Ambre

[Galathée]

Un serviteur venait d’arriver, et Random lui agrippa la manche d’une main un peu fébrile.
« Gareth. Conduisez ce jeune homme aux appartements des invités… Si d’autres veulent… »
Il passa rapidement sur Julien, s’arrêta sur Victor, puis sur Mouloud.
« Non, j’imagine que non… »
Le serviteur s’inclina devant Angellus puis lui désigna l’escalier, l’invitant à le suivre (par ici).
Flora regardait Mouloud avec un air dégoûté.
« Déjà, si vous étiez propre, on y verrait plus clair… » lui dit-elle.
Elle s’approcha, se pinçant ostensiblement le nez.
« Je n’en sais rien, en réalité… Je dirais qu’il a un peu la mine de Julian, mais c’est peut-être juste l’odeur… » ajouta-t-elle en se tournant vers le Roi.
Random soupira simplement.
" Je n'en sais rien, Flo..." murmura-t-il.
Il fronça les sourcils et finit par se tourner, lentement, vers Julien.
« Hum… Vous voulez peut-être… que nous allions… parler quelque part ? » demanda-t-il, sans réellement regarder le jeune magicien dans les yeux.


HRP: je propose que ceux qui quittent le groupe continuent dans des sujets à leur nom, qui serviront de refuge chaque fois que le groupe se sépare. Donc, si Angellus et Julien acceptent les propositions qui leur sont faites, ils postent ici, puis je les emmène ailleurs.

[Vergil]

Domage, ca devenait comique, la facon dont les choses tournaient. L'avait presque envie de voir comment le roi allait s'en sortir de celle la. Les feux d'artifices auraient value la peine d'etre vue mais Angellus jugea sa présence dans la conversation indésirable. Malgré une legere curiosité sur la tournure que prenait les evenements, Angellus jugea que les réponces pouvaient attendre le lendemain. Il n'était pas aussis impatient que les autres de connaitre sa parenté exacte, il s'était parfaitement débrouiullé seul toutes ces annés. Il n'était plus à quelques heures pret.

Il suivit donc le serviteur en marmonant quelques paroles:

- Tant que c'est pas un type en armure noire avec une voix grave et un probleme d'asthme...

[Mekren le maudit]

Eh bien... Mais oui, tant qu'à faire, autant régler ce point là tout de suite. Qu'il puisse tout de suite se confronter à son géniteur. Qu'il puisse commençer à le connaître, être à même de porter un jugement non hâté et orienté par sa perception des faits. Et, si l'homme en valait la peine, peut-être pourraient-ils s'entendre... Julien lui répondit franchement, cherchant le regard fuyant mais sas le forçer à établir véritablement le contact visuel:

"Que nous nous expliquions sur certains points serait très profitable, je n'en doute pas, mon père. Je souhaiterais juste me changer, je ne crois pas que ce stupide costume de scène soit des plus appropriés en Ambre...

[Galathée]

" Te changer... Oui, bien sûr..."
Flora eut un large sourire.
" Je vais trouver ce qu'il lui faut, ne t'inquiète donc pas, cher frère... " fit-elle, prenant à nouveau le bras de Julien, et l'entraînant vers la même volée d'escaliers qu'Angellus avait empruntée quelques secondes plus tôt (par ici).
Le Roi les regarda s'éloigner avec une moue un peu contrariée, puis soupira, et se tourna vers Mouloud et Victor.
" Que désirez-vous faire? Dormir? Manger? Je ne sais pas... "
Il se gratta le front d'une main un peu hésitante.
" Il est un peu tard pour autre chose..."

[Taliesin]

Victor s’avança de quelque pas et s’inclina respectueusement. Maintenant qu’il était revenu en Ambre, il voulait que tout se déroulât de la meilleure des manières, que rien ne vînt entacher les premières impressions que sa famille aurait de lui. Vu son ascendance, il partait déjà avec un gros désavantage, et il était inutile d’en rajouter. D’ailleurs… Il ne savait presque rien de ces évènements, et il fallait absolument qu’il en apprît d’avantage pour ne pas faire de faux pas et pouvoir, le moment venu, tirer son épingle du jeu.

-Votre majesté, je souhaite avant tout vous causer le moins de soucis possible. Mais je dois bien admettre que j’aimerais combler ma grande ignorance en certains domaines… Votre altesse, je sais que mon père s’est rendu coupable de trahison envers votre royaume, et j’en éprouve un profond malaise. Cependant, je ne connais aucun détail sur les charges qui lui sont reprochées… Serait-il possible que vous m’appreniez ce qui s’est passé ? Ou que vous m’indiquiez une personne ayant la possibilité de me renseigner ?

[Galathée]

Random leva un regard un peu interdit sur Victor.
« Brand. Votre père… Hum. Il était assez… perturbé, si vous me pardonnez l’expression. Pour ne pas dire complètement fou. Il a… tenté de détruire Ambre et la Marelle. Il voulait reconstruire l’univers à son image… Dieu sait ce qui se serait produit s’il y était parvenu… »
Le Roi sourit une seconde, comme s’il se remémorait un souvenir rien qu’à lui.
« Je dois dire que je ne le portais pas dans mon cœur. A cause de lui, des choses terribles sont arrivées… A cause de lui, j’ai… nous avons perdu trois frères et une sœur. Et nous l’avons perdu lui, bien sûr. Je ne le regrette en rien. »
Il revint à Victor.
« Je pense que Fiona sera la plus à même de vous donner des informations… Elle était… plus proche de lui. Peut-être a-t-elle autre chose que du fiel en réserve à son égard… Je suis désolé. Je voudrais que votre ascendance n’ait pas d’impact sur la manière dont vous serez traité. Après tout, on ne choisit pas sa famille, je suis bien placé pour le savoir… Mais je ne peux rien vous promettre, malheureusement. Nous sommes par nature des gens suspicieux. »

[sahmaz]

Moulou découvrait tant de choses en une fois. Un père, et quel père !, des frères et soeurs radicalement différents de lui, voire sortis d'autres époques ou d'autres mondes, bref, des informations qui auraient pu rendre fou n'importe quel humain normal. mais Moulou se découvrait justement ne pas être un humain normal. Etait-il seulement humain ? A moins qu'en fait il soit déjà devenu fou. Cette dernière pensée ne l'effleura même pas. Il ressentit seulement une terrible honte devant le mépris affiché par Flora. Il se regarda, se sentit et se découvrit soudain comme une tache sur un manteau d'apparat. Lorsque le roi posa la question de ce qu'il voudrait faire, il sut tout de suite la réponse. Mais le souverain discutait déjà avec le barbu avec son tigre.

La Marelle. Ce mot apparut dans la conversation, une nouvelle fois. Et une fois encore, Moulou sentit quelque chose vibrer en lui, plus fort que jamais mais toujours indéfinissable. Moulou ferma les yeux. La vibration, se faisait plus forte, elle pulsait véritablement en lui, elle suivait le rythme des battements de son coeur... non... c'était son coeur qui alignait sa pulsation sur elle. Il posa les doigts sur ses tempes. Elles battaient la mesure, rebondissant comme la peau d'un tombak (petit tambour). Boum...boum...boum ! Le rythme s'accélérait. Et Moulou sentit comme si l'univers tout entier se mettait en mouvement, suivant le rythme imprimé. Boum boum boum. La vibration s'accélérait et le monde dansait plus vite. Boumboumboum. Tout allait de plus en plus vite, tournait de plus en plus fort, boubouboum ! boubouboum ! L'espace tanguait, le temps n'était plus que feu, l'univers se comprimait et l'étouffait. Il sentit le vide s'ouvrir soudain autour de lui et s'y laissa tomber.

- ça va ? Froid et dur. Le marbre. Mouliu cligna des yeux. Il vit une tête sur fond d'un plafond richement décoré. La tête arborait des sourcils et un regard soucieux. Il bafouilla :
- Heu... ouioui. Je... pardon... je...
- Vous devez avoir faim, non ? Vous semblez ne plus pouvoir tenir sur vos jambes.
Faim, oui. Moulou avait faim. Et soif. Et il avait besoin d'un bon bain. D'être récuré de fond en comble. De se regarder dans une glace et de se trouver beau. Suffisamment pour affronter le regard des autres sans qu'ils ne se froncent... Flora... La Marelle... Le poilu se releva et jeta un bref regard au roi avant de baisser les yeux. Comme il était gêné de se comporter ainsi. Il attendit tout penaud qu'on décide ce qu'on allait faire de lui...

[Galathée]

Le Roi sourit doucement.
" Ne vous en faites pas... Je peux imaginer que votre journée a été difficile."
Il fit signe à une jeune femme brune en livrée noire et verte qui attendait patiemment à l'écart.
" Marine, emmenez donc ce jeune homme jusqu'à une des chambres d'amis. Vous lui ferez porter à manger ensuite. Et peut-être... prenez le temps de lui montrer comment marchent les choses... quelques directions?"
" Bien sûr, Votre Majesté..." dit-elle doucement.
Elle s'approcha ensuite de Mouloud, lui décocha un léger sourire, et lui fit signe de la suivre. Elle s'engagea dans les escaliers, vérifiant qu'elle était suivie. Comme Mouloud avait l'air d'hésiter, Random l'encouragea d'une main sur son épaule.
" Allons, ne craignez rien..."
Le Poilu désoeuvré emboîta donc le pas de la jeune femme (par ici). Restèrent Victor et le Roi.
" Autre chose?" fit ce dernier, en étouffant un bâillement.

[Taliesin]

Les révélations de Random avaient laissé Victor songeur. Son père… complètement fou.… tenté de détruire Ambre et la marelle… reconstruire l’univers à son image… Il avait tout imaginé, mais pas cela. Vu l’aperçu qu’il avait eu du comportement des Ambrien, ou du moins de l’un d’entre eux, le fait que son père ait pu trahir ne l’avait pas étonné outre-mesure, c’était sans doute assez courant, d’ailleurs. Mais vouloir détruire, puis rebâtir l’univers… Cela dénotait de la folie, sans doute. Mais aussi du pouvoir. Un immense pouvoir, même.

Loin de satisfaire sa curiosité, ces informations l’avaient au contraire littéralement embrasée. Il fallait absolument savoir ce qui s’était passé… Il interrogerait Fiona, tenterait de la convaincre de parler. Il chercherait à visiter les appartements de Brand, aussi, si on le lui permettait. Mais, dans les deux cas, ce n’était pas gagné : lui, le fils d’un dément mégalomane et fratricide, aurait fort à faire pour s’imposer. Il devrait affronter la méfiance, l’inquiétude… et sans doute même le ressentiment…

Victor fut brutalement tiré de ses réflexions par la question de Random. Pour l’heure, il ne pouvait rien entreprendre, et la dernière des choses à faire était de se mettre à dos son interlocuteur. Il lui adressa donc un sourire amical :

-Non, sire, je vous remercie. Je crois que je vais me retirer, à l’instar des autres…

[Galathée]

Random sourit.
" Sage décision..."
L'homme qui était monté avec l'agent des SAS redescendait justement les marches et le Roi le héla. Il lui demanda d'entraîner Victor vers une chambre libre et le serviteur s'exécuta, avec une moue qui ne trompa cependant pas le jeune homme: celle de quelqu'un qui estime que franchement, ces messieurs auraient pu se coordonner et se retirer tous en même temps! Néanmoins, il précéda Victor dans les escaliers sans broncher, raide et digne, comme sa fonction le requérait (par ici). Le Roi resta seul derrière, dans le hall.

[Mekren le maudit]

Julien descendit en sens inverse l'escalier qui l'avait mené vers le couloir des chambres, kirdyck perché sur son épaule. Il avisa la silhouette de Random, seule au milieu du hall, et se dirigea à sa rencontre.
"Me revoilà... Père. Je pense que nous pouvons parler, maintenant.

On retourne dans le sujet de Julien, pour des questions de.... vie privée... :notme:

[Galathée]

-- le lendemain de la veille, ça tremble au château... et nous sommes dans le couloir des invités... --

Déboulant de sa chambre, Julien tomba nez à nez avec Angellus, qui remontait le couloir au pas de course. De la poussière s’échappait de plusieurs lézardes courant sur les murs et dans le plafond. Le sol continuait à trembler, par grandes secousses entrecoupées d’un simple frémissement, comme si le sol vibrait… Le fracas d’objets qui chutent résonnait partout autour d’eux, devant, derrière, dans les étages. Ils étaient l’un et l’autre presque sur le palier lorsqu’ils entendirent un cri derrière eux.
« Est-ce que quelqu’un pourrait nous donner un coup de main ? » les apostropha le Tigre qu’ils avaient rencontré la veille au soir, campé en bout de couloir.
A ses côtés, appuyé contre le mur vacillant, la main au front, se tenait Victor, apparemment mal en point.


EDIT: argh, c'était plus drôle en pyjama! Mais soit...

[Vergil]

( NRP: Angellus, ne s'est pas changé avant de dormir, il porte son pantalon et le T-shirt militaire. Il a enlevé le reste de ses affaires avant de dormir.)

Angellus décida qu'aider Victor était la meilleur solution. Non pas à cause d'une menace potentielle du tigre mais parce'que il avait un peu de sympathie pour lui. C'était un des rares types dans sa vie qui lui avait parlé comme à un égal. Le reste du temps, soi il avait droit au mépris, soit à la peur. Parfois l'un suivit de l'autre.

Il couru donc vers Victor passant devant le Tigre, qui avait parlé, chose qui l'aurait surprit en temps normal, mais pas ici, pas apres hier soir, PAS PENDANT UN SEISME!


- Rassures toi Garfield, j'embarque ton proprio.


Il souleva alors Victor sur son dos, comme il faisait habituelement les blessés et se mit à courire vers la sortie...., Ah probleme... il regarda Julien:

- Tu saurais pas ou se trouve la sortie des fois ? N'étant pas entré par la...

Il fut intéromput par un petit morceau de plafon qui lui tomba sur la tete.

- D'OH ! Bon tant pis, on fonce !

[Mekren le maudit]

"La sortie doit de toute façons se trouver du côté du hall où nous sommes arrivés!Cria Julien à Angellus alors qu'il se mettait à courir après lui. C'est là que nous devons njous rendre!"
Les deux hommes, suivis de Tigre et de Kirdyck, parcoururent rapidement le couloir des invités, courant dans la direction du hall. D'une part, c'était certainement le point le plus proche d'une éventuelle sortie, mais c'était aussi là qu'ils avaient le plus de chances de croiser un Ambrien. Qui pourrait peut-être les renseigner sur ce qui se passait.
Tout en courant, Julien concentra son énergie. Le morceau de plafond qui s'était abattu sur Angellus venait de lui donner une idée. Il sentit peu à peu le fluide magique couler en lui, et se mit à le façonner. Peu à peu, l'espace autour de sa tête prit la forme, puis la consistance d'un casque de chantier. Pas très seyant, mais très pratique lorsqu'on risquait de se faire écraser à tout moment.
Il matérialisa rapidement un deuxième casque puis, forçant l'allure pour se retrouver au niveau d'Angellus, il tendit sa nouvelle création vers la main libre d'Angellus, sans chercher à savoir si celui-ci trouverait normal qu'un type en pyjama se balade avec des casques de chantier oranges en plein milieu d'un violent séisme...

[Taliesin]

Victor avait si fort à faire pour résister aux vertiges qui l’assaillaient qu’il ne protesta pas lorsqu’Angellus vint le soulever et l’emporter avec lui. L’Ambrien n’aimait pas sentir les choses échapper à son contrôle et devoir s’en remettre à quelqu’un pour l’aider le mettait très mal à l’aise : il considérait cela comme une preuve de faiblesse qui pouvait toujours être exploitée à son désavantage. Mais pour l’heure, il n’avait pas le choix : il se laissa donc transporter en essayant de faire abstraction du monde mouvant et des tournis qui lui donnaient la nausée.

[sahmaz]

Quand il arriva dans le hall, ses certitudes se réduisirent encore. Où était-il donc ? Au loin, il aperçut deux hommes, dont un chargé... du corps d'un 3e individu, courant à côté d'un tigre vers une imposante double-porte. Il les devina plus qu'il les reconnut. Au moins l'un d'entre eux devait être l'homme au tigre. Dans ce cas, il ne pouvait être dans un château près de Verdun. Aucun gradé de l'amrée française ne se baladait avec un tigre. Décontenancé, il se mit à courir derrière eux, lâchant de temps en temps un hurlement strident, comme si une soupape s'ouvrait pour soulager la pression intérieure. Moulou était sûr qu'il devenait fou.

[Galathée]

Les quatre hommes émergèrent dans le hall monumental où ils avaient débarqué la veille. Les tremblements cessèrent alors aussi soudainement qu’ils avaient commencé. Néanmoins, le château n’était pas sûr et ils préférèrent le quitter, débouchant dans la cour grise qui ceignait le bâtiment. Il faisait jour mais il pleuvait à torrents et ils furent trempés en un instant. Même Moulou sembla paralysé par cette subite douche glaciale.
A travers le rideau de pluie, ils pouvaient distinguer la muraille qui encerclait le château, ainsi que deux bâtiments qui le flanquaient, au toit bas. L’un des deux semblait déjà à moitié effondré. Une voix s’en échappait, appelant, mais ses mots étaient noyés par l’averse. Aucune trace des Ambriens, ou du Roi.

[Vergil]

( NRP: J'ai lu le premier cycle d'Ambre. Ils sont encore pire que ce que j'imaginais dans cette famille. Pas vue une famille aussi disfonctionelle depuis les Simpsons.)

Comme quois la météo Ambrienne n'est pas si différente de la météo Anglaise. La journée commencais vraiment mal, un seisme ou il avait perdu les 3/4 de ses affaires et maintenant une douche ecossaise mode Sibérie. L'avait connu de meileurs moment. Il posa Victor au sol et commenca à l'inspecter pour des blessures à la tete et ailleurs. A premeire vue il n'avait aucune blessure ou contusion.

- Suis pas un médic mais il n'a pas l'air bléssé, c'est déja ca.

Il se tourna vers les autres et retira son casque, se demandant d'ou ca pouvait bien venir. Soudain il eut une réalisation déplaisante.

- Le seisme, il va recommencer. Ca se fait toujours en deux temps. Et la deuxieme fois.... c'est généralement là ou les choses deviennent moches. Faut s'éloigner des batiment !

( NRP: Je me doute bien que le seisme n'est pas naturel, mais lui ne le sais pas.)

[sahmaz]

Le cauchemar continuait. Et voilà que l'autre là, le grand mince qui parlait bizarre, avertissait d'une deuxième secousse. Ouloud Mouloud jeta un regard circulaire. Le ciel plombé semblait écraser le décor. Gris les nuages lourds, gris les rideaux de pluies qui rendaient les contours plus flous, gris les murs d'enceinte, grise la façade du palais, gris les visages et les corps. Le berbère se retrouvait en terrain connu.

Il faut prendre le corps et nous diriger au dehors. La porte de sortie est là-bas. Son doigt pointait une large grille à quelques dizaines de mètres de là, en contrebas. Le soldat saisit les bras de Victor et lança un regard à Angellus qui empoigna les jambes. Ensemble, ils avancèrent vers la grille. En s'approchant de là, ils entendirent plus fort des gémissements et des cris. Moulou ne s'en formalisa pas. Les plaintes des tranchées étaient désormais inscrites dans son esprit si profondément qu'elles le hantaient de jour comme de nuit. Il continua donc d'avancer comme si de rien n'était.

(C'est Angellus, pas Vergil )

[Galathée]

Malheureusement pour les fuyards, la grille était tordue et le portail à moitié affaissé. Le mécanisme pour abaisser le pont-levis avait de plus été irrémédiablement endommagé par les secousses. Si Angellus se sentait capable d’écarter les barreaux de métal, ou du moins d’essayer, il risquait fort de se ramasser toute la muraille sur le dos, laquelle semblait en équilibre instable et s’abriter sous son porche était un risque en soi…
Victor se mit à maugréer.
« Je pense que vous pouvez le lâcher… » proposa le Tigre, un peu embarrassé.
Angellus et Mouloud s’exécutèrent et Victor regagna le plancher des vaches.

[Mekren le maudit]

La sortie semblait inutilisable. Les pouvoirs de Julien auraient très certainement pu abattre cette grille branlante, mais le risque que la muraille s'effondre sur eux était des plus élevés. Il fallait trouver une nouvelle issue, et le plus rapidement possible. A moins que... C'était faisable. De toute façon, il ne perdrait rien à essayer. Un peu de sueur, peut-être.
Il se retourna vers ses quatre compagnons d'infortune, légèrement désorientés, sauf Angellus qui semblait déjà à l'affut d'une nouvelle échappatoire.
"Ecoutez moi! J'ai une idée... Sûrement irréalisable, mais pas impossible. Ecartez vous un peu et laissez moi... Disons vingt secondes. Si cela ne marche pas, on cherche une autre sortie."
Et, sans attendre leur réponse, il commença canaliser son énergie magique. Après tout, lorsque la terre tremblait, les airs étaient le lieu le plus sûr... Et la montgolfière semblait le seul engin assez simple pour qu'il puisse l'invoquer sans trop de risques d'erreur. Le tout serait d'invoquer aussi assez de gaz pour qu'ils puissent fuir immédiatement, et c'était une autre affaire que de gérer deux invocations à la fois, l'une contenant l'autre... Il se coupa totalement du monde extérieur, ne sentant plus que le contact rassurant de l'esprit du petit dragon-fée. Seule une maîtrise parfaite et sans interférence de sa manne pouvait le mener à bien.

[Galathée]

Heu... Je ne vais pas faire mon MJ pas souple du tout mais...
Le pouvoir de la Marelle a ceci de particulier qu'il élimine les autres à proximité... Cela signifie qu'utiliser la Sorcellerie et la Conjuration en Ambre est très très complexe... Déjà pour la sorcellerie, les sorts doivent être "préparés" en fonction du lieu où on désire les lancer... Donc un sort préparé pour Ambre ne fonctionnera pas sur Terre, par exemple. Ou il fonctionnera autrement.
Pour la conjuration, c'est aussi très très long... Bon, vos personnages ne sont a priori pas sensés le savoir, mais... je le signale pour que vous n'ayez pas des attentes (ni des réalisations) trop incommensurables...

Et je réponds bientôt... :notme:

[Vergil]

Laissant Julien à ce qu'il devait faire, quois que cela ait put etre, Angellus fit un tour rapide de la cour cherchant une issue, un plan, un occupant du chateau... Maintenant qu'il y pensait, il n'avait encore vu aucun des occupants "originels" du chateau depuis son reveil brutal. Angellus esuya l'eau sur son visage qui l'aveuglait presque et cru entendre quelqu'un appeller. Il se tourna vers les autres mais aucun ne semblait avoir prononcé les paroles. Il scanna la cour et localisa l'origine du bruit: un batiment à moitié effondré au pied d'une muraille. Il voulait s'approcher, mais la muraille en sale état attenuait son enthousiasme à avancer.
Mais la partie rationelle de son esprit lui rappella que cette personne devait savoir quelques trucs, dont le chemin vers une sortie possible.

- J'ai entendu quelque chose dans cette batisse. Je vais aller regarder.Ne songez meme pas à partir sans moi si son truc fonctionne.

Il marcha vers la batisse, esperant de tout son coeur que les ondes S n'arrivent pas tout de suite. Combien de temps lui restait-il ? Quelques minutes, quelques secondes ?

(par ici... la cour, donc...)

[Taliesin]

Victor se redressa tant bien que mal. Il était toujours sujet à des vertiges, même s’ils avaient un peu décru d’intensité et qu’il parvenait à se tenir debout sans trop de difficultés. Il remit un peu d’ordre dans ses pensées dominées par une interrogation brûlante : qu’est-ce qui avait bien pu causer un tel séisme ? Sûrement la même chose qui lui avait provoqué ce malaise. Ce pouvait-il que ce soit lié à la Marelle ? Mais en ce cas, pourquoi lui seul avait-il été affecté aussi manifestement ? Vu ce dont Julien était capable - temoins ses actuels efforts de concentration - il était possible qu'il ait également franchi la Marelle. Alors, pourquoi était il épargné ?

[Galathée]

La main posée sur le crâne, Victor regardait Julien, qui concentré, semblait avoir les plus grandes peines du monde à réaliser son projet. La pluie tombait de plus en plus drue. Soudain, un ballon de baudruche rouge se matérialisa dans l'air, oscilla une seconde, puis fut plaqué au sol par les torrents du ciel.
Il explosa sur un rocher dans un claquement mouillé.
Puis soudain, sous les yeux de Victor, l'air se mit à trembler, et une image apparut. c'était comme un contact d'Atout mais sans Atout. Devant lui s'ouvrait la salle de la Marelle, plongée dans les ténèbres, illuminée seulement par les lignes bleutées du tracé tout puissant. Découvrant le pouvoir enfoui qui donnait aux Ambriens leur maîtrise sur le monde, le jeune homme sentit la migraine lui lacérer le crâne. Une seconde plus tard, une nouvelle porte sur le néant s'ouvrait, non loin de l'entrée du château, et une douzaine d'hommes en surgirent.
Leur chef, à peine visible au travers de l'ondée, faisait près de deux mètres. Il balaya la cour du regard et aperçut les trois hommes.
" Saisissez-vous d'eux..." fit-il d'une voix grave qui se perdit presque dans le fracas de la pluie.
Mais Victor, Julien et Moulou l'entendirent distinctement. Angellus, lui, était hors de vue (ici).

HRP: si certains veulent discuter le coup par MP ou MSN histoire d'avancer plus vite... Je suis toujours disposée à le faire...

[Mekren le maudit]

(hrp: ne t'inquiètes pas, je savais que ça ne marcherait pas. Julien, par contre, ne le savait pas)

Julien avait échoué. Lorsqu'il vit le pathétique résultat de son action avortée, sa forme physique fondit littéralement, dévorée par l'effort infructueux mais aussi par la sensation d'échec. Il détestait singulièrement se sentir incapable de quelque chose, et cela lui minait le moral.
Quelque chose s'était opposé à lui, l'empêchant de mettre à bien son projet. Une forçe puissante, vibrante, qu'il connaissait bien. Le pouvoir de la marelle perturbait ses dons, alors qu'elle l'avait toujours acompagnée jusque là, soutenue, comme une présence bienfaisante, douce et effacée, mais présente, raussrante, fortifiante. La sentir se retourner contre soi était quelque chose de déroutant pour Julien, comme si on le privait d'une partie de lui-même. Et c'était sans doute le cas, si la Marelle était liée à lui comme Flora le lui avait vaguement expliqué. Sans doute était-ce sa proximité qui déclenchait ses troubles, mais il semblait qu'il y ait autre chose... La Marelle semblait, agitée, nerveuse. Il la sentait vivre dans les entrailles du château, pulser violemment, d'une manière presque agressive. Ce qui correspondait bien à ce que les Ambriens avaient décrit dans la conversation que Kirdyck avait espionné. Il n'était pas aussi incommodé que Victor, mais ressentait l'agitation de la Marelle tout comme lui.
Puis, les douze silhouettes apparurent, comme surgies du néant. Julien ne prit pas le temps de s'étonner: il importait peu de savoir comment ces nouveaux venus s'étaient téléportés ici, mais plutôt de savoir s'ils étaientd ans leur camp. Et dans un tel cas, s'ils étaient capables de leur venir en aide.
Mais, d'après les mots qu'il perçut et l'allure peu rassurante des silhouettes qui se mirent à avançer vers eux, il ne fut pas très difficile de percevoir leurs intentions. Et cela ne le rassura pas du tout. Il n'avait pas d'armes, n'avait pas préparé de sorts, était épuisé et ses pouvoirs de conjuration gênés par la présence trop proche de la Marelle. Il jeta un oeil à Victor, et ne jugea pas que le jeune homme était en état de se battre correctement. Celui-ci semblait en proie à de sévères migraines, d'après l'expression peinte sur son visage. Il se contenta donc de reculer de quelques pas, s'arrangeant pour que Tigre se trouve entre les individus et sa propre personne. Après tout, il était peut-être courageux à l'occasion, mais il n'était pas téméraire pour un sou. Il avait tenté son baroud d'honneur et s'était lamentablement planté, c'était aux autres de jouer aux héros. Il tenta néanmoins de concentrer ce qui lui restait d'énergie et de conjurer un petit poignard dans sa main droite. Peut-être que la marelle ne le perturberait pas pour un objet d'un pouce de long...

[Taliesin]

La soudaine irruption de la douzaine d’inconnus avait presque entièrement détourné l’attention de Victor de l’étrange contact avec la salle de la marelle. Ce dernier vacilla, manqua de se rompre et l’Ambrien dut faire un énorme effort de concentration pour garder son esprit connecté à cette présence diffuse. C’était leur seul moyen d’échapper aux assaillants, et il ne durerait pas longtemps...

Sans plus attendre, victor fit un pas en avant et posa le pied sur le sol de la caverne. Prenant bien soin de conserver une moitié de son corps à l’extérieur du passage, il se tourna et héla ses compagnons :
-Venez par ici, vite ! On a une chance de se tirer, mais faut pas traîner !
En prononçant ces mots, il eut une pensée désagréable : et si c’était un piège ? Bah, de toute façon, ça pouvait guère être pire que rester ici. Il songea également à Angellus : il n’allait pas apprécier d’être ainsi abandonné... Mais ils n’avaient pas le choix : ils ne pouvaient pas l’attendre.

[Mekren le maudit]

Julien ne se fit pas prier deux fois. Il était singluièrement peu attiré par la possibilité de rester seul sous la pluie avec une bande de tarés qui s'apprêtait à leur sauter dessus sans aucune raison. Il ne savait pas bien ce que Vitcor faisait, maisd cela ressemblait nettement à ce qu'il avait fait avec Flora pour apparaître dans le hall d'Ambre. Quel que soit l'idée qu'il avait en tête, elle valait sûrement mieux que la situation actuelle.
Il s'agrippa au bras de Victor, et tendit la main vers Mouloud, dans une invite à la saisir. Ils n'allaient pas non plus abandonner celui-là. Angellus... Il n'était pas en vue, alors il faudrait bien qu'il se débrouille. Au moins, il aurait sûrement l'effet de surprise pour lui... Peut-être. Ils n'avaient pas le temps de penser plus à cela.
Il sentit juste le contact de Kirdyck qui se posait sur son épaule. Puis, il attendit, pour voir si le poilu était prêt à les suivre. prtès de là, les silhouettes se rapprochaient dangereusement...

[sahmaz]

Moulou les avait vus arriver. Là, les Boches. C'étaient sûrement des Boches. Douze hommes, armés de mauvaises intentions, cela ne pouvait être que des Boches. Oh, bien sûr, il y avait aussi les Français et leur propension à esclavagiser avec un mépris abyssal pour les dominés, mais pourquoi des français s'en prendraient-ils à d'autres français, un beur et un anglais ?

La pluie tombait à verse et une porte venait de s'ouvrir dans la cage grise que constituaient la terre, les murs et le ciel. Une main se tendit. Fuir. Moulou la regarda, surpris lui-même par cet élan de camaraderie. C'était la première fois qu'un autre lui tendait la main, une main secourable, amicale, presque fraternelle. Emu, il ferma les yeux. Et saisit sa chance.

[Galathée]

A peine Mouloud eut-il pris la main de Julien que Victor fit un pas en arrière et les entraîna au travers du passage. Une seconde plus tard, celui-ci se referma derrière eux, laissant les nouveaux venus pantois.
Tandis que nos trois jeunes gens passablement trempés découvraient la salle de la Marelle, le chef des agresseurs s'immobilisa dans l'ondée, aux aguets. Partout, les cris des hommes blessés ou prisonniers des décombres résonnaient au travers de l'averse, et il donna des ordres à son escouade. Les soldats se dispersèrent sans un mot. De son côté, il alla se réfugier sous le porche du château et sortit de sa poche un Atout, auquel il s'adressa bientôt, avec mauvaise humeur.