La Couronne de Cuivre

Le petit déjeuner eut lieu quelques heures plus tard —*les nuits étaient toujours courtes, bien que l'automne soit presque aux portes d'Hélonna — ce qui permit à Taliesin de rencontrer, en une seule fois, l'intégralité de la vingtaine de passagers. Vingt-cinq exactement, en comptant les jumeaux, ses propres enfants et l'adolescente à la mine boudeuse de la veille, qui étaient les seuls enfants à bord. Il y avait un autre elfe et sinon des humains, certains jeunes, d'autres d'âge mûr, et quelques personnes âgées. Parmi les voyageurs attablés, il y avait des mines déjà fraîches et bien réveillées, d'autres qui trahissaient les brumes du sommeil. Victor et Baptiste s'installèrent à droite et à gauche de lui, l'encadrant comme des gardiens vigilants.
" Bien dor... rêvé ?" demanda Victor.

Il leur sourit.
-Très bien. Et vous ? Passé une bonne nuit ?
Il espérait que leur réponse serait affirmative. Surtout pour Baptiste dont l'humeur, il le craignait, ne tarderait pas à s'assombrir si la cuisine du bord s'avérait aussi médiocre qu'on le leur avait laissé entendre.

" J'ai dormi comme un bébé. Pardon, comme un loir. Et j'aurais volontiers dormi encore plus, mais il parait qu'on ne sert le déjeuner que maintenant, et comme je voulais être certain d'avoir à manger...
— Moi je me suis réveillé un peu tôt, à cause d'une mouche qui s'est mise à bourdonner avec le lever du soleil, dit Baptiste. Mais ça a été. Je n'ai pas eu de... souvenirs de mes anciennes traversées.
— Moi ça me rappelle quand j'étais planqué avec les Merlus sur la Liberté ! s'exclama joyeusement Victor. En plus confortable."

-Ah oui, c'est vrai que vous m'aviez fait ce coup-là...
Sur le moment, il en avait été littéralement furieux.
-Mais donc oui, j'imagine que c'était plus confortable cette fois, ajouta-t-il en esquissant un sourire.

On commença à leur servir le petit déjeuner, qui consistait en pain et en charcuteries diverses, fromages et confitures, avec du thé ou du lait selon les affinités. Il y avait aussi des oeufs durs, du miel, quelques fruits estivaux*— abricots, pêches, du melon — et du beurre, évidemment. Le tout fut disposé sur la longue table et le ballet des "s'il vous plait, pouvez-vous me passer le..." débuta. Deux membres d'équipage étaient en renfort pour servir le thé et s'enquérir des desiderata des uns et des autres, mais dans l'ensemble, tout se déroula sans heurts. La nourriture était fraîche et, globalement, bonne. Victor se moqua d'ailleurs de Baptiste, à mi-voix, tandis que celui-ci lui faisait les gros yeux, peu désireux de discuter de la qualité du service en public.
Au silence relatif des premières minutes succéda le murmure des conversations et la salle fut bientôt emplie des bavardages ordinaires d'un petit matin ensoleillé, l'air frais leur parvenant par deux hublots entrouverts, alors qu'au dehors, on apercevait encore la côte, dont le Redoutable ne s'éloignerait sans doute jamais vraiment.

Tout en mangeant, le barde devisa tranquillement avec les garçons, les interrogeant sur leurs impression à propos du navire et sur leurs projets pour la journée.
Lui-même n'avait pas eu de nouvelle idée à ce sujet. Alors, il partagerait son temps entre prmenades sur le pont et écriture dans sa cabine. A moins, bien sûr, que Baptiste et Victor n'aient besoin de lui.

Mais Baptiste et Victor se débrouillèrent. Le premier se trouva un coin agréable sur le pont pour lire, puis sympathisa avec plusieurs des passagers : l'elfe lunaire, le barde qui partageait la cabine de Taliesin, la jeune femme solitaire et même l'adolescente taciturne. Victor, de son côté, arpenta le pont, visita tout ce qui pouvait être visité, bavarda avec les trois jeunes hommes à l'allure d'aventuriers, les prêtresses en robe grise et les prêtres en robe bleue, et fit des pitreries pour amuser les jumeaux de la mère seule qui parut beaucoup apprécier son aide. La nourriture s'avéra, comme annoncé, médiocre mais sans être absolument immangeable. Le temps était au beau fixe, le vent soutenu, et le Redoutable filait sur la mer bleue à bonne allure. Le capitaine — un homme dans la fleur de l'âge, qui avait davantage l'allure d'un aubergiste que d'un marin — paraissait satisfait et ses hommes géraient les nécessités de la traversée sans heurts.
De son côté, Taliesin put rédiger son traité de magie bardique sans qu'on le dérange, parfois à l'extérieur, parfois dans le salon ou la salle à manger. Les autres voyageurs étaient peu envahissants, même le dénommé Lewis, qui dormait sans bruit et ne paraissait pas enclin à sortir son luth de sa caisse. L'oeuf de Victor restait bien au chaud, protégé, dorloté par son propriétaire. Baptiste lut tout ce qu'ils avaient emporté, puis emprunta des livres à droite et à gauche, chez les uns et les autres. Victor joua aux cartes, aux Hermines, à chat, grimpa dans les voiles sous la supervision de matelots qui l'avaient à la bonne, travailla sous la houlette du barde sans protester. Ils observèrent les nuages, les étoiles, les oiseaux, les baleines, participèrent à quelques sessions de pêche, aidèrent les marins à trier le contenu d'un filet ou deux. Baptiste s'intéressa aux manières de s'orienter en mer, Victor aux noeuds, leur chambre devint un véritable capharnaüm au troisième jour de voyage. Puis ce fut le quatrième, le cinquième, sans que le temps ne change, ni leurs perspectives, une arrivée à Marécage avant la fin de la veille...

Ce qui lui allait parfaitement. Même si chaque jour les rapprochait de choses aussi déprimantes que désagréables, il était content que le trajet se passe sans anicroches.
Pour le reste, il avait trouvé son rythme : pris par son travail qui n'était pas des plus aisés - puisque le manuel se devait d'être accessible et facile d'emploi -, il ne s'ennuyait pas le moins du monde. Et lorsqu'il n'écrivait pas, il prenait l'air sur le pont, échangeant parfois quelques mots avec les autres passagers, sans essayer spécialement de lier connaissance mais sans se montrer particulièrement distant.
Et il laissait les gosses vivre leur vie de leur côté, se contentant de faire travailler Victor et de s'assurer qu'il ne faisait pas de bêtises. Or, jusqu'ici, il n'en avait aucune à son actif.

La seconde partie du voyage se déroula comme la première, sans événements notables. Victor et Baptiste passaient peu de temps ensemble, hormis le soir, et parfois, quand un jeu nécessitait qu'ils soient nombreux. Le premier manqua se faire enrôler comme mousse (mais le tenant du titre veillait jalousement sur sa position), le second ne parvint jamais à s'immiscer en cuisine. Peu à peu, les jours s'égrenèrent, toujours languides, mais aucun des deux ne semblait en souffrir et ils semblaient peu enclins au vague à l'âme, même Baptiste et ce en dépit des épreuves à venir.
Il parut même à Taliesin, quand il décidait d'y prêter attention, qu'il ne serait pas évident pour les enfants d'abandonner certains de leurs compagnons lorsqu'il faudrait se séparer, à terre.
La veille de l'arrivée, Baptiste dérangea finalement l'elfe dans sa lecture, en milieu d'après-midi.
" Je sais que tu es occupé avec tes écritures, et que ce n'est jamais qu'un voyage de plus, mais on organise une sorte de fête, ce soir, pour marquer la fin de la traversée, et on voulait savoir si tu voulais bien jouer quelque chose... même si je sais que tu as décidé de ne plus être barde... On ne sait jamais."

Le barde réfléchit, hésita à demander si Lewis n'avait pas prévu d'assurer l'aspect musical de la soirée mais renonça.
-Si ça vous fait plaisir, je veux bien jouer un ou deux morceaux. Il faut juste que vous vous renseigniez pour savoir ce que les gens ont envie d'entendre.
Si Baptiste avait entrepris cette démarche, c'est que cela lui tenait à cœur. Dès lors, pourquoi ne pas lui donner satisfaction ? Cela ne lui coûtait rien.

Baptiste grimaça.
" Les gens ont envie d'entendre de la musique, Taliesin."
Il parut sur le point d'ajouter autre chose mais se ravisa et haussa les épaules.
" Des chouettes chansons de retour au port, de voyages qui se finissent bien, de promesses de retour... des choses comme ça, ce sera parfait. Je sais que ce n'est pas très elfique, mais tu connais tellement de chansons que je suis sûr que tu as ça dans ton répertoire."

Il réprima un soupir.
-D'autant que je ne suis pas très elfique moi-même.
Il n'en dit pas davantage, las qu'il était d'expliquer constamment qu'il avait travaillé essentiellement auprès de communautés humaines et qu'il était donc parfaitement familier avec leur répertoire musical.
-Mais donc pas de problème, vous pouvez compter sur moi.

" Super." dit Baptiste.
Ensuite, tandis que le barde continuait sa rédaction, il perçut, autour de lui, les préparatifs de la petite fête qui aurait lieu, vu le temps magnifique, sur le pont. Certains grimpèrent dans les voilures pour suspendre des lampions, d'autres enrubannèrent les mâts d'étoffes de couleur. On improvisa des semblants de tables sur des chaloupes retournées, et l'excitation monta peu à peu, surtout chez les enfants mais aussi chez les adultes.
Lewis finit par revenir vers Taliesin.
" Vous jouez de quoi ? demanda-t-il. J'ai quelques morceaux et chansons, mais je pense qu'ils auront envie de danser pour terminer, et c'est pas plus mal si on s'accorde un rien. Baptiste m'a dit que vous n'étiez pas d'Hélonna, aussi je suppose qu'il y a des variations dans votre répertoire."

-Je joue de la harpe. Et c'est vrai que le répertoire hélonnien ne m'est pas des plus familiers même si, depuis le temps, je commence à un peu le connaître.
Il sourit.
-Cependant, comme je ne jouerai qu'un ou deux morceaux, je pense qu'il suffit que vous me disiez ce que vous avez prévu : je m'adapterai en fonction et j'interviendrai quand vous aurez envie d'une pause.

" Vous vous méprenez. Je parlais de jouer ensemble. Un instrument unique, pour une ballade ou une complainte, c'est sympa, mais pour danser, c'est quand même plus chouette si on y met du coffre et du mouvement... Tasha est bonne chanteuse, elle va m'accompagner pour quelques morceaux, mais elle ne va pas tenir pour animer le bal..."
Il sourit.
" Evidemment, la harpe, ce n'est pas un instrument très dansant..."

-Je sais jouer d'autres instruments, mais je ne les ai pas sous la main.
Il fixa Lewis.
-Mais donc, Baptiste vous a dit que je m'engageais à jouer une bonne partie de la soirée ? Je n'avais parlé que d'un ou deux morceaux. Ah, ces gosses...

Lewis secoua la tête.
" Pas du tout. Baptiste ne s'est engagé à rien. C'est moi qui pense que les gens voudront danser. Après, vous pouvez vous contenter de vos deux morceaux, mais... c'était au cas où... vous aviez envie de leur faire plaisir. Vous n'êtes pas obligé. Je peux tenir le coup tout seul, ce ne serait pas la première fois... mais je trouvais... normal... vu que vous êtes barde, vous aussi, de vous proposer de le faire ensemble. Il aurait été présomptueux de ma part d'agir autrement."
Il eut un sourire.
" Pensez-y, c'est tout."

Taliesin sourit à son tour.
-Vous êtes bien barde, pas de doute là-dessus.
A le prendre ainsi par les sentiments, alors que Baptiste avait dû lui dire qu'il n'était plus actif dans ce domaine...
-Mais soit. je n'avais de toute façon pas prévu de danser.
Ni forcément de s'attarder à la fête, d'ailleurs.

Taliesin était décidément le seul à n'avoir pas grand intérêt pour les festivités, mais comme il était bon comédien, ses fils ne s'en rendirent pas complètement compte, ou firent semblant de ne pas s'en rendre compte, ce qui équivalait au même résultat. La soirée commença par une sorte d'apéritif : on servit des jus de fruits et de l'alcool pétillant, et les gens se mêlèrent les uns aux autres pour bavarder, en grignotant au passage des légumes coupés en bâtonnets ou rondelles et des canapés aux fruits de mer, pêchés le jour même. C'était toujours assez frustre, mais pas mauvais, presque à la hauteur de l'occasion.
Comme l'elfe avait gardé ses distances pendant tout le voyage, personne ne vint vers lui. Les gens le saluèrent, lui adressèrent des sourires, mais tous paraissaient vouloir, là encore, respecter son désir de solitude.

Il n'était de toute façon pas là pour bavarder mais pour filer un coup de main à Lewis pour ce qui était de la musique : ne lui restait donc qu'à attendre le moment d'entrer en scène en grignotant et en profitant de l'ambiance somme toute pas désagréable.
S'étant accordé avec le barde, il ne doutait pas de s'en tirer honorablement au cours de la soirée. Et comme, quand il faisait quelque chose, il aimait à bien le faire, il ne ménagerait pas ses efforts.

La soirée se déroula sans heurts mais il apparut rapidement au barde qu'il aurait dû mal à trouver un coin tranquille pour s'exercer cette nuit-là : personne ne semblait désireux d'aller se coucher —*ou presque. Il y avait des gens dans la salle à manger, sur le pont, dans le salon, et bien après la fin du bal, cela jouait encore aux cartes, se racontait des anecdotes, changeait le monde ou poussait la chansonnette ici et là. Victor et Baptiste, en particulier, paraissaient parfaitement parés pour la nuit blanche, chacun de son côté...

Eh bien, qu'ils en profitent : il ne voyait aucune raison de les priver de ce moment, d'autant qu'ils pourraient dormir durant la matinée ou plus tard, au Saule Rieur.
Lui-même n'était pas déçu d'être dans l'incapacité de s'exercer : il l'avait déjà beaucoup fait au cours des derniers jours. Mais il ne s'en retira pas moins dans sa cabine, pour tenter d'entrer en Rêverie. Parvenir à le faire serait un intéressant défi, compte tenu du bruit ambiant.

Ce fut moins difficile que prévu, et sans doute beaucoup moins difficile que s'il avait essayé de dormir à l'ancienne. Simplement, les bruits de la fête s'intégrèrent à sa Rêverie et cette fois, il fut projeté dans un souvenir de jeunesse, ou un autre, ou dix autres mélangés, remontant à l'époque de son apprentissage, de multiples fêtes, bals et banquets auxquels il avait participé, s'échelonnant probablement sur plus d'une cinquantaine d'années. Telle était la nature de la Rêverie, et dans sa transe, il frôla les esprits d'autres elfes qui avaient été présents lors de ces agapes, plus ou moins nombreux selon le cadre, elfique ou humain, puis, petit à petit, il glissa vers le réel et regagna sa cabine. Son compagnon de traversée n'était pas présent et, vu l'état de son lit, Taliesin devinait qu'il ne s'était pas couché. Sans doute y avait-il encore du monde sur le pont, même s'il n'y avait plus de bruit. L'aube, par contre, s'était glissée sur le monde, grisant la mer immense.

Taliesin ne s'attarda pas dans sa cabine et monta plutôt sur le pont, pour admirer le lever du soleil. Ce n'était pas souvent qu'il en avait l'occasion, alors autant en profiter, car c'était un moment particulier, parfois magnifique. Et peut-être en profiterait-il pour adresser quelques pensées à Lathandre, comme cela lui arrivait parfois, quand il contemplait l'astre diurne. Il avait beau ne pas être très porté sur la religiosité, il ne pouvait faire abstraction de ce rapport spécial avec cette divinité qui, pour quelque obscure raison, s'était intéressée à son sort...

Si la plupart des vestiges de la fête avaient disparu, il restait effectivement une demi-douzaine de personnes attardées sur le pont, par paires, discutant de manière plus ou moins rapprochée selon les couples. Baptiste et Victor étaient absents, par contre, signe qu'ils étaient allés se coucher (mais peut-être très peu de temps auparavant). Le lever de soleil fut perturbé par la proximité des côtes et la présence de brume. Le ciel vira au jaune puis au rose éblouissant et personne ne put fixer le ciel bien longtemps. Ensuite il fit jour et l'activité reprit sur le pont de manière plus dynamique. Il était prévu qu'ils arrivent à Marécage en fin de matinée.
Le petit déjeuner eut lieu comme les autres jours puis il fut temps d'aller ranger leurs affaires — ce qui ne prit que quelques minutes à Taliesin, mais un peu de plus de temps aux deux garçons. Ils se retrouvèrent ensuite sur le pont tandis que le rivage s'approchait à chaque minute davantage.
" Qu'est-ce que tu imaginais ? On va y aller par la route ou par la rivière ? demanda Baptiste.
— Est-ce qu'on peut voyager avec quelqu'un ? La moitié des passagers va aussi à Eredhun."

-Je me doute.
Il se tourna vers le rivage.
-Difficile de répondre sans savoir ce qui nous sera proposé. Tout ce que je peux dire, c'est que nous ferons en sorte d'être à Eredhun le plus rapidement possible. Après, j'imagine que quoi qu'il advienne, nous ne ferons pas le voyage en solitaires mais avec d'autres passagers.

" Trop cool !" s'exclama Victor avec un sourire.
Baptiste hocha la tête.
" Je pense que Lewis et Thisbé ont prévu de s'acheter un âne à eux deux et d'y aller à pied. C'est aussi ce que feront Sera et Anaé, les Ilmates, mais elles, elles vont prendre leur temps. François et Yolande rejoignent la barge de leur employeur...
— La famille de Gryffin ne sait pas encore comment ils vont rejoindre Eredhun.
— Je crois qu'Achille et Gaheris allaient essayer de les aider à trouver un bateau...
— Ils disent que compter sur les chariots qui quittent la côte, c'est le moyen le plus bancal : ils s'arrêtent ici et là, avancent comme des escargots et ce n'est pas pratique."

Il se frotta le menton, songeur.
-Vu ce que vous me dites, je me demande si je n'aurais pas meilleur compte à nous convoquer trois coursiers fantômes : il faudrait une bonne heure et demi pour les invocations mais ensuite, nous serions à Eredhun en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Et d'ajouter, avant que Baptiste ne pousse de hauts cris :
[color=#FFF66]-Mais la barge semble également une option probante.[/color]

" Pas question que je monte sur ton cheval de l'enfer." grommela Baptiste.
Victor fronça les sourcils.
" Tu pourras encore l'invoquer, quand tu auras complètement... changé de style ?"

Il acquiesça.
-Comme ce n'est pas un sort propre aux bardes, oui, je pourrai toujours l'utiliser. Et j'aurai accès à un éventail beaucoup plus large de sortilèges : je pourrai même en apprendre à partir de parchemins...
Il sourit.
-Promis, j'essaierai d'inclure la boule de feu dans mon répertoire.

La Couronne de Cuivre

[Quête] En pleine mer