La Couronne de Cuivre

Asmodeus écouta attentivement les détails sur cet incident sans prendre directement part à la conversation. Il lui semblait que le fantôme prenait la chose comme un jeu ou un défi - un comportement qui pouvait se révéler dangereux - mais Lord Ebenezer semblait plus de nature que lui à s'exposer, à sa façon particulière, et l'élu divin songeait qu'un peu d'émulation était pour lui une puissante motivation.

[Quête : Retrouvailles]

Le spectre et le vampire continuèrent à deviser, abordant divers sujets sur l'actualité citadine, qu'elle soit culturelle ou politique.
Puis, subitement, Kurt fit son apparition à leurs côtés, toujours aussi élégant, toujours aussi affable.
-Ce brave vieux Kurt ne vous dérangera pas longtemps, dit-il, souriant. Il voudrait juste s'assurer que tout se passe bien pour vous.
Ce à quoi les aristocrates répondirent que tout allait pour le mieux.

Asmodeus se joignit sans aucune arrière-pensées aux compliments sur la soirée et à l'affirmation qu'il s'y sentait fort à son aise.

- Asmodeus fondait beaucoup d'espoirs sur cette grande première pour lui et le moins qu'il puisse dire, c'est qu'il ne repartira absolument pas déçu. Vous avez vraiment fait merveille sur tous les plans !

[Quête : Retrouvailles]

Le fossoyeur eut un sourire radieux puis s'inclina bien bas.
-Messire Asmodeus est trop bon avec ce brave vieux Kurt, qui est cependant heureux que les réjouissances lui conviennent.
Il se fit plus grave.
-Ce brave vieux Kurt peut-il demander à messire Asmodeus pourquoi il n'a pas participé à la chasse ? Le gibier n'était pas à son goût, peut-être ? A moins que ce ne soit pas une distraction qu'il aime beaucoup ?

Le Gardien mortuaire s'empressa de lever tout malentendu potentiel à ce niveau d'un ton amical :

- Ce n'est effectivement pas une activité qu'il affectionne tout particulièrement : les proies étaient tout à fait bien choisies mais Asmodeus trouve plus intéressant d'attendre que ses proies viennent à lui, arrogantes et sûres de leur victoire. Les détromper est une activité qu'il trouve très stimulante !

Il ne parlait pas uniquement d'un point de vue théorique : c'était là une stratégie qu'il avait appliquée toute sa vie. Mais par obligation, eue égard à sa faiblesse. A présent, il pourrait le faire simplement par plaisir. Et qui savait s'il ne goûterait pas de traquer des intrus même hors de son domaine de temps à autre ? Après tout, la mort réservait parfois bien des surprises !

[Quête : Retrouvailles]

-Ce brave vieux Kurt souhaite donc à messire Asmodeus beaucoup d'intrus arrogants et trop sûrs d'eux à détromper, fit joyeusement le fossoyeur.
Il eut une nouvelle hésitation.
-Mais si ce brave vieux Kurt peut se permettre, la résidence de messire Asmodeus n'est pas très facile à trouver : les visites de ce type risquent donc d'être assez rares...

Et c'était très bien ainsi de son point de vue : disposer d'un sanctuaire où il pourrait calmement mener et planifier ses projets était un luxe sans prix ! Mais ce n'était certainement pas la réponse qu'avait envie d'entendre Kurt et les autres et il devait aussi reconnaître ne pas vouloir se limiter à se dissimuler : l'éternité pouvait rapidement devenir ennuyeuse dans ces conditions !

- Les cryptes sont vastes et il reste bien des explorations à mener pour Asmodeus ! Il est patient mais il ne doute pas trouver de quoi se distraire. Et s'il se trompe, il y aura toujours vos fêtes où il aura grand plaisir à se rendre.

[Quête : Retrouvailles]

Le fossoyeur sourit à nouveau.
-Ce brave vieux Kurt sera ravi de revoir messire Asmodeus. Son prédécesseur, lui, n'a jamais daigné venir, ce que ce brave vieux Kurt trouvait un peu dommage... En tout cas, il a été heureux de discuter avec vous. Mais à présent, si messire Asmodeus le permet, ce brave vieux Kurt doit aller vérifier que ceux qui le souhaitent ont à boire, puis s'assurer que la chasse se passe bien.
Et, sur un salut courtois, il fit mine de s'éloigner.

Asmodeus lui rendit son salut, pas mécontent de leurs échanges courtois. Il semblait néanmoins que Kurt ait adopté une certaine réserve révérencieuse dans cette conversation mais cela n'avait rien d'inquiétant : sa transformation avait été radicale et il faudrait probablement du temps pour que le fossoyeur ne l'intègre et, de surcroît, il devait certainement afficher un air formel du fait de son rôle lors de cette soirée. Qu'aurait-on dit d'un maître de cérémonie taillant une bavette avec son ami au détriment de ses autres invités et de la gestion d'une soirée aussi mondaine ?

Tout en se tournant à nouveau vers le comte et le fantôme, l'élu divin se fit la réflexion qu'il devait trouver un moyen de remonter plus régulièrement à la surface. Et donc certainement de se dégoter un déguisement efficace sous peine de rester une figure mystique cloîtrée dans son sanctuaire.

[Quête : Retrouvailles]

Ses compagnons devisaient maitenant de l'aristocratie mélandiennes, des succès de certaines maisons, des déboires connus par d'autres, des ambitions nourries par d'autres encore... L'instauration du conseil impérial, mesure décidée par l'empereur, et le rôle prédominant désormais joué par les quatre grandes familles avaient sensiblement modifié la donne et chacun tentait, avec plus ou moins de succès, de tirer son épingle du jeu. Ce qui était certain, c'est que la cité demeurait plus que jamais un lieu de complots et de cabales : même s'ils se faisaient plus discrets, même s'ils ne visaient plus forcément à prendre le pouvoir, ils étaient toujours aussi présents.
Enfin, arriva le moment où le comte de Mortemare prit congé. Après avoir salué courtoisement Ebenezer, il se tourna vers Asmodeus.
-Ce fut un plaisir de faire votre connaissance. A une prochaine fois, j'espère.

Asmodeus était ravi de cette conversation qui lui avait permis d’en apprendre énormément et en très peu de temps sur l’organisation des sphères d’influence à Melandis. Bien que retiré du monde des vivants, il était le premier à savoir que ces guerres intestines auraient des conséquences qui pouvaient dépasser la surface de la ville. Et il valait mille fois mieux s’informer en écoutant deviser les deux mort-vivants qu’en se plongeant dans quelque volume antique et désuet de sa bibliothèque personnelle ! Pour cela aussi, la soirée avait été à la hauteur de ses espérances et c’est donc bien volontiers et avec chaleur qu’il salua à son tour le comte :

- Le plaisir a été partagé, soyez-en assuré. Et Asmodeus peut vous affirmer qu’il reviendra à ce genre de soirée à chaque fois qu’il en aura la possibilité.

Mieux valait ne pas promettre des choses qu’il n’était pas sûr de savoir tenir. Les contingences des morts étaient tout aussi contraignantes que celles des vivants…

[Quête : Retrouvailles]

-Il m'arrive d'y venir de temps à autre. Il y a donc fort à parier que nous finirons par nous recroiser. Je vous souhaite une bonne fin de soirée.
Et le comte s'en fut, accompagné de ses gardes et de ses domestiques. Ce qui, du coup, fit paraître la crypte bien déserte.
-Le gros des réjouissances est passé, dit alors Ebenezer. Si vous le souhaitez, je peux vous reconduire jusqu'à votre domaine. Personnellement, je ne compte pas m'attarder encore très longtemps.

La momie accepta l'offre et comptait simplement pouvoir saluer au moins Kurt et peut-être un ou deux convives avant de se retirer. La soirée avait été distrayante mais surtout riche en informations et pouvoir se poser pour les analyser, les intégrer et en tirer avantage n'était pas pour lui déplaire !

De plus, il était heureux de pouvoir bénéficié de la présence du fantôme sur le trajet du retour : cela permettrait de le rendre bien moins morne et aussi d'échanger leurs impressions respectives...

[Quête : Retrouvailles]

Il réussit à croiser Kurt alors que celui-ci sortait de la pièce où étaient servis les "rafraichissement" et lui dire au revoir. Il put faire de même avec ceux des invités qui avaient choisi de ne pas participer à la chasse. Les autres, pour leur part, étaient hors d'atteinte, peut-être à l'autre bout du cimetière...
En compagnie d'Ebenezer, il quitta alors la crypte puis, après un court trajet parmi les tombes, retrouva l'ambiance désormais familière des souterrains. Débuta alors le long périple en direction de son antre.

C'est vers le cimetière que le Gardien Mortuaire avait décidé de porter ses recherches. Il avait bien entendu attendu la nuit suivante et mit à profit toute la journée pour se préparer au mieux à son périple. Ce dernier ne devait consister qu'en une simple reconnaissance des lieux - et le repérage des deux croisées les plus proches de son repaire - mais mieux valait partir paré à toute éventualité.

Étant un mort-vivant, il allait de soi qu’Asmodeus pouvait arpenter le cimetière de Melandis à peu près aussi sûrement qu’un citadin se promenant dans une rue quelconque de la ville. Cela dit, chacun savait à quel point les rues de la ville étaient sûres... En tout cas, la momie, suivant ses notes, trouva facilement le caveau, lieu de la première croisée ombreuse. L’endroit appartenait à une noble famille, aujourd’hui éteinte, qui se serait versé dans la sorcellerie. Coïncidence ? Difficile de savoir. Les tombes de mages sombres étaient légion dans le coin. La porte du caveau était défoncée. Probablement à cause de quelques pilleurs aventureux. Quelques marches plus bas, la momie découvrit une allée où se disposaient, de chaque côté, les cercueils profanés des nobles défunts. Seul ceux du fond, les plus vieux, étaient encore intact. L’atmosphère de l’endroit était des plus glaçante. Comme si le noir était plus noir qu’ailleurs, le froid plus pénétrant, la présence des morts plus forte. Dans la fiole confiée par le Façonneur, les larmes d’ombre s’agitèrent sous l’effet d’une ébullition soudaine.

L’air de rien, Asmodeus avait apprécié cette petite escapade au milieu des tombes, des caveaux et des cryptes. C’était un peu comme s’il était ici comme sur son domaine, à sa place et exempt de crainte.

En arrivant au caveau qu’il avait pris soin d’identifier d’après ses notes, il grommela en découvrant qu’il avait été dégradé et adressa une malédiction aux pilleurs qu’ils soient encore de ce monde ou dans le suivant.

C’est toutefois plein d’entrain qu’il pénétra à l’intérieur de la bâtisse et il se sentit galvanisé par les sensations qu’il y perçut. Ce lieu étrange et terrifiant pour les mortels était tout l’inverse pour lui : il était empreint de promesses et de pouvoir.

La momie parcourut tranquillement les allées de cercueils et de sarcophages et prit note de l’endroit où se trouvait la croisée avant de se décider à repartir : il avait l’intention de localiser et d’explorer les deux passages au cas où l’un se révèle impraticable par la suite ou pour revenir sur le Plan matériel : une précaution élémentaire en somme.

Asmedeus éprouva plus de difficulté à localiser la seconde croisée ombreuse. Elle se situait loin du caveau d’après les notes, dans une allée. Or il y avait tant d’allées en ce lieu... Néanmoins, la momie sut persévérer. Se servant de la fiole comme d’un détecteur, elle finit par arriver à destination. La bonne allée ressemblait à toutes les autres. Elle passait derrière plusieurs cryptes de haute taille qui devaient, en journée, la couvrir d’ombre. LA brume, en cet endroit, était particulièrement épaisse, réduisant le monde aux proches environs. Comme dans le caveau, l’atmosphère était oppressante, funeste pour les mortels.

Asmodeus prit grand soin de prendre des points de repère pour retrouver facilement la bonne allée puis il explora consciencieusement les environs, quitte à s'introduire dans quelques mausolées. Il voulait s'assurer de l'absence de menace ou de source d'ennuis au cas où il doive utiliser cette Croisée plutôt que l'autre.

Quand il serait satisfait, il retournerait à son domaine pour achever ses derniers préparatifs : l'avantage, quand on n'avait ni à dormir ni à manger pendant une expédition était que les bagages étaient autrement plus légers !

Cette partie du cimetière semblait des plus paisible pour la momie qu’était Asmodeus. Les caveaux proches n’étaient pas profanés. Le coin était passablement éloigné de l’entrée qu’empruntaient les mortels. Aucune entité mort-vivant intelligente n’avait élu domicile dans le secteur. Bref, le calme plat. Asmodeus pouvait donc entreprendre ses préparatifs.

HRP : il est sans doute inutile de changer de sujet pour un retour chez toi aussi bref.

HRP : je suis d’accord : considérons que nous jouons tout dans cette même zone. Je me permets d’ailleurs d’avancer mais j’éditerai si tu voulais placer un événement.

Asmodeus s’attarda quelques minutes supplémentaires juste pour le simple plaisir de la visite dans ce charmant endroit à l’atmosphère si particulière. Puis il se décida à retourner à son domaine sans précipitation : même en flânant, il y serait bien avant que la lueur du jour n’apparaisse à l’horizon.

Arrivé sur place, il prépara son paquetage en emportant de quoi dresser un campement au cas où il faille s’abriter, quelques longueurs de corde – on ne savait jamais. A la dernière minute, il inséra aussi dans son sac deux des ouvrages sur Gisombre puis récupéra de quoi se vêtir ainsi que son bâton.

Il était de retour à proximité de la croisée la plus proche de son domaine le soir suivant.

Il s’agissait de celle dans le caveau. À l’intérieur de celui-ci, rien n’avait changé, ni à l’extérieur d’ailleurs. Asmodeus, les marches descendues, constata que les larmes d’ombre s’agitèrent dans le flacon. Rien de plus. Il devait ouvrir la fiole pour franchir la croisée ombreuse, lui avait dit le Façonneur.

Le Gardien mortuaire adressa une prière à son dieu puis prit le temps de se protéger d’un sort de sanctuaire, certes éphémère mais qui pourrait le prémunir de mauvaises surprises une fois passé de l’autre côté. Normalement, s’il détectait la moindre menace, il aurait le temps de l’évaluer et de prendre la décision de revenir dans le plan matériel avant qu’elle ne puisse le cibler. Dès que le sort fut en place, Asmodeus ouvrit la fiole et se prépara à franchir le seuil de la Croisée, pénétrant dans un univers aussi familier qu’inconnu.

Sitôt la fiole ouverte, une partie des gouttes d’ombre s’évaporèrent, engendrant une brume ténébreuse qui s’étendit jusqu’à engloutir Asmodeus. Celui-ci eut la présence d’esprit de refermer la fiole afin de ne pas gaspiller son contenu. La brume se dissipa. Dans le caveau, rien ne semblait avoir changé. La momie était-elle vraiment passée dans la Gisombre ? Difficile de savoir en un lieu aussi sinistre de base.

Mais quelque-chose lui disait qu’il serait très rapidement fixé. En tout état de cause, la première chose à faire - maintenant qu’il était assuré qu’il n’y avait pas de menace immédiate – était de commencer à explorer les environs en prenant des points de repère. L’élu divin se dirigea donc vers la sortie du caveau pour rejoindre le cimetière. Si toutefois tout était identique ici que ce qu’il connaissait.

Le cimetière était toujours là et sa disposition semblait à peu près similaire. Mais il se dégageait de ce lieu en complète décrépitude la même atmosphère que celle du caveau. Non, en fait, c’était encore plus flagrant, plus poignant. Asmodeus ne reconnu pas les tombes, ouvertes pour la plupart. Un vent fort et lugubre soufflait depuis le nord, faisant voguer de lourdes nappes de brume. Une pluie fine et glaciale tombait depuis les cieux gris. Et dans le lointain, quelqu’un jouait de la flûte. Un air mélancolique...

La curiosité pouvait être très dangereuse dans un lieu inconnu et aussi chargé de mystères que le plan de Gisombre. Et pourtant, Asmodeus eut bien du mal à résister à la tentation de s'approcher du bruit qu'il entendait pour tenter d'en déterminer l'auteur et l'origine.

La soif d'apprendre et de découvrir fut plus forte que la prudence mais la momie s'approcha néanmoins avec le plus de discrétion possible, observant son environnement avec une grande attention pour prévenir toute attaque à son encontre.

Asmodeus se glissa le long d’allées à la fois familières et méconnaissables. Tout était érodé, usé, altéré par la course impitoyable du temps. Le cimetière semblait être l’ombre de lui-même, mais une ombre immense et effroyable, d’où un certain paradoxe, comme s’il trouvait en sa déchéance une force plus grande. La brume spectrale qu’agitait le vent réduisait drastiquement le champ de vision. Les tombes et les cryptes en ruine émergeaient de la grisaille pour y replonger l’instant d’après. Le son de flûte se faisait plus proche. La momie pouvait désormais mieux le localiser. Le flûtiste devait se trouver au beau milieu de la nécropole. Voilà Asmodeus à proximité d’un caveau d’une grandeur peu commune. Deux statues de sinistres magiciens en encadraient l’entrée. L’édifice mortuaire devait être réservé à quelqu’un de particulièrement important. Mais ce n’était pas ici que se trouvait le flûtiste. Un peu plus loin, à l’angle du massif caveau erraient quelques zombis. Ils ne prêtèrent pas d’attention à la momie.

Et la momie ne leur prêta pas davantage attention. Il aurait été simple de les détruire pour éliminer une menace potentielle mais Asmodeus ne souhaita pas se donner cette peine et aussi de prendre le risque que cela induisait.

Car combattre provoquait des remous : du bruit pouvant alerter le maître des créatures ou d’autres belligérants pour commencer. Et il aimait autant ne pas se fermer des portes en se montrant ouvertement hostile face à des créatures qui ne lui nuisaient en rien.

En revanche, l’édifice devant lequel il passa l’intriguait fortement et l’élu divin était grandement tenté de l’explorer pour en découvrir les secrets. Plus tard peut-être : il devait tout d’abord se renseigner sur la présence qu’il entendait. En s’approchant discrètement en espérant voir sans être vu. Et en se préparant à l’éventualité inverse.

Asmodeus poursuivit donc sa route, guidée par le son de cette flûte tragique. Bien vite, l’imposant caveau s’évanouit dans l’océan brumeux. Le retrouver allait sans doute être un peu difficile. Retrouver le tout premier tombeau également, celui où était localisé la croisée ombreuse. Mais le flûtiste, lui, était de moins en moins loin. La momie dût consentir à un détour pour éviter un groupe de zombis plus important. Après ce fâcheux contretemps, il aperçût enfin le musicien. Il s’agissait, à priori, d’un enfant de 8 ou 10 ans. Vêtu de noir et de rouge, une mise plutôt élégante, il était juché sur une statue funèbre particulièrement horrible. Assis sur la tête de pierre, ses pieds reposants sur l’épaule figée dont le bras avait été brisé, il continuait de jouer de sa flûte. Il n’avait visiblement pas remarqué Asmodeus. Détail intéressant, sa peau était d’une pâleur cadavérique. Son visage, quant à lui, demeurait caché à cause de la perspective.

La Couronne de Cuivre

Le Cimetière