La Couronne de Cuivre

[Quête : l’invasion des ombres]

Ildieren nota mentalement les trois lieux cité par le bonhomme:La prison, le Grand Fort et le palais. Le drow remercia allègrement Tymora de lui avoir enfin octroyé une, pardon, trois pistes tangibles, même si il savait que la prison était une évidence...

Détendu, l'elfe entama un nouveau sujet de conversation avec les deux hommes, conscient qu'ils pourraient bien finir par devenir ses conteurs de rumeurs. Ildieren décida donc d'aborder le sujet de la résistance, afin savoir ce que les deux homme en avait entendu. Toujours à voix basse, il reprit:

"Et la résistance dont vous avez parlé, êtes vous sûr qu'elle existe vraiment ? Ou ne serait-ce que des rumeurs propagés pour retrouver de l'espoir ? Je dois dire que la situation actuelle m'intrigue vraiment."

[Quête : l’invasion des ombres]

Les deux hommes coulèrent un regard nerveux en direction des gardes attablés juste à côté. Décidément, leur nouvelle connaissance avait le chic pour aborder les sujets dangereux...

-Elle t’intrigue peut-être, dit finalement l’un d’eux. Mais faudrait voir à te montrer plus prudent. Y a des gens pour qui évoquer la résistance, c’est déjà trahir l’seigneur Morféa. Pis si l’un des soldats t’entendait, tu passerais un sale quart d’heure, j’peux t’l’assurer... En plus, cette histoire de résistance, c’est p’t’être bien comme tu l’dis qu’une rumeur. S’il y a des résistants, ils n’ont pas tenté quoi qu’ce soit. Personne les as vu à l’œuvre.
-Ouais, pour l’instant, c’est rien qu’une rumeur. Et ça m’étonnerait même pas qu’elle vienne d’en haut. Histoier de repérer les gens qui s’intéresseraient à cette prétendue résistance, qui poseraient des questions à leur sujet...
-Voilà. Donc, en ce uqi nous concerne, on aimerait bien changer de sujet de conversation, si t’y vois pas d’inconvénient. Parce que vu les types assis à côté...

[Quête : l’invasion des ombres]

Ildieren soupira quand les deux hommes lui dirent que la résistance n'était peut être bien qu'une rumeur, cela vouait dire que le mouvement rebelle conservait encore un certain anonymat. Une excellente nouvelle... Peut être le ferait-il savoir à Iluvatar, bien que cette information ne fut-ce pas aussi cruciale que celle de savoir où était enfermé le barde Taliesin.

Le drow acquiesca lorsque l'un des deux hommes décida de changer de conversation. Il est vrai que l'elfe avait poussé la discussion un peu trop loin, gènant ainsi les deux compères. D'un ton plus posé, il essaya d'en savoir un peu plus sur eux:

"Oui, parlons d'autres chose. Au fait, quels métiers exercez vous à Lumenis ?"

[Désolé si mes posts commence à faire un peu "short" mais je n'ai pas grand chose à dire :timide: ...]

[Quête : l’invasion des ombres]

Les deux hommes se détendirent : la discussion revenait sur un terrain moins périlleux.

-Ben on est charretiers. Généralement, les paysans du coin nous payent pour qu’on amène leur production en ville... Souvent aussi on ramène des marchandises du port jusqu’aux boutiques... Enfin ce genre de choses, quoi.
-Ouais, enfin à part ces derniers temps. On a... heu... transpoté des corps jusqu’aux fosses communes....
-On avait pas l’choix, en fait. s’empressa d’ajouter l’autre. On a été comme qui dirait réquisitionnés. Hum... Pour s’rassurer, on s’dit qu’on a contribué à améliorer heu... la salubrité urbaine. Mais on r’commencera plus, si on peut l’éviter.
-Ouais. J’préfère quand on charrie des légumes. C’est moins.. heu... mort, les légumes.
-Voilà. Hum... Et toi, qu'est-ce que tu fais d'beau à Luménis ?

[Quête : l’invasion des ombres]

Ildieren pris sa choppe pour boire une gorgée de bière avant de répondre à la question posée quant il s'aperçut qu'elle était vide. L'elfe allait rentrer chez Closfleuri pour s'y reposer un peu, pensant qu'il n'avait pas totalement perdu sa soirée. Il la reposa, un sourire en coin, fit mine de secouer sa cape pour l'épousseter et se leva de table. Il eu comme seule excuse:

"Désolé mais je n'ai que trop tardé ici, il se fait tard dehors. Ah oui au fait, je suis aventurier, je me suis installé à Lumenis pour en faire mon point de chute à mes retours de quêtes.

Sur ce, à bientôt je l'espère !"

Le drow partit aussi sec, traversant rapidement la salle jusqu'à la sortie, laissant les deux gaillards attablé finir à leur tour leur bière. A l'extérieur, une fine pluie moullait les pavés de Lumenis, un aléa qui ne gènait pas pour autant le drow. La progression en ville ne causa pas plus de problèmes qu'il n'en fallut pour venir, à part le fait de devoir assomer un garde curieux...

Un quart d'heure plus tard, Ildieren parvint à la maison de Closfleuri.

HJdR: quête commencée ici:

http://www.baldursgateworld.fr/laco...sfleuri-4.html

[Quête : l’invasion des ombres]



,Dorian Cheveux de Jais entra dans le Fond de la Barrique avec précaution,observant attentivement la salle principale.Ses yeux aiguisés d'elfe-vampire parcourut rapidement l'endroit .Comme d'ordinaire, l'endroit était enfumé bruyant et bon dé.S'y entassaient ,les gens formant le petit peuple de Luménis ainsi que tout ce que la cité comptait de vaurien et de mauvais sujets.

Dorian chercha du regard qui pourrait le mieux recevoir ses pseudos confidences.Il s'assit près de la porte ,à une table occupée par un groupe d'ivrognes qui avaient l'air d'être familiers de l'endroit......

Les poivrots regardèrent avec étonnement le nouveau venu: ce dernier appela la serveuse la plus proche et commanda une cruche entière de vin.Lorsque la cruche se trouva au milieu de la table,Dorian se servit largement,puis en offrit aux autres clients.

"Tenez messieurs,c'est ma tournée.Ah rien de mieux qu'un peu de vin pour oublier tous nos soucis pas vrai"?


Et il commença à boire son verre,bientôt imité par ses nouveaux "amis" ....qui eux ne se contentèrent pas de commencer :ils burent jusque à la dernière goutte. Sûr d'avoir désormais des oreilles attentives,, Dorian se pencha vers ses interlocuteurs .

"Nos problèmes ne vont pas s'arrêter de sitôt.Vous ne savez pas ce que j'ai entendu dire dans la rue? Les garnisons du quartier est vont bientôt être attaquées par les insurgés luméniens ."

"Une nouvelle flambée de violence ?" demanda un pilier de bar à la langue rouge et à la voix râpeuse?

"Exactement "répondit Dorian " et bien sûr c'est toujours nous le pauvre peuple qui allons trinquer".

Dorian acheva son verre jusque à la moitié tandis que ses compagnons achevaient joyeusement leur troisième ou quatrième consommation.....

"Et avec ça, le boulot lui n'en finit pas,ah misère,il me faut déjà partir.Au revoir bonnes gens" dit le vampire,en faisant semblant de se lever comme si il était légèrement aviné.

Avec rapidité Dorian regagna la porte adjaçante et se glissa dans la rue.


suite de la quête ici:

http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... fonds.html

[Quête : l’invasion des ombres]
<o></o>
Dorian n’avait pas quitté la taverne depuis dix minutes que, déjà, la supposée attaque des résistants sur le quartier est était devenue l’objet de toutes les discussions. Plus personne n’aurait su dire de qui était partie la rumeur et, à la vérité, tout le monde s’en moquait. L’important était qu’il risquait d’y avoir du grabuge.
<o></o>
Ce n’était pas la première fois que de tels bruits courraient : depuis longtemps, on murmurait au sujet de résistants qui s’organiseraient en secret pour renverser le Seigneur Nwalk. Plus récemment, on avait parlé d’attaques sur le port, attribuées à un monstre dont on n'arrivait pas à s’entendre sur la nature : revenant, zombie, loup-garou, on entendait tout et n’importe quoi à son sujet. Le seul fait certain, c’était que les patrouilles avaient été renforcées dans ce secteur, et qu’il valait mieux ne pas trop y traîner si l’on voulait éviter les ennuis.
<o></o>
Et voilà qu’a présent, il était question d’une attaque dans les quartiers pauvres. Les clients ne savaient trop qu’en penser. Si aucun ne se réjouissait ouvertement des ennuis que cela causerait au régime – ç’aurait été d’une imprudence suicidaire – tous s’accordaient à redouter les ennuis que cela leur causerait, à eux. Les sbires de Morféa avaient déjà tendance à multiplier les arrestations arbitraires et les exécutions sommaires. Qu’en serait-il si des résistants faisaient mine de se soulever ? Beaucoup préféraient ne pas y penser.
<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> [font=&quot]Parmi la foule bavarde, un homme demeurait silencieux. Il avait bien posé quelques questions mais, la plupart du temps, il s'était contenté d’écouter avec attention. Lorsqu’il en eut assez entendu, il se leva , paya ses consommations – relativement peu nombreuses au regard de celles des autres clients – et se coula hors de la taverne pour disparaître dans le dédale des ruelles avoisinantes. Personne n'y fit attention, et les discussions continuèrent à aller bon train jusqu'à l'heure de la fermeture.
[/font]

Quête : Dans le bain.

Quittant la rue pour la chaleur odorante de la taverne, Myrhela eut besoin de quelques secondes pour habituer ses yeux à l’atmosphère ambiante, pas tellement à cause du manque de lumière, mais plutôt à cause de la fumée. Mille choses fumaient. L’âtre mal ramoné, cent pipes, ainsi que les assiettes. Même certaines chopes fumaient. La résultante était âcre et douloureuse, trouble, presque palpable sous les doigts, certainement puissante dans les narines.
Gaspard entraîna la jeune fille vers le bar, se faufilant parmi les convives. Myrhela comprit rapidement ce qui avait attiré une telle foule : les jeux de hasard. Elle repéra cependant assez aisément celui qu’elle avait suivi jusque là. Assis dans un coin, face à deux autres hommes, il discutait tranquillement devant une coupe de vin.

Myrhela se plaça de facon à etre en face du jeune homme mais d'avoir aussi dans son champ de vision son suspect. Elle marqua dans sa mémoire les quelques traits des trois hommes qu'elle pouvait voir.
"Ooh je suis déçue, je croyais que toi et ton pote vous m'aviez parlé parce que j'étais quand même un peu mignone, mais non en fait c'etait juste par defaut que vous m'avez accostée moi..,'fin tant pis, faudrait que je cesse d'être trop naïve, fit-elle en souriant, euh.. je m'appelle.. Myr.. Myrthila."
Myrhela hésita un moment avant de tenter le tout pour le tout, en effet avec le bruit ambiant elle ne pourrait jamais saisir un seul mot de la conversation de sa "silhouette", il lui fallait donc trouver un autre moyen d'en savoir plus: "Dis moi, elles m'on l'air bizare les trois personnes assises là-bas, tu les connais? c'est peut-etre de la curiosité mal placée mais bon je dois te l'avouer je suis du genre très curieuse.., et lui dans le coin tout seul qui est-ce aussi?" fit-elle pour détourner un peu l'attention de Gaspart du fait qu'elle s'interressait seulement aux trois personnes.

« Ben… Maintenant que je te vois dans la lumière, tout ça… T’es pas mal, Myrthila, vraiment. » fit Gaspard avec un air gêné. « Mais bon, dans le noir de la rue, tout ça. Moi j’suis pas un elfe, j’vois pas comme ça. Juste les formes. De jolies formes, cela dit. »
Il rougit encore davantage et porta son regard vers les hommes que Myrhela lui désignait. L’aubergiste, une énorme demi-ogresse velue et tonitruante, leur déposa (avec vigueur) deux chopes de bière moussue sur le comptoir, puis s’éclipsa vers des joueurs qui s’invectivaient à l’autre bout de la salle.
« Oh… Tu es bien curieuse, toi. » continua Gaspard avec le sourire. « Ces trois-là sont des hommes à Gregor Ventresou, un… comment dire… un des personnages les plus importants du quartier… Il… fournit Luménis en certaines choses plutôt rares et pas trop légales, si tu vois ce que je veux dire… De la bonne qui vient du sud. C’est cher, mais ça en vaut le coup. »
Il sourit, rêveur, puis toussa dans son poing.
« Et là, c’est Dillys le Fourbe. Un coupe-jarret dont il vaut mieux ne pas trop s’approcher. Il a la lame facile. »

Gaspard semblait ravi de faire conversation, même si ce n’était manifestement pas un esprit très brillant. Il avait le rire facile, une petite tendance à l’esbroufe, et une curiosité débordante. Né à Luménis, dans ces quartiers oubliés de tous, il avait connu une enfance finalement assez similaire à celle de Myrhela : école buissonnière avec une bande de gamins du même âge, apprentissages sur le tas, dans la rue, bagarres et coups fourrés divers, sans compter les démêlés avec la milice. Au total, ce n’était pourtant pas un mauvais gars. Il avait simplement grandi comme il le pouvait.
Les trois hommes à la solde de Gregor Ventresou restèrent longtemps à discuter, éclusant leurs bières tranquillement. Parfois quelqu’un passait pour les saluer, mais dans l’ensemble, ils étaient plutôt discrets.
Le temps, par contre, s’écoulait petit à petit. Myrhela qui n’avait pas dîné sentit son estomac se contracter sous l’effet de la faim.
« Bon, moi je vais devoir y aller, je crois. » dit finalement Gaspard. « Il y a un endroit où je peux te raccompagner ? »

"J'ai été ravie de te rencontrer même si dans des conditions plutot spéciales. C'est gentil de proposer,et justement si ça te derange pas, j'aimerais bien que tu me raccompagnes jusqu'à quelques rues plus loin", dit-elle, vu qu'elle préferait se sentir en securité le temps de pouvoir être sure que personne ne la suivait.
Elle allait bientot avoir à faire son premier rapport de mission, pensa-t-elle, bien qu'elle l'aurait peut-etre bien encore un peu repoussé pour rester encore un peu avec Gaspard, que finalement elle appreciait beaucoup.

"On va juste quelques rues plus loin, après je m'en sortirais toute seule, je prefere être sure qu'il n'y ait pas de personnes mal intentionnées qui me suivent, puisque comme tu l'as dit les jeunes filles seules c'est rare.. 'fin voilaa je prefere eviter les problemes quand j'en ai l'ocassion.. Puis ça me permet de rester quelques instants de plus en ta compagnie.." Arrivés quelques rues plus loin, Myrhela ne remarqua aucune personne suspecte, elle salua Gaspard avec un "merci pour la biere" et un "au plaisir de te revoir, puis emprunta une ruelle qui l'inspirait, et obliqua dans une autre afin d'être sure que Gaspard en voyait pas où elle allait. Elle finit par trouver une bouche d'egout, avec personne qui pouvait la voir d'après elle, qu'elle emprunta..

Quête : Un désir de crépuscule

Venant de la maison close, les deux compères pénétrèrent dans la taverne enfumée sans se faire remarquer : il y avait déjà là plusieurs dizaines de convives, qui conversaient, buvaient et tentaient leur chance dans un brouhaha assourdissant. Les odeurs qui flottaient dans l’air étaient diverses et puissantes, formant un pot-pourri propre à susciter des nausées. Belenn guida le rôdeur jusqu’à une table décentrée, près d’une fenêtre entrouverte sur l’hiver, et l’invita à s’asseoir. Ils avaient pour voisins deux gnomes hirsutes qui leur lancèrent un regard peu amène puis reprirent leur conversation. Le clerc sourit à Kasumi.
« Bienvenue à la Barrique. Raffinée et chaleureuse… Comme une parcelle de Melandis au cœur de la ville ! »

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur gratifia le clerc d’un sourire alors qu’il lui demandait de lui raconter une partie de son histoire. Kasumi nourrissait la même curiosité à l’égard de Belenn. Mais, par politesse, il commença à répondre à sa requête au cours du chemin. Laconiquement mais de bon cœur, il lui raconta comment il en était venu à devenir mercenaire pour le compte de marchands après avoir quitté la forêt où il avait grandi. Autant par commisération que par manque de temps, il passa les circonstances qui l’avaient amenée à cette vie d’errance et sur son enfance et son adolescence.

Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent en vue de la taverne sordide qui était l’un des seuls bâtiments à plus d’un étage de cette partie de la ville. Le rôdeur laissa le clerc entrer le premier alors qu’il s’efforçait de s’accoutumer au mieux des effluves désagréables de corps mal lavés, de bière de mauvaise qualité et de vomi qui empuantissait l’établissement. Il fut gré à Belenn de choisir une place près d’une ouverture et il s’assit dos à la paroi de façon à faire face aux problèmes qui pourraient survenir dans ce genre d’établissement. Il posa ostensiblement sa longue épée contre le mur à côté de lui, à un endroit où il pourrait la tirer sans difficulté en cas de grabuge.

Pendant les premières minutes, rien ne se produisit. La salle résonnait d’éclats de rire et de conversations, du roulement des dés sur les tapis de jeux, de jurons sonores et du fracas des chopes qui s’entrechoquaient. La nuit tombait peu à peu et la taverne s’emplissait d’une faune de plus en plus disparate : jeunes et vieux, humains et autres, toutes sortes de gens s’y croisaient. Mais tous avaient un vague air louche, l’un une expression sinistre, l’autre des vêtements tachés, le troisième une dague un peu trop ostensiblement passée à la ceinture. Chacun arborait le même message, d’une manière ou d’une autre : ne viens pas te frotter à moi.
Environ une demi-heure après leur arrivée, Kasumi et Belenn virent les deux gnomes se lever et partir. Ils furent immédiatement remplacés par trois hommes larges d’épaules, la mine couturée et le regard aviné. Ils s’assirent et se tournèrent immédiatement vers les enquêteurs. Le premier, les cheveux très noirs et une belle balafre sous l’œil droit, tira un couteau avec lequel il commença à se curer les ongles. Le second fit craquer ses articulations avec bruit. Le troisième sourit, sarcastique, aux visiteurs.
« Alors mes mignons, on vient se rincer le gosier à la Barrique ? » susurra-t-il.
« Comme vous, je présume. » répartit Belenn sans agressivité.
« Ne présume pas, crétin. » lança celui qui jouait avec son couteau, sans la moindre aménité, mais sans le regarder non plus.
« On veut s’encanailler ? » continua le premier.
« Ce que nous faisons ici ne reg… »
« Réponds à la question, Lathandrite. » grogna l’homme au couteau.

Quête : un désir de crépuscule

Voilà qui n’était pas inattendu. Le demi-elfe et le Lathandrite constituaient des cibles naturelles pour le genre de faune qui s’était invitée à leur table. Il n’y avait que deux façons de traiter avec ce genre d’énergumènes : les éviter ou leur montrer que l’on était plus fort qu’eux. Kasumi jaugea les individus d’un œil las avant de s’adresser à Belenn comme s’ils n’avaient pas posé de question :

- Laisse tomber, ces trois là ne valent rien pour le plan. Ils ne m’ont pas l’air assez rapides…

Le demi-elfe profita de la confusion de son interruption pour dégainer son épée courte et la pointer vers la gorge de son voisin direct avant de la rengainer d’un même mouvement rapide et précis. Puis, il chercha à maintenir son avantage en interpellant directement les molosses :

- Mon ami n’aime pas parler de son dieu quand il est venu se détendre. Si vous voulez un cours de catéchisme ou faire une confession, allez le voir à un autre moment.

HRP : j’espère que mon action n’est pas trop irréaliste. N’hésite pas à me demander d’éditer au besoin.

L’homme que Kasumi avait menacé s’écarta avec mauvaise humeur, mais ses deux compères s’esclaffèrent.
« Oh, mais le petit moine a besoin que son grand copain le protège ? » fit le premier, faussement interloqué.
« C’est mieux, parce qu’il paraît qu’on les castre au moment de leur… comment on appelle ça ? Leur nomination ? »
« T’as des couilles, le Lathandrite ? »
Belenn avait l’air complètement pris au dépourvu par ce qui était en train de lui arriver. Les deux hommes restants étaient un peu trop loin de Kasumi pour qu’il puisse les effrayer aussi facilement que le premier.
« J’crois pas, je crois qu’il a besoin de l’aide du grand, là. »
Le clerc jeta un regard sur Kasumi, puis revint à ses agresseurs.
« Messieurs, est-ce vraiment nécessaire ? » finit-il par dire.
« Nécessaire, non. Rigolo, oui. » dit l’un.
Deux autres convives s’étaient approchés, curieux.
« Réponds à la question. »
« Quelle question ? »
« Ou bien je dois aller voir moi-même ? »
Un des nouveaux venus se mit face à Kasumi, lui bouchant un instant le passage.
« Il paraît que t’as bousculé un de mes potes, toi ? »
La situation n’évoluait pas exactement dans le sens prévu.

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur sentait la colère monter en lui pour les piliers de taverne qui pensaient pouvoir incommoder impunément les étrangers à leur monde d’alcool, de crasse et de violence. Il jeta un regard à l’homme qui importunait Belenn et lui lança sur un ton badin :

- Mon ami en a, tu le saurais si tu demandais aux filles du bordel. Mais encore faudrait-il qu’on t’y laisse entrer, repoussant comme tu es. Vas faire un tour aux bains avant, tu auras plus de chance si elles ne te sentent pas arriver.

Il reporta ensuite son attention sur l’homme qui l’avait interpellé personnellement. Il faisait bien une tête de plus que lui et affichait une mine féroce. Le rôdeur le regarda dans les yeux :

- Pour le bousculer, j’aurais du le toucher et je ne voudrais pas m’y risquer avant qu’il n’ait suivi le même conseil que je viens de donner. D’ailleurs, je crois que je vais y aller maintenant. Je vous montre le chemin ?

Il fit un pas en avant pour se dégager, une main sur la garde de son épée. Il restait néanmoins dos au mur et face aux agresseurs potentiels.

« C’est moi que t’as traité de moche, tu t'es vu ? »
« Tu vas voir dans quoi on va t’baigner ! »
Belenn se leva brusquement et relâcha, venue de nulle part, une petite boule d’énergie bleue qui alla frapper son adversaire dans le sternum. Celui-ci poussa un cri, baissa les yeux, puis tomba à la renverse sur l’homme juste derrière lui. Quelqu’un fit claquer une chope sur la table, qui se brisa. Le clerc se garda, les poings levés.
« Tirons-nous. » proposa-t-il au rôdeur, avec un petit sourire contrit.
L’homme qui provoquait Kasumi dégaina une dague. Des cris retentirent derrière eux.
« Bagaaaaaaaaaaaarre ! » couina la voix aigue d’un petit-homme qui filait.
En quelques secondes, ce fut le capharnaüm, tandis que la tenancière, une demi-ogresse de taille respectable, ordonnait aux convives de se tenir tranquilles. Ce fut peine perdue pour le petit coin de taverne où se trouvaient les deux compagnons.

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur réagit au quart de tour, s’étant préparé à ce que la situation dégénère. Il poussa violemment la table en avant, percutant les hommes qui se tenaient sur la gauche de Belenn. Il n’avait nullement l’intention de les blesser grièvement mais il était plus que temps de prendre la tangente. L’homme qui lui bloquait la fuite dégaina une dague pour ne pas le démentir. Plutôt que de dégainer sa propre arme, il roula de côté dans l’espace dégagé par la table et tira un coup sec sur les chausses de l’homme. Avec le pantalon sur les genoux, il courrait moins vite et aurait moins de velléité de combat. Il entreprit ensuite d’éviter les coups et de se précipiter vers la zone calme de la taverne pour rejoindre le clerc qui n’avait pas perdu de temps.

Belenn était presque à la porte.
« Va falloir courir un peu. » murmura-t-il à Kasumi.
« Le clerc est à moi ! » hurla quelqu’un derrière lui.
« Mais ça nous permettra de voir qui court plus vite. » ajouta-t-il en bousculant un nain ivre, et gagnant l’extérieur.
Leurs poursuivants n’étaient pas loin et attirant le rôdeur sur ses traces, le clerc leur claqua la porte au nez. Il repéra une barrique et suggéra à son co-équipier de venir la mettre en travers de l’issue.

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur tira prestement l’objet en travers de la porte. Cela ne ferait que ralentir leurs poursuivants qui pourraient aisément défoncer l’obstacle ou s’échapper par la fenêtre de l’autre côté.

- Cela ne les retiendra pas, tirons-nous vers le parc !

Le rôdeur piqua ensuite un sprint dans la direction opposée, suivit de près par le clerc. Il leur fallait atteindre le coin de la prochaine rue avant que les bagarreurs sortent de la taverne s’ils ne voulaient pas avoir à courir dans la moitié du quartier pour les perdre. Le rôdeur ne put retenir un fou rire alors même qu’il courait au rythme de son compagnon :

- Je suggère de ne pas remettre les pieds dans cette taverne ce soir.

« Je suis plutôt de votre avis ! » répondit ce dernier.
Ils coururent encore pendant quelques minutes puis s’immobilisèrent dans une ruelle peu fréquentée. Belenn jeta un œil sur leurs traces, puis revint vers Kasumi, satisfait.
« Ils nous ont perdu. A moins que la course à pied ne soit pas leur activité favorite. » dit-il. « Je suis vraiment désolé pour ce qui s’est produit. Je ne m’attendais pas à ce que ma foi provoque une telle hostilité… »
Il se s’appuya contre le mur face au rôdeur et souleva un pan de sa tunique, déchiré, sous lequel se dessinait une longue estafilade sanguinolente.
« Eviscéré au cours d’une bagarre de taverne, cela ferait une superbe épitaphe. » railla-t-il.
Puis il se mit à murmurer à voix basse, un léger halo doré l’entoura une seconde et ses mains se chargèrent d’énergie et de lumière. Il les posa sur son ventre, grimaça et les retira. La lueur s'éteignit. Sa peau était désormais intacte.
« Vous êtes indemne ? »

Quête : un désir de crépuscule

Kasumi fit une grimace en voyant la blessure du clerc. Heureusement, elle n’avait été que superficielle et largement à la portée de ses talents de guérisseur. D’un air un peu contrit, il rétorqua :

- Je ne vous fais aucun reproche. Au contraire, je vous dois aussi des excuses : je n’ai rien fait pour calmer la situation, c’est certain. Je regrette que vous ayez été blessé. Mais nous nous sommes tout de même amusés, non ? Peut être, réfléchiront-ils davantage avant d’intimider un clerc la prochaine fois. Je crois que je suis indemne pour ma part et la petite course m’a dégourdi les jambes. Où pensez-vous aller ensuite ? Je ne pense pas que notre plan ait été couronné de succès jusqu’ici.

« Vous ne devez pas vous excuser. Si j’avais démontré un peu plus de nerf, ils ne se seraient pas permis de nous traiter de la sorte. Mais je crois que la bière du bordel m’a engourdi plus que je ne l’aurais imaginé… » fit-il. « La prochaine fois, je casserai une ou deux assiettes sur leurs grosses têtes vides. »
Il prit une profonde inspiration et s’étira.
« Je pense qu’on pourrait aller à la Gargote aux Massues. Le nom n’est pas très engageant, mais c’est en général plus calme. »
A cet instant, deux silhouettes se dessinèrent dans l’ouverture de la ruelle et marchèrent tranquillement dans leur direction. C’étaient deux hommes en vêtements de cuir, plus légers que les brutes de la taverne, le regard et les mouvements vifs de personnes qui n’ont pas bu une goutte d’alcool. Deux autres personnes arrivèrent à l’autre bout de la ruelle et la remontèrent, du même pas tranquille. Ils portaient des armes mais elles étaient pour l’heure dans leur fourreau. Les quatre nouveaux venus s’immobilisèrent de part et d’autre du clerc et du rôdeur, à quelques mètres d’eux.
« Déposez vos armes et levez les mains. » dit une voix claire. « Vous êtes en état d’arrestation. Et ne faites pas les malins, vous êtes encerclés. »

Quête : un désir de crépuscule

Le rôdeur ne fit pas un geste en direction de son épée. La soirée avait déjà été assez mouvementée et il n’avait nullement l’intention de se battre avec les nouveaux venus. Ceux-ci n’avaient rien des brigands écumant habituellement les taudis. Il était même plus probable que l’agitation dont ils avaient été les initiateurs ait attiré l’attention des autorités. Kasumi s’adressa à Belenn avec un sourire entendu :

- Il faudra que je vous raconte la fois où j’ai été injustement emprisonné dans le Fort de Manost suite à une bagarre contre des rufians qui m’avaient attaqué. C’est un clerc Luménien qui m’avait sorti de cette mauvaise situation.

Le demi-elfe se tourna ensuite vers celui qui l’avait interpelé :

- Nous vous suivrons mais si vous nous dites pourquoi nous sommes arrêtés et par qui.

« Mettez vos mains sur le mur, jambes écartées. » continua la voix.
Belenn haussa les sourcils et s’exécuta avec un léger sourire.
« J’étais certain que les choses pouvaient encore empirer. La nuit est comme ça, pleine de problèmes. Mais demain, dès l’aube… »
« Taisez-vous ! »
Le clerc grimaça, tandis que les hommes se rapprochaient, et il leva les yeux au ciel.
« Vous êtes en état d’arrestation pour conspiration contre les autorités luméniennes et tentative d’association de malfaiteurs. » reprit la voix, désormais toute proche.
« Ben tiens. » fit Belenn en se plaçant face au mur et attendant patiemment qu'on le fouille.