qui ne le connaissaient pas. Les représentants du clergé helmite avaient paru soulagés de les voir partir. Prêtres et conseiller se saluèrent respectivement et partirent chacun de leur côté.
Ayant pris congé du prêtre, Lothringen se dirigea vers le petit bureau que les bibliothécaires se partageaient derrière le comptoir d’accueil.


- Vous permettez ? Mais il n’attendait pas de réponse.

Il s’installa d’autorité à la table, saisit un parchemin vierge sur une pile, une plume, un encrier, et commença de rédiger un court texte soigneusement mis en page. Au bas de la feuille, il déposa un peu de cire à cacheter où il enfonça une sorte de sceau tiré de ses bagages. Il jeta un peu de poudre pour sécher l’encre, laissa la cire se solidifier, puis mit le document dans ses affaires.
Puis lui et Althéa se dirigèrent vers les portes suivis par les regards des prêtres qu’ils devinaient dans leur dos. Ils marchèrent tranquillement jusqu’à la sortie du bâtiment avant de se rendre le plus vite et le plus discrètement possible à la demeure du grand-prêtre.

Quête : vol d'une relique

Episode précédent: au domaine Poingvaillant.

Ils revenaient une nouvelle fois à l’office culturel. Lothringen marchait devant, plongé dans de sombres pensées. Ainsi, le clergé de Helm, passant pour être l’incarnation juste et droite de la déité dans laquelle il avait placé ses idéaux, pour laquelle il s’était battu, était pourri jusqu’à la moelle. Etait ce le Dieu lui-même qui était corrompu au point d’aveugler ses plus fidèles serviteurs ? S’il avait encore été Helmite, sa foi aurait sans nul doute été gravement ébranlée. Il entra à grands pas dans le bâtiment. Cette fois, la vraie justice allait lever les apparences.
Le garde de l’office se redressa en le voyant passer. D’un regard, il lui enjoignit de le suivre. Il accéléra en entrant dans le hall si bien qu’Althéa dut presque courir pour rester à sa hauteur. Il ne ralentit son allure qu’une fois devant le clerc auxquel ils avaient eu affaire avant de se rendre chez le Grand Prêtre. Celui-ci eut un petit sursaut en les voyant reparaître et fit mille efforts pour avoir l’air naturel quand il s’adressa à lui :

« Que puis je faire pour vous ? »

Lothringen le dévisagea de longues minutes avant de se décider à répondre. Sous l’habit du juste se cachait un être n’ayant aucun scrupule à cacher la vérité pour servir ses intérêts. Un loup sous une peau d’agneau. Il parvint tout de même à sourire quand il s’adressa à lui. Une ombre de sourire, dans laquelle on pouvait lire à la fois la colère et le mépris. Mais il lui parla d'une voix calme, le visage ne laissant transparaîre aucune expression ni sans lever la voix :

« Je pense que vous n’ignorez aucunement la cause de notre retour. Combien de temps pensiez-vous pouvoir nous endormir avec vos mensonges ? Vous saviez ce qui se tramait depuis le début. Mais vous avez décidé de vous taire, de dissimuler des preuves, voire même de nous aiguiller sur une mauvaise piste. En nous dupant, c’est à Helm lui-même et à votre propre ville que vous faites du tort. Mais il est grand temps que justice se fasse. A partir de maintenant, vous êtes en état d'arrestation pour dissimulation et entrave à enquête. Nous déterminerons les autres chefs d’accusation dans un lieu plus digne de vous. Garde, emparez-vous de cet homme et conduisez le à la prison de la ville »

Le garde s’avança dans un silence de mort. Lothringen l’arrêta d’un regard et se retourna vers le prêtre :

« Mais avant, un détail : parlez-moi du dossier. Et ne me faites pas l’affront de me dire que vous ne savez pas de quoi je veux parler »