[Lieu] Un petit bois tout près de Luménis

[Kasumi]

L’elfe retrouva son air amusé et, tout en se relevant pour s’écarter de l’endroit où elle s’était installée, répondit de manière moins mystérieuse :

- Normalement, cette magie est à peine perceptible par le commun des mortels. Dans son état latent, elle est présente pour dissuader les promeneurs de dégrader ces lieux par leurs actions ou même leur simple présence si elle s’avérait gênante. Mais j’ai bien senti que dans votre cas, une apparition plus directe s’imposerait. Non pas que je craigne votre comportement, mais il est vrai que la magie est puissante en vous. Je l’ai sentie : sans cela, vous n’auriez pas perçu ma musique tantôt.

[Elarion Fir'hinen]

L'elfe sauvage resta un moment assis , puis se releva et s'appuya contre le tronc de l'arbre.

- La magie ne me semble pas offensive, elle semble au contraire aussi douce qu'un agneau...je ressent pourtant la magie offensive et aucune illusion n'est décelable...à moins qu'elle ne soit d'une puissance vraiment inouïe...divine même...d'où vient-elle ? Elle vous imprègne également, mais vous ne pouvez être aussi âgée, excepté si c'est un effet de cette magie...

[Kasumi]

L'occupante des lieux semblait peu à peu prendre goût à cette conversation et adopter une attitude un peu moins impénétrable. Elle répondit d'un ton assuré, avec la confiance d'un orateur maitrisant son sujet :

- La magie est une et indivisible mais elle peut prendre des formes diverses. Mettons que j'invoque pour un assoiffé une once d'eau fraîche et je le sauverai probablement de la déshydratation. Mais si je décide d'invoquer cette même quantité au sein de ses poumons, de son cœur ou de son cerveau et je le tuerai tout aussi sûrement. Elle peut se faire douce ou cruelle au gré des circonstances, tout comme moi. La magie est ancienne ici et j'ai toujours vécu ici parmi elle mais je refuse de vous révéler mon âge au cas où vous le demanderiez.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion ne put s'empécher de rire à la dernière réplique de l'étrange elfe.

- Vous savez, votre âge m'importe peu, je n'y accorde que très peu d'importance, je vous associait uniquement à ces bois, dont la magie est également présente en vous. Vous avez raison, la magie est bel et bien une et indivisible, mais son énergie varie selon l’énergie dont on l'empreigne...ici, il n'y a aucune on de d'énergie négative. Je ressens cependant une tension sous-jacente, ce lieu possède une conscience, il pense et agit, ou alors il est en connexion directe avec votre esprit et c'est vous qui le contrôlez, ce qui est peu commun mais pas impossible...

[Kasumi]

Son interlocutrice adopta soudain un ton plus sérieux :

- Vos hypothèses sont intéressantes et relativement originales si je m'en fie aux avis généralement exprimés en ce qui concernent ces lieux. Mais tenez-vous vraiment à percer le mystère qui les entourent ? Une grande partie de leur charme et même de leur magie provient du mystère qui les entourent. Les hommes viennent ici avec leurs propres magie, née de leurs expériences et de leur imagination. Que leur resterait-il si on les en dépouillaient ? Un monde sans espoir ?

[Elarion Fir'hinen]

Elarion redevint sérieux à son tour

- Certes, tout mystère ne doit pas être élucidé. Pour ma part je me satisferai de ce que m'apportent mes investigations et vous promet de ne point altérer par d'éventuelles expériences ce lieu magique. La vocation de mage m'a de toute façon quittée il y a de cela bien longtemps, je connais suffisamment la magie pour ne plus avoir autant de curiosité que ces mages avides de pouvoir, je préfère utiliser ma magie à combattre le mal plutôt que de l'accumuler pour mon propre pouvoir.
L'elfe parut pensif.
- Cela dit, reprit-il, je ne pense pas que l'espoir naisse de la magie, mais plutôt de la volonté propre à chacun d'entre nous. Un soldat peut avoir, au cœur de la bataille, l'espoir de mettre ses ennemis hors d'état de nuire, après avoir été encouragé par son général. Une mère peut espérer un avenir pour ses enfant tout en les voyant grandir...la magie influence peu leurs illusions et leurs espoirs, il ne s'agit que de leur volonté, bon vouloir des dieux qui les protègent et des évènements qui régissent leur vie. Avez vous déjà conversé avec un dragon ? de tels êtres sont d'une telle puissance...la magie n'apporte guère d'espoir à ceux qui sont amenés à les combattre...

[Kasumi]

L'elfe inclina la tête de côté comme pour souligner son approbation des opinions de son invité. Dans ce moment, son masque de jeune elfe des bois céda un peu face à l'impression de sagesse sous-tendu dans son regard. Elle reprit d'une voix claire :

- Cela faisait longtemps que je n'avais plus eu de conversation aussi prolongée avec un être mortel. Vous devez avoir faim ou sommeil peut être, non ?

Comme si un charme se rompait tout à coup, Elarion se rendit compte que plusieurs heures avaient passées depuis le début de sa conversation avec l'elfe. Il avait pourtant jusque là eu l'impression que seules quelques minutes à peine s'étaient écoulées.

[Elarion Fir'hinen]

L'elfe sauvage observa le ciel crépusculaire, dans lequel quelques étoiles pointaient leurs pâles rayons lumineux. Les nuages semblaient comme embrasés pas le soleil. Elarion s'étira, puis s'inclina devant la gardienne des bois.

- Un repas et un peu de sommeil m’apporteront certes quelque réconfort après ce voyage long et éprouvant, mon cheval et mes vivres sont plus loin, à de l'orée de la forêt. Puis-je demeurer dans ces bois jusqu'au matin noble dame ?

Elarion resta positionné tout son poids posé sur sa jambe gauche, ses sens en éveil. De la magie était à l’œuvre plus loin...

[Kasumi]

Avec un sourire détendu presqu'affectueux, la jeune femme acquiesça à la requête du paladin :

- Vous pouvez demeurer ici tant que vous voulez mais je vous renouvelle ma recommandation de ne pas faire de feu pour votre repas. Si vous avez besoin d'eau fraiche, il y a un ruisseau à deux minutes dans cette direction. N'hésitez pas à vous servir !

Cette déclaration avait tout l'air d'un au revoir et l'elfe était déjà debout, prête à s'effacer sauf si Elarion avait encore des questions.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion se releva prestement et lissa sa cape.

- J'étais ravi de vous rencontrer, cette conversation m'a plu et m'a apporté beaucoup, cependant, je reviendrai sans doute, j'ai voyez vous du mal à séjourner longtemps en ville. Je ne doute pas que vous me trouverez si je vous cherche, mais je ne peux tout de même m’empêcher de vous demander si je puis vous retrouver en un lieu physique précis ?

Elarion resta statique, attendant la réponse évidente qui allait suivre.

[Kasumi]

Un nouveau sourire se dessina sur les lèvres de Milva à cette déclaration :

- Tant que vous garderez ces prédispositions, vous serez le bienvenu ici. Appelez-moi n'importe où dans ces bois et je vous apparaitrai. Enfin, si je ne suis pas occupée ailleurs bien entendu.

Un instant d'hésitation plus tard, elle reprit d'un ton un peu gêné :

- Si vous revenez, vous serait-il possible de me ramener un petit quelque chose de la ville ? Une boutique s'est ouverte récemment et j'aurais aimé goûter à ses créations. Je crois qu'on appelle ça une confiserie.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion sourit à son tour, cette requête ne lui posait aucun problème.

- Je le ferai, cela ne me pose guère de problème. Cependant, connaitriez-vous le nom de cette...confiserie ? Je pourrai la trouver plus facilement si je connais son nom...dans le cas contraire, je me débrouillerai, rassurez-vous ! Je reviendrai d'ici la semaine prochaine avec ce quelque chose...je n'ai jamais entendu parler de confiserie, s'agit-il d'une boutique de gnome ? Ils inventent sans cesse d'étranges aliments ou objets...

[Kasumi]

Le visage de l'elfe s'éclaira et elle arbora une mine réjouie, animée par une joie presqu'enfantine. Son ton était convaincu quand elle répondit :

- Malheureusement je n'ai pas ces informations mais je sais que la boutique est unique en son genre. Vous n'aurez aucun mal à la trouver : je suis sûr que tout le monde en parle à Luménis. Après tout, ce n'est pas une ville si grande.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion fut ravi par la joie qu'il avait procurée à la gardienne des bois, et haussa les épaules

- Je ferai de mon mieux. Je n'ai pas encore vu Luménis, je ne sais donc pas si elle est grande ou non, mais je trouverai, c'est certain, si c'est la seule boutique de ce genre, une journée me suffira. Puis-je vous demander, avant que nous nous quittions, si vous savez quel quartier recèle une auberge digne de fréquentation ?

[Kasumi]

Milva admit avec un brin de peine qu'elle ne connaissait pas les auberges de la ville mais qu'on lui en indiquerait probablement sur place. Elle ajouta qu'on ferait certainement bon accueil à un paladin dans une ville dédiée à Lathandre et que nombreux se feraient un plaisir de lui servir de guide.

[Elarion Fir'hinen]

Elarion remercia Milva, et prit congé, après s’être incliné. Il redescendit la petite pente, et alla chercher son cheval. Suivant les indications de l'étrange gardienne, Elarion partit vers l'est, jusqu'à atteindre un petit ruisseau, qui scintillait dans la lumière du crépuscule. L'elfe sauvage s'assit non loin, sous un large et antique saule et mangea un peu, avant de se coucher.

[Kasumi]

La nuit du paladin se déroula sans incident. Le calme presque surnaturel des bois et la douce chaleur de la végétation contribuèrent à ce que le sommeil gagne rapidement Elarion. Celui-ci se réveilla de bon matin, reposé et de bonne humeur devant la journée ensoleillée qui s'annonçait par les premiers rayons filtrant dans la canopée.

[Elarion Fir'hinen]

Quittant les bois, Elarion ne put s’empêcher de jeter un regard derrière lui, dans l'espoir d’apercevoir une dernière fois l'étrange gardienne des lieux. Engageant son cheval sur le sentier de terre, le paladin reprit sa route, cavalier solitaire dans la brume matinale...

Le bois laissa bientôt place à une plaine verdoyante, ou galopaient au loin quelques chevaux. Quelques cabanes rompaient la lassitude des plaines, mais peu d'arbres vivaient dans ces plaines.

Au détour d'une colline elle apparut, belle et fière, sur fond de mer et de ciel bleu. Elle évoqua au paladin un pâle joyau nain taillé, reposant au fond d'une mare d'eau scintillante. Le cheval d'Elarion piaffa, l'elfe sauvage resserra sa cape blanche autour de lui, et continua à avancer, vers l'entrée de la ville et le poste de garde...

[Kasumi]

Alors qu'ils s'éloignaient des murs tout en s'approchant un peu plus de la côte, Dotha désigna à son compagnon un petit bois situé à proximité de la route principale :

- Cela vous dirait-il de faire une petite pause dans ces bois, Alchem ?

[Alchem]

Le premier coup d’œil qu’Alchem jeta au bois, ce fut pour l’évaluer. Un réflexe qui, ici, n’avait guère de fiabilité. Il ne connaissait pas assez la surface pour avoir une idée des endroits dangereux. Néanmoins, cet endroit avait l’air fort charmant. Et il était à proximité d’une grande cité. Pas besoin d’être un spécialiste de la surface pour deviner qu’il n’allait pas cacher une horde de liches impies.
« Pourquoi pas. »
Atténuer sa méfiance à l’intérieur des murs n’était déjà pas facile, alors à l’extérieur... Il devait quand même essayer, se contenter d’une simple prudence, sans quoi Dotha allait finir par remarquer son comportement. Il ne doutait pas qu’elle l’observait. Il faisait beau, le décor était fabuleux pour un être des profondeurs, il allait en profiter.

[Kasumi]

Avec la chaleur qui régnait même en ce début de matinée, l'ombre du bosquet fut bienvenue surtout pour quelqu'un d'encore aussi peu habitué au soleil que l'était Alchem. Sans doute d'ailleurs fallait-il y voir une attention de sa guide à son égard. A moins tout simplement que le décor tranquille et bucolique dans lequel elle le mena en soit la seule cause. La vie semblait foisonnante dans ce petit bois et - curieusement - les traces d'occupation humaine étaient proportionnellement rares. Petits rongeurs, fougères, fruits des bois et arbres imposants semblaient donc se partager l'espace en une symbiose harmonique étonnante.

- Y a-t-il des lieux qui ressemblent à ceci en Outreterre ? Des lieux paisibles où les gens viennent parfois se détendre ?

[Alchem]

« En Outreterre, le calme règne généralement en maître. Cependant, il est trompeur. Un instant, tout va bien, l’instant d’après c’est l’horreur, la mort s’abat et puis, le calme revient, comme si rien ne s’était passé. Mais oui, malgré ça, il existe des coins vraiment tranquille. Le lac dont je vous ai parlé, hier, en fait partie. La fée veille sur lui, le préserve de la corruption. Bien sûr, l’aspect de ce genre de lieux est sans commune comparaison avec ce bois, mais... mais l’atmosphère pourrait s’y apparenter. Ce n’est en soi pas étonnant. La nature est partout. Elle a juste différent visage. »
Alchem, alors qu’il parlait, ne se privait pas du spectacle. Du fait même qu’il demeure attentif, par mesure de prudence, il était particulièrement sensible aux atmosphères. Au fond de lui, il se sentait un peu troublé, un peu grisé. Ici, il était à la fois déracinée, coupée de son élément natale, la pierre, mais également fasciné. Il devait entrer dans l’un de ces rêves que les svirfnebelins pouvaient à peine imaginer lorsqu’ils songeaient à leurs cousins de la surface.

[Kasumi]

Alors qu'il était en partie plongé dans ses pensées, le svirfneblin ressentit un petit choc sur le haut de la tête, comme si un petit objet l'avait heurté. Quand il leva la tête, un mouvement attira son regard mais fut bien trop rapide pour qu'il ne distingue plus qu'une petite tâche rousse disparaissant entre deux grosses branches.

Dotha à côté de lui, se pencha pour ramasser l'objet du délit, un petit gland qu'elle lui tendit, hilare.

- On dirait que les écureuils ont cherché à vous faire un petit cadeau de bienvenu !

[Alchem]

« Fichtre, des écureuils lanceurs de noisettes. Le bois est dangereux, déclara Alchem, mi amusé, mi intrigué. J’espère que je ne vais pas me faire attaquer par les lapins. »
Instinctivement, il avait été sur le point de dégainer une dague. Il s’en abstint. La réaction aurait été excessive, pour ne pas dire totalement ridicule. L’animal avait dû faire une maladresse, voilà tout.
« En tout cas, cet endroit est superbe. »

[Kasumi]

L'écureuil réapparut sur ces entrefaites et se dressa sur ses pattes arrières, les observant avec insistance. Ou plutôt observant le gland que Dotha tenait toujours dans sa main. Ses yeux étaient inexpressifs, bien entendu, mais il semblait tout de même quelque peu indigné. Comme si les gnomes lui avaient volé son casse-croute !

[Alchem]

« Etrange créature. Les écureuils sont-ils coutumier de ce genre de comportement ? Peut-être devrions nous lui redonner son gland. Passez-le moi, je vais le lui lancer. »
Et vlan, en plein dans la face de l’animal ! Non, bien sûr, Alchem ne se livra pas à un tel acte, d’autant plus qu’il était conscient qu’un événement anodin pouvait cacher quelque chose qui l’était beaucoup moins. Peut-être y avait-il une fée dans le coin qui veillait sur ce bois, comme il y en avait une qui veillait sur le lac souterrain. Le gnome allait donc s’appliquer à envoyer le petit objet là où il pouvait pour qu’il y reste et que l’écureuil n’ait plus qu’à s’en emparer. Puis, il serait temps de reprendre la marche.

[Kasumi]

HRP : presque méchant, va !

Le svirfneblin était très habile comme le démontra une fois de plus son lancer tout en finesse qui fit atterrir le précieux gland entre le tronc et la base d’une grosse branche du chêne sur lequel patientait l’animal. Ce dernier – après une seconde d’hésitation – bondit, sauta, se réceptionna, captura l’objet et disparut avec lui entre ses pattes en un éclair. Quelques secondes à peine plus tard, il réapparaissait sur une branche un peu plus haute et grignotait son trésor tout en regardant les deux gnomes.

Dotha resta quelques instants à observer l’écureuil comme si elle n’en revenait pas avant d’emboîter le pas à son cousin des profondeurs. Ils marchèrent une demi-heure sous les frondaisons avant de quitter l’abri du petit bois et de retrouver la route côtière serpentant au gré des falaises. Cinq ou six mètres plus bas, une courte plage de galets séparait le bas des falaises des premières vagues.

- Je connais un petit chemin qui nous permettra de descendre un peu plus loin : en plus, il y aura du sable fin plutôt que ces galets !

[Alchem]

« Très bien, allons-y. »
Tout en disant cela, Alchem avait le regard rivé sur la mer. Cette vision n’était plus si nouvelle que cela, mais elle faisait toujours son petit effet. Et elle le ferait encore longtemps. Sans doute pour marquer une frontière avec l’horreur de la guerre, le gnome savait apprécier la nature. Le lac souterrain, il en connaissait chaque recoin et il l’appréciait malgré tout. Des centaines d’heures, il l’avait admiré. La contemplation l’aidait à faire le vide, à se sentir bien. Alors cette mer sous le soleil, il la prenait à sa juste valeur.

[Kasumi]

Moins de trente minutes plus tard, alors que le soleil commençait à chauffer plus nettement, les galets de la plage en contrebas cédèrent la place à du sable un peu brut et à des rochers émergeant ici et là. C'est le moment que choisit Dotha pour attirer son invité plus près du bord où se dessinait un sentier un peu raide mais qui ne faisaient pas plus de cinq mètres de dénivelé : rien de bien dangereux pour un svirfneblin aussi agile qu'Alchem. Ce fut néanmoins la mystriste qui s'engagea la première avec confiance, quasiment en courant.
Une fois le sable atteint, elle se tourna fièrement vers son compagnon pour lui faire signe de la suivre près de la limite entre vagues et sable mouillé.

- Je vous conseille de retirer vos bottes : nous allons devoir nous mouiller un peu pour que je vous montre un endroit un peu secret ! Il n'est accessible qu'à marée basse alors nous avons de la chance !

De la chance ou de la prévoyance, plus probablement.

[Alchem]

« Un endroit un peu secret ? J’ai hâte de voir ça, car celui-ci est déjà très bien. »
Alchem se déchaussa. D’une main, il attrapa ses vieilles chaussures, alors que de l’autre il tenait le panier. Le soleil commençait à cogner dur sur son crâne chauve. Il perçut sous ses pieds nus le sable mouiller. Presque une découverte. Le sable, dans les profondeurs, était quasi inexistant. Dalius s’était juché sur l’épaule de son maître, tout joyeux.