[SCSA] LÂ’Asperge

[Manfred]

« Hé, t’es rigolote, je pourrais te poser la même question ! Si je suis fou, tu es aussi folle que moi. »
Le rouquin regarda autour de lui.
« En tout cas, les sorcières, j’y crois pas. C’est des contes de fées tout ça. Elle est où la tienne ? J’te suis. Je suis curieux de la voir, tiens. »
Le garçon était visiblement un vrai curieux. L’envie de savoir plus forte que la prudence.

[Althéa]

Bellatrix tout d'un coup n'était plus vraiment contente. L'autre l'avait traitée de folle. Elle en avait presque envie de pleurer. Et puis, cet imbécile voulait voir la sorcière. Elle se demanda si elle n'allait pas l'emmener et le laisser tout seul. La vieille aurait beaucoup de choses à lui dire. Mais cela n'était pas très gentil. C'était même sadique. Mais le rouquin était perdu et sans elle, quelque chose lui disait qu'il finirait par tomber sur la sorcière. Pour le moment, ils étaient deux. Et elle avait son petit pouvoir.

"Il y a bien une sorcière. D'ailleurs, elle mange les enfants. Elle me l'a dit. Si tu la voir, tu peux venir avec moi."

[Manfred]

« Ben voyons, et puis quoi encore ? Ho, mais tu vas bientôt me dire qu’on s’appelle Hansel et Gretel, c’est ça ? »
Le rouquin ne put réprimer un sourire narquois. Non, décidément, il ne voulait pas y croire, sans doute parce-que s’il y croyait, il aurait des raisons d’avoir peur.
« Je te suis. De toute façon, je peux pas me perdre plus que maintenant. »
A moins que Bellatrix ne change d’avis, elle allait retrouver sans mal la petite maisonnette avec son enclos à côté et la vieille charrette. D’une fenêtre filtrait les lueurs du feu, celui de la cheminée. La porte, pour l’instant, était close et il n’y avait aucun signe de la sorcière. En même temps, la voir d’ici n’était pas possible sauf si bien sûr elle se présentait à la fenêtre.

[Althéa]

"Par contre, il faudra faire attention. Parce que la dernière fois, elle avait un couteau. Et elle voulait me manger. Peut-être que tu ferais bien de rester en arrière pendant que je l'appelle. Après, on verra."

Elle ne se sentait pas vraiment fière, surtout anxieuse. Et un peu seule malgré tout. Le rouquin pouvait tout aussi bien tourner les talons et la laisser toute seule. Ses amis, eux, seraient bien plus courageux. Elle s'avança malgré tout et frappa à la porte. Et, plus que jamais, elle espéra que pour son pouvoir, la sorcière ne l'avait pas menée en bateau.

[Manfred]

Personne ne répondit. Bellatrix insista. Toujours rien. Alors elle entrouvrit la porte. A l’intérieur, tout était comme elle l’avait vue avant de partir. Mais la sorcière était invisible. De plus, sur la table était posée la boule de cristal. En elle, il y avait des images. D’elle, il émanait des sons. En y faisant plus attention, la fillette réalisa que la sphère magique l’observait et l’écoutait. Il y avait donc fort à parier que la vieille savait déjà tout de ses projets.

« Alors, elle est où ta sorcière ? » demanda, moqueur, le rouquin.
Il était venu, lui-aussi, sans doute désireux de ne pas se retrouver seul. Toutefois, il semblait désormais tout à fait sûr de lui. L’asperge n’eut pas le temps de lui répondre.

HRP : par ici.

[Manfred]

HRP : pour Benoît et Bellatrix, depuis ici.

Une nuit sans lune, une forêt profonde, un vent vif, des branches qui grinçaient, telle était l’effrayante atmosphère du rêve. Bellatrix était de retour, accompagnée de Benoît. Ils s’étaient réveillés dans l’herbe humide et avaient sur eux tout ce dont ils s’étaient munis avant de partir. De surcroit, l’Asperge découvrit à côté la vieille lampe à huile que la sorcière lui avait passé. Au loin, d’entre les troncs, les enfants pouvaient apercevoir une autre lueur. C’était la maisonnette.

[Kasumi]

Parler de se rendre dans le cauchemar et s’y retrouvé seul avec Bellatrix étaient deux choses bien différentes comme s’en rendit immédiatement compte Benny. Après avoir vérifié nerveusement que ses craies et ses livres étaient en place, le garçon observa l’environnement sombre et inquiétant puis Bellatrix qui y semblait bien plus à l’aise que lui. Du moins le percevait-il ainsi… Bien décidé toutefois à ne pas se montrer moins courageux qu’une fillette, il prit le premier la parole d’un ton qu’il jugea un peu tremblant malgré lui :

- Bon, comment on fait maintenant ? On monte simplement là-haut et on attaque la sorcière quand elle s’y attend pas ? Ou je fais semblant d’être attaché peut être ?

[Althéa]

Bellatrix avait un peu peur. S'ils tardaient trop, le rouquin risquait de se faire manger. Et l'idée de Benny était excellente.

"Je pense que c'est une bonne idée, oui. Par contre, je n'ai rien pour faire semblant. Mais ça sera aussi bien si tu gardes tes mains derrière ton dos. Après, comment est-ce qu'on l'attaque ? J'ai un peu peur qu'elle ait des pouvoirs."

[Kasumi]

Benoît se tapa le front comme s’il venait seulement de penser à une chose essentielle. Il sortit son grimoire et se mit à le feuilleter tout en s’expliquant à Bellatrix manifestement très pressée :

- Je regarde juste si je trouve une incantation ou un charme contre les sorcières. Ça ne prendra qu’une minute.

[Manfred]

La sorcière, célèbre mangeuse d’enfants, était un monstre ô combien célèbre. Le grimoire de Benoît contenait bien une formule contre ce genre d’adversaires. Si le sortilège était correctement exécuté, la sorcière visée allait perdre tous ses pouvoirs pendant cent-un jours. Il fallait néanmoins la voir et avoir le temps de prononcer les mots.

[Althéa]

Bellatrix était curieuse. Benny était un héros très intéressant et plein de ressources. Dans sa poche, elle avait son carnet de croquis et le dessin qu'elle avait effectué en arrivant dans le rêve de la vieille. Encore fallait-il qu'il prenne vie. ça, elle n'en était pas très sûre. Pour le grimoire de Benny, elle y croyait un peu.

"Qu'est ce qu'ils disent ? Est-ce qu'on peut faire quelque chose contre elle ?"

Elle commençait à se sentir impatiente. Aussi sortit-elle son dessin roulé en boule et le déplia. Il avait l'air effrayant. Parfait.

[Kasumi]

Benoît lut à nouveau le sortilège en espérant parvenir à le retenir de mémoire jusqu’au moment où il en aurait besoin. Mais il ne tarda pas non plus à répondre à la fillette en percevant son agitation et son impatience :

- J’ai trouvé un truc super utile pour la priver de ses pouvoirs pendant vachement longtemps. Mais il faut que j’arrive à prononcer toutes les paroles quand je la verrai. Il faudra peut être que tu m’aides à gagner du temps en détournant son attention le temps que je le fasse. Tu veux essayer de retenir les paroles toi aussi ?

[Althéa]

Bellatrix hocha la tête. Bien sûr, qu'elle voulait. Des paroles occultes, c'était comme les gros mots : totalement jubilatoire. Surtout si on les prononçait à voix haute. Et s'il voulait bien qu'elle les apprenne aussi, c'est que Benny lui faisait vachement confiance. Et Benny, c'était Benny. Elle rougit jusqu'aux oreilles.

"Je veux bien apprendre. Mais au cas où. Je crois que ça sera plus magique si c'est toi qui les dis. Pour l'occuper, je veux bien essayer de voir si son pouvoir fonctionne. Et puis, je pourrais renverser sa vilaine marmite."

[Kasumi]

Benoît était ravi de voir que sa trouvaille suscitait l’intérêt de la fillette et il lui confia le livre le temps qu’elle puisse lire à plusieurs reprises le texte à la tournure alambiquée qui était devenue familière au garçon mais peut-être pas pour une profane. L’idée de cette dernière d’accaparer l’attention de la mégère était donc la plus prudente mais Benny redoutait d’être mis hors d’état de nuire à la sorcière, ici en son domaine. Comme le temps pressait, le garçon prit les devants en tenant ses mains dans son dos pour simuler une capture. Son grimoire retrouva sa place, glissé dans sa ceinture, à portée de main. Mais le garçon se récitait déjà les paroles de l’incantation comme s’il s’agissait d’un jeu de mémoire. Par prudence, il vérifia une dernière fois que ses craies étaient bien dans ses poches : dessiner le symbole ne nuirait pas plus à la sorcière qu’au corbeau mais il lui permettrait peut-être de gagner un temps précieux au moment le plus critique.

[Althéa]

Bellatrix frappa donc à la porte, très fort. Parce que les vieux, c'était souvent sourd. Et que cette grand mère là, même sorcière n'échapperait peut être pas à la règle.

"Madame, je vous ai apporté un garçon. Il est pour vous, spécialement pour vous. Comme je l'ai attaché, vous pourrez plus facilement le tuer et le mettre dans votre potage."

Elle attendit donc que la vieille ouvre la porte.

[Manfred]

Mais personne ne répondit, personne n’ouvrit. A l’intérieur de la maisonnette, il n’y avait que le bruit du feu et de la marmite bouillonnante. Si les enfants regardaient par la fenêtre, il ne découvrirait aucune vieille dans la pièce. Sur la table était toujours posée la boule de cristal, visiblement sans la moindre image en elle. Le seul détail que put remarquer Bellatrix, c’était la présence d’un gros sac dans un coin, assez gros pour contenir quelqu’un. Il n’y était pas la dernière fois. Peut-être que la sorcière se cachait. De toute façon, il y avait une autre pièce dans la bâtisse, pièce que n’avait encore pas vu la fillette.

[Kasumi]

Sentant que le moment pressait et que la prudence n’était plus autant de mise, Benoît désigna à Bellatrix la porte. Si celle-ci était verrouillée, il serait toujours possible de passer par la fenêtre. Il préférait que Bellatrix entre la première de sorte à garder sa couverture d’enfant prisonnier tant que c’était encore possible. Si Cricri avait été là, ils auraient disposés d’autres moyens mais le sac suggérait que le garçon amené par la fillette était au moins prisonnier, au pire… Non, Benny ne voulait pas envisager l’autre solution et la marmite bouillonnante.

[Althéa]

Bellatrix était partagée entre la crise de larme et la crise de colère. Non, ça n'allait pas se passer comme ça. La vieille n'aurait pas le rouquin à se mettre sous la dent. Elle espéra qu'il n'était pas trop tard.

Elle alla sur la pointe des pieds jusqu'au sac. Essaya de voir ce qu'il y avait dedans. Dans le même temps, elle prêta l'oreille. La vieille était peut-être dans la pièce à coté.

[Kasumi]

Si la sorcière ne se manifestait pas pendant l’exploration silencieuse de Bellatrix, Benoît avait bien l’intention de la suivre, idéalement si elle lui ouvrait la porte. Tracer son symbole fétiche permettrait à coup sûr de sécuriser l’endroit et empêcher la sorcière de leur tendre une embuscade pendant qu’ils cherchaient le garçon. Et si la sorcière apparaissait, cela lui laisserait un peu de temps pour réciter son incantation. Une fois encore, il se le récita silencieusement. Il avait toujours été doué pour apprendre ses leçons, aidé par une excellente mémoire de ses lectures.

[Althéa]

Bellatrix se rendit compte que Benny ne la suivait pas. Et pour cause. Elle ouvrit la porte.

"Désolée j'avais oublié que tu avais les mains attachées.", souffla-t-elle.

Elle se poussa un peu pour qu'il rentre, puis revint au sac. Elle espéra que le rouquin était vivant. Elle avait de plus en plus peur et n'était pas vraiment sûre de ce qu'elle allait découvrir. Un cadavre dans un film n'était pas un vrai mort, le plus souvent un mannequin en mousse alors qu'un vrai humain ...

[Manfred]

De ses mains fébriles, Bellatrix dénouait la corde qui fermait le sac. Elle y était presque... Dans la maisonnette toujours aucun signe de la sorcière. Pas un bruit de pas dans l’autre pièce... Et le bouillonnement de l’eau, le crépitement des flammes... l’atmosphère était pesante. Benny, de son côté, commençait à tracer son symbole de protection. Ce fut à cet instant que la boule de cristal, comme une télé, s’alluma toute seule.

A l’intérieur, une scène se jouait ou plutôt, se rejouait. Pierre, Christophe, Benoît et Bellatrix étaient dans la chambre de la sorcière et ils discutaient de leur plan. Ensuite, on vit Benny et l’Asperge s’organiser juste après leur arrivée dans la forêt. La vieille avait tout vu, tout entendu. Un détail pouvait frapper quand on observait la boule de cristal : la fillette était toujours placée exactement au centre comme si c’était elle qui attirait la vision de l’objet. Enfin, le visage de la sorcière prit place dans la sphère. Comme à son habitude, elle ne faisait pas de manière. Elle était d’un effroyable naturel.

« Mes pauvres petits, vous n’avez pas idée du nombre d’enfants qui ont déjà essayé de me rouler avant vous. Ho, certain y sont arrivés, je dois être honnête, mais pas beaucoup. Et j’ai horreur qu’on se paye ma tête. Petite fille, cette nuit, nous deux, on dégustera Benoît. Tu le cuisinera toi-même. »

Elle ne se donna même pas la peine de rire. Son sérieux était peut-être le pire dans toute la mise en scène. La seconde d’après, le sac, presque ouvert, se mit à bouger. La corde céda, une tête apparut : celle du rouquin ou plutôt, celle d’un cadavre. Il semblait ne plus avoir de peau. Son visage n’était que chair à vif.

Pour Benoît :

► Afficher le texte

***Benoît***
Jet difficile
Esprit : 5-1=4
Résultat du dé : 5
Jet de peur : 2

Pour Bellatrix :

► Afficher le texte

***Bellatrix***
Jet difficile
Esprit : 4-1=3
Résultat du dé : 2
Pas peur

[Althéa]

Ce n'était pas de la peur, ni de la tristesse mais de la colère qu'elle avait ressenti. Mais de la colère. De celle que les personnages de films n'éprouvaient jamais. Elle attrapa une chaise dans ses petits bras et la jeta à travers la pièce. Les joues empourprées, les yeux qui auraient pu lancer des éclairs. Elle se calma presque aussitôt quand la chaise émit un fracas en touchant le sol. Réalisant avec peine ce qui venait de se passer, elle éclata en sanglots. Un chagrin bien réel. Elle s'assit sur le sol de la cabane.

"C'est de ma faute. Je ne savais pas que la vieille pouvait nous d'aussi loin. C'est de la triche, c'est pas juste"

[Kasumi]

Benny avait tenté de terminer avec frénésie son symbole quand la boule de cristal s’était animée. Mais dans sa hâte consécutive au choc de voir toute leur supercherie éventée et de comprendre le sort qui lui était destiné, le petit garçon n’était pas sûr d’avoir réussi à le finir correctement. L’ouverture du sac acheva de le déstabiliser : la vision était atroce. A tel point qu’il poussa un cri strident et se mit à trembler convulsivement. La peine et le désespoir de Bellatrix l’incitèrent toutefois à une réaction virulente envers l’affreuse trogne de la sorcière dans la boule de cristal. Il tenta de s’emparer de cette dernière pour la projeter dans le chaudron. Ensuite il faudrait fuir, si la sorcière leur en laissait le temps et si la fillette avait gardé plus de sang froid que lui-même…

[Althéa]

Bellatrix pleurait encore quand le cri de Benny l'avait fait sursauter. Elle avait levé vers lui son nez morveux et s'était relevée. Quoi qu'ils fassent maintenant, c'était trop tard pour le rouquin. C'était horrible, vraiment horrible. Mais il fallait qu'ils se sauvent parce que sinon, ils risquaient de subir le même sort. Ils étaient trop petits pour une grande vengeance, il fallait être réaliste. Leur adversaire était trop fort.

Elle se releva et pris Benny par la main, le tira hors de la cabane et de ses visions horribles.

"Viens, il faut qu'on se sauve."

Elle sanglotait encore.

[Kasumi]

Benoît s’était quelque peu repris en sentant la main de Bellatrix dans la sienne. Ses larmes lui faisaient de la peine mais il ne savait pas trop quoi dire ou quoi faire pour la rassurer. Aussi se contenta-t-il de la suivre et de bredouiller de manière peu convaincante :

– C’est pas de ta faute, tu sais.

[Althéa]

"Si, c'est de ma faute. Si je n'avais pas essayé de la rouler, comme elle le dit, le rouquin ne serait pas devenue une simple tête. Dans les films, je trouve ça rigolo, mais en vrai, c'est horrible."

Quelque chose lui disait qu'elle ne regarderait pas les films de la même manière.

"J'espère que la sorcière ne va pas essayer de nous attraper, maintenant. En tout cas, elle n'a pas intérêt à te faire du mal."

[Kasumi]

Benoît serra la main de la fillette sans même s’en rendre compte ni se demander si c’était destiné à la rassurer suite à la découverte atroce qu’elle venait de faire ou pour se rassurer lui-même et essayer de ne pas penser à ce qui l’attendait si la sorcière les attrapait. Il se mit à courir dès qu’ils eurent atteint la porte en prenant à peine le temps de vérifier que son grimoire était toujours en place. Il ne savait pas vraiment où aller sinon commencer par s’éloigner de la maison puis peut-être retourner vers la clairière où ils étaient arrivés dans le rêve.

[Manfred]

« Haaaaaa ! Misérable morveux !!! »
Ce fut un cri de rage que poussa la sorcière quand la boule de cristal arriva dans ll’eau en ébullition. Voilà les enfants en fuite mais ils eurent la mauvaise surprise de trouver la porte verrouillée. Le piège s’était refermé sur eux.
« Non, vous n’irez nulle part !! Nulle part sauf dans mon ventre !!! »
La vieille avait perdu son calme et du coup, son comportement collait d’avantage à celui d’une sorcière traditionnelle. Une chose était sûre : il ne fallait pas tomber dans ses griffes sous peine de subir une fin atroce.
« Vivants, vous m’entendez, c’est vivant que je vais vous cuisiner !!! »
La voix venait toujours de la boule de cristal mais, de seconde en seconde, elle était d’avantage étouffée. Dans le même temps, la marmite se mit à bouillir de plus belle, à telle point que cela en devint vite inquiétant. Dans son sac, le cadavre du rouquin s’agita. Il commença à se dégager, dévoilant son corps nu et écorché. Même dans les films d’horreur on ne faisait pas des zombis aussi affreux. Bientôt le monstre serait libre, bientôt il attaquerait...

[Kasumi]

Benoît réagit à la vitesse de l’éclair, son esprit analysant toutes les solutions guidé par la terreur et la satisfaction d’avoir contrarié la sorcière.

-La fenêtre, Bellatrix !

Avait-il le temps de dessiner un symbole pour gagner du temps et couvrir leur fuite ? Non, le rouquin était trop proche. Alors chercher dans son grimoire un sort pour repousser les zombis ? Sans doute que non mais le gamin s’empara tout de même de son livre et l’ouvrit au hasard tout en reculant vers la fenêtre.

[Althéa]

Bellatrix regardait le rouquin avancer vers eux complètement horrifiée. Cet être sanguinolent qui peu de temps auparavant avait été un enfant. Comme elle, comme Benny, comme Piotr et Cricri.

"Je suis désolée, tu sais. Je ne sais même pas comment tu t'appelais. Et je suis triste."

En même temps, elle commença à reculer vers la fenêtre. Un pas après l'autre. Elle vit Benny qui en faisait autant. Elle attrapa une chaise pour leur faire la courte échelle.

"Vas-y. Grimpe.", dit-elle à Benny.