Course d'orientation: Vioc, piaf et pseudo-jeune (les noirs !!)

[Kasumi]

HRP : Désolé du retard, je suis un peu débordé en ce moment.

Le jeune homme se précipita sans réfléchir en direction de la grève caillouteuse. L’eau lui arriva très vite à mi-cuisse alors qu’il fouillait la zone préconisée par son aîné. Ses premières recherches furent vaines et plus il passait de temps, plus le danger de se faire emporter par une vague s’accroissait. Pourtant un changement s’opéra tout coup. L’eau salée annula les effets du bain magique et bientôt un rôdeur adulte se tenait à la place du petit compagnon de Manfred. Un adulte assurément capable de se défendre contre les plans pervers de ce dernier.

[Manfred]

Dés l’instant ou Kasumi s’élança à la recherche du convoité objet, Manfred se mit à l’œuvre. Avec une vitesse que même un sort de hâte n’aurait permit d’atteindre, il amassa un tas de bois et avec une partie de celui-ci, il assembla (à la perfection comme toujours) une petite structure capable de soutenir le poids d’un enfant au dessus d’un bon feu. Miam, un morveux à la broche, ça allait être bon. Hélas… jamais le magicien ne pourrait y gouter car son gibier redevint grand. Tant de posts pour rien, tant d’espoirs vains. Le RP était injuste ! Le vieillard poussa un long cri de désespoir que le relief fit revenir en échos. On aurait cru qu’il avait perdu quelqu’un qui lui était chère. Ensuite, il entreprit de sauter frénétiquement sur le tas de bois et de démolir avec une violence exagérée sa construction. Enfin, il se roula parterre en hurlant, oubliant au passage qu’il avait toujours son corbeau dans la poche.

[Lothringen]

Les écueils vers lesquels le rôdeur s'était dirigé n'étaient éloignés de la plage que de quelques dizaines de brasses, mais la marée montante ne favorisait pas le mouvement. Ce n'est qu'en les contournant qu'il découvrit ce que leur masse à la forme si évocatrice dissimulait d'ordinaire à toute personne les regardant depuis la terre ferme : une espèce de radeau troué en son centre, que transperçait un large poteau de bois ancré solidement dans les bas fonds. Le radeau pouvait ainsi monter et descendre au gré de la marée, sans pour autant risquer de se déporter ni d'aller se fracasser contre, par exemple, les écueils tout proches.

Le radeau était couvert de feuillages (un narrateur plus poète aurait sûrement parlé de palmes, mais les lattitudes en question n'en offraient pas la possibilité : il s'agissait plutôt de feuillages très ordinaires, aux feuilles beaucoup moins larges, néanmoins sublimés par les couleurs d'automne). Sur cette jonchée orangée reposaient des plats de nourriture à peu près intacts (un narrateur moins terre à terre vous aurait sûrement parlé de délices incommensurables et de fruits exotiques, mais Manost n'était qu'à deux ou trois jours de marche de là et sa gastronomie n'a jamais fait date, exception faite de la boisson) : quelques fruits, quelques morceaux de viande cuite, éééévidemment une bouteille de vin (divin! La cuvée du Grand Em').

Tout cela semblait destiné à une idole de granit noir, haute comme d'un bras, qui trônait sur le sommet du pôteau. En montant sur le radeau, on devait pouvoir l'atteindre. Sauf que le radeau risquait de se briser. L'option Bataki, pour diverses raisons où figurent en bonne place divers problèmes de poids et d'écrasement du squelette, n'était même pas envisageable.

[Kasumi]

Kasumi observa avec incrédulité le plateau commencer à monter le long de la structure païenne destinée à l’idole trônant fièrement en haut de son poteau. Tant de nourriture gâchée alors que je n’ai pas déjeuné depuis ce matin ! Et une bouteille en plus !*s’indigna le rôdeur.

Par une perverse coïncidence (pour ne pas nommer la volonté du MJ), le poids du demi-elfe ne lui permettait pas de grimper sur l’ascenseur alors que sa teille ne lui permettait pas de l’atteindre sans. Il va me falloir de l’aide et donc partager, se désola-t-il en se tournant vers Manfred. En lui faisant la courte échelle, il était encore possible d’attraper la bouteille avant qu’elle ne soit perdue. Le rôdeur héla le mage avant de se souvenir que son objectif n’était pas le doux nectar alcoolisé. Peut être le vieil homme parviendrait-il à atteindre l’idole et s’en contenterait-il. Les vieux ont intérêt à se convertir vite à un dieu quelconque, à moi la bouteille, se réjouit-il

[Manfred]

Vieux ? VIEUX ? Il a dit VIEUX !!! C’était la goûte d’eau qui fit déborder le vase. Manfred se dressa, menaçant et fulminant. Son regard mauvais fixa le demi-elf avec une telle haine qu’elle en devenait tangible.
-Misérable insecte, ce manque de respect va te coûter cher ! Je t’aurais bien mangé mais tu as eut la mauvaise idée de grandir ! Alors je vais te noyez dans ton propre sang ! hurla-t-il en sortant son livre de magie.
Il tendit une main et débuta une sinistre incantation.

Manfred --> Vœu de mort supra-majeur à répétition instantané pluri-dimensionnelle --> Kasumi

Un halo verdâtre se forma autour de la main du nécromancien, un grondement des plus inquiétants retentit. Ça allait faire mal ! Le mage éclata en un rire fou puis… un menhir lui tomba dessus. Voilà le sort avorté et le vieillard hors de vu sous la massive pierre.

A quelques kilomètres de là, un petit homme mince, avec un casque à plumes et une blonde moustache, était en train de faire la morale à son compagnon, un grand type obèse aux cheveux roux et à la force herculéenne. L’objet de la leçon de morale concernait, par une étrange coïncidence, le jet de menhir.

[Kasumi]

Kasumi fut interloquée en songeant qu’il avait pensé assez fort pour qu’un vieil homme probablement dur de la feuille (comme on disait dans les bois) l’entende et s’en émeuve. Manifestement Manfred nourrissait un complexe sur son grand âge et ne parvenait pas à s’assumer. Le rôdeur n’eut cependant pas le loisir de s’interroger sur la question que, de son point de vue, son compagnon invoqua soudain un menhir. Le rôdeur encouragea le mage à renouveler sa tentative pour leur trouver une solution. Le mage était génial, à son sens et devait connaître son affaire :

- Bravo l’ami ! Essaie d’invoquer le suivant juste à côté de moi que je bénéficie d’un appui. Je pourrai alors atteindre l’idôle !

[Manfred]

HRP- Désolé, je n’avais pas fais attention que ton personnage pensait.

Au moment ou le rodeur finit sa phrase, sa requêta fut exaucé : un menhir se planta à côté de lui. Parallèlement, on put entendre une voix lointaine entrain de hurler « je ne suis pas gros », puis, le relatif silence revint. Sous le premier menhir, il n’y avait pas eut de mouvement ou de son. Manfred était-il mort ? Ce serait un comble dans un RP délire mais bon, tout est possible.

[Kasumi]

Kasumi se hissa sur le rocher après avoir remercié son coéquipier toujours dissimulé sous un rocher. S’agissait-il d’un camouflage élaboré destiné à tromper ses ennemis ? Le rôdeur s’arrêta à cette explication, certain qu’il était de la maîtrise de Manfred sur les évènements. Ce dernier n’avait-il pas invoqué un menhir à l’endroit le plus propice pour lui permettre d’atteindre l’idole ?

Le naturel méfiant du vieux mage depuis le début de l’aventure renforçait la thèse du demi-elfe :

« Tu peux sortir ! Il y a de quoi manger pour deux, pour trois, même ! » se corrigea-t-il en pensant au corbeau.

Mais il n’y a qu’une seule bouteille, songea-t-il par devers lui. Seul le silence lui répondit : le déguisement de Manfred était si parfait que le voilà muet comme une pierre…

[Manfred]

Diantre ! Le faisait-il exprès ? Le rodeur voyait un pauvre vieil homme se faire écraser et il n’allait pas lui porter secours !? Mince, alors…. Que vais-je donc écrire maintenant mis à part « rien ne se passa. » Je m’énerve sur mon clavier, je me torture les méninges à la recherche de quelque chose de débile à narrer mais rien. Alors, excédé, je me lève. Non loin de moi, il y a une peluche toute mimi. Je l’attrape, je la cloue au mur, je vais à la cuisine et je m’empare d’un couteau. De retour à côté de la peluche, je la découpe en morceau et, enfin, je me calme. Je jette le couteau, je me rends compte que je viens de tuer le chat, je m’en fou et je m’assois de nouveau face à mon ordinateur. L’inspiration fuse, je vais rédiger un roman. Le voici.

Rien ne se passa.

[Kasumi]

Le rôdeur, dans toute sa superbe, avec toute la grâce de ses ascendances elfiques, avec toute l’agilité de la moule qui s’accroche à une paroi, le rôdeur donc, dut s’y reprendre à plusieurs fois pour escalader le menhir moussu. Après moult échecs cuisants et quelques gerbes d’eau saumâtre, il parvint à se hisser à son sommet dans un équilibre précaire. De là, il pouvait presque atteindre le totem et le plat de victuailles. Il effectua plusieurs tentatives en jetant ses sandales pour déstabiliser le plateau, puis en soufflant dessus de toute la force de ses poumons. Ses essais balistiques parvinrent à faire s’effondrer une pyramide de fruits mais le totem et, surtout, la bouteille restaient un rêve inaccessible. Se maudissant d’avoir laisser son arc et ses épées sur un autre continent, le demi-elfe prit son élan et se jeta en direction du pilier retenant le totem. Son bond fut presque réussi et, dans sa chute grotesque, il parvint à s’agripper à la structure qui céda sous son poids dans un tintamarre infernal. Le totem alla se fêler sur un rocher mais la bouteille, en bon verre Manostien, tient le choc de la même épreuve, le rocher se brisant sous le divin récipient.

Kasumi n'était pas plus en forme suite à sa mauviase chute. Il ne dut son salut qu'à un crabe qui lui pinça une narine, le sauvant ainsi de la noyade.

[Lothringen]

Le totem alla vérifier la loi de gravité au fond de l'océan (cela dit pas très profond en cet endroit), et Kasumi et sa dive bouteille tentèrent quelques temps de lui tenir compagnie. Courants, crabes et coraux semblaient pourtant se liguer pour expulser les intrus en recourant à toutes les ruses interdites par les conventions internationales, attaques sournoises, perforantes, olfactives - il y eut même une méduse pour risquer son venin dans la chair du rôdeur. Pardon: un banc de méduses. Quand le glorieux conquérant parvint à franchir la barre, il émergea en titubant, couvert de trucs visqueux et flasques, d'un blanc laiteux. Dans sa main fermement serrée, le goulot de la fameuse bouteille. Bacchus sortant des eaux: Botticelli n'avait qu'à bien se tenir.

[Kasumi]

Le rôdeur émergea en titubant de l’onde poiss-onn-euse. L’observateur inattentif, le voyant ainsi une bouteille à la main, la démarche peu assurée et la figure pleine de substances visqueuses et odorantes pourrait, à juste titre, le confondre avec un de ces innombrables ivrognes helmites.

Mais que nenni, il s’agissait bien d’un Luménien qui se tenait en conquérant sur la plage de Dorrandin. Peu importait l’adversité, il en avait vu d’autre ! Il allait récupérer le totem tant convoité, l’arracher aux griffes de la mer déchaînée, il sauverait son coéquipier de la mort atroce qui lui était promise, il ferait de ce continent tout entier un parc naturel où il serait interdit de se montrer cruels avec les animaux.

Mais tout d’abord, il avait bien mérité un petit remontant. Il déboucha la bouteille et en but une lampée. Le liquide envahit sa langue et son palais de sensations merveilleuses et irradia s chaleur à travers tout son corps. Il but à nouveau. Puis recommença. Il ne put s’arrêter avant que la dernière goutte ne quitte le récipient sacré. Alors il tomba et sombra dans de doux rêves alcoolisés, ses projets remis à plus tard… temporairement.

[Manfred]

Bon, que dire, que faire ? A défaut de pouvoir agir, pourquoi ne pas réfléchir ? Manfred, enfin, la personne (très intelligente et incroyablement modeste) qui le fait agir, réfléchit donc. Rapidement, très rapidement, une constatation lui vint à l’esprit : c’est bien la dernière fois que j’aplatis mon PJ à coup de menhir car sur ce forum, personne n’est assez gentil pour donner un coup de main. Puis, juste après, il se dit autre chose : mais merde… enfin, zut, c’est un RP délire là, alors, il faut délirer. Aussitôt pensé, aussitôt écrit…

Ceux qui se disaient que Manfred était resté passif sous le menhir pendant tous ce temps, seront sans doute surprit. En effet, le magicien n’avait pas le temps d’attendre. Chaque seconde qui lui restait à vivre devait être mise à contribution et il fallait bien plus qu’un gros caillou pour changer ça. Le devin, après avoir reprit ces esprits, marmonna une formule magique. L’instant d’après, le voilà équipé d’un kit de construction de donjon. Sans perdre une minute de plus, il se mit à l’ouvrage. La mer avait détruit son château de sable mais pourrait-elle anéantir un complexe souterrain de cinq cents pièces, répartit sur huit étages, fortifié et truffé de pièges ? Les travaux achevés, le nécromancien s’installa dans la grande salle centrale et reprit ses recherches sur l’immortalité. Non loin de lui, deux zombi étaient en train d’écorcher vif des chatons tout mimi pour le plaisir. Un tel spectacle allait à coup sûr « plaire » au rôdeur.

[Kasumi]

Mais le rôdeur, toujours sur la plage, ne pouvait voir le cruel traitement réservé aux petits chats par les cruelles créatures du cruel devin contrôlé par un cruel joueur. Tout ce que la brume éthylique lui laissait entrevoir était une entrée sombre en lieu et place du menhir sous lequel Manfred s’était caché tantôt.

Affligé par une gueule de bois monumentale, le rôdeur ne pouvait s’en remettre qu’aux réflexes qui avaient assuré sa survie en milieu hostile. Les victuailles destinées au totem avaient été irrémédiablement gâchées par l’eau salée de l’océan et bien que son estomac s’agite de façon alarmante, le demi-elfe savait qu’il devrait trouver de la nourriture s’il voulait survivre. Considérant l’ouverture béante du donjon sous un jour nouveau, le rôdeur amassa du bois flotté à son entrée et y mit le feu, attendant de voir quelle proie en sortirait enfumée et désorientée.

[Manfred]

Non mais non ! Qu’est-ce que Manfred avait donc fait pour mériter un tel coéquipier ? Enfin bref, voilà le donjon enfumé. Le devin, dérangé dans sa lecture, poussa un terrible rugissement qui s’entendit bien des kilomètres à la ronde. Compte tenu de la force de ce cri et de la taille de l’entré du complexe, Kasumi allait peut-être prendre peur. Un ours, un dragon, voilà ce qu’il pouvait penser avoir déniché. Le son de rage fut reprit en d’innombrable échos puis, il s’évanouit et on put de nouveau entendre la dense régulière de la mer. Dans les profondeurs du donjon, le duo de zombies avait interrompu leur sinistre labeur car leurs victimes, prises d’une vivacité bien étrange, s’étaient enfuit.

Tout les chatons remontèrent à la surface au pas de course et émergèrent bientôt du trou. Alors, le rôdeur fut assaillit, oui assaillit de tendresse. Tous ces félins mimi tout plains étaient en manque d’affection. Maintenant qu’ils avaient fuit leurs tortionnaires, ils avaient trouvé un demi-elfe qui pouvait les choyer. Ils l’entourèrent, ils se frottèrent à lui, ils ronronnèrent. Ils étaient plus de cent. Dans cette masse de fourrures, de queues dressées, de paires d’yeux débordant de détresse, on pouvait distinguer la chair à vif de ceux qui avait déjà perdu, totalement ou en partite, leur peau et qui, curieusement, n’y prenait pas garde.

[Kasumi]

Kasumi sursauta en entendant le cri épouvantable qui émergea soudain des profondeurs de l’antre. Bien qu’il ne saurait expliquer comment, il reconnut la voix de Manfred derrière ce hurlement à glacer les sangs. Pour le rôdeur, cela ne pouvait que signifier que le vieux mage était en grand danger. La fumée avait-elle incommodé quelque monstre qui s’en était ensuite pris à son visiteur involontaire ? Les chatons qui sortirent en nombre des profondeurs de la grotte le laissèrent perplexe. Etait-ce des captifs du monstre qui avaient pu se libérer grâce à son intervention ? Ou tout au contraire des complices dopplegangers chargés de détourner son attention pendant qu’on torturait son coéquipier ?

Il n’y avait qu’un seul moyen de s’en assurer et le rôdeur pénétra dans le donjon, bien décidé à en libérer Manfred…

- Tiens bon : j’arrive !

[Manfred]

D’un geste colérique, le vieillard rangea son ouvrage de magie noire et se dirigea vers la sortie du donjon. Impossible de travailler avec cette fumée. La seule chose à faire était de trucider une fois pour toutes ce petit con qui n’était plus si petit que ça. A peine eut-il gravit une volée de marches qu’il entendit l’appel de Kasumi. Ce dernier venait le sauver d’on ne sait quel danger. Ha, la bonté, l’héroïsme, quoi de plus immonde ?! Pourtant, le furieux devin fut troublé. Le menhir avait ébranlé son alignement… hum, je veux dire, ses idées. Il n’était plus très sûr de vouloir occire le rôdeur. Alors qu’il se dirigeait vers lui, il entra dans un débat philosophique dont la description succincte aurait déjà remplit un ouvrage entier. (Un ouvrage de 2 pages et écrit en caractères taille 30) Enfin, voilà les deux hommes l’un face à l’autre. Manfred, mit les mains dans les poches de sa robe et s’adressa à son compagnon.
-Heu… je vais bien Kasumi. Merci quand même pour ton aide.
Juste après ces mots, les deux zombies firent leur apparition. Ils étaient hideux, moches et pas beau, mais vraiment pas beau du tout, comme des zombies quoi…. L’un d’eux s’exprima.
-Cerveau !!!
L’autre ajouta :
-Je dirais même plus, cerveau !!!
Le premier reprit.
-Je suis Dupont, avec un T.
Le second poursuivit.
-Et moi, Dupond, avec un D.

[Kasumi]

Le rôdeur observa un moment les zombis puis Manfred. Le vieillard était en danger. Les morts vivants étaient vraiment très moches et le demi-elfe comprit pourquoi cela l’avait fait hurler aussi fort. Heureusement, il était arrivé avant que les monstres ne s’en prennent à son coéquipier. Et, par un hasard défiant une centaine de lois de la physique et de la cohérence scénaristique, il était justement en possession de l’arme idéale contre ce type d’engeance. Il ne s’en faudrait que de quelques instants avant que les aventuriers puissent reprendre leur quête là où ils l’avaient laissée.

Le demi-elfe farfouilla dans son sac et en sortit un étrange coffret métallique qu’il ouvrit en appuyant sur un bouton. Il sortit un autre objet rectangulaire qu’il inséra dans la boîte avant de la refermer et de poser le tout au sol. Il appuya sur un autre bouton et un grésillement se fit entendre avant qu’une voix aigüe et manifestement étrangère ne sorte de l'objet :

« Its close to midnight and something evils lurking in the dark
Under the moonlight you see a sight that almost stops your heart
You try to scream but terror takes the sound before you make it
You start to freeze as horror looks you right between the eyes,
Youre paralyzed
cause this is thriller, thriller night »

Le sortilège fit immédiatement effet. Les deux zombies se mirent à se déhancher, encouragé en cela par Kasumi exécutant quelques acrobaties et pas d’une danse qui ne verrait sans doute jamais le jour sur Toril, sauf si les dieux avaient de l’humour.

Maintenant, la voie était libre et l’idole attendait toujours preneur dans les vagues…

[Manfred]

Manfred, prit d’une certaine curiosité, observa la boite à son du rôdeur. Il s’agissait là sans doute d’un artéfact magique. En tout cas, voilà les zombies transformés en danseurs.
-Cher ami, il faudra que vous me parliez de cet objet. Il excite ma curiosité et ferait de même à tout mage qui l’apercevrait.
Le devin commença à s’éloigner en direction de la sortie du donjon, invitant Kasumi à le suivre d’un geste de la main.
-Nous devrions nous hâter en revanche. Nous devons êtres les derniers de cette foutu course d’orientation. Vous n’allez pas le croire mais j’ai, un instant, oublié que je participais à une telle épreuve. Que je suis distrait….
Alors que les deux personnages s’éloignaient, la légion de chatons vint danser en compagnie du duo de zombies. La musique avait fait oublier la séance d’écorchage. Peu après, des étrange lumières colorées et clignotantes illuminèrent la salle qui s’était, semble-t-il, muée en une scène de concert. Des lapins, des taupes, des mouettes, des renards, des victors et nombres d’autres animaux accoururent pour former un public animé.

[Kasumi]

Kasumi emboîta le pas de son compatriote mage, se hâtant vers les hauts fonds où s’étaient abimée l’idole. En chemin, il lui conta sa découverte de l’artefact, cadeau d’un barde hobgobelin étrange (plus encore que la normale si toutefois il est possible de parler d’état « normal » chez une population réduite au nombre de doigts d’un manchot cul de jatte) Celui-ci le lui avait cédé pour une bouchée de pain (au sens réel), affamé par les privations qui rendaient son teint grisâtre. Mais ceci est une autre histoire et nos aventuriers ont pris un sacré retard dans celle en cours alors bon :

Les deux coéquipiers récupérèrent l’Objet à l’endroit où le rôdeur s’attendait à le trouver puis, avec une moue désapprobatrice pour sa piètre qualité artistique, regagnèrent le chemin de la falaise qui les mènerait à la petite fille en rose.