La Couronne de Cuivre

Albérich prit un peu de temps pour ranger les livres. Il ne poussa pas le vice jusqu'à les trier, mais il les empila plus nettement, déplia une page qui avait souffert dans la manoeuvre fébrile du paladin, en ramassa un qui avait fini sa carrière sur le sol. Puis il demeura un moment devant le plateau d'Hermines. Après un instant d'hésitation, il déplaça deux Blanches et une Brune, afin qu'Hubert soit en meilleure position s'ils reprenaient la partie. Il restait à espérer que le paladin ne s'en rende pas compte, mais Albérich était plus ou moins persuadé qu'il n'y verrait que du feu. Et même comme ça, il était peu probable qu'Hubert gagne : il jouait trop agressivement, en comptant sur la chance... ce qui équivalait à espérer une erreur de l'adversaire. Albérich en faisait peu, surtout face à une stratégie aussi apparente. Marthe avait été éminemment plus retorse.
Il soupira malgré lui. Il n'avait pas prévu de s'ouvrir de ses angoisses à Hubert, mais c'était venu naturellement, il avait eu besoin de profiter de ce moment de complicité pour s'épancher une seconde. Il comprenait parfaitement que le paladin ait pris Alban comme écuyer. C'était une décision presque organique. Simplement... la mort de Robert avait évoqué la possible mort d'Hubert, et le Luménien ne parvenait pas à imaginer qu'il puisse survivre à un tel choc. Projeter la chose sur Alban était sans doute une forme de fuite, une manière de garder les émotions à distance, mais il savait qu'il ne vaudrait pas mieux que le gosse, si une telle chose devait survenir. Il n'avait pas développé cette même résilience, sans doute protégé par un parcours relativement tranquille. Jusqu'à Morféa. Il ne s'adaptait pas aux dernières années, il en était bien conscient.
Il entendit des voix dans la cour et alla à la fenêtre, écartant légèrement le pan de toile qui la masquait. Les conseillers quittaient leur chariot, se saluaient. Etienne et Marthe étaient sortis, Ignace les suivit, puis Frida. Ils parlèrent un moment à l'extérieur, Frida partit vers les remparts, Hubert et Agnès survinrent. Le paladin échangea quelques mots avec l'intendant, puis chercha quelque chose du regard, Frida reparut et ils devisèrent à mi-voix. Mais Albérich suivit Marthe du regard, tandis qu'elle se dirigeait vers le pied d'une tour, avec Etienne et Agnès. Dans un instant, la pierre et le destin l'auraient engloutie. Le Luménien sentit quelque chose se tendre en lui, une émotion traître lui marteler les tempes, il fut dévoré par l'envie de descendre et de la rejoindre pour lui dire quelque chose, n'importe quoi. Il n'en fit rien. Il maîtrisa son élan, l'enfouit tout au fond de lui-même, jusqu'à ce qu'il se taise. Elle avait choisi et il devait le respecter, et les choses étaient bien assez difficiles comme ça. Elle avait disparu et il se détourna. Il redescendit dans la cour quelques longues minutes plus tard et se faufila jusqu'à la chambre qu'il avait occupée la veille. Il ne regarda pas l'endroit où Marthe avait reposé, rangea rapidement ses affaires, silencieusement, et ressortit. Quelques minutes plus tard, il retraversait la cour déserte et gagnait la tour où Hubert s'était installé. Juste une nuit, une nuit nécessaire, ensuite il retournerait à l'Académie et il ficherait la paix au paladin.

Il trouva Alban dans l'escalier menant au troisième étage. Sans doute le gosse s'était-il installé là pour ne pas gêner les dormeurs avec sa lumière. Car il avait placé une bougie près de lui et lisait à la clarté vacillante de sa flamme.
Reconnaissant le nouveau venu, il arbora d'abord une expression inquiète, comme s'il redoutait de mauvaises nouvelles. Il sembla néanmoins se résonner et se fendit d'un salut courtois.
-Bonsoir, messire, fit-il à mi-voix.

" Bonsoir Alban." répondit le Luménien avec un calme sourire.
Il s'était attendu à trouver l'enfant endormi, mais il n'était pas particulièrement surpris qu'il attende son maître.
" Je viens m'installer avec vous, ajouta-t-il, un peu gêné de se justifier. Tu lis des choses intéressantes ?"

-C'est sur les êtres qui œuvrent pour le bien : les aasimars, les célestes... expliqua-t-il, avant de désigner un autre livre posé à côté de lui. Et celui-là, il parle des combattants de la lumière : les ordres de chevaliers laïcs, les ordres de paladins... Je trouve... Enfin, lire ça, ça me rappelle que le monde n'est pas aussi déséquilibré qu'on pourrait le croire, qu'il n'y a pas que des créatures de l'ombre ou des êtres maléfiques...
Il soupira, grimaça légèrement.
-Par contre, messire, je ne suis pas certain que messire Hubert viendra dormir cette nuit. Je pense qu'il voudra superviser les sentinelles...

Le gosse lisait des livres... sur son nouveau maître, en somme. C'était un peu bizarre. Mais sa curiosité était piquée. Il connaissait bien les chevaliers de l'Aster, qui avaient été ses voisins pendant près de dix ans, il connaissait moins bien les aasimars, hormis quelques généralités. Mais dans son souvenir, ils étaient souvent attirés par des carrières de paladin. Alban avait été fin, pour le coup.
" Ce n'est pas grave, nous nous tiendrons compagnie. Après tout, toi aussi, tu es un être qui oeuvre pour le bien."
Il jeta un oeil vers le haut de l'escalier.
" Cependant, je vais me coucher, en ce qui me concerne. Je n'ai plus l'énergie de ma jeunesse."

-Je vous souhaite bonne nuit, messire. De mon côté, je vais lire encore un peu.
Il baissa les yeux, embarrassé.
-Sans messire Hubert, je pense que j'aurai beaucoup de mal à m'endormir. Du coup... J'attends le moment où je serai vraiment fatigué. Et d'ici là, j'essaie de me mettre de belles choses dans la tête.

" Tu as bien raison. A tout à l'heure."
Le dépassant, il gravit les dernières marches et gagna la pièce enténébrée. Il repéra l'endroit où s'était installé Hubert, la couche plus modeste d'Alban, et se posa de l'autre côté du paladin, déplaçant ses fontes et son sac. Il savait qu'Hubert aimait conserver un peu d'espace aussi lui en laissa-t-il. Il se changea rapidement, veillant à ne pas réveiller les soldats qui ronflaient partout autour de lui, puis se pelotonna sous ses couvertures et poussa un soupir. Il n'imaginait pas s'endormir aisément mais la fatigue le rattraperait sans doute. La journée avait été riche en émotions, tout s'était enchaîné si vite... Il ferma les yeux, essaya de conjurer des images positives, comme le faisait le gamin, dans son escalier. Il n'y parvint pas et l'affliction lui broya un moment le front dans son étau de larmes retenues. Puis il s'apaisa, peu à peu. Les jours à venir seraient difficiles, mais cela passerait, immanquablement.

Un quart d'heure plus tard environ, ce fut au tour du paladin de tomber nez-à-nez avec l'enfant assis sur les marches. Cette fois, point de mine inquiète, mais une expression de soulagement et un sourire lumineux.
-Oh, je ne pensais pas que vous viendriez, murmura-t-il.
Il fit un geste vers les auteurs.
-Messire Albérich est venu dormir ici. Enfin, j'imagine que vous le savez déjà.

" J'ai eu peur que vous ne fassiez une bataille d'oreillers ou quelque chose du genre. Je me suis dit que je devais vous surveiller, rétorqua le paladin avec un large sourire. Viens te coucher, maintenant."
Il lui tendit la main pour l'aider à se relever et ne la lâcha pas jusqu'à ce qu'ils atteignent la pièce. Il reconnut la silhouette d'Albérich et devina aux mouvements de sa poitrine qu'il ne dormait absolument pas. Mais il était trop avisé pour manifester qu'il le savait : le Luménien se révélerait s'il le désirait.
Je devrais louer mon aura, je ferais fortune, songea-t-il en se dirigeant vers sa couche.

Son écuyer, dont les yeux s'était écarquillés quand il avait été question de bataille d'oreillers et qui lui avait ensuite serré la main avec force, entreprit de ranger soigneusement ses livres dans son sac. Puis, tout à coup, il se raidit. L'instant suivant, il se rapprochait du paladin.
-Messire ? souffla-t-il dans un murmure à peine audible. Avec ce qui s'est passé, j'avais presque oublié mais... Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux que vous me sondiez et que vous vérifiez que... je n'ai pas changé ?

Hubert avait eu l'intention de le faire pendant la nuit, quand le gosse dormirait et que la créature serait peut-être moins vigilante. Il avait l'impression qu'en organisant consciemment son intervention, ils permettaient à la chose de se cacher. Mais ce n'était pas une mauvaise idée, tout bien réfléchi. Si l'ombre qui habitait Alban pensait qu'il était rassuré pour la nuit, elle se relâcherait peut-être plus tard.
" Bonne idée." dit le paladin.
Il incanta aussitôt, dirigeant le faisceau de son sortilège vers le gosse.

Lequel sortilège ne révéla rien : aucune trace de présence maléfique chez l'enfant. Ni chez les hommes qui dormaient à quelque distance derrière-lui, d'ailleurs, et que son pouvoir avait englobé du même coup. Au moins pouvait-il être rassuré sur certains de ses compagnons de chambrée...
-Alors ? souffla Alban.
Il semblait anxieux.

" Rien du tout, dit Hubert avec un sourire rassurant. Tu peux dormir tranquille. Et moi aussi."
Il posa une main amicale sur l'épaule du petit garçon.
" Dors bien, Alban. Demain nous attend."
Il se changea ensuite rapidement et se glissa sous ses couvertures. Il percevait une aura, lui aussi. Elle le rendait un peu nerveux, mais elle lui garantissait de beaux rêves. Que demander de plus ?

-Bonne nuit, messire, avait soufflé son écuyer en se couchant lui aussi.
Quelques instants plus tard, le paladin sombrait dans un sommeil profond, paisible. Sans rêves.
Éveil.
Une main qui lui secouait doucement l'épaule.
-Désolé, Hubert, mais il est l'heure, fit la voix d’Ézéchiel.
Non loin, Albérich dormait, emmitouflé dans ses couvertures. Alban aussi, mais beaucoup plus près : à son insu, peut-être, il était venu se peletonner contre lui.

" Je suis là." répondit le paladin en s'extirpant délicatement de sous ses couvertures.
Il hésita à transporter Alban jusqu'à Albérich, mais le gosse se réveillerait immanquablement. Il se contenta de rouler sa couverture contre lui. Il ne s'était pas attendu à trouver le gosse aussi près de lui et cela le mettait vaguement mal à l'aise, bien qu'il n'ait rien à se reprocher. Résurgence d'un passé ancien, révolu, qui lui laissait toujours un puissant sentiment d'amertume.
Une fois debout, il incanta à nouveau, à mi-voix, et engloba le gosse dans son sortilège. Ensuite, il irait sur les remparts et la nuit se poursuivrait.

Il ne découvrit aucune aura maléfique émanant du eetit garçon, et il put donc sans tarder gagner les murs et débuter son guet, un guet que pas le moindre incident, pas la moindre alerte ne vint ponctuer. Ainsi les heures s'écoulèrent-elles, monotones. Puis le ciel, à l'est, commença à virer du noir profond au gris sombre. l'aube arrivait et, avec elle, des signes de vie firent leur apparition dans la cour : l'intendance était la première à s'activer, comme toujours...

Hubert demeura à son poste, vigilant, et se réjouit de l'aube, qu'il salua en priant avec ferveur. Même s'il s'arrachait à l'instant présent, il savait qu'il suffirait d'un mouvement, d'un bruit, pour qu'il regagne le réel et soit prêt à l'action. Communier avec son dieu lui était vital, il n'avait pas le souvenir de son enfance avant la révélation, ou alors en quelques touches, petits événements, épisodes disparates, dans les montagnes de Maleval. Avec Lathandre en lui, il se sentait prêt à affronter la journée, l'hiver, les Paludiers et le monde.
Il salua l'une ou l'autre tête connue, apparaissant en contrebas, puis chercha Gabriel du regard. Le prêtre était immanquablement monté sur le rempart et il pourrait... lui confier une nouvelle tâche, histoire de bien commencer la journée.

Même si, absorbé par ses prières, il ne l'avait point vu venir, le clerc était bien là, recueilli lui aussi. Il finit cependant par revenir à la réalité et, l'avisant, dirigea ses pas dans sa direction.
-Salut Hubert, j'espère que tu as passé une bonne nuit. De mon côté, j'ai dormi comme un loir. Pas étonnant avec la journée de fou furieux que j'ai eu hier... D'ailleurs, j'ai terminé mon enquête juste à temps pour remettre ma synthèse à nos diplomates. J'en ai déposé une copie sur la table, dans la salle de réunion.

" Formidable. Merci d'avoir mené cette mission à bien..."
Il pinça les lèvres et observa le jeune clerc.
" Malheureusement, j'en ai une autre à te confier. Mais je t'en parlerai une fois qu'on m'aura relevé. Il s'agit de mages, de bardes et de clercs, à nouveau."
Malgré lui, Hubert songea au fait qu'il n'avait pas sondé l'aura de Gabriel. Mais il ne parvenait pas à imaginer que ce pimpant personnage puisse êre autre chose qu'un serviteur de la lumière... Pourtant, la prudence n'aurait-elle pas recommandé qu'il s'en assure ?

-Du moment qu'il ne s'agit pas de refaire des listes, des rapports ou des synthèses, je suis ton homme.
Il observa les alentours.
-Tu parlais de relève ? Voilà Étienne. Hum, petite mine. Dommage qu'une bonne communion avec Lathandre ne puisse pas le requinquer comme elle nous requinque nous...
De fait, le chevalier semblait avoir très mal dormi. Il leur sourit néanmoins quand il parvint à leur hauteur.
-Bonjour, vous deux, les salua-t-il. Hubert, je te libère de ta garde vigilante.

Hubert ne tenta pas de masquer son souci.
" Etienne, si tu es trop fatigué, nous pouvons trouver quelqu'un pour te remplacer." dit-il.
Il ne voulait pas lui ordonner de retourner se coucher même si, dans ces circonstances, il était son supérieur. Il préférait que le jeune homme, en son âme et conscience, décide de ce dont il était capable.

-J'ai une si sale tête que ça ? grommela-t-il.
Soupir.
-Non, sincèrement, ça va aller. Au pire, si je me rends compte que je commence à dormir debout, je demanderai à quelqu'un de prendre ma place. Tu ne dois pas t'inquiéter pour ça.
Et de se fendre d'un sourire engageant.

" Ça peut arriver à tout le monde. Personne ne t'en voudra." dit Hubert, en le regardant droit dans les yeux.
Satisfait de ce qu'il y lut, il lui serra l'épaule dans un soupir. Le moment était mal venu pour l'assurer de son soutien : ils étaient au milieu des remparts.
" A plus tard." dit-il simplement, puis il descendit vers la cour, entraînant Gabriel avec lui. Leur destination : le sous-sol. Le petit déjeuner attendrait.

Dès qu'il comprit où ils se rendaient, le regard du clerc s'illumina.
-Alors, tu vas me charger de mener une exploration ? Des fouilles, peut-être ? A moins que tu ne veuilles que l'escouade des lanceurs de sorts ne règle leur compte à des cohortes de morts-vivants que Frida aurait repéré hier au fil de ses pérégrinations ?
Il souriait.
-Même dessiner un plan m'irait très bien. D'accord, ça implique de se servir d'un parchemin, d'une plume et d'un encrier mais... C'est mille fois plus passionnant que les listes.

" Un plan, ce ne serait pas une mauvaise idée, mais ce n'est pas ce que j'ai en tête pour commencer."
Il entraîna le clerc jusqu'à la salle d'où partait l'escalier, salua les gardes, activa le mécanisme et l'emmena vers le fond. Il ne savait pas si Gabriel avait obtenu de descendre, déjà. Si ce n'était pas le cas, il lui laisserait d'abord le temps de fureter avant de passer aux choses sérieuses.

Hubert se rendit rapidement compte que le Lathandrite n'était encore jamais venu ici - probablement par manque de temps. Après avoir jeté un regard circulaire à la nef et s'être fendu d'un sifflement appréciateur, il alla fureter de-ci, de-là.
-Aussi impressionnant que Giovanni l'avait laissé entendre, dit-il d'un ton léger en revenant vers le paladin. Cela pourrait faire une formidable salle de bal... Il faudra y songer si la Communauté vient à avoir le moral en berne.

" Misère, quelle inspiration, souffla le paladin avec un sourire. Mais ce n'est pas faux."
Sans doute ferait-il bien d'associer Gabriel à Giovanni dans leur recherche de solutions pour les coffres scellés et les gemmes manquantes. Avec Ruth. A eux trois, ils résoudraient tous les problèmes.
" Gabriel. Ne te vexe pas de ce que je vais te demander, je t'en prie. Mais je dois le faire." lui dit-il alors, beaucoup plus grave.
Il prit une profonde inspiration, puis la relâcha.
" Puis-je sonder ton aura ?"

-Pardon ?!
Le Lathandrite était stupéfait, c'était le moins que l'on puisse dire.
-Qu'ai-je donc fait pour m'attirer pareille défiance ? s'enquit-il. Ou plutôt... Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu en viennes à être si méfiant ? Parce que je doute que tu m'aurais pris comme aide de camp si tu me faisais pas confiance, à la base...

" Je dois être méfiant, c'est mon métier, Gabriel, dit Hubert. Et oui, j'ai confiance en toi. J'ai tendance à avoir confiance en tout le monde, par nature. Mais... chaque jour qui passe, je prends la mesure des risques que nous courons, et du danger dans lequel nous serions si l'un d'entre nous... un seul... était ici pour des raisons tout autres..."
Il pinça les lèvres.
" Je ne voulais pas te vexer. Ça n'a rien de personnel. C'est juste... je ne suis pas suffisamment sûr de mon bon sens. Et je dois à la communauté d'être sans pitié avec moi-même, avec mes amis. Tu as le droit de refuser, bien sûr. Mais ce serait plus simple si tu voyais ça comme une formalité."

-Une formalité ? Peut-être, mais ça n'en reste pas moins humiliant. Je me demande combien de clercs de Lathandre en pleine possession de leurs pouvoirs ont été sondés, au cours de l'histoire, pour voir s'ils n'étaient pas en réalité des êtres diaboliques... Et je ne sais pas comment tu le prendrais, toi, si quelqu'un voulait sonder ton aura... Hum, tu te contenterais sans doute de hausser les épaules en estimant que ça fait partie de ton devoir de paladin d'accepter...
Il soupira.
-Allez, vas-y, et qu'on n'en parle plus.
Moins d'une minute plus tard, Hubert était fixé quant à Gabriel : rien de mauvais chez lui.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une route oubliée