Quête : Guerre des Plaines Brûlantes - vers Chêne-des-Clercs

[Lothringen]

A défaut de savoir à quoi ils avaient affaire, ils pouvaient au moins rayer quelques possibilités dans la liste. Lothringen ne relâcha pas sa concentration pour autant, peut-être serait-il heureux d'interroger son sort quand ils parviendraient près de l'entrée extérieure de la grotte.

"Quels que soient les occupants de cette grotte, ce ne sont pas les pillards dont on nous a fait la description, ni d'éventuels rescapés du village. Explorer cette grotte davantage me semble une perte de temps ; il nous suffira de bloquer l'entrée du passage plus étroit et de poster des sentinelles pour le surveiller."

Ils revinrent donc sur leurs pas, jusqu'à l'endroit d'où ils pouvaient accéder à la cavité principale. L'entrée était étroite au point de ne permettre que de passer l'un derrière l'autre, elle devrait donc être facile à bloquer pour peu de trouver un rocher à rouler devant...

[Kasumi]

L’entrée faisait tout de même plus d’un mètre de large sur deux de haut et aucun rocher disponible dans la grotte n’approchait cette taille. Il y en avait toutefois quelques-uns de taille beaucoup plus modeste qui pourrait servir à ériger une barricade de fortune, ce qui prendrait tout de même un certain temps. Autrement, il faudrait peut-être se rendre dehors afin de récupérer d’autres matériaux plus propices.

[Mornagest]

Des rochers, ou des branches suffisamment épaisses suffiraient à bloquer le passage. Dehors, s'il ne pleuvait pas trop, on pouvait imaginer trouver des troncs ou des branches maîtresses d'arbre pour ce faire.

"Bloquons le passage avec du bois. Avec un peu de chance, nous trouverons tout ce dont nous avons besoin près de l'entrée de la grotte."

Évidemment, il fallait espérer ne pas devoir couper du bois spécialement pour cela, car il leur faudrait beaucoup plus de temps. D'autant qu'à part Lothringen, Mornagest était à peu près certain que personne ne disposait de hache. Et tailler du bois à l'épée relevait du ridicule...

[Kasumi]

Devant la grotte, un taillis de jeunes bouleaux offrait quelque quantité de bois mort plus adapté à un feu de camp qu'à l'édification d'une barricade. Cependant, certains tronc semblaient suffisamment fins pour être déracinés sans trop de peine pour une troupe telle que la leur. Evidemment, mieux valait qu'aucun barde n'apprenne par mégarde que le premier ennemi qu'affrontait la Garde Blanche lors de cette campagne était un bosquet d'arbres ordinaires.

HRP : je vous laisse décrire la manœuvre.

[Lothringen]

Personne au sein de la garde ne trouvait particulièrement amusante l'idée de retourner se faire harceler par la pluie pendant qu'on couperait du bois pour condamner l'entrée, mais on ne souhaitait pas non plus se faire attaquer au beau milieu de la nuit par on ne savait pas quoi jailli des tunnels. Bref, la corvée fut exécutée sans entrain mais efficacement. Contrairement à ce que pensait Mornagest, il semblerait que certains de ses camarades aient des haches dans leur paquetage. Celles de Lothringen restèrent dans leur gaine, tandis qu'il interrogeait toujours son sort pour savoir si des humains rôdaient autour de l'entrée. Mais rien, apparemment...

Le bois fut traîné dans la grotte, puis à l'intérieur jusqu'au goulot d'étranglement à barricader. A force de bois et de pierre, le passage fut progressivement comblé. Deux gardes restèrent néanmoins en sentinelle. De l'autre côté de la cavité, près de l'accès extérieur, on faisait du feu, goûtant à sa chaleur après s'être fait glacer jusqu'aux os pendant des heures. Les hommes et les chevaux soufflaient sans cacher leur satisfaction.

[Kasumi]

La veillée dans leur abri relativement vaste et chaleureux fut aussi détendue que possible mais le moment de prendre quelques repos vint d'autant plus rapidement. Le sol relativement plat de la vaste grotte avait permis à chacun de se ménager un minimum d'intimité sans pour autant trop s'éloigner du feu. Les chevaux avaient trouvé leur place un peu plus loin, dans une cavité clairement visible par un guetteur qui resterait dans la salle principale. Bref, tout était organisé pour passer une bonne nuit, relayée de tours de garde.

HRP : Pouvez-vous me décrire comment vous organisez la surveillance et si vos personnages y participent ?

[Mornagest]

Un peu de repos après une rude journée sous la pluie ne faisait pas de mal. Une fois leur repas partagé dans la bonne humeur conséquente à la découverte et l'aménagement de cet abri somme toute confortable, les paillasses furent déployées et les tours de garde octroyés. Personne n'y couperait, comme de coutume. Mornagest, cette nuit, veillerait avec Hadlis du côté de la barricade de fortune. A priori, rien de bien méchant ne pourrait la franchir. Ou plutôt, si quelque chose parvenait à la franchir, ce serait une bête énorme... ou une colonie de fourmis. La réaction à adopter alors serait sans doute à géométrie variable, de ce fait.

Mais pour le premier quart, Hugues put dormir, et il s'installa tranquillement sur sa couche, non sans avoir préparé son matériel pour être rapidement opérationnel lorsqu'on le réveillerait. Finalement, le plus difficile restait d'ôter son armure... il commençait à s'y faire, mais la mobilité totale qu'il avait autrefois lorsqu'il ne portait que ses vêtements lui manquait quelquefois.

Il était maintenant allongé, les yeux à moitié ouverts, contemplant la voûte de la grotte. Il songeait à Lothringen, comme souvent. Si proche, et si loin...

[Lothringen]

Lothringen avait profité avec soulagement du feu pour se sécher un peu ; sa cape avait doublé de poids durant l'orage, et il se rendait compte que s'il n'avait pas trop de séquelles de son coma, il n'était en revanche pas encore suffisamment en forme pour encaisser une journée de cheval sans broncher, surtout quand le terrain et la météo la rendaient particulièrement éprouvante. Aussi apprécia-t-il tout particulièrement le calme de la veillée et le repas chaud.

Ce délai troglodyte leur faisait perdre un temps précieux, mais il y avait au moins un avantage ; mieux averti des problèmes qu'ils auraient à rencontrer, il pouvait modifier sa liste de sorts en conséquence... Notamment pour ce qui est des sorts de divination. Il passa encore un moment sur son livre de sorts.

Un peu plus tard, une fois révisée sa leçon, il retirait ses chaussures, sa veste, et s'enroulait tout habillé dans sa couverture, la tête sur son sac, les haches à portée. La fatigue eut vite raison de lui.

HRP :
niveau 4 : "oeil de mage" remplace "localisation de créatures"
niveau 5 : "oeil indiscret" remplace "feu solaire"

[Kasumi]

Lors de son tour de garde, au milieu de la nuit, Hughes perçut plus qu'il n'entendit une série de grattements derrière la barrière de bois et de pierres. Le bruit cessa aussitôt et ne se reproduisit pas pendant un long moment, laissant sans doute penser à un effet de son imagination. Puis il recommença avec davantage de force et quelques pierres se mirent à rouler, ne laissant plus de place au doute.

[Mornagest]

La nuit était calme. Il aurait bien continué à dormir, mais ce serait pour plus tard... lorsque son tour serait achevé. Il disposerait alors de plusieurs heures avant leur lever, qu'il comptait bien mettre à profit pour tenter de récupérer davantage ses forces.

Malheureusement, les choses ne se déroulèrent pas comme prévu. Un léger bruit troubla la quiétude des lieux, au silence jusqu'alors opaque. Se l'était-il imaginé ? Il était en train de se le dire lorsque ce bruit se reproduisit encore, plus net. Des cailloux roulèrent au sol. Quelqu'un, ou quelque chose essayait de forcer le passage qu'ils avaient barricadé. Mornagest alerta aussitôt Hadlis, qui surveillait des yeux un autre endroit de la grotte.

"Ça bouge, là derrière", lui chuchota-t-il. "Je réveille les autres. Inutile de prendre des risques..." Il alla pour s'exécuter.

[Lothringen]

L'alarme fut donc donnée au campement, et sire Rowan réveilla aussitôt tous les dormeurs. Ce n'était peut-être qu'un animal en maraude, mais tant qu'on n'en savait rien, on ne pouvait courir le risque de se laisser surprendre. Pendant que certains en étaient encore à s'équiper, Lothringen rejoignit la petite barricade en compagnie d'une torche et des gardes les plus rapides. Ils entendirent alors distinctement le grattement qui avait mis Mornagest en alerte. Si léger... soit c'était un animal, soit c'était raté pour la discrétion.

[Kasumi]

L’approche des défenseurs n’était apparemment pas passée inaperçue non plus car les grattements redoublèrent rapidement et la barricade donna des signes de devoir céder quand un grondement guttural se fit entendre de l’autre côté.


Apparemment, ce n’était pas un animal et il était peu probable qu’il soit seul car les hommes laissés dans la salle principale et les chevaux se firent entendre :


- Nous sommes attaqués : des orques !

[Lothringen]

Des orques, ici ? Si près des habitats humains ? Décidément, il connaissait mal la région. Mais ce n'était pas le moment de réfléchir - car un guerrier-mage a toujours besoin d'un minimum de préparation...

Lothringen = = > peau de pierre + image miroir

Pendant qu'il lançait ses protections les plus basiques, la barricade avait fini de céder à son sommet. L'issue était étroite, mais elle permettrait aux créatures de se déverser une à une. Alors que les gardes se jetaient sur le premier qui pointa son museau, le semi-drow regarda en arrière, vers l'entrée. Il cherchait à savoir combien ils étaient, et où lui et ses sorts s'avéreraient les plus utiles. Si les orques étaient trop nombreux, le plus sage serait sans doute de se regrouper dans un coin de la grotte pour éviter de se séparer et de devoir tenir plusieurs fronts à la fois.

[Mornagest]

Des orques, ici ? Curieux. Il aurait pensé qu'ils préféraient les collines aux forêts, qui étaient plus l'apanage de bien des créatures ô combien dangereuses. Que cherchaient-ils ici ? Avaient-ils été guidés par ces mercenaires, ou n'étaient-ils que des pillards isolés ?

Pour l'heure, ils ne pouvaient pas s'offrir le luxe de se poser autant de questions ; il fallait agir. Et notamment, s'assurer que cette attaque par la palissade n'était pas une diversion...

"Attention à l'autre côté de la grotte ! C'est peut-être une tentative de diversion !" fit-il, suffisamment fort pour être bien entendu de chacun. Il avait dégainé ce disant, et alla se poster entre la brèche et Lothringen, qui aurait sans doute besoin d'encore un peu de temps pour utiliser au mieux ses sortilèges.

[Kasumi]

La barricade céda comme prévu et laissa la place à un flot de peaux vertes qui se déversa par la brèche dans un concert de cris stridents. Les créatures étaient trop petites pour qu'il s'agisse d'orcs. Des gobelins, plus probablement. Les premiers furent promptement exécutés par les défenseurs mais plusieurs parvinrent tout de même à s'infiltrer dans la grotte. Quant à ce qui se passait de l'autre côté, aucune nouvelle : le deuxième groupe était certainement trop occupé pour les tenir informés.

[Mornagest]

Des gobelins ? Des cibles faciles, qui auraient même du mal à asséner des coups suffisamment violents pour érafler leurs armures. C'était suspect, car ces créatures étaient lâches et peu enclines à l'affrontement direct. Mornagest n'aimait pas ça. A fortiori lorsqu'il constata soudain que personne ne venait depuis l'autre issue de la grotte. Quelque chose n'allait pas.

"Débarrassons-nous d'eux en vitesse et filons de l'autre côté. C'est sûrement un piège !" grogna-t-il à l'encontre de son compagnon. Heureusement, les gobelins, même nombreux, ne pourraient leur poser de grands problèmes. Il attendit nonchalamment que l'un d'entre eux passât suffisamment près de lui pour le découper en deux d'un large coup. La créature retomba mollement au sol, inerte et déversant du sang à grands flots.

[Lothringen]

Lothringen avait beaucoup de peine à croire que l'homme qui avait crié tout à l'heure pour les avertir de l'arrivée des créatures n'était pas capable de distinguer un orque d'un gobelin, ce qui ne demande tout de même pas de longues études anatomiques. Dans ce cas, cela voulait dire qu'il y avait des gobelins de ce côté-ci de la grotte et une attaque d'orques par l'extérieur ? Mornagest et lui avaient déjà affronté des gobelins par le passé, dans des caves manostiennes - c'était même le premier combat qu'ils avaient livré ensemble - et savaient qu'ils ne sont dangereux qu'en grand nombre ; or la barricade, formant goulot d'étranglement, les empêchait de se déverser comme ils voulaient.
Les orques étant beaucoup plus robustes, et donc plus mortels, le semi-drow en venait à la même conclusion que Mornagest, bien que pour des raisons différentes. Cependant, selon l'état des effectifs adverses, il n'était pas certain du tout que l'attaque ici ne durerait pas si on n'y travaillait pas activement. Le semi-drow prit ses haches en main et commença à danser au milieu des peaux-vertes, tranchant à gauche, à droite... Il cherchait à identifier un donneur d'ordres ennemi, mais rien pour le moment.

[Kasumi]

Alors que le conseiller et son amant entraient en jeu au milieu des membres de la garde blanche, le combat se fit rapidement déséquilibré, les gobelins ne faisant pas le poids. Cependant, ils continuaient d’affluer sans discontinuer pour se faire massacrer, comme la perspective de cette mort rapide les effrayait moins qu’autre chose. Une autre chose qui se manifesta sans prévenir, fournissant une réponse à la question de Lothringen sur la présence d’un donneur d’ordres. Une boule de feu provenant du goulot embrasa une dizaine de gobelins qui poussèrent des cris aigus exprimant une douleur atroce. Malheureusement pour les manostiens, deux des gardes se trouvaient également dans la zone d’effet du sort et ils s’effondrèrent sous les yeux de leur chef suprême.

[Mornagest]

Le combat était surprenant : les gobelins semblaient avoir une frénétique envie de se suicider en se jetant sur des combattants visiblement aguerris, trop bien équipés pour pouvoir être touchés, et qui leurs causaient de nombreux morts à une vitesse impressionnante. Cela ne dura évidemment guère, et lorsque la boule de feu explosa dans la grotte, Mornagest en fut surpris, mais pas totalement désemparé, d'autant plus qu'il n'avait pas été touché par la déflagration, au contraire de deux des membres de la garde. Mieux valait éviter de laisser l'occasion au magicien ennemi de recommencer sa petite farce, sans quoi, ils finiraient tous rôtis.

Attendant la réaction de Lothringen, qui disposait peut-être de sortilèges contre ce genre d'agressions, le guerrier l'interrogea cependant :

"On y va ensemble ?"

[Lothringen]

Lothringen tentait en vain de distinguer le probable shaman qui se cachait derrière le remblai de la barricade et le flux continu des guerriers qui émergeaient du passage. Pour tarir le flot, c'était manifestement avec lui qu'il faudrait en finir.

"Un instant, reculez tous, je vais faire un peu de ménage".

Quand les gardes se furent écartés de sa ligne de tir, il rendit à l'agresseur sa politesse.

Lothringen = = > boule de feu = = > issue de la barricade

La déflagration fit voler une nouvelle brochette de peaux-vertes en proie à la panique, ainsi que quelques morceaux de bois, braises, pierres et gravats qui roulèrent à bas du monticule. Que la boule de feu ait ou non fait des dégâts au lanceur de sort, Lothringen serait désormais en mesure de le viser pourvu d'escalader lui-même la barricade endommagée. Le semi-drow regarda alors Mornagest à ses côtés, et lui sourit.

"On y va !"

[Mornagest]

Toujours armé, Mornagest se fraya un passage dans les corps démembrés des gobelins, mais aussi de leurs congénères encore en vie : ils étaient toujours plus nombreux à envahir la grotte, mais les derniers qui arrivaient semblaient avoir souffert de la boule de feu. D'autant que d'autres, moins chanceux, devaient y avoir succombé.

Il s'assura que Lothringen le suivait bien de près. C'est ainsi, arrivant en tête, que le guerrier atteignit la barricade désormais inutile, et qu'il fouilla les lieux du regard pour trouver ce qui pouvait ressembler à un lanceur de sorts. En l'occurrence, tout ce qui ne ressemblait pas à un gobelin.

[Kasumi]

Hughes était en première ligne pour faire face à une créature bien plus massive qu’un gobelin. A tel point qu’elle parvenait tout juste à tenir dans le tunnel étroit de l’autre côté de la barricade. La créature - un ogre probablement - était auréolée d’une barrière iridescente formant comme une sorte de bulle autour d’elle et s’était lancée dans une nouvelle incantation, les mains tendues devant elle. Elle était malheureusement trop loin pour que le guerrier se fraye un passage jusqu’à elle avant le terme de son sort.

[Lothringen]

Des orques, des gobelins, et à présent, un ogre-mage... Une véritable horde. On s'éloignait du scénario originel d'abord imaginé par Lothringen, qui mettait en scène un petit groupe de monstres délogés de leur habitat. Il fallait d'ordinaire une organisation implacable pour faire cohabiter ces espèces entre elles, et il commença à se demander si tout cela n'avait pas un rapport avec les évènements de Chêne-des-Clercs, après tout. Mais, bien entendu, son esprit évita de s'attarder sur ces circonstances : car ils avaient une incantation à briser, et l'adversaire semblait s'être protégé contre la magie.

Que faire, alors ? Certains de ses sorts les plus puissants seraient trop longs à incanter, et les plus simples se briseraient sur la protection. Il aurait pu tenter une dissipation, mais faute de connaître le niveau de maîtrise adverse, l'issue lui en semblait trop hasardeuse. Il décida donc de recourir aux bonnes vieilles méthodes, ramassa une pierre de taille raisonnable, bien lourde, dans les gravats de la barricade, et l'envoya sur le monstre en pleine incantation, visant les bras. Que la créature surprise fasse un geste instinctif, un seul, pour l'attraper ou l'éviter, et son incantation serait perdue. Quel que soit le résultat de la manoeuvre, le semi-drow se préparait à charger.

[Kasumi]

La manœuvre rusée du demi-drow fut réussie, avec l’aide d’une bonne part de chance tout de même car la pierre décrivit un arc de cercle au-dessus de la horde de peaux vertes continuant d’affluer et ne fut pas déviée par le plafond relativement bas. L’ogre poussa un juron quand la pierre le percuta sans force mais lui fit perdre sa concentration et son sort. Il restait néanmoins protégé par une kyrielle d’adversaires et commençait déjà à reculer, comprenant qu’il avait affaire à forte partie et non aux voyageurs isolés habituels.

[Mornagest]

Diantre, un ogre-mage ! Il n'avait jamais eu la malchance de combattre pareille créature, mais son apparence, hideuse comme celle de ses congénères, et les bardes de sortilèges qui l'entouraient ne laissaient que peu de doutes. Ils avaient là un combat âpre en perspective...

Logiquement, l'ogre-mage interposa des gobelins entre les paladins et lui-même, afin de se donner du temps pour envoyer d'autres sortilèges vicieux. Il fallait frapper, et vite. Mornagest enchaîna de nombreux moulinets de l'épée afin de dégager le passage, ne regardant que le mage à abattre, se souciant peu des peaux vertes qui ne pourraient lui causer de sérieuses blessures. Il espérait toutefois recevoir du soutien de la part des autres gardes, car la créature était robuste...

[Lothringen]

Lothringen emboîta le pas, non sans avoir jeté un oeil en arrière pour voir si d'autres gardes étaient en mesure de les suivre. Il les avait vus s'empresser de porter secours aux deux brûlés mais n'avait pas suivi depuis. Il fit un rapide signe de les suivre à celui des gardes qui lui semblait le plus proche. Ce devait être Elian, le grand barbu roux. Impossible de savoir s'il l'avait vu, ou s'il suivrait. Ils n'avaient que peu de temps, de toute façon, avant la prochaine incantation mortelle : le semi-drow, à l'instar de Mornagest, se fraya à deux haches un chemin sanglant vers le monstre.

[Kasumi]

Pendant ce temps, l'ogre-mage, voyant arriver une brochette de candidats à la désintégration et n'écoutant que son courage se remit à incanter rapidement. Il restait une dizaine de gobelins entre lui et les manostiens quand il l'acheva sur une dernière syllabe rageuse :

Ogre-mage -> Eclair -> Caverne

Finalement, c'était une bonne chose qu'il reste encore une belle quantité de peaux vertes pour absorber une partie du choc. Cependant, Hughes en reçut encore une assez bonne quantité pour lui friser les cheveux et même pour percer partiellement ses défenses. Le guerrier sentit l'énergie électrique remonter le long de son arme et lui engourdir temporairement le bras mais il semblait devoir s'en remettre rapidement. Il avait eu de la chance. Lothringen et deux gardes qui avaient répondu à son appel furent épargnés quant à eux, leur chemin vers l'ogre qui tentait de battre en retraite, totalement dégagé à présent.

[Lothringen]

C'était curieux comme la créature prenait soin de choisir des sorts de zone dont le premier effet était de décimer ses propres alliés... Lothringen frissonna en voyant Mornagest touché par l'éclair : cherchant à éviter que ce sortilège ne fasse un véritable massacre dans un couloir, il s'en était pris un lui-même, autrefois, de plein fouet, dans les caves d'un théâtre, et n'en avait pas gardé un excellent souvenir. Son compagnon semblait avoir eu davantage de chance ; légèrement commotionné, il devrait s'en remettre... La colère succédant rapidement à la peur, le semi-drow et les quelques doubles qui lui restaient encore de son image-miroir fondirent sur la créature qui peinait visiblement à se mouvoir dans le passage trop étroit, lui assénant un coup de hache rageur dans le tendon d'Achille.

[Mornagest]

Le choc fut rude, malgré son côté bénin. Le guerrier faillit lâcher son arme sous la décharge, mais il en fut quitte pour rester quelques longs instants hébété et les muscles engourdis comme s'il avait passé la nuit roulé en boule.

Finalement, il parvint à reprendre peu à peu contenance et à rétablir un contact avec la réalité qui l'entourait : les gobelins, le combat, l'ogre-mage. Il fouilla les lieux des yeux, cherchant ce dernier afin de l'occire au plus tôt. Il avait suffisamment démontré sa capacité de nuisance.

[Kasumi]

Hughes aperçut l'ogre-mage juste avant qu'il ne s'effondre en poussant un cri atroce exprimant douleur, horreur et incrédulité. En visant le talon, Lothringen avait un peu manqué son dosage de puissance et lui avait tout bonnement tranché tout un pied, jetant à bas son adversaire qui ne pensa dès lors plus du tout à lancer le moindre sort. Il était même probable que la douleur atroce ne l'incitait plus à se protéger : leur ennemi était désormais à leur merci. Du moins le temps qu'il se vide naturellement de son sang. Même les gobelins semblaient avoir compris leur défaite et plus aucun n'affluait pour les gêner.

HRP : j'ai fait le jet pour toi : un 20 naturel.