[Calimshan][Quête : Le voyage de l'Ombre]Monastère de la Lune Noire
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Umbre marchait toujours, lorsque quelque chose craqua sous ses pas. Un ossement, une côte, en petits morceaux ternes et cassés éparpillés sur le sol qui, à en juger par sa consistance, avait dû être soigneusement remué et tassé. Quelqu'un avait enterré ici un corps, visiblement. Une épitaphe sommaire avait même été dessinée dans la terre meuble, comme si personne n'avait jamais pensé que les pas de voyageurs viendraient l'effacer. Et de fait, elle était en suffisamment bon état pour qu'Umbre puisse la déchiffrer en partie.
"Ci-gît un fou, dans les bras de sa mère. Ne vous retournez pas, et craignez ce que vous pensez connaî-"
La suite du message était illisible. Soit quelqu'un l'avait effacée, que ce soit par mégarde ou intentionnellement, soit son auteur n'avait pas eu le temps de l'achever.
Devant lui, le couloir s'élargissait et montait, sans gagner en lumière pour autant. S'il n'avait pas eu sa vision nocturne, il n'aurait jamais pu déchiffrer l'étrange mot du fossoyeur anonyme sur la tombe du non moins anonyme défunt. Ou était-ce bien un mort qu'il y avait d'enterré ici ?
"Ci-gît un fou, dans les bras de sa mère. Ne vous retournez pas, et craignez ce que vous pensez connaî-"
La suite du message était illisible. Soit quelqu'un l'avait effacée, que ce soit par mégarde ou intentionnellement, soit son auteur n'avait pas eu le temps de l'achever.
Devant lui, le couloir s'élargissait et montait, sans gagner en lumière pour autant. S'il n'avait pas eu sa vision nocturne, il n'aurait jamais pu déchiffrer l'étrange mot du fossoyeur anonyme sur la tombe du non moins anonyme défunt. Ou était-ce bien un mort qu'il y avait d'enterré ici ?
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Umbre lu et relu le message, puis il fit un tour d'horizon des lieux mais le tunnel semblait toujour aussi désert. En Ombreterre la mort était partout, donc ici ou ailleur le maessage n'était peut être qu'un simple avertissement de la part d'imbéciles qui étaient venus se perdre en ces lieux. Son ombre semblait continuer dans le tunnel après une courte pause au niveau de l'inscription. Umbre fit quelques pas puis il se décida à marcher plus discretement. Après tout, on n'était jamais trop prudent dans ces tunnels...
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Au fur et à mesure de sa progression, Umbre pouvait apercevoir plusieurs autres de ces fragments ivoirins et brisés, traînant sur le sol. C'était subtil, et un œil moins exercé que celui d'un moine aurait pu les prendre pour des petites pierres pointues, mais ils étaient trop friables, trop clairs, et, bien, trop en forme de côtes pour certains. Il se trouvait peut-être dans un ancien cimetière -il y avait des elfes noirs dans la région, et, il l'avait vu, des duergars, mais la sobriété de la chose était déconcertante, autant que son emplacement en plein milieu du couloir. On avait simplement enterré des corps ici, et tracé à même le sol leurs épitaphes effacées par le temps et l'humidité. Peut-être se trouvait-il également sur un lieu de sacrifice ? Dans ce cas, les squelettes pouvaient tout aussi bien être animaux.
L'endroit lui donnait des frissons, sans qu'il ne comprenne exactement pourquoi. Un éclat brillant au sol attira son regard. Il y avait quelque chose d'autre d'enterré avec les os paisibles. Un petit morceau de lame dépassait du sol, tellement subtilement qu'il avait failli ne pas l'apercevoir. C'était, probablement, l'extrémité d'une arme enfouie avec les corps, mais en l'état il n'était pas évident de dire de quoi il aurait pu s'agir sans la déterrer.
Devant lui, le couloir s'étendait et s'élargissait. Il paraissait presque être parvenu à son bout, et rencontrerait probablement bientôt une caverne, et peut-être de nouveaux embranchements.
L'endroit lui donnait des frissons, sans qu'il ne comprenne exactement pourquoi. Un éclat brillant au sol attira son regard. Il y avait quelque chose d'autre d'enterré avec les os paisibles. Un petit morceau de lame dépassait du sol, tellement subtilement qu'il avait failli ne pas l'apercevoir. C'était, probablement, l'extrémité d'une arme enfouie avec les corps, mais en l'état il n'était pas évident de dire de quoi il aurait pu s'agir sans la déterrer.
Devant lui, le couloir s'étendait et s'élargissait. Il paraissait presque être parvenu à son bout, et rencontrerait probablement bientôt une caverne, et peut-être de nouveaux embranchements.
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L'endroit était inquiétant, trés inquiétant même, mais l'épreuve était ainsi faite... Umbre se dirigea vers le bout de lame qui sortait du sol. L'arme était peut être magique...Après une courte hésitation et un coup d'oeil autour de lui, il se décida à jeter un sort pour vérifier si il ne risquait pas une mauvaise surprise.
Jette un sort>Détection des morts-vivants
HRP: Merci o grande meujeute, *prépare un gros chèque pour Zyl*
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L'énergie magique du sort se dissipa sans qu'Umbre ne perçoive la présence d'aucun mort-vivant. Il y avait en revanche quelque chose d'anormal dans l'air. Quelque chose d'ancien, qui n'était pas mort, mais qui donnait une impression de fausseté et de malaise. Et pourtant, Umbre était seul, il en était certain. Mais le lieu n'était pas agréable, même pour un moine et même pour un tieffelin.
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Umbre ignorait ce qui était dans l'air mais ça l'inquiétait. Il déterrat l'arme rapidement et la pris en main pour regarder son origine, sa qualité et son tranchant et regarda si elle possédait des signes particuliers.
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La surprise manqua de lui faire lâcher l'arme. Il connaissait cette arme : sa courte lame à tranchant unique, très légèrement courbe, son métal sombre, sa poignée noire simplement ornée d'un très léger cercle violacé presque effacé...
Il avait entre les mains le jumeau de son wakizashi, plus abîmé mais de facture identique, la meilleure volonté du monde n'en permettrait jamais d'en douter. Il y avait ici une arme de Shar, une lame oubliée -par qui ?- dans sa tombe qui n'avait attendu que son réveil pour faire de nouveau frissonner les vivants. Le sentiment de malaise parut s'agrandir et gonfler. Umbre crut entendre un rire cristallin, mais d'où il provenait, ou même s'il était réel, il n'aurait pas pu le dire.
Et avec le sabre, il le voyait à présent, avait été déterré ce qui ne pouvais plus laisser de doutes sur la nature des corps qu'on avait inhumés ici : une main squelettique, bien humaine, aux phalanges brunies et sur le point de se détacher les unes des autres reposait tranquillement au fond du trou qu'il avait creusé, refermée sur du vide et encroûtée de terre.
Il avait entre les mains le jumeau de son wakizashi, plus abîmé mais de facture identique, la meilleure volonté du monde n'en permettrait jamais d'en douter. Il y avait ici une arme de Shar, une lame oubliée -par qui ?- dans sa tombe qui n'avait attendu que son réveil pour faire de nouveau frissonner les vivants. Le sentiment de malaise parut s'agrandir et gonfler. Umbre crut entendre un rire cristallin, mais d'où il provenait, ou même s'il était réel, il n'aurait pas pu le dire.
Et avec le sabre, il le voyait à présent, avait été déterré ce qui ne pouvais plus laisser de doutes sur la nature des corps qu'on avait inhumés ici : une main squelettique, bien humaine, aux phalanges brunies et sur le point de se détacher les unes des autres reposait tranquillement au fond du trou qu'il avait creusé, refermée sur du vide et encroûtée de terre.
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Un autre disciple, mais qui n'avait pas réussi l'épreuve. C'était bien la preuve que les faibles n'avaient pas leurs place au service de Shar. Umbre fit une bénédicité simple sur le cadavre tout en scrutant les ténèbres autour de lui. Même si l'apprenti était mort, il avait eu suffisament d'intelligence pour servir Shar, ou du moins essayer. Son ombre recouvrit le corps tel un linceul puis partit doucement vers la suite du tunnel. Umbre grava le cercle Sharite sur la paroi la plus proche et suivit son ombre. Il entendait parfois des rires étranges et des sons inquiétants, mais à chaque fois qu'il regardait seul l'obscurité était présente. Le lieu devait être maudit ou hanté mais il n'avait détecté aucun mort-vivants...pour l'instant. De tout manière sa nature lui faisait préférer ce genre d'endroit à celui d'un lieu saint de Séluné ou d'une autre divinités imbéciles.
hrp: raaaaaaaaaah ca fait du bien, merci o grande mj
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Il avait pu compter une douzaine de tombes en arrivant jusqu'à celle du novice au wakizashi. Elles abritaient toutes probablement des humanoïdes, mais quand à connaître l'identité des autres, ça serait difficile. Umbre pouvait simplement savoir qu'un autre novice était venu ici, et y avait péri -ou y avait été tué-, et que quelqu'un avait eu suffisamment de considération pour son corps pour daigner lui offrir une tombe. De considération ou autre chose ? Aussi doués les moines étaient-ils, ils ne s'enterraient pas tout seuls.
Cette fois, ce fut un gloussement bien réel qui se fit entendre, aigu et féminin. Il provenait de derrière Umbre, à peut être cinq ou six mètres. Accompagné d'applaudissements lents et rythmées, légers et réguliers comme des gouttes d'eau formant une stalactite. De bruits de pas, point. Il n'y avait que ce rire, qui paradoxalement était aussi agaçant que doux, aussi étrange que naturel, et effrayant autant que chaleureux, et ces claquements de main qui l'accompagnaient comme s'il s'était agi d'une mélodie.
HRP: Ne me remercie pas trop vite.
Cette fois, ce fut un gloussement bien réel qui se fit entendre, aigu et féminin. Il provenait de derrière Umbre, à peut être cinq ou six mètres. Accompagné d'applaudissements lents et rythmées, légers et réguliers comme des gouttes d'eau formant une stalactite. De bruits de pas, point. Il n'y avait que ce rire, qui paradoxalement était aussi agaçant que doux, aussi étrange que naturel, et effrayant autant que chaleureux, et ces claquements de main qui l'accompagnaient comme s'il s'était agi d'une mélodie.
HRP: Ne me remercie pas trop vite.
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Umbre stopa et se retourna lentement. Pour l'instant il ne voyait pas ce qui approchait malgré sa vision de tiefflin/elfique. Son ombre était revenus rapidement à lui et semblait onduler de manière encore plus étrange que d'habitude. Avant d'envisager la fuite il fallait savoir à quoi il avait à faire.
"Qui es tu, toi qui semble aimer les ombres? Ou les sortilèges d'invisibilités...?"
Umbre attendit la réponse, enfin si il y en avait une... mais il s'attendait à tout, surtout vu le cimetière.
"Qui es tu, toi qui semble aimer les ombres? Ou les sortilèges d'invisibilités...?"
Umbre attendit la réponse, enfin si il y en avait une... mais il s'attendait à tout, surtout vu le cimetière.
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Puis il aperçut la silhouette -une silhouette féminine, vêtue d'une robe, qui marchait sur le sol de ses pieds nus et pâles, sans plus de bruit que les ténèbres desquelles elle émergeait. Il l'avait déjà vue -la femme de son rêve éveillé. Elle claquait des mains lent, la tête légèrement penchée sur le côté, un sourire sur ses lèvres minces. Elle l'applaudissait d'un air moqueur.
"Enfant. Sais-tu ce que tu viens de faire ? Savais-tu les écrits sur sa tombe ? Non, bien sûr. "Ne te retourne pas", voilà les écrits sur sa tombe, moi je les sais. Oh, tu ne vas pas mourir. Mais tu vas sûrement passer quelques minutes à discuter avec une vieille femme, non ? Peux-tu m'accorder cela, *Umbre* ?"
Elle fit claquer sa langue à la prononciation du nom du moine. Il ne le lui avait pas donné, mais elle le connaissait.
" ou continueras-tu ton chemin solitaire ?"
Elle s'était rapproché de lui jusqu'à lui faire face. Elle ne souriait plus, mais avait l'air paisible, les paupières à demi-closes comme si elle somnolait. Elle était menue dans sa robe noire, avec des mains fines et un visage presque translucide, mais il se dégageait d'elle une impression de puissance presque palpable. Elle passa sa main devant le visage d'Umbre, et le tieffelin se rendit soudainement compte que les yeux vitreux de l'elfe n'y voyaient probablement pas grand-chose. Elle était sans âge véritable, un mélange de traits jeunes et vieux. Mais c'était une elfe, et ils vieillissaient d'une manière différente des autres races. Ou peut-être n'était-elle pas ce dont elle avait l'air ?
"Enfant. Sais-tu ce que tu viens de faire ? Savais-tu les écrits sur sa tombe ? Non, bien sûr. "Ne te retourne pas", voilà les écrits sur sa tombe, moi je les sais. Oh, tu ne vas pas mourir. Mais tu vas sûrement passer quelques minutes à discuter avec une vieille femme, non ? Peux-tu m'accorder cela, *Umbre* ?"
Elle fit claquer sa langue à la prononciation du nom du moine. Il ne le lui avait pas donné, mais elle le connaissait.
" ou continueras-tu ton chemin solitaire ?"
Elle s'était rapproché de lui jusqu'à lui faire face. Elle ne souriait plus, mais avait l'air paisible, les paupières à demi-closes comme si elle somnolait. Elle était menue dans sa robe noire, avec des mains fines et un visage presque translucide, mais il se dégageait d'elle une impression de puissance presque palpable. Elle passa sa main devant le visage d'Umbre, et le tieffelin se rendit soudainement compte que les yeux vitreux de l'elfe n'y voyaient probablement pas grand-chose. Elle était sans âge véritable, un mélange de traits jeunes et vieux. Mais c'était une elfe, et ils vieillissaient d'une manière différente des autres races. Ou peut-être n'était-elle pas ce dont elle avait l'air ?
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"En servant Shar je ne connais pas la solitude. Que puis je faire pour vous?"
Umbre fit semblant de se détendre mais il ne savait pas trop à quoi s'attendre. Si l'elfe avait survécu en Ombre-terre, c'est qu'elle avait de la ressource, bien plus qu'au premier regard. Le fait qu'elle se déplace si discrètement n'y etait peut être pas étranger aussi. Elle lui rappelait confusement la femme du rêve, mais il n'en était pas totallement sûr...
Son ombre prit une forme féminine et mîma une discussion solitaire.
Umbre fit semblant de se détendre mais il ne savait pas trop à quoi s'attendre. Si l'elfe avait survécu en Ombre-terre, c'est qu'elle avait de la ressource, bien plus qu'au premier regard. Le fait qu'elle se déplace si discrètement n'y etait peut être pas étranger aussi. Elle lui rappelait confusement la femme du rêve, mais il n'en était pas totallement sûr...
Son ombre prit une forme féminine et mîma une discussion solitaire.
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"Serviable. C'est bien. Ou l'est-ce pour un des tiens ? Tu pourrais, voyons... Porter mon fagot de bois imaginaire jusqu'à chez moi ? Ou plutôt répondre à mes questions, peut-être, mon enfant. Je crois que nous servons la même. Mais dis-moi plutôt, enfant, enfant dis-moi, à qui crois-tu qu'appartenait cette lame que tu as déterrée ? Tu as, si je ne me trompe, sa sœur jumelle. Que penses-tu qu'il soit arrivé à son propriétaire ?"
Elle leva les yeux vers lui et sourit de nouveau. Elle avait une manière déconcertante de poser des questions. Elle aurait pu passer pour folle, pourtant un petit quelque chose disait à Umbre qu'elle ne l'était pas.
"A quoi penses-tu ? Penses-tu seulement, ou ne désires-tu que sortir de cet endroit au plus vite et revenir chez les tiens la tête arrogante pour aller clamer ce que tu auras gagné par ta survivance ?"
Elle se mit à marcher, invitant d'un geste de la main Umbre à la suivre. Elle avait un pas vif et silencieux, digne d'une jeune femme dans la force de l'âge, et ne se laisserait sûrement pas dépasser et distancer. Et apparemment, marcher dans la terre pierreuse sans chaussures ne la gênait pas non plus.
Elle leva les yeux vers lui et sourit de nouveau. Elle avait une manière déconcertante de poser des questions. Elle aurait pu passer pour folle, pourtant un petit quelque chose disait à Umbre qu'elle ne l'était pas.
"A quoi penses-tu ? Penses-tu seulement, ou ne désires-tu que sortir de cet endroit au plus vite et revenir chez les tiens la tête arrogante pour aller clamer ce que tu auras gagné par ta survivance ?"
Elle se mit à marcher, invitant d'un geste de la main Umbre à la suivre. Elle avait un pas vif et silencieux, digne d'une jeune femme dans la force de l'âge, et ne se laisserait sûrement pas dépasser et distancer. Et apparemment, marcher dans la terre pierreuse sans chaussures ne la gênait pas non plus.
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"Je pense que l'épreuve n'est pas gagné. Je pense, du moins j'espère que Shar a des projets pour moi, mais je ne saurais dire lesquels. Je pense que vous êtes plus que vous ne paraissez, et que vous en savez peut être plus que moi. Je pense que je serais fière d'être au service de Shar comme moine de la Lune Noire et non plus comme novice. Je pense que la lame que j'ai déterrée appartenait à un novice qui n'a pas réussi l'épreuve. Je pense que le propriétaire de cette lame est mort car il n'a pas compris l'épreuve. Je pense que l'épreuve est bien plus que survivre."
Tout en parlant Umbre suivit l'elfe dans les tunnels.
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"Bravo."
Fit-elle, esquissant de nouveau son sourire moqueur.
"Te rends-tu compte, enfant, que tu en es rendu à parler avec une vieille folle que tu ne connais pas, à la suivre dans des tunnels que tu ne connais pas ? Pourquoi ?"
Elle s'arrêta soudainement, se retourna et se planta en face de lui, les mains sur les hanches.
"Pourquoi ne m'as-tu pas tuée comme tu aurais tué ces nains s'ils avaient été moins nombreux ? Je t'observe, je t'ai dit."
Il était légitime de se demander comment elle pouvait observer avec des yeux aussi abîmés. En plus de les avoir couverts d'un voile vitreux qui leur donnait l'apparence de billes d'ivoire grisâtre, elle ne semblait pas daigner cligner des paupières, ce qui donnait à son absence de regard un côté perturbant, à la fois vague et fixe, difficilement descriptible.
"Est-ce-que tu crois que je suis ta déesse ?"
Elle rit.
"Ou un signe ? Est-ce pour cela, mon enfant ?"
Fit-elle, esquissant de nouveau son sourire moqueur.
"Te rends-tu compte, enfant, que tu en es rendu à parler avec une vieille folle que tu ne connais pas, à la suivre dans des tunnels que tu ne connais pas ? Pourquoi ?"
Elle s'arrêta soudainement, se retourna et se planta en face de lui, les mains sur les hanches.
"Pourquoi ne m'as-tu pas tuée comme tu aurais tué ces nains s'ils avaient été moins nombreux ? Je t'observe, je t'ai dit."
Il était légitime de se demander comment elle pouvait observer avec des yeux aussi abîmés. En plus de les avoir couverts d'un voile vitreux qui leur donnait l'apparence de billes d'ivoire grisâtre, elle ne semblait pas daigner cligner des paupières, ce qui donnait à son absence de regard un côté perturbant, à la fois vague et fixe, difficilement descriptible.
"Est-ce-que tu crois que je suis ta déesse ?"
Elle rit.
"Ou un signe ? Est-ce pour cela, mon enfant ?"
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"Je pense que si vous étiez qu'une vieille folle vous seriez déjà morte de puis longtemps dans ces tunnels. Je pense que vous servez Shar, d'une manière ou d'une autre..."
Umbre s'arréta lui aussi, l'elfe le troublait, un peu trop à son gout d'ailleur. Mais il avait une tête et il avait toujours été fière de savoir s'en servir, il allait devoir le montrer.
"Je pense que d'une manière ou d'une autre vous faites partie de l'épreuve. Ce que j'ignore c'est si vous êtes là que pour moi, ou pour tous les novices. Je pense que vous êtes là pour vérifier que je sais me servir de ma tête, Shar a déjà suffisement de boeufs qui n'ont que des muscles à son service. Elle aime l'intelligence et la sagesse, car ils permettent de manipuler les faibles et les imbécils."
Il réfléchit quelques secondes puis dit: "Etes vous en train de me manipuler? Oui d'une certaine manière, me direz vous... Mais quel est votre but final avec moi? Me faire comprendre qui je suis et pourquoi je sers Shar?"
Umbre s'arréta lui aussi, l'elfe le troublait, un peu trop à son gout d'ailleur. Mais il avait une tête et il avait toujours été fière de savoir s'en servir, il allait devoir le montrer.
"Je pense que d'une manière ou d'une autre vous faites partie de l'épreuve. Ce que j'ignore c'est si vous êtes là que pour moi, ou pour tous les novices. Je pense que vous êtes là pour vérifier que je sais me servir de ma tête, Shar a déjà suffisement de boeufs qui n'ont que des muscles à son service. Elle aime l'intelligence et la sagesse, car ils permettent de manipuler les faibles et les imbécils."
Il réfléchit quelques secondes puis dit: "Etes vous en train de me manipuler? Oui d'une certaine manière, me direz vous... Mais quel est votre but final avec moi? Me faire comprendre qui je suis et pourquoi je sers Shar?"
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Elle sourit.
"Rien n'est plus vrai, enfant, j'aurais pu mourir il y a longtemps. Certains seraient agacés de savoir que ce n'était pas le cas, mais... Les ombres me donnent de la ressource."
L'elfe haussa des épaules.
"Pour autant, est-ce-que je sers Shar ? Je ne sais pas si je peux le prétendre. Mais il semblerait que la Dame soit contente, de toute manière. Surprenante déesse, la Dame des Ombres. N'est-ce-pas, mon enfant ? Surprenante. Pleine de... Surprises, c'est exactement cela. Des surprises. Si je fais partie de ton épreuve, jeune homme, je ne saurais pas le dire. Ça serait présomptueux de ma part, pas vrai ? Mais je peux t'aider... Ou..."
Son ton perdit soudainement tout de sa bienveillance moqueuse, et elle tourna brusquement son visage aveugle en direction d'Umbre, fronçant les sourcils. Sa main fine se referma comme une pince sur le menton du jeune homme, avec une force surprenante. Elle lui fit baisser le visage pour le mettre à la hauteur du sien.
"Je ne suis pas ton alliée, novice. Tu n'as pas d'alliés ici. Sois-en averti. Je ne suis pas une vieille idiote sympathique qui guide les enfants perdus et larmoyants de Shar hors de ses ténèbres."
Puis sa voix se radoucit.
"Je suis là pour t'éduquer, comme j'aime à le faire avec vous autres idiots qui servez une déesse de symboles en bois et de prières apprises par cœur. Je te teste, dans un sens, si tu veux. Tu n'es pas le premier, et je commence à avoir l'habitude. Les tiens vous envoient ici envahir le domaine d'une vieille dame ! Quelle politesse est-ce là ? Mais je manque de compagnie, c'est vrai. Et tu es d'une conversation plutôt charmante, à la différence de certains de tes camarades. "
De nouveau, ce rire en cascade éthérée.
"C'est vrai, j'oubliais, je ne devrais pas dire ce genre de choses. Je suis sûrement en train de te manipuler."
L'elfe semblait changer de sujet d'une manière aussi aléatoire que son expression fluctuait entre sympathie et froideur.
"Rien n'est plus vrai, enfant, j'aurais pu mourir il y a longtemps. Certains seraient agacés de savoir que ce n'était pas le cas, mais... Les ombres me donnent de la ressource."
L'elfe haussa des épaules.
"Pour autant, est-ce-que je sers Shar ? Je ne sais pas si je peux le prétendre. Mais il semblerait que la Dame soit contente, de toute manière. Surprenante déesse, la Dame des Ombres. N'est-ce-pas, mon enfant ? Surprenante. Pleine de... Surprises, c'est exactement cela. Des surprises. Si je fais partie de ton épreuve, jeune homme, je ne saurais pas le dire. Ça serait présomptueux de ma part, pas vrai ? Mais je peux t'aider... Ou..."
Son ton perdit soudainement tout de sa bienveillance moqueuse, et elle tourna brusquement son visage aveugle en direction d'Umbre, fronçant les sourcils. Sa main fine se referma comme une pince sur le menton du jeune homme, avec une force surprenante. Elle lui fit baisser le visage pour le mettre à la hauteur du sien.
"Je ne suis pas ton alliée, novice. Tu n'as pas d'alliés ici. Sois-en averti. Je ne suis pas une vieille idiote sympathique qui guide les enfants perdus et larmoyants de Shar hors de ses ténèbres."
Puis sa voix se radoucit.
"Je suis là pour t'éduquer, comme j'aime à le faire avec vous autres idiots qui servez une déesse de symboles en bois et de prières apprises par cœur. Je te teste, dans un sens, si tu veux. Tu n'es pas le premier, et je commence à avoir l'habitude. Les tiens vous envoient ici envahir le domaine d'une vieille dame ! Quelle politesse est-ce là ? Mais je manque de compagnie, c'est vrai. Et tu es d'une conversation plutôt charmante, à la différence de certains de tes camarades. "
De nouveau, ce rire en cascade éthérée.
"C'est vrai, j'oubliais, je ne devrais pas dire ce genre de choses. Je suis sûrement en train de te manipuler."
L'elfe semblait changer de sujet d'une manière aussi aléatoire que son expression fluctuait entre sympathie et froideur.
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Umbre écoutait l'elfe d'un air songeur. Elle était plus franche qu'il ne le pensait, ou bien encore plus manipulatrice... Elle avait raison sur le fait que certains suivaient Shar comme des imbécils, mais Umbre pensait que ce n'étais pas son cas. Il se demandait ce que l'elfe lui réservait, mais une chose était sur, ca n'allait pas être facile.
Le vrai pouvoir se cache dans l'ombre.
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"As-tu perdu ta langue, mon enfant, où crains-tu seulement que je retourne tes dires contre toi ?"
L'elfe se tut à son tour, et pendant cinq minutes, ils ne firent rien de plus que marcher vers une destination inconnue. Des inscriptions parcouraient les murs de pierre, et leur écriture mettait, d'une certaine manière, Umbre mal à l'aise. On aurait dit que quelqu'un les avait rédigées en enfonçant ses doigts dans la roche comme s'il s'était agi de beurre fondu, puis les avait polies avec soin. Certaines phrases étaient écrites en commun, certaines utilisaient le même alphabet mais Umbre ne les comprenait pas, et d'autres, enfin, étaient rédigés en runes naines. La syntaxe de ces phrases, rédigées en grosses lettres rondes et appliquée comme si elles avaient été de la main d'un enfant pointilleux, était parfois hasardeuse, et la plupart n'avait pas de sens apparent. Elles s'étalaient sur les murs comme des serpents gravés dans la pierre, s'y lovant avec paresse et épiant les voyageurs.
"Un, deux, trois sont venus, un deux, trois sont mourus."
Une autre phrase capta l'attention d'Umbre. Elle était inscrite au plafond, et il ne l'aurait pas remarqué si l'elfe ne la lui avait pas silencieusement indiquée du doigt. Il s'agissait d'un fragment des écritures de Shar, en lettres plus serrées que les autres phrases.
"La déesse noir vint, et la solitude avec elle, la déesse noir dansa et les yeux pleurèrent, de joie, mais de peur aussi, et si les fous ne font que la craindre, les vrais sachent qu'elle est deux, et deux facettes aussi terribles l'une que l'autre sont sa douceur et sa froideur mêlées, et c'est en leur sein que vivra le vrai fidèle : qu'on sache qu'il n'y a pas d'abandon paisible chez le servant de Shar, mais qu'elle peut se montrer douce tant qu'il n'oublie pas de la craindre."
"Et au cas-ou tu te demanderais, non, je n'ai pas écrit cela toute seule, au sens où tu l'entendrais. Une chair semblable à la mienne l'a fait, point mon esprit."
Elle soupira.
"Je loge près d'ici, quand je ne maraude pas à la recherche des tiens. Il y en a toujours pour venir, et même pour me trouver avant que je ne les trouve. Mais jusqu'ici, pas un seul pour accepter de partager un verre de vin chaud avec moi. Viendras-tu, ou ne viendras-tu pas ?"
L'elfe se tut à son tour, et pendant cinq minutes, ils ne firent rien de plus que marcher vers une destination inconnue. Des inscriptions parcouraient les murs de pierre, et leur écriture mettait, d'une certaine manière, Umbre mal à l'aise. On aurait dit que quelqu'un les avait rédigées en enfonçant ses doigts dans la roche comme s'il s'était agi de beurre fondu, puis les avait polies avec soin. Certaines phrases étaient écrites en commun, certaines utilisaient le même alphabet mais Umbre ne les comprenait pas, et d'autres, enfin, étaient rédigés en runes naines. La syntaxe de ces phrases, rédigées en grosses lettres rondes et appliquée comme si elles avaient été de la main d'un enfant pointilleux, était parfois hasardeuse, et la plupart n'avait pas de sens apparent. Elles s'étalaient sur les murs comme des serpents gravés dans la pierre, s'y lovant avec paresse et épiant les voyageurs.
"Un, deux, trois sont venus, un deux, trois sont mourus."
Une autre phrase capta l'attention d'Umbre. Elle était inscrite au plafond, et il ne l'aurait pas remarqué si l'elfe ne la lui avait pas silencieusement indiquée du doigt. Il s'agissait d'un fragment des écritures de Shar, en lettres plus serrées que les autres phrases.
"La déesse noir vint, et la solitude avec elle, la déesse noir dansa et les yeux pleurèrent, de joie, mais de peur aussi, et si les fous ne font que la craindre, les vrais sachent qu'elle est deux, et deux facettes aussi terribles l'une que l'autre sont sa douceur et sa froideur mêlées, et c'est en leur sein que vivra le vrai fidèle : qu'on sache qu'il n'y a pas d'abandon paisible chez le servant de Shar, mais qu'elle peut se montrer douce tant qu'il n'oublie pas de la craindre."
"Et au cas-ou tu te demanderais, non, je n'ai pas écrit cela toute seule, au sens où tu l'entendrais. Une chair semblable à la mienne l'a fait, point mon esprit."
Elle soupira.
"Je loge près d'ici, quand je ne maraude pas à la recherche des tiens. Il y en a toujours pour venir, et même pour me trouver avant que je ne les trouve. Mais jusqu'ici, pas un seul pour accepter de partager un verre de vin chaud avec moi. Viendras-tu, ou ne viendras-tu pas ?"
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"Je pense que si je sers les verres, que je débouche la bouteille et que vous en buvez devant moi, je pourrais vous accompagnez. Ni voyez pas une impolitesse outrancière, juste un rappel du fait que vous m'avez dit vous même que vous n'étiez pas mon allié. Je fairais un piètre disciple si je vous suivais comme un mouton. Bien que je pense que vous avez des choses à me montrer, la prudence en fait surement partie. Je préfère prendre un minimum les devants, si cela ne vous dérange pas..."
Le vrai pouvoir se cache dans l'ombre.
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"Excellent. Vraiment... Très bon, Umbre."
Elle rit.
"J'aurais pu ingérer un antidote avant de te faire cette proposition, et te servir du vin empoisonné malgré tout. Mais je ne suis pas tordue à ce point, et ta prudence t'honore suffisamment pour que te tuer soit un gâchis. Pour le moment."
L'elfe tourna sur la gauche, pénétrant dans une grotte aménagée, qui lui servait apparemment de logis. L'entrée en était très étroite, et taillée de telle sorte qu'il était dur de la différencier d'une simple fissure dans le mur. Fort heureusement pour Umbre, il n'était pas énormément plus gros que l'elfe, et passer ne lui demanda pas énormément d'efforts.
Il n'y avait pas une seule source de lumière dans la grotte de l'elfe. Si elle était aveugle, à quoi l'éclairage aurait-il pu lui servir, après tout ?
La "demeure" de la vieille femme était meublée d'une singulière manière : la plupart des meubles n'étaient que des blocs de pierre disposés de manière à pouvoir servir de table ou d'étagère, et un certain nombre de sacs étaient alignés contre le mur. Ce qu'ils contenaient, Umbre n'aurait su le dire exactement, mais c'était selon toute probabilité les affaires ou les provisions de l'elfe. Si elle prenait seulement la peine de manger, ce qui, au vu de sa maigreur, n'était pas tout à fait certain.
Le temps que le tieffelin passe, elle avait sorti une bouteille de vin poussiéreuse et deux gobelets. Les verres avaient cela d'intéressant que leur facture tranchait nettement avec l'aspect rudimentaire de tout le sanctuaire de l'elfe : ils étaient en métal sombre et ornés de motifs tarabiscotés qui blessaient les yeux à force de les fixer.
"Hé bien, il semble que ce sera du vin froid. Je n'ai plus de bois depuis longtemps. Suis-je idiote. L'âge, n'est-ce-pas... L'âge, c'est une chose affreuse."
Elle tendit la bouteille à Umbre. Le vin paraissait avoir un âge canonique, mais être encore bon. L'elfe s'assit sur un banc de pierre, d'une manière curieuse, en ramenant ses jambes devant elle et en posant son menton sur ses genoux. Cette position lui donnait un air de fragilité étrange. De ses grands yeux aveugles, elle se mit à fixer Umbre.
"Je goûte la première, bien sûr."
Elle rit.
"J'aurais pu ingérer un antidote avant de te faire cette proposition, et te servir du vin empoisonné malgré tout. Mais je ne suis pas tordue à ce point, et ta prudence t'honore suffisamment pour que te tuer soit un gâchis. Pour le moment."
L'elfe tourna sur la gauche, pénétrant dans une grotte aménagée, qui lui servait apparemment de logis. L'entrée en était très étroite, et taillée de telle sorte qu'il était dur de la différencier d'une simple fissure dans le mur. Fort heureusement pour Umbre, il n'était pas énormément plus gros que l'elfe, et passer ne lui demanda pas énormément d'efforts.
Il n'y avait pas une seule source de lumière dans la grotte de l'elfe. Si elle était aveugle, à quoi l'éclairage aurait-il pu lui servir, après tout ?
La "demeure" de la vieille femme était meublée d'une singulière manière : la plupart des meubles n'étaient que des blocs de pierre disposés de manière à pouvoir servir de table ou d'étagère, et un certain nombre de sacs étaient alignés contre le mur. Ce qu'ils contenaient, Umbre n'aurait su le dire exactement, mais c'était selon toute probabilité les affaires ou les provisions de l'elfe. Si elle prenait seulement la peine de manger, ce qui, au vu de sa maigreur, n'était pas tout à fait certain.
Le temps que le tieffelin passe, elle avait sorti une bouteille de vin poussiéreuse et deux gobelets. Les verres avaient cela d'intéressant que leur facture tranchait nettement avec l'aspect rudimentaire de tout le sanctuaire de l'elfe : ils étaient en métal sombre et ornés de motifs tarabiscotés qui blessaient les yeux à force de les fixer.
"Hé bien, il semble que ce sera du vin froid. Je n'ai plus de bois depuis longtemps. Suis-je idiote. L'âge, n'est-ce-pas... L'âge, c'est une chose affreuse."
Elle tendit la bouteille à Umbre. Le vin paraissait avoir un âge canonique, mais être encore bon. L'elfe s'assit sur un banc de pierre, d'une manière curieuse, en ramenant ses jambes devant elle et en posant son menton sur ses genoux. Cette position lui donnait un air de fragilité étrange. De ses grands yeux aveugles, elle se mit à fixer Umbre.
"Je goûte la première, bien sûr."
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"Bien sûr", fit Umbre en débouchant la bouteille. Celle-ci ne semblait pas avoir été ouverte, mais la magie pouvait beaucoup...
"Vous avez raison sur l'idée de l'antidote, je n'arrive pas encore a tout prévoir. A moins que la leçon soit que je ne peux pas tout prévoir et que je doivent m'adapter au mieux..."
Il servit les verres et en tendit le premier à l'elfe. Il la regarda boire tranquillement avant de porter le sien à ses lèvres. Le vin était bon et son gout était sec sur la langue. L'elfe semblait détendu, comme-ci elle maitrisait totalement la situation. Soit elle était bonne comédienne soit elle avait réellement rien à craindre. Umbre la fixa et essaya de regarder si elle avait une ombre. En faisant cela il lui demanda:
"Etes vous une Ombrageuse? Ou une magicienne de la toile d'ombre?"
"Vous avez raison sur l'idée de l'antidote, je n'arrive pas encore a tout prévoir. A moins que la leçon soit que je ne peux pas tout prévoir et que je doivent m'adapter au mieux..."
Il servit les verres et en tendit le premier à l'elfe. Il la regarda boire tranquillement avant de porter le sien à ses lèvres. Le vin était bon et son gout était sec sur la langue. L'elfe semblait détendu, comme-ci elle maitrisait totalement la situation. Soit elle était bonne comédienne soit elle avait réellement rien à craindre. Umbre la fixa et essaya de regarder si elle avait une ombre. En faisant cela il lui demanda:
"Etes vous une Ombrageuse? Ou une magicienne de la toile d'ombre?"
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"Vrai, il n'est point de connaissance absolue lorsqu'on est un mortel, et donc pas de prudence imparable. Tu n'es pas à blâmer, la tienne était amplement suffisante pour ce que je t'avais préparé."
Elle savoura un moment le vin, les yeux fermés.
"Mh. J'ai appris à utiliser Sa Toile sombre, c'est vrai, mais pour le reste, je suis une vieille femme simple, rien de plus, rien de moins. "
Elle reprit une gorgée de vin.
"Le mot clé ici étant "vieille". Je suis ancienne, Umbre. J'ai passé des années dans Ses ténèbres, à communier avec elle. Oh, je peux le dire, maintenant. J'étais des tiens, il y a très longtemps. Lune Noire, si vous avez bien gardé le même nom... Oui, je me souviens très bien de la Lune Noire. "
Elle afficha un sourire féroce.
"Ils aimeraient dire qu'ils m'ont bannie... Hé, petit Umbre, sais-tu qu'ils diraient que tu t'es corrompu à parler avec une renégate ?, mais en vérité je suis partie seule. Ils n'avaient plus rien à m'apprendre qui en vaille la peine, et ces idiots... Ils se fourvoyaient sur Elle. Pas tous, bien sûr. Pas tous. Mais je suis allée seule me perdre de nouveau en ces souterrains, et j'ai fait vœu de ne plus jamais quitter Ses ombres car c'est ici que je demeure et ici que je mourrais."
Elle posa ses coudes sur la table de pierre, le menton dans les mains.
"Je suis une renégate selon ton monastère, sombre enfant. J'ai tué de tes frères et sœurs, il y a fort longtemps, probablement sur le même sol où tu as prié, puis j'en ai tué ici, et les ai enterrés, ces fous et ces faibles que je pensais indigne de ma vraie Shar. J'ai rompu avec la hiérarchie. Est-ce-que tu veux me tuer, à présent ?"
Elle lui lança un sourire curieux, mais nullement effrayé, dans l'attente.
Elle savoura un moment le vin, les yeux fermés.
"Mh. J'ai appris à utiliser Sa Toile sombre, c'est vrai, mais pour le reste, je suis une vieille femme simple, rien de plus, rien de moins. "
Elle reprit une gorgée de vin.
"Le mot clé ici étant "vieille". Je suis ancienne, Umbre. J'ai passé des années dans Ses ténèbres, à communier avec elle. Oh, je peux le dire, maintenant. J'étais des tiens, il y a très longtemps. Lune Noire, si vous avez bien gardé le même nom... Oui, je me souviens très bien de la Lune Noire. "
Elle afficha un sourire féroce.
"Ils aimeraient dire qu'ils m'ont bannie... Hé, petit Umbre, sais-tu qu'ils diraient que tu t'es corrompu à parler avec une renégate ?, mais en vérité je suis partie seule. Ils n'avaient plus rien à m'apprendre qui en vaille la peine, et ces idiots... Ils se fourvoyaient sur Elle. Pas tous, bien sûr. Pas tous. Mais je suis allée seule me perdre de nouveau en ces souterrains, et j'ai fait vœu de ne plus jamais quitter Ses ombres car c'est ici que je demeure et ici que je mourrais."
Elle posa ses coudes sur la table de pierre, le menton dans les mains.
"Je suis une renégate selon ton monastère, sombre enfant. J'ai tué de tes frères et sœurs, il y a fort longtemps, probablement sur le même sol où tu as prié, puis j'en ai tué ici, et les ai enterrés, ces fous et ces faibles que je pensais indigne de ma vraie Shar. J'ai rompu avec la hiérarchie. Est-ce-que tu veux me tuer, à présent ?"
Elle lui lança un sourire curieux, mais nullement effrayé, dans l'attente.
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"Je crois qu'il existe une solution. Tous les serviteurs de Shar savent qu'elle est la maitresse de la toile d'ombre. Elle refuserait de donner un telle pouvoir à une hérétique. Si vous me montrez que vous pouvez vous servir la toile d'ombre, je serais que vous n'etes pas hérétique, sinon..."
Umbre posa le verre de vin et regarda l'elfe. Il était prèt à agir en cas de besoin.
Umbre posa le verre de vin et regarda l'elfe. Il était prèt à agir en cas de besoin.
Le vrai pouvoir se cache dans l'ombre.
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"On attend un miracle, mon enfant ? Si je suis hérétique à ton ordre, ai-je jamais prétendu l'être à Shar ? Prend garde aux mots, car si je ne t'ai pas menti, ne présume pas pour autant que je t'ai tout dit. Mais après tout, je suppose que tu as aussi le droit à tes questions, comme je pose les miennes."
Elle fit claquer sa langue avec un air réprobateur et agacé -peut-être même un peu troublé-, mais leva les mains, et les agita avec grandiloquence et moquerie, en une parodie de solenellité mystique.
"Abracadabra, par les ombres et par mon chapeau -absent en ce triste jour- de sorcière aux doigts crochus, j'invoque sur ce visage ridé de quoi le rendre décent."
Ancienne elfe >Masque d'ombre
Une nappe d'ombres parut se mettre à couvrir le visage de la vieille femme, telle une coulée de nuit parfaitement opaque et que les yeux pourtant nyctalopes d'Umbre ne parvinrent pas à percer. Ses cheveux noirs, par contraste, parurent s'éclaircir, car la magie qui venait de couvrir son visage était de ténèbres pures, et pointait du doigt les quelques mèches grises qui parcouraient sa chevelure. D'une voix qui n'avait plus rien de moqueur, elle parla, et le fait de ne plus voir bouger ses lèvres donnait l'impression que ce sont était issu d'un vortex de pure ombre.
"Satisfait, mon enfant ? Ah, tu me blesses et tu me piques de mettre ma foi en doute. J'aurais pu tricher, bien sûr. Peut-être même que je l'ai fait, qui sait ? Mais toujours est-il que tu me blesses, j'ai passé le temps des tests il y a longtemps."
Elle claqua des mains.
"Dis-moi, mon enfant, quelle est la première hérésie que tu dois chercher ? Celle des autres, ou bien la tienne propre ? "
Elle ralentit son ton.
"Je ne te teste pas, bien sûr. Je ne veux que ton opinion... Propre."
Elle fit claquer sa langue avec un air réprobateur et agacé -peut-être même un peu troublé-, mais leva les mains, et les agita avec grandiloquence et moquerie, en une parodie de solenellité mystique.
"Abracadabra, par les ombres et par mon chapeau -absent en ce triste jour- de sorcière aux doigts crochus, j'invoque sur ce visage ridé de quoi le rendre décent."
Ancienne elfe >Masque d'ombre
Une nappe d'ombres parut se mettre à couvrir le visage de la vieille femme, telle une coulée de nuit parfaitement opaque et que les yeux pourtant nyctalopes d'Umbre ne parvinrent pas à percer. Ses cheveux noirs, par contraste, parurent s'éclaircir, car la magie qui venait de couvrir son visage était de ténèbres pures, et pointait du doigt les quelques mèches grises qui parcouraient sa chevelure. D'une voix qui n'avait plus rien de moqueur, elle parla, et le fait de ne plus voir bouger ses lèvres donnait l'impression que ce sont était issu d'un vortex de pure ombre.
"Satisfait, mon enfant ? Ah, tu me blesses et tu me piques de mettre ma foi en doute. J'aurais pu tricher, bien sûr. Peut-être même que je l'ai fait, qui sait ? Mais toujours est-il que tu me blesses, j'ai passé le temps des tests il y a longtemps."
Elle claqua des mains.
"Dis-moi, mon enfant, quelle est la première hérésie que tu dois chercher ? Celle des autres, ou bien la tienne propre ? "
Elle ralentit son ton.
"Je ne te teste pas, bien sûr. Je ne veux que ton opinion... Propre."
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La vieille elfe avait pu lancer un sort d'ombre, Shar ne l'avait pas en grippe donc... Il se détendit légérement puis il commenca à s'interroger. Si elle avait toujours Shar de son côté, c'était l'Ordre de Lune Noire qui était dans le faux? Impossible, les moines, prêtres, magicien de l'Ombre et ensorceleurs qui servent Shar au monastère ont eux aussi toujours leurs pouvoirs... Peut être que l'elfe le testait sur la demande de Shar pour voir si suivant son origine particulière il ne serait pas tenté de suivre un Archidiable? Ceux ci avaient de petites sectes sans grandeurs qui se cachaient un peu partout dans les villes humaines, mais pas la puissance ni l'importance du culte de Shar. Peut être que l'elfe disait vrai, ce qui, si il la "suivait", serait un problème par rapport au monastère... Une fois un vieux moine de la Lune Noire qui était de passage par le monastère lui avait dit que le dogme de Shar n'était pas unique, mais multiple, le principal était de savoir pourquoi on la servait et qu'il ne fallait pas la trahir. De ce point de vu, Umbre pouvait suivre l'enseignement de l'elfe sans trahir sa déesse... Il dit tout simplement:
"Servir Shar est le plus important, de quelle hérésie parlez vous?"
"Servir Shar est le plus important, de quelle hérésie parlez vous?"
Le vrai pouvoir se cache dans l'ombre.
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L'elfe leva soudainement les bras, et se mit à parler avec plus de véhémence, son ton perdant sa nuance doucereuse pour virer à une ferveur furieuse.
"Je parle de l'hérésie qui fait croire à certains que le pouvoir octroyé par la Dame leur est dû ! Ne fait jamais cette erreur, enfant. Tu peux mépriser tes frères mortels, nous tous nous le pouvons, mais jamais, jamais nous ne devons oublier qui est celle qui guide nos pas, nous donne la vie mais peut aussi nous la reprendre. Shar peut-être capricieuse, et c'est ainsi qu'il faut la révérer : terrible et belle. Personne ne vaut rien face à ma Dame... Toi, tu ne vaut rien, moi, je ne vaus rien, pas plus que ton abbé ou n'importe lequel de tes supérieurs."
Puis elle parut se calmer. Son visage était toujours recouvert du voile noir magique, aussi Umbre ne put-il lire son expression, mais il supposa qu'elle était plus paisible.
"C'est ce que j'ai essayé de dire... Comment l'expliquer ? Il y a ces gens que j'ai tué. Des hérétiques ! Mes supérieurs, des hérétiques ! Je ne croyais en aucune autre hiérarchie que Shar. Du moins c'était ce que je clamais, et je les ai tués pour parfaire mes idées. Au fond de moi-même, toutefois, je m'attendais à être foudroyée et engloutie par Ses ténèbres, mais... Shar est joueuse, parfois, et je ne lui ai pas tant déplu. J'ai juré, de nouveau, mais à Elle seule, de continuer à la servir. Je ne te demande pas d'aller tuer de tes frères, je me débrouille fort bien seule à ce sport... Lors qu'ils sont sans valeur. Je ne suis pas non plus une idiote à me croire la seule vraie servante de Shar. Je crois qu'au final... Peu importe la manière, enfant, tant que tu sais exactement qui tu révères et qui tu es."
Elle soupira.
"Assurément, tu sais qui tu révères, sinon crois-moi je t'aurais tué. Mais sais-tu qui tu es ? Umbre, Umbre, Umbre... Quel est le trait que tu possèdes qui te définit le mieux, d'après toi ?"
"Je parle de l'hérésie qui fait croire à certains que le pouvoir octroyé par la Dame leur est dû ! Ne fait jamais cette erreur, enfant. Tu peux mépriser tes frères mortels, nous tous nous le pouvons, mais jamais, jamais nous ne devons oublier qui est celle qui guide nos pas, nous donne la vie mais peut aussi nous la reprendre. Shar peut-être capricieuse, et c'est ainsi qu'il faut la révérer : terrible et belle. Personne ne vaut rien face à ma Dame... Toi, tu ne vaut rien, moi, je ne vaus rien, pas plus que ton abbé ou n'importe lequel de tes supérieurs."
Puis elle parut se calmer. Son visage était toujours recouvert du voile noir magique, aussi Umbre ne put-il lire son expression, mais il supposa qu'elle était plus paisible.
"C'est ce que j'ai essayé de dire... Comment l'expliquer ? Il y a ces gens que j'ai tué. Des hérétiques ! Mes supérieurs, des hérétiques ! Je ne croyais en aucune autre hiérarchie que Shar. Du moins c'était ce que je clamais, et je les ai tués pour parfaire mes idées. Au fond de moi-même, toutefois, je m'attendais à être foudroyée et engloutie par Ses ténèbres, mais... Shar est joueuse, parfois, et je ne lui ai pas tant déplu. J'ai juré, de nouveau, mais à Elle seule, de continuer à la servir. Je ne te demande pas d'aller tuer de tes frères, je me débrouille fort bien seule à ce sport... Lors qu'ils sont sans valeur. Je ne suis pas non plus une idiote à me croire la seule vraie servante de Shar. Je crois qu'au final... Peu importe la manière, enfant, tant que tu sais exactement qui tu révères et qui tu es."
Elle soupira.
"Assurément, tu sais qui tu révères, sinon crois-moi je t'aurais tué. Mais sais-tu qui tu es ? Umbre, Umbre, Umbre... Quel est le trait que tu possèdes qui te définit le mieux, d'après toi ?"
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Umbre ne s'était pas trop trompé en disant cela. Mais la question suivante était plus ambigue.
"Alors nous en sommes là. Qui suis-je? Qu'es qui me définit le mieux? Et bien philosophons. Je dois dire qu'il important de se connaitre pour éviter de se faire trop manipuler... Je dois dire que je reconnais les autoritées supérieurs tant qu'elles me sont supérieurs, comme leurs noms l'indique, ou utiles. Vous ou l'abesse Esaeh par exemple. Mais l'autorité ultime est Shar et je suis un de ses serviteurs. Je sais que Shar aime l'anarchie contrairement à moi. Je préfère créer une anarchie pour imposer la loi, celle de Shar, et écraser les faibles pour qu'ils restent à leurs places. Ce que j'aime chez elle c'est sa patience, son ambiguitée, sa beauté, ses ombres... Elle est un tout, unique et fascinante. Nul ne peux prétendre connaitre Shar à par elle même. Ce qui me définit le mieux? Je dirais que moi aussi je suis unique de par mes origines, et je suis fière du sang qui est le mien. Je suis moi. Je souhaite être une ombre qui s'étend pour répendre par la force et la ruse le pouvoir de Shar dans le monde. Et vous madame, qui êtes vous?"
HRP: je vois que tu en profite pour réviser ta philo...
"Alors nous en sommes là. Qui suis-je? Qu'es qui me définit le mieux? Et bien philosophons. Je dois dire qu'il important de se connaitre pour éviter de se faire trop manipuler... Je dois dire que je reconnais les autoritées supérieurs tant qu'elles me sont supérieurs, comme leurs noms l'indique, ou utiles. Vous ou l'abesse Esaeh par exemple. Mais l'autorité ultime est Shar et je suis un de ses serviteurs. Je sais que Shar aime l'anarchie contrairement à moi. Je préfère créer une anarchie pour imposer la loi, celle de Shar, et écraser les faibles pour qu'ils restent à leurs places. Ce que j'aime chez elle c'est sa patience, son ambiguitée, sa beauté, ses ombres... Elle est un tout, unique et fascinante. Nul ne peux prétendre connaitre Shar à par elle même. Ce qui me définit le mieux? Je dirais que moi aussi je suis unique de par mes origines, et je suis fière du sang qui est le mien. Je suis moi. Je souhaite être une ombre qui s'étend pour répendre par la force et la ruse le pouvoir de Shar dans le monde. Et vous madame, qui êtes vous?"
HRP: je vois que tu en profite pour réviser ta philo...
Le vrai pouvoir se cache dans l'ombre.
La bio de Umbre, Tieffline demi Elfe de Lune et moine de la Lune Noire: ici
Quêtes en cour: Le voyage de l'Ombre et Le réveil de l'Ombre couleur RP: #FFCC33
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Le masque de ténèbres se résorba sur le visage de l'elfe. Elle ouvrit la bouche, parut hésiter, pour la première fois, vacillant presque sur son banc de pierre.
"Je suis... Je crois que j'ai voulu être au plus près de ma déesse, pendant tellement d'années, et j'ai réussi, n'écoutant que Shar et ne pensant qu'à elle, vivant pour elle, à travers elle et exclusivement pour répandre ses paroles en son lieu le plus saint, l'Ombreterre. Mais je ne suis qu'une mortelle... Je crois. Je suis une elfe. Je vois que nous partageons un peu de sang, alors tu dois pouvoir comprendre que je suis effectivement très vieille, et même si ma vie n'est pas encore à son terme biologique, j'ai l'impression de... Me mourir. J'ai été sa championne ! Très bonne championne, discrète, inconnue et perdue dans les ténèbres, mais championne tout de même. J'ai pu faire avec ma foi des choses que peu d'êtres ont pu accomplir, parce que je ne doutais pas, parce que je savais que Shar approuverait."
Elle ferma les yeux et se mit à se balancer d'avant en arrière sur son banc, dans une curieuse posture presque enfantine.
"Je crois que j'en ai oublié d'être une personne. J'ai servi Shar toute ma vie, j'ai tué pour elle de ses serviteurs trop faibles, j'en ai observé d'autres. Mais il y a quelque chose de tordu à se dévouer à ce point à un dieu, hein ? Je crois que je ne me souviens même plus de mon nom."
Elle s'étira.
"Je pense que je ne suis qu'un outil qui a duré longtemps, une lame bien aiguisée, et c'est tout. Est-ce-que tu comprends ? C'est un peu étrange à expliquer comme ça. Si tu préfères, je suis une vieille femme casse-pieds et radoteuse. C'est aussi vrai, après tout."
Elle haussa un sourcil.
"Je ne me plains pas de la vie que j'ai menée. Mais je te déconseille fortement de suivre le même chemin. Je te l'ai dit, il y a plusieurs façons de vénérer notre sombre Dame, et je n'ai pas choisi la plus ouverte au reste du monde."
L'elfe retrouva soudainement sa résolution tranquille et battit des paupières. Puis elle se remit à fixer Umbre de ses yeux morts en apparence, souriant légèrement.
"Visiblement, je ne t'ai pas tué, et je t'ai posé beaucoup de questions. Tu m'as répondu. C'est très bien, et maintenant, que vas-tu faire ? Partir ?"
"Je suis... Je crois que j'ai voulu être au plus près de ma déesse, pendant tellement d'années, et j'ai réussi, n'écoutant que Shar et ne pensant qu'à elle, vivant pour elle, à travers elle et exclusivement pour répandre ses paroles en son lieu le plus saint, l'Ombreterre. Mais je ne suis qu'une mortelle... Je crois. Je suis une elfe. Je vois que nous partageons un peu de sang, alors tu dois pouvoir comprendre que je suis effectivement très vieille, et même si ma vie n'est pas encore à son terme biologique, j'ai l'impression de... Me mourir. J'ai été sa championne ! Très bonne championne, discrète, inconnue et perdue dans les ténèbres, mais championne tout de même. J'ai pu faire avec ma foi des choses que peu d'êtres ont pu accomplir, parce que je ne doutais pas, parce que je savais que Shar approuverait."
Elle ferma les yeux et se mit à se balancer d'avant en arrière sur son banc, dans une curieuse posture presque enfantine.
"Je crois que j'en ai oublié d'être une personne. J'ai servi Shar toute ma vie, j'ai tué pour elle de ses serviteurs trop faibles, j'en ai observé d'autres. Mais il y a quelque chose de tordu à se dévouer à ce point à un dieu, hein ? Je crois que je ne me souviens même plus de mon nom."
Elle s'étira.
"Je pense que je ne suis qu'un outil qui a duré longtemps, une lame bien aiguisée, et c'est tout. Est-ce-que tu comprends ? C'est un peu étrange à expliquer comme ça. Si tu préfères, je suis une vieille femme casse-pieds et radoteuse. C'est aussi vrai, après tout."
Elle haussa un sourcil.
"Je ne me plains pas de la vie que j'ai menée. Mais je te déconseille fortement de suivre le même chemin. Je te l'ai dit, il y a plusieurs façons de vénérer notre sombre Dame, et je n'ai pas choisi la plus ouverte au reste du monde."
L'elfe retrouva soudainement sa résolution tranquille et battit des paupières. Puis elle se remit à fixer Umbre de ses yeux morts en apparence, souriant légèrement.
"Visiblement, je ne t'ai pas tué, et je t'ai posé beaucoup de questions. Tu m'as répondu. C'est très bien, et maintenant, que vas-tu faire ? Partir ?"
Vita, mortis, careo !
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- Enregistré le : jeu. 21 août 2008, 01:56
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Umbre fixa l'elfe.
"C'est surement présomptueux de ma part, mais je crois que vous vous voyez un peu en moi. Du moins suffisament pour ne pas me tuer."
Après une courte pause il dit:
"Il va bien falloire que je finisse mon épreuve pour passer moine. Je suppose que vous connaissez le chemin vers la sortie... Mais je doute que vous me l'indiquiez... Sinon l'épreuve serait trop facile. Shar n'aime pas la facilité. Et il faut que je montre ma détermination jusqu'au bout. Avez vous des choses à m'apprendre avant que je poursuive mon chemin Madame?"
"C'est surement présomptueux de ma part, mais je crois que vous vous voyez un peu en moi. Du moins suffisament pour ne pas me tuer."
Après une courte pause il dit:
"Il va bien falloire que je finisse mon épreuve pour passer moine. Je suppose que vous connaissez le chemin vers la sortie... Mais je doute que vous me l'indiquiez... Sinon l'épreuve serait trop facile. Shar n'aime pas la facilité. Et il faut que je montre ma détermination jusqu'au bout. Avez vous des choses à m'apprendre avant que je poursuive mon chemin Madame?"
Le vrai pouvoir se cache dans l'ombre.
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