La Couronne de Cuivre

en effet, je comprends mieux avec cette précision Et pour le coup, j'approuve, par contre

Eliadel a écrit :Avoir des gosses, et les élever, c'est peut être pour beaucoup de monde un accomplissement, mais ce n'est pas l'intégralité d'une vie, ni ce à quoi elle doit se résumer. Sans parler forcément des derniers potins politiques et autre, j'ai la furieuse impression qu'avoir des gosses bouffe tellement d'énergie aux parents qui font ce choix, qu'entre le boulot, l'éducation à fournir, tout ce qu'implique la vie quotidienne, le temps de réflexion sur le monde qui nous entoure (et il en faut, pour éviter de faire des jugements trop à l'emporte pièce), et bien ce temps là passe cruellement à la trappe. Celui là, et le temps de rêver et de se retourner de temps en temps, qui ne sont pas moins importants.

Personnellement, je n'ai jamais vu de corrélation claire entre ces choses... Souvent, les gens les plus occupés, les plus investis, restent les plus occupés et les plus investis... avec ou sans enfants. Et autour de moi, les gens qui sont les plus engagés politiquement sont aussi ceux qui ont des mômes... peut-être parce qu'ils réfléchissent davantage au monde qu'ils vont leur laisser.

Et pour préciser, je n'ai jamais dit que parler de ses mômes devait être le seul et unique sujet de conversation... Mais c'est un sujet parmi d'autres et il n'est pas plus honteux que des tas d'autres. Quand on a un/e ami/e qui a des enfants, je trouve respectueux d'au moins "reconnaître" (je cherche l'équivalent de acknowledge en anglais ) que c'est une partie importante de sa vie. De la même manière que je reconnaîtrais n'importe quel part importante de la vie de n'importe qui. Je crois que si on ouvre les yeux, on constatera qu'il y a plein de monomaniaques autour de nous, qui n'ont qu'une chose à la bouche : leur boulot, leurs gosses, leur loisir X Y... C'est juste dommage pour eux, mais ce n'est pas la totalité de l'humanité, et par rapport à la question qui nous intéresse, ce n'est pas la totalité des jeunes parents.

Enfin, je n'ai rien contre les gens qui décident de ne pas avoir d'enfants, bien au contraire. Mais je trouve dommage d'en faire une montagne... encore une manière de classer les gens, je suppose.

Eh bien, au moins, j'aurai relancé le sujet.

Entre Galathée et Smidge, ça en fait déjà deux qui sous-entendent que si on fait un autre choix, si on n'a pas envie d'en entendre parler durant des heures, c'est qu'on est aigri et frustré : ça fait beaucoup pour des gens qui réclament l'ouverture d'esprit. Pour ma part, j'ai juste d'autres soucis et d'autres centres d'intérêt pour l'instant : une grande vague d'indifférence. Désolée, je ne suis pas jalouse.

Je n'ai jamais dit que vous, vous étiez comme ceux que je décris, ni que tout le monde était comme ça. Si vous êtes sur ce forum, c'est que vous êtes atypiques à la base. Je parlais de mon entourage, que je ne choisis pas forcément, et où, oui, on peut vaguement se sentir assiégé. Mon entourage n'est pas forcément con. Ma sœur (qui vient d'accoucher d'ailleurs ), était du genre intello à parler histoire, politique ou littérature durant des heures. Depuis trois ans, c'est plutôt marques de couches, rythmes de biberon, rapport de pédiatre et rythme d'apprentissage. Sûrement, je "peux pas comprendre", n'ayant pas connu l'illumination mystique : à moins qu'il ne s'agisse du fait que s'occuper de sa fille lui prend tellement de temps et d'énergie que son horizon s'est rétréci d'autant. Est-ce que je ferais mieux ? pas sûr.

Quant à savoir à qui la faute si les parents se regroupent entre eux ou se replient sur soi... Sans doute des deux parties, mais le résultat est le même et ne me réjouit pas.

Lothringen a écrit :Entre Galathée et Smidge, ça en fait déjà deux qui sous-entendent que si on fait un autre choix, si on n'a pas envie d'en entendre parler durant des heures, c'est qu'on est aigri et frustré : ça fait beaucoup pour des gens qui réclament l'ouverture d'esprit. Pour ma part, j'ai juste d'autres soucis et d'autres centres d'intérêt pour l'instant : une grande vague d'indifférence. Désolée, je ne suis pas jalouse.

A la différence que tes propos ont entamé cet état de fait d'eux même, sans que personne sur ce forum ne te les arrache. D'où mon interrogation. Après, tu affirmes que c'est l'indifférence qui prédomine, et c'est tant mieux pour toi.

Et d'autre part, si tu m'avais lu plus attentivement, tu verrais que je suis très loin de trouver ni même de sous-entendre que si on a pas envie d'en entendre parler pendant des heures, c'est qu'on est frustré. Perso, ça me gave à peu près autant que toi d'en entendre parler pendant des heures, voire même juste une seule à vrai dire. J'avoue lâchement que c'est un atout de plus dans ma manche pour meubler une conversation pourrie avec des gens à qui je n'ai rien à dire, mais ça s'arrête là. Après ça, oui, c'est aussi en quelque sorte un "loisir", mais personnel. Et de la même manière que je ne vais pas emmerder des gens hermétiques à l'heroic fantasy avec le seigneur des anneaux, il en va de même avec ceux qui n'ont pas d'enfants à propos de ma progéniture.

En résumé, c'est ton post qui me fait figurer de l'amertume. Il y avait d'autres manières de dire la même chose, sans l'exprimer de cette manière, du moins je le pense.
Après, c'est peut-être moi qui ai mal interprété. Ou toi qui t'es mal exprimé...

... ou pas.

Je suis désolée si mes propos ont l'air de sous-entendre que les gens qui n'ont pas d'enfants sont aigris ou frustrés ou jaloux. Je ne le pense pas du tout, en fait. Je connais des gens qui ont fait ce choix, et je trouve qu'ils ont bien raison de l'avoir fait ! C'est juste quand la revendication du choix est trop militante que je trouve toujours que c'est suspect. Comme tu le dis justement, l'indifférence me parait plus "saine". Quand c'est de l'agressivité/sion franche, non provoquée (si c'est une réaction à des parents qui n'arrêtent pas de dire " alors, vous nous le faites quand, le petit-fils ?", ça se comprend ), j'ai l'impression qu'il y a quelque chose là-dessous. Peut-être une fausse impression... On appelle ça la "formation réactionnelle" en psycho : les gens les plus "violents" par rapport à une problématique (homosexualité, identité nationale...) sont parfois (souvent) ceux qui sont les moins sûrs de leur position, ou qui ont des "pulsions" qui vont à l'encontre de leur discours. Je m'embrouille Peut-être que je ne me rends pas bien compte de la pression sociale à avoir des enfants, en fait. Personnellement, je ne l'ai jamais ressentie. Dans mon milieu universitaire, la pression était plutôt inverse, en fait... Si tu fais des gosses, oublie donc ta carrière (et ça s'est vérifié pour 85% des filles que je connais... pas forcément de leur chef... ahum...).

Mais donc loin de moi l'idée de penser qu'avoir des enfants est une nécessité ou la voie obligatoire/idéale vers le bonheur et la réalisation de soi.

La pression sociale est énorme, justement. Surtout sur les filles, d'ailleurs... quand un couple n'a pas d'enfants (à cause de soucis physiologiques notamment), on suspecte d'abord la fille d'être à la source du problème (si, encore de nos jours). Et une bonne épouse se doit de donner des enfants à son mari, un point c'est tout (toujours d'actualité, qu'on le veuille ou non).

Je comprends donc tout à fait les gens qui n'en veulent pas ; ce n'est pas forcément de l'amertume ou de la jalousie, mais simplement aussi par réaction vis-à-vis de l'entourage, qui, plutôt que d'encourager, bloque la perspective d'avoir des enfants.

Perso mes parents ni mes beaux-parents ne nous ont jamais parlé de ça... et je me souviens, quand j'étais étudiant, je traînais avec quelques personnes qui ne pouvaient pas envisager leur vie sans enfants, et à l'époque ça m'avait complètement vacciné d'avoir envie d'en avoir. La preuve enfin c'était il y a plusieurs années, et on change (en bien ou en mal, c'est une autre histoire).

Bref, l'important est que le choix qu'on fasse soit délibéré

On va dire qu'avoir des enfants, c'est le résultat de la confrontation entre d'un côté le souhait personnel d'en avoir ou pas (envie d'être libre, seul ou en couple) et la pression sociale ou biologique.
La pression sociale (avoir une génération d'actifs pour payer les retraites) est une forme sophistiquée, rationalisée et gérontocentrique de la pression biologique (assurer la survie de l'espèce).
Je m'attends à des coups de fouet critiques, bien sûr. '

DING !

Article sur rue89


Qui résume pas mal en tout cas ma position sur le sujet, et ce qui a été dit pas mal de fois au dessus.

Par ailleurs, c'est très véridique, car je l'entend aussi tous les jours, ainsi que mon amie
A noter les commentaires de l'article, qui vont dans le même sens
Je remonte aussi ce débat, en relation avec l'autre sujet sur ça, puisque pour moi c'est lié en partie tout du moins

Mwouhahaha !

Pourquoi le patriarcat a de l

J'ai retrouvé l'article qui explique qu'il faut faire des enfants quand on est progressiste, pour la survie de nos idées
Je sens que les rabiques sans enfants vont A-DO-RER

Bah. Je ne suis pas sûr que la fécondité soit liée au conservatisme et à la religiosité (en tout cas, pas uniquement). D'ailleurs je trouve que l'article n'est pas bien résumé dans le titre. Il suffit de voir en Espagne, Pologne et Italie, qui sont des pays très religieux, et où les taux de fécondité se traînent à 1,3 enfant par femme !

Je ne suis pas convaincue non plus que les enfants soient forcément du même bord que papa-maman.

Evidemment, l'échantillon est assez réduit, mais le résultat est tellement jouissif...

voiciune belle étude (en anglais) sur le fait d'avoir des enfants (ou pas !)

Moi aussi je me demande pourquoi avoir des enfants. Certainement pour ça que j'en ai pas (encore).
Oui, je sais, ça ne fait pas avancer le débat, désolée xD

Inarius a écrit :Evidemment, l'échantillon est assez réduit, mais le résultat est tellement jouissif...

voiciune belle étude (en anglais) sur le fait d'avoir des enfants (ou pas !)

Je me demande pourquoi tu fais l'effort de poster le lien : tu sais très bien, pour avoir lu l'article, que ceux qui sont convaincus de vouloir des enfants ou qui en ont ne seront pas réceptifs aux arguments qu'il évoque et que les convaincus de ne pas en avoir sont de toute façon déjà d'accord.

Article intéressant, mais il manque clairement un point de vue multi-culturel, car on sent très fortement le contexte américain qui pèse notamment fortement sur le "coût" d'élever un enfant, en particulier.

Un peu caricatural, l'article, mais y'a du vrai... Par contre, beaucoup trop centré sur le coût (là Isaya a raison), un truc qui me révolte ! Comme si le "coût" était la principale motivation quand on décide d'avoir ou pas un enfant (bon, dans certaines limites, c'est vrai qu'il vaut mieux pas être tous les deux au chômage...). Ces américains, sont bizarres quand même...
Par contre, l'aspect psychologie, qui correspond finalement à défendre à tout prix le choix qui est le nôtre, est pafaitement compréhensible, on a cette tendance dans tous les domaines. Et bien sûr, la pression de la société qui vante les bonheurs de la parentalité joue clairement un gros rôle !
Mais quand même, cette manie de tout ramener au fric... brrrrr.... ca fait peur ! (bon, après, mon niveau en anglais décline donc je garantis pas avoir bien compris toutes les subtilitésà

A signaler aussi que l'étude présente typiquement un effet transitoire, provoqué par la lecture une seconde plus tôt de mauvaises nouvelles. Autant dire que si on avait allongé le temps entre la lecture des trucs négatifs et le questionnaire, l'effet aurait probablement disparu. Quant à dire qu'il est transposable dans la vie réelle... Mwouahahaha. Pour avoir lu et travaillé sur l'effet rebond et la dissonance cognitive, je me gausse.

Il est évident que cette étude porte de nombreuses failles (taille de l'échantillon, approche très "coût", même si les dépressions et les colères et frustrations sont aussi évoquées en début d'article).
Je trouve le début bien plus percutant.
si je l'ai posté, c'est car je trouve qu'il est intéressant. Intéressant ne veut pas dire que je sois d'accord ou que je trouve qu'il est parfaitement réalisé !