La Couronne de Cuivre

RP : Retour à l'abri

Kasumi s'installa en tailleur en lui tournant le dos et tenta de dissimuler sa rougeur. Il avait été surpris par le revirement de la jeune femme mais ne s'expliquait pourtant pas pourquoi sa proposition lui faisait cet effet là. Il souleva pudiquement sa tunique pour révéler à Astrée un hématome qui s'étendait sur une bonne partie du bas de son dos. La douleur le lançait particulièrement à l'endroit de la cicatrice que lui avait coûté le duel avec la cheftaine des gardes rouges, il y a si longtemps dans son souvenir. Pourtant, il tenta de minimiser sa gêne :

- Ce n'est vraiment pas grand chose je pense, demain il n'y paraitra plus. En plus, je l'ai bien mérité : je n'aurais pas du te déconcentrer alors que tu escaladais cet arbre.

RP : retour à l'abri

Astrée ne prêta aucune attention à ses objections. Il avait voulu jouer les grands blessés tout à l'heure, qu'il récolte donc ce qu'il méritait... Et Kasumi se retrouva bientôt avec une épaisseur impressionnante d'onguent sur tous le bas du dos, qu'Astrée faisait pénétrer par un massage énergique. Heureusement pour lui, l'odeur était moins forte que celle de l'onguent pour les foulures. Mais guère agréable non plus.
- Tu vas être obligé de dormir à plat ventre cette nuit, on dirait... Je ne pourrai même pas me blottir au creux de ton épaule ! C'était pourtant bien confortable...

RP : Retour à l'abri

Le massage l'avait d'abord fait tressaillir de douleur mais le baume, visiblement efficace, finit par l'apaiser et Kasumi profita des derniers instants pour se détendre. La remarque d'Astrée acheva de briser la tension et le fit éclater de rire. Malheureusement, cette hilarité réveilla un peu sa souffrance et l'empêcha de protester.

- Je crois que tu as raison. J'espère que ton remède est efficace, je ne voudrais pas te priver trop longtemps de ton oreiller ! Et puis, c'est agréable de te sentir dormir contre moi...

Il était tard et ils devraient se lever tôt le lendemain aussi le demi-elfe se mit aussitôt au lit, tenant compte des conseils de sa compagne. Il avait retiré sa tunique pour éviter de la tâcher et il frissonna légèrement, se ressentant déjà un peu du froid de la nuit.

RP: Retour à l'abri

Astrée se blottit contre son compagnon, passant un bras autour de son épaule. D'habitude, c'était lui qui passait un bras autour de son épaule à elle. Elle l'embrassa doucement avant de souffler :
- Bonne nuit mon amour.
Elle s'endormit presque aussitôt. la journée avait été longue et épuisante. Et puis, le changement de vie, le fait d'avoir un compagnon... ce surcroit d'émotions la perturbait malgré elle. Elle avait besoin de dormir.

RP : Retour à l'abri

Kasumi ne mit pas longtemps à la rejoindre dans un sommeil bienheureux. La nuit promettait d'être paisible après les péripéties de la journée. Le rôdeur se fit la réflexion que les évènements n'avaient cessé de s'enchaîner depuis son départ de Luménis. Il lança un dernier regard à sa gauche et à la présence rassurante d'Astrée à ses côtés en se faisant la réflexion que le résultat était très loin de lui déplaire tout compte fait. Il s'endormit sur cette pensée chaleureuse et dormit d'une seule traite. La fraîcheur matinale et l'absence de sa compagne à ses côtés le réveillèrent finalement après une bonne nuit complète.

RP : Retour à l'abri

Il régnait un froid assez vif, et le soleil n'était pas encore levé, mais les premières lueurs de l'aube commençaient à poindre, saluées par des chants d'oiseaux pour le moins bruyants. Difficile de faire une grasse matinée dans ces conditions.
En ouvrant les yeux, Kasumi s'aperçut que la caverne était déserte. La peau d'ours qui en obstruait l'entrée n'était d'ailleurs pas tout à fait rabattue, expliquant en partie le courant d'air froid qui le faisait frissonner. Astrée n'était pas en vue, et il ne l'entendait pas au-dehors. Mais sur la table, elle avait laissé du pain, du jambon et de la confiture. Ainsi que des feuilles de thé, prêtes à être infusées. Mais apparemment, elle n'avait pas voulu - ou pas encore eu le temps - d'allumer le feu pour faire bouillir l'eau.

RP : Retour à l'abri

Kasumi se redressa rapidement sur sa couche et chercha immédiatement à remettre la main sur sa tunique pour se protéger un peu de la température crue qui régnait dans la grotte. Avisant la nourriture laissée sur la table, il se dit qu'Astrée avait du se lever tôt. Il enfila rapidement ses bottes avant de sortir pour la retrouver. Il avait bien le temps de s'occuper du feu après lui avoir dit bonjour.

RP : Retour à l'abri

Astrée n'était pas dehors. Il aperçut Prince des Frelons, qui avait repris forme équine et descendait paisiblement vers le ruisseau. Les trilles des oiesaux emplissaient l'air, saluant le lever du soleil malgré le voile de nuages qui assombrissait le ciel.
Un coup d'oeil en arrière, vers leroc truffé de multiples cavités, lui révéla de la fumée sortant d'un trou dans la roche, sur la gauche de la caverne servant d'habitation, et plus en hauteur. Un odeur de bois brûlé parvint jusqu'à lui. Il ne restait plus qu'à trouver de quelle caverne provenait la fumée. Apparemment, Astrée avait dû y aménager un four et était en train de cuire du pain, comme elle l'avait annoncé. Il n'avait plus... qu'à choisir le bonne ouverture, en espérant ne pas tomber sur un labyrinthe juste derrière. Il y avait trois entrées situées approximativement sous la cheminée, deux légèrement à gauche et une à droite. Donnant apparemment toutes sur un trou noir. Astrée n'était pas visible... ni audible.

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Kasumi était bien décidé à surprendre la jeune femme aussi ne chercha-t-il pas à l'appeler pour qu'elle lui indique le chemin à suivre. Le rôdeur n'était pas encore familier de tous les aménagements de sa compagne mais il fallait bien commencer quelque part. Il opta donc au hasard pour le tunnel de gauche et s'en approcha discrètement pour y détecter une odeur ou une lumière. S'il n'y avait rien, il essaierait les autres avant de pousser plus avant ses recherches.

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La première caverne était vide. Elle était peu profonde, et la lumière du jour suffisait à l'éclairer entièrement. La seconde donnait apparemment sur un véritable labyrinthe de couloirs et galeries qui s'entrecroisaient. Nulle lumière, nul bruit n'était perceptible. La troisème caverne donnait également sur un labyrinthe, probablement communiquait-elle avec la deuxième. Là aussi, nulle lumière était visible, ni aucun bruit. A part, peut-être, un bruit ressemblant au crépitement d'un feu, quelque part sur sa gauche. Il ne voyait aucune lueur : Si feu il y avait, il se trouvait profondément enfoui dans les profondeurs de la montagne... ou peut-être simplement dissimulé par quelques détours de galeries ?

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Le rôdeur hésita. Il aurait pu appeler Première Neige pour l'aider car il la sentait proche mais il décida finalement que ce serait de la triche. Il plissa les yeux pour tenter de percer les ténèbres et examina le sol de la dernière caverne mais ce nouvel examen ne lui apprit rien de nouveau. Se décidant finalement, il s'engagea prudemment dans le conduit de droite, à l'affût du moindre bruit ou d'une odeur de fumée caractéristique. Il marchait lentement, tant pour éviter de se blesser sur ce terrain inconnu que pour éviter d'être entendu et avoir une chance de surprendre Astrée.

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Le crépitement d'un feu se répercutait sur la roche, donnant l'impression de venir de partout à la fois. Difficile dans ses conditions de se guider au bruit. Dans la direction qu'il avait choisi, il ne vit nulle part de lueur indiquant la proximité d'un feu. Beaucoup de galeries partaient vers la gauche, et le bruit semblait venir de là-bas.
Il en choisit une au hasard - avec un peu de chance, toutes s'entrecroisaient, et hésita au carrefour suivant. Le bruit semblait plus proche, légèrement sur sa gauche. En tentant de percer l'obscurité presque absolue qui régnait dans la galerie de gauche, il crut distinguer une vague lueur venant d'un embranchement, un peu plus loin.
A l'opposé, sur sa droite, une galerie interminable s'enfonçait sous la montagne, dans le noir absolu. Au moins, il était certain que ce n'était pas la bonne direction. Au moment, où il allait s'engager dans la galerie de gauche, un détail sur la paroi de celle de droite attira cependant son attention : une espèce de symbole, effacé par les années, qu'on avait gravé sur la pierre. Cela ressemblait étrangement à quelque chose qu'il avait déjà vu : un coquillage en forme de demi-lune, et un autre en forme d'étoile de mer.

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Soudain tout à fait intrigué, le rôdeur s'approcha de la gravure en se demandant comment il était possible qu'elle se trouve là sans qu'Astrée ne l'ait remarquée. Mais il songea aussitôt que ce n'était pas si anormal étant donné les ténèbres qui régnaient dans la grotte. Il était même probable que la jeune femme n'ait pas exploré l'ensemble de ces galeries qui semblaient trop lisses pour être parfaitement naturelles. Kasumi jugea toutefois plus prudent de ne pas poursuivre ses recherches avant d'en avoir parlé à sa compagne. Il reprit donc son chemin vers la lueur, excité comme un enfant à l'idée de partager sa découverte avec son hôtesse.

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A la bifurcation suivante, il prit à gauche, puis à droite, suivant la lueur de plus en plus nette. Il dut ensuite se faufiler par un trou minuscule, rampant presque, et contourner une avancée de roche, avant d'en découvrir l'origine : Un feu achevait de se consumer dans une espèce de four, ou plutôt un trou. Juste au-dessus de celui-ci, des miches de pain presque cuites étaient posées sur un plan horizontal rocheux.
Sur le côté de la pièce, il aperçut Astrée, assise sur une avancée rocheuse formant un banc, appuyée contre un coussin servant de dossier. Et endormie.

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Kasumi s'épousseta après avoir du se faufiler et se dit qu'il n'avait certainement pas choisi le chemin le plus facile. Cependant, il fut rassuré de constater que son intuition ne l'avait pas trahie et qu'il avait fini par trouver son chemin. Il jeta à peine un coup d'œil au pain en train de cuire pour vérifier qu'il ne risquait pas de brûler puis il reporta son attention sur Astrée. Il esquissa un sourire tendre en la regardant dormir. La jeune femme manquait certainement de repos mais avait tenu à accomplir sa promesse. Il s'approcha sur la pointe des pieds et se coula à ses côtés sur le banc en faisant attention à ne pas la réveiller. Il passa finalement un bras derrière ses épaules et déposa un baiser sur sa joue avant de murmurer.

- Je n'ai jamais vu d'aussi belle boulangère.

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Astrée s'éveilla en sursaut, et faillit bondir de son banc de pierre avant de reconnaître son compagnon.
- Ah, c'est toi ? Tu m'as fait peur...
Le sens des paroles qu'il avait prononcées parvint alors seulement à son esprit, et elle rougit, bafouilla.... et ne trouva pas de réponse immédiate. Elle se contenta donc d'un baiser.
- Je suis une bien piètre boulangère, plutôt ! Si tu ne m'avais pas réveillée, j'aurais fait brûler le pain !

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Kasumi ne se fit pas prier pour répondre avec ferveur à son baiser avant de répondre d'un ton amusé lorsqu'elle y mit fin :

- Heureusement que je veillais sur ton sommeil alors ! Je n'aurais jamais osé te réveiller si le pain n'avait pas été bientôt cuit. C'est si agréable de te regarder dormir... Tu as du te lever tôt, c'est normal que tu sois encore un peu fatiguée.

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Un baillement de sa compagne illustra fort à propos ses derniers mots.
- Tu n'as pas tort, admit-elle. J'ai encore sommeil. Je ferai peut-être une petite sieste cet après-midi... Mais pour l'instant, on ferait bien de sortir le pain de là avant qu'il carbonise.
Joignant le geste à la parole, elle saisit la miche la plus proche et la fourra dans un grand panier qu'elle avait posé dans un coin.

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Kasumi mit aussitôt la main à la pâte en retirant les autres miches de pain chaud et frais. L'odeur qui en émanait était plus qu'appétissante et l'estomac du rôdeur se rappela plutôt bruyamment à son souvenir. Il était grand temps de penser à prendre le petit déjeuner. Malgré tout, le demi-elfe était toujours excité par sa découverte et en fit part à Astrée lorsqu'elle eut étouffé les flammes du foyer.

- Est-ce que tu as déjà remarqué les symboles étranges dans la caverne d'à côté, juste avant la longue galerie ? Je jurerais qu'il s'agit du même coquillage que celui que j'ai ramassé. Et le second qui représente une sorte d'étoile de mer ? C'est étonnant de trouver ça ici...

RP: retour à l'abri

Astrée haussa un sourcil.
- Quelle caverne ? Quelle longue galerie ?
Elle réfléchit un instant.
- Oh, par là-bas ? Tu es allé te perdre dans le labyrinthe ? Je me souviens y avoir vu une grande galerie la seule fois où j'ai voulu l'explorer. Tu as de la chance d'avoir trouvé ton chemin ! Quelle idée de jouer les explorateurs comme ça !
Elle parut alors réaliser ce qu'il avait découvert.
- Et tu as vu le même symbole que ton coquillage ? Finalement, le petit bandit qui l'avait pris avait peut-être raison en parlant de quelqu'un qui serait intéressé non loin d'ici...

RP : Retour à l'abri

Le rôdeur sentit le soupçon de reproche vis-à-vis de sa conduite un peu irréfléchie. Rétrospectivement, il se dit qu'il aurait très bien pu se perdre sans les points de repères fournis par sa compagne. Ces vieilles galeries pouvaient aussi receler des dangers auquel le rôdeur n'avait pas vraiment pensé. Un peu penaud, il tenta de se justifier :

- Oh, j'avais plus ou moins repéré ton feu et j'avais dans l'idée de te faire une surprise. C'était un peu bête de ma part je le reconnais. Mais au moins, ça nous a permis de faire une découverte intéressante. Je serais d'avis de rendre visite à cette personne dont on nous a parlé. Mais ça pourra attendre après demain. Demain, la priorité est de refaire nos réserves au village et cet après-midi, je veillerai à ce que tu fasses une bonne sieste.

Un petit sourire de défi amusé ponctua cette dernière remarque alors qu'il s'emparait du panier contenant le pain frais.

RP : Retour à l'abri

- Tu comptes quand même pas m'assomer, j'espère, pour me faire dormir ? lança gaiement Astrée.
Puis, voyant que le rôdeur faisait un pas en direction du labyrinthe qu'il avait traversé pour venir.
- Ce n'est pas par là que je suis venue ! Par ici, c'est beaucoup plus simple, suis-moi...

Elle l'entraîna dans la direction diamétralement opposée à celle par laquelle il était arrivé. La galerie faisait un ou deux coudes, puis en rejoignait une autre qu'Astrée suivit en direction de la gauche, un conduit étroit et sinueux... et ils se retrouvèrent à l'entrée de la grotte. Celle que Kasumi avait exploré en deuxième. Effectivement, le trajet avait été beaucoup plus court, et surtout plus simple. Ils sortirent, marchant avec bonheur sur l'herbe inondée de lumière. Malgré les nuages menaçants, le contraste avec l'obscurité de la grotte était saisissant.
- Je sais pas pour toi... mais j'ai faim !

RP : Retour à l'abri

Kasumi avait répondu d'un sourire énigmatique en précisant qu'il y avait des façons bien moins désagréables de l'aider à s'endormir puis il avait suivi Astrée dans la galerie de sortie. Le ciel, sans être vraiment menaçant, laissait présager qu'il pleuvrait probablement un peu plus tard dans la journée mais le rôdeur partageait l'enthousiasme de sa compagne et la rejoignit pour marcher à ses côtés jusqu'à la grotte d'habitation. il répondit tout aussi gaiement :

- Même si je ne mourrais pas de faim, j'aurais très envie de goûter à ton pain ! Il a l'air fameux.

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Astrée acquiesça, et les deux rôdeurs eurent bientôt devant eux une pile de tartines, tandis que la bouilloire chantait sur le feu. Le thé, accompagné de pain frais tartiné de beurre, de miel, ou de confiture, leur parut le meilleur qu'ils aient goûté depuis fort longtemps.
La matinée était déjà avancée lorsqu'ils sortirent de la grotte, découvrant leurs trois montures en train de boire au ruisseau.
- On ferait bien de se dépêcher d'aller récupérer notre gibier d'hier. Je n'ose pas espérer qu'il soit intact...

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Kasumi était repu après le solide et succulent petit déjeuner qu'il venait de prendre. Il n'avait pas manqué de complimenter avec sincérité Astrée sur la qualité du pain. En vérité, il ne se rappelait pas en avoir goûté d'aussi bon depuis bien des moins voire davantage. Cette très bonne façon de commencer la journée lui donnait des ailes et il était aussi impatient que leurs chevaux d'aller se dégourdir les jambes. La nécessité d'aller chercher le gibier était une bonne excuse pour profiter de l'air frais matinal avant qu'il ne pleuve. Les rôdeurs s'équipèrent au mieux de couteaux à viande et de quoi l'emballer sur place. Le demi-elfe donna avec enthousiasme le signal du départ.

- Nous verrons sur place. L'essentiel est qu'il nous en reste ! Avec tout le mal qu'on s'est donné comme grimper et tomber des arbres !

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Astrée se mit à rire. Sa cheville ne lui faisait presque plus mal, et elle pouvait se souvenir du comique de la situation.

Les montures ne se firent pas prier pour les accompagner : les chevaux étaient apparemment ravis d'aller se balader un moment, après une journée entière passée à récupérer. Comme à son habitude, Astrée marchait à côté d'eux plutôt que de monter, d'abord parce qu'elle jugeait le chemin trop escarpé pour cela, et ensuite parce qu'elle préférait de toute façon marcher.

Ils arrivèrent en moins d'une heure à proximité du lac, et se dirigèrent vers l'arbre sur lequel ils avaient hissé leur fardeau. Mais avant même de lever les yeux, ils devinèrent qu'ils reviendraient bredouilles : une large trace indiquait qu'une masse importante avait été traînée au sol, partant de l'arbre...

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En constatant la disparition du fruit de leurs efforts, le rôdeur fut déçu et son humeur s'en ressentit légèrement. Cependant, la perte était bien trop minime pour l'influencer durablement. C'est donc plus par curiosité qu'il s'approcha de l'arbre pour tenter de comprendre qui ou quoi leur avait dérobé le bouquetin. Le rôdeur était soudain plus vigilant, prêt au cas où un prédateur ou le voleur se trouverait encore à proximité. Le demi-elfe essaya de repérer où se dirigeaient les traces et ce qui les avaient laissées. D'après la consistance du sang laissé par le gibier, il tenterait aussi d'estimer quand le rapt s'était produit.

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L'arbre ne comportait aucune trace d'escalade, excepté sans doute celles laissées par Astrée. Des branches cassées témoignaient d'une chute, peut-être celle d'Astrée la veille, ou peut-être celle du bouquetin. La seconde hypothèse devint plus que probablelorsqu'ils découvrirent un peu de corde restant, sectionnée net, sans doute par une lame.

La trace qui partait de l'arbre était large, parfaitement visible dans l'herbe. On n'avait pas cherché à la dissimuler. Du sang séché maculait celle-ci par endroit : apparemment le transport avait eu lieu plusieurs heures auparavant, peut-être même la veille après leur départ. Et le rôdeur distingua un dernier détail : par endroit, on distinguait, à côté des herbes couchées, des traces de pas. Un bipède, apparemment. Mais avec des empreintes d'une taille nettement au-dessus de la moyenne.

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Les marques d'une présence humanoïde n'était pas pour rassurer le rôdeur. Il répugnait à traquer une créature capable de leur poser des difficulté. Le fait que les cordes aient été tranchées renforçaient cette impression. Le voleur était armé en plus d'être massif. Il songea un instant à l'étrange couple de créatures qu'il avait rencontré sur le glacier mais se dit qu'il y avait peu de chance de tomber sur des êtres aussi inoffensifs à nouveau. Au fond, mieux valait peut être ne pas chercher à récupérer leur prise de la veille. Astrée et lui n'auraient sans doute aucun mal à trouver à nouveau du gibier. Mais le demi-elfe ne pouvait prendre seul la décision de renoncer :

- Qu'en penses-tu ? Les traces ont l'air anciennes.

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Astrée acquiesça.
- Oui. Elles datent peut-être d'hier soir... Difficile à savoir.
Elle sourit.
- J'ai un peu envie de les suivre par simple curiosité... un peu parce que je me sen chez moi ici et que j'aimerais savoir qui sont ces intrus. Mais ce n'est pas vraiment nécessaire d'aller se fourrer dans des ennuis. Ai pire, on peut demander à Première Neige d'aller voir de plus près, qu'en dis-tu ?

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