[Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 2 - Kasumi

[Taliesin]

La chèvre lorgna la main avec une méfiance renouvelée.
Et le sel avec une envie non dissimulée.
Elle pencha la tête de côté, comme si elle réfléchissait, comme si elle pesait le pour et le contre. Si les chèvres étaient dotées d'une grande intelligence, d'une grande mémoire et de la parole, peut-être aurait-elle songé, à cet instant, à ces histoires de loups se déguisant en mouton, montrant patte blanche pour tromper - et dévorer - les petits cochons... ou les petits agneaux.
Elle avait vraiment l'air de songer à ce genre de choses, à bien la regarder.
Cela dura longtemps, très longtemps.
Puis, sans crier gare, avec une rapidité déconcertante, elle s'avança, pencha la tête, gratifia la main du rôdeur d'un coup de langue fulgurant puis battit en retraite, savourant sa prise.
Pensive, à nouveau.
A nouveau lancée. Un coup de langue à peine plus prolongé.
Elle recommença une troisième fois. Une quatrième.
Le manège semblait parti pour durer... Et les coups de langue, insensiblement, se faisaient plus assurés.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi ne bougea pas jusqu'à ce qu'il sentit la méfiance de la chèvre refluer. Quand elle s'approcha pour la cinquième fois, il tendit lentement sa deuxième main en prenant garde à ne pas l'effrayer. Son intention était maintenant de la poser sur sa tête pour la gratter entre les cornes, un endroit difficile à atteindre et souvent sujet à démangeaisons dont il entendait se servir pour gagner sa coopération. Il n'avait que trop conscience du temps perdu et s'attendait déjà à entendre les reproches de l'elfe pour son retard.

[Taliesin]

Mais il lui fallut trois tentatives avant d'y parvenir. A la première, la chèvre oublia brutalement le sel pour battre en retraite... puis revenir : elle était du genre gourmande. A la deuxième, elle se contenta de reculer la tête, joignant au geste un grondement de mauvais augure. A la troisième, elle frémit, se tendit, mais dut trouver l'attention agréable, tout compte fait, et se concentra à nouveau sur le sel. Une bonne partie du travail était accomplie : néanmoins, le rôdeur pouvait, encore, la sentir aux aguets.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le rôdeur laissa à la chèvre le temps de nettoyer consciencieusement sa main avant de tenter de franchir un nouveau pas. Lorsqu'elle eut fini, il lui gratta à nouveau la tête puis tenta de renouer le contact, lui demandant s'il pouvait entrer dans l'enclos comme s'il s'agissait d'une faveur. Il ne cacha pas ses intentions, récupérer un peu de lait pour l'amener au nourrisson elfe qui devait mourir de faim. Il espérait que la chèvre avait une certaine conception de l'instinct maternel et coopérerait malgré sa méfiance toujours latente.

[Taliesin]

L'animal parut hésiter, se demander si toutes les attentions dont l'avait gratifiée Kasumi n'étaient pas un piège pour endormir sa vigilance. De surcroît, elle semblait douter des qualités du rôdeur pour ce qui était de la traire, redoutant manifestement maladresse, douleurs et mauvais traitements.
Elle choisit cependant de lui laisser sa chance et se recula pour qu'il puisse ouvrir la barrière. Ses compagnes, elles, observaient la scène avec intérêt... et quelques grognements menaçants.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi ouvrit la barrière sans brusquerie et s'approcha lentement de la chèvre en gardant ses mains bien en évidence. Il se débrouillait pour la garder entre lui et ses camarades afin de dissuader un animal moins bien disposé à son égard de faire preuve d'agressivité. Ces cornes étaient vraiment effilées et les elfes verraient probablement d'un mauvais œil s'il était contraint d'en assommer une. Il se pencha près de la chèvre qu'il avait tenté d'amadouer, répétant déjà les gestes délicats et efficaces dont il avait l'habitude avec les animaux qu'il connaissait jusque là.

[Taliesin]

D'abord rétive, prête à se défiler - puis à l'encorner - en cas de problème, la chèvre finit cependant par se détendre complètement. Bien que d'une taille imposante, son anatomie ne différait guère de celle de ses congénères "normaux" et Kasumi, habitué à ce genre d'exercice, parvint à la traire sans le moindre inconfort pour elle. Par conséquent, lorsqu'il en eut terminé, son seau était bien rempli : il avait récolté largement assez de lait pour nourrir le bébé. Ne lui restait plus qu'à s'extraire de l'enclos sans ennuis, ce qui ne serait pas forcément chose évidente...

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi se recula prudemment, marchant à reculons vers la porte pour ne pas quitter les chèvres des yeux, particulièrement les plus proches qui semblaient particulièrement vindicatives. Arrivé près de la barrière, il passa le seau de lait de l'autre côté avec l'intention de le poser au sol. Si un des animaux chargeait, il aurait une chance de sortir de l'enclos sans renverser le lait qu'il était chargé de ramener. Cela faisait déjà un temps fou qu'il était sorti et il entendait déjà les réprimandes de la vieille elfe. La chose dont il avait le moins envie était d'avoir à amadouer à nouveau une autre chèvre.

[Taliesin]

Celle qu'il avait apprivoisée lui adressa un bêlement joyeux, comme un adieux sympathique. Les autres, l'instant suivant, et après l'avoir foudroyée du regard, poussèrent un grondement collectif qui fit vibrer le bois de la barrière et, dans un même mouvement, s'avancèrent en un groupe compact vers le rôdeur. Cornes en avant.
Il n'avait aucun moyen de savoir ce qui les avait pris. Peut-être... étaient-elles jalouses ? A moins, évidemment, que la nature guerrière et belliqueuse de cette espèce n'ait repris le dessus...

[Kasumi]

Quête : Tel est pris aui croyait prendre

Kasumi posa précipitamment le seau de lait hors de l'enclos avant d'évaluer ses chances d'atteindre la porte avant les chèvres. Etant donné leur humeur apparemment vindicative, il n'avait guère envie de prendre sa chance. Sauter par dessus la barrière lui semblait la meilleure solution, il serait toujours temps de comprendre ce qui s'était passé après. Il prit appui sur le rebord, prêt à bondir hors d'atteinte.

[Taliesin]

Il y parvint de justesse. A peine avait-il basculé de l'autre côté de la barrière que les chèvres se pressaient contre celle-ci, la faisant craquer sous leur charge furieuse. Les grognements qu'elles poussaient étaient effrayants, et la forêt de cornes qu'elles dardaient vers le rôdeur aurait été terrifiante... s'il n'en avait été protégé par ce mince enclos.
Restait à savoir si ledit enclos tiendrait le coup. Les animaux, en tout cas, semblaient décidés à le mettre à bas.

[Kasumi]

Quête : tel est pris qui croyait prendre

Le rôdeur ramassa le seau et s'éloigna pour ne plus être dans le champ de vision des chèvres décidées à le charger. Peut être que les animaux se calmeraient simplement d'eux-mêmes quand il ne serait plus en position de leur servir de cible. Il n'avait que trop tardé et attendre que la barrière cède sous leurs assauts n'était pas vraiment à son programme. Bien sûr, il en avertirait l'elfe qui le "gardait" au cas où.

[Taliesin]

Il parvint à quitter le bâtiment sans mal. Mais, tandis qu'il s'en éloignait, les grognements des bêtes furieuses semblaient le poursuivre...
Un autre son les chassa néanmoins comme il s'approchait de la demeure de sa gardienne : les hurlements d'un bébé affamé. Qui donnait de la voix au point, presque, de percer les tympans du rôdeur.
-Vous en avez mis, du temps ! s'exclama la matrone sitôt qu'il fut entrée. Dans ses bras, le nourrisson écarlate sembla hausser d'un ton encore l'intensité de ses vagissements. Êtes-vous sans coeur pour priver ainsi, des heures durant, un enfant de sa pitance ?
Son ton était rien moins que sympathique. Pourtant, contre toute attente, elle lui sourit.
-Ceci dit... Je n'aurais pas pensé que vous parviendrez à ramener du lait. Ou que vous rentreriez indemne. Il faut croire que vous avez su dompter nos chèvres.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le rôdeur lui adressa un regard tout d'abord incrédule puis nettement plus suspicieux. Ainsi donc le comportement des chèvres n'avait rien d'une surprise pour l'elfe qui s'était pourtant bien gardée de l'avertir. Bien entendu, elle pouvait se justifier en arguant qu'il s'agissait d'un de ses maudits tests destiné à l'éprouver. Cependant, cette nouvelle manigance était loin de lui donner envie de sourire. Il avait peut être réussi à ne pas se faire embrocher et à ramener le lait sans blesser une des chèvres mais il trouvait que les elfes dépassaient une nouvelle fois les bornes. Il se contenta de répondre d'un ton froid, sans émotion :

- La barrière a souffert sous leur charge. Où se trouve le biberon que je nourrisse votre petite fille comme vous me l'avez demandé ?

[Taliesin]

-Ne vous inquiétez pas pour la barrière, répondit l'elfe sans se formaliser outre-mesure de son air revêche. Elle en a vu d'autres, et mes petites-filles ont déjà dû calmer les chèvres. Elles vous avaient suivi, au cas où les choses tourneraient mal : mais elles n'ont pas eu besoin d'intervenir, visiblement, ce qui prouve vos qualités de rôdeur et votre capacité à recourir à d'autres moyens que la brutalité ordinairement si chère aux mâles.
Elle lui désigna alors un biberon déposé sur la table.
-Voilà le nécessaire... ajouta-t-elle.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi abandonna son air revêche pour revenir à une attitude plus neutre. Les paroles de l'elfe ressemblaient un peu trop à des justifications et il était certain qu'elle n'était pas dupe de ses ressentiments mais il se contenta de remplir le biberon en prenant soin de ne pas en renverser une goutte. Il se plaça ensuite à côté de l'elfe et présenta le biberon au nourrisson comme il l'avait fait autrefois pour de jeunes animaux mammifères avant d'être sevrés.

[Taliesin]

-Je crois que le plus simple serait que vous la preniez dans vos bras et que vous alliez vous assoir quelque part... dit doucement la matrone. Elle manifeste bruyamment sa faim, mais elle a un appétit de moineau, en réalité. Vous risquez donc d'en avoir pour un certain temps avant qu'elle n'ait tout bu. Vous devrez peut-être même l'empêcher de s'endormir : vagir à pleins poumons, ça épuise.
Et de lui tendre aussitôt le bébé. Elle ne paraissait pas douter un seul instant que Kasumi le traiterait avec toute la douceur adéquate.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi était un peu étonné qu'on lui confit ainsi le bébé pourtant si fragile. Il le regarda avec suspicion mais ses réflexes prirent aussitôt le dessus. L'enfant pesait le poids d'une plume mais elle s'agitait avec force conviction. Le rôdeur la porta donc rapidement jusqu'à un endroit où il put s'asseoir puis il lui présenta le biberon à nouveau, espérant calmer ses cris stridents qu'il compensait d'une voix douce :

- Allons, c'est pour toi. Je ne t'en volerai pas, c'est promis...

[Taliesin]

Le bébé ne se fit pas prier et, l'instant suivant, il tétait avec application. Malheureusement, cela ne dura guère : bientôt, il détourna la tête, continua à le faire chaque fois que Kasumi approchait le biberon de ses lèvres, et ne consentit à boire de nouveau qu'après que le rôdeur ait déployé des trésors de patience. Qu'il devait fréquemment renouveler.
Le niveau du lait baissait avec une lenteur déprimante...
La matrone, elle, s'était assise et observait la scène. Lorsqu'il lui jeta un regard en coin, Kasumi lui trouva l'air presque attendri, ce qui ôtait à ses traits la sévérité qui les marquait d'ordinaire, et les rendait beaucoup plus agréables à contempler.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi, loin de considérer la tétée comme une corvée, profitait de cette pause qui faisait passer un peu du temps restant jusqu'au soir si lointain. Il commençait même à prendre goût au fait de s'occuper d'enfants innocents qui n'avaient rien à voir avec le déloyal marché qui lui avait été imposé ainsi qu'à ses compagnons. Ce moment de calme lui permit de penser à eux avec une certaine angoisse qu'il s'efforça de réprimer pour ne pas perturber l'enfant.

[Taliesin]

Enfin, le biberon fut vide.
-Vous vous en êtes très bien tiré... constata la matrone. Je ne vous aurais pas cru capable de tant de patience et de tant de douceur. Ce sont là des qualités rares, chez les hommes. Et souvent méprisées par eux. Décidément, vous êtes quelqu'un de surprenant.
A cet instant, des cris joyeux se firent entendre à l'extérieur.
-Vous voulez bien la garder encore un peu ? s'enquit l'elfe. Les petites sont de retour et j'aimerais entendre leur rapport sur vos exploits avec les chèvres.
L'instant suivant, elle quittait la maison, refermait la porte derrière elle.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi reposa le biberon mais garda la jeune elfe dans ses bras, la berçant doucement. Il leva le regard vers l'elfe lorsqu'elle fut sur le point de sortir et répondit enfin d'une voix incertaine :

- Je suis désolé qu'une telle attitude vous surprenne. Peut être nous sommes-nous tous mal jugés dès le départ étant donné les circonstances... N'ayez crainte, votre petite semble maintenant plus calme. Je n'aurai pas de mal à la garder.

Il n'avait pas eu à feindre ces sentiments et se disaient qu'il s'en serait abstenu dans le cas contraire.

[Taliesin]

Elle revint quelques minutes plus tard, alors que le bébé, bienheureux, s'était endormi.
-Elles m'ont tout raconté... fit-elle. Vous vous êtes mieux débrouillé encore que je ne l'avais soupçonné. Ce qui n'est pas une mince prouesse : nos chèvres sont aussi sauvages que notre île, aussi difficiles à apprivoiser que celle-ci.
Elle jeta un regard au nourrisson.
-Je vais aller coucher celle-ci. De votre côté, accepteriez-vous de vous occuper des deux autres, dehors ? Elles ont de l'énergie a revendre et besoin de se dépenser, je vous préviens d'emblée. Mais elles ne devraient malgré tout pas trop vous faire tourner en bourrique.
Elle lui sourit.
-Enfin, il ne s'agit pas d'un ordre : mais bel et bien d'une proposition que vous êtes libre de refuser sans craindre la moindre conséquence.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi se surprit à sourire timidement pour la première fois depuis leur arrivée au camp des elfes. Il répondit d'un ton qui était maintenant beaucoup plus naturel :

- Ce n'est pas du tout une corvée de s'occuper des enfants. J'accepte avec joie même s'il est probable que je le regrette bientôt.

Sans un mot de plus, il se leva pour rejoindre les deux jeunes elfes dehors et s'enquérir de ce qui les amuserait sans se rendre compte qu'il n'avait pas déjeuné...

[Taliesin]

Les deux gamines l'attendaient sur le pas de la porte. Elles étaient vraiment minuscules : s'il avait s'agit d'humaines, on leur aurait donné six ans pour la plus grande, quatre pour la plus petite. Mais comme elles étaient elfes, l'évaluation était bien plus ardue...
-On va aller plonzer dans la rivière ! proposa la cadette.
-Non, on va aller jouer à cache-cache dans la forêt, assura l'aînée.
-Moi ze préfère la rivière !
-Et moi la forêt !
-Mais heu ! On pourrait faire les deux ? Scalader les arbres de la forêt pis plonzer dans la rivière quand on sera tout là haut là haut dans les branches ?
-Ah oui, ça ça serait rigolo !
La porte se rouvrit à cet instant, et la matrone tendit à Kasumi un petit sac de toile.
-Elles risquent d'avoir faim, à un moment ou à un autre... expliqua-t-elle. Et j'ai aussi mis de quoi grignoter pour vous. Je ne voudrais pas que vous mourriez d'inanition.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Kasumi observa les deux jeunes elfes avec incrédulité. Leurs suggestions avaient le don de l'horrifier. La hauteur des arbres était impressionnante ici et il y avait une bonne probabilité pour qu'aucune des deux ne sache nager, surtout dans le courant d'une rivière. La garde promettait déjà d'être au moins aussi... stimulante que la traite des chèvres. Mieux valait y mettre le holà tout de suite même s'il craignait que les enfants pleines d'énergie se contente d'écouter ses histoires.

- Et que diriez-vous de me chercher moi plutôt ? Si vous parvenez à me retrouver, j'aurai droit à un gage.

[Taliesin]

Les petites filles s'entreregardèrent.
-D'accord, fit la cadette.
-Mais faut pas trop vous éloigner du village, ajouta l'aînée. Pas plus de... Deux portées de flèche ?
-Trois ! Trois !
-D'accord, trois. Nous, ça a pas d'importance, on pourrait même accepter dix, mais faudrait pas qu'il vous arrive des ennuis. La forêt elle est super dangereuse, vous savez !
Trois portées de flèches... Sachant la distance à laquelle pouvaient tirer les grands arcs elfiques, le zone ainsi délimité était proprement immense, pour un terrain de jeu.

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Mais le rôdeur n'avait de toute façon pas l'intention de bien se cacher. il ne s'agissait que d'une diversion pour éviter les idées saugrenues des petites filles. Il y avait le risque que le gage qu'elles lui imposeraient lui déplaise mais il avait l'intuition que les petites filles ne lui étaient pas du tout hostiles.

- Très bien, mais vous non plus vous ne devez pas vous éloigner. Vous devez me laisser un peu d'avance et fermer les yeux. Disons, une minute.

Le rôdeur avait l'intention de retourner se cacher dans l'étable où les petites filles ne risquaient pas de faire de mauvaises rencontres.

[Taliesin]

Les chèvres l'accueillirent de façon mitigée : si la plupart se contentèrent de grognements de pure forme, une ou deux semblaient réellement menaçantes. Celle qu'il avait apprivoisée, en revanche, paraissait heureuse de le revoir... et espérer une nouvelle ration de sel.
Qu'il ait été ou non dans ses intentions de la contenter, les petites filles ne lui en laissèrent pas le temps : moins de deux minutes après son entrée, elles déboulaient à leur tour dans l'étable.
-On savait bien que vous serez là !
-Oui, vous avez pas été très discret en partant !
-Pis les sèvres, z'ont fait un sacré raffut !
-Oh oui ! Et comme on vous a trouvé, votre gage, ça va être de nous chercher maintenant !
-Vous devez compter jusqu'à quarante-douze !

[Kasumi]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le rôdeur fit semblant d'être surpris d'avoir été retrouvé aussi vite. Il répliqua d'un ton toujours amusé bien qu'il craigne de ne pas retrouver les jeunes filles si elles partaient se cacher dans la forêt.

- Allons, vous êtes bien trop fortes pour que je parvienne à vous retrouver. En plus vous êtes deux et je suis tout seul. J'aurais bien besoin d'être aidé par une amie moi aussi. Vous savez où se trouve ma louve ? J'ai peur qu'elle se sente seule. Et si vous m'aidiez à la retrouver vous qui êtes si douées ?