La Couronne de Cuivre

À visiter les lieux, on devinait qu'il s'agissait de la demeure d'un fugitif. Peu de choses avaient une réelle valeur, et tout semblait être prêt à être débarrassé rapidement.

Elle n'eut cependant pas l'occasion de fouiller seule bien longtemps : quoiqu'elle ne l'ait pas du tout entendu approcher, elle réalisa bientôt que la fillette l'observait. Elle semblait avoir un peu moins d'une dizaine d'années, de longs cheveux bruns et, comme Arcifel l'avait indiqué, une peau assez pâle. Il en émanait une sensation légèrement déstabilisante. Le regard qu'elle posait sur la prêtresse ne semblait pas connaître la peur.

Lorsqu'elle avisa qu'Ashana avait remarqué sa présence, elle demanda simplement :

« Vous avez tué le renard ? »

Il était manifeste qu'elle savait exactement ce que ces mots signifiaient. En revanche, impossible de dire si elle en ressentait quoi que ce soit – inquiétude, chagrin ou satisfaction.

Ashana dévisagea la fillette. Voilà un ennemi qu'il ne fallait en aucun cas sous-estimer. Une enfant ? Un démon peut-être, ou quelque chose d'étrange, mais une fillette... probablement pas.
Restant sur ses gardes, Ashana lui répondit d'un ton égal :

"C'est une bonne question."

La main sur le manche de son fléau, sous son manteau, Ashana se tenait prête à tout, jeter un sort, frapper... Mais elle voulait d'abord essayer de savoir qui était son ennemie. Et pour ça, il faudrait encore quelques secondes de patience...
Ou bien une petite question.

"Qui êtes-vous ?"

HRP : un démon ? Qui habite avec un aasimar ?

« C'est à vous de répondre, non ? C'est vous qui êtes entrée chez moi. »

Elle regarda un instant vers l'extérieur.

« C'est bête, pour le renard. Je n'en avais jamais vu de gris, avant. C'est peut-être parce que c'était un garou. »

Son regard revint aussitôt vers la prêtresse, et se dirigea droit vers l'endroit où se trouvait l'arme.

« Vous êtes venue pour Kolven, ou pour moi ? »

Ashana se pencha souplement pour attraper la fillette par le bras, la gardant sous la menace de son fléau. Plus question de laisser les espoirs de victoire s'échapper !
Elle était fatiguée de courir après les uns ou les autres pour une affaire qui aurait due être pliée depuis bien longtemps maintenant... La petite fille avait l'air d'être une excellente monnaie d'échange avec tout ce beau monde. Il ne fallait plus s'en séparer dorénavent, tant que chacun n'aurait pas rempli ses obligations.

"J'en ai assez de jouer aux petits jeux de chacun ici, donc pour l'instant... tu vas venir avec moi !"

La fillette tenta d'esquiver l'attaque, mais la prêtresse avait été plus rapide. L'enfant se débattit, mais la force de l'adulte surpassait largement la sienne. Elle ne capitula pas pour autant.

« Lâchez-moi, ou vous allez avoir très mal ! »

Du bruit se faisait entendre à l'extérieur. Peut-être l'un des deux s'adversaire s'était-il relevé, ou bien l'un des voisins avait fini par venir voir ce qui se passait.

Ashana maintint la pression sur la fillette, le fléau tout près de son visage, histoire qu'elle se tienne un peu tranquille. Ce n'était tout de même pas une gamine qui allait l'empêcher d'aller au bout de ses projets...
Elle observa les alentours. A priori, il n'y avait pas d'autres sorties que de repasser par l'escalier...

Poussant la petite fille devant elle, elle s'engagea dans le couloir, et tâcha, avec toute la bonne humeur dont elle était capable, de la rassurer un peu :

"Je ne te veux pas de mal, mais... vois-tu, si on veut sortir de tout ce traquenard vivantes, il va falloir... s'entraider un peu."

Il n'y avait effectivement pas d'autre sortie que la porte menant aux escaliers, à moins de vouloir sauter jusque dans la rue, ce qui aurait été à coup sûr douloureux, à moins de disposer des capacités physiques de certaines créatures, comme celles à l'origine de cette histoire. Laquelle porte était en train de s'ouvrir…

« Je vous ai dit de me lâcher… »

Fillette → choc électrique → Ashana

Le sortilège était on ne peut plus basique ; mais la fillette avait choisi le bon moment pour le lancer : elles étaient toutes deux en contact, et l'attention de la prêtresse se portant sur autre chose à cet instant précis, elle ne put rien faire pour l'éviter. La décharge lui causa une douleur tout à fait supportable, mais qui la contraint à relâcher sa prise, permettant à l'enfant de s'écarter vivement.

La porte, pendant ce temps, s'était ouverte, laissant place à l'Aasimar.

La situation était passablement en train de dégénérer, et ça n'allait, semble-t-il, pas aller en s'arranger. Cette fois-ci, il était temps de passer aux choses sérieuses, sans quoi, ça allait mal finir pour elle... Mais où était cet imbécile d'Arcifel ? Décidément, on ne pouvait même pas s'appuyer sur les idiots qui ont quelques pouvoirs...

Ashana se mit immédiatement à incanter.

Ashana → Cécité → Asimaar

La réponse à sa question lui vint dès que l'Aasimar s'écarta de l'embrasure de la porte : Arcifel était toujours dans le couloir, debout, mais passablement occupé : l'homme qui était sorti de sa demeure à l'étage d'au dessous était monté, et avait manifestement choisi le camp de son voisin. Le renard hors de vue depuis le déclenchement du piège, et la fillette demeurant pour l'instant à l'écart, ils étaient donc à deux contre deux.

Le sortilège de la prêtresse avait-il fonctionné ? L'Aasimar continuait en tout cas d'avancer droit vers elle, l'épée à la main.

« Je suppose qu'il s'agit là du “baiser” que vous me deviez ? Dans ce cas, laissez-moi vous rendre la pareille. »

Son épée se mit soudain à briller, d'un éclat particulièrement aveuglant, qui obligea Ashana à baisser les paupières.

Ashana recula vivement, interposant son fléau entre elle et le nouvel arrivant. Non mais pour qui ce prenait cet énergumène ? Pas question de le laisser passer sans rien faire.

Aurait-elle le temps d'incanter pour un nouveau sort ? Elle choisirait alors un sort de blessures modérées, auquel elle estimait qu'il aurait peut-être plus de mal à résister...

Sombrement, la pensée que l'efficacité d'Arcifel n'était pas aussi bonne qu'il l'avait décrite la traversa... Mais ce n'était pas vraiment le moment pour des récriminations...

La pièce n'était pas grande, et son adversaire était déjà tout proche : elle n'en eût pas le temps.

Un duel à l'aveugle commença : il était manifeste que l'aasimar était fortement handicapé par le sortilège qu'elle venait de lui lancer ; mais il était néanmoins bon combattant. L'épée et le fléau se rencontrèrent plusieurs fois, et les meubles autour d'eux eurent à subir de lourds dégâts. Ashana combattit du mieux qu'elle put, mais son adversaire semblait mieux entraîné au combat rapproché qu'elle ne l'était. Si elle avait pu gagner du terrain à une ou deux reprises, elle en perdit davantage.

Arriva un moment où elle crut qu'il avait percé sa garde ; mais le coup qu'elle s'attendit à recevoir ne vint pas. Elle réouvrit prudemment les yeux : l'épée, toujours étincelante, semblait avoir échappé aux mains de son adversaire pour se planter à quelques distances de là, lui permettant de regarder sans difficulté l'aasimar aux prises avec un être de silhouette humaine, mais doté de griffes et de crocs d'animal.
Apparemment, Arcifel avait finalement triomphé de son autre adversaire, juste à temps.

Kolven luttait maintenant contre ce nouveau venu sans plus faire attention à la prêtresse. Elle pouvait donc maintenant, si elle le souhaitait, lancer ce sortilège, ou intervenir d'une autre manière.

Ashana n'hésita pas une seconde et commença immédiatement à incanter pour lancer son sort de blessure modérée...
Il fallait vite se débarrasser de l'asimaar pour retrouver la fillette et... la livrer à Arcifel, comme promis.
Baine aurait de quoi se réjouir... Et Ashana de même.

Quoique désarmé, l'aasimar semblait encore combatif ; mais le sortilège y mit promptement un terme. Il eut un mouvement de recul, qu'Arcifel mit à profit pour le faire tomber au sol. Ils avaient, semble-t-il, remporté ce combat.

« Peut-être avais-je quelque peu sous-estimé ses ressources. »

Le bellimorphe avait désormais retrouvé son aspect totalement humanoïde, et se saisit de leur adversaire pour l'immobiliser totalement.

« Néanmoins, ce fut intéressant. Où est la fille ? »

Ashana prit une grande inspiration. Tout avait bien failli méchamment capoter cette fois-ci... Mais il n'était pas temps pour le moment de s'en soucier. Arcifel était de retour, et il fallait faire vite. La jeune femme regarda autour d'elle rapidement, à la recherche de la fillette, parcourant la pièce à grandes enjambées :

"Elle était là il y a tout juste un instant..."

Mais elle ne s'y trouvait plus. La pièce ne comptaient que trois occupants, tous adultes. Étant donné la position des combattants, il n'était pas impossible qu'elle ait quitté la pièce par la porte avant l'arrivée d'Arcifel, pendant que la prêtresse et l'aasimar combattaient à l'aveugle ; mais cela aurait certainement été assez risqué pour elle. Plus ou moins qu'une autre manière de fuir ? Ashana remarqua par ailleurs que la fenêtre, fermée lors de son arrivée sur les lieux, était maintenant entre-ouverte…

Avant qu'elle ne put aller voir cela de plus prêt, cependant, la voix de Kolven s'éleva de nouveau. Il était entravé et toujours aveuglé, mais ne se privait néanmoins pas d'être sarcastique.

« Vous avez besoin de vous mettre à deux contre moi, et vous n'arrivez même pas à retrouver une gamine dans un appartement. Vous avez de quoi être fier de vous ! »

Une légère nuance de surprise dans sa voix suggérais néanmoins qu'il n'en savait pas plus qu'eux sur sa disparition.

L'observation des alentours n'apprit à Ashana que de mauvaise nouvelles : la disparition de la fillette. La fenêtre entrouverte laissait également présager des possibilités pour la retrouver. La jeune femme se précipita vers la fenêtre et jeta un oeil rapidement par dessus bord.
Même s'il fallait se jeter à la poursuite de la fillette, elle aurait peut-être quelques instants pour saigner l'Asimaar avant de partir...

Un rapide coup d'œil apprit à Ashana que la fillette, quelque moyen qu'elle ait employé pour cela, était effectivement parvenue jusqu'au dehors. Elle n'était pas allée loin, cependant : elle se trouvait au milieu de la rue, debout, sans bouger, semblant hésiter sur la conduite à suivre… il faut dire qu'en face d'elle se tenait la chose qu'Arcifel avait appelé Tarrasque, qui la fixait de son air impressionnant.

Sans doute pouvait-on supposer que la créature qui les avait suivi dans les ruelles mélandienne ne laisserait pas la jeune fille s'enfuir aisément. Ce qu'il adviendrait si elle le tentait, en revanche, n'était pas forcément assuré.

Ashana se précipita vers Arcifel et lui lança :

"Elle est en bas !"

La jeune femme se précipita à la suite de la fillette, dévalant les escaliers le plus rapidement possible, et espérant que la tarrasque pourrait la retenir assez longtemps pour qu'elle puisse s'en saisir.

Passant dans le couloir, Ashana pu constater que le voisin qui avait eu la mauvaise idée d'intervenir gisait au sol. Il ne semblait pas mort, mais manifestement très mal en point. Du renard, en revanche, elle ne vit aucune trace…

Mais ce n'était pas son principal sujet de préoccupation, après tout. Elle fut assez rapidement dans la rue. Et ce qui l'y attendait avait de quoi surprendre : la petite fille et la créature étaient occupés à… jouer ? Tarrasque ne montrait en tout cas aucun signe d'agressivité, et la fillette, qui lui tournait le dos, semblait n'avoir aucune envie de s'enfuir…

Arcifel, qui devait prendre le temps de retenir leur prisonnier, était encore dans l'escalier, même s'il ne tarderait pas à les rejoindre.

La jeune prêtresse de Baine ne s'émut pas outre-mesure à la vue du cadavre du voisin. Dommage de tenter de s'interposer entre la volonté du Dieu Noir et sa cible... Les dommages collatéraux ne touchent de toutes façons jamais que les faibles...

Très étonnée, Ashana s'approcha prudemment de la fillette, prenant soin de rester dans son dos. Se pouvait-il qu'elle connaisse cette créature ? Quels liens Arcifel pouvait-il avoir exactement avec elle ? Beaucoup de questions sans réponse... qui ne demandaient qu'à être éclaircies. Rapidement. Sans quoi, les répercussions seraient peut-être gravissimes. Que se tramait-il réellement là-dessous ?
C'était bien à tout cela qu'il faudrait répondre avant de sacrifier l'asimaar sur l'autel de Baine...

Quel que fut le soin que la prêtresse prit pour demeurer hors de vue, la fillette n'en finit pas moins par se retourner. Elle dévisagea un instant Ashana, puis son regard se porta sur l'homme qui émergeait du bâtiment à sa suite. Son visage devint alors graduellement moins fermé et plus expressif…

« Papa ? »

En réponse, Arcifel présenta son fardeau presqu'humain à la bainite.

« Pourriez-vous avoir l'obligeance de tenir ceci un moment ? »

Surprise, Ashana laissa faire. Ces deux êtres étaient donc liés ? Voilà qui avait largement de quoi étonner...
Il n'était pas question de réagir à nouveau sans en apprendre plus. Mieux valait voir ce qui se passerait ensuite.

Sur ses garde, Ashana récupéra ce qu'elle soupçonnait être l'asimaar, et recula d'un pas.

Ledit aasimar tenta de se débattre lors du changement de main, mais Ashana tint bon et put le garder entravé sans grande difficulté.

Arcifel, sitôt les mains libres, s'était penché pour tendre les bras à la fillette. Celle-ci ne répondit cependant pas immédiatement. Elle commença par faire face au prisonnier, qu'elle toisa d'un air victorieux.

« Je t'avais dit qu'il finirait par t'avoir. »

Puis elle se jeta au cou de son père, qui l'enlaça un moment. Il la portait encore dans ses bras lorsqu'il se retourna pour se tourner vers la prêtresse.

« J'ai récupéré ma fille, et vous avez une offrande pour votre dieu. Je crois que notre chasse est terminée. Désirez-vous mon aide pour l'amener jusqu'à votre temple ? »

Tâchant de ne pas paraître trop surprise, la prêtresse prit le temps de regarder Arcifel de haut en bas, un peu circonspecte. Quel tour venait-on de lui jouer ? La fillette n'était-elle pas censée être dangereuse selon Arcifel ? Que faisait-elle avec l'Asimaar ?
Tenant fermement l'objet de sa convoitise, elle répondit à son mystérieux interlocuteur :

"Je ne suis pas contre une aide supplémentaire pour le ramener, mon cher. Je serai curieuse, si vous avez l'occasion de m'en parler durant le trajet, de connaître quelques détails sur votre enfant... et éventuellement l'objet réel de votre présence dans notre belle cité de Mélandis."

Assurant à nouveau sa prise, elle laissa son fléau s'échapper de sa cape pour mieux en menacer l'Asimaar. Mieux valait qu'il se tienne tranquille jusqu'au bout. Et si il se doutait de leur destination, il risquait de se débattre comme un beau diable pour leur fausser compagnie.

Dans l'immédiat, pourtant, l'aasimar semblait plutôt résigné. Mais peut-être n'était-ce que parce que gaspiller ses forces à tenter de se libérer lui semblait encore vain pour l'instant ?

Arcifel, en tout cas, tout en tenant sa fille dans ses bras, demeurait à proximité, et prêt si besoin à intervenir. La créature qui les accompagnait, elle aussi, semblait prête à bondir.

« L'objet de ma présence est réellement celui que je vous ai confié. Je ne vous ai point menti, hormis par omission sur l'identité précise de cette jeune demoiselle. Néanmoins, si vous avez des questions plus spécifique, je ne vois a priori aucun inconvénient à vous répondre. »

Perchée comme elle l'était dans les bras de son père, la petite observait la prêtresse.

Ashana pressa le pas : plus vite l'Asimaar serait saigné, plus vite Baine pourrait se repaître de son souffle de vie... et plus vite elle irait rosser les prêtres des sous-sols. Il n'y avait pas de raison qu'ils ne soient pas punis pour leur négligence envers les créatures qui vivaient dans ces sous-sols et n'étaient pas vraiment dangereuses...

La jeune femme regarda tour à tour la petite fille et son géniteur. Ce que ces créatures pouvaient être étranges... Qui étaient-ils vraiment ? Arcifel ne lui avait pas dit grand chose de son identité, de ses origines... L'apprendrait-elle ?
Elle s'intéressa à la tarasque quelques instants, puisque c'était sans aucun doute un allié des plus utiles :

"Savez-vous où je pourrais me procurer une telle créature ? Voilà un allié des plus utiles..."

Arcifel lança lui aussi un regard à la chose qui avançait à leurs pieds.

« Je crains qu'elle n'ait pas de semblables… du moins, comme je vous l'ai dit, ceux qui l'avaient fabriqué ne sont plus de ce monde. Néanmoins, si le besoin s'en fait sentir, je pourrai un jour vous la confier : mon domaine n'est que rarement menacé, et laisser un telle créature sans jamais l'envoyer contre un ennemi serait gâcher ce qu'elle est… »

La fillette, quant à elle, avait baissé vers l'aasimar un regard évoquant celui que l'on lançait aux vieux objets cassés avant de s'en débarrasser.

« Vous allez le tuer ? »

Elle parlait comme s'il ne pouvait pas les entendre – ou comme si elle se fichait éperdument qu'il le fasse ou non.

Ashana savait que c'en était fini de l'asimaar. Aussi n'hésita-t-elle pas à lui répondre :

"Un destin encore plus grandiose l'attend d'abord..."

Elle lui sourit de plaisir. Oui, il allait falloir le saigner, et ce serait fort intéressant... et elle aurait alors toutes les faveurs de Baine, sans aucun doute.
La jeune femme accéléra le pas. Peu importait finalement ce qu'étaient Arcifel et sa fille... Pour l'instant, cela lui convenait parfaitement.

"Pourrais-je faire appel à vos services en cas de besoin, messire Arcifel ? Vos talents sont hors du commun !"

« J'admet que les bellimorphes sont plutôt rares. Néanmoins, il semble qu'il y en ait eu au moins un autre dans cette ville… »

Sans doute faisait-il allusion à l'homme-renard qu'il avait affronté un peu plus tôt.

« Votre compagnie était assez intéressante, et ce pourrait être un plaisir de chasser de nouveau en votre compagnie, si nous parvenons à trouver un accord satisfaisant. Je suppose que vous devez avoir dans vos geôles un certain nombre de créatures intéressantes en attente d'être sacrifiées… »

Arcifel l'avait dit un peu plus tôt : étudier les créatures hors du commun était son activité principale.

« Je connais les galeries qui mènent de mon domaine à votre temple. Elles sont longues, mais je pense pouvoir trouver un moyen de nous accommoder de la distance. Vous aurez de mes nouvelles bientôt. »

Tout en conversant, ils avançaient dans la ville, se rapprochant du temple.

HRP : je te laisse poster là-bas ? Juste l'arrivée à proximité, Arcifel n'a pas prévu de rentrer lui-même à l'intérieur.

La Couronne de Cuivre

[lieu] Une demeure presque ordinaire