[Lieu] Une cité perdue

[Taliesin]

-Je pense sincèrement que tu t'inquiètes pour rien, dit le clerc d'un ton léger. Bon, dans le même temps, sans doute suis-je du genre à... trop peu m'inquiéter. Quoi qu'il en soit, impliquer les Sunites me paraît être une bonne idée. Peut-être trouveras-tu, avec Thibault, la façon de mettre sur pied une cérémonie œcuménique. Je n'arrive pas à imaginer ce que cela donnera, en l'occurrence, car nos cultes sont très différents mais... Rien n'est impossible ! Et dans le pire des cas, il pourrait venir assister à ta cérémonie et nous à la sienne. On pourrait même imaginer, en plus, un moment de recueillement dans les jardins, pour rendre hommage à Chauntéa et impliquer ceux qui la suivent...

[Galathée]

" Je me garderais bien de m'improviser clerc d'une autre religion. Les dieux sont jaloux et susceptibles. Mais chacun est libre de révérer qui il désire, de toute façon. Nous pouvons répéter cette évidence, si tu penses que c'est nécessaire."
Ils percevaient le bourdonnement du réveil, plus loin devant, tandis qu'ils progressaient.
" Nous verrons demain. J'en parlerai à Thibault dès que j'aurai une opportunité."

[Taliesin]

-D'accord. Mais tu sais, quand je parlais d'organiser quelque chose dans les jardins, je ne sous-entendais pas que nous devions jouer nous-mêmes les Chauntéens. Je me disais juste, dans l'optique de ne donner à aucun croyant l'impression d'être marginalisé, que nous pourrions explicitement ménager un espace aux Chauntéens, puisqu'ils sont, dans nos rangs, la plus grande communauté après les Lathandrites... Après, ça n'était qu'une suggestion, et je ne garantis pas qu'elle soit pertinente.
Ils atteignirent la salle où, désormais, la majeure partie de leurs compagnons étaient réveillés et où l'on procédait à la distribution du petit déjeuner. Une bonne odeur de thé flottait dans l'air, signe d'une part qu'on avait pu en emporter, d'autre part que la technique révélée par Giovanni avait été à nouveau employée.

[Galathée]

Albérich avait oublié de parler à Thibault de ce fameux sortilège, espérant peut-être que Giovanni le ferait lui-même, mais, embarrassé, il se mit aussitôt à la recherche du Sunite. Tout en le traquant dans la petite foule encore endormie, il songea aux impératifs du jour, à la manière dont il faudrait s'assurer que chacun trouvait à s'occuper. Clovis pourrait sûrement embaucher une petite équipe, il y avait sûrement de la lessive à faire, l'équipe de fouille repartirait vers les hauteurs, grossie des hommes qui avaient été à la bibliothèque, il fallait décrypter les symboles qu'avait copiés Giovanni, remonter une partie du matériel découvert des caves... mais d'abord mettre fin à l'usage des élémentaires comme source de chauffage...

[Taliesin]

Comme Giovanni, comme d'autres encore, Thibault apportait du thé et un peu de pain à ceux qui, peu à peu, regagnaient le monde de l'éveil, redécouvraient leur nouvelle situation et tout ce qu'elle impliquait... Le clerc se montrait affable, encourageant et réconfortant. Pourtant, il semblait toujours à demi endormi : sans doute n'avait-il pas encore pu aller prier.
-Toi, tu m'as l'air d'attaque pour affronter cette nouvelle journée ! dit-il au Luménien, souriant. Mais tu as quand même droit à du thé !

[Galathée]

" Merci, dit le Luménien en prenant la tasse. Et nous pouvons prendre le relais, si tu veux aller saluer Sunie..."
Il l'entraîna une seconde à l'écart.
" Mais... je voulais vite te parler des élémentaires. Giovanni a demandé que nous n'utilisions plus ce sortilège... Il craint que les élémentaires se rebiffent, et je pense qu'il n'a pas tort. J'ai bon espoir que nous solutionnions le problème du combustible assez rapidement... Donc il faudrait s'abstenir, désormais."

[Taliesin]

Le Sunite rit.
-Alby... Giovanni t'a en partie fait marcher. Alors certes, les élémentaires pourraient finir par en avoir marre d'être ainsi exploités, mais il t'a surtout dit ça parce qu'il était peiné que tu aies livré son secret de façon si désinvolte ! Bon, comme il s'est rendu compte que ça t'avait trop inquiété, il a tenté de corriger le tir mais... C'était trop tard. Bref, ne t'en fais pas comme ça : il n'y a pas péril en la demeure. D'autant que nous réfléchissons à d'autres méthodes... Par exemple, nos mages aimant beaucoup le feu, il est tout à fait possible qu'ils aient des sortilèges exploitables !

[Galathée]

Ainsi Giovanni s'était moqué de lui... C'était de bonne guerre. Le Luménien avait, c'était vrai, éventé son secret sans lui en demander la permission.
" Dis-moi... Juste... Hum. Dans l'absolu. Que dirais-tu si je t'annonçais que... j'ai l'intention de sacrifier une partie du mobilier pour le brûler en cuisine ? Dans l'absolu, hein. Je n'ai pas l'intention de le faire... dans l'immédiat."

[Taliesin]

Ce qu'il vit alors se peindre sur le visage de son ami, ce fut tout bonnement... de l'horreur.
-Ce que je dirais ? souffla-t-il.
Il prit une profonde inspiration.
-D'abord, je t'agoniserais d'injures et je te traiterais de fou criminel. Parce que sacrifier ainsi ce qui a traversé des millénaires serait un crime odieux porté à l'art, au savoir, à l’humanité toute entière. Un crime si innommable que nous pourrions bien en être aussitôt punis, sinon par les dieux eux-mêmes, au moins par... ce qui a si longtemps protégé ces merveilles.
Il croisa les bras.
-Ensuite, une fois ma juste fureur apaisée, je te proposerais des solutions alternatives. En premier lieu, la solution sunite : brûlons nos vêtements, vivons nus, libres et heureux ! Puis, parce que je ne suis pas un extrémiste, je te suggérerais des solutions alternative. Comme demander à Marthe et à ceux qui l'accompagne de s'attarder quelques temps hors de la cité pour rassembler du combustible. Ou comme envoyer nous-même des expéditions à l'extérieur, dans le même but.

[Galathée]

" Merci, dit Albérich avec un sourire. Je savais que te pousser dans tes retranchements fonctionnerait superbement. C'est une excellente idée. La seconde, je veux dire. Ne t'inquiète pas, je ne toucherai pas à tes meubles. Je vais contacter Marthe pour cette histoire de combustible, même si je doute qu'ils puissent nous rapporter grand chose, vu leur nombre réduit."
En fait, il ignorait à combien d'hommes s'élevait la délégation des Paludiers.
" Mais si les gemmes ne nous apportent pas de chaleur et de foyer, nous utiliserons la carte des souterrains pour nous dénicher un chemin sûr vers l'extérieur."
Que nous emprunterons peut-être tous pour fuir, songea-t-il sans le verbaliser.

[Taliesin]

Thibault secoua la tête.
-Tu ne vas pas t'en tirer à si bon compte, mon vieux. Oh non. Tu ne peux ignorer que ma déesse protège le beau et donc, que l'hypothèse que tu as verbalisée est un blasphème. Tu ne peux ignorer, non plus, que je te connais suffisamment pour savoir que tu tentais surtout de me sonder pour connaître à l'avance ma réaction si tu poussais plus loin ce qui n'était pas qu'une hypothèse de travail. Bref, tu es un blasphémateur. Alors certes, tu aurais pu t'amender en souscrivant à ma première proposition mais non, évidemment, tu n'en as rien fait. Ce qui signifie que tu es toujours mon débiteur et que tu devras trouver un moyen ou un autre de te faire pardonner.

[Galathée]

Le Luménien secoua la tête avec une grimace.
" C'était une proposition théorique ! protesta-t-il. Bon... C'est vrai que si je devais choisir entre la survie des gens et... les meubles, aussi anciens soient-ils... Mais nous n'en sommes pas là ! Je ne voulais sûrement pas insulter Sunie ! Sunie elle-même, j'en suis sûr, ferait passer l'humain avant le matériel. Car il n'est rien de plus beau que la vie, non ?"

[Taliesin]

-Certes. Sauf que ni Sunie ni aucun de ses fidèles n'aurait imaginé, après seulement quelques heures passées dans ce lieu merveilleux, d'en incendier le mobilier... et plus encore, car je suis sûr qu'en pensée, tu ne t'es pas arrêté au mobilier. Non, Suni et ses adeptes auraient d'abord... essayé de réfléchir à d'autres solutions, et recouru à celle-ci uniquement s'il n'y avait pas eu d'autre choix.
Il sourit.
-Bref, en un mot comme en cent... Arrête, Alby, tu aggraves ton cas !

[Galathée]

Albérich croisa les bras, ignorant si Thibault le faisait marcher — les Sunites aimaient ça — ou si son hypothèse avait réellement offensé sa déesse (à travers lui, car Sunie se moquait bien évidemment de leurs petites existences mortelles).
" Bon. Je me tais, dans ce cas. Tu trouveras bien une occasion de me rappeler à l'ordre, je suppose. Mais tant que j'y suis... Je voulais te parler de cérémonies. Gabriel et moi avons songé à organiser une célébration lathandrite... probablement quotidienne, et dès demain... mais nous nous sommes dit que peut-être nous pourrions l'ouvrir au culte de Sunie... A moins que tu ne préfères organiser quelque chose d'autre, de ton côté. Mais il nous a semblé... qu'un peu de réconfort spirituel pourrait être opportun dans les circonstances présentes..."
L'Eredhin était peut-être encore un peu fatigué pour songer à pareille question, tout bien considéré... Mais c'était trop tard.

[Taliesin]

Le changement de sujet sembla un peu difficile pour Thibault qui, cependant, finit par prendre une mine très concentrée.
-Tu te doutes bien que ce n'est pas un clerc qui va nier l'importance du réconfort spirituel... Je trouve donc ton initiative des plus bienvenues. Après, j'aime assez le principe d'une cérémonie œcuménique, parce que j'ai l'impression que nous séparer par obédiences au moment où nous avons grandement besoin de nous serrer les coudes serait une mauvaise idée. De surcroit, j'ai le sentiment que si l'espoir et l'optimisme nous sont indispensables, l'amour doit aussi nous guider... D'un autre côté, comme Barthélemy n'est pas là, et comme les Chauntéens ont l'air d'être assez nombreux dans nos rangs... Quoi qu'il advienne, il n'y aura rien pour eux. Et puis, soyons objectifs : à ma connaissance, il n'y a ici que deux Sunites, si bien que m'associer à votre cérémonie serait sans doute... disproportionné.
Il soupira.
-Je sais, j'ai répondu tout et son contraire. Malheureusement, dans l'immédiat, je ne peux guère faire mieux.

[Galathée]

Albérich sourit.
" Tu as le temps d'y réfléchir. Je crois que beaucoup de colons ne sont pas particulièrement religieux... Ils ne sont pas lathandrites non plus. C'est juste une proposition de... donner un peu de sens. Il n'y viendra peut-être personne. Mais bref... Je te laisse réfléchir."
Il fit un pas en arrière.
" Mais quand tu as fini de petit-déjeuner... que tu es mieux réveillé... Il faudra qu'on discute du programme de la journée... Pour toi, je veux dire."

[Taliesin]

Il fronça les sourcils.
-De mon programme, tu veux dire ? Si tu souhaites que nous en discutions, c'est que tu as déjà des idées. Et que je dois donc m'inquiéter.
Soupir.
-Vas-y, dis-moi. Sinon, l'inquiétude risque de ternir tant mon déjeuner que mes prières.

[Galathée]

" Non, dit le Luménien, embarrassé. Enfin... Je me disais que ce serait bien de faire un tour pour vérifier la santé des gens... Comme ils sont près de trois cents, si tu es prêt à me donner un coup de main, j'apprécierais... Mais ce n'est pas obligatoire. J'ai la journée, et tu as peut-être des idées, toi aussi. J'imagine qu'accompagner les groupes d'exploration dans les étages te plaira autant qu'à Giovanni... Bref, je voulais surtout connaître tes intentions..."

[Taliesin]

Thibault soupira à nouveau. Un soupir presque agacé, cette fois.
-Tu sais, être clerc de Sunie, c'est quand même avant tout être clerc, c'est à dire... être là pour aider les autres. Dès lors, il est bien évident que je ne vais pas me laisser dicter ma conduite par mes seules envies futiles... Tu n'auras pas manqué de remarquer, d'ailleurs, que j'essaie de passer beaucoup de temps auprès de nos compagnon, de leur apporter autant de réconfort que je peux... Bref, je t'aiderai.

[Galathée]

Albérich se sentit à nouveau pris en défaut. L'ouverture qu'il avait voulu faire à son ami sonnait à présent comme s'il avait douté de son dévouement.
" Bien sûr... Heu... Et bien... A nous deux, ça devrait aller assez vite. Nous nous retrouverons... quand tu seras prêt. Je vais te laisser aller prier."
Sur un nouveau sourire embarrassé, il s'esquiva. Thibault avait l'art de le renvoyer à l'adolescent gauche qu'il avait été autrefois, c'était spectaculaire. Il fallait qu'il trouve de quoi manger, ensuite il s'entretiendrait avec Hubert, puis la journée débuterait avec ses nouveaux défis...

[Taliesin]

Il ne tarda pas à se retrouver avec un morceau de pain dans la main. Du pain qui, datant de l'avant-veille, commençait à durcir. S'ils parvenaient à résoudre ce problème de combustible, peut-être auraient-ils de quoi en pétrir de nouvelles miches. Mais dans l'immédiat, il leur faudrait se contenter de cela... Au moins était-ce roboratif et force était de constater que, tout autour de lui, personne ne faisait la fine bouche.
Quoi qu'il en soit, il n'eut aucun mal à localiser Hubert.

[Galathée]

Le paladin lui sourit avec plus d'aplomb que la veille, et Albérich s'en sentit incroyablement rasséréné.
" Tu vas continuer les explorations ?
— Si tu penses que c'est le plus utile.
— Autant aller au bout de nos repérages. On ne sait jamais ce que vous pourriez découvrir.
— Très bien... Nous reviendrons à midi, je te ferai rapport."
Le Luménien acquiesça.
" Bonne chance. Trouve-nous des couvertures.
— Et du bois sec, je sais."
Ils se sourirent et chacun repartit de son côté, Hubert pour rassembler son équipe, Albérich pour retrouver les instituteurs.

[Taliesin]

Ceux qui n'étaient plus vraiment enseignants, désormais, déposèrent leurs tasses de thé sitôt qu'ils le virent venir pour récupérer leurs notes. Leurs mines, déjà guère lumineuses, s'assombrirent encore.
-Bon, autant commencer par le plus rude, comme ça ce sera fait, fit Agathe après les salutations d'usage.
-Nous avons une partie des informations que tu souhaitais concernant l'état-major d'Hubert. Et ce n'est pas très joyeux...
-Mathias s'est fait tuer dans les sous-sol. Renaud et Roland sont tombés non loin des portes, après avoir envoyé paître les Ithiliens qui les sommaient de se rendre et en essayant de couvrir ceux qui s'enfuyaient. Guillermo a disparu : au moment de monter au rez-de-chaussée, il a confié le commandement à un sous-officier et est parti de son côté sans dire ce qu'il comptait faire. Ézéchiel est également porté disparu.

[Galathée]

Albérich pinça les lèvres.
" Bon... Je me chargerai d'annoncer ça à Hubert. Merci pour ce travail pénible..."
Guillermo et Ezéchiel étaient peut-être encore vivants. Il pouvait essayer de les contacter pour s'en assurer, mais il n'était pas impossible que l'intégralité de la forteresse soit désormais coupée du monde, et pas seulement les prisonniers. De surcroît, il voulait garder des sortilèges de communication pour joindre Marthe, et peut-être Luménis, déjà.
" Est-ce que vous vous sentez d'attaque pour vous pencher sur mes symboles et mes écrits anciens ? Ou préférez-vous... un peu d'espace, ce matin ?"

[Taliesin]

Ils s'entreregardèrent, soupirèrent de concert.
-Honnêtement, Albérich... L'oisiveté ne nous réussirait pas.
-Tu sais, nous avons perdu notre rôle au sein de la Communauté. Jusqu'à avant-hier, nous étions utiles, nous pouvions faire ce que nous savons le mieux faire. Maintenant, c'est impossible et... ajouté à tout le reste, c'est assez rude.
-Bref, si nous avons un moyen de nous arracher à notre... inutilité actuelle, nous le saisissons volontiers.

[Galathée]

" Je vous en prie, ne parlez pas d'inutilité, dit-il doucement. Notre situation est temporaire. Il reste des enfants parmi nous, et je ne parle même pas des petits Paludiers de Gabriel. Votre rôle est... bousculé, pour l'instant, et sans doute ne serait-il pas complètement indiqué de reprendre les classes, comme si de rien n'était mais... si nous sommes appelés à demeurer ici un certain temps... Je pense que tôt ou tard, un peu de structure fera du bien aux plus jeunes. Même en temps de guerre, il ne faut pas négliger l'apprentissage..."
Il pinça les lèvres.
" Mais c'est vrai que j'ai besoin de vos compétences pour quelque chose de plus urgent, d'abord. Giovanni a copié, dans une salle souterraine, un certain nombre de symboles, hier. Je pense que chacun d'entre eux renvoie... à une pièce ou une fonction de la forteresse. Mais j'ai besoin de savoir exactement à quoi revoie chacun d'entre eux."
Il s'interrompit, cherchant le barde des yeux.

[Taliesin]

Celui-ci avait disparu, sans doute déjà embarqué par Hubert pour l'exploration.
-Dis-nous où tu as rangé les livres et nous commencerons.
-Ça nous occupera bien.
Ils s'entreregardèrent à nouveau.
-Pour le reste, essaie de ne pas tirer de plans sur la comète.
-Nous ne savons pas si nous aurons... la force de reprendre l'école.
-Vu le nombre... d'absents, vu le nombre de ceux pour qui les Ithiliens vont détruite tout ce que nous avions mis des mios à bâtir... Recommencer risque d'être un peu trop rude pour nous.

[Galathée]

" Je ne dirai rien, sinon que personne ne peut juger du futur."
Il était bien placé pour le savoir.
Il chercha le parchemin de Giovanni dans sa tunique, puis la tendit aux instituteurs.
" Voilà. Cela ne ressemble pas à la langue ancienne qui se trouve dans les livres, mais je me dis que peut-être, vous trouverez des références dans ceux-ci... Une autre solution serait de regarder dans les pièces qui paraissent actives... Y a-t-il un symbole dessiné à l'entrée des jardins ou des thermes ? Je vois que Giovanni a eu l'excellente idée d'indiquer lesquels des symboles étaient actuellement liés à une gemme... Cela vous permettra peut-être de les mettre en lien plus facilement. Mais bref, j'ai mis tous les livres dans la salle voisine... Je viendrai vous aider dès que j'ai réglé les autres points que je voudrais traiter en priorité."

[Taliesin]

-Très bien.
-Si tu veux nous aider, on ne vas pas t'exclure, évidemment. Mais aussi cruciale que soit cette tâche... Sache que nous sommes déjà trois dessus et que tu peux donc sans mauvaise conscience te consacrer aux autres.
Déjà, ils se levaient.

[Galathée]

Albérich les regarda partir en songeant que ces trois-là filaient un bien mauvais coton et qu'il n'avait aucune idée de la manière dont les soutenir. Il n'était pas certain qu'il serait capable de passer bien longtemps en leur grise compagnie. Il ne les blâmait pas, pas du tout même, mais il avait besoin d'énergie et de lumière pour conserver son allant, sans quoi il finirait par aller gémir dans un coin en songeant au désastre.
Il chassa bien vite cette idée et alla voir Clovis pour voir comment ils pourraient organiser le rapatriement des choses utiles qu'ils avaient découvertes dans les caves vers leurs nouveaux quartiers, et si c'était nécessaire, compte tenu de ce qu'ils avaient trouvé à l'étage...