[Bâtiment] La Main de Gloire

[Duo]

[Quête] La Fin de la Suprématie

Un jeune homme vêtu d'une simple armure de cuir et portant une épée courte au côté fit irruption dans la fameuse "Main de la Gloire" au crépuscule. Il balaya la salle principale avec appréhension avant de diriger d'un pas tremblant vers le comptoir.

N'osant pas poser ses mains sur le comptoir, il chercha le tenancier du regard. Lorsqu'il trouva celui-ci, il parla d'une voix tremblante.

"Bonjour... euh je... j'ai une missive pour Chalindra Pharn. On dit qu'elle séjourne ici."

Il sortit alors une fine enveloppe de sa poche et il la posa sur le comptoir. Devant le manque de réaction du barman, il ajouta simplement.

"Faites-en sorte qu'elle reçoive cette missive dans les plus brefs délais.."

Sans plus de cérémonies, il déposa quelques pièces sur le comptoir et s'en fut.

[Voici ce que Chalinda pourra lire en ouvrant l'enveloppe. Sur une fine feuille de parchemin sont écrit ces mots dans une écriture peu soignée.

"Prêtresse Chalindra Pharn,

nous nous sommes croisés il y a quelques mois alors que nous affrontions les rebelles. J'ai un travail à vous proposer et cela devrait servir vos propres intérêts. Retrouvez moi ce soir à la taverne de la Gorgée d'Orge sur l'Esplanade Impériale.

Duorok Gutrash."]

[Chalindra Pharn]

[Quête]La Fin de la Suprématie.

Chalindra rentra à l'auberge après une matinée passée à enquêter sur les différents cultes de la cité. Quelques mois étaient passé depuis son arrivée, elle commançais à avoir un bonne idée de la répartition de l'influence des différents cultes de la cité. Mais aussi elle començait à comprendre comment marchait cette ville, c'était comme Menzoberranzan mais en moins beau et les mâles dominaient les femelles. Alors qu'elle était perdue dans ses pensées l'aubergiste approcha, la salua et lui tendit le plateau contenant son repas. Elle le remercia et lui tendit un pièce d'argent. Quand l'aubergiste fut parti elle remarqua le plit. Elle le prit et regarda le sceau, il ne lui était pas familier. Elle le défit et lu le parchemin. L'écriture était peu soignée mais elle se souvenait de Duorok. C'était un prêtre et elle se renseignait sur les cultes de la cité depuis son arrivée en ville, peut être avait-elle attiré son attention. Elle fini son repas, sortit de l'auberge et parti en direction de l'Esplanade impériale.

[Lothringen]

Rp : Aux quatre vents

Tymora, que cette journée lui avait paru longue. Il n'était pas à sa place, ici ; toujours aux aguets, toujours contraint de se cacher, il dépensait une énergie folle à éviter les occasions de se frotter à la violence ambiante. Et encore, il commençait à bien connaître cette cité... Qu'est-ce que cela devait être pour un parfait étranger.

Nul ne le vit pénétrer dans l'auberge. A sa place, une jeune voleuse humaine, aux longs cheveux d'un noir de jais, au regard pénétrant de même teinte, à moitié dissimulé, du reste, sous un capuchon de laine d'un gris sale, se coula sans un bruit dans la salle que la fin de journée commençait à remplir. Des videurs solidement armés encadraient la porte, les escaliers, le comptoir. Les conversations allaient bon train, à voix basse pour certaines, dans un général souci de discrétion.

Elle commanda une bière noire de Tardusk - clin d'œil lointain à son ami Titoeil - puis, sa commande à la main, partit s'attabler dans un coin de la salle, d'où elle pouvait s'adosser au mur et surveiller la porte. Le rendez-vous était peut-être un peu trop public pour un chancelier, mais Mornagest n'aurait sans doute qu'à demander une arrière salle un peu plus tranquille, s'il voulait.

Gorgée après gorgée, il se mit à attendre. La réunion du conseil devait jouer les prolongations ; Lothringen ne s'alarmait pas du retard. Pendant ce temps, ses pensées l'emportaient, les emportaient, bien loin de Melandis, dans un rêve de bonheur enfin à leur portée...

[Mornagest]

En provenance de

Il s'était mis à pleuvoir sur le trajet. Il n'avait guère prévu cela, et fut donc rapidement trempé jusqu'aux os. Les pavés gras et glissants étaient traîtres, et il devait faire attention à ne pas finir la jambe à moitié enfoncée dans un caniveau rempli d'immondices. Les bas-quartiers ne s'amélioraient décidément pas, et ce n'étaient pas ces conflits qui allaient arranger les choses.

Il n'était plus très loin de la main de gloire lorsqu'il aperçut la bagarre. Une bonne sizaine de personnes semblaient impliqués. Combat ? Rixe entre ivrognes ? Pour autant qu'il le savait, il n'y avait pas de temple tout près, mais cela ne voulait rien dire. Il s'approcha avec circonspection. Après tout, les tentatives d'assassinat, mêmes déguisées, n'étaient pas choses rares à Melandis ; pourquoi pas ce soir, même s'il était sorti incognito ? Des espions, c'était plausible...

Plus qu'une dizaine de mètres. Il entendit le bruit caractéristique d'une arme en fer qu'on sortait du fourreau. Un cri fusa, rapidement interrompu, tandis que d'autres personnes s'époumonaient. Tout le monde s'éparpillait maintenant, pour ne laisser la place qu'à la victime, une dague solidement plantée en travers d'un poumon. Elle gigotait faiblement au sol, gémissait. Le chancelier s'approcha à pas de loup et se pencha prudemment sur l'homme blessé à mort.

"Aaaahh..." souffla-t-il péniblement.
"Que s'est-il passé ? Pourquoi vous a-t-on attaqué ?
- Eurk" il cracha un caillot de sang. "Refusé de me laisser avoir. Y voulaient mon affaire... que j'ai monté seul. Tout seul, pas eux..." Il rendit son dernier soupir.

Le guerrier se releva prestement, jeta un coup d'œil circulaire. Plus personne, évidemment. Sans doute un commerçant qu'une troupe de trafiquants voulait happer pour profiter de ses bénéfices... la colère envahit le mélandien, qui repoussait chaque jour davantage les horreurs auxquelles il assistait. L'autre jour, une séance de torture sur un probable innocent pour lui faire avouer un crime commis par quelqu'un de trop intouchable... des meurtres entre prêtres pour la simple joie de divinités toutes plus mégalomanes les unes que les autres... des viols, des vols, des complots... pire qu'une jungle peuplée de fauves affamés ; eux au moins avaient une morale. Ici, il n'en voyait nulle trace.

Il poursuivit sa route, frappant rageusement le sol de ses bottes, songeant avec amertume qu'il avait perdu plusieurs années dans une cité qui ne lui avait apporté que rudesse et malheur.

Il entrait, quelques minutes plus tard, dans la pièce principale du bâtiment, la taverne. Il chercha des yeux une petite voleuse, assise à une table un peu excentrée. Il alla la rejoindre après un instant d'hésitation. Les pouvoirs de déguisement de Lothringen étaient tout de même impressionnants...

"Me voilà", annonça-t-il simplement en prenant place face à la "voleuse". "J'espère que tu ne t'es pas trop ennuyé..."

[Lothringen]

Il y avait deux chopes et une assiette vides devant Lothringen, qui les désigna d'un geste de grand seigneur.

"J'étais en bonne compagnie, au moins. Tu peux en dire autant ?" répondit-il en altérant sa voix, qui devenait gouailleuse. La joie de revoir son compagnon, après une si longue attente, l'avait rendu un peu joueur. Ce faisant, il n'en dévisageait pas moins Mornagest, et sa conclusion était que les nouvelles n'étaient pas très bonnes. "Tu en fais une tête, mon grand. Les affaires, hein... ?" Il poursuivit, d'un ton plus grave : "De combien de temps disposes-tu ?"

[Mornagest]

Il sourit. Un visage amical, après tout ce temps passé à discuter âprement de politique malsaine, c'était un oasis en plein désert.

"J'ai pu postposer notre prochaine réunion à dans deux jours, faute d'informations suffisantes pour prendre une décision réfléchie. J'ai quelques nouvelles... comme je te l'avais dit, Cyric risque d'être le vainqueur de cette guerre religieuse. Cela risque de couler définitivement Melandis, à mon sens. Tant pis. Ça me donne encore une raison de plus de m'en aller sans regrets", conclut-il en levant les yeux vers Lothringen. Si peu de temps, et pourtant, il avait encore l'impression de ne l'avoir vu depuis des mois.

"Tu devrais voir les réunions", souffla-t-il, rêveur. "Une poignée de crétins tous plus ambitieux les uns que les autres, uniquement disposés à prendre des décisions si cela n'interfère pas avec leurs propres intérêts. Magnifique. Des parvenus. Aucun n'a le sens des réalités. La cité chutera par leur faute." On sentait malgré tout une pointe d'amertume dans sa voix. Aurait-il pu, lui seul, éviter ce qui se passait ? Peut-être en partie, et encore... la question n'avait plus de raison d'être, cependant.

[Lothringen]

Lothringen sourit à demi. Des parvenus ? Et qu'est-ce que Mornagest était d'autre, à leurs yeux ? Il avait échappé à une condamnation à mort grâce à ses protections, et accédé à la chancellerie grâce à d'autres protections... puis réussi à s'y maintenir en bonne partie grâce à une aide étrangère. Ce qui le distinguait de ces hommes, c'était plutôt le manque d'ambition que la divergence de parcours. Mais le semi-drow se garda bien d'exprimer ce commentaire.

"Les cyriciens entraîneront Melandis à l'autodestruction, probablement. Puis ils s'entretueront, et d'autres se saisiront de l'aubaine, et la cité renaîtra sous un nouveau tyran et croîtra en force, jusqu'au prochain cataclysme. Si Manost ou Lumenis ne se saisissent un jour de l'occasion pour envahir son territoire, ce sera sans fin", conclut-il, sentencieux. Il avait tendance à penser que l'histoire est un flux d'une telle puissance que les initiatives individuelles ne peuvent l'infléchir que très légèrement. Il n'avait été qu'une parenthèse dans l'histoire de Manost, et de même Mornagest dans celle de Melandis. Encore un commentaire qu'il conserva pour lui...

Son esprit revint à la situation présente.

"Deux jours... Cela devrait faire l'affaire. Revenons à notre problème, alors. Si j'ai bien compris, tu en sais trop pour Beorn et Walar. En vois-tu d'autres ? D'autres suffisamment hargneux pour te poursuivre de leurs assassins même si tu renonces au pouvoir, quittes la ville et disparais au loin, j'entends"demanda-t-il avec circonspection. Sans doute Mornagest avait-il déjà répondu en partie à ces questions, mais il voulait être certain d'avoir compris de quoi exactement il leur faudrait se préserver.

[Mornagest]

Il sourit de façon énigmatique.

"C'est là qu'intervient une révélation fracassante... Beorn compte, du moins, c'est ce qu'il m'a annoncé, quitter le conseil. Il se sent peut-être menacé par la perte de puissance de Talos, ou par quelqu'un d'autre au sein même du conseil. A priori, c'est plutôt une bonne nouvelle, mais elle peut cacher bien des choses. Méfiance donc."

Il réfléchissait. Qui d'autre pouvait représenter un danger ? Tous, à peu près. C'était vague... Walar était absent, mais il devait craindre le jour de son retour, qui provoquerait des vagues importantes à la tête de la cité. Les autres... l'appât du gain était tentant pour la plupart, mais oseraient-ils prendre de tels risques ? Qu'auraient-ils à gagner à les poursuivre, s'ils quittaient Melandis ? De ce qu'en savait Mornagest, les "secrets" qu'il détenait sur eux n'avaient pas de valeur marchande, ni même un quelconque intérêt réel. À son sens, ils devaient se concentrer sur Beorn et Walar en priorité. Il fit part de son avis à Lothringen, ajoutant :

"D'expérience, si je puis dire, ce sont les plus dangereux de toute manière, car plus vicieux, puissants et avec l'esprit le plus tortueux..."

[Lothringen]

"Je partage cette analyse."

Le vampire et le drow, il les avait croisés tous deux, et leur aura suintait la malveillance, la puissance, et la sournoiserie. L'avantage restait au vampire... Un an après, le souvenir de Walar au combat lui glaçait encore le sang: et Lothringen ne passait guère pour très impressionnable.

"Tu avais évoqué l'idée de mettre en scène ta propre disparition pour décourager les poursuites. A quoi songeais-tu exactement ? Il ne te sera pas facile de les abuser... A moins de pouvoir leur jeter en pâture le cadavre de ton sosie, évidemment. Ils ne marcheront pas à moins, non ?"

[Mornagest]

Le chancelier secoua la tête.

"Probablement pas. Une illusion serait trop risquée. Ce qui signifie devoir trouver quelqu'un qui me ressemble... du moins de visage. On peut imaginer présenter juste une tête. Mais... ce serait un mort de plus."

Il ne craignait pas de tuer, à condition que la mort soit justifiée. Ce pouvait être un malheureux innocent, et cela... faisait longtemps qu'il n'approuvait plus ces pratiques.

"Si tu as une idée moins sanglante, je suis preneur. Bien que je doute qu'elle puisse exister. A moins d'imaginer une disparition, en mer, par exemple... ça m'exempterait de devoir trouver un corps."

[Lothringen]

Tuer un homme pour faire passer son cadavre pour celui de Mornagest, Lothringen ne l'envisageait pas plus que ce dernier, et un rictus de dégout s'était répandu sur ses traits comme le guerrier s'attardait sur cette idée. Non, il n'était pas juste de se défausser de son destin sur un autre. Il y avait sûrement d'autres solutions. Mais aucune n'était sans risque...

"En effet, en agissant ainsi tu économises un cadavre... Mais que fais-tu du navire et de l'équipage ?"

Fermant les yeux, il réfléchit quelques temps.

"Bon, le navire peut être sacrifié pour fournir une épave, et l'équipage envoyé au loin, sur Féerune par exemple... Ces témoins-là finiront par te poser problème un jour ou l'autre mais le subterfuge peut tenir suffisamment longtemps pour que l'on perde ta trace. Reste à attendre que tu aies à entreprendre un voyage en mer..."

Pour autant qu'il sache, Mornagest n'avait quasiment jamais quitté Melandis, depuis son accès à la chancellerie.

[Chalindra Pharn]

Chalindra salua le patron de l’établissement et lui demanda de préparer un solide repas et de lui apporter le repas ainsi que son nécessaire de toilette et des vêtements propre. Ensuite elle paya et se dirigea vers la salle de bain. La salle était commune mais elle s’en fichait, la nudité n’était pas vraiment un problème pour les drows. Elle avait remarqué qu’elle faisait toujours sensation quand elle se déshabillait dans une salle commune, beaucoup de ces mâles hirsutes et balourds la dévoraient des yeux alors que d’autres rougissaient bêtement et partaient.

"Haaa ils sont trop bêtes, les mâles drows me manquent. Le seul qui a osé venir m’importuner est reparti sans demander son reste quand il a vu mon fouet. " pensa t’elle alors qu’elle retirait son armure et pénétrais dans l’eau chaude vêtue seulement de sa dague accrochée par une lanière de cuir sur sa cuisse.

Quelques instant plus tard, la servante de l’auberge lui apporta de quoi se laver est des vêtements propre. Chalindra qui avait le dos tourné à la servante posa instinctivement la main sur sa dague quand les vipères de son fouet sifflèrent. La servante sursauta et bégaya quelque chose d’incompréhensible. Chalindra se retourna et rit en voyant la jeune demi-elfe terrorisée par le fouet. Elle profita un instant de la peur de la jeune fille et mit la main sur le manche de son fouet.

"Doucement mes chéries, la petite vient seulement m’apporter de quoi me laver ." Elle fixa la servante dans les yeux » Et bien approche petite elles ne te mangerons pas, du moins pas cette fois …

Alors que la servante approchait une idée germa dans le crâne de Chalindra. Elle sortit de l’eau, se tint face à la servante et lui toucha gentiment le visage.

»Pourquoi tu ne prends pas un bain avec moi ? On pourrait s’amuser un peu. » lui dit elle avec un sourire enjôleur et un clin d’œil.

La servante mit quelques secondes avant de comprendre exactement ce que la drow lui proposait. Elle rougit profondément en bégayant puis reprit ses esprits en voyant la drow froncer les sourcils.

"Madame j-je ne peux… je veux dire non heu… voilà vos vêtements, le repas vous sera servi dans votre chambre après votre bain. " Elle lui fourra les vêtements dans les bras et s’en fut prestement.

Chalindra se retint de la frapper, chez elle on ne refusait pas ce genre de proposition surtout quand on était une simple servante et que cette demande émanait d’une noble. Elle reprit la place dans son bain et commença à se nettoyer tout en pensant à la demi-elfe, elles étaient à peu près du même âge et étaient si différentes. Elle se demandait ce qu’elle aurait été si elle n’était pas née à drow mais humaine… Puis en se rendant compte de la pensée blasphématoire elle se mit à réciter une prière à Lolth maudissant ce monde étrange qui était loin des standard qu’elle connaissait. Elle sortit de son bain et s’essuya, ses pensées se focalisèrent sur les événement survenu les dernières heures, le saccage et la destruction du temple de Talos le fou. Elle sourit en repensant à ses compagnons, elle n’avait malheureusement pas pu exprimer toutes sa gratitude à la paladine mais le temps n’était pas à la pensée mais à l’action.

Enfin elle était dans sa chambre, on toqua tout de suite à la porte, la demi-elfe portait un plateau remplis de nourriture. Elle semblait encore sous le choc de la demande de la drow et était toute rouge. Elle lui tendit le plateau en regardant ailleurs, Chalindra le prit et referma la porte. Elle n’avait plus la tête à jouer, elle devait contacter les Mères Matrones et leurs faire son rapport sur les derniers évènements. Elle toucha son diadème et prononça le mot de pouvoir puis elle attendit la réponse en mangeant.

Il se passa une bonne heure avant d’obtenir une réponse, elle s’agenouilla et dit le mot de pouvoir. Une projection de Matrone Triel apparu. Matrone Triel Baenre n’était pas très grande même pour une drow mais elle irradiait la puissance et la méchanceté. De sa voix mélodieuse elle dit :

"Alors qu’as-tu à me dire, ta mission progresse t’elle ? "

Chalindra inspira et répondit :

"Mère Matrone, les choses avancent à Mélandis, il y a quelques heures moi et une bande de conspirateur, avons profané et détruis le temple de cette larve de Talos, provoquant de grand troubles dans la cité… " Triel interrompis Chalindra.

"Et alors que m’importe que tu saccages tous les temples des faux dieux de la surfaces, tu es là pour implanter le culte de Loth à la surface et établir de rapport commerciaux pour que nous ne dépendions plus de groupes de mâles incontrôlable. "

"J’y venais Mère Matrone, en plus de provoquer des troubles, cet acte nous offre d’intéressantes perspectives. Talos et son culte tenait fermement Mélandis et interdisait le culte de Lolth mais maintenant le clergé de Talos sera trop faible pour ça. Pendant cette mission j’ai été approchée par un mercenaire demi-orc bien plus intelligent que la moyenne. Bien qu’il ai refusé de dire qui l’employait, je suis sûre que cela doit être un membre du conseil de la ville. Nous pourrions, par son intermédiaire, demander au conseil l’établissement d’une enclave drow à Mélandis. "

»En quoi consisterait cette enclave ? »

"Ce serait un territoire drow, avec des commerçants, des assassins, et pleins de services que nous pourrions offrir moyennant finance. Ainsi qu’un temple dédié à Lolth et un portail qui relierait directement Mélandis à Menzoberranzan. En échange nous devrions peut-être faire des concessions comme ne vendre certains services et produits au conseil. Nous pourrions, nous les prêtresses, aussi avoir à servire dans la milice de la ville. Mélandis a été gravement affaiblie à cause d’une révolte d’esclave, c’est le moment idéal pour ça."

Triel pris le temps de réfléchir.

"Très bien tu as mon autorisation, essayes de négocier ça. "

"Je vis pour vous servir Mère Matrone. "

Chalindra sourit de toute ses dents, dès demain elle rendrait visite au demi-orc.

[Mornagest]

Il opina du chef. Simuler un naufrage ne serait pas évident, mais c'était dans le domaine du possible, et cela leur laisserait du temps avant que leurs poursuivants ne se rendissent compte qu'ils avaient encore quelqu'un à poursuivre...

"De fait, je m'absente très peu... je peux éventuellement imaginer une virée à Lumenis, mettons, pour tenter de renouer quelque lien avec la cité. Objectivement, les deux villes en auraient bien besoin ; les relations sont à couteaux tirés, depuis cette insurrection menée par notre ancien bourreau."

Le prétexte n'était pas extraordinaire, mais pourquoi pas ? D'autant qu'il n'avait pas réellement à justifier ses déplacements ; il lui prenait parfois l'envie de se rendre seul en ville, dans des quartiers plutôt dangereux, sans que quiconque trouve à lui redire. Un voyage à Lumenis était d'un autre ordre, mais pas complètement farfelu, à son avis.

[Lothringen]

"Cela pourra faire l'affaire... Il faudra qu'un second navire vous attende en un endroit convenu pour récupérer l'équipage, mais je peux m'en charger... De même que de trouver des parchemins de permanence pour les appliquer à des sorts de métamorphose. C'est encore plus difficile que de trouver un mage qui sache lancer ce sort, mais l'avantage est que l'on peut ainsi garder le mystère sur l'usage qui en est fait... J'irai faire mes courses loin, très loin d'ici, pour que nul ne puisse faire le lien.

Hum. Pour décourager les poursuites, le mieux est d'employer la téléportation. Il faudrait aussi convenir d'un endroit où nous téléporter : je ne me téléporte correctement que dans des endroits que je connais déjà... Mais je peux faire quelques voyages d'ici là. Où pourrions-nous aller, dans un premier temps ? "

Un endroit loin de tout et de tout le monde, où personne ne se demandera qui nous sommes et ce que nous voulons. Un endroit où nous pourrons peaufiner tranquillement notre identité de secours... Le bosquet ferait bien l'affaire, songeait Lothringen. Mais il savait que Mornagest avait été assez déstabilisé par la magie de l'endroit, et qu'il ne souhaiterait probablement pas y retourner...

[Mornagest]

Diantre ! Beaucoup de conditions qui dépassaient sa simple imagination en terme de magie. Mais si c'était, selon Lothringen, réalisable, ce devait l'être... quel que soit le prix à payer, et le temps à passer.

"Encore des téléportations ? Je vais finir par croire que tu veux la mort de mon estomac... pour l'endroit, je n'ai pas trop d'idées. En territoire manostien, cela semble plus logique. Mais là, je n'ai pour ainsi dire aucune connaissance géographique du continent, excepté le bosquet des pierres.

De mon côté, je m'occuperai de contacter les autorités luméniennes afin de mettre en projet ce voyage. Autant rendre les choses crédibles, et ne rien négliger. Faire comme si je partais réellement pour Helonna."

[Lothringen]

"En effet. Un agenda vide mettrait un peu trop vite la puce à l'oreille... Les lumeniens devraient réagir plutôt favorablement ; ils cherchaient à me renvoyer un ambassadeur, ces derniers temps... Preuve qu'ils commencent à s'inquiéter de leur isolement."

Le semi-drow se remémora mentalement la liste: un second navire, des permanences, un point de chute. Oui, avant que Mornagest n'ait pu entreprendre ce voyage, il devrait trouver le temps de préparer tout cela.

"Il faudra fixer un jour et un lieu de rendez-vous, pour les navires... Tu pourras m'en fournir les coordonnées en utilisant la boîte aux lettres morte du jardin de la mélancolie, tu te souviens ?"

Le semi-drow se remit à observer la salle. Ils parlaient trop bas pour qu'on les entende, mais il était bien placé pour savoir que la magie peut contourner très facilement ce genre de précaution.

"Ce plan a le mérite d'une relative facilité d'exécution... Il faudra pour ma part que je démissionne mais... Ma foi, j'attendrai la prise de pouvoir des cyriciens, que ta "mort" devrait précipiter si elle n'a lieu avant. J'étais l'homme des accords d'Ysté, cela me fait une bonne raison de partir avec le changement de politique... Vois-tu autre chose à prévoir ?"

[Mornagest]

Il réfléchissait. Mettre en place tout cela ne mettrait normalement pas trop de temps, s'il ne fallait évidemment agir dans le plus grand secret. De son côté, il n'avait pas grand-chose à faire, en réalité ; simplement prendre contact avec les autorités luméniennes, et discuter de cela avec le conseil. Et trouver une bonne raison de quitter la ville alors que les rixes religieuses étaient présentes...

"Il faudra sans doute patienter un peu. L'instant est mal choisi pour prétexter un voyage à Lumenis. Il faut au moins que le calme soit revenu dans la cité. D'ici quelques jours, j'espère, mais rien n'est moins sûr, vu les cultes protagonistes."

La guerre pouvait tout aussi bien éclater et rendre impossible ce projet ; cependant, elle offrirait d'autres options...

"Si les conflits se généralisaient, il faudrait dire adieu à cette idée. Mais ma mort pourrait survenir pendant un combat, par exemple..."

Une foule d'imprévus, en fait, étaient à prévoir.

[Lothringen]

[LEFT]Un serrement de coeur, tandis que Mornagest parlait. Sa mort pourrait *pour de vrai* survenir durant les combats, mais ça, ce n'était pas envisageable. [/LEFT]
[LEFT]
[/LEFT]
[LEFT]"D'après ce que j'ai vu, les affrontements s'essoufflent un peu, faute de chair fraîche. Mais tu as raison, avec des dieux de la Fureur ou de la Folie, le pire demeure toujours le plus probable..."[/LEFT]
[LEFT]
[/LEFT]
[LEFT]Il soupira. Qu'il faille quelques jours ou même quelques semaines pour rendre crédible un déplacement de Mornagest à Lumenis, qu'à cela ne tienne. Même s'il avait peine à maîtriser son impatience, il n'oubliait pas que cela faisait des mois et des mois qu'il attendait, ou plutôt, qu'il n'espérait plus... [/LEFT]
[LEFT]
[/LEFT]
[LEFT]"Les combats reposent le problème du cadavre. Peut-être Tagarys aurait-il quelques idées à ce sujet, il faudra que je lui soumette le problème - sans trop entrer dans les détails... Mais nous aviserons le cas échéant. Pour le moment, je préfère m'en tenir à cette idée, et avoir un peu de temps pour la préparer ne me déplaît pas. Au fait, tu te rends compte que cela fait un bon moment que tu t'es assis devant une assiette et des chopes vides, et que tu n'as pas encore crié famine ? Tu es sûr d'aller bien ?"[/LEFT]

[Mornagest]

Le guerrier sursauta sur sa chaise. Il s'était tellement concentré sur leur conversation tactique qu'il avait lorgné sans y penser sur les reliefs du repas de Lothringen, et voilà que son ventre se mettait aussitôt à crier famine.

"Euh... oui, très bien. Toutes ces choses à penser, tellement que je ne pensais même plus à manger. Mais maintenant que tu m'en parles..."

Il avisa un serveur qui passait non loin, et commanda un repas consistant, accompagné de deux bières.

"À moins que tu ne désires autre chose ?"

[Lothringen]

"Oh non, une bière fera très bien l'affaire. Ce n'est pas parce que j'ai l'apparence d'une dame que je vais me mettre au lait de chèvre. Mettons que je suis du genre libérée."

Il souriait tout en disant cela. Il avait moins l'air d'une dame que d'une tire-laine, espionne, ou contrebandière, et cela lui convenait très bien.

Il réfléchissait encore à leur affaire.

"Les permanences... je devrais trouver ça à Lumenis, soit en passant commande à leur guilde, soit chez un privé... J'ai cru comprendre qu'ils avaient fait de la magie une de leurs priorités, et je serais curieux de voir ce que cela donne... Avoir participé au festival d'Helonna me raccourcira considérablement le trajet. Cela te retourne peut-être l'estomac, mais c'est un sort bien précieux que la téléportation, sur un continent si vaste... Il m'a du reste sauvé la vie plus d'une fois."

La première, pour fuir Ombreterre... La dernière, contre Walar.

[Mornagest]

Il grimaça, mi-figue, mi-raisin. Certes, un sort utile, très utile... mais il lui laissait toujours un goût nauséeux en bouche, après coup. Il essaya de ne pas y penser, alors que le garçon lui apportait son plat et deux bières brunes à l'arôme prononcé.

"C'est une idée. Mais je ne suis pas sûr de te suivre ; tu veux y aller seul pour tâter le terrain, ou nous y rendre après ma disparition ?"

Il parlait d'un ton presque timide, comme gêné d'avoir sauté un épisode. Sa fatigue lui revenait peu à peu, mais il tenait à profiter au maximum de son temps libre avec Lothringen.

[Lothringen]

"Euh... Non, je projetais d'y aller seul, avant ta disparition. Et, de préférence, dans l'idée de n'y pas revenir, mais cela dépend un peu du temps dont je disposerai : des parchemins de ce genre ne sont pas chose usuelle, il faudra probablement les commander."

Il marqua un temps de pause.

"Mais passer quelques temps ensemble sur Helonna est tout aussi envisageable, après tout. C'est juste que nous connaissons mal le terrain ; nous n'y aurions pas d'avantage sur d'éventuels trouble-fête."

A part lors du festival d'Helonna, où ils n'étaient guère sortis de l'enceinte du festival, Lothringen n'avait que peu eu l'occasion de se familiariser avec l'île, de sorte qu'il en connaissait beaucoup mieux les vicissitudes politiques que la simple géographie.

[Mornagest]

"Du moment que c'est ailleurs qu'ici, et avec toi... sauf en plein désert, évidemment, ça me va. Je ne connais pas plus Helonna que toi. À peine ai-je pu mettre les pieds à Lumenis. Rien quant aux campagnes alentours."

Il avait largement entamé son repas, tandis qu'ils parlaient, mais ne se sentait plus tellement d'appétit. Cela ne lui arrivait que lorsqu'il était exténué, ce qui était le cas. Il se décrochait la mâchoire pour ne pas baîller, et ses yeux avaient une vilaine tendance à se fermer seuls. Il n'était pas très tard ; le crépuscule tombait à peine sur Melandis, mais il était loin d'avoir récupéré son retard de sommeil.

"Si tu as encore faim ? J'ai davantage envie de repos, je t'avouerai", annonça-t-il simplement.

[Lothringen]

Vu qu'il venait de dîner lui-même, Lothringen déclina l'offre d'un simple hochement de tête embarrassé.

" Tu es fatigué, je suis désolé... J'oublie que tu as passé ta journée en réunion, alors que j'ai bravement occupé la mienne à ne rien faire."

Il jeta un coup d'oeil gêné vers la fenêtre. Il n'était pas bien tard... Le semi-drow n'avait pas encore sommeil, pour sa part ; il avait d'ailleurs l'impression de venir à peine de retrouver Mornagest, et il songeait avec morosité à l'ennui qui serait le sien, tandis qu'il attendrait à nouveau l'occasion de leurs brèves rencontres...

"Je suppose qu'il vaut mieux que tu rentres maintenant à l'Antichambre, alors."

Des miettes. J'en suis à mendier des miettes entre deux drames. Cela cessera-t-il jamais ? Je n'en puis plus.

[Mornagest]

Le guerrier baissa les yeux. Il avait la nette impression d'avoir blessé son compagnon, et il s'en voulut aussitôt.

"Je n'ai pas envie de partir."

A quoi cela servait-il d'user de mille et une ruses, si c'était pour à peine pouvoir profiter d'un bref moment de répis ? Pourquoi ne pas rester encore un peu ? Après tout, il n'aurait pas à justifier son absence, et les rapports pourraient bien attendre encore un peu. Du reste, qu'avait-il à faire de Melandis ? Quelle place lui avait-elle laissé, à lui ? Comment l'avait-elle façonné ? Il pouvait bien prendre cette liberté-là. Et bien d'autres par la suite.

"Je veux rester encore un peu. Je... désolé, c'est stupide de ma part. Tu n'es pas venu ici pour me voir dormir tout le temps."

Il se sentait égoïste. Une vague de tristesse l'envahit brusquement, et il lutta pour empêcher les larmes de lui monter aux yeux.

[Lothringen]

Mornagest était réellement épuisé, en témoignait l'ampleur exagérée de sa réaction.

"Je ne suis pas venu non plus pour te regarder bailler", répondit le semi-drow du ton le plus doux qu'il put prendre. "Je ne te reproche rien. On ne peut pas grand chose contre le sommeil..."

Si son compagnon ne pouvait soutenir une discussion, Lothringen aurait voulu l'enlacer comme la veille et le regarder s'endormir, au moins. Mais le lieu ne s'y prêtait pas, et cette distance forcée entre eux ne faisait qu'accroître sa frustration.

"Mais, si tu veux rester un peu, ne pourrions-nous pas aller dans un endroit un peu plus... calme, ou plus... privé ?"

Il ne savait pas vraiment si cela était possible, ni comment. Melandis avait de nombreux visages, et il ne les connaissait pas encore tous : celui-là moins que tout autre.

[Mornagest]

"On ne peut pas grand-chose, sauf de la motivation. Cela faisait si longtemps que j'attendais de te revoir, je ne veux pas gâcher le peu de temps que tu passes ici."

Il en serait quitte pour accumuler encore un peu de sommeil en retard. Bah... il le faisait déjà depuis des jours, un peu plus ou un peu moins... du reste, rien ne valait un peu de temps avec Lothringen. Il se demandait d'ailleurs s'il existait quelqu'un d'autre au monde avec qui il aimait simplement bavarder.

"On peut toujours aller dans une auberge. Il en existe des discrètes, dans le coin, et calmes. Mais tu devrais sans doute garder ton déguisement jusqu'à ce que nous soyons seuls."

Il vivait depuis un bon moment à Melandis, maintenant, mais il était toujours étonné du faible taux de représentation de la race drow dans la cité. On aurait pu penser que sa réputation les aurait davantage attirés, mais l'éloignement sans doute trop important d'Ombreterre les faisait sans doute rechigner quelque peu. Lothringen ne passait en tous les cas que rarement inaperçu, demi-drow ou non.

[Lothringen]

Lothringen avait tiré sa bourse et, tout en déposant sur la table le montant de leur dîner, il accueillit sur un demi-sourire cette dernière remarque.

"C'est sûr que là, j'ai tout de suite meilleur genre, mon gars...", répliqua-t-il avec cet accent gouailleur qu'il avait pris tantôt, et qui collait du reste assez bien à son personnage.

La voleuse se leva d'un bond, prête au départ.

"Je te suis, alors."

Avec un peu de chance, la promenade à la fraîche ranimerait un peu son compagnon. Dans le cas contraire, hé bien... Mieux valait lui que tout autre, et mieux son ombre que l'éloignement : il avait eu tout le temps de l'apprendre.

[Mornagest]

Mornagest se retint de rire. Son visage était connu, en ville, même dans les quartiers pauvres. Il n'hésitait pas à s'y promener, aussi souvent que son emploi du temps chargé lui en laissait l'occasion. Mais ses mœurs étaient mal connus, et s'afficher auprès d'une femme passerait très probablement inaperçu, même si elle avait une façon de parler quelque peu brute pour une représentante de la gente féminine.

"Façon de voir les choses. Je ne te préfère que quand tu es toi-même !"

Ils sortirent. Une pluie fine avait pris la place du déluge de cet après-midi, et la rue paraissait presque noire, tant le ciel était tapissé de nuages lourds et menaçants. Heureusement, l'auberge que Mornagest avait en tête n'était pas très loin.

"Longeons les murs, ça nous épargnera un peu les vêtements." Il retint un soudain frisson. Peu habitué à cela, il prit cela comme un signe de fatigue avancée. Un peu d'air frais lui ferait du bien. Cette taverne enfumée lui épaississait l'esprit.

En route vers une auberge non loin de là

[Chalindra Pharn]

Chalindra était assise à sa table préférée et mangeait un steak de rothé. Son entrevue avec le demi-orc s'était très bien passée et elle attendait qu'il prenne contact avec elle. Elle l'avait appâtée grâce qu commerce, maintenant elle devrait faire accepter le culte de Lloth...