La Couronne de Cuivre

Ce mardi matin ressemblait fort à la veille. Le ciel était encombré d’obscurs nuages si bien que la nuit paraissait s’attarder. Les arbres qui se dressaient au milieu de la cour de récréation finissaient d’assombrir le lieu. Seul le lampadaire, non loin de la façade de l’école, chassait les ombres de sa lumière orangée. Mais, contrairement au lundi, il y avait autre chose qui rendait cette ambiance quelque peu… inquiétante. En effet, il y avait moins de cris, mois de rires, mois de jeu…. Plusieurs groupes s’étaient formés pour discuter à voix basse et le plus gros d’entre eux se trouvait au pied du lampadaire.

Leia, bien secoué par le drame qui s’était produit au pied de son immeuble, serait sans doute heureuse en constatant que son petit ami était de retour. Hugo attendait, comme à son habitude, à proximité du portail de la cour.

L’inlassable chasseuse de rumeurs qu’était Amandine paraissait avoir fort à faire, ce matin. Elle cherchait à tout entendre, tout savoir et cela l’obligeait à aller de groupe en groupe. Hélas, pour elle, sa visite était parfois assez mal accueillit et elle dut se résoudre à faire quelques retraites stratégiques.

Appuyé contre le mur de l’école, non loin du lampadaire, Lucas était en train de lire son manuel de Lara Croft, totalement indifférent à l’étrange ambiance qui l’entourait.

Dans un peu moins de dix minutes, ce serait l’heure d’entrer en classe. D’ici là, Sciprien, Thomas, Leia et Clafoutis étaient libres d’occuper leur temps comme ils l’entendaient…

HRP : vous devez tous au moins poster une fois pour que je fasse avancer l’action. Toutefois, vous pouvez tout à fait interagir entre vous (auquel cas vous n’avez pas à m’attendre pour poster plusieurs fois) ou avec un autre personnage (et dans ce cas je vous répondrais). Voilà !

*Thomas n'était pas bien réveillé. Il avait dormi d'un sommeil de plomb et avait accentué son hébétude du matin pour éviter les questions du réveil de ses parents.
Le matin au réveil, il avait commencé par desserrer ses doigts crispés sur sa montre, les faisant lentement bouger pour détendre ses muscles. Après une bouffée d'angoisse, il s'était par étape, lentement, agenouillé pour regarder sous son lit.
Si ces parents ne l'avaient pas regardés entre inquiétude et énervement autour de la table du déjeuner, il en serait presque arrivé à cataloguer l'histoire d'hier comme du domaine du rêve, ou plutôt du cauchemar.
Il en était toujours à retourner ses souvenirs d'hier dans sa tête lorsqu'il franchit le portail de l'école.*

Si seulement ma grande sœur était là, on en rirait ensemble, rien que lui raconter et je comprendrait bien mieux.
Allez, je vais juste passer la journée avec l'autre cauchemar institutrice et j'aurai tout oublié, les mains qui courent toutes seules ça n'existe pas, je suis grand maintenant!

*Ce faisant, il lâcha un début de petit rire nerveux en même qu'une froideur lui remplissait le dos de la nuque au bas du dos de chair de poule.
S'il cherchait à se rassurer intérieurement, il savait sans se l'avouer qu'il n'oublierait pas en une journée.*

Clafoutis arriva à l'école, toujours excitée par sa trouvaille de la nuit bien rangée au fond de son cartable...
Il régnait une certaine agitation dans la cours de récréation que la fillette trouva immédiatement anormale. Trop de discussions, trop de groupes... Pas vraiment de gamins en pleine partie de loup ou de foot...

On sentait dans l'air la présence d'une tension presque palpable, gênante... qui induisait une sorte de malaise général qu'elle n'appréciait pas le moins du monde. Ce début de journée lui paraissait plus que bizarre... Il était pour le moins inquiétant.

Clafoutis remarqua immédiatement ce changement. Tout paraissait étrange ce matin. Un peu comme la nuit qui venait de se terminer...
Alarmé, son cœur se mettant à battre plus vite, Clafoutis se précipita vers Amandine qui devait certainement connaître les raisons de toute cette agitation, surveillant du coin de l'œil l'arrivée tant espérée de Sciprien...

La fillette tapa sur l'épaule de copine, et lui demande sans attendre :

"Qu'est ce qui se passe ?"

Amandine adressa un large sourire à Clafoutis avant de répondre.
-On dirait que ce matin, y’a pas que toi qui raconte des histoires incroyables !
Elle désigna brièvement du doigt Justine Perbet. La plus insupportable des filles de la classe de CE1 se trouvait au sein de l’un des groupes et ne paraissait pas très bien avoir dormi.
-J’ai cru comprendre que son chat était devenu complètement fou. Elle a dut le jeter par la fenêtre ! Et puis…
Amandine montra cette fois une petite fille de CP qui elle-aussi était au cœur d’un groupe.
-Elle, elle affirme que son copain est mort et elle fiche la trouille à toute sa classe ! Et eux…
La fillette montra un trirèmes groupe, celui installé sous le lampadaire. Il était en très grande partie constitué de CM2.
-…ben je sais pas ce qu’ils racontent mais ça a l’air captivent.
Amandine croisa les bras.
-C’est digne tout ça. Tu as de la concurrence ! Mais bon, j’suis sûr que le filme d’horreur qui est passé sur Canal + hier-soir y est pour quelque chose.

Leia avait les traits tirés d'une enfant qui n'avait dormi que le strict minimum, et encore. Si elle s'efforçait de ne pas pleurer devant tout le monde (fierté, fierté... Et elle avait déjà dépensé tout son capital larmes la nuit dernière, de toute manière), elle ruminait de bien sombres pensées. Son visage était, pour tout dire, aussi joyeux qu'un cimetière, et son expression aussi avenante qu'un gamorréen mal lavé. Une lugubre Faucheuse en jean, voilà ce à quoi elle ressemblait, et comme de tous ses sentiments la colère était celui qui savait mieux se mettre en avant en temps de crise, il y avait fort à parier que ce n'était pas le bon moment pour aller la taquiner. Elle eut toutefois un pâle sourire en apercevant Hugo. Il était donc revenu. Sans le vouloir, elle s'était inquiété à son propos la nuit dernière. Leia venait de découvrir la mort, et avec elle la trouille maladive de perdre un être cher. Et ce n'était pas parce qu'elle n'en comptait que deux au monde qu'elle craignait moins de les perdre. Son imagination avait travaillé durant tout son sommeil: flou mais tenace était le souvenir d'un rêve où c'était son amoureux qui avait trouvé la mort expéditive qu'on pouvait obtenir en sautant par la fenêtre d'un immeuble. Elle trottina vers lui, sourit de nouveau bien que son sentiment fut mitigé et grogna d'un ton qui se voulait enjoué mais qui s'étrangla:
"'Lu, 'spèce de lâcheur."

Le sang de Clafoutis se figea dans ses veines. Son malaise était donc bien fondé !
Elle regarda autour d'elle avec stupéfaction.
Que se passait-il à Pont l'Espoir ? Quelque chose d'horrible, à n'en pas douter. trop de choses anormales se produisaient en même temps. Il était impossible que cela arrivât au même moment. D'ordinaire, elle avait toujours du mal à prouver, à montrer que quelque chose d'étrange était arrivé.
Aujourd'hui, tout paraissait étrange.
"Non, répondit doucement Clafoutis. Ca n'a rien à voir avec Canal +."
La fillette s'éloigna imperceptiblement d'Amandine, les yeux tournés vers le portail de l'école, à présent plus pressée encore qu'auparavant que Scirpien le franchisse.

-Moi ? Un lâcheur ? répliqua Hugo. Essaye de supporter la Pougon avec un horriiiiiible mal de tête ! Bon, ok, selon mon papa, c’était tout à fait possible. Heureusement que maman est plus cool.
Le garçon fit à son tour un sourire à Leia.
-T’as pas vraiment l’air d’être dans ton assette, poursuivit-il. Qu’est-ce qui se passe ? Ne me dis pas qu’il y a un autre contrôle !

Amandine n’eu pas de mal à remarquer le comportement de sa copine. Celle-ci semblait attendre quelqu’un et cela ne put qu’éveiller sa curiosité, d’autant plus que la dernière réplique de Clafoutis avec quelque chose d’intriguant.
-Ha bon ? Alors, à ton avis, c’est dut à quoi ? demanda-t-elle en s’approchant.
Allait-elle avoir droit à une nouvelle histoire incroyable ? Elle l’espérait.

Clafoutis se tourna vers Amandine.
"Je crois qu'il y a quelque chose de totalement anormal... Mais je ne sais pas quoi... c'est trop étrange... Je n'arrive pas à l'expliquer"
La fillette se sentait mal, comme étouffée. Elle n'appréciait pas l'atmosphère qui régnait ce matin là à l'école, comme si la mort planait au dessus de leur tête.
Elle se tourna à nouveau vers le portail. Au bout de quelques minutes, elle aperçut avec soulagement Sciprien qui le franchissait. Elle haussa un sourcil alors que le voyait tituber...
"A plus tard Amandine !"
Elle s'éloigna rapidement de son amie dont elle espérait qu'elle retournerait discuter avec ses autres copines pour en apprendre plus.

Clafoutis fit en geste de la main en direction de Scipiren, accélérant le pas pour le rejoindre. Arrivée à sa hauteur, un peu déstabilisée par ses paupières lourdes et tombantes, elle le salua avec une pointe de curiosité :
"Salut ! Euh... ça va ?"
Elle ajouta après un instant de silence :
"Décidément, drôle de nuit et drôle de matin..."

Sciprien la regarda avec un sourire niais.

- Oui plus ou moins...

Il pressa ses doigts contre ses yeux et frotta vigoureusement. Clafoutis semblait bien l'aimer et il était content. Pourquoi fallait-il qu'il ai passé une nuit aussi agité ?

- Excuse moi j'ai de petits yeux ce matin.

Il secoua la tête faisant danser ses cheveux dans les airs. Ses yeux étaient embué de larmes. Il essaya tant bien que mal de les "nettoyer" pour y voir plus clair puis dit :

- C'est un drôle de matin en tout cas c'est sur ! Tu sais ce qui se passe ?

Il eu un air amusé.

- Ils ont failli me réveiller avec tout le boucan qu'ils font ! Qu'est qu'il y a ? Y'a des extraterrestres qui ont envahi l'école ?

Clafoutis sourit.
"Non, pas d'extraterrestre malheureusement..."
La fillette s'empressa de lui rapporter tout ce qu'elle avait entendu de la part d'Amandine, le chat fou et le garçon décédé...
Elle s'arrêta alors, craignant de trop en dire, trop en faire...
Elle parvint à ajouter, au prix d'un grand effort de volonté :
"Et puis, il m'est arrivé un drôle de truc cette nuit, à moi aussi"
Clafoutis fouilla dans son sac en sorti le fameux ouvrage retrouvé dans son grenier.
Les contes du compte.
"Tu ne vas sûrement pas me croire... Mais je pense que quelque chose... a laissé ceci à mon intention cette nuit..."
Elle lui tendit le livre, se mordant la lèvre.
N'y tenant plus, elle déversa alors tout ce qu'elle avait vécu la nuit dernière, avide de partager tous les détails avec quelqu'un d'autre... qui pourrait, éventuellement, l'écouter et la croire pour une fois...

Ce livre, Sciprien ne l’avait évidemment jamais vu. Même son titre, « les contes du comte », ne lui disait rien et ce n’était guère étonnant car il ne s’agissait pas du tout d’une histoire d’horreur.
Pourtant, après avoir prit l’ouvrage en main et avoir écouter le récit de Clafoutis, le garçon ne put s’empêcher de dire d’une voix tout à fait naturelle :
-C’est Henri qui a emprunté le livre.

Clafoutis haussa un sourcil, médusée.
Elle n'en croyait pas ses oreilles. Ce matin était plus que le matin paranormal, c'était le monde à l'envers !
Il n'y avait QUE des choses pas normales depuis qu'elle avait mis le pied à l'école !
Sentiment délicieux d'enfin ne pas être la seule à voir et à essayer de comprendre...
Elle laissa passer une seconde puis demanda :
"euh... Qui est Henri ?"
Elle le fixa quelques instants puis demanda doucement, sur le ton du secret :
"Et puis, comment tu le sais que c'est lui qui l'a emprunté ?"

Sciprien peinait à croire ce qu'il venait de dire. Il s'était encore passé cette chose étrange : il avait perdu le contrôle de ce qu'il disais.

- Henri ? Je... Je ne sais pas. C'est ce livre quand je l'ai feuilleté... Et tu es sur qu'il ne te dit vraiment rien ? Peut être k'c'est juste un vieux truc de famille qu'on a oublié...

Il espérait trouver une explication plausible mais au fond de lui il savait que ce qui était en train de se passer n'était pas anodin. Il avaient vécu quelque chose de profondément anormal cette nuit et ça faisait partie de ces choses que les adultes ne pouvaient pas comprendre. C'étais cette impression que quelque chose était en train de se passer, quelque chose d'important...
Et face à cette chose, ils étaient les seuls à pouvoir agir car ça faisait partie des choses que les grands ne pouvaient pas concevoir.
Sans attendre que Clafoutis lui ai répondu, il se passa la main dans les cheveux et reprit :

- C'est complètement dingue cette histoire !
Puis désignant le livre.

Ça te dérange si j'y jette un p'tit coup d'œil ?

Il avait du mal à camoufler son anxiété et il du parler avec une fois légèrement déformé.

H R.P : Et s'il te plait change d'avatar. Je sais pas moi. Une mignonne en petite tenue par exemple ! Quelque chose qui titille mon imagination... Mais pas ça par pitié !

"Bien sûr... Tiens !"
Clafoutis lui tendit le livre, un peu étonnée mais ravie, d'une certaine manière, de partager un peu tous ces secrets...
Son cœur battait un peu plus vite... Peut être allaient-ils découvrir quelque chose de nouveau, d'insoupçonné, d'étrange... Cette idée lui plaisait énormément...
Elle repensa à son impulsion de la veille, lorsqu'elle était allée parlé à Scirprien... Finalement, cela était une excellente idée... Et plus le temps passait, plus cela semblait une bonne idée...



HRP : euh... l'avatar, je peux pas le changer... C'était le gain du vainqueur de mon quizz sur les européennes... Et Ben-JXX a choisi cette petite merveille pour moi

"Ouais, heu... ben t'sais, y'a..."
Sa voix se fit pâle malgré l'obstination qu'elle mettait à adopter un ton détaché. Elle allait quand même pas flancher devant Hugo! C'était son amoureux. L'idée de paraître le genre de fille à s'évanouir devant la moindre minuscule araignée lui était déjà désagréable, mais si en plus ce devait être devant lui... Non! Elle était forte, peu importait qu'on l'appelle garçon manqué. Elle allait se remettre. Leia était obstinée par cette idée. Mais après avoir vu la mort?
C'est super triste pour sa famille... Mais il devait être bête pour sauter comme ça! Et c'est pas ma faute...
"Heu... Le mec là... Machin... Truc... Dans mon immeuble, quoi."
Elle haussa les épaules en se tordant les mains de nervosité. Elle n'allait pas pleurer, mais elle se sentait très mal à l'aise. Elle baissa le ton.
"Ben il est mort. J'ai été réveillé c'te nuit et puis on est descendus, et puis et puis... On a appris, quoi. L'a sauté."

hrp: Mouhahaha Ailyn!

-Ha ouais… pas cool, répondit Hugo sans paraitre spécialement affecté par ce que venait de dire Leia. Tiens, t’as vu ce temps de chien ? J’espère qu’il va pas pleuvoir cette après-midi. Ce serait dommage qu’on ait sport à l’intérieur. C’est toujours pourrit quand c’est à l’intérieur.
A 14 heures, c’était au tour des CE2 d’avoir Education Sportive. En Cette matière, Leia pouvait enfin s’illustrer de manière positive mais en attendant, il allait falloir subir mademoiselle Pougon pendant tout un matin…

Amandine parut très intéressé par la discussion qui eu lieu entre Clafoutis et Sciprien. Clafoutis et Sciprien ? Tiens, tiens, rien que ça c’était intéressant ! Alors la rencontre d’hier n’était que le prélude à une nouvelle amitié ? Voil0 un ragot qui ne manquerait pas d’intéresser les foules ! Décidément, c’était la journée des nouvelles croustillantes ! Hélas, le temps de jouer les détectives touchait à sa fin car le moment d’entrer en classe allait arriver d’un instant à l’autre. Il allait falloir patienter deux heures avant la récréation.

La sonnerie de l’école mit un terme aux bavardages des élèves. Les rangs se formèrent, les profs apparurent et les enfants entrèrent rejoignirent leur salle de classe.

-Philippin, Zyl, Armand, par ici.
-Ailyn, par ici.

HRP : joli ton avatar Ailyn.

Mais que se passait-il donc à Pont-l’Espoir ? Quel était la cause de cette peur qui commençait à se répandre chez les enfants à la manière d’une épidémie ? L’imaginaire des pessimistes y voyait l’émissaire d’une menace sans nom s’avançant dans l’ombre. Mais, heureusement, tout le monde n’avait pas d’aussi sombres pensées. La peur pouvait fort bien être le fruit de quelques rumeurs savamment inventées puis colportées par une poignées de petits malins affectionnant les histoires d’horreurs. Ce ne serrait pas la première fois que ça arriverait. A chacun de se faire son oignon sur les événements, enfin, déjà fallait-il se sentir concerner. Ce n’était pas le cas pour une bonne moitié des élèves.
Toujours est-il que la nuit avait été cauchemardesque pour plusieurs gamins. Sciprien Courtet avait reçu la visite d’une ombre plus froide que la glace. Thomas Pignon avait découvert une affreuse et petite créature blanchâtre dans son lit. Imagination exacerbé ou cruelle réalité ? Leia Potier n’avait pas eu à se poser cette question car la cause de son réveil prématuré n’avait rien de surnaturel. Elle apprit qu’un accident avait eu lieu : un petit de son immeuble s’était défenestré. Clafoutis Falinord eu une nuit moins affreuse. Après un curieux rêve tout de même inquiétant, elle fut intriguée par des bruits venant du grenier de sa maison. Elle s’y était rendu et avait découvert un livre qui n’aurait pas dut s’y trouver. Il s’intitulait « Les contes du comte ». Le matin venu, elle apprit de la bouche de Sciprien que l’ouvrage avait été emprunté par un certain Henri. Comment Courtet le savait-il ? Qui était cet Henri ? Questions sans réponse, début d’énigme… affaire à suivre…
La matinée fut elle aussi placée sous le signe de l’étrange et du désagréable. Sans doute à cause des lourds nuages qui persistaient à masquer l’astre du jour, annonçant un orage qui ne venait pas, la tension fut particulièrement élevée. Elle provoqua pas mal d’animation chez les CE2. Leia, excédé par l’excessive sévérité de mademoiselle Pougon à son égard, eu la mauvaise idée de se « mutiner ». Cet acte l’envoya directement rendre visite au proviseur. Par chance, ce dernier, conscient de la rigidité de l’enseignante au chignon gris, préféra la pédagogie à la répression. La fillette s’en sortait bien, cette fois-ci tout du moins. Son père ne fut pas mis au courent et elle ne reçut qu’une ridicule punition, juste pour la forme. Mais une chose était certaine : elle avait grillé son joker. Elle ne pouvait plus se permettre le moindre faux pas face à Luise Pougon. Thomas, lui, eu droit à une seconde mésaventure. Perturbé par le conflit précédemment décrit, il alla se réfugier aux toilettes pour décompresser. Là, une chose noire et pâteuse chercha à sortir de la cuvette. L’enfant retourna en classe plus vite qu’il ne l’avait escompté. Mademoiselle Pougon décida de fermer les yeux sur cet incident, évitent ainsi d’avoir à s’en occuper. Combien d’année lui restait-elle avant la retraite ? Intérieurement, elle les compta plusieurs fois…
Ce ne fut que vers onze heures et demie que le ciel se décida enfin à se dégager. Le soleil de fin d’été illumina Pont-l’Espoir, chassant à la fois l’obscurité et les craintes. L’anormale tension fut bien vite relégué à l’état de vague souvenir, comme si elle n’avait jamais vraiment été ressentit. Mêmes les événements de la nuit parurent plus distants. Tout semblait être redevenu ordinaire à présent. Plus rien d’insolite ou d’instiguant ne se déroula. Inutile donc de s’attarder d’avantage sur cette fin de journée d’école semblable à tant d’autres.

Dix-sept heures, fin des cours. La stridente sonnerie retentit, accompagnée par le son plus harmonieux des cloches de l’église. La place du vieux Pont-l’Espoir s’anima tout d’un coup. Une bonne partie des élèves se dirigea à vive allure vers les bus, alors que l’autre prenait à pied ou à vélo la direction de leur maison. On fuyait presque l’établissement scolaire pour enfin pouvoir s’adonner aux loisirs, si toute fois les devoirs le permettaient. Madame Linard n’avait donné au CM1 que quelques bricoles presque insignifiantes. Evidement, il en allait autrement pour les pauvres CE2 qui se retrouvaient une fois de plus avec une montagne d’exercices à faire pour le lendemain. Certains avaient dit, une fois dans la cour de récréation, que la Pougon souriait au moment d’inscrire les devoirs sur le tableau.

Guillaume s’immobilisa à deux pas du portail. Il dit en revoir à quelques camarades de classe qui passaient devant lui, puis il se retourna. Pauline et Grégory ne tardèrent pas à le rejoindre. Alors, les trois CM1 se mirent à discuter.
-Vous voulez vraiment allez à la bibliothèque ? demanda Gregory avec assez peu d’enthousiasme.
-J’y suis obligé. J’ai deux livres à rendre, répondit Guillaume en montrant d’un geste son cartable.
-Ça fait déjà un moins que tu les as emprunté ?
-Heu… pas vraiment. C’est juste que je les ai finit et que…
-Et qu’il faut en emprunter d’autres ! poursuivit joyeusement Pauline qui était dans la même situation.
-Ha, j’vois.
Grégory croisa les bras. Il aurait bien du mal à faire changer d’avis ses copains. Franchement, comment pouvait-on passer autant de temps à lire ? Il ne comprenait pas. Pauline se mit à chercher du regard Eric, son frère, qui était en CM2. Elle devait le prévenir. Et puis, peut-être que lui-aussi voudrait venir. Guillaume, un peu ennoyé de laisser comme ça son meilleur ami, s’adressa de nouveau à lui.
-Et pour les devoirs, tu crois que tu va t’en sortir ?
-Ouais, y’a pas grand chose. Et J’pense avoir compris.
-Si vu veux, va avec nous à la bibliothèque et fais-les pendant qu’on cherche des livres. Je ne serais pas loin comme ça si tu as un souci.
Gregory haussa les épaules, indécis. Il n’était de toute façon pas obligé de se décider tout de suite. Il passait devant la bibliothèque pour rentrer chez lui.
L’attente se poursuivit. Eric n’allait sans doute plus tarder.

Guillaume Gombert, aimable petit géni de la CM1, ne prêtait pas foi aux curieuses histoires qui avaient circulé de bouches à oreilles ce matin. Il les avait trouvé un peu intrigantes, mais sans plus. Rien n’était venu troubler ses nuits, ni celles de ses copains. La seule chose un peu inquiétante qui avait attiré son attention était les lourds et sombres nuages. Mais cela ne semblait être qu’un simple caprice du temps. Pour l’heure, ce qui le préoccupait, c’était de vite remettre la main sur un roman digne de ce nom.

HRP : et bien c’est repartit ! Faites ce que bon vous semble dans la cour de récré. Si vous parlez à d’autres élèves (autre que ceux que vous contrôlez bien sûr), je répondrais. Sinon, c’est à vous d’interagir entre vous. Si vous voulez rentrez à votre maison/appartement, postez ici pour dire que vous partez, puis postez dans votre topic. Si vous voulez aller autre part, comme par exemple à la bibliothèque, postez ici pour dire que vous vous y rendez et je créerais le topic. Et si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à me contacter !

Enfin de l'air ! Sciprien avait les oreilles rougis à force de rester pencher sur sa feuille. Il n'avait alors qu'une envie : gouter à un air pur et respirable. Alors quand la sonnerie avait fini par retentir il avait négligemment posé ses feuilles sur le bureau de pougon et était sorti de la classe comme un zombi.

La journée avait été trés agité aujourd'hui et il n'avait plus qu'une envie : rentrer chez lui et dormir. Le monde pouvait bien s'écrouler, il s'occuperait de tout ça demain. Ses vieilles chaussures abimés qui trainait sur le goudron le menait lentement mais surement vers sa destination. Un grand portail bleu ou aylin l'attendait bien gentilment...

Clafoutis ? Elle l'attendait lui ? Mais oui il avait son livre ! Et elle voulait lui parler probablement ! Soudainement reveillé par la vision de la gamine et sans même réfléchir à ce qu'il faisait il s'élança en courant vers la petite fille !

H R.P : Bien l'expression "Frankenstein de petit copain".. Joli coup !

ah enfin !!!!
Le voilà qui arrivait !!!
Clafoutis sentit soudain l'étrange sentiment de solitude qu'elle ressentait la quitter. Scirprien s'arrêta devant elle, à bout de souffle, et elle lui sourit.

"Hum, je suppose que tu as eu affaire au monstre le plus détestable qui soit. J'espère que la Pougon ne s'est pas laissé pousser des tentacules, ça risque de lui donner un côté encore plus horrible."

Elle s'arrêta un instant et demanda doucement :

"Tu as le livre ? J'aimerai bien aller à la bibliothèque pour savoir qui l'a emprunté..."

Après plusieurs secondes d'hésitation, elle lança précipitamment en rougissant comme une pivoine :

"Tu veux venir avec moi ?"

HRP : Attention, mon personnage de Little fears, c'est Clafoutis, pas Ailyn

A peine clafoutis eu t-elle prononcé ces derniers mots que le coeur de sciprien se mit à battre la chamade. Il essaya d'ouvrir la bouche, hoqueta un peu puis parvint à sortir une vague réponse :

- J... JE... Ou... Oui je veux bien...

Il passai compulsivement la main dans ses cheveux en se mordant la lèvre comme à chaque fois que ça s'agitait dans sa petite tête. Puis le sourire de clafoutis le rassurant il reprit peu à peu contenance.

- J'ai quelques bouquins à rendre d'ailleurs...

Il essaya de pousser un soupir sans trop trembler.

- ...et j'ai besoin de prendre l'air après ma petite séance en prison !

Alors que l’attente d’Eric se poursuivait, Guillaume remarqua la présence de Clafoutis et de Sciprien non loin de lui. La première étant dans sa classe et le second étant mentionné dans les rumeurs du jour, le petit géni ne put s’empêcher de faire attention à leur discussion. Il entendit donc parler d’un livre et surtout d’une visite à la bibliothèque. C’est cela qui le fit s’avancer.
-Hé, Clafoutis et… heu… il y eu un petit instant de réflexion afin de retrouver le nom du « Frankenstein de petit copain »… Sciprien, vous allez à la bibliothèque ? Nous aussi. Autant y aller ensemble, si vous voulez.
Il ne fallait pas vraiment chercher une raison à cette proposition, Gonbert était spontané. Et puis, il avait entendu dire que Courtet était un peu solitaire. Raison de plus pour l’inviter.
-Faut juste attendre Eric qui…
-Arrive enfin ! poursuivit Pauline en désignant son frère qui était en train d’approcher au pas de course.
-Hé, c’est pas ma faute, c’est celle de mon cartable ! lança Eric pour parer à toute remarque sur son retard.
-Il a l’air de très bien aller ton cartable, retoqua Grégory avec une pointe de malice dans la voix.
-Les apparences sont souvent trompeuses, reprit Eric en s’immobilisant à coté du portail.
-On va à la bibliothèque, tu viens ? demanda Pauline.
-La bibliothèque ? Ha non merci, j’ai à faire à la maison sœurette !
-Quoi donc ?
-La curiosité est un vilain défaut. A plus !
Sur ce, Eric passa le portail et s’éloigna, l’air pressé. Guillaume le regarda partit quelques secondes puis il refit face à Clafoutis et Sciprien.
-On y va ?

HRP : Ailyn (ou Sciprien) si tu répond affirmativement à la question de Guillaume, tu peux dire que tout le groupe (c’est à dire : Guillaume, Pauline, Grégory, Sciprien et Clafoutis) quitte la cour de récré en direction de la bibliothèque. Je créerais ensuite un nouveau topic. Je précise (sans savoir si c’est utile) que la fiche de Guillaume se trouve dans le topic « Informations ». Si vous avez besoin d’infos sur lui, allez la regarder.

Clafoutis fut ravie de la réponse de Sciprien. Elle lui sourit dans un premier temps et celui-ci s'élargit lorsque Guillaume eut fait sa proposition.

Attrapant Scirprien qui paraissait hésitant, elle lança à la cantonade :

"Hé bien, allons-y !"

C'est tous ensemble qu'ils quittèrent les abords de la cours de récréation, heureux d'en finir enfin avec l'école qui n'avait manifestement pas été une partie de plaisir.
Ils partirent à pied à travers les rues de l'ancien Pont l'Espoir en direction de la bilbiothèque...