La Couronne de Cuivre

HRP / c'est méchant de venir me chercher sur une quête que je n'ai pas jouée en entier et dont je n'ai plus ou moins aucune idée du dénouement... et donc du rôle éventuel de mon personnage

Décidément, qu'est-ce qu'elles avaient toutes à le complimenter sur ses rougeurs ? Enfin, vu sa propension à changer de couleur avec chaque nouvelle émotion, elles devaient être servies. La mention de l'Ile Mouvante et les compliments hardis de la jeune femme ramenèrent immanquablement Arthur à Elwen, l'elfe qu'il avait rencontrée lors de leur périple en ces terres incertaines, et il se sentit envahi d'une bouffée de nostalgie. Il fallait croire que son caractère réservé amenait immanquablement les femmes à tenter de le secouer. Cela ne l'avait pas rendu plus hardi pour autant.
" C'est juste... D'autres de mes compagnons y étaient également, et leurs paroles sont certainement plus élégantes que les miennes. Quant à la bravoure... J'espère avoir l'opportunité de vous la prouver sur le champ de bataille, si nous en venons à combattre côte à côte. Les grands discours, ma foi... Je pense que la modestie est autant l'apanage d'un paladin que l'héroïsme. Et ces choses-là se taisent."

Pour Arthur :

Soupir sourit à nouveau, changeant sa posture et son expression froides et distantes par une attitude plus conforme à une jeune fille de son âge.

- C’est très louable de votre part de ne pas chercher à vous vanter de vos faits d’armes. Dans ma profession, c’est presque une obligation tant les missions à laquelle je suis affectée doivent demeurer secrètes. Mais je pense que vous vous exprimez au moins aussi bien que vos compagnons. En tous cas, moi j’aime bien vous écouter. Vous avez su rester simple, franc et direct, même avec une jeune fille inconnue qui vous rend un peu nerveux. Ne niez pas ! Je sais quel effet je peux provoquer sur les gens. C’est là aussi une facette de mon métier. En tous cas, vous n’avez rien à me prouver, sur un champ de bataille ou en dehors. Je serais heureuse de vous compter parmi nos rangs pour cette campagne. Cela me rassure qu’il y ait des gens comme vous.

Arthur eut à nouveau l'impression que tant de candeur ne cadrait pas avec la demoiselle qui lui faisait face. Elle était très certainement en train de le tourner en bourrique et il se laissait docilement faire. Comme un crétin de paladin, qui prend tout ce qu'on lui dit pour argent comptant. Mais il ne pouvait pas prendre le risque... S'il devait se tourner en ridicule et bien... le ridicule ne tue pas.
" C'est gentil de votre part." répondit-il donc simplement.
Il se mordit la langue pour s'empêcher d'ajouter une de ses petites phrases de dépréciation habituelles, du type "je ne crois pas que je ferai la différence", "bien d'autres se montreront plus valeureux que moi" ou "je doute de me montrer à la hauteur de vos espérances". En souvenir d'Elwen et de ce qu'elle avait essayé de lui inculquer.
" Est-ce la première fois que vous participez à une opération d'envergure ?" demanda-t-il ensuite, pour détourner la conversation de sa personne.

Surya observa un instant l'homme qui lui faisait face. Grand, la voix grave et bien posée -détail auquel elle était toujours particulièrement sensible-, une autorité naturelle émanait de lui. C'était le genre d'officier qui devait être respecté de tous sans avoir aucun effort à faire pour cela. Le genre qu'il valait mieux se mettre dans la poche... ou du moins ne pas avoir contre soi.
Puisqu'elle était sensée travailler sous ses ordres, elle n'avait pas à se dissimuler, et avait donc naturellement ôté sa large capuche, laissant apparaître sa peau noire et ses tatouages rituels au coin des yeux.
- Amiral... Je tiens tout d'abord à vous exprimer ma gratitude pour m'avoir permis de rejoindre votre équipage. Comme je vous l'ai dit, mon nom est Surya, et je suis barde. J'arpente depuis une quinzaine d'année les routes de Toril, offrant mes talents de barde pour gagner mon pain. Je suis originaire des jungles de Chult, et je me suis toujours promis que je connaîtrais tous les continents de Toril, même les plus lointains ou les moins connus.
Elle parlait d'une voix calme et posée, sans laisser apparaître le moindre trac. De quoi donc aurait-elle dû avoir peur, finalement ?
- Il y a quelques temps déjà que je songeais à me rendre sur votre terrtoire, dont on entends parfois parler sur Féérune. Tout récemment, j'ai ouï dire qu'une guerre couvait, ou peut-être était déjà déclarée, entre Manost et Mélandis. On dit que cette citée est sous domination de Cyric, et que c'est à son clergé que l'on doit cette guerre. J'ai des raisons personnelles de détester les cyriciens, alors je me suis dit que c'était l'occasion de venir offrir mes services. Je venais juste de terminer une saison dans une auberge d'Athkatla, et j'avais envie d'un peu d'action et d'aventure à nouveau... Tymora semble avoir tracé ma route exprès jusqu'à vos vaisseaux, et je ne peux que m'en réjouir.

Il était hors de question qu'elle révèle la totalité des raisons qui la poussaient à s'engager dans la flotte luménienne. Les Ménestrels avaient été formels sur ce point-là : elle ne devait les mentionner sous aucun prétexte. C'était sa première vraie mission, et elle ne voulait pas échouer si tôt....

La Princesse abandonna son faux air sévère pour lui adresser un sourire sincère et répliquer avec une touche de passion dans la voix :

- Oh, je gage que vous en avez entendu parler. En tous cas vous me donnez l’impression d’avoir une attitude en accord avec ses préceptes. Vous pourriez même devenir un zélote passionné de son culte si vous en aviez conscience. Je ne suis pas censée vanter ma foi auprès des fidèles de Lathandre de ce navire mais je vais faire une petite exception pour vous. Je suis une adepte de Lliira, la Dame de la Joie. Elle prône de profiter de la vie par la danse et le chant. Je ne peux m’empêcher de me demander si vous êtes vous-même doué en ces domaines…

La Dame de la joie ... Et pourquoi pas hein ! Pour une fois qu'il est fait mention d'un divinité positive qui s'occupe d'animer des soirées et de faire rigoler les gens. Hey ! Mais attendez ! Pourquoi un clerc de la joie s'embarquerait pour un front militaire ?

Zaïu ne sait pas vraiment ce qu'est un zélote mais il s'interroge sur le fait qu'un membre du clergé Lliira la Joyeuse se retrouve au milieu d'un guerre. Il se demande aussi si, dans l'éventualité ou son déhanché lui permettrait de vous rejoindre, on le surnommerai Zaïu le Gai...

Cette dernière assertion était en vérité ce qui le tracassait le plus.

Quant au chant ... Difficile à dire. En revanche, une invitation à danser s'imposera lors du prochain bal qui aura lieu sur ce navire ...

Pour Arthur :

Soupir était prise à son propre jeu et ne chercha donc pas à se défiler quand le paladin détourna la conversation sur elle. A vrai dire, elle n’était pas mécontente qu’Arthur semble enclin à poursuivre la conversation.

- Je n’ai jamais été engagée dans un conflit d’une telle ampleur. En tous cas pas dans une guerre ouverte. Mais j’imagine que cela ne change pas grand-chose à ma mission première qui est d’assurer la protection du conseiller, l’amiral d’abord puis le général après le débarquement. Mon rôle jusqu’ici a avant tout tourné vers le renseignement et la recherche d’informations confidentielles en milieu hostile. Ça a l’air pompeux dit comme ça mais c’est plus joli qu’espionnage, non ? Je ne peux pas vous parler des missions que j’ai accomplie seule ou en équipe mais les occasions n’ont pas manqué depuis la chute du tyran.
Pour Surya :

Si l’amiral manifestait quelques doutes quant aux motivations de la petite barde, il avait suffisamment d’habileté politique pour ne rien en montrer. Il répondit d’un ton aimable comme s’ils discutaient tous deux d’affaires sans importance :

- Ce n’est pas tout à fait le meilleur moment pour visiter notre pays. Mais si c’est l’action que vous recherchez, vous ne risquez pas d’être déçue. J’ai demandé à ce qu’un officier évalue vos compétences martiales mais ne vous inquiétez pas : les civils embarqués avec l’armée ne sont pas destinées à figurer dans les premières lignes. J’ai avant tout cherché à recruter des talents complémentaires qui pourraient se révéler précieux en cas de missions particulières. C’est pour cela que je vous encourage à faire connaissance avec ces derniers. Nous avons plusieurs guerriers aux compétences variées ainsi qu’un paladin. Vous allez loger avec certains d'entre eux. J’espère que vous n’avez rien contre le travail d’équipe.

Pour Zaiu :

Les préoccupations étonnantes et le discours qui ne s’embarrassait pas de détours du guerrier elfe semblait toujours plaire à la Princesse qui répondit mi-sérieuse, mi-amusée :

- J’estime qu’il est d’autant plus important d’exercer ma profession de foi là même où les horreurs de la guerre pourraient faire oublier la joie et la liberté si chères à ma déesse. Voyez-moi comme un réconfort nécessaire aux troupes. Je ne serai pas engagée en première ligne, sauf si le conseiller est en danger mais je peux néanmoins être utile pour maintenir le moral de ceux qui monteront au front. Quant à vous, je continuerai de vous observer avant de vous donner un surnom approprié. Peut être Zaiu le Joyeux ou Zaiu le Gracieux. Je dois encore y réfléchir !

Arthur leva les sourcils, réellement impressionné.
" Oh, vous êtes garde du corps, alors ? Je n'aurais jamais imaginé... Enfin, je veux dire... J'avais une image toute autre des gardes du corps... Du genre grand gars musclé à la mine patibulaire... Enfin, j'imagine, je suis certain même, que vous faites un superbe travail. Je veux dire... On ne vous aurait pas demandé de protéger l'amiral ou le général si ce n'était pas le cas... Même si à mon avis, mon p... le général est capable de se défendre tout seul de la plupart des attaques... Mais c'est vraiment une activité... qui doit être assez stressante, en fait... Je suis sûr que vous ferez ça bien, en tout cas. Avec plus de doigté qu'un guerrier."

Pour Arthur :

La jeune fille esquissa un sourire ingénu avant de répondre d’un ton parfaitement sérieux :

- Ne vous méprenez pas : je ne suis qu'un maillon de la chaîne, les conseillers disposent aussi d’une protection plus physique, dirons-nous. Vous avez fait la connaissance des jumeaux pour commencer. Mais Leo, l’elfe discret qui nous accompagne est un guerrier redoutable lui aussi. Ce n’est pas parce qu’il économise ses mouvements comme si chacun devait lui coûter une solde qu’il faut le prendre à la légère. Baptiste et moi sommes chargés d’actions plus discrètes. Nous sommes en quelque sorte en première ligne de la guerre mais loin à l’arrière en cas de bataille. Quant au rôle exact de notre chef, la Princesse, je vous laisserai le découvrir par vous-même. En somme, l’amiral puis votre père seront bien protégés malgré le danger qui les guette.

Soupir avait laissé filtrer l’information sans sourciller, comme si elle l’avait livrée à dessein pour jauger la réaction d’Arthur. Du reste, elle ne le quittait pas des yeux, parfaitement sérieuse à présent.

" Et bien... Tant mieux, je suppose. Quand on y pense, c'est quand même risqué, pour Luménis, d'envoyer deux conseillers au loin, comme ça. Pas que je pense Dame Dithazir susceptible de les supplanter en leur absence, cela dit, mais quand même... On ne sait jamais ce qui peut se passer en ville, quand les dirigeants sont loin. Je ne serais pas surpris que certains groupuscules en profitent pour créer une certaine agitation, d'autant qu'il y a moins de forces armées aussi... Enfin, notre démocratie nous protège partiellement d'un mécontentement trop légitime... et j'espère que les gens ont bonne mémoire, aussi."
Il sourit à la jeune femme trop sérieuse.
" Enfin, je dormirai mieux de savoir que vous êtes là."
Ce qui était un total mensonge, parce que dans le fond, Arthur se souciait aussi peu du général Maelwedd que ce dernier se souciait de lui. De surcroît, il n'était pas sans croire que le vieux soldat était, de toute façon, increvable. Enfin, Arthur souffrait de nombreuses choses mais pas de troubles du sommeil.

Pour Arthur :

L’attitude de la jeune fille se radoucit et elle répliqua en lui adressant un charmant sourire :

- Merci de votre confiance. Cela me touche beaucoup mais je suis surprise : en général, savoir qu’une espionne dort juste de l’autre côté de la cloison rend les gens nerveux. Vous n’avez pas peur que je me montre indiscrète pendant votre sommeil ?

Si Soupir partageait son point de vue politique concernant l’opportunité d’envoyer deux tiers du conseil à la guerre, elle n’en montra rien ni ne chercha à relancer le sujet.

" Indiscrète de quoi ? s'étonna Arthur. De la couleur de mon pyjama ?"
Il la dévisagea avec une pointe d'incrédulité.
" Je ne vois vraiment pas ce que vous iriez découvrir d'intéressant. Je suppose que je ronfle, mais c'est une tare congénitale de la gent masculine. Et comme je ne suis pas un danger pour l'amiral, hé bien... J'imagine que vous avez d'autres personnes à surveiller qui sont un peu plus troubles que moi... Donc, non, ça ne me rend pas nerveux. Vous pensez que ça devrait ? Je n'ai pas grand chose à cacher. Peut-être même rien, depuis que tout le monde à bord sait qui je suis."

Zaïu imaginait maintenant la Princesse dans un hospice remplis d'éclopés chantant avec entrain :" Si tu aimes ton voisin tapes des mains !". Mais il n'est jamais très séant de rêvasser quand une personne vous fait la conversation. Aussi, après clignage des yeux, revint-il à ce qui se disait.

Est-ce que Zaïu n'est pas un nom se suffit à lui même après tout ? Mais c'est avec curiosité que le résultat de vos observations sera entendu.

Et voila, en discutant il avait mis ses chaussettes mouillées dans sa poche. Et maintenant, il avait une partie de son pantalon imbibé... d'eau.
Ce détail le rappela à l'urgence de la situation ; urgence qui se manifesta par le fait qu'il tira avec vivacité ses effets trempés. C'est sur, au niveau 3, il prendrai une compétence améliorant la mémoire à court terme.

Heu ... Sinon, vous aviez parlez d'un soin ?

Fit-il tout penaud tentant de détourner stratégiquement l'attention de la Dame.

Kasumi a écrit : Si l’amiral manifestait quelques doutes quant aux motivations de la petite barde, il avait suffisamment d’habileté politique pour ne rien en montrer. Il répondit d’un ton aimable comme s’ils discutaient tous deux d’affaires sans importance :

- Ce n’est pas tout à fait le meilleur moment pour visiter notre pays. Mais si c’est l’action que vous recherchez, vous ne risquez pas d’être déçue. J’ai demandé à ce qu’un officier évalue vos compétences martiales mais ne vous inquiétez pas : les civils embarqués avec l’armée ne sont pas destinées à figurer dans les premières lignes. J’ai avant tout cherché à recruter des talents complémentaires qui pourraient se révéler précieux en cas de missions particulières. C’est pour cela que je vous encourage à faire connaissance avec ces derniers. Nous avons plusieurs guerriers aux compétences variées ainsi qu’un paladin. Vous allez loger avec certains d'entre eux. J’espère que vous n’avez rien contre le travail d’équipe.

- Bien sûr que non, s'exclama Surya. Et je suis impatiente de faire la connaissance de mes coéquipiers. Indiquez-moi seulement dans quelle partie du navire je dois m'installer, je n'ai pas encore eu le temps de prendre mes repères... Et bien sûr, je me tiens à votre disposition si vous souhaitez évaluer mes compétences martiales. Certes, je ne vaux pas une guerrière professionnelle, mais rassurez-vous, j'en sais assez pour pouvoir me défendre un minimum, du moins dans les situations les plus courantes...
Du moins si elle n'avait pas à lutter en combat rapproché contre un grand costaud armé d'épées deux fois plus longues que les siennes... Mieux valait qu'elle s'en tienne au combat à distance. Mais il n'était pas nécessaire d'inquiéter l'amiral pour si peu : elle voulait faire bonne impression. Et puis, de toute façon, il venait de dire qu'elle ne serait pas en première ligne.

Pour Arthur :

Soupir répliqua aussitôt d’un ton tout d’abord rassurant :
- La connaissance de votre identité n’est pas si répandue que cela. Enfin, à moins que votre ami bavard et loufoque n’ait répandu la rumeur. Mais qu’importe, ici c’est votre valeur qui est importante et non qui est votre père.

Comme pour rendre son ton moins grave, elle poursuivit aussitôt d’un ton badin :
- Quant à vos secrets, il y en a toujours à découvrir pour peu qu’on s’en donne la peine : votre pyjama pourrait me renseigner sur votre couleur préférée. Et puis vous observer manger pourrait m’en apprendre plus sur vos goûts culinaires. Au final, on ne connaît vraiment une personne que lorsque l’on accès à ce genre de petits détails.

Pour Zaiu :

La prêtresse récita machinalement une prière.

La Princesse ->Soins légers->Zaiu

L’elfe ressentit aussitôt un picotement dans son œil et le sentit devenir moins enflé en même temps que la douleur sourde refluait. Mais un mal de tête menaça de le remplacer quand la jeune elfe reprit la conversation :

- Le fait de savoir que je peux vous soigner ne doit surtout ne pas vous inciter à recommencer vos visites nocturnes à certaines guerrières du bord. Je pourrais me montrer… jalouse et vous laisser avec votre cocard la prochaine fois.

Comme pour adoucir ses propos, la Princesse ajouta d’un ton léger :

- Voilà vos beaux yeux comme neuf ! Tâchez d’aller étendre votre chaussette avant qu’elle sèche dans votre poche. Nous nous reverrons plus tard, sans doute.

Pour Galariel :

Helmut, car il s’agissait bien de lui, continua à prodiguer ses conseils quelques minutes encore avant d’abaisser son arme et d’inciter la jeune femme à faire de même :

- Vous êtes indubitablement douée. Mais en dehors du léger défaut que je vous ai signalé tout à l’heure, je ne saurais que vous conseiller de tenter de manier une épée courte du bras gauche de temps en temps. Cela déliera ce bras de l’autre et vous redoublerez ainsi d’efficacité en combat à deux mains. Vos changements d’angle d’attaque et de parade y gagneront aussi. Vous devriez parler à mon frère ou à l’elfe nommé Leo si vous souhaitez travailler cela. Moi je n’ai pas grand-chose de plus à vous enseigner mais je serai ravi de relever un autre défi à l’occasion.
Pour Surya :

L’amiral mit courtoisement fin à leur entrevue en répondant aux questions pratiques soulevées par la jeune femme.

-Je n’ai plus de cabine de disponible parmi mes gardes personnels mais vous en trouverez quelques-unes plus en profondeur sur ce même château. Il reste celle à droite de la guerrière nommée Galariel. Demandez-lui ou, à défaut, à un officier de vous indiquer le chemin. A cette heure, vous en trouverez sur le pont à coup sûr.

Pour Dorian :

Alors que le forgeron enseignait quelques techniques simples à ses apprentis à partir des quelques ressources à leur disposition, un officier vint interrompre leur travail :

-J’ai ouï dire que vous n’aviez pas votre pareil pour les ornementations d’armure, maître Dorian. Vous serait-il possible de travailler sur les plastrons de ma compagnie. Une marque distinctive récompenserait les archers sous mes ordres en renforçant leur esprit de corps. Comme nous avons dû composer avec des unités d’origine diverses, je pense que cela nous apporterait un plus. Qu’en pensez-vous ? Cela vous semble-t-il faisable ?

Arthur ne put s'empêcher de sourire. Il tenta de prendre l'air le plus sérieux possible.
" Alors... Ma couleur préférée est le jaune. Mais mon pyjama est gris, parce que le jaune, c'est salissant. Mon plat préféré, ce sont les crevettes tigres à la sauce pimentée d'Antelucas, surtout avec un petit vin pétillant. Ils en servent un fameux aux Lueurs de l'Aube. Mon hymne préféré est "Avec les hirondelles", surtout le quatrième couplet, mais ne me demandez pas de le chanter, parce que je chante faux. Mon cheval s'appelle Filu. Et je cherche toujours un nom pour mon épée. Vous n'avez pas une suggestion ? Je vais finir par l'appeler l'Indécise. Cela collerait bien, à tout bien réfléchir. Mais ça ne fait pas très paladin."

Surya remercia vivement l'amiral, de son ton le plus aimable, pour cet entretien qu'il avait bien voulu lui accorder, et quitta la cabine dès qu'il le lui permit.
Il ne lui restait plus qu'à récupérer ses bagages et s'installer dans sa cabine; à droite d'une guerrière nommée Galariel, avait-il dit... Elle se souvenait avoir vu des guerriers s'entraîner sur le pont, il lui suffisait de s'y rendre, peut-être y était-elle ?

Elle récupéra d'abord son sac de voyage, qui était certainement bien plus lourd que la plupart des paquetages autorisés sur le navire -heureusement que l'amiral n'en savait rien. Mais une barde ne peut décemment pas voyager sans ses instruments de musique. Tempo le singe se glissa immédiatement dans sa poche, bien décidé à ne plus se laissr enfermer comme un vulgaire bagage. Par habitude, elle avait rabattu sa capuche, dissimulant sa peau noir et ses cheveux crépus commeellele faisait toujours pour éviter les regards curieux. Et elle se mit en quête de la guerrière.

La plupart des guerriers s'entraînant sur le pont étaient des hommes, une femme devait être facile à repérer. Et l'amiral avait laissé entendre que les personnes logeant dans cette partie du navire avaient des compétences particulières, elle recherchait donc une guerrière de qualité. Après avoir observé quelques combats d'entraînement, elle s'arrêta devant l'un d'eux, dont le niveau surpassait largement les autres : une guerrière contre un homme, lequel prodiguait oralement des conseils qu'elle ne put s'empêcher d'écouter et d'approuver. Il connaissait son métier... Elle attendit qu'ils abaissent leurs armes pour oser s'avancer.
- Pardonnez-moi de vous interrompre... Je cherche une guerrière nommée Galariel. Serait-ce vous, par hasard ?

Kasumi a écrit :
Pour Dorian :

Alors que le forgeron enseignait quelques techniques simples à ses apprentis à partir des quelques ressources à leur disposition, un officier vint interrompre leur travail :

-J’ai ouï dire que vous n’aviez pas votre pareil pour les ornementations d’armure, maître Dorian. Vous serait-il possible de travailler sur les plastrons de ma compagnie. Une marque distinctive récompenserait les archers sous mes ordres en renforçant leur esprit de corps. Comme nous avons dû composer avec des unités d’origine diverses, je pense que cela nous apporterait un plus. Qu’en pensez-vous ? Cela vous semble-t-il faisable ?

Dorian frotta son imposant menton : à priori une telle tâche n' avait rien que de très banal. Quotidiennement, des nobles, de riches bourgeois, parfois de simples particuliers venaient à la forge, demander au forgeron sharessien de graver telles ou telles armoiries, " familiales " bien entendue...

Ceci dit, à bord d' un navire et avec une forge plus sommaire que la Forge flamboyante, la tâche serait un peu plus délicate...mais pas impossible bien sûr...Surtout avec un artisan aussi expérimenté que Dorian. Bien entendue l' aide de ses assistants seraient requise.

" Eh bien, je peux vous graver une marque distinctive sur chaque plastron de votre unité d' archers. Cela devrait me prendre un ou deux jours au maximum. Cependant je dois vous poser deux questions messire officier :

-combien de plastrons devront être gravés ?

- quelle marque voulez-vous que je grave dessus ? "

Légèrement estomaquée, Galariel bredouilla un simple merci se demandant encore comment Helmut, maintenant qu'elle savait son nom, avait pu apprécier sa technique alors qu'il s'était contenté de parer toutes ses attaques comme on dégage des moucherons indésirables d'un simple revers de main.
Les dernières paroles de son adversaire la troublait, elle avait passé sa vie à apprendre un style de combat et à le faire évoluer échelon par échelon vers la perfection. Et maintenant, elle devrait intégrer d'autres données pour encore l'améliorer? Cela risquait de mal passer auprès de ses comparses Licornes à son retour même si une idée commençait à germer dans son esprit.

Pour Arthur :

La jeune fille éclata de rire, un son agréable à l’oreille du paladin qui venait de lui couper proprement l’herbe sous le pied. Mais Soupir se reprit bien vite en lançant d’un ton taquin :

- C’est noté, c’est noté. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que vous avez livré toutes ces informations pour que je ne m’intéresse plus à vous. De deux choses l’une, soit vous avez des choses bien plus intéressantes à révéler, soit ma présence vous dérange. Alors, c’est quoi ?

Pour Surya et Galariel

Toute en sueur après sa séance d’entraînement éprouvante, la guerrière quelque peu blessée dans sa fierté se fit aborder par une toute petite femme dont la petite taille n’était pas le seul détail inhabituel dans son aspect. Helmut s’inclina devant elle en la saluant avec courtoisie :

- Oh, vous devez être notre barde attitrée. Il ne faut jamais sous-estimer la puissance octroyée par un chant guerrier glorieux. La force brute et le nombre ne fait pas tout sur un champ de bataille.

Pour Dorian :

L’officier parut enchanté que le forgeron accepte d’envisager sa demande. Il répondit d’un ton enthousiaste aux questions de Dorian, tout de même un peu inquiet que la tâche ne le dissuade :

- J’ai en tout soixante hommes sous mes ordres. Quant aux motifs, j’avais pensé à un centaure pour la symbolique. Qu’en dîtes-vous ?

Surya acquiesça, un sourire aux lèvres.
- Oui, vous avez bien deviné ! Je me nomme Surya. Et j'ai effectivement l'intention d'apporter mon grain de sel, ou du moins ma voix, lors des combats auxquels nous allons participer. Il semblerait qu'on m'ait octroyé la cabine voisine de la vôtre, Dame Galariel, ajouta-t-elle en se tournant vers la guerrière. C'est pourquoi je vous cherchais... On a omis de me préciser où elle se trouvait.
Elle n'était pas sûre du tout que la guerrière souhaite qu'on lui attribue le titre de "Dame", mais la politesse lui interdisait de la nommer directement par son prénom.
- Et je tiens à vous applaudir tous les deux pour le magnifique combat auquel je viens d'assister ! Il semble que je vienne de faire la connaissance de deux guerriers dont j'aurai plaisir à chanter les exploits quand cette guerre sera terminée !

Son souffle ayant repris un rythme régulier c'est avec un ton calme que Galariel indiqua à la barde où sa cabine se trouvait:

- Je vous remercie de vos louanges Dame Surya, bien que largement exagérés en ce qui me concerne dans le cas présent, ma cabine se trouve là

Dit-elle en décrivant l'endroit où elle devait aller, elle appréciait de voir une autre femme sur ce navire qui à son avis sentait trop la sueur et la testotérone.

Kasumi a écrit :Pour Dorian :

L’officier parut enchanté que le forgeron accepte d’envisager sa demande. Il répondit d’un ton enthousiaste aux questions de Dorian, tout de même un peu inquiet que la tâche ne le dissuade :

- J’ai en tout soixante hommes sous mes ordres. Quant aux motifs, j’avais pensé à un centaure pour la symbolique. Qu’en dîtes-vous ?

Dorian réfléchit une fois de plus. Un centaure comme motif cela lui semblait assez approprié, bien que cet symbole soit idéal pour des forces de cavalerie. Quand au délai de fabrication, cela pouvait prendre un peu de temps.

"Je pense qu' en 3 jours cela devrait être faisable messire officier " fit le bon vampire. " En m' y mettant tout de suite et en travaillant sans relâche, vos hommes devraient bientôt recevoir chacun un pectoral orné du signe de reconnaissance de votre unité. Ce délai vous satisfait-il ? "

Même avec un équipement aussi sommaire qu' une forge embarquée, on pouvait effectuer un certain nombre de tâches, surtout avec 2 assistants dévoués comme les 2 jeunots du Pays de Rohan semblaient l' être...

Pour Dorian :

L’officier fut ravi du délai annoncé par le forgeron luménien. Il expliqua à Dorian que la flotte devait débarquer à Graëlon dans cinq jours environ. Le forgeron n’aurait donc pas à délaisser d’éventuelles urgences ou ses entraînements pour tenir le délai et ainsi permettre à la compagnie d’archers de recevoir sa distinction à temps.

- Vous êtes trop modeste, insista Surya. Mes louanges n'étaient nullement exagérées. Vous n'êtes presque pas essoufflée après un entraînement aussi rude, alors que votre adversaire ne vous a nullement épargnée... Je vous tire mon chapeau, je serais bien incapable d'en faire autant !
La barde eut un petit rire.
- Quoiqu'il en soit, je suis heureuse de faire votre connaissance.
Elle attrapa d'un geste vif le minuscule singe qui avait jailli de sa poche.
- Et je vous présente Tempo, qui apparemment tient également à vous connaître. Tempo, on salue les dames, je te l'ai déjà dit !
Le singe s'exécuta immédiatement, s'essayant à une révérence tout à fait acceptable.
- Je vais de ce pas m'installer à l'endroit que vous m'avez indiqué. Merci encore !

Dorian remercia l' officier et se mit au travail. En cinq jours il avait effectivement le temps d' alterner séances d' entrainement à l' épée et forge des quelques dizaines de pectoraux luméniens. Il appela ses aides et mit en marche la forge embarquée. De la fumée se mit bientôt à sortir des fourneaux au dessus desquels les instruments de gravure grésillaient.

Avec une étonnante légèreté de gestes, le forgeron sharessien se mit à graver les plaques de métal : à chaque fois, il posait une pièce de métal en forme de centaure, puis passait une sorte de stylet d' acier sur le pectoral. Il reproduisait ainsi à l' infini l' emblème des hommes-chevaux. Au bout de quelques heures, une pile de pectoraux attendait déjà leurs propriétaires sur un des établis.

Aux côtés de Dorian, les deux jeunes gens passaient les instruments, entretenaient le feu de la forge, mettaient à l' endroit voulu les pièces gravées...

Au bout d' une journée, Dorian s' en alla rendre compte à l' officier qui lui avait passé " commande ".

"Tout va bien messire. Sauf tempête, naufrage, incendie ou attaque de pirate, mes aides et moi tiendrons les délais. Ce soir, le 1 / 3 des pectoraux sont déjà gravés. Si vous voulez, vous pouvez juger le résultat..."

Sur le chemin, le bon vampire avait rencontré Zaïu et l' avait brièvement salué.

" Bonne continuation Zaïu " lança le vampire luménien.

" Vous vous méprenez, répondit Arthur. Vous ne me dérangez pas même si... je m'attendais à une confession, plutôt qu'un interrogatoire. Je crains de n'avoir pas grand chose de plus à raconter, vraiment. Je suis encore au tout début de ma carrière et hormis cette histoire d'île magique... dont vous avez dû lire tous les détails dans les rapports de l'expédition que les plus doctes d'entre nous auront rédigés... Il ne m'est rien arrivé de très spectaculaire. Justement. La seule chose spectaculaire à mon actif, et si l'amiral Longuehune apprend que je m'en vante, je vais avoir de gros ennuis, la seule chose spectaculaire donc, c'est que je suis monté à bord sans y avoir été invité."
Il s'interrompit et la regarda avec une brusque inquiétude.
" Rassurez-moi, vous ne craignez quand même pas que j'en ai après mon père, n'est-ce pas ? C'est vrai que nous ne nous entendons pas très bien, mais je ne constitue en rien une menace pour lui. Je n'ai pas l'intention de le croiser et je pense qu'il n'a pas l'intention de me croiser, et... donc... je n'ai pas de rancoeur ou quoi que ce soit."